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Goya

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Beaux arts

Goya

Francisco José de Gova y Lucientes (1746-1828). peintre. dessinateur et graveur espagnol, se situe à la croisée de deux siècles. A la gaieté exubérante ou insouciante du XVIIIe, qu'il exprime dans ses cartons de tapisserie, succède un pessimisme souvent provocant, renforcé par sa surdité et I'effondrement tragique de sa patrie au début du XIXe siècle. A travers les sarcasmes de ses " peintures noires " et de ses gravures, mais aussi dans ses portraits, l'artiste donne une touche artistique singulière au mouvement romantique naissant qu'il côtoie lors de son exil à Bordeaux, ville des afrancesados libéraux - et cela jusqu'à sa mort. Témoin de son temps. Goya en est aussi l'accusateur : et sa peinture, délivrée des contraintes traditionnelles, marque un tournant décisif dans l'histoire de l'art moderne.

05/2009

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Beaux arts

Goya politique

Parce qu'il s'est profondément impliqué dans les conflits qui ont déchiré l'Espagne de son temps, qu'il a représentés dans ses oeuvres avec une extra-ordinaire lucidité, Goya (1746-1828) est sans doute le premier peintre politique de l'histoire. Utilisant à la fois l'oeuvre peint, l'oeuvre gravé et les albums de dessins, éclairés chaque fois que cela était possible par les écrits de l'artiste, sa correspondance privée et officielle, le corpus constitué par les légendes des gravures et des dessins, Jacques Souheyroux montre comment l'univers mental de Goya et son oeuvre se sont construits dans un combat permanent avec le monde qui l'entourait. Un combat politique pour conquérir toute la "liberté positive" (Rousseau) possible clans les institutions d'un système monarchique à l'agonie. Une liberté esthétique qui se traduit par une autre manière de représenter le réel, en rupture avec la sublimation traditionnelle du portrait royal et des scènes de bataille, et par un recours à la caricature et au grotesque, à l'encontre du culte du beau prôné par le néo-classicisme. Une liberté qui s'exprime pleinement dans la satire d'une société de fin d'Ancien Régime profondément inégalitaire et dans un réquisitoire contre les horreurs de la guerre et la folie meurtrière de l'être humain, liant inséparablement éthique et politique avec une résonance universelle très actuelle.

03/2011

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XIXe siècle

Le poignard de Goya

Préfacé par David CHANTERANNE, historien et historien de l'art, diplômé et chargé de cours à l'université de Paris-Sorbonne, journaliste et écrivain, rédacteur en chef du magazine Napoléon 1er. Synopsis Mai 1808 : Après les émeutes de Madrid et la répression sanglante de "El Tres de Mayo" les troupes du général Dupont de l'Etang descendent vers l'Andalousie. C'est un chemin semé d'embûches, d'escarmouches, de guet-apens qui les attend. Le danger peut surgir derrière chaque rocher, derrière chaque arbre. Mobilisé contre l'envahisseur le peuple espagnol se défend en inaugurant un nouveau type de combat : la guérilla. Se met en place l'engrenage inévitable : les exactions entrainent des représailles - maisons incendiées, fusillades sommaires. Un cran supplémentaire dans la férocité est franchi au fur et à mesure de l'avancée des troupes napoléoniennes... Les soldats isolés sont une proie pour les navajas, une cible pour les "cuadrillas" . La traversée des sierras par des défilés bordés de précipices, l'attaque des convois, le soulèvement du moindre village, l'impossibilité de s'approvisionner vont faire de ce parcours un véritable enfer. Dans ce flot de quelques milliers de combattants, noyées parmi les fantassins, les cavaliers et les pièces d'artillerie, des femmes essaient de survivre : maîtresses, épouses d'officiers, blanchisseuses ou cantinières. L'une d'elles, ballotée de régiment en régiment, -malgré les affres liées à la peur, à la faim, à la soif, aux maladies de peau, aux angoisses du lendemain - gardera intacte son envie de vivre une passion amoureuse : celle qu'elle éprouve pour un lieutenant des marins de la Garde. Elle fera tout pour que leurs chemins se croisent, acceptant de faire partie d'expéditions périlleuses dans le seul but de le retrouver, avec le secret espoir que lorsque tout cela sera fini, elle rebâtira avec lui une vie normale, aura un foyer, des enfants... Le trajet sera ponctué de cadavres : un général plongé dans l'huile d'olive bouillante, sa femme et sa fille découpée en morceaux, ses compagnons sciés vivants entre des planches... Ces atrocités sont le fait d'un peintre- élève de Goya. Son entourage ayant été touché par la sauvagerie des troupes napoléoniennes, Il a juré que ses ennemis afficheraient sur leurs visages avant de mourir ce qu'il veut cristalliser dans ses dessins ou ses tableaux : la peur ! La frayeur est-elle matérialisable dans une oeuvre d'art ? Est-ce que des abominations peuvent constituer les ingrédients d'une inspiration artistique ? Interrogations auxquelles répondra, plus tard, Francisco de Goya, dans "Les désastres de la guerre".

10/2021

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Beaux arts

Dada N° 260 : Goya

Créatures étranges, portraits monstrueux et autres scènes terrifiantes... On connaît Francisco de Goya (1746-1828) pour ses peintures sombres. Pourtant, tout avait bien commencé pour lui ! Entré jeune à la cour du roi d'Espagne, il en gravit peu à peu toutes les marches, jusqu'à en devenir peintre officiel. Scènes religieuses et portraits de la noblesse font son succès. Mais son oeuvre s'assombrit peu à peu. Tel un reporter, il retranscrit dans ses toiles et ses gravures les horreurs de son époque, et se passionne pour le côté obscur de l'humanité. Entre ombres et lumières, découvrez le fascinant destin du maître de la peinture espagnole, qui influencera bien des artistes modernes.

01/2022

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Beaux arts

GOYA. Edition en anglais

Goya (1746-1828) is one of Spain's most famous artists and is widely acknowledged as an outstanding painter in the European tradition, often called the last of the Old Masters and the first of the Modems. He is appreciated as a portrait painter; a creator of menacing and melancholy images in oils; a master of enigmatic, satirical and revolutionary drawing and etching; the champion of the Spanish people in their struggle against oppression and the recorder of their life and sufferings in war. This book brings out many of Goya's moods, from the gaiety and tenderness of the tapestry cartoons to the mysterious ferocity of the Black Paintings made in his old age. Enriqueta Harris, former Curator of the Photographic Collection of the Warburg Institute. University of London, is a world-renowned expert on Spanish art. She has curated numerous exhibitions and is the author of Velazquez (Phaidon, 1982).

01/1994

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Policiers

Le Goya de Constantin

Dans quel pétrin s'est encore mis Constantin ? Dérober un Goya, quelle idée ! Il aurait dû se douter que le tableau allait attiser les convoitises d'individus pas très fréquentables de Marseille... Mais maintenant que la toile est en sa possession, plus question de reculer : il faut la revendre, d'autant que c'est pour une bonne cause. C'est à Hambourg qu'il doit retrouver Gerhard, un amateur d'art qui va lui présenter un expert et d'éventuels acquéreurs. Le plan semble imparable, mais la plus grande ville portuaire d'Allemagne, une sorte de Marseille à l'envers - propre, riche, disciplinée -, cache elle aussi des individus très dangereux !

06/2018

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Littérature française

Le songe de Goya

En décembre 1792, Francisco José de Goya y Lucientes, peintre du roi, se réveille aux Mallos, un village perdu dans l'Aragon. Il n'y a là-bas que la gardienne Rosario, sa chatte Loca et, la nuit, des morts. Des morts tyranniques, qui n'aspirent qu'à une chose : danser jusqu'au bout de la nuit, à en faire crever les vivants. Qui est cette vieille sorcière et comment Goya s'est-il retrouvé dans cette étrange demeure ? Il se souvient s'être couché chez un ami, à Séville... ou était-ce sur un bateau, pris dans une terrible tempête ? Il n'a qu'une seule obsession : quitter ce village, reprendre ses pinceaux et peindre pour impressionner la cour. Mais les grotesques qui peuplent ses rêveries fantastiques en ont décidé autrement. Le songe de la raison engendre des monstres... C'est ce que Goya comprend, cloué au lit, entre deux crises de fièvre et de délire causées par le saturnisme. De ce terrible songe dont il fut prisonnier naîtront ses célèbres Caprices, satires d'une société sur le déclin.

01/2019

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Divers

L'intrepide Chantal Goya

Chantal Goya a accompagné l'enfance de plusieurs générations d'enfant et continue aujourd'hui encore d'enchanter les tous petits. Pour la première fois, une Bande dessinée raconte le parcours singulier de cette icône de légende, à travers son parcours atypique et ses rencontres surprenantes et déterminantes. De sa naissance en Indochine et ses premières années dans ce pays en pleine guerre d'indépendance, de son retour en métropole et son enfance à Paris, la bande dessinée nous révèle aussi sa rencontre avec les Beatles, sa grande histoire d'amour avec Jean-Jacques Debout et sa formidable carrière de comédienne puis de chanteuse pour enfants avec de grands spectacles magiques et intemporels. Avec les anecdotes inédites de l'auteur Fabien Lecoeuvre et les dessins formidables de réalisme de Pascal Vitte, L'Intrépide Chantal Goya est une Bande dessinée qui révèle le destin trépidant et hors du commun de l'inoubliable interprète de Bécassine, Tintin, Guignol, Pandi Panda et de tous les héros des enfants.

11/2022

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Historique

Goya, le terrible sublime

Goya, le génie tourmenté. 1793, Cadix. Alité, Francisco de Goya se rétablit suite à une étrange affliction qui va le laisser sourd. Maladie ou malédiction ? Alors qu'il est au sommet de son art, il se retrouve affaibli par la fièvre et les migraines, assailli par des visions grotesques et morbides. Epouvanté, le peintre en appelle à sa raison : peut-être que ces monstres ne sont pas réels ? Persécuté par des créatures cauchemardesques, il est épaulé dans cette épreuve par son amie et confidente, la duchesse d'Alba. Elle aussi semble voir ces figures terrifiantes qui vont inspirer à l'artiste ses fresques les plus célèbres. Un roman graphique magnifique aux reflets flamboyants qui nous invite à partager les tourments et l'univers fantasmé d'un des artistes majeurs de la peinture espagnole. Une oeuvre originale à mi-chemin entre fiction et histoire, qui nous permet de mieux comprendre une période sombre de la vie de ce peintre de génie.

09/2022

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Beaux arts

Goya. L'énergie du néant

De sa naissance en 1746, en Aragon, jusqu'à sa mort en 1828, à Bordeaux, ce livre raconte les quatre-vingt-deux années de la vie d'un des plus grands peintres de notre temps. Faisant dès l'enfance connaissance avec Zapater qui deviendra son ami de coeur, Goya fait le voyage à Madrid espérant remporter un des concours. Il échoue deux fois, mais, habile stratège, va s'incruster dans la famille de son maître, un certain Bayeu, se fiançant avec sa soeur. Il part alors pour Rome, fait mousser son "succès" à l'Académie de Parme et présente sa candidature pour peindre l'un des choeurs de la basilique du Pilar. Sa carrière débute avec cette fresque... Une seconde période s'ouvre par son mariage et se poursuit à la Chartreuse de l'Aula Dei, puis dans d'autres églises aragonaises qu'il décore ; mais Bayeu l'appelle définitivement à Madrid qui devient sa seconde patrie. Il peint une trentaine de tableaux pour la Fabrique des Tapisseries. C'est le début de sa troisième carrière. Approchant de la quarantaine il réalise des chefs-d'oeuvre : L'Aveugle à la guitare ou Lia Vue de Madrid. Traversant une période de dépression, le peintre part rejoindre Don Luis, frère du roi. Cette fois, c'est, pour Goya, la révélation. Commence la quatrième période de sa vie : il révèle son génie du portrait. Mais, foudroyé par une attaque qui le laisse sourd et diminué, il passe des mois au lit en proie à des visions sataniques. Vient la dernière période, celle de sa liberté intérieure, avec la publication des Caprices. Nommé peintre de la chambre du roi, cet homme malade va connaître son triomphe. Cette biographie, doublée d'un essai littéraire, est aussi une véritable plongée dans l'Espagne du XVIII siècle. Michel del Castillo y fait revivre Goya dans son intimité d'artiste et cette Espagne qui coule dans ses veines.

09/2015

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Beaux arts

Goya. Caprices, désastres et disparates

Une synthèse magistrale du " maître du noir et blanc ", Francisco de Goya (1746-1828). Ce nouvel opus de " L'Oil curieux " présente une quarantaine d'estampes choisies au sein de l'oeuvre de Goya conservées au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France. Cet ouvrage montre avec quelle maestria le peintre-graveur a exploré toutes les ressources plastiques de l'estampe, des Caprices - la célèbre suite d'eaux-fortes publiée à Madrid en 1799 -, aux Taureaux de Bordeaux, lithographies exécutées à la fin de sa vie, en passant par les planches de la série des Désastres de la guerre consacrée aux " conséquences fatales de la guerre sanglante en Espagne avec Bonaparte ". En pleine époque des Lumières, l'artiste s'est attaché à dévoiler la face sombre de l'humanité tout en livrant ses propres noirceurs. Oscillant entre critique sociale et fantaisie visionnaire, ses planches qui ont fasciné les artistes et les écrivains tout au long du XIXe siècle, continuent d'étonner par leur modernité.

10/2018

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Beaux arts

Goya à l'ombre des Lumières

Au lendemain de la Révolution française, les idées des Lumières se répandent en Europe. Niais, en Espagne, elles sont revendiquées par l'armée de Napoléon, qui occupe le pays entre 1808 et 1813, ce qui ne va pas sans poser des questions graves aux défenseurs du progrès. Faut-il imposer le bien par la force? Peut-on contrôler la violence par la raison ? Quelle voie reste ouverte lorsque toutes les promesses ont été trahies? Un homme est le témoin privilégié de ces bouleversements: le peintre Goya, qui fréquente les milieux éclairés de Madrid. Dès 1793, il entreprend une exploration de tout ce que les Lumières ont laissé dans l'ombre. Sa quête se poursuit jusqu'à sa mort en 1828. Elle lui fait découvrir les puissances nocturnes qui, non moins que la volonté et la raison, dirigent la vie des hommes, et peuvent conduire au meurtre et au viol, à la torture et à la folie. Les illuminations de Goya concernent aussi notre temps.Tzvetan Todorov, observateur lucide et inquiet des nouveaux désordres du monde, met en évidence la pensée puissante de cet artiste de génie. Quarante-deux images en noir et blanc et vingt-quatre images en couleur accompagnent ce récit passionnant.

03/2011

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Ecrits sur l'art

La mort en face selon Goya

Mêlant récit romanesque et enquête historique, chaque auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre. Peintre de La Famille de Charles IV et graveur des Désastres de la guerre, homme d'affaires âpre au gain ou romantique hanté par le néant, libéral réformiste ou opportuniste prudent, artiste engagé ou fantasque, patriote espagnol né en Aragon ou universaliste des Lumières mort exilé en France, qui fut vraiment Goya ? Pourquoi le Tres de mayo, qui est aujourd'hui le tableau le plus célèbre du peintre et même peut-être du musée du Prado, a-t-il été méprisé lors de sa création en 1814 puis oublié pendant plus de quarante ans ? Comment ce tableau historique, qui évoque l'écrasement de l'insurrection espagnole en 1808, est-il devenu, à l'instar du Guernica de Picasso, l'accusation absolue de la guerre ? La vie et l'oeuvre de Goya sont une énigme ; et ce sont des réponses que Mariano Goya est venu chercher, un matin de juin 1869, au coeur du cimetière des Chartreux de Bordeaux, face à la tombe de son illustre grand-père. Sous la dalle, au milieu des os, un journal intime attend de faire entendre enfin la voix d'outre-tombe.

04/2022

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Littérature française

Goya. Le musée espagnol de Louis-Philippe

"C'est une coutume aujourd'hui d'anéantir les populations et les villes, mais de sauver les musées, à l'abri. Un musée qui fut très beau, dont il ne reste rien, est donc une exception qui fait rêver. Il dut sa vie, et aussi sa mort, à Louis-Philippe, qui n'eut pas le gloire et l'idée de laisser à la France plus de quatre cents tableaux de l'Ecole espagnole. Détrôné, on lui rendit ces tableaux qui furent vendus et dispersés. On lit dans L'Education sentimentale que Pellerin, le peintre, "en voulait à la révolution, à cause du Musée espagnol définitivement perdu". J'ai voulu savoir comment ce Musée était né, ce qu'il était comment les Français l'avaient vu, ce qu'ils en avaient compris et retenu. Il m'a semblé que c'était une occasion de traverser, et d'éclairer, une époque, ou encore ce qu'on appelle de nos jours un sondage d'opinion". José Cabanis.

03/1985

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Littérature française

LE TRIANGLE NOIR. Laclos, Goya, Saint-Just

"En trente ans, le hasard et l'amitié m'ont fait étudier trois figures qui jettent leurs lumières divergentes sur la plus obscure crise de l'individu que l'Europe ait connue avant celle qui s'impose à nous. Laclos ne fait que poser le problème. Comme devant tant d'oeuvres de notre temps pas seulement littéraires, le lecteur des Liaisons eût pu dire : "Ça ne peut pas durer ainsi". C'est ce que répond Goya, en faisant de la condition humaine l'objet d'une accusation fondamentale, à laquelle il refuse de répondre par une transcendance ; c'est ce que répond Saint-Just, en faisant appel à la quasi-transcendance qu'est à ses yeux la Nation. Et après tant d'événements, tant de morts, tant d'espoirs, nous nous retrouvons en face de ce que Goya et Saint-Just répondaient à Laclos. Derrière Saint-Just, il semble que se lève l'ombre de Napoléon. Nous verrons comment. Devant Goya, s'étend l'ombre de Sade. Il y a un XVIIIe siècle qui va des grands Anglais et des grands Français à Napoléon ; et une fin de siècle à demi clandestine, qui annonce peut-être notre temps, et met l'homme en question, au moment où la Révolution française apporte la plus véhémente affirmation de l'individu". André Malraux.

05/1997

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Espagnol apprentissage

Monsieur Goya. Une exploration, Edition bilingue français-espagnol

1824, Goya quitte Madrid, accompagné de sa deuxième famille : Leocadia Zorrilla et ses deux enfants, Rosario et Guillermo Weiss. Il s'installe à Bordeaux auprès de son ami, l'auteur espagnol Leandro Fernández de Moratín. C'est cet exil bordelais qu'explore un auteur caché dans l'ombre du théâtre. Entre brumes, jeux d'ombres et fantasmagories, il esquisse une oeuvre mêlant les événements historiques – la guerre franco-espagnole, le Triennat libéral, la lutte entre libéraux et absolutistes... – et la peinture du grand maître. Ce faisant, ce sont aussi la création et ses incertitudes qui sont explorées, en même temps que sont questionnées l'histoire et ses représentations, sous une plume toujours aussi novatrice et éclairante, à l'esthétique résolument contemporaine.

01/2021

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Beaux arts

La peinture des Lumières. De Watteau à Goya

La peinture ne naît jamais dans un monde isolé, elle entre en résonance avec les mouvements sociaux et intellectuels de son époque, et participe elle-même de la pensée. Il s'agit là d'un échange à double sens : les artistes sont imprégnés de l'esprit de leur temps, que pourtant ils transforment et enrichissent. Au XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières bouleversera l'ordre de la société ; notre modernité en est issue. La peinture des Lumières place l'être humain comme objet central de la représentation. Elle renonce à figurer les surhommes (dieux, personnages mythologiques, héros légendaires), pour se tourner vers des personnes ordinaires, engagées dans leurs activités quotidiennes. Elle met en scène leur variété, montrant hommes et femmes, enfants et vieillards, riches et pauvres, de toutes professions, y compris ceux qui se trouvent en marge de la société, fous, criminels et prostituées. Elle exprime les facettes multiples de la nature humaine : l'amour sous toutes ses formes, mais aussi la violence, les réjouissances et les désespoirs, les activités religieuses et politiques. Parallèlement, les règles de la représentation se transforment. En rupture avec les écoles du passé, cette peinture abandonne les sens symboliques traditionnellement attachés aux objets et aux actions, et les montre pour ce qu'ils sont. La peinture des Lumières propose une interprétation du monde, favorisant l'invention, la fantaisie, le " caprice ". Cet ouvrage, illustré par une centaine de tableaux, dessins et gravures en couleurs, analyse la peinture des Lumières dans deux séries de chapitres. Les uns sont consacrés à la figure de quatre grands peintres européens : Antoine Watteau, Alessandro Magnasco, William Hogarth, Francisco Goya. Les autres chapitres examinent quelques sujets révélateurs : les personnages situés aux marges de la vie sociale (enfants, gueux, étrangers), les activités illustrant les marges de l'esprit (fantasmes, érotisme, travestissements), ou encore certains sous-genres picturaux, comme les portraits, les paysages, ou les natures mortes.

10/2014

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Essais biographiques

Visions de Goya. L'éclat dans le désastre

Deux siècles après leur composition (1819-1823), dans un monde confronté à de nouveaux enjeux de taille, Stéphane Lambert se penche sur l'extraordinaire cycle des peintures noires de Goya pour sonder leur inépuisable actualité. Par cette plongée dans l'imaginaire de ses hantises les plus entêtantes, le peintre espagnol avait transfiguré tous les genres picturaux de l'époque et bouleversé durablement la vision de notre humanité. Goya (1746-1828) a tout traversé, les humiliations et les honneurs, les assauts de la maladie, la guerre et les remous de l'Histoire, avec le fabuleux don de transformer les ravages en occasions de révolutionner son art. Revenant sur le riche et long parcours d'un artiste de génie, le livre prend la forme d'un voyage à travers une oeuvre professant la vitalité inébranlable de la création face à la menace du chaos. Ce livre a reçu le prix André Malraux en 2019.

01/2022

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Sciences historiques

S'adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent

Les changements politiques, sociaux, techniques et économiques qui se sont succédés depuis la fin du XVIIIe siècle ont engendré de grands bouleversements au sein des nations devenues " industrielles ", qui sont parvenues notamment à transformer l'énergie de manière nouvelle et à produire des biens en masse. Mais ce nouveau monde industriel est aussi un monde d'affrontements, et les armées sont naturellement au coeur de ces turbulences. Elles aussi sont amenées à se transformer, poussées par l'évolution en toute chose et surtout celle de leurs ennemis. Quand et pourquoi innovent-elles dans la manière dont elles combattent ? Sont-elles condamnées, si elles ne sont pas assez rapides, à refaire la guerre précédente ? Est-il plus facile d'innover en temps de paix, ou au contraire en temps de guerre, au contact des réalités ? Comment s'articule, dans ces efforts, l'action des institutions internes aux armées avec les pouvoirs externes - de l'" arrière ", du pouvoir politique et peut-être surtout de l'ennemi ? C'est à toutes ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Michel Goya avec une grande hauteur de vue. Abordant le phénomène de l'innovation militaire dans sa globalité, il décrit successivement la mue de l'armée prussienne face aux révolutions (1789-1871), la transformation de l'armée française pendant la Grande Guerre, l'évolution de la Royal Navy britannique (1880-1945), la stratégie de bombardement allié contre le IIIe Reich, la naissance et la place de l'arme atomique dans la guerre froide, l'évolution de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, enfin celle de l'US Army à partir de 1945 - autant d'exemples qui racontent et démontrent la nécessaire adaptation de l'art militaire et ses principales innovations depuis deux siècles.

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Sciences historiques

L'Invention de la guerre moderne. Du pantalon rouge au char d'assaut 1871-1918

Officier des Troupes de marine et docteur en Histoire contemporaine, Michel Goya a, en parallèle de sa carrière opérationnelle, enseigné l'innovation militaire à Sciences-Po et à l'Ecole Pratique des Hautes-Etudes. Il se consacre aujourd'hui à la recherche et l'écriture. Chez Tallandier, il a publié La chair et l'acier (L'invention de la guerre moderne), Sous le feu-La mort comme hypothèse de travail et Les vainqueurs. Il tient un blog consacré aux questions stratégiques : La voie de l'épée.

07/2019

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Sciences historiques

Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail

Le baptême du feu, c'est le "dépucelage de l'horreur", selon le mot de Louis-Ferdinand Céline. Et c'est bien à l'expérience au combat, cette vie près de la mort, que nous confronte Michel Goya, et ce dans toute son ampleur - décider sous le feu, risquer sa vie, tuer, pourquoi et comment on combat. Combattre, c'est évoluer pendant quelques minutes dans un monde étrange régi par ses propres lois. En sortir vivant, c'est se réveiller épuisé, brisé ou exalté, mais toujours transformé. Sous le feu est d'abord une description précise de la manière dont les hommes, individuellement et collectivement, se comportent au combat et par extension en situation de danger extrême. La dépense d'énergie que réclame à chaque pas la progression sous le feu, l'effort pour éviter le danger à tout instant tout en cherchant à accomplir sa mission mettent l'individu dans une tension extrême. A l'appui de son expérience personnelle, de témoignages récents et de nombreux exemples historiques, l'auteur propose une analyse complète, originale et passionnante du comportement des hommes au combat. En un mot, un livre hors du commun.

01/2014

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Manhwa

Je suis tombée dans un jeu de harem inversé Tome 1

Dur réveil quand on se retrouve dans le corps de la terrifiante princesse impériale Elvia. D'autant plus qu'il s'agit de la méchante d'un jeu vidéo vouée à mourir dans d'atroces souffrances. Pour échapper à ce destin funeste, une seule solution : s'impliquer dans la vie du château, forger des alliances, et contrecarrer les manigances de l'intrigante Urielle, l'héroïne du jeu, prête à tout pour l'emporter !

07/2023

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Manhwa

Je suis tombée dans un jeu de harem inversé. Tome 2

Urielle progresse de plus en plus vite dans ses quêtes et se rapproche dangereusement de l'empereur pour profiter de son influence. Alors qu'Elvia essaye de gérer la situation, l'arrivée d'un nouveau concubin risque de mettre ses efforts en péril. En effet, celui-ci entretient une relation épistolaire avec Urielle. Sera-t-il le coup de grâce ou un allié inespéré ?

09/2023

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Histoire militaire

S'adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent

Se surpasser pour mieux gagner. Les changements politiques, sociaux, techniques et économiques qui se sont succédé depuis la fin du XVIIIe siècle ont engendré de grands bouleversements au sein des nations devenues " industrielles ", qui sont parvenues notamment à transformer l'énergie de manière nouvelle et à produire des biens en masse. Mais ce nouveau monde est aussi fait d'affrontements, et les armées sont naturellement au coeur de ces turbulences. Elles aussi sont amenées à se transformer, poussées par l'évolution en toute chose et surtout celle de leurs ennemis. Quand et pourquoi innovent-elles dans la manière dont elles combattent ? Sont-elles condamnées, si elles ne sont pas assez rapides, à refaire la guerre précédente ? Est-il plus facile d'innover en temps de paix, ou au contraire en temps de guerre, au contact des réalités ? Comment s'articule, dans ces efforts, l'action des institutions internes aux armées avec les pouvoirs externes - de l'" arrière ", du pouvoir politique et peut-être surtout de l'ennemi ? C'est à toutes ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Michel Goya avec une grande hauteur de vue. Abordant le phénomène de l'innovation militaire dans sa globalité, il décrit successivement la mue de l'armée prussienne face aux révolutions (1789-1871), la transformation de l'armée française pendant la Grande Guerre, l'évolution de la Royal Navy britannique (1880-1945), la stratégie de bombardement allié contre le IIIe Reich, la naissance et la place de l'arme atomique dans la guerre froide, l'évolution de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, enfin celle de l'US Army à partir de 1945 - autant d'exemples qui racontent et démontrent la nécessaire adaptation de l'art militaire et ses principales innovations depuis deux siècles.

03/2023

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Manhwa

Je suis tombée dans un jeu de harem inversé Tome 3

Elvia s'acclimate à la vie au palais grâce à l'aide de Nadrika. Mais à cause de son statut, ce dernier est méprisé par les nobles de la cour impériale, tout comme Héclot, considéré comme un concubin rejeté par la princesse. Consciente de leur avoir causé du tort et pour protéger leur honneur et leur réputation, Elvia affirme son autorité avec une décision inattendue et sans précédent. Un comportement étrange qui n'échappe pas à Robert. Elvia parviendra-t-elle à garder son secret plus longtemps ?

12/2023

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Ouvrages généraux

La guerre mondiale de la France. De 1961 à nos jours

Depuis 1961, la France a mené 20 guerres sur 3 continents et 13 grandes opérations militaires de police internationale. La guerre est un état permanent de la France de la Ve République. Pour autant, les Français ne le savent pas toujours, car ces opérations sont limitées dans leur ampleur et souvent lointaines. Du Tchad au Mali en passant par le Liban, le Rwanda ou l'Afghanistan, des centaines de milliers de "soldats nomades" ont ainsi été engagés pour la défense de la France. Michel Goya décrit cette "guerre mondiale en miettes" que conduit chaque président pour maintenir notre statut de puissance à travers plusieurs grandes périodes stratégiques et jusqu'aux bouleversements de la guerre en Ukraine. C'est une histoire qui n'a jamais été racontée ainsi, ni surtout analysée de manière critique par un historien et stratégiste, lui-même acteur de certains de ces engagements.

04/2023

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Ouvrages généraux

Le Temps des Guépards. La guerre mondiale de la France - De 1961 à nos jours

Depuis 1961, la France a mené 19 guerres sur 3 continents ainsi que 13 grandes opérations militaires de police internationale. Elle est actuellement la seule nation européenne à combattre, au Sahel et au Proche-Orient. Elle est la seule à avoir des soldats en permanence dans les rues de ses grandes villes depuis 26 ans. Les soldats français sont les plus engagés au monde et la guerre est un état permanent de la France de la Ve République. Pour autant, la France ne le sait pas vraiment car c'est un ensemble d'opérations limitées souvent lointaines et périphériques. Du Tchad au Mali en passant par le Liban, le Rwanda ou l'Afghanistan, des centaines de milliers de "soldats nomades" français ont été engagés dans une guerre mondiale pour la défense des intérêts de la France. Des milliers d'entre eux y ont été tués ou blessés. Michel Goya nous décrit cette "guerre mondiale en miettes" que conduit chaque président de la République pour défendre le statut de puissance de la France. Il détaille la manière dont les forces armées françaises ont été employées au cours de trois grandes périodes de la guerre froide, de la mondialisation et de la guerre contre les organisations armées, parfois avec succès, parfois de manière désastreuse. C'est une histoire qui n'a jamais été racontée de cette façon, ni surtout analysée de manière critique par un historien et stratégiste, lui-même acteur de plusieurs de ces engagements. Elle se conclut sur le décryptage des perspectives actuelles.

01/2022

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Littérature comparée

Erasme, Goya, Lewis : folies de moines. Philosophie, politique, esthétique

Il est incontestable que, depuis le Moyen Age et jusqu'au dix-neuvième siècle européen, le milieu monastique a engendré nombre de comportements pathologiques, dus à la superstition, aux frustrations, aux dissimulations de toutes sortes et aux intrigues favorisées par l'isolement. Les "folies" du milieu monastique, en un sens biblique non moins que pathologique, ont été traitées par trois auteurs majeurs, créateurs d'oeuvres aussi diverses que l'Eloge de la folie de l'humaniste Erasme (1509), Les Caprices (1799) et les nombreuses gravures et peintures de Goya, le célèbre roman Le moine (1796) de M-G. Lewis. De sorte que l'exploration de la folie des moines sous ses diverses formes, par la littérature, la philosophie, la politique, et l'esthétique des arts, permet, dans les oeuvres de ces trois auteurs ainsi que dans leur contexte culturel, de reconnaître à la fois les possibles de la sublimité et de l'abjection comme deux pôles extrêmes de l'existence humaine.

02/2023

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Critique littéraire

Dans des cimetières sans gloire. Goya, Benjamin et Byron-boxeur

Eduardo Arroyo porte un regard incisif sur l'œuvre de trois créateurs marqués par l'angoisse et l'obsession de la mort. Goya, ce " confrère " d'un autre siècle qui finit par fuir " le paradis des mouches ", métaphore d'une Espagne désirée et honnie, et qui mourut en exil à Bordeaux. Walter Benjamin, philosophe mélancolique et tourmenté qui se suicida à la frontière de l'Espagne pour échapper à l'occupant nazi. Et Lord Byron, poète-boxeur complexe et complexé au perfectionnisme annihilateur qui, luttant pour la liberté, trouva la mort en Grèce. Artistes au génie meurtri et autodestructeur, ils sont pour l'auteur comme trois crânes abandonnés à leur sort dans l'insignifiance de leur cimetière. Mêlant l'érudition des anecdotes à la force des passions, Eduardo Arroyo nous fait pénétrer dans l'univers personnel de trois êtres d'exception dont l'œuvre traverse les siècles.

05/2004

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Beaux arts

Goya : du ciel à l'enfer en passant par le monde

Dans ce volume abondamment illustré, Werner Hofmann nous offre un vaste panorama de l'œuvre peint et gravé de Francisco Goya, introduisant le lecteur à la compréhension d'un univers visuel d'exception qui, dans son ambiguïté foncière et ses insondables énigmes, tient encore lieu aujourd'hui de métaphore du "monde comme asile de fous" : Enfer de l'Au-delà et enfer terrestre y sont intimement mêlés. Les pionniers et les novateurs de la fin du XVIIIe siècle et Francisco José de Goya y Lucientes fut certainement l'un des plus remarquables d'entre eux portent la marque d'une équivocité troublante, sur le plan à la fois moral et esthétique. Tel est ici le constat de Werner Hofmann, qui retrace d'un geste éclatant la vie et l'œuvre du peintre espagnol. Affirmant avec fierté qu'"il n'y a pas de règles en art", Goya rompt avec la tradition jusque dans ses peintures religieuses et déroule un extraordinaire et gigantesque éventail qui va des aimables cartons de tapisserie de sa jeunesse, avec tout le raffinement et la variété formelle du rococo, jusqu'aux écrasantes "Peintures noires" de ses dernières années, en passant par les séries graphiques des Caprices, des Désastres de la guerre et des Disparates, mais aussi par les genres du portrait où l'artiste fait preuve d'une pénétration peu commune, qu'il s'agisse de peindre l'individu ou la société, de la chronique de mœurs et du journal intime, dans ses albums de dessins. A suivre les clairvoyantes hallucinations du peintre, on comprendra que le monde est pétri de choses irrationnelles et absurdes. Goya en montre les abîmes, dans leur effroyable beauté et sans chercher à mettre un frein à leurs atrocités barbares, qu'il accentue au contraire par les sortilèges de son art. Inouïe et troublante, encore vivace aujourd'hui, la modernité de ses oeuvres tient tout entière à cet acte de création qui, sous la gouverne de la Raison, enfante un monde insensé.

10/2014