Recherche

Immanens

Extraits

ActuaLitté

BD tout public

Highgate. Luisa

- Croyez-vous à l'existence de forces démoniaques, inspecteur ? - Non, mon révérend. Je sais par expérience que le mal est immanent à l'homme ... - Alors je ne vous serait pas d'un grand secours. Pour ceux qui croient, aucune explication n'est nécessaire... Mais pour ceux qui ne croient pas, aucune explication n'est possible !

09/2009

ActuaLitté

Poésie

Aimer sans réserve

L'amour, le vrai, c'est celui qui se trouve au-delà de... C'est cet amour qui résiste à toute épreuve. L'amour qui ne peut être retenu captif et qui, en outre, transcende haine et rancune. Cet amour-là, tel le Phénix, sait toujours pardonner et renaître de ses cendres. Un amour immanent, sublimé et invincible.

02/2014

ActuaLitté

Musicologie

Fonction de la tripartition sémiologique chez Jean-Jacques Nattiez. D'un point de vue épistémologique

Cette étude propose une synthèse ainsi qu'une discussion de l'une des théories les plus répandues en musicologie francophone. La théorie de la tripartition sémiologique fit une entrée remarquée en musicologie francophone à partir de l'année 1975, et l'objet d'une construction théorique conséquente appliquée à l'analyse musicale par Jean-Jacques Nattiez au nom d'une sémiologie de la musique. Cette théorie pose que tout fait symbolique est analysable selon trois niveaux : le niveau poïétique regroupant l'ensemble des processus de création d'une oeuvre musicale donnée, le niveau esthésique désignant les processus de réception de cette oeuvre et le niveau neutre enfin, ou niveau immanent, désignant le niveau matériel de l'oeuvre.

04/2022

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les fleurs

D'abord destiné à la troisième partie des Misérables, et originellement intitulé Les Fleurs, ce texte a été retiré du manuscrit, écarté mais non oublié, l'auteur souhaitant le réserver pour un autre projet, "mon travail sur L'âme", note-t-il. Preuve que ces pages, venues du roman de 1862, portées par les silhouettes difformes des voleurs et des escarpes, se détachent et regardent vers un autre horizon ; elles désignent un plan supérieur, idéal, spirituel et métaphysique, auquel Hugo entendait sans doute consacrer les dimensions d'un livre. Retenons simplement l'impératif qui s'en dégage : scruter le fond de l'âme. Et pour ce faire, procéder par degrés, aller du fini à l'infini, de l'immanent au transcendant. Henri Scepi.

03/2020

ActuaLitté

Philosophie

La logique totalitaire. Essai sur la crise de l'Occident

Notre époque est celle de la crise : mais une crise n'est jamais que la phase critique atteinte par un processus de plus lointaine provenance. La crise contemporaine est ainsi révélation, à la fois de la dépendance de notre époque à l'endroit de l'histoire dont elle procède et de l'essence même de cette histoire : la pensée de la crise impose de la concevoir comme accomplissement d'un destin qu'il s'agit de mettre au jour. La logique de ce destin est restituée à partir de Hegel, qui découvre dans l'histoire un processus de totalisation achevé dans la " totalité autonome " de l'État, régie par la terreur et la guerre. Cette figure de l'État correspond au concept de totalitarisme, qu'il importe alors d'étudier. Or ce que montre le nazisme, caractérisé par la désintégration de l'appareil d'État, c'est que le totalitarisme n'est pas forcément étatique : il existe un processus immanent de totalisation dont les régimes totalitaires ne furent que des phénomènes dérivés. Ce processus est celui que Tocqueville a vu dans la massification des sociétés démocratiques. Il échoue à l'expliquer, le fondant en dernière instance sur la Providence divine, mais a cependant vu son lien avec la révolution industrielle. C'est Marx qui a pensé jusqu'au bout le processus de totalisation immanent au champ des pratiques, en découvrant dans le Capital la puissance de mobilisation et de massification caractéristique de la modernité : le capitalisme est en cela l'essence même du totalitarisme, et la mondialisation contemporaine n'est autre que la totalisation propre au Capital. Le surmontement de la crise s'identifie dès lors au dépassement du capitalisme : mais si le capitalisme se définit par l'autonomisation du système des objets, alors l'automatisation propre au dispositif technique s'avère plus fondamentale encore que le capitalisme, et il faut avec Günther Anders parler d'un " totalitarisme technocratique ", dont on peut craindre qu'il soit indépassable. Reste alors à penser ce qui se dit dans une telle catastrophe.

02/2013

ActuaLitté

Photographie

Eternelles par nath-sakura textes d'eugene durif

Après Fatales, recueil de Nath-Sakura paru en 2012, Eternelles poursuit la plongée dans les mystères de l'éternel féminin de la photographe franco-espagnole. Une féminité qui s'incarne au-delà des sexes, que nous soyons hommes ou femmes, dans l'incarnation du lien immanent qui nous unit à l'âme du monde et aux forces élémentaires (domination, pouvoir, amour, désir) qui l'animent. Qu'elles soient bergères, hétaïres charmeuses de serpent, dominatrices sadiques, top-models ou femmes-enfants, les femmes de Nath-Sakura répondent toutes au dernier mot de Goethe, dans son second Faust, pour sauver l'homme : "Permettez-moi de le guider et de l'instruire ; car le nouveau jour l'éblouit encore". Le texte d'Eugène Durif, qui accompagne cet ouvrage, forme le contrepoint masculin nécessaire à cette vision de la domination éternelle des femmes.

11/2014

ActuaLitté

Philosophie du droit

Du positivisme au réalisme juridique

Un constat : deux conceptions de la norme divergent. L'une se fonde sur un ordre "donné" et l'autre sur un pur "construit" . Dans le positivisme juridique, la norme est fondée sur la seule force de la volonté générale, selon un principe immanent, tandis que dans le réalisme, celle-ci est fondée sur un ordre établi, extérieur et préexistant. La loi est ainsi pensée comme la règle du droit (nomos), soit la mesure du droit, mais non le droit lui-même. Face à ces deux grandes conceptions du droit, le juriste est amené à faire un choix : celui du fondement de la norme. Bénédicte Bernard, docteur en droit canonique, a exercé en tant qu'avocat et enseigné le droit privé à Paris I Panthéon-Sorbonne. Auteur de Laïcité française et sécularité chrétienne, elle est actuellement directrice des Editions Boleine et vit à Paris.

04/2023

ActuaLitté

Littérature française

La mesure du temps

"Ensuite il a jeté à la mer toutes les horloges, ne pensant pas du tout perdre un temps précieux. Il effaçait le temps afin de se rendre propice un voyage contre le temps." Umberto Eco Le temps est immanent, pérenne. L'être humain a pensé le mesurer, le maîtriser en années, jours, heures et même nanosecondes. Il l'a contraint dans des sabliers, des horloges et jusque dans ses agendas. Mais le Temps reste le maître : c'est lui qui a toujours le dessus alors que nous lui restons soumis, dépendants. Dans cette nouvelle, l'écrivain aborde le Temps, le conteste, l'interroge. Et se réconcilie avec lui... A travers une discussion philosophique entre un homme et le Temps, Jean Sans Terre explore ainsi un thème universel - l'angoisse de l'homme confronté au temps qui passe – et entraîne les lecteurs dans sa réflexion.

09/2023

ActuaLitté

Spinoza

Spinoza ou la béatitude fataliste

Spinoza a souvent servi de référence pour le déploiement de philosophies de la joie, de la libération du désir, de l'épanouissement personnel dans une Cité démocratique délivrée des prohibitions théologico-politiques. Et tout cela grâce à la Raison qui aurait mis fin au mysticisme des finalités surnaturelles et des dogmes moraux. Cette lecture est irrecevable. Spinoza nous décrit un univers dans lequel l'existence des "êtres réels" procède d'un déterminisme absolu ou d'une "nécessité fatale" . De cette ontologie résulte une éthique qui anéantit l'illusion qu'il existe un lieu réel où l'être humain puisse agir et s'exprimer librement. Le seul contentement qu'un philosophe rationaliste puisse éprouver est un "amour intellectuel" qui consiste, pour une "âme seule" et "sans rapport avec la durée du corps" , à connaître, comprendre et observer le destin des êtres singuliers, tous immanents dans une Nature infinie et indifférente à leur sort.

10/2021

ActuaLitté

Ethnologie

Deux figures importantes dans la culture Dagara. Le Kontond et la femme

La complexité de toute la culture dagara dans l'écosystème peut être appréhendée par des êtres spirituels (Kontond, Saa, Tengand, Naangmind) et par la femme dagara, lien culturel fondamental toujours en transit entre deux familles (celle de son père et celle de son mari). L'écosystème associe vitalement les êtres vivants (corporels et spirituels) et les éléments non vivants, au sein d'un système global de société régi par un ensemble de lois et de règles. Dans ce système, Kontond, être spirituel invisible et immanent aux choses matérielles créées, est le Hérault civilisateur de l'homme dagara. Dans la conscience dagara, Kontond serait le fils aîné du Dieu créateur du ciel et de la terre, parachuté du haut du ciel sur la terre des vivants où il a pour rôle d'éduquer et de conduire l'homme vers l'Invisible, le "Naangmind", vivant au plus haut des cieux avec les ancêtres des familles et de la société globale. La prédication missionnaire a combattu en vain ces forces spirituelles. Après cent ans d'évangélisation, leur culte est de plus en plus vivace ; lisez plutôt !

07/2015

ActuaLitté

Notions

Ombres et lumières du mal

Hommes de dieux ou laïcards, sorcières cramées et soldats du bien, délivrez-vous du mal ! Qui engage une lutte du bien contre le mal ne dit pas ce qu'est celui-ci, ni de quelle manière il est. Cet ouvrage montre les difficultés pour le définir. Quand on l'évoque, ce n'est jamais de lui qu'on parle. Seul s'entend ce qui le rappelle ou le démarque. Une première partie est consacrée au thème du mal dans l'histoire de la pensée occidentale, de Platon à Levinas et Heidegger. Il y apparaît moral et démoniaque, humain et inhumain, radical et banal, transcendantal et immanent, comme excès et absence, paradoxe et absurde, crime et châtiment, destin et fortuit, injustifiable et déjà là, fondement d'une expérience humaine subie ou infligée. Le travail philosophique de Wodzinski s'effectue cependant davantage dans des fragments où il élabore un langage phénoménologique personnel. Il ne s'agit pas pour lui d'élaborer une théorie mais de rendre compte de ce qu'il advient du langage lorsqu'il est question de parler du mal.

06/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les fleurs

"D'abord destiné à la troisième partie des Misérables, et originellement intitulé Les Fleurs, ce texte a été retiré du manuscrit, écarté mais non oublié, l'auteur souhaitant le réserver pour un autre projet, "mon travail sur L'Ame", note-t-il. Preuve que ces pages, venues du roman de 1862, portées par les silhouettes difformes des voleurs et des escarpes, se détachent et regardent vers un autre horizon ; elles désignent un plan supérieur, idéal, spirituel et métaphysique, auquel Hugo entendait sans doute consacrer les dimensions d'un livre. Retenons simplement l'impératif qui s'en dégage : scruter le fond de l'âme. Et pour ce faire, procéder par degrés, aller du fini à l'infini, de l'immanent au transcendant". Henri Scepi. "Prostitution, vice, crime, qu'importe ! La nuit a beau s'épaissir, l'étincelle persiste. Quelque descente que vous fassiez, il y a de la lumière. Lumière dans le mendiant, lumière dans le vagabond, lumière dans le voleur, lumière dans la fille des rues. Plus vous vous enfoncez bas, plus la lueur miraculeuse s'obstine".

05/2023

ActuaLitté

Milieux naturels

Histoire d'un ruisseau suivi de Du sentiment de la nature dans les sociétés modernes

Comment dire la vie d'un milieu, cerner le sens d'un paysage ? Dans ce texte inclassable de 1869, aussi sensible que scientifique, Elisée Reclus, fondateur de la géographie moderne, décline la vie d'un ruisseau, du glacier jusqu'au fleuve en passant par le torrent, puis les montagnes, les reliefs que ce fleuve dessine – car oui, ce sont bien le fleuve, l'érosion, l'eau qui dessinent les paysages, d'âge en âge. Livre de vulgarisation, méditation poétique, Histoire d'un ruisseau invite ainsi à contempler la nature. Reclus n'en prône pas pour autant un retrait du monde qui serait celui d'un pur esthète : pour le géographe libertaire, théoricien de l'anarchisme et de la mésologie, le ruisseau fournit aussi et surtout un exemple de liberté, de bonheur immanent, qui ne peut qu'accorder crédit aux idées de progrès, d'inscription vertueuse au sein d'un milieu. L'homme devrait alors suivre son modèle : tracer joyeusement son chemin, tout en se montrant respectueux des abords et des berges dans lesquels il s'inscrit.

04/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le désir de Dieu

" Dieu est le sujet immanent ou explicite de mes livres, récits ou poèmes qu'il porte, inspire, suscite dans la culpabilité, le désir de lui ou l'allégement du superflu que j'abandonne pour mieux voir. Des milliers d'heures, j'ai envié l'idiot de Dieu. " Mon problème avec Dieu, aurait pu titrer Jacques Chessex. L'auteur dialogue ici, adoptant tour à tour l'interpellation blasphématoire, la lettre, l'essai et le récit autobiographique, avec l'idée qu'il se fait de Dieu : " Une sorte de perpétuel entretien entre moi qui suis l'habitat, provisoire et menacé, et Dieu infini qui m'habite. " Ermite intérieur, songeant davantage au repos du cimetière qu'aux vanités terrestres, mais jamais lassé de vivre, Chessex ne choisit pas entre l'énigme de l'injure et l'énigme de la foi. Ce livre brûlant, puisque " Dieu vomit les tièdes ", exercice de mystique autant que vœu d'idiotie, nous mène aussi dans les coulisses de la création. Chessex visite les ateliers de Dubuffet. Francis Bacon, Pietro Sarto. Il relit les pages de Bossuet, saint Augustin, Bataille, pour comprendre à travers eux le Dieu qu'il désire.

03/2005

ActuaLitté

Théologie

Dieu en procès. Une critique de la <i>Process theology</i> à la lumière des Pères et de la philosophie contemporaine

Au XXe siècle, devant les vastes charniers engendrés par les guerres et les totalitarismes, un certain nombre de penseurs ont jugé que la conception traditionnelle d'un Dieu éternel, impassible et immuable n'était plus pertinente et ont cherché à élaborer en réponse une conception de Dieu où celui-ci souffrait et pâtissait en interaction avec le monde. Parmi ceux-ci se trouvaient les théologiens américains du Process. Ces derniers ont en effet estimé que la conception traditionnelle d'un Dieu purement transcendant était celle d'un monstre, indifférent au monde et à ses souffrances, sans rapport avec le Dieu d'amour annoncé par les Evangiles. Ils ont donc proposé de repenser la théologie chrétienne dans le but de réconcilier la divinité et le monde. Cependant, cette nouvelle approche ne permet pas vraiment de rendre compte des croyances les plus fondamentales du christianisme. De plus, les critiques de la Process theology envers les conceptions anciennes se révèlent largement injustifiées, car il existe déjà dans la Tradition, et plus particulièrement dans la pensée du théologien byzantin saint Grégoire Palamas, la vision d'un Dieu à la fois pleinement transcendant et pleinement immanent.

03/2023

ActuaLitté

Management

L'art de diriger, contre toutes attentes. Essai sur le management en secteur social et médico-social

Depuis Platon, les philosophes s'interrogent sur la meilleure manière de diriger les activités humaines, et cherchent à définir la "vertu" de celui qui exerce l'art de gouverner. Recherche d'un "bien" transcendant, et conséquentialisme immanent, se disputent le terrain. A ces diverses attentes (dont nous aurons à détailler les objets), le directeur est, a priori, en situation de répondre. N'est-il pas le "responsable ? " Il peut ne pas répondre du tout. Il peut répondre" à côté" . Il peut faire attendre, c'est-à-dire faire durer l'attente. Toutefois, comme on le verra, il ne s'agit jamais simplement de répondre, ou de ne pas répondre, à ce qui est attendu du directeur ; il ne s'agit pas de "donner" ou ne pas donner cette chose qui est attendue. Plus profondément, nous espérons montrer qu'il y va d'un jeu entre des attentes, exprimées plus ou moins intensément, et des réponses plus ou moins satisfaisantes. En musique, l'accord de quinte attend, irrésistiblement, la résolution sur la fondamentale. Il y a, dans l'attente, de la tension. La direction d'établissement de soin, dans le champ hospitalier, du "care" est, toujours et partout, "attendue au tournant" .

11/2022

ActuaLitté

Musicologie

L'hymnodie syriaque de l'Eglise maronite selon la tradition de l'ordre antonin maronite. Le legs du père Maroun Mrad

Le chant de langue syriaque est une partie essentielle de la tradition de l'Eglise maronite qui la lie à ses racines syriaques et qui maintient son ancrage dans le milieu sémitique du début du christianisme. Ce chant se tient au coeur de ses prières, centre de sa vie liturgique et expression de son identité. Le répertoire étudié est l'ensemble des hymnes liturgiques de langue syriaque chantées à l'office monastique selon la tradition de l'Ordre Antonin Maronite. La version interprétée par le principal détenteur de cette tradition au XXe siècle, le père Maroun Mrad (1913-2008), devenue une référence, a été pérennisée par le père Ivar Schmutz-Schwaller dans son enregistrement de 1972. Ce livre commence par la contextualisation historique, littéraire et liturgique de ce répertoire. Il se poursuit par la transcription et l'analyse musicales, selon la méthodologie du diagramme d'analyse mélodique, des 170 hymnes enregistrés. Cette recherche débouche sur une approche typologique mélodique multifactorielle de ces mélodies selon des critères immanents. La polarité modale est au centre de cette typologie : c'est le rapport entre les deux degrés cruciaux que sont la finale et la teneur modales pour chaque hymne, aux côtés du genre (ou type de structuration intervallique) des échelles modales.

07/2021

ActuaLitté

Littérature française

Quête de l'être dans la littérature maghrébine. Tome II. Cas d'étude : L'enfant de sable (r. de T. Ben Jelloun)

La littérature n'est pas un fait humain au sens où elle est langage puisque le langage n'est qu'en apparence humain, mondain, immanent. J'en voudrais pour preuve le fait que le langage est une sémiotique. Or, le monde n'est pas sémiotique mais matériel, choses concrètes hélas et pesantes... La pierre de terre qu'a-t-elle à voir avec le mot "pierre" (d'où l'idée heureuse de l'appeler : signe...). Or, justement, le monde n'est pas de signes mais de choses afférentes aux sensations autant que le langage n'est de choses fait mais de signes afférents à l'entendement. Des choses, de si peu, et du langage ; nous ne parlons certainement pas d'un et même objet d'"epistêmê". Etrange, par ailleurs, que le langage consiste dans le récit. Quand le physicien crie sa fonction d'onde ce n'en est pas moins du raconter et l'hamiltonien n'est pas moins sujet de l'action sur la fonction Psy que Pâris actant sur Achille ; les deux cas sont des concepts de langage et les concepts ne sont pas de chair ; ne sont pas du monde sensible, mais de l'autre monde ; l'intelligible ; celui qu'on soupçonne d'être et être seulement ; ou l'Etre. L'OEUVRE littéraire n'est alors pas une chose mondaine mais une ontologie.

03/2022

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Mallarmé entre les arts

Faire dialoguer Mallarmé avec Edouard Manet, Berthe Morisot, Claude Monet, Jean-François Raffaëlli, Odilon Redon, Edgar Degas, Auguste Renoir, Edouard Vuillard, James NcNeill Whistler, Paul Gauguin ou Debussy, c'est d'abord mesurer la place - à la fois centrale et invisible - que Mallarmé occupe dans le champ littéraire et artistique qui voit la naissance de l'Art moderne. Pour le poète, Naturalisme, Impressionnisme Symbolisme doivent être rapportés à une crise générale qui ébranle les fondements de la représentation, que celle-ci soit esthétique, politique ou religieuse. Ce dialogue et cette crise mettent en évidence la diffusion d'un paradigme nouveau dans la pensée des interrelations artistiques. A l'opposé de l'oeuvre d'art totale de Wagner, le Poème selon Mallarmé, fait jouer les arts entre eux, non en les additionnant, mais en les réduisant à leur principe, qui est le langage compris dans son fonctionnement symbolique immanent. Ce jeu entre les arts explique alors la forte diffusion de l'oeuvre mallarméenne dans l'Art abstrait et l'Art contemporain, à travers ses re-créations dans des oeuvres de Pierre Boulez, Marcel Broodthaers ou Michalis Pichler : le nom de Mallarmé, tel qu'en lui-même son historicité le change, devient ainsi un point d'observation privilégié d'un autre tournant esthétique majeur : celui qui change progressivement l'oeuvre "moderne" en sa relève "post-moderne" .

02/2024

ActuaLitté

Droit

Philosophie du droit. 2e édition

Depuis l'Antiquité Gréco-Romaine, la philosophie du droit privilégie deux grandes questions. La première porte sur le statut ontologique du droit, c'est-à-dire sur l'essence du droit conçu, à travers le discours du législateur ou du juge, comme un objet normatif dont la teneur diverge selon les différentes écoles philosophiques. A l'ontologie réaliste et objectiviste des Anciens qui tenaient le droit pour immanent à la nature des choses, s'oppose l'ontologie idéaliste et subjectiviste des Modernes selon lesquels le droit est un produit de l'esprit construit au service de l'homme. L'ouvrage analyse tout particulièrement cette seconde approche dont l'essoufflement contemporain constitue un symptôme de la crise de la modernité juridique. La seconde interrogation porte sur le statut épistémologique du droit. Elle s'intéresse au droit comme discipline scientifique, c'est-à-dire comme méta-discours pratiqué par les professeurs de droit. L'enjeu de la question épistémologique est de s'interroger sur les conditions de scientificité de ce méta-discours. Selon certaines écoles philosophiques, dites idéalistes, le juriste peut prescrire, sous la bannière de la science, un idéal de justice que d'autres courants, considérés comme empiristes, interdisent d'invoquer en invitant le juriste à se contenter de décrire le droit positif. Présentant ces deux tendances rivales comme deux impasses épistémologiques, l'ouvrage promeut une troisième voie, dite critique , qui consiste à construire, pour rendre compte du droit, des représentations qu'on appelle des théories du droit.

06/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Le sexe du capitalisme. "Masculinité" et "féminité" comme piliers du patriarcat producteur de marchandise

Avec son théorème de la "valeur-dissociation" , Roswitha Scholz propose une critique féministe du patriarcat capitaliste au-delà du progressisme politique, du marxisme traditionnel et de tous les développements postmodernes. Elle effectue une critique radicale de la modernité comprise comme patriarcat producteur de marchandises, ce qui la conduit à refuser de se laisser enfermer aussi bien dans la croyance en un progrès immanent de la modernité, que dans les "contradictions secondaires" , l'essentialisme naturalisant ou le différentialisme post-structuraliste. Les essais rassemblés dans ce volume mènent une discussion critique de divers courants et auteures féministes - de Judith Butler, Nancy Fraser et Maria Mies à Silvia Federici - afin d'analyser l'essence de la modernité comme totalité sociale brisée, où les deux pôles de la "valeur" et de la "dissociation" reproduisent le rapport patriarcal du masculin et du féminin jusque dans la barbarisation postmoderne et l'effondrement du patriarcat producteur de marchandises. Ce dernier, déjà entamé, n'aura aucune portée émancipatrice. Roswitha Scholz est, aux côtés de Robert Kurz et des membres de la revue Exit ! , l'une des principales théoriciennes en Allemagne du courant de la critique de la valeur-dissociation (Wert-Abspaltungskritik). Elle s'attache à théoriser le lien entre capitalisme et patriarcat moderne ainsi que les métamorphoses de ce patriarcat, et à dépasser les féminismes de l'égalité et de la différence, comme les féminismes intersectionnels, déconstructionnistes, matérialistes, écoféministes ou de la "lutte des classes" .

11/2019

ActuaLitté

Poésie

Des larmes au-dessus des villes

L'univers est soudainement confronté à une violente et mystérieuse agression cosmique. Ce fléau céleste qui va s'abattre préférentiellement sur les villes a fait le choix symbolique de ses armes. Ce seront des cohortes de larmes mortifères qui se métamorphoseront en un foudroiement hostile et sans pitié. Si le lecteur est convié à cette scène apocalyptique, l'argument ne se limite pas pour autant à l'hypothèse d'un éventuel châtiment collectif immanent – puisque l'énigme demeurera entière. Il est avant tout appréhendé le destin tragique et obscur de la condition humaine, asservie à des puissances obscures et destructrices majeures. Les ombres des holocaustes et des martyrologes transparaissant derrière cette déclinaison allégorique. La forme narrative privilégie ainsi sous la forme d'un récitatif un chant polyphonique où la méditation confrontée à la mort victimaire fonde l'essence poétique du récit. Les larmes au-dessus des villes ne devenant ainsi que le prétexte à libérer une parole crépusculaire, où l'homme au monde à la fois unique et pluriel scande ou inspire une parole ultime dans l'imminence de l'extermination. Mais le mal absolu ne parviendra cependant pas à triompher. A cette étrange nuit de malheur et de ténèbres succédera l'aurore de l'espérance revenue sur terre et dans le coeur ravivé des hommes. Se distingue ainsi en un poème dernier la parabole de l'éveil paisible et intouché d'un enfant par lequel tout à nouveau s'illumine et ressuscite.

04/2019

ActuaLitté

Ouvrages généraux

La fin de la chrétienté. L'inversion normative et le nouvel âge

N'en déplaise aux déclinistes, la fin de la civilisation chrétienne n'est pas la fin du monde. Ce qui se joue à travers l'inversion normative et la transformation radicale des moeurs, c'est le retour du monde païen. Un livre fondamental pour comprendre cette mutation. Un grand livre de Chantal Delsol. Ce n'est pas la première fois dans l'histoire que l'on évoque la fin de la chrétienté. Le constat d'une marginalisation des croyances et pratiques est toutefois incontestable. Nous en avons pour preuve les sociétés occidentales qui, les unes à la suite des autres, s'en sont affranchies. S'opère donc sous nos yeux un irrémédiable changement de civilisation. C'est avec rigueur et densité que Chantal Delsol, philosophe non-conformiste, démantele ici toutes les idées reçues. Les décadentistes et les progressistes en sont pour leur frais, renvoyés dos à dos face à une évidence qu'ils ne sauraient envisager : l'inversion normative dont l'Occident s'est fait le chantre ces cinquante dernières années est en résonance avec celle qui fut initiée par les premiers chrétiens. Et lorsque le transcendant redevient immanent, le monde redevenu moniste ressemble désormais à celui des anciens paganismes. Loin de dresser un tableau apocalyptique, c'est avec lucidité et sagacité que Chantal Delsol vient modéliser notre futur. Avec pour leçon que c'est en échappant à la tentation de l'abîme que l'on demeure chrétien.

04/2023

ActuaLitté

Faits de société

Du bonheur d'être réac. Apologie de la liberté

Denis Tillinac se veut et se vit "réac" au sens plein du terme : en réaction contre les tendances lourdes de son époque. S'il a soutenu des politiques, notamment son ami Chirac, il n'a jamais appartenu à un parti et jamais renonçé à son indépendance. Comme le "mécontemporain" de Finkielkraut, il se sent totalement en exil dans le monde contemporain. Il le juge trop mercantile, trop mécanique, trop inélégant, trop harcelant, trop immanent. C'est un " réac" métaphysique et esthétique qui fait l'apologie de l'harmonie, de la lenteur, du détachement, de l'intériorité, du jardin secret, de l'ironie, du regret, de l'altitude. Son livre explicite une sensibilité toute en nuances et fait un sort au sens communément admis du mot " réac". Il peut être rétro, passéiste, esthète, élitiste,il ne se polarise pas sur un "retour" politique ou autre. Il démystifie la "modernité" et son couple branché-ringard au bénéfice d'un système de valeurs moins évanescent, moins éphémère. Nostalgique d'un royaume dont il se sent dépossédé, il habite son jardin secret, une thébaïde où se côtoient joyeusement Ophélie et Baudelaire, Saint-Benoît Labre et d'Artagnan, Chateaubriand, Fra Angelico et Van Gogh, Tintin, le roi Pelé, les frères Boniface, Jane Austen, Lampedusa et tant d'autres créateurs. Ce livre séduira les insoumis, les désenchantés et les assoiffés d'idéal de toutes tendances et de tous les âges. Il est peut-être politique, mais au sens noble du terme car il ne propose pas moins qu'une attitude intellectuelle, morale et existentielle.

02/2014

ActuaLitté

Ouvrages généraux

La logique totalitaire. Essai sur la crise de l'Occident

L'ouvrage aborde la crise constitutive de notre époque, comprise comme accomplissement de l'histoire occidentale de la rationalité. La logique propre à cette histoire est restituée à partir de Hegel, qui permet de voir dans l'histoire un processus de totalisation achevée dans la " totalité autonome " de l'Etat, régie par la terreur et la guerre. Cette figure de l'Etat correspond au concept classique, depuis les années 1920, de totalitarisme, c'est pourquoi il importe de les étudier : mais les totalitarismes ne sont ici abordés que comme phénomènes, seconds et dérivés, d'un processus de totalisation dont il faut exhiber le mode de déploiement. D'où une relecture de Tocqueville, qui montre que le processus de totalisation politique repose sur l'avènement du pouvoir total de la masse, puis une relecture de Marx, qui découvre dans le capitalisme un processus de totalisation immanent au champ des pratiques, lequel fonde le processus social étudié par Tocqueville. Le cheminement de l'ouvrage est ainsi généalogique, et reconduit de la totalité étatique à sa base sociale, puis à son fondement pratique : la dernière étape consiste alors à mettre en évidence que la question de la technique est plus fondamentale encore que celle du capitalisme, en mettant au jour, avec Heidegger et Günther Anders, un " totalitarisme technocratique ". Son enjeu consiste ainsi à articuler l'Etat, la démocratie, le capitalisme et la technique comme catégories fondamentales de la totalisation (dite " mondialisation ") contemporaine, en même temps que mettre au jour leur provenance spécifiquement occidentale.

04/2023

ActuaLitté

Religion

Philosophies en quête du Christ. Communications présentées à un séminaire de recherche organisé par la Faculté de philosophie de l'Université catholique de Lyon

On pourrait avoir l'impression que devant la raison, voire devant l'esprit, le christianisme est un fait culturellement et socialement acquis, et sans plus. Il n'en est rien ! L'oeuvre des philosophes nous le montre bien. La figure, l'oeuvre et le message du Christ n'ont cessé, dans l'histoire, d'interroger les grands agents de la pensée. Et il y a de quoi. Révéler Dieu en l'homme et établir l'homme en Dieu, manifester une fois pour toutes, sur l'horizon du monde où l'Absolu se fait chercher, la vérité ultime du rapport entre le transcendant et l'immanent ces actes constituent bien l'extraordinaire "prétention de la mission du Fondateur du christianisme". Cet ouvrage a été réalisé par la Faculté de philosophie de l'Université catholique de Lyon. Il comprend deux parties précédées par une analyse du "Discours véritable de Celse". La première partie étudie "l'idée du Christ dans quelques philosophies rationalistes et d'inspiration française" (Descartes et Leibniz, l'époque des Lumières, la philosophie spiritualiste, Blondel et Bergson). La seconde s'attache au "statut théorique du Christ chez certains philosophes allemands ou d'inspiration germanique" (Kant, le jeune Hegel, les philosophies de l'existence, Nietzsche, Edith Stein). Ces études ou essais n'ont en définitive qu'un seul but : montrer que nul n'a jamais fini, en quelque sorte, de s'expliquer avec un certain Jésus que les hommes, très nombreux, des plus humbles aux plus grands dans le monde, appellent Christ. Aussi cet ouvrage a-t-il sa belle place dans la collection qui précisément s'intitule "Jésus et Jésus-Christ".

02/1999

ActuaLitté

Littérature française

L'amour n'est pas sous le marbre blanc. Le bonheur d'Ida

Ida jeune fille. Ida mariée, mère. Et puis Ida grand-mère. En toutes circonstances, malgré les épreuves pénibles, elle gardera toujours un sens aigu du bonheur. Sa fille Sabine et Louis, son gendre, partiront en vacances pour la première fois. Ils ne reviendront jamais, ne laisseront aucune trace. Leur destin sera surprenant. Ida élèvera seule leurs deux enfants. Elle ne parlera jamais des raisons du départ de son mari, Antoine. Louis disait de son fils, bébé, qu'il était "grognant". L'enfant pleurait peu, mais émettait en effet des grognements, comme si vivre lui était déjà un fardeau. Lucien serait-il heureux un jour ? Morgiane, sa soeur, chanteuse célèbre, dans les paroles de son dernier succès, Taj Mahal, ne parle-t-elle pas d'un homme cher à son coeur, voué à un destin particulier, inaccessible ? Mais leur union ne mourra jamais. "Mon âme cuit dans ton âme. L'amour n'est pas sous le marbre blanc." Le roman se déroule en Picardie, à Paris, sur la côte d'Azur, en Italie. Ici et là apparaissent des personnages, souvent hauts en couleur, parfois pathétiques. Hermine, dont le physique évoque une sculpture de Giacometti, peint des tableaux ahurissants. Angelo, homme de la mafia, se dit être un brave homme. Alida, propriétaire d'une pépinière, se recueille devant un olivier, et prie que son défunt mari brûle en enfer. Alphonso, ancien gondolier, parcourt la lagune à Venise sur son rafiot. Dimitri a sculpté le buste d'Ida. Le visage s'affirme dans une expression sublimée, immuable, révélant le bonheur, un bonheur immanent, préservé du tourment, foi fervente. L'artiste a donné un nom à son oeuvre : Le bonheur d'Ida.

03/2012

ActuaLitté

Philosophie

La Conversion. Vivre selon Lucrèce

L'intérêt des philosophes romains c'est qu'on peut vivre selon leurs principes. Le poème de Lucrèce, De la nature des choses, se présente un immense traité existentiel perdu dans une encyclopédie du monde. On peut vivre selon Lucrèce. Son poème est d'ailleurs une proposition existentielle faite à son dédicataire Memmius. Le philosophe propose en effet une conversion, autrement dit : une vie nouvelle faisant suite à l'ancienne qu'on abandonne après avoir compris ce qu'il y avait à comprendre, initié par un sage qui nous transmet son savoir. Ici : que le réel est matériel, qu'il n'est fait que d'atomes qui tombent dans le vide et de rien d'autre ; que cette physique de l'ici-bas dispense d'une métaphysique de l'au-delà ; que la religion est superstition et qu'il faut lui préférer la philosophie ; qu'il faut donner au corps ce qu'il demande dans la limite où ce qu'on lui donne ne l'asservit pas ; que l'amour est un remède à la passion ; que la sagesse est atteignable et qu'elle consiste en une arithmétique des plaisirs accompagnée par une diététique des désirs ; qu'il n'y a ni enfer ni paradis mais juste un monde immanent et tangible ; que la mort n'est pas à craindre puisqu'elle n'est qu'une modification de la matière et non sa suppression ; que le réel est tragique et que le savoir confère de la sérénité ; que le paradis existe sur terre pourvu qu'on le construise avec détermination. Ce livre pend donc la forme d'une série de neuf lettres comme autant d'invitations à une sculpture de soi. Cette éthique propose une esthétique de l'existence.

ActuaLitté

Histoire de l'art

L'argent dans l'art

Dès le XVe siècle, les représentations de l'argent dans la peinture se multiplient, évoqué sous sa forme de monnaie métallique pour des scènes figurant des transactions. A l'autre bout de cet axe d'une "iconicité de l'argent" , on trouvera pour la période contemporaine des artistes comme Anne et Patrick Poirier ou Claude Closky qui utilisent des billets de banques ou le métal de pièces de monnaie comme matériau plastique : un tableau dans le cas des premiers, une sculpture évoquant la Colonne sans fin de Constantin Brancusi pour le second. Sur ce registre de la représentation matérielle de l'argent, existe un large spectre de possibles La seconde moitié du XIXe siècle voit la naissance de l'Impressionnisme en peinture, qui représente un moment de bascule historique : non seulement pour la rupture esthétique que l'Impressionnisme représente mais aussi pour les nouveaux modes économiques qui se dessinent dans le champ du commerce de l'art. Un des lieux communs sur l'aventure de l'art moderne dans la seconde moitié du XIXe siècle consiste à dire que la rupture esthétique d'avec l'Académie a eu pour conséquence de paupériser les artistes ; Van Gogh étant en quelque sorte le héraut de cette lutte pour une autonomie absolue de l'artiste, en rupture vis-à-vis du goût dominant des commanditaires potentiels. De manière générale, les Impressionnistes ont ébranlé les liens entre la valeur travail, la valeur d'usage et la valeur d'échange. Il s'opère à ce moment-là une dérégulation de la mainmise de l'Etat (après celle du clergé) sur l'art au travers de l'Académie, et l'art devient divergent. La valeur des oeuvres ne sera plus fixée selon les critères académiques, mais au travers du jugement critique. Au XXe siècle, l'artiste ne se contente plus de représenter les thèmes traditionnels liés à l'argent (lieux de commerce et d'échanges, les codes sociétaux liés à l'argent, ou des thèmes dérivés comme le jeu) ; il va engager une réflexion plus intrusive dans les mécanismes de l'argent, dès lors que ceux-ci sont immanents à l'oeuvre d'art. Deux figures tutélaires Marcel Duchamp d'une part, et Salvador Dalí d'autre part, incarnent deux postures en miroir sur le thème de l'argent. Marcel Duchamp crée en 1913 son premier ready made, Roue de bicyclette, l'acte fondateur d'un art de nature conceptuelle. Le geste fait apparaître une valorisation indépendante de la réalité matérielle (ou immatérielle) de l'objet d'art.

04/2023