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Lutetia

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Littérature française (poches)

Lutetia

Tapi dans les recoins les plus secrets du Lutetia, un homme voit l'Europe s'enfoncer dans la guerre mondiale. Edouard Kiefer, Alsacien, ancien flic des RG. Détective chargé de la sécurité de l'hôtel et de ses clients. Discret et intouchable, nul ne sait ce qu'il pense. Dans un Paris vaincu, occupé, humilié, aux heures les plus sombres de la collaboration, cet homme est hanté par une question : jusqu'où peut-on aller sans trahir sa conscience ? De 1938 à 1945, l'hôtel Lutetia - l'unique palace de la rive gauche - partage le destin de la France. Entre ses murs se succèdent exilés, écrivains et artistes, puis officiers nazis et trafiquants du marché noir, pour laisser place enfin à la cohorte des déportés de retour des camps. En accordant précision biographique et souffle romanesque, Pierre Assouline redonne vie à la légende perdue du grand hôtel, avec un art du clair-obscur qui convient mieux que tout autre au mythique Lutetia.

06/2006

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12 ans et +

Les enfants du Lutetia

"Je me disais, c'est comme de la magie. Un mur qui rend les gens vrais." Ils attendent. Léopold et sa colère, Marie-Antoinette la magicienne, André aux doigts d'or et Michel qui ne comprend rien. Tous les matins de cet été 1945, ils se retrouvent à l'hôtel Lutetia, là où arrivent les rescapés des camps de concentration nazis. Peut-être que leurs parents seront parmi eux ? Entre larmes, silences et fous-rires, ils vont partager leurs histoires, leurs espoirs et leur désespoir. Et leur envie de vivre.

01/2021

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Littérature française

Les Amants du Lutetia

« Qu'il vous reste de nous notre amour infini de la vie, de sa beauté et de sa légèreté, et que du fin fond de notre sommeil éternel, vous nous entendiez rire encore. Rire, chanter, danser et célébrer la vie. Nous l'avons tant aimée. »

Un matin, dans les couloirs de l'hôtel Lutetia, un employé tombe sur une scène à la fois tragique et romantique : un couple d'octogénaires, Ezra et Maud, est retrouvé mort, les mains entrelacées. Ce geste final, bien que chargé de panache, laisse leur fille Eléonore dans un état de choc et de tristesse profonde. Se sont-ils souciés de l'impact de leur décision sur elle en orchestrant leur départ théâtral, leurs obsèques grandioses et l'héritage complexe de leur demeure, surnommée la maison des Bulles ?

Ezra et Maud étaient des figures emblématiques de l'industrie publicitaire, des créateurs de rêves qui ont vécu à l'apogée des dernières décennies effervescentes du XXe siècle. Leur acte final soulève des questions : était-ce un ultime coup de génie de leur part ou plutôt un geste d'amour maladroit, peut-être même absurde, mais toujours un acte d'amour ?

Emilie Frèche explore ces questions dans un roman qui oscille entre l'humour, la perturbation et l'émotion. Ce n'est pas simplement l'histoire d'un couple qui a choisi de partir ensemble ; c'est aussi une réflexion sur les conséquences de leurs actions sur ceux qu'ils laissent derrière eux. Le livre interroge les limites de l'amour et de la liberté, tout en mettant en lumière les complexités émotionnelles qui entourent des décisions aussi radicales. En somme, il s'agit d'une œuvre qui nous pousse à réfléchir sur les multiples facettes de l'amour, de la mort et de l'héritage que nous laissons à nos proches.

08/2023

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Littérature française

La robe du Lutetia

COUP DE COEUR DE FRANCOISE BOURDIN. PRIX FEMME ACTUELLE 2021. "Une fascinante quête des secrets du passé". Françoise Bourdin, présidente du Jury Connaît-on toujours les êtres aimés ? A la mort de leur grand-mère, Lisette, dans les Cévennes, deux soeurs découvrent une robe qu'elles ne connaissent pas et que leur grand-mère gardait sous clé. Intriguées, elles vont mener une enquête, remonter ainsi le temps jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale et découvrir des secrets inavoués. Ces vérités mises au jour vont bouleverser tout un village car derrière l'histoire officielle, tout est nuances de gris... " La quête des secrets du passé est ici très bien traitée, avec pour décor les Cévennes et leur part de mystère. L'héroïne, attachante, va faire parler les témoins de l'époque. Ils révèleront de terribles secrets, ainsi qu'une déchirante histoire d'amour dont le dernier survivant viendra se confronter aux souvenirs enfouis mais toujours brûlants. " Françoise BOURDIN UN ROMAN PLEBISCITE PAR UN COMITE DE LECTURE GRAND PUBLIC "Un excellent livre qui nous fait vivre des moments chaleureux dans les Cévennes tout en retranscrivant l'histoire sous l'occupation dans les villages reclus". Olivier, 22 ans (Hérault). "Une très belle histoire d'amour avec des personnages forts et surprenants. " Céline, 52 ans (Gard). "Beaucoup de suspense grâce à l'enquête. Un roman touchant". Florence, 53 ans (Paris).

06/2021

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Fantasy

Vegvisir Tome 2 : Lutécia

37 Skolls du clan de Sif se sont fait capturer par les Lutéciens, ils sont accusés d'avoir endommagé le barrage hydraulique qui alimente la ville en électricité. Les dirigeants de Lutécia tentent tant bien que mal de maintenir un semblant de contrôle sur la ville. Mais en coulisses ils savent que tout est déjà perdu, et comptent sur ces nouveaux captifs pour sauver leur propre peau...

01/2024

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Littérature française

Daniel Avner a disparu

Durant l'Occupation, les parents et la soeur du jeune Daniel Avner ont été arrêtés et déportés. Plusieurs mois après la Libération, le grand-père de Daniel envoie le garçon attendre le retour de sa famille au Lutetia, tout en sachant que personne ne reviendra plus. Commence alors une longue période de sévices infligés par le grand-père à son petit-fils. Pourquoi Daniel accepte-t-il sans protester de souffrir, comme si sa douleur lui permettait de revivre celle des disparus, et ainsi de les rejoindre ? Pourquoi se sent-il tenu, après la mort de son grand-père, de retourner attendre devant le Lutetia, alors que l'établissement a depuis longtemps retrouvé sa fonction d'hôtel ? Sa rencontre avec Dora sur le boulevard Raspail le délivrera-t-elle de son obsession ?

08/2015

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Littérature française

La ville rousse

"Le renard est devenu familier. On l'apercevait partout, au coeur de la nuit ou au petit matin, arpentant les rues, les avenues, franchissant les ponts, traversant les places... " Dans une ville appelée Lutetia, Christian Maupertuis dirige une multinationale chargée de la construction d'un Grand Métro. En homme avisé, il n'hésite pas à s'allouer les services d'un tueur à gages pour supprimer tout obstacle à l'expansion de son empire, du militant écologiste au défenseur des droits de l'Homme. Solitaire et désabusé, Patrick Amiot exécute cette mission sans états d'âme et en toute impunité. Jusqu'au jour où les renards envahissent la ville, ensauvagent les habitants et paralysent le chantier. Objet de tous les fantasmes, cristallisant les peurs et les passions, Goupil provoque une guerre urbaine sans merci. Lutetia devient un terrain de chasse, le théâtre d'un affrontement social où l'homme et l'animal se confondent...

05/2022

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Lecture 9-12 ans

L'hôtel du retour

David a maintenant quinze ans et n'a pas vu ses parents depuis leur arrestation il y a deux ans. Réfugié sous une fausse identité, il échappe de justesse à une rafle qui le prive de ses compagnons. Commence alors une longue année d'errance, avec le maquis et la Résistance. David attend toujours, dans la violence, les rires et le désespoir, le retour de ses parents. Et un matin, il franchit le seuil de l'hôtel Lutétia, une photo à la main.

10/2011

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Littérature française

Comme un karatéka belge qui fait du cinéma

Les funambules vous le diront : la vie ne tient qu’à un fil. Parfois, elle dépend d’une simple lettre qui vient bouleverser votre existence, balayer vos certitudes. De quoi semer le trouble, perdre l’équilibre… Et puis, il y a les rencontres, inattendues, improbables. Pour le narrateur, ce sera Jean-Claude Van Damme, un soir, au bar du célèbre hôtel Lutetia. Le karatéka belge qui fait du cinéma parviendra-t-il, grâce à l’une de ses fameuses démonstrations "philosophiques", à remettre notre héros d’aplomb ? L’aidera-t-il à trouver enfin sa place au bout de cette nuit ?

02/2014

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Documentaires jeunesse

Paris au fil du temps

Who made Paris the way it is ? What were the major phases of its construction ? How did Paris adapt to modern times and its growing population ? Discover the Gallo-Roman city of Lutetia, explore the filthy alleys of medieval Paris, admire the royal squares classical era, join the crowds in the Belly of Paris, stroll down the spacious Haussmanian boulevards... This book is an invitation to wander through the different eras that have made Paris the city it is today. With flaps that fold down, panels that open up, wheels to turn, mini-books to flip through, and panoramas to behold on every page !

05/2015

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Littérature française

Brisa

"J'ai grandi dans des maisons où trônaient partout des photos de Madame Yvonne." Récit d'un amour et enquête familiale, Brisa raconte la destinée des grands-parents de l'auteur, et leur rencontre dans le Paris de l'après-guerre avec une femme qui a bouleversé leur vie : Madame Yvonne. Elle était la fille d'un armateur de Toulon et d'une blanchisseuse, elle aimait les femmes, vécut au Lutetia puis dans un hôtel du XVIIIe arrondissement qu'elle transforma en bordel. Elle était autoritaire, rebelle et libre. Elle devint une amie de Pierre, et tomba follement amoureuse de Brisa. Bénédicte Martin s'interroge : qu'a-t-elle reçu en héritage de ces trois personnages ? Quelle femme est-elle devenue grâce à eux ?

01/2018

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Policiers

Le ventre de Jeanne

Au Louvre, à la prison de Rodez, dans le couloir du Lutétia comme en Alsace et en Bourgogne, quatre hommes et une femme émergent du chaos de la Libération. Sept ans plus tard, une tête d’enfant momifiée, un serment à accomplir et la quête d’une mythique statuette religieuse entrainent ces personnages dans un éprouvant périple. Dans le climat singulier du début des années 50, les souvenirs sont ravivés, les blessures maternelles et les séquelles de guerre s’avèrent bien moins cicatrisées qu’en apparence. Toutes les facettes de la dualité, de la culpabilité et de la monstruosité se dévoilent au fil des pages jusqu’à révéler ce qui cause l’étrange protubérance au ventre de la petite Jeanne. Un roman dense et haletant qui navigue sur les vagues de l’histoire vers les plus sombres rivages de l’âme humaine.

01/2015

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Littérature française

L'Ordre des jours

1946. Dans une petite ville lorraine, Solange attend le retour de déportation de son père, Isy. Au Lutetia, elle retrouve Max, compagnon d'Isy, muré dans un silence désespéré, mais qui visiblement cache un secret. Solange ne renonce pas. Les années passent. Solange rencontre Simon, lui aussi enfant de déportés. L'un comme l'autre refusent le destin, l'impossible deuil des disparus. Leur chemin singulier, parsemé de révélations, les mènera de la jungle indochinoise, mirage de seconde chance, aux portes du Néguev et à la découverte d'un réseau de juifs qui ont poursuivi la lutte après la guerre. Le terrible dénouement émergera des brumes polonaises. Servi par une écriture sans concession, pudique et musicale, L'Ordre des jours ressuscite lumineusement les années 1950 et nous plonge dans l'intimité de cette France qui bascule d'une guerre à l'autre.

08/2008

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Littérature française

Silax. Cite-moi un noir devenu pâtissier reconnu

Le 13 décembre, Silamaka Soukouna ouvre sa boutique. Français d'origine malienne, il triomphe après un parcours atypique semé d'embûches. Riche d'une vingtaine d'années d'expérience, il a été moulé aux meilleures pâtisseries françaises tels Laduré Champs-Elysées, hôtel Lutetia, ou encore le célèbre restaurant Drouant. "Une belle récompense pour celui qui a connu la galère du mal-logement et affronté les préjugés racistes, les humiliations" , titre Octave Odola dans Le Parisien. Par le biais de ce témoignage, l'auteur relate la volonté de Silax de mettre à profit sa réussite en donnant une chance aux jeunes des quartiers. Le jeune pâtissier valorise l'apprentissage qui a été pour lui un véritable vecteur vers la reconnaissance. "Nous avons à coeur de soutenir les gens qui se battent et ont du talent" , félicite Jean-Philippe Gautrais, maire de Fontenay-sous-Bois.

01/2023

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Histoire de France

Le retour des deportés. Quand les alliés ouvrirent les portes...

1945, la guerre est finie. Pour certains, l'attente commence. Celle d'un proche, d'un parent disparu sans laisser de trace. Lorsque les Alliés libèrent les camps, c'est sur l'horreur du système nazi qu'ils ouvrent les portes. Nul n'imaginait l'ampleur et le sens véritable de la "Solution finale". Au ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, Olga Wormser-Migot coordonne pendant " neuf mois mortels " les recherches de personnes déportées. Vingt ans plus tard, elle s'en fera l'historienne en publiant ce livre qui retrace "la découverte au jour le jour, d'août 1944 à mai 1945, de la réalité concentrationnaire". C'est elle, notamment, qui révèle les atrocités du Struthof, recueille les premiers témoignages d'Auschwitz, fait connaître "l'aventure du Lutetia". Devenu un classique, ce travail pionnier raconte "comment on ne savait rien, ou si peu", et permet de "comprendre les incroyables difficultés rencontrées par les femmes et les hommes dont le seul souci était le destin de ceux qui avaient été transportés vers l'Est", écrit Annette Wieviorka dans sa préface.

03/2020

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Littérature française

Hôtel des Chutes. Les Juifs pauvres du Congo 1945-4948

Déborah Lifchitz, une des premières ethnologues à avoir fait des recherches en Afrique aux côtés de Michel Leiris, puis Denise Paulme, déportée et assassinée à Auschwitz dans la réalité, survit et part au Congo Belge avec Vital, un compagnon d'origine grecque, victime des expériences médicales dans les camps. Déborah et Vital se rencontrent à l'hôtel Lutétia en été 1945, où les déportés ont été ramenés ; on se retrouve d'emblée dans le Paris de l'immédiat après-guerre. Vital fait partie de la communauté séfarade de Rhodes, implantée au Congo depuis le tout début du xxe siècle, c'est donc sa famille qu'il va rejoindre à Kinshasa, puis à Stanleyville (aujourd'hui Kisangani). La vie de cette communauté au Congo (très peu connue chez nous) est évoquée dans le détail de sa vie quotidienne (à lire Carol Mann on ne peut s'empêcher de penser aux descriptions de George Orwell dans Une Histoire birmane, ou d'André Gide dans Voyage au Congo). Déborah est confrontée au système colonial belge.

03/2022

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Ouvrages généraux

Leur Seconde Guerre mondiale

Qui sait que Françoise Giroud et Juliette Gréco ont été emprisonnées à la prison de Fresnes pour fait de Résistance ? Que Robert Hossein a été perdu par ses parents pendant l'Exode ? Que Jean Gabin a été un héros des combats de la poche de Royan ? Qu'Yves Montand et Jean d'Ormesson ont participé à la Libération de Paris ? Que Tino Rossi, José Giovanni et Charles Hernu ont été emprisonnés à la Libération ? Que la carrière de mime de Marcel Marceau trouve son origine dans son activité de passeur à la frontière suisse ? Que Michel Rocard a forgé son engagement politique pendant qu'il assurait l'accueil et les soins des déportés libérés des camps de concentration à l'hôtel Lutétia ? Grâce à plus d'une centaine de parcours étonnants ou exemplaires, haïssables ou héroïques, de personnalités anonymes mais dont le nom aujourd'hui ne nous est plus inconnu, Bruno Halioua brosse un portrait aussi passionnant qu'original d'une nation et d'un peuple en guerre tout en renouvelant l'approche du livre historique consacré à la Seconde Guerre mondiale.

02/2023

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Cuisine

Le livre des délices

Dans une mise en page soignée et illustrée de photographies à la mise en scène élégante, ce livre de recettes pas comme les autres nous fait pénétrer les cuisines secrètes de grandes personnalités, de Yasmina Khadra à Bernard Pivot en passant par Irène Jacob et Patrick Poivre d'Arvor. Les célébrités et leur plat préféré, revisité par le chef exécutif du Lutétia Platon philosophait pendant son Banquet, Rabelais fit de son Gargantua un goinfre légendaire, Alexandre Dumas classa méthodiquement ses plats préférés dans son Grand dictionnaire de cuisine... Mais les célébrités d'aujourd'hui, qu'aiment-elles ? Comment mangent-elles ? Préfèrent-elles des recettes élaborées ou les menus plus simples ? Et surtout, pourquoi ? Souvenir d'enfance ou récente découverte, recette de famille ou popote improvisée ? Trente personnalités dévoilent ici leur plat préféré et disent leur relation à cette recette fétiche. Passés à la casserole experte du chef exécutive Benjamin Brial, les plats ont été revisités dans l'espoir de vous donner envie de vous mettre en cuisine et de déguster ces mets si appréciés par Natalie Dessay, Kad Merad, Sempé, Marcel Rufo, Tatiana de Rosnay, Bernard Pivot et bien d'autres !

11/2020

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Littérature française

Simone

Paris, 1920. Simone Rachel Kahn n'est encore qu'une jeune femme de 23 ans. Esprit libre, férue de littérature, de poésie et de philosophie, elle vagabonde dans le Paris d'après-guerre, à la recherche de quelque chose ou quelqu'un qui, enfin, pourrait la faire renaître. Entre la librairie d'Adrienne Monnier et le Lutetia, elle croise le chemin des Dadas qui l'irritent autant qu'ils l'intriguent. C'est alors qu'elle rencontre celui qui fera d'elle Simone Breton. L'auteur des Champs magnétiques n'est qu'un jeune artiste, déjà exalté, mais encore à la recherche de repères, de sa véritable voix. Il est sans-le-sou, après avoir déserté les bancs de l'école de médecine. Simone, elle, est promise à un autre. Et pourtant... Dans un Paris bouillonnant, voguant entre les bureaux où se trament les numéros de Littérature et les réunions des Dadas - d'Eluard à Aragon -, les deux amants terribles apprendront à se connaître, se tester, s'apprivoiser. Elle sera sa muse. Il sera son échappatoire. Et ils devront se battre, contre leurs passions, leurs démons, leurs parents, pour pouvoir s'aimer, enfin.

08/2021

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Littérature française

Exercices de survie

«J'étais dans la pénombre lambrissée, discrètement propice, du bar du Lutetia, quasiment désert. Mais ce n'était pas l'heure ; je veux dire, l'heure d'y être en foule, l'heure d'y être attendu ou d'y attendre quelqu'un. D'ailleurs, je n'attendais personne. J'y étais entré pour évoquer à l'aise quelques fantômes du passé. Dont le mien, probablement : jeune fantôme disponible du vieil écrivain que j'étais devenu. J'avais tout juste le désir d'éprouver mon existence, de la mettre à l'épreuve.» Nous sommes en 2005, Jorge Semprun se confronte à son passé et entreprend un autre travail de remémoration. Il revient dans ce texte inédit sur des événements qu'il a vécus, et relate, comme il ne l'a encore jusque-là jamais fait, son expérience de la torture. Témoignage sans pathos, récit, à la fois poignant et détaché, d'où se dégage une perception philosophique prégnante. Jorge Semprun poursuit dans cet ouvrage une réflexion engagée dans les écrits fondateurs de son ouvre, tels Le grand voyage ou L'écriture ou la vie, et offre une dernière analyse sur la corrélation entre l'écriture et la réalité. Un nouvel éclairage saisissant de ce que fut ce singulier penseur.

11/2012

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Art contemporain

Lignes, couleurs, paroles

Haïra Kern est un artiste total, il sculpte peint, grave et écrit. On lui doit Ils n'ont pas choisi leur sépulture, oeuvre installée en 1998 sur Le Chemin des Dames dans l'Aisne, volée en 2014 puis réinstallée en 2017, inaugurée par le président de la République François Hollande dont ce fut l'ultime acte public dans sa fonction. On lui doit aussi d'autres monuments remarquables ornant nos places publiques, François Mauriac à Paris, près de l'hôtel Lutetia. Les Chemins de Pichipoï, installé en 2000 dans la gare d'Angers en mémoire du Convoi n°8 parti vers Auschwitz. Ses minuscules deusèles, petits personnages ailés ont hanté le Jardin du Luxembourg en 2003. Il ne faudrait pas oublier Liberté Egalité Fraternité, auquel Jean Tardieu consacre un texte, qui sera un des cadeaux de la République française à tous les chefs d'Etat invités au bicentenaire de la Révolution française en 1989. Cet ouvrage richement illustré de sculptures, gravures, peintures, collages est complété des écrits de l'artiste. Haïra Kern a rendu à la langue française cette part de lui-même, profonde, émouvante, humoristique, mais aussi surréaliste, irréaliste. Cet ouvrage est la première grande monographie de référence de Haïra Kern.

02/2021

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Histoire de France

1945, le retour des absents

Plus de deux millions de Français sont rapatriés entre le printemps et l'été 1945. C'est le grand retour des absents. Une séquence capitale pour signifier qu'une parenthèse se referme. Le message officiel : la nation est prête à les accueillir, tous égaux, pour reconstruire une France unie. Au-delà des slogans, la rentrée en masse va se charger de remettre chacun à sa place. En haut de la "hiérarchie" vont vite figurer les déportés politiques. Puis viennent les prisonniers militaires, exilés du pays et de l'histoire depuis cinq ans. A l'égard des autres, les travailleurs volontaires et requis du STO, ou encore des "Malgré-nous", Alsaciens et Mosellans, enrôlés sous uniforme allemand, le regard traduit la gêne. Et puis le flou et l'opacité se font sur les victimes juives, ainsi au Lutetia, où parviennent les rescapés des camps de la mort. C'est tout ceci que révèle le fonds d'une exceptionnelle richesse des archives de photographies et de récits oubliés de l'Agence France-Presse. Ecrit d'une plume alerte, cet ouvrage se lit comme un recueil de nouvelles. Il enrichit grandement notre connaissance de l'immédiat après Seconde Guerre mondiale, donne profondeur et sens à certaines photos que l'on connaissait tout en mettant en lumière de très nombreux documents rares ou inédits. Annette Wieviorka.

09/2015

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Monographies

Guillaume Pujolle. La peinture, un lieu d'être

Dans Guillaume Pujolle. La peinture, un lieu d'être, Blandine Ponet part sur les traces de Guillaume Pujolle (1893-1971) qui fut menuisier, douanier, mais aussi peintre. Il fut interné une grande partie de sa vie à l'asile de Braqueville, à Toulouse ? ; c'est de ce lieu qu'est partie Blandine Ponet, où elle-même travaille comme infirmière en psychiatrie. De là, elle tire les fils de la complexe destinée de l'artiste, ce qui l'entraîne aussi à se pencher sur l'histoire de la psychiatrie, du surréalisme, de l'art brut ou de la dévastatrice première guerre mondiale. Telle est sa manière de lutter contre "? l'oubli, l'immobilisme, l'absence d'histoire, l'ordre et la routine ? ". Retrouver quelques noms, quelques dates, quelques faits qui composent une inextricable pelote de passé, cela sauve du vertige face à un "? monde illisible ? ". C'est, pour Blandine Ponet, un premier pas pour appréhender l'art déroutant de Guillaume Pujolle, pour parvenir à regarder ses peintures dans toute leur violence acérée et colorée ? : "? La forme et le chemin qui y mène, dit Paul Klee. Apprivoiser les peintures de Pujolle, construire son propre regard et sa manière de les voir et les comprendre. Apprivoiser ce qu'elles contiennent et transmettent de folie et de douleur pour pouvoir les regarder enfin. ? " Retracer l'histoire du peintre et de son oeuvre, c'est apprendre à voir de manière plus juste, plus vibrante. Blandine Ponet cherche ainsi à remonter aux premiers événements qui témoignent d'une reconnaissance naissante de l'artiste. Lorsqu'une exposition d'oeuvres de malades est organisée en 1946 à l'hôpital Sainte-Anne par le docteur Gaston Ferdière, qui s'occupait également d'Antonin Artaud, on pouvait voir, entre autres, La mort du vieux Boers de Guillaume Pujolle. L'année suivante, à l'occasion de l'exposition Le surréalisme en 1947 à la galerie Maeght, on pouvait voir un étrange revolver fabriqué par Guillaume Pujolle. Dans son récit, Blandine Ponet rend également tout leur intensité à des fragments de l'histoire d'un siècle, en évoquant le choc qu'a pu constituer la première guerre pour Guillaume Pujolle, qui fut mobilisé les quatre années qu'elle dura. Choc que l'on peut pressentir dans plusieurs de ses peintures, notamment dans sa série de bateaux ? : "? Sauf un ou deux qui ne sont pas nommés, ils portent pour la plupart des noms précis qui reviennent ? : Lutetia, Provence, Normandie, Sirocco. [... ] Le Provence était un paquebot transatlantique qui fut lancé en 1906. Converti en croiseur, il sert aussi au transport des troupes vers les Dardanelles en janvier 1915. Quant au Lutetia, c'était un croiseur auxiliaire qui fut également affecté au transport des troupes à Salonique de 1915 à 1917. ? " Guillaume Pujolle lui-même passa deux années à Salonique durant la guerre, dont il se souvient sans doute en peignant ces flots "? impétueux et foisonnants ? ". Regarder avec attention les peintures de Guillaume Pujolle revient alors à tirer de l'oubli leur puissance plastique saisissante autant que la violence des tourments du siècle dernier.

01/2024

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Littérature française

Les Revenantes

Aux tous derniers jours de l'Allemagne nazie, Julia - dont le mari s'est tué à Paris pour lui épargner la torture dans les locaux de la Gestapo -, Claudine, infirmière communiste, Lucette, mannequin de haute couture, Gisèle, violoniste, se trouvent brusquement libérées d'un centre de réclusion en Saxe. Katie, officier anglais sortie d'un camp de la mort, les y rejoint. Elles découvrent qu'elles sont un gage dans une tentative de paix lancée lors de la chute du Reich par Himmler, patron des SS. Ceux-ci se déchargent de la tâche de les conduire en Suède sur Franz Werfer, lieutenant de la Wehrmacht. Tandis que les armées russe et américaine établissent leur jonction sur l'Elbe, ces femmes rencontrent le fond de l'enfer dans l'Allemagne disloquée. Franz se décide alors à les conduire chez les Alliés tout proches. Roger, maquisard reconverti en correspondant de guerre, va les y escorter. Charles, rescapé, attend Julia au Lutetia, à Paris, où rentrent les déportés. Tel est le point de départ du roman Les revenantes. La victoire venue, qui voudrait entendre d'où et de quoi elles reviennent ? Et pourront-elles retrouver la vie " normale " des jours sans guerre ? Pierre Daix a vécu, à la fin d'avril 1945, la libération des femmes occidentales détenues à Mauthausen. Il a écrit entre 2001 et 2008 ce roman de survivant qu'il a porté sa vie durant.

08/2008

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ouvrages généraux

L'Abwehr. 1939-1945 : les services secrets allemands en France

La première synthèse complète sur le rôle joué par les services de renseignements militaires allemand en France sous l'Occupation. Si nombre d'organisations du IIIe Reich sont connues de tous - la toute-puissante milice de l'Etat allemand (SS), la police secrète du parti nazi (Gestapo), ou encore son organe de maintien de l'ordre (SD) -, l'Abwehr, elle, est moins célèbre. Pourtant, elle joue un rôle primordial lors de la Seconde Guerre mondiale puisqu'elle rassemble les services de renseignements militaires du Reich. Indispensables sur le sol allemand, ces services secrets le sont encore plus en France, dans ce pays d'abord ennemi, puis conquis, qu'il faut surveiller jour et nuit. La principale responsabilité des agents de l'Abwehr dans la France occupée ? Infiltrer discrètement et démanteler complètement le plus de réseaux de résistance possible. Mais quels sont ses méthodes, son organisation et son fonctionnement ? Qui sont les hommes clés (agents retournés, germanophiles convaincus, etc.) qui l'animent ? Comment est structuré son quartier général au Lutétia, hôtel emblématique de Paris ? Enfin, quels sont ses succès, mais aussi ses échecs (débarquement en Normandie non empêché) ? S'appuyant sur de nombreux fonds d'archives jusqu'ici inexploités (SHD de Vincennes, etc.), Gérard Chauvy propose la première synthèse sur le rôle crucial de l'Abwehr, depuis sa création dans les années 1930 par l'emblématique mais surtout énigmatique amiral Canaris (était-il vraiment le chef de file de la résistance allemande au Führer comme beaucoup le prétendent ? ), sa pénétration en France occupée et, enfin, sa dissolution à la fin de la guerre.

04/2023

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Décoration

Slavik. Les années Drugstore

Il a régné sur Paris pendant près d'un demi-siècle, des Trente Glorieuses jusqu'au tournant des années 2000. Né en 1920, Wiatscheslav Vassiliev, dit Slavik, émigré russe, étudie à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs et à l'IDHEC avant de collaborer comme décorateur avec Cassandre, Jacques Adnet, Serge Lifar. Remarqué pour ses peintures aux accents surréalistes, il devient décorateur aux Galeries Lafayette à partir de 1943, puis est chargé en 1954 par Marcel Bleustein-Blanchet de l'esthétique industrielle chez Publicis. Suite aux succès des Drugstores des Champs-Elysées (1958), de Saint-Germain-des-Prés (1965) et du Pub Renault (1963), dont il assure la conception des espaces et la décoration, il prend son indépendance en 1968 pour se consacrer à l'aménagement de restaurants, de bistrots, brasseries, pubs, bars, night-clubs, magasins, boutiques... . Les familles Richard, Bras, Taittinger, Sfez font appel à lui. Designer poético-commercial, il invente plus de 300 décors dans lesquels il mélange avec un éclectisme joyeux, inspiration Art nouveau, esprit slave, influences anglo-saxonnes et modernité. Avec Michel Oliver, il conçoit des chaînes de restauration populaires qui démocratisent la qualité et la beauté. Le Jules Verne de la Tour Eiffel, réalisé en collaboration avec l'architecte Jean-Jacques Loup, le Bistrot de Paris, le pub Winston Churchill, le London Tavern, le Furstenberg, la brasserie et le restaurant du Lutétia, le Dôme, l'Assiette au Boeuf, seront pendant des décennies des repères incontournables de la vie parisienne. Son style a marqué un tournant dans l'univers de la restauration et son influence reste aujourd'hui très visible.

11/2021

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Littérature française

Occupation. Romans et biographies

Les romans et biographies de Piene Assouline liés à la période de l'Occupation représentent une part essentielle de son oeuvre. L'auteur s'est intéressé tout particulièrement au rôle des éminences grises qui ont agi dans les coulisses du pouvoir vichyste, tel le fascinant Jean Jardin. Dans son essai sur L'Epuration des intellectuels comme dans le récit de son amitié paradoxale avec le "collabo" Lucien Combelle, il évoque la situation des écrivains, éditeurs et patrons de presse compromis avec l'occupant. Il pose en filigrane la question, restée sensible, de la responsabilité morale et politique des créateurs et des hommes de pensée à des moments aussi cruciaux. Cette dramaturgie trouble et tragique est au coeur des obsessions du romancier. Dans La Cliente, un biographe enquêtant sur la vie d'un écrivain découvre par hasard des milliers de lettres de dénonciation, dont l'une concerne l'un de ses propres amis et sa famille qui a été déportée. Lutetia entraîne le lecteur dans le dédale vertigineux du Paris occupé à travers un de ses hôtels mythiques. On retrouve ce théâtre d'ombres dans Sigmaringen, petite ville d'Allemagne où le maréchal Pétain et ses derniers fidèles bénéficièrent d'un ultime refuge en septembre 1944. Dans sa préface inédite, où il dévoile la genèse de ses textes, Piene Assouline éclaire toutes les ambiguïtés de cette histoire collective : une "zone grise semée de doutes et de compromis", écrit-il, où "le mal subi côtoie le mal commis". En montrant toute sa complexité, ce volume permet d'approcher de plus près la vérité d'une époque.

08/2018

ActuaLitté

Déportation

Une histoire de Clara Kamil-Rosner. Juive de Bukovine - De Wiznitz à Lyon (1908-1987)

Le maelström historique, politique, militaire et moral qui submerge l'Europe durant la première moitié du XXe siècle est la toile de fond du récit que le fils de Clara Kamil et de Sjoma Rosner, Juifs de Bukovine, fait de la vie de ses parents. Après plusieurs tentatives d'émigration, ils se retrouvent à Paris en 1937 et s'y marient. A la déclaration de la guerre, Sjoma est interné et un peu plus tard intégré à une Compagnie de travailleurs étrangers. En 1943, il passe clandestinement en Espagne où il est arrêté, livré aux Allemands et déporté à Auschwitz. Il n'en reviendra pas. Clara donne naissance à leur fils à Paris, en avril 1940. Grâce à un réseau formel et informel de solidarités, elle l'élève seule. En août 1942, alors qu'elle tente de passer la ligne de démarcation, elle parvient, avec son fils, à se dérober à un contrôle. Deux mois plus tard, elle échappe à la rafle des Juifs roumains de Paris alors que tout lui semblait perdu. Quelques semaines après, Clara et son fils seront cachés dans le village de La Perrière (Orne), chacun dans une famille différente. Revenue à Boulogne-Billancourt, elle met son fils en pension pour pouvoir travailler. Dès avril 1945, elle fait le siège du Lutetia pour retrouver son mari, sans succès. Fin 1945, elle reprend son fils avec elle, à Boulogne, organise leur survie et le prépare à entrer dans l'école de la République. De 1977 à 1985, celui-ci mènera avec sa mère, douze séances d'interviews, soit vingt-cinq heures d'enregistrements bruts, sauvegardées sur cassettes. En 2014, il en effectue lui-même la transcription littérale, ce qui le contraint à regarder en face la suite qui s'impose, qu'il n'avait jamais évoquée avec elle et, dans les premiers mois de 2015, il commence à écrire un récit...

04/2021