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Hölderlin

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Littérature étrangère

Hölderlin. Biographie

Fascination exercée par Hölderlin qui ne se dément point jusqu'à nos jours. Moins connu, moins lu que Goethe et Schiller, il reste, pour ses confrères de la postérité, le Poète, celui en qui s'incarne l'énigme de la création poétique. Peter Härtling possède parfaitement tous les éléments de la biographie : documents, correspondance, sans parler des oeuvres. Les dates, les lieux, les constellations sentimentales et idéologiques sont en place. Pourtant il vise plus loin qu'une simple biographie : revivre, de l'intérieur, l'itinéraire du poète. Ainsi le romancier dépasse l'historien, car il parvient, avec une intuition d'une étonnante sûreté, à faire évoluer, parler, méditer Hölderlin à partir d'une situation donnée par les documents. La destinée d'un poète est ici vécue par un autre poète capable de s'identifier à son objet. Peter Härtling, né à Chemnitz en 1933, a passé son enfance en Tchécoslovaquie. Il débute dans le journalisme, dut coéditeur de la revue Der Monat, puis directeur littéraire d'une maison d'édition. A partir de 1974, il se consacre exclusivement à ses activités d'écrivain. D'abord poète et essayiste, c'est par son roman, Niembsch ou l'immobilité (Prix du meilleur livre étranger 1966), que Peter Härtling s'est fait connaître du public français. Il est mort le 10 juillet 2017. Traduit de l'allemand par Philippe Jaccottet.

11/1980

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Philosophie

Approche de Hölderlin

Dès les origines, la philosophie, en cherchant à déterminer sa voie propre, n'a pu s'affranchir complètement de la poésie. Platon, bannissant les poètes de sa cité idéale, était le premier à puiser chez Homère, à nourrir de poésie la puissance de son style. Les quatre textes réunis par Heidegger sous le titre original d' "Eclaircissements sur la poésie de Hölderlin" obéissent à une volonté d'exploration du lien et de la relation qui, bien en deçà de la rencontre entre une philosophie et une poésie, où l'interprétation philosophique convoque la poésie à titre d'instrument au service d'objectifs qui lui resteraient propres, ont toujours été déjà établis dans le tissu même du langage. Prises à la source originelle du sens, conception théorique et conception poétique sont voisines et parfois indistinctes. L'interprétation philosophique de Heidegger cherche donc à retrouver dans la poésie de Hölderlin ce que le poète a su, plus originellement que le penseur, de l'histoire de l'être, dans une intimité moins envahie par le discours de la métaphysique. L'humilité de la pensée voit alors se déployer, face à sa patience, la richesse d'un jaillissement originel.

09/2011

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Poésie

La folie de Hölderlin

Aux côtés d'Eliot, d'Auden ou de MacNeice, David Gascoyne (1916-2001) est l'un des grands poètes anglais du siècle dernier. C'est en 1938 qu'il publie La folie de Hölderlin, un essai sur Friedrich Hölderlin, suivi d'une adaptation libre de certains de ses poèmes, à la suite de leur traduction, en français, par Pierre Jean Jouve, dont David Gascoyne fut l'ami. Trop méconnu par le public français, voilà, une nouvelle fois, la possibilité de tendre l'oreille à la voix d'un poète majeur.

11/2013

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Littérature étrangère

Vie, poésie et folie de Friedrich Hölderlin

Il quitta le réel. Wilhelm Waiblinger.

08/2010

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Critique Poésie

Friedrich Hölderlin. Ecrits de l’autre vie

Ce livre nous offre enfin la traduction intégrale des documents du "cas Hölderlin". En effet, l'accès au poète dans la seconde moitié de sa vie était entravé par une gangue d'affabulations, de légendes et d'interprétations sentimentales ou fantaisistes. Chacun, spécialiste ou non, pourra se faire son idée du destin exceptionnel de cet homme qui a fait couler beaucoup d'encre. L'analyse des documents a permis de tirer certaines conclusions. L'auteur ne pose ici aucun diagnostic clinique. Il se réfère uniquement à l'hypothèse émise par le psychiatre allemand U.H. Peters. Vous tenez entre vos mains un travail essentiel qui permettra au néophyte ou au lecteur averti d'aborder ou d'approfondir sa connaissance de cet immense poète qu'est Friedrich Hölderlin.

05/2021

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Théâtre

Un lourd destin. Une évocation de Friedrich Hölderlin

La vie et l'ouvre du poète allemand Friedrich Hölderlin (1770-1843) sont devenues Outre-Rhin un véritable mythe. Une mère au cour sec que son fils vénérait et dont elle a décrété qu'il serait pasteur. De quatorze à vingt-trois ans, Friedrich dut donc se morfondre dans les séminaires protestants. Des années qui l'ont meurtri, brisé, lui ont fait perdre foi en la vie. Hanté par le besoin d'écrire, il put éviter de porter l'habit noir et devint à quatre reprises précepteur dans des familles fortunées. Chaque fois ces expériences se soldèrent par un échec. Différentes déceptions, son amour malheureux pour Diotima, sa soif d'absolu, la maladie mentale, firent de lui un perpétuel exilé, incapable de s'enraciner dans l'existence. Il n'eut que de brèves années pour produire son ouvre et resta trente-six ans prisonnier de sa démence, enfermé dans cette tour de Tübingen qui s'élève sur les rives du Neckar. Cette pièce de théâtre donne la parole à trois de ses amis et à sa sour, et ce sont eux qui le font revivre, dépeignent sa personnalité, retracent le parcours de ce poète qui eut un destin de maudit.

12/2000

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Philosophie

Philosophie N° 140, janvier 2019 : Heiddeger, Hölderlin, Eschyle

Ce numéro s'ouvre sur "Voix de l'éternel à l'éterne " de C. Layet, consacré à l'essai philosophique de Hölderlin Sur la manière dont procède l'esprit poétique. Il y nomme sensation transcendantale l'état harmonique auquel permet d'accéder la position d'un principe relationnel – dont demeure privée la fondation dans le Moi absolu défendue par Fichte ; en tant que lien irréductible avec l'extériorité, cette sensation se distingue aussi de ce que Hegel nomme intuition transcendantale dans la Differenzschrift. Si l'épreuve d'une telle sensation est caractérisée comme condition nécessaire pour tout accomplissement humain, elle n'est cependant pas suffisante pour que l'homme atteigne sa destination, la sensation exigeant en outre de se manifester dans une langue poétique. A partir des années trente, la pensée de Heidegger se caractérise de plus en plus explicitement par la tentative de restituer la "possibilité première" de l'autre commencement (der andere Anfang) de la pensée de l'être. Dans "Vers une démodalisation du possible : Heidegger et le clivage de l'estre", I. Macdonald esquisse une interprétation de cette possibilité, en lien étroit avec la critique de la modalité qu'elle présuppose – critique surtout mise en oeuvre dans les Beiträge zur Philosophie (Contributions à la philosophie) – et la réception heideggérienne de Hölderlin. Dans "L'angoisse dans l'Agamemnon d'Eschyle à la lumière d'Etre et Temps de Heidegger",J.-J. Alrivie tente de montrer que lorsque Heidegger inclut expressément Eschyle dans ce qu'il nomme commencement grec, cela procède d'une conviction bien étayée – et ce même s'il ne se livre pas, comme il le fait pour Homère ou Sophocle, à l'exégèse élaborée de textes précis. Par la question centrale de l'angoisse qui y est en jeu, Agamemnon apparaît dans l'Orestie comme l'oeuvre d'Eschyle la plus propre à manifester cette parenté entre la poésie tragique d'Eschyle et l'analyse existentiale. Dans "Martin Heidegger, un recteur nazi et l'"anéantissement total" de l'ennemi intérieu ", G. Payen se livre à une analyse historique précise. Selon Emmanuel Faye, Heidegger aurait lancé un appel à l'extermination dans un cours de 1933. Or, en parlant d'anéantissement total de l'ennemi intérieur, il reprenait l'expression d'un slogan de la campagne d'autodafés menée par la Corporation des étudiants allemands contre "l'esprit non-allemand" ; pour comprendre le sens qu'il pouvait lui donner, il faut la replacer tant au sein de la méditation du combat héraclitéen qu'il fit dans son cours, qu'à la lueur de la lutte antisémite qu'il mena comme recteur nazi de l'université de Fribourg-en-Brisgau. Dans les Questions jadis parues chez Gallimard, les traductions étaient assorties de remarques des traducteurs sur les difficultés de traduction et les choix terminologiques adoptés. Cette pratique s'est perdue, l'éditeur allemand des oeuvres de Heidegger n'autorisant ni explicitation de la pensée de Heidegger en notes, ni commentaire sur les choix terminologiques – ce qui entrave le progrès de la traduction au fil des générations, fondé sur la comparaison explicite des choix et leur discussion. Les présentes "Remarques sur la traduction de certains termes heideggériens" de D. Pradelle, prévues en annexe à la traduction des Pensées directrices sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes (Seuil), tentent une explicitation de termes fondamentaux de la pensée du second Heidegger. D P.

01/2019

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Philosophie

Une passion allemande. Luther, Kant, Schiller, Hölderlin, Kleist

Après deux siècles d'affadissement, l'Absolu retrouve avec Luther son incandescence et sa vigueur sauvages. Puis Kant entreprend de dresser entre l'homme et l'Absolu une barrière protectrice, mais elle s'avère bientôt précaire et poreuse. Schiller fait de la réconciliation l'attribut majeur de l'Absolu, et installe celui-ci dans le passé et dans l'avenir ; nous pouvons donc nous en approcher par la mémoire et par l'espoir, mais cela ne suffit pas à sauver notre présent. Bravant les interdits de Kant, Hölderlin s'élance comme un nouvel Icare au-devant de l'Absolu, et retombe foudroyé. Kleist au contraire respecte scrupuleusement la frontière tracée par Kant, mais il découvre qu'à l'intérieur de la contrée ainsi délimitée la vie est impossible, et il en tire les conséquences. La morale de ces histoires est à la fois banale et désespérée : nous ne pouvons pas vivre avec l'Absolu, et nous ne pouvons pas vivre sans lui. Refuser le divertissement, s'établir dans cette contradiction et en accepter les effets, telle est alors la voie que nous enseigne, pour le meilleur et pour le pire, cette "passion allemande".

01/2005

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Critique littéraire

Le clocher de Tübingen. Oeuvre-vie de Friedrich Hölderlin

De 1807 à 1843, les habitants d'une ville du Wurtemberg ont vu un promeneur solitaire quitter et retrouver la maison d'un charpentier bâtie sur le rempart. Ils se sont habitués à cette figure qui murmurait tout en marchant des bribes de français ou des vers grecs. Il s'appelait Friedrich Hölderlin. Auteur d'un roman célèbre, Hypérion ou l'ermite de Grèce, il avait été l'ami de Schelling et de Hegel. Après une grande histoire d'amour, il était parti en France et avait vécu là-bas un bouleversement, dont ses poèmes gardent la trace. Mais ses traductions de Sophocle, publiées au retour, avaient fait rire aux larmes Goethe et Schiller : la légende du poète fou venait de commencer. Et si la légende mentait ? Si le poète avait voulu dire autre chose en écoutant le reste de sa vie sonner les heures au clocher de Tübingen ? Dernier feu de la tradition mystique qui éclaira la nuit européenne et premier artiste dégénéré, d'Allemagne, Hölderlin ne pouvait pas être entendu. Il le peut maintenant que les glaciers fondent et que les villes s'embrasent. Nous devons le relire, entendre la leçon de sa ténacité.

10/2019

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Littérature étrangère

Susette Gontard, la Diotima de Hölderlin. Poèmes, lettres, témoignages

Au coeur de la vie et de l'ceuvre de Friedrich Hölderlin (177o-1843), du roman Hypérion à ses plus grands poèmes, se trouve la figure de celle qui s'impose comme l'incarnation même de sa poésie et qu'il surnomme Diotima, reprenant le nom de la mystérieuse prêtresse qui, dans le Banquet de Platon, enseigne à Socrate la nature de l'Amour. Elle s'appelait Susette Gontard, était l'épouse d'un riche banquier, Jacob Gontard, qui engagea en 5795 Hölderlin comme précepteur de son fils aîné. Entre le poète âgé de vingt-cinq ans et la jeune femme qui, mère de quatre enfants, n'a qu'un an de plus que lui, naît une passion réciproque. Excédé par la liaison trop visible entre sa femme et son serviteur, le banquier pousse ce dernier à démissionner. Dès lors, les deux amants continueront d'échanger des lettres et de s'apercevoir en secret. Hölderlin ne cessera jamais d'aimer Susette dont la mort à trente-trois ans n'est pas étrangère à la folie dans laquelle il sombre en 1806. Qui était Diotima ? Assez de lettres ont été conservées pour que nous puissions entendre sa voix. Les poèmes que Hölderlin lui a dédiés, publiés ici dans une nouvelle traduction, acquièrent un surcroît de sens de leur confrontation avec cette correspondance. Un ensemble de témoignages émanant de l'entourage achève de rendre ses traits véridiques à celle qui, aux yeux de la postérité, reste à jamais Diotima, une femme exceptionnelle, à la sensibilité vibrante.

06/2020

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Biographies

La Folie Hölderlin. Chronique d'une vie habitante 1806-1843

Alors que Napoléon est occupé à faire l'Histoire, que Goethe fait éclore Faust et que Hegel esquisse son système philosophique, Friedrich Hölderlin, le grand poète allemand, sombre dans ce qui est peut-être la folie la plus célèbre de l'histoire de la littérature. Est-ce pour le plaisir de s'infliger un confinement de 36 années qu'Hölderlin vivra en reclus jusqu'à sa mort, locataire d'un charpentier dans une tour surplombant le Neckar ? Sa vie se divise exactement en deux moitiés : 36 ans de 1770 à 1806 et 36 ans de 1807 à 1843. Si dans la première moitié le poète vit dans le monde et participe dans la mesure de ses forces aux événements de son temps, la seconde moitié de son existence se passe entièrement en dehors du monde, comme si un mur le séparait de toute relation avec les événements extérieurs. Pour notre époque qui perd de vue la distinction entre les sphères, la vie d'Hölderlin est la prophétie de quelque chose que son siècle ne pouvait penser sans frôler la folie.

04/2022

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Critique littéraire

Le combat avec le démon. Kleist, Höderlin, Nietzsche

Kleist, Hölderlin, Nietzsche : trois destinées fulgurantes et sombres, où les éclairs du génie créateur illuminent des vies brèves, en proie à l'excès, à la démesure, à la folie. Comme il l'a fait dans Trois poètes de leur vie, Stefan Zweig rapproche ici ces figures animées par un même mouvement intérieur. Pour ces errants, à peu près ignorés de leur vivant, la pensée ou la création ne sont pas cette sereine construction d'un idéal d'harmonie et de raison dont Goethe donne l'exemple accompli; elles ne peuvent naître que dans le corps à corps avec un démon intérieur qui fait d'eux les fils de Dionysos, déchiré par ses chiens. C'est en romancier, grâce à l'intuition et à la fraternité d'âme, que l'auteur d'Amok et du joueur d'échecs, fasciné par les dimensions les plus mystérieuses de l'esprit humain, mène ces évocations, dont bien des pages sont d'inoubliables morceaux littéraires.

01/2004

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Critique Poésie

Poétique de l'exil. Friedrich Hölderlin, Arthur Rimbaud et Nigoghos Sarafian

Friedrich Hölderlin, Arthur Rimbaud et Nigoghos Sarafian, par l'exil géographique, esthétique ou métaphysique, créent une langue exprimant un déplacement radical, à travers l'invention d'une mythologie, l'alchimie du verbe ou l'intégration métaphorique après un génocide. Les expériences convergent vers une poétique.

06/2021

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Critique littéraire

Mémoire et subjectivité romantiques. Rousseau, Hölderlin, Chateaubriand, Nerval, Coleridge, Baudelaire, Wagner

Les leçons que John E. Jackson donna au Collège de France en février 1998 sont publiées pour la première fois en volume. Il s'intéresse ici à la révolution apportée par le mouvement romantique tant dans l'écriture que dans les sensibilités. L'équilibre entre la face sociale, mondaine de l'individu et sa face privée semble se rompre. L'homme prend conscience qu'il est seul sur terre. Un nouveau chapitre de l'histoire de la subjectivité littéraire moderne va pouvoir s'écrire : la solitude devient un mode d'être du moi qui débouche sur une faculté nouvelle, ne faire qu'un avec ce qui est ressenti. A travers quelques-unes des plus grandes figures du romantisme, John E. Jackson s'interroge sur le rôle de la mémoire, de la subjectivité dans la révolution romantique et le Sacre de l'écrivain. Ce défi prométhéen, Hölderlin, comme Rousseau ou Chateaubriand en témoignent dans leur œuvre. Un espace tragique nouveau s'entrouvre dont Nerval sera le plus grand et le plus émouvant représentant en France, déchiré qu'il est entre une mémoire insoutenable et une mémoire rédigée. Coleridge, Wagner ou Baudelaire porteront à son comble cette puissance de l'imagination et cette capacité d'exhausser la perception sensible, humaine au niveau du verbe créateur. La morne incuriosité, la mélancolie envahiront bientôt le champ littéraire, le crépuscule des dieux s'annonce.

12/1998

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Poésie

Poèmes fluviaux

En 1781, Hölderlin a seize ans, il se remémore des jeux d'enfant sur les bords du Neckar. Il joue, brusquement il lève les yeux et aperçoit le fleuve : " Un sentiment sacré frémit dans tout mon coeur [...] je murmurai : il faut prier ! " Tout au long de sa vie, Hölderlin aura longé, traversé et contemplé les grands fleuves : le Rhin d'abord, puis le Main, la Garonne et le Neckar enfin, transporté par leur beauté et leur noblesse. Ils lui ont inspiré parmi ses plus beaux vers, quelques-unes des plus grandes œuvres de la maturité leur sont consacrées, et on ne petit qu'être frappé de voir combien la figure du fleuve - fleuve réel et fleuve rêvé - irrigue l'ensemble de la poésie Hölderlinienne. Véritable source d'énergie créatrice, elle en croise tous les grands thèmes, tour à tour emprunte de douceur et de violence, d'ordre et de chaos, d'amour de l'Allemagne et de nostalgie de la Grèce, de profonde humanité et de majesté divine. Nicolas Waquet a choisi de rassembler les poèmes fluviaux du grand poète allemand en un même recueil, et il en propose une nouvelle traduction soucieuse de faire entendre le chant Hölderlinien.

10/2004

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Critique littéraire

Fragments de poétique et autres textes. Edition bilingue français-allemand

" J'ai eu recours à l'étude approfondie des Grecs qui, au cours de mes méditations solitaires, m'ont tenu lieu d'amis, veillant à ce que je ne sois pas trop sûr de moi, ni trop hésitant. Vous savez qu'on a souvent méconnu la rigueur avec laquelle les grands Anciens distinguaient les différents genres de la poésie ; du moins s'en est-on tenu à leur apparence purement extérieure, on a considéré leur art plutôt comme un divertissement que comme la convenance sacrée qui leur était imposée dans les choses divines. Le plus spirituel devait être en même temps, pour eux, le plus caractéristique. De même pour ce qui en est de la représentation. D'où la rigueur et la précision formelle de leur poésie... " Rassembler tous les textes qui concernent directement le " métier du poète ", sa place dans la cité, sa fonction et sa " plus haute dignité ", c'est faire ressortir les grandes lignes de cette logique poétique à laquelle Hölderlin se consacra toujours plus résolument : la poétique est l'instrument le plus puissant pour caractériser l'écart irréductible entre la Grèce et " l'Hespérie ", affronter le retrait des dieux et tenter de répondre à la question : " Pourquoi des poètes en un temps de détresse ? "

03/2006

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Pléiades

Oeuvres

Pour la première fois se trouve rassemblé dans ce volume, en traduction française, l'essentiel de l'ouvre d'un poète actuel entre tous. Soit : la totalité de ses Lettres, les trois états et les plans de sa tragédie inachevée, Empédocle, son roman, Hypérion, précédé de son ébauche la plus accomplie, la totalité de ses Essais achevés ou inachevés. L'éditeur ne s'est permis de procéder à un choix que dans l'ouvre poétique antérieure à 1800 et dans celle des dernières années (largement représentées toutes deux néanmoins) ; en revanche, il n'est pas un plan, pas un fragment, à plus forte raison pas un poèmes achevé des années suprêmes (1800-1806) qui ait été écarté, à l'exception des variantes. L'édition groupe cet ensemble de textes (dont un grand nombre était inédit en français) selon un plan chronologique inspiré de l'édition de Hellingrath, en cinq périodes : Années d'études, Hypérion, Empédocle, Grands poèmes, Dernières années ; elle est conçue, dans son ordre comme dans son appareil critique, pour permettre au lecteur l'accès le plus naturel à une ouvre dont le développement est profondément organique. Le texte lui-même est fondé, sauf exceptions signalées en notes, sur l'édition la plus récente, celle de Fr. Beissner. (Bulletin Gallimard, 1967)

11/2000

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Poches Littérature internation

Hypérion ou l'ermite de Grèce

" N'envie pas les hommes libres de souffrance, les idoles de bois auxquelles rien ne manque, tant leur âme est pauvre, qui ne posent pas de questions sur la pluie et le soleil parce qu'elles n'ont rien qu'elles doivent cultiver. Certes ! Certes ! il est tout à fait facile d'être heureux, d'être tranquille avec un cœur sans profondeur et un esprit borné. On peut bien vous en accorder la faveur, qui donc irait se fâcher que la cible de planches ne gémisse pas de douleur quand la flèche s'y fiche, ou que le pot creux rende un son si mat quand on le jette sur le mur ? Simplement, braves gens, il faut vous y faire, il faut même qu'en grand silence vous soyez étonnés de ne pas comprendre que d'autres ne soient pas si heureux, ne soient pas non plus si satisfaits d'eux-mêmes, vous devriez même vous garder de faire de votre sagesse une loi, car ce serait la fin du monde si l'on vous obéissait. " Achevé en 1799, Hypérion est le premier et ultime roman du poète Hölderlin. Peu connue en France, cette œuvre écrite dans une langue harmonieuse et brûlante est l'un des grands classiques de la littérature allemande.

03/2005

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Poésie

Odes, Élégies, hymnes

"La présente édition reproduit les Odes, les Elégies et les Hymnes tels qu'ils figurent dans la Bibliothèque de la Pléiade, les seules modifications concernant les traductions d'André du Bouchet, pour lesquelles nous avons tenu compte des retouches apportées dans l'édition du Mercure de France ; d'autre part, pour les hymnes L'Unique et Mnémosyne, nous avons substitué les traductions d'André du Bouchet à celles de la Pléiade. On sait que Hölderlin, qui publia plusieurs poèmes en revue, n'a pas connu avant les années de la folie leur édition en volume. Notre recueil se limite à la période des grands poèmes (1800-1806), pour laquelle nous avons, à la suite de la Pléiade - et en nous conformant au choix de celle-ci au sein des Odes, des Elégies et des Hymnes -, repris le classement par genre de l'édition de Stuttgart." (Note de l'éditeur.)

08/1993

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Poésie

Nachtgesänge : Chants de nuit. Edition bilingue français-allemand

Un cycle de neuf poèmes, publié en 1804 dans un " Almanach, dédié à l'amour et à l'amitié ", six odes et trois hymnes troussés. Pourquoi s'appelle-t-il " Chants de nuit " ? Qu'est-ce que ce genre de poésie ? C'est à peu près trois ans avant la prétendue " Umnachtung ", l'enténèbrement du poète. C'est en 1803, automne, hiver, Hölderlin reprend ses grands poèmes (Patmos, Fête de la paix), en projette d'autres, traduit Sophocle, Pindare, et, pour le public, remanie ces neuf " petits poèmes ". Il est seul, chez sa mère, dans l'enfance, le pays natal, il veut être entendu, il cherche ses amis, ses lecteurs, le dieu, il est assis seul au cœur de sa création. Cette édition présente pour la première fois en français le cycle comme Hölderlin l'a composé, mis sous le titre Chants de nuit.

10/2002

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Poésie

Derniers Poèmes. Edition bilingue français-allemand

"Sur les parois et les murs verdissait le lierre, verdissait Une ombre bienfaisante de hautes allées. Souvent, Au soir, au matin, nous étions là, Disant mainte chose et nous regardant plein de joie". Ce recueil rassemble les deniers poèmes écrits par Hölderlin. La langue, aussi bien que les thèmes - les saisons, le temps qui passe - procurent pourtant une forte impression de simplicité et de limpidité. Ce sont les accents, les intonations, le timbre et le phrasé même d'une voix qui portent les traits singuliers d'un lyrisme extrême. "J'ouvre Hölderlin. Je lis, je relis et je suis envahi d'une stupeur immense. Soudain le monde, qui me paraissait voué à une fermeture définitive, se déploie". Philippe Sollers Friedrich Hölderlin est né en Allemagne en 1770. D'un caractère sensible, tourmenté et mystique, il s'oriente très tôt vers la poésie. Il passe la seconde moitié de sa vie reclus dans "la tour de Tübingen" , où il écrit ses Derniers poèmes. Il meurt en 1843. Nouvelle traduction de l'allemand et présentation par Jean-Pierre Burgart Edition bilingue

03/2023

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Poésie

Hypérion ou l'Ermite de Grèce. (précédé du) Fragment "Thalia"

"Hölderlin, lorsque parut, pour les Pâques de 1797, le premier volume de son "roman grec", Hypérion, était presque totalement inconnu. Né en 1770 à Lauffen, sur le Neckar, et destiné à une carrière théologique, "mille essais poétiques" l'avaient occupé dès l'adolescence. Les cinq années qu'il passa au "Stift" de Tübingen, où il fut l'ami de Hegel et de Schelling, entre 1788 et 1793, furent celles des enthousiasmes décisifs : pour la Révolution française, pour la philosophie de Kant, pour la poésie et la personne de Schiller alors en pleine gloire, mais plus profondément encore pour la Grèce antique, celle d'Homère, de Pindare, de Sophocle et de Platon. Si Schiller voulut bien accueillir dans sa revue, la "Thalia", le fragment d'un premier Hypérion qu'on lira plus loin, puis engager Cotta à publier le roman définitif, il devait, peu après, se détourner pour toujours de son jeune compatriote souabe ; et ces deux publications passèrent presque inaperçues. Or, Hypérion est le seul livre de Hölderlin qui ait paru avant 1806, c'est-à-dire avant que le poète ne sombre dans la folie". Philippe Jaccottet.

01/1973

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Littérature Allemande

Poëmes

La mer enlève et rend la mémoire, l'amour/De ses yeux jamais las fixe et contemple,/Mais les poëtes seuls/Donnent à ce qui dure une assise éternelle.

10/2023

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Philosophie

Oeuvres de Martin Heidegger. Section II, cours 1923-1944 Tome 6 : Les Hymnes de Hölderlin

C'est au coeur de son travail d'enseignement que Heidegger aborde l'oeuvre poétique. La lecture de ce cours montre une connaissance et une compréhension exceptionnelles de Hölderlin. A cela, rien d'étonnant : Martin Heidegger vécut depuis la fin de ses années de lycée dans une fréquentation quasi quotidienne, une incessante étude de l'oeuvre du poète. Le fait que ce soit en 1934-1935 que Heidegger se risque pour la première fois au dialogue public avec Hölderlin conduit à une remarque importante : c'est moins d'un an auparavant que Heidegger, après avoir constaté l'impossibilité de mener à bien une véritable révolution de l'université allemande , a démissionné de ses fonctions de recteur. Le cours sur Hölderlin, loin d'être une fuite hors des "dures réalités", doit être compris comme la continuation encore radicalisée de la tentative du rectorat, ou peut-être même comme la métamorphose que l'échec du rectorat fait subir à la pensée du philosophe.

10/1988

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Ouvrages généraux

La scène originelle de l'esprit : la pensée tragique

Si le tragique n'est pas le propre de la tragédie grecque mais bien celui de "l'être au monde de l'homme" , sa conceptualisation n'advient qu'avec Hölderlin lorsque celui-ci s'approprie la question "Comment lit-on la tragédie ? " , non plus selon son acception poétique, mais en tant que forme philosophique. Et si l'on suit sa réflexion, à la question "Qu'est-ce que le tragique ? " , on notera qu'il est une façon d'être au monde de manière spéculative. L'union des contraires, de la poésie et de la sagesse, voilà ce qui a tant plu à Empédocle, Hölderlin et Nietzsche. Si Je est un autre, la pensée tragique représente l'individu conscient de lui-même dans sa totalité. Mais, un personnage tragique n'est-il pas destiné à exister dans l'Histoire ? Pour ces trois poètes, il s'agissait de traduire le monde du symbole, de la parabole, ou de l'allégorie en une nouvelle langue. En relisant de cette manière le tragique du monde, se découvre un sens qu'Empédocle, Hölderlin ou Nietzsche illuminèrent de leur regard : la mort dans les esquisses d'une tragédie pour Hölderlin et Nietzsche, ou la chute du démon chez Empédocle, traduisent la relation des oppositions dans l'absolu de la disparition.

10/2022

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Non classé

Mais pourquoi des poètes ? - De Césaire à Homère

"Mais pourquoi des poètes en ces temps de détresse ? " . C'est à cette interrogation angoissée d'Holderlin, qui a près de deux siècles, que ce livre, d'Homère à Césaire, passant par Sophocle, Dante, Shakespeare ou Racine, s'efforce de répondre.

10/2019

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Non classé

Unravelling the Labyrinth

Unravelling the Labyrinth contains essays on a range of German writers including Robert Walser, Franz Kafka, Hölderlin, Theodor Fontane and Friedrich Dürrenmatt. Reflecting the wide range of interests of the recipient, Professor Eric Marson, the focus of the essays is on decoding the metaphorical plane of meaning of the text from a methodological approach of close reading.

08/1997

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Littérature française

Vaisseaux brûlés. Tome 2, Killalusimeno

Ce livre est la deuxième livraison sur papier du site Vaisseaux brûlés (perso.wanadoo.fr/renaud camus). Il se présente sous un faux nom. Son vrai titre est («Pallaksch, Pallaksch»). Mais ce titre était déjà pris, par un recueil de nouvelles de Liliane Giraudon, paru aux mêmes éditions P O L. «Pallaksch, Pallaksch» est le dernier vers du poème de Paul Celan, Tübingen, Janvier. Ce sont les mots que prononçait Hölderlin dans sa tour, à Tübingen, quand il voulait signifier à la fois oui et non. Dans le même temps il refusait qu'on l'appelle Hölderlin et demandait qu'on le nomme Killalusimeno. Lors de leur dernière entrevue, le jeudi saint de 1970, Heidegger proposa à Celan, pour l'été, un voyage en commun «sur les sites hölderliniens du haut Danube». Mais Celan se jeta dans la Seine, le 20 ou le 21 avril, du haut du pont Mirabeau. Un Roman, si l'on veut. On y croise aussi Ungern von Sternberg, Héraclite l'Obscur, «je», W, Warhol et le chien Horla.

04/2001

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Musicologie

Fragmente-Stille, an Diotima de Luigi Nono

Luigi Nono (1924-1990) est l'un des compositeurs les plus importants de l'après-guerre. Aux côtés de Boulez et de Stockhausen, il participe à une véritable reconstruction de la musique en s'appuyant sur l'héritage sériel de l'école de Vienne. Sa singularité au sein de l'avant-garde musicale de l'époque tient à ses engagements éthiques et politiques, qui le conduisent à adhérer au Parti Communiste Italien, dont il devient une figure dominante. Ses oeuvres se veulent "engagées" , au sens sartrien du terme : elles témoignent d'événements historiques tragiques comme le nazisme (Il canto sospeso), la Shoah (Ricorda cosa ti hanno fatto in Auschwitz), l'arme atomique (Sul ponte di Hiroshima), la guerre du Vietnam (A floresta é jovem e chesa de vida), et bien d'autres encore. Cet engagement l'éloigne des scènes musicales institutionnelles et le conduisent à se tourner vers les moyens électro-acoustiques. La musique de Luigi Nono est chargée d'une expressivité intense et cherche en même temps des voies nouvelles, aussi bien musicales que dans l'alliance avec d'autres arts (notamment dans ses deux opéras), et dans sa présentation : il organise de nombreux concerts dans les usines ou sur les places publiques, qui se terminent par de longs échanges avec les auditeurs. Au milieu des années 1970, il se remet profondément en question, ce qui l'amène vers d'autres sources d'inspiration et vers l'exploration des moyens nouveaux fournis par la live-electronics, tout en maintenant ses exigences musicales, éthiques et politiques. Le quatuor à cordes Fragmente-Stille, an Diotima est l'oeuvre qui inaugure cette nouvelle période créatrice. Présentée le 2 juin 1980 à Bonn par le Quatuor LaSalle, qui l'avait commandée, l'oeuvre modifie radicalement l'idée que l'on se faisait du compositeur ; elle a un fort impact sur les jeunes compositeurs et est souvent jouée par de nombreux quatuors. L'oeuvre est une immense méditation traversée de gestes éruptifs, une suite de moments (Fragmente) dans lesquels le silence (Stille) joue un rôle essentiel. La Diotima du titre renvoie à une figure du roman par lettres Hypérion de Friedrich Hölderlin et au nom qu'il donna à la femme aimée en secret. La partition comporte, sous les portées, des fragments de poèmes de Hölderlin que les musiciens doivent lire de façon muette tout en jouant. Au plus profond de l'intime, Nono interroge la nature du son et du silence, sa relation à l'époque, qui fait écho à celle vécue par Hölderlin. Chaque sonorité est ciselée, prolongée sur des durées inhabituelles, prise dans des relations énigmatiques et fascinantes, qui confèrent à l'oeuvre un caractère de cérémoniel, loin de la tradition du genre. La richesse sonore du quatuor répond à une richesse sémantique foisonnante : outre les écrits de Hölderlin, Nono fait référence à Maïakovski et Lili Brick, Kafka, Beethoven, Verdi, Scherchen, Maderna... Laurent Feneyrou démêle tous ces fils tissés les uns avec les autres, comme il démêle ceux de la construction musicale, retraçant la genèse de composition en s'appuyant sur toute une série d'esquisses et de documents publiés ou inédits. Il replace ce quatuor dans le contexte politique de l'époque et approfondit le lien à Hölderlin. Ainsi éclaire-t-il l'oeuvre de l'intérieur dans une approche à la fois historique, esthétique et analytique. C'est le premier livre en français sur cette oeuvre.

11/2021

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Poésie

Habiter poétiquement le monde. Anthologie-Manifeste

POESIS réunit dans une anthologie-manifeste plus de cent cinquante auteurs qui rappellent la nécessité d'"habiter poétiquement le monde ". Cette expression, empruntée au célèbre vers du poète allemand Hölderlin,. n'a jamais cessé depuis deux cents ans d'être citée ou commentée par des écrivains, des poètes et des philosophes de tous les pays. Les textes sont regroupés en cinq périodes : Le monde romantique avec Hölderlin, Novalis, Keats, Shelley, Wordsworth, Leopardi, Hugo, Lamartine, Liszt, Sand... Le inonde post-romantique avec Emerson, Thoreau, Whitman, Nerval, Poe, Baudelaire, Rimbaud, Dickinson... Le monde moderne avec Mallarmé, Apollinaire, Tagore, Pessoa, Lorca, Yeats, Rilke, Proust, Char, Camus, Saint-Exupéry... Le monde du renouveau avec Breton, Cocteau, Chazal, Jouve, Ponge, Borges, Saint-John Perse, Arendt, Pasolini... Le monde contemporain avec Neruda, Bonnefoy, Jaccottet, Deguy, Le Clézio, Handke, White, Cheng, Bobin, Tesson... et des personnalités issues d'autres disciplines, tels le sociologue Edgar Morin, l'astrophysicien Hubert Reeves et l'agriculteur biologiste Pierre Rabhi. Les extraits sont choisis dans leur oeuvre, mais aussi dans des documents moins connus, des lettres, des discours, des articles de presse ou des préfaces, révélateurs de leur engagement poétique. Cette anthologie est le manifeste des éditions Poesis : elle propose une éthique essentielle pour habiter le monde poétiquement, humainement et écologiquement, aujourd'hui plus que jamais.

10/2020