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Jean-Noël Laszlo, Dominique Baqué, Anne Cauquelin, Liliane Giraudon, Gilbert Lascault

Extraits

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Ecrits sur l'art

A mes pairs

"à mes pairs...", dernier projet de Jean-Noël László, fait écho à la citation de Marguerite Yourcenar : "On choisit son père plus souvent qu'on ne pense." Sauf qu'ici l'artiste, qui joue de toutes les techniques et de toutes les matières, a comme substrat la lettre et ses possibles, lesquels nous invitent à naviguer entre paternité et parité jouant avec la langue des oiseaux... Faut-il y voir la modestie de celui qui dédie ses oeuvres à ses maîtres, ses pères, ou l'assurance de celui qui se considère comme leur égal, un pair ? Rien de tout cela, le "Connais-toi toi-même" de Socrate s'est imposé à László qui, pensant que nous ne sommes que fragments, a essayé à la manière d'un entomologiste de nommer les siens.

03/2024

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Poésie

Quarante-neuf poètes

Anne-Marie Albiach. Gabrielle Althen. Auxeméry. Jean-Christophe Bailly. Philippe Beck. Mathieu Bénézet. Pascal Boulanger. Stéphane Bouquet. Gilbert Bourson. Raymond Bozier. Martine Broda. Jean-Luc Caizergues. Gérard Cartier. Bernard Chambaz. Philippe Clerc. Fabienne Courtade. Jean. Daive. Henri Deluy. Ariane Dreyfus. Jean-Michel Espitallier. Marie Etienne. Isabelle Garron. Liliane Giraudon. Jean-Luc Hérisson. Jacques Izoard. Franck André. Jamme Christophe. Lamiot Enos. Armelle Leclercq. Jérôme Lhuillier. Matthieu Messagier. Jean-Paul Michel. Claude Minière. Emmanuel Moses. Sandra Moussempès. Bernard Noël. Florence Pazzottu. Nicolas Pesquès. Pascale. Petit. Hervé Piekarski. Paul Louis Rossi. Hélène Sanguinetti. Jean-Luc Sarré. Eric Sautou. Olivier De Solminihac. Lucien Suel. Anne Talvaz. Esther Tellermann. Guy Viarre. Bénédicte Vilgrain

01/2004

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Revues Poésie

Teste N° 45

Le TESTE 45 fait la part belle aux poésies visuelles et sonores, celles qui passent par le corps et la voix, par cette matérialité particulière interrogeant tour à tour, l'espace du poème, l'espace du corps, de son mouvement et de son altération, l'espace du corps-paysage et de son récit, l'Histoire sociale que nous traversons, indissociable de sa mémoire... Au sommaire des auteur/e/s qui pratiquent la matérialité du poème et/ou la performance, le son etc. : LEOS ATOR (artiste invité) / LAURE GAUTHIER / JEAN-NOËL LÁSZLÓ / JULIEN BLAINE / PIERRE TILMAN / CECILE RICHARD / ESTHER FERRER / LAURENT GRISON / ALFREDO COSTA MONTEIRO (Portugal) / ANNA SERRA / HORTENSE GAUTHIER / JUSTIN DELAREUX / LILIANE GIRAUDON / JEAN-FRANCOIS BORY / ANNE KAWALA / CHARLOTTE MORABIN & FREDERICK SALDIAS (Chili) / BOREK DALE / LUDOVIC BERNHARDT / JÓZSEF BÍRÓ (Hongrie) / FANNY LAMBERT / DEMOSTHENE AGRAFIOTIS (Grèce).

04/2022

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Littérature française

LE TAUREAU COMME UNE FEROCITE FAROUCHE - Claude Viallat / Gilbert Lascault

Cet ouvrage est composé de peintures représentant des scènes de tauromachie réalisées par Claude Viallat accompagnées par un texte de Gilbert Lascault. Les textes en regard des illustrations sont imprimés en palimpseste sur un feuillet remplié, grecqué et collé, dos inversé.

06/2014

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Psychologie, psychanalyse

Nouvelle revue de psychanalyse N° 26 automne 1982 : L'archaïque

François Gantheret, Présentation, de L'archaïque, Paul-Laurent Assoun, L'archaïque chez Freud : entre Logos et AnankèMichel Gribinski, Personnages archaïques sur la scène Lydia Flem, L'archéologie chez Freud Guy Rosolato, Fragments Jean Clair, Retour, Renaissance et Restauration Jean-Michel Labadie, Le corps criminel, un aujourd'hui du passé Gilbert Lascault, Notes sur les forêts, les grenouilles et quelques autres Jean-Claude Lavie, Influx Liliane Abensour, De l'autre côté du un Nicole Berry, La maison passée présente André Green, Après coup, l'archaïque Jean Guillaumin, La blessure des origines Avec Melanie Klein : Didier Anzieu, Comment devient-on Melanie Klein ?Jean-Michel Petot, L'archaïque et le profond dans la pensée de Melanie Klein Franco Fornari, De l'originaire à la plaine de la vérité Alain Gibeault, Symbolisme primitif et formation des symboles Annie Anzieu, La dépression reconnue.

12/1982

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Photographes

Visions. Jean-Dominique Burton

50 années de photographies sur 4 continents. Visions est une rétrospective des travaux de Jean-Dominique Burton, photographe belge de renommée internationale. Des rives du Gange aux Vodounons béninois, sans jamais oublier sa Belgique natale, l'auteur a dédié sa vie à révéler, par ses images, la beauté et la richesse de cultures, souvent ancestrales, et à en favoriser la transmission. Portraitiste primé à de multiples reprises, c'est par les femmes et les hommes qu'il aborde ses sujets, toujours de manière positive, par leurs regards, leurs sourires, leurs cicatrices parfois. "Je suis l'inverse d'un photographe de guerre, mais il n'y a pas vraiment de mot pour cela" . Dans Visions, des extraits de ses ouvrages les plus connus côtoient des images encore inédites, exceptionnelles elles aussi. Le livre nous invite à la rencontre de chefs traditionnels du Burkina Faso, d'artistes européens, d'exilés tibétains, de chasseurs béninois devenus protecteurs de leur environnement, de maîtres souffleurs de cristal liégeois ou encore, parmi tant de visages, de pèlerins laotiens. Des milliers d'inconnus, liés les uns aux autres par la cohérence, autant artistique qu'humaine, qui constitue le coeur de l'approche photographique de l'auteur : leur dignité. Les travaux de Jean-Dominique Burton ont été exposés dans le monde entier. Dans des galeries et musées de Paris, Berlin, Bruxelles, Anvers, Hong Kong, New York ou San Francisco. On les retrouve aussi dans de grandes collections publiques et privées. C'est cependant toujours là où les photos ont été prises que Jean-Dominique Burton les expose pour la première fois. Exposées en plein air, dans les centres-villes de Ouagadougou, Dakar ou Kinshasa, imprimées sur des bâches, que les passants approchent, touchent et s'approprient. C'est une part essentielle de son travail, qui lui a valu le soutien de fondations et d'institutions de premier ordre dont l'UNESCO, Wallonie-Bruxelles International, l'OIF et La Fondation Zinsou. Cette rétrospective de 408 pages nous emmène à travers notre planète, dans des lieux souvent surprenants, à la découverte d'un monde beau, riche des êtres humains qui l'habitent. Elle nous invite à nous en émerveiller. Ce sont les Visions de Jean-Dominique Burton.

11/2022

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Littérature française (poches)

Sade épouse Sade

Sade l'écrit : suis un libertin mais je ne suis pas un criminel ni un meurtrier. Enfermé une partie de son existence, il allait fabriquer une machinerie de contre-censure et sur un mode littéral, à partir de l'interdit, fabriquer du romanesque. On s'est peu intéressé à Renée Pélagie son épouse. Que sait-on de cette singulière conjugalité ? De cette forme d'amour qui les unit ?

01/2021

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Littérature française

Jean le Basque

Pâques au Pays basque : vêpres, partie de pelote interrompue par l'angélus, fandangos. Jean le Basque, berger d'un petit village perdu, a l'honneur de jouer la partie de pelote auprès de son curé et conseiller spirituel, qui est aussi un pelotari prestigieux. Mais, pour Jean, ce sont les adieux au pays. Car, aussitôt après, il s'embarque en avion pour l'Amérique du Nord. Que va devenir le jeune émigrant dans ce pays lointain où certains de ses aînés ont fait fortune, où tant d'autres ont disparu ? La solidarité des exilés sera-t-elle plus forte que la lutte pour la vie dans ces déserts du Nevada où soufflent les blizzards, où les troupeaux affrontent les loups ? Comment les expatriés triomphent-ils de la solitude ? C'est ce que révèle pour la première fois ce livre au décor unique.

03/2024

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Littérature française

Parking des filles

De sales histoires ne sont pas des histoires sales. Dénaturées, plutôt, comme on le dit des alcools. A chaque histoire correspond, dans une sorte de partie immédiatement rejouée, une stoire. Autre tirage, au sens photographique, plutôt que variation musicale, les acteurs de ces planches contacts à développement variable ne s'en tireront pas. Pour la plupart héroïnes déplacées, ces personnages évoluent dans des décors réels (Moscou, Marseille, Bogota, La Havane...) ou incertains (hangars, berges, terrains vagues, cabanes...). Au centre du livre, s'agitent des mains coupées ; celles d'Ernesto Che Guevara. On y entend des voix comme celle d'Esteban Montejo, esclave noir fugitif. On peut y voir aussi des chiens plus gros que des moutons et empiffrés de chair humaine.

05/1998

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Poésie

Le travail de la viande

Fruit de braconnages dans la vie de tout le monde, on peut lire ce livre dans le désordre, le parcourir comme un abattoir où sont débités des morceaux de textes. Traversée des genres ou extension, ce n'est pas un hasard si "Fonction-Meyerhold" , adressé à celui qui paya de sa vie le fait d'avoir été au service du texte se place au coeur du dispositif. C'est lui qui rayonne comme centre des opérations. Fond d'écran, la ville de Marseille tient lieu de décor en tirage surexposé. Héroïque travesti, "Oreste pesticide" y redoute de curieuses mouches pornographes. Il mythologise la ville dans son aspect destroy et revisite sur un mode tragi-comique le tabou de la virginité comme les violences policières. La lettre à Reverdy affronte un sujet souvent passé sous silence : la collaboration avec l'Allemagne nazie de sa protectrice et amie des arts Coco Chanel. Le scénario "B7 : un attentat attentif" est inséparable de l'année 1946 où Hélène Bessette monte à Notre-Dame de la Garde avant d'accoucher de son deuxième fils. Pour ce qui est de la fille aux mains coupées, les mains ont été véritablement coupées.

12/2019

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Littérature française

Le garçon cousu

Ecrire vraiment c'est un service sexuel. Le plus virtuose des services sexuels. Pour tout le reste, nous sommes modestes... Ici, tout a beaucoup à voir avec la poésie et tout a beaucoup à voir avec la prose. Le lecteur devient opérateur. Les personnages s'entêtent à refuser tout accord des vivants avec ce qui les tuent. Comme il s'agit essentiellement d'histoires tordues où circulent des voix, certains ont pu y voir une écriture de plateau.

11/2014

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Poésie

Enheduanna. La femme qui mange les mots

Considérée comme la première princesse et poète de l'humanité, Enheduanna a écrit avant Homère et Sappho. L'hommage que Denise Le Dantec lui rend, c'est un patchwok de poésie et de création.

01/2021

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Littérature française

Les Pénétrables

En architecture, les pénétrables désignent les voies d'accès à un bâtiment. Ici, les bâtiments désignés sont des livres. Les noms qui ont signé ces livres habitaient un corps. Un corps vivant, comprimé entre deux dates. Montées en successives scènes d'un cinémathon élémentaire proche de la lanterne magique, ces vies flashées et non exemplaires auraient fonction de lucioles. Manière de considérer les corps et leur existence comme des "machines à semence". Lambeaux de spectres, fantômes vivants, ils occupent une galerie ouverte dont les portes sont sans cesse battantes. Liliane Giraudon dit qu'elle a longtemps rêvé les livres comme de petits stocks de munitions. Des outils pour faire reculer le travail de la mort. Ce livre n'est pas un livre d'hommages. Plutôt une sorte de couloir où seraient exposés 25 bustes ciselés, de tailles différentes, 25 bustes d'auteurs parmi ceux dont les textes l'ont aidée à vivre. Le mot "bustier" ne se limite pas à désigner cette pièce de l'habillement enserrant étroitement le buste des femmes pour laisser les épaules nues. Il désigne aussi le sculpteur spécialisé dans l'exécution des bustes. Revisitant une ancienne pratique funéraire, Liliane Giraudon a voulu ici se livrer en tant que "bustière" à un exercice de littérature vivante.

06/2012

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Poésie

Donne moi une banane

Un essai poétique sur la sulfureuse Cicciolina.

11/2021

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Littérature française

La Nuit

Voici une histoire intenable, qui échappe sans cesse à l'immédiat, qui pressent sa destruction et qui puise ses propres ressources narratives dans des passés décomposés. Comme certains immeubles, son architecture s'adosse au repentir : lettres disant que le présent est un fantasme, souvenirs avouant l'improbable, actes coulés dans une stupeur faite de canicule, de crimes anonymes mais organisés et de détails interdisant toutes projections salvatrices. "La Nuit" désigne un lieu, bien sûr, sorte de petit music-hall interlope mais révèle aussi l'image d'une ville quadrillée par des personnels de surveillance, gardiens d'un état d'urgence. Cette histoire de l'impossible métamorphose, dont le héros est un travesti, met, sur la scène d'un port inventé, comme sur les frontispices des "classiques", quelques personnages fatalement perdus. Enfin, "La Nuit" inaugure peut-être un nouveau genre en littérature : le small polar...

10/1986

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Poésie

Une femme morte n'écrit pas

Un long poème narratif ponctué de 12x2 dessins, montage d'énoncés et de notations dans lequel une poétesse (grosse et vieille) tient une sorte de journal où s'articule la destruction du corps privé à celle du corps social.

05/2023

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Littérature française

La Fiancée de Makhno

Un établissement étrange pour commencer, un genre de décharge sociale, une réserve de clones auxquels on prélève les organes dont on a besoin à l'extérieur, avec ses exclus, ses reclus séparés des autres, tous ceux qui dans leur existence précédente ne cessaient de les contraindre et de les harceler : «le Centre». On y voit passer quelqu'un qui pourrait bien être la représentation abîmée du marquis de Sade, seule conscience peut-être des enjeux politiques de la situation de violence et de confusion qu'une accélération des processus d'accumulation capitalistique a entraînée au-dehors. Mais c'est la figure de Makhno, cet anarchiste russe, un moment allié de l'Armée rouge puis finalement contraint à l'exil, qui domine le livre, par son évocation d'abord et par la référence qui lui est faite dans la dramaturgie même de ce roman : une pensionnaire, Laïka, «la fiancée de Makhno», qui semble sortie de cette époque et avoir été mise comme en attente, va s'enfuir, et tenter de rejoindre les bandes insurgées qui essaient d'organiser la résistance. Mais «des bribes greffées sur le corps traité resurgissent, mêlant des outils de propagande aux souvenirs amoureux» et elle erre dans les campagnes, sans repère, se guidant au gré de rencontres pas toujours heureuses, luttant contre la famine et tous les dangers d'un monde dévasté. Un homme, son presque frère, un autre pensionnaire du Centre, la recherche en vain.

02/2004

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Littérature française

Greffe de spectres

On trouve dans ce livre des dates. Celles d'un massacre. Des fantômes (Warburg et son histoire de saucisse, Broodthaers et son cinéma, Rimbaud et ses jambes...), une femme qui mange du cygne, des hommes qui s'enfuient pour écrire ou coucher ensemble, la lettre d'un garçon qui chie du chien (c'est une «Lettre à la Mère», pourquoi toujours écrire aux pères ?). C'est dans des villes. De vraies villes. Avec des noms. Il y a des fleuves. Ce sont des «Nouvelles» ? Si l'on veut. Mais des nouvelles pour une Scène. Les personnages comme les décors sont des voix. Les voix n'ont pas de genre. Le genre c'est l'indice de l'opposition entre les sexes. Ici, le personnage est une matière sonore. En constant décalage. Décalé. Il est là. Il se tient entre les pages du livre. Certains sont de simples dessins. Des greffes. Tous savent que vidanger le temps empeste les locaux. Au lecteur, on lui dit «Si vous ne comprenez pas lisez à haute voix». Le lecteur, c'est lui qui met en scène.

05/2005

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Littérature française

Les animaux font toujours l'amour de la même manière

Puisqu'en cette fin de siècle l'autobiographie semble faire un retour, l'auteur s'est donné pour contrainte de livrer six histoires (quatre nouvelles plus deux dramolettes) à l'intérieur desquelles toute référence autobiographique aurait été soigneusement écartée. Il en résulte une succession de récits où de minuscules héroïnes, d'ordinaires héros, se trouvent poussés par des conduites énigmatiques qui les entraînent à leur tour dans une incurable marginalité. Liliane Giraudon s'est bornée à enregistrer les effets radioactifs de certains contes lus dans l'enfance. Ainsi, Anges, Vampires, Loups-garous, Barbes-Bleues, Petites Sirènes et Dioscures trouvent-ils une application moderne et pratique dans les corps déplacés de ses personnages.

05/1995

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Littérature française

Sker. Homobiographie

Face à la domestication sociale, dans la fureur des noms (communs ou propres, ceux qui vous désignent comme ceux qui légendent le monde), une femme découvre l'énigme du prénom qu'elle porte. «Je suis née un 13 avril. Je n'étais pas seule à naître. Avec moi, il y avait aussi un garçon. Longtemps on a parlé de nous deux globalement, sans distinction... Parce qu'il y avait trop de membres on avait craint un monstre. Puis à travers la peau du ventre on distingua deux corps. Un seul nom fit l'affaire et qu'on sectionna. Celui d'une star du muet : Lilian Harvey... Désignée à partir d'un corps détruit par l'industrie du parlant, j'écris ce que j'écris et pas autre chose...» Documentaire ou mosaïque, ce journal sans bord est démonté comme une arme et tenu par quelqu'un qui, d'une ville à l'autre (Marseille, Oslo, La Havane, Lhassa, Haïti ou Mexico...), pousuit un exercice d'«auto-décollation». Fracturant les notions usuelles de généalogie, l'auteur dans ses déplacements revisite les bazars du Double et s'interroge sur la stylisation des corps et leur assujettissement. Une clocharde nommée «La Marquise» l'accompagne.

04/2002

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Poésie

Madame Himself

En cinq tableaux précédés d'un éclairage Madame Himself pose (entre théâtre et poème tragicomique) la vieille question de l'assignation des corps et de leur enfermement. Tout en vérifiant que le goût de la crème fouettée n'est pas éternel, l'auteur se demande si un amour féroce pour les amazones peut avoir un rapport avec un double cancer du sein...

06/2013

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Littérature française

La réserve

Alternance de longues séries de poèmes où circule, désarticulé, un récit, et de séquences de proses, fragments d'un journal intime. Rêves meurtriers, promenade dans une porcherie, évocation d'une Carmen rurale, braquage ou premier baiser dans la zone périphérique des villes, ici, l'amour de la poésie est inséparable de sa haine. Le recours à ce que l'auteur nomme des "genres mineurs" , (journal, écrits de circonstance), doit être vu comme une véritable stratégie d'écriture, voire comme la tentative de mise en place d'un nouvel art poétique.

10/1984

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Poésie

L'amour est plus froid que le lac

Sous le double regard de Vivian Maier et de Lorine Niedecker le poème est posé sur la table comme une caméra. Il tourne. Des personnages entrent. Des récits s'entremêlent où fiction et document tentent de rendre compte d'une plateforme hybride d'expériences. Ordinaire manière d'organiser le pessimisme en ce début de XXIe siècle. L'annonce brutale de la mort de Chantal Akerman viendra tout autrement éclairer le décor mis en place et fera ressurgir le titre occulté, celui du premier long métrage de RW Fassbinder L'amour est plus froid que la mort. La forme d'un film repose sur les scènes qui n'ont pas été tournées et qui doublent les autres. Par un simple déplacement, le sujet du lac devient celui de l'amour mort ou plus exactement mis à mort. Semblable au train, un titre peut en cacher un autre. Et avec lui un réservoir de souvenirs, leur amnésie. Comment a-t-on survécu à un premier amour ?, serait alors la question. En neuf photogrammes revisités dans le sublime film de Fassbinder (Héros du livre rejoignant les Dames du Lac) une tentative de réponse est apportée. Sur nous tous, le poème en sait plus long que nous. Et c'est bien parce qu'il brûle sur un monde dévasté que l'amour est plus froid que le lac.

12/2016

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Littérature française

Pallaksch, Pallaksch

Pallaksch est un mot d'une langue inventée, bégayée par Hölderlin dans sa tour à Tübingen. Pallaksch, Pallaksch est le titre de cet ensemble de récits où se mêlent personnages et animaux pour dire à la fois oui et non, j'y suis et je n'y suis pas à un monde qui, lorsqu'il n'a pas prévu leur destruction, a cessé de prendre en compte leur existence. Au centre du livre, comme au coeur de ce monde en proie à la violence, un écrivain s'entaille la main en coupant un morceau de bois. Bientôt il ne supportera plus le chant des oiseaux et se fera couler de la cire dans les oreilles...

03/1990

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Poésie

Polyphonie Penthésilée

Elles guerroient les amazonesdans leurs petites armures peintes

12/2021

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Poésie

La poétesse. Homobiographie

La poétesse est un livre qu'on peut lire couché, debout ou assis. D'un trait ou par séquences. On peut le feuilleter la bouche pleine. Le résumer hâtivement en disant qu'il tourne autour de la question du sexe des livres. Et de ceux qui les ouvrent. Il y est question du dessin (" écriredessiner " tout attaché). On y entre dans une littérature accidentée. On y rêve d'une littérature de combat et on y évoque une autre de poubelle. On y rencontre une héroïne qui décide d'étrangler sa sœur jumelle (elle achète une corde mais sa sœur est déjà morte). Pasolini y rappelle qu'il était populiste comme Boulgakov se disait mystique à la cour de Staline. Une femme raconte son goût pour le crabe ou comment on vit quand on découvre qu'on a un cancer du sein. C'est assez simple. Tout travail sur soi-même est un travail sur le langage et par conséquent sur le bien commun. Quelqu'un dit: " ma guerre se nourrit d'une guerre, je dois essuyer un féminin terrible ". Il y a aussi l'artiste Kara Walker (qui n'est pas Joséphine Baker) et son contre scénario démystifiant la Fable esclavagiste puisque l'oncle Tom n'a plus de case, il est devenu pédophile.

02/2009

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Critique littéraire

Pour Roger Laporte

Pour Roger Laporte ne constitue pas à proprement parler un hommage, l'hommage étant un genre que Roger Laporte n'aimait guère. Il ne rassemble pas davantage des études savantes ou universitaires. Plus simplement, des amis qui furent les siens, des lecteurs que son œuvre s'est acquis, témoignent ensemble ici d'elle et de lui. De lui, c'est-à-dire de ce que la personne de Roger Laporte eut d'énigmatique et d'austère, tout entière consacrée à l'œuvre - possible-impossible - à écrire. Et de cette œuvre justement, qui n'a peut-être pas été lue aussitôt et autant qu'elle le méritait, mais qui ne cesse pas depuis de représenter la possibilité d'une littérature " biographique " comme se confondant avec l'existence même. En tant que telle, l'une des œuvres " modernes " par excellence de notre époque. François Dominique a rassemblé dans ce volume les textes de Marcel Cohen, Alain Coulange, Michel Deguy, Jacques Derrida, Yves Frémon, Liliane Giraudon, Frédéric-Yves Jeannet, Pierre Madaule, Bernard Noël, Michel Surya, Alain Veinstein, Jean-Jacques Viton.

04/2006

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Littérature française

Gens ordinaires de Sore-les-Sept-Jardins

Le narrateur se met lui-même en scène sous la forme d'un "ethnologue anonyme" et tient la chronique de Sore-les-Sept-Jardins. Ce village inventé, mais qui pourrait bien se situer quelque part dans le Sud-Ouest, aurait pu intéresser Giono ou Pagnol. C'est sur le mode de la fantaisie que Gilbert Lascault rapporte les faits et gestes de cette population à laquelle va toute sa tendresse. Une sorte de petit dieu malin et facétieux, équipé d'un matériel sophistiqué lui permettant d'observer chaque habitant dans son intimité, étudie cette population dont les passions quotidiennes oscillent entre la quête du divin et celle du sexe. Foisonnantes et souvent jubilatoires, ces histoires dont les niveaux de lecture sont multiples ont la vitalité des contes et des légendes.

07/1994

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Littérature française

Liliane et Rosario

Rosario, jeune musicien désoeuvré, part sur les traces de son premier amour, Liliane, qu'il a connue à douze ans et qu'il n'a jamais pu oublier. Son errance nostalgique le mène à St-Barnabé-sur-Mer, petite ville bretonne où ses parents ont tenu, vingt ans plus tôt, un café-concert, pendant une seule saison. Il y apprend que Liliane a mystérieusement disparu, avec ses quatre soeurs... Sur le point de repartir, il rencontre, dans un bar, la mère de Liliane, qui a sombré dans l'alcool. Nouant avec elle une étrange relation, il décide de rester à St-Barnabé pour découvrir la vérité. Musiciens irlandais, champions d'escrime, gigolos, chats monstrueux... Liliane et Rosario joue sur bien des registres : enquête policière, tendresse et cauchemar, évocations proustiennes de l'enfance et scènes horrifiques se mêlent dans ce bref roman.

04/2018