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Maurizio Bettini Éloge du polythéisme

Extraits

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Religion

Noël. Aux origines de la crèche

Quoi de plus familier, de plus "naturel", qu'une crèche de Noël ? Chacun le sait : il s'agit d'une représentation de la naissance du Christ. Et pourtant, ouvrons les Evangiles : pas de crèche, pas de boeuf et pas d'âne, pas de rois mages, encore moins de "santons". D'où vient alors tout ce monde ? Depuis quand et pourquoi fait-on la crèche ? Multipliant les incursions sur tous les territoires du passé, des Evangiles apocryphes à la Naples baroque en passant par les catacombes ou La Légende dorée, l'auteur nous entraîne dans une expédition fascinante à la recherche des origines de la crèche, où, à l'image du wonderland d'Alice, "le bon sens est toujours mauvais conseiller", et où le quotidien se fait étrange, et le banal féérie. Comme dans les contes, Maurizio Bettini incite à un décentrement paradoxal où c'est "le chemin le plus long" qui est "la meilleure façon de rentrer chez soi".

10/2019

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Pédagogie

Superflu et indispensable. A quoi servent les Grecs et les Romains ?

Tout le monde le sait : depuis des siècles, plus personne ne parle le latin ni le grec ancien. Alors, à quoi peuvent-ils encore nous être utiles ? Voilà bien, avance Maurizio Bettini, une question révélatrice de notre époque, obsédée par l’efficacité, infiltrée par l’idéal de rentabilité jusque dans le langage qu’elle adopte. Bien sûr, 99 % des élèves n’utiliseront pas les langues et les civilisations antiques de leur vie. Mais la culture doit-elle vraiment servir ? Toute notre perception du monde est irriguée par la culture antique. Cela étant, peut-être ne faut-il pas se borner à chercher nos « racines » chez les Grecs et les Romains. Peut-être l’intérêt réside-t-il, au contraire, dans nos différences. Leur souple polythéisme est ouvert à tous les dieux étrangers. La vaste famille romaine, où l’oncle maternel se doit d’être le confident de ses neveux, est loin de notre modèle nucléaire. Là où nous parlerions de gens « de couleur », les Romains parlent de gens decolor : « sans couleur ». Grecs et Romains nous sont à la fois étranges et familiers. Les fréquenter, c’est aussi bien explorer notre mémoire que s’ouvrir à l’altérité : cultiver, en somme, le superflu indispensable.

08/2018

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Philosophie

Contre les barbares. Comment l'Antiquité peut nous apprendre l'humanité

Autrefois, raconte Virgile, un homme quitta son pays ravagé par la guerre, fit naufrage en Méditerranée et échoua sur la côte de Carthage. Bien qu'étranger, il fut reçu par les habitants du lieu comme un égal. Il se nommait Enée et, plus tard, fonderait Rome. Aujourd'hui, d'autres hommes font naufrage dans cette même mer et échouent sur nos côtes. Savons-nous les accueillir dignement ? Nous qui nous prétendons héritiers du monde classique, n'avons-nous pas perdu une part essentielle de son enseignement ? Avec finesse et érudition, Maurizio Bettini enquête chez les auteurs grecs et latins pour redonner du sens à notre conception des droits de l'homme. "Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m'est étranger", disait le poète latin Térence : en l'oubliant, ne devenons-nous pas les barbares d'aujourd'hui ?

06/2020

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Ethnologie

Contre les racines

De quoi parlons-nous lorsque nous évoquons notre origine, nos traditions, notre identité ? Que dit, associée à ces mots devenus omniprésents, la métaphore des racines ? La nostalgie est un sentiment noble. Mais peut-elle nous aider à comprendre le monde où nous vivons ? En s’étonnant lui-même de ne plus reconnaître sa ville natale, Maurizio Bettini nous invite à une déambulation pleine de sensibilité dans la mémoire privée et collective. Sa réflexion, apaisée et érudite, opère un paradoxal retour aux racines - de Donald Trump à Romulus, en passant par Hérodote et la «cuisine traditionnelle» -, pour mieux constater que les valeurs d’authenticité et de pureté que nous leur prêtons n’existent pas. L’enjeu est de taille : il engage notre capacité à accueillir et à cohabiter avec d’autres cultures. Ecartant une conception étroite de l’identité culturelle, Contre les racines nous rappelle que les cultures sont changeantes et que les traditions se choisissent.

09/2017

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Photographes

Bettina

Artiste mythique du New York des années 1960, Bettina Grossman (1928-2021) a développé pendant plus de soixante ans une oeuvre prolifique passant de la photographie, à la sculpture, du cinéma au dessin. Cet ouvrage est le premier qui présente son exceptionnel travail photographique, nourri de la pratique d'une sculpture concep-tuelle. Personnalité excentrique totalement dédiée à son art, Bettina réside à partir de 1968 au célèbre Chelsea Hotel, suite à l'incendie de son atelier dans lequel elle perd toutes ses archives. Vivant telle une recluse dans cette communauté d'artistes, qui a vu passer aussi bien Jack Kerouac que Sid Vicious. Dans ce bouillon culturel, elle produit et accumule dans son minuscule studio une oeuvre considérable et majeure qui s'inscrit pleinement dans la grande histoire des avant-gardes artistiques du xxe siècle. Ses recherches sur la forme, qu'elle soit graphique, sculpturale ou photographique, la conduisent à expérimenter, questionner, l'idée même de processus artistique. Durant des années, images, dessins, modelages, élaborent une oeuvre singulière qui reconsidère en permanence l'idée d'oeuvre d'art. Ses pièces sont suspendues dans l'atelier, accrochées aux murs, posées à même le sol : elles envahissent l'espace dans un continuum menant au vertige, le geste artistique se fait expérience physique et visuelle. Aux confins de l'abstraction, Bettina manipule, tord, étale, étire matière, lumière et ombre. Sa pratique sérielle - sujet majeur des arts con-temporains - donne à voir un univers hypnotique et d'une grande puissance visuelle, présenté ici pour la première fois.

06/2022

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Littérature française

Bettina Eisner

"Croyez-vous vraiment que cette femme existe ? Et si elle avait tout simplement été inventée par la Stasi pour les besoins de la cause, professeur ? Avait raillé Jürgen Jacobi, l'autre soir alors que je cherchais à retrouver Bettina. On commet tous des erreurs. Laissez tomber ! Les ombres hostiles qui s'agitent dans les coulisses ? Les fantômes sont encombrants... On a beau faire, on ne s'en débarrasse jamais."

01/2014

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Poésie

Les Regards de Bettina

Après avoir traversé Le jardin de ma bohème en 2018, parcouru L'envol d'une plume sur le rivage en 2019, dansé une Pastourelle Vendéenne en 2020, puis effleuré Les quintessences de l'océan en 2021, l'auteure avait alors échangé la prose poétique contre l'écriture d'une biographie épistolaire : Des Ardennes à l'Ohio pour l'amour d'un soldat. En avril 2023, elle recevra une distinction pour ce même titre, le - Prix du Public - décerné par le jury de l'Académie littéraire de la Loire. Aujourd'hui, elle nous invite à voyager sur les remparts de sa bohème pour suivre : Les Regards de Bettina...

09/2023

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Littérature étrangère

Mauricio ou les élections sentimentales

Après des années d'absence, Mauricio, dentiste idéaliste et sans caractère, revient vivre à Barcelone. Une rencontre fortuite l'amène à participer à la campagne électorale du parti socialiste et à nouer une relation amoureuse avec deux femmes : Clotilde, féministe, radicale, qui se donne pour ambition de réussir dans le monde pragmatique des affaires et des tribunaux, et Porritos, militante dans un quartier ouvrier, qui n'écoute que ses sentiments et ses convictions. Entre les deux, le cœur de Mauricio balance. En même temps qu'il découvre avec Clotilde les restaurants branchés de Barcelone, fréquente la nouvelle génération fière de sa réussite sociale et esquisse des projets de mariage, il se sent de plus en plus attiré par Porritos dont le destin tragique éveille en lui des sentiments confus et obscurs. Personnage à part entière de ce roman tendu sur le fil subtil d'une histoire sentimentale, la ville des prodiges " est ici le retable d'une société qui assiste à la fin de ses utopies et à la perte de ses illusions, où quelques-uns assument jusqu'au bout leur engagement d'antan et d'autres troquent, avec ou sans états d'âme, un idéal solidaire pour leur désir égoïste de prospérité. Lucide et caustique, magistral et efficace, Eduardo Mendoza dresse le constat moral et idéologique d'un pays qui pourrait être le nôtre, et démontre une fois de plus qu'il est une des très grandes voix de la littérature contemporaine.

09/2007

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Histoire ancienne

Apollon le couteau à la main. Une approche expérimentale du polythéisme grec

Eschyle le dit, il n'est pas le seul : Apollon est un dieu impur, exilé du ciel, un dieu plein de passions troubles. Ce qui ne l'empêche pas d'être le Maître des fondations, le Seigneur de l'Oracle, le Grand Exégète dans la cité de Platon. Comment les voies de la parole peuvent-elles recouper les chemins du couteau, donc la folie du meurtre ? La piste est toute tracée, en Grèce et en grec archaïque. Il suffit de la suivre, depuis le premier pas d'Apollon sur le sol de Délos jusqu'au bras armé du couteau sur l'horizon du Parnasse. Mais au prix d'une extrême attention portée aux détails et à toutes les données concrètes ; repérer les situations, les objets, les gestes ; savoir qu'en régime polythéiste un dieu, quel qu'il soit, est toujours au pluriel, c'est-à-dire articulé à d'autres puissances, pris dans des assemblages, dans des groupements de dieux, dans des configurations d'objets et de situations sans lesquelles il n'est rien, ou si peu. S'élabore ainsi une approche expérimentale du polythéisme, qui vise la confrontation entre polythéismes multiples, dans la matière et dans le style.

10/2009

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Esotérisme

Manuel d'Hellénisme. La pratique contemporaine du polythéisme grec

Quand l'appel des dieux de l'Olympe résonne ! Le néo-paganisme grec suscite un intérêt grandissant. L'hellénisme, ou dodécathéisme, religion grecque antique, semble aussi émerger de son long sommeil... Manuel d'Hellénisme - La pratique contemporaine du polythéisme grec est un guide pratique complet dont la littérature ésotérique française manquait cruellement jusqu'à ce jour. "Permettre aux lecteurs d'honorer les dieux de manière traditionnelle, et de rassembler une communauté locale d'Hellénisme en démarrant par le foyer et la maison" , c'est en ces termes qu'Antinoüs Seranill qualifie l'idée principale de cet ouvrage. Il vous guide ici vers le but ultime de l'hellénisme : l'arété (excellence) dans tous les aspects de votre vie. Ethique religieuse et valeurs, rites et festivals en l'honneur des dieux, mariages, funérailles, autel et temple, culte du foyer, dévotions, hymnes et prières, calendrier attique et divination sont abordés de manière claire et non politisée, incitant le lecteur à une réelle autonomie et réflexion. A propos de l'auteur : Elder et grand prêtre de plusieurs traditions sorcières, Antinoüs Seranill a été bercé dans l'univers de la sorcellerie et de la magie depuis sa plus tendre enfance. C'est à partir de l'âge de treize ans qu'il commence à s'y consacrer vraiment. Initié à la Minoan Brotherhood, une tradition sorcière américaine pour les hommes aimant les hommes, et à la New-York Wicca Tradition (NYWT), il crée, en 2019 le Temenos Ta Massalia, petite congrégation dodécathéiste dans la région P. A. C. A. Il vit actuellement entre Shreveport (Louisiane) et La Ciotat (France), où il organise mensuellement des "rencontres sorcières" et des célébrations publiques de Nouméa.

02/2022

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12 ans et +

Quatre soeurs Tome 3 : Bettina

Le printemps, saison du renouveau, des amours et des primeurs, éclate dans toute sa splendeur à tous les étages de la Vill'Hervé. Charlie, à sec, s'est résignée à louer la chambre des parents. Le locataire s'appelle Tancrède, il est jeune, célibataire, drôle, fabricant d'odeurs bizarres. Et beau. Il sème le trouble et récolte la tempête dans le coeur de Charlie. Bettina se languit du très très moche et si splendide Merlin. Hortense découvre que les règles peuvent être autre chose que "l'ovule non fécondé et les structures endométriales se font la malle, Chantal". Enid fait des confidences. Geneviève se tait. Et Mycroft, le rat, qui tombe amoureux à son tour... A partir de 12 ans.

06/2017

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Ecrits sur l'art

Vers l'indicible. Sculpture, gravure, peinture de Maurizio D'Agostini

"L'art, selon moi, ne doit pas être une pure reproduction du visible, mais la découverte d'une vérité supérieure, grâce à la communion du monde intérieur de l'artiste avec le monde extérieur de la nature." Maurizio D'Agostini.

12/2021

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Sociologie

La raison polythéiste. Essai de sociologie quantique

A n'en point douter, la pensée contemporaine consacre l'éclatement des valeurs. A tous les carrefours du social s'installe une raison polythéiste désobéissant au programme monolithique du rationalisme scientifique, et dont l'engouement actuel pour l'astrologie est le superbe et significatif exemple. En tant qu'indicateur paradigmatique du polythéisme, l'on se rend compte, aussi surprenant que cela puisse paraître, que l'astrologie rejoint la dynamique qu'affiche une épistémologie en phase de dessiner un nouveau statut de la factualité. A cet égard, les interrogations portant sur le "fait" quantique de la physique des particules offrent des pistes intellectuelles faisant éclater notre définition de l'objet, mais aussi de la conscience... Et, par voie de conséquence, de ce que le sociologue appelle la réalité sociale.

10/1991

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Religion

Mythes et dieux de l'Inde. Le polythéisme hindou

Je me suis efforcé de présenter ici une conception du monde et du divin qui m'était familière et telle qu'elle apparaît à l'Hindou d'aujourd'hui, sans chercher à en démêler les sources. Devant l'avilissement d'une pensée religieuse devenue purement dogmatique, puritaine et sociale, non seulement en Occident mais dans l'Inde moderne elle-même, il semble que la redécouverte d'une mythologie symbolique, d'une cosmologie qui ne sépare pas religion, métaphysique et science, d'un respect plus grand de la liberté d'être et de penser, qui n'est en fait que le respect du créateur qui a inventé l'homme, pourrait être la source de cette ère nouvelle qui doit succéder aux désastres qui menacent l'humanité. Je n'ai pu donner ici que des aperçus très succincts de l'immense littérature téléologique et mythologique de l'Inde. J'ai cherché uniquement à rassembler quelques éléments essentiels pour permettre une meilleure compréhension de la conception hindoue de la multiplicité du Divin et des dangers inhérents à l'illusion monothéiste.

11/2009

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Critique littéraire

Eloge de la danse. Suivi de Eloge du parasitisme et Eloge de la mouche

L' " Éloge de la danse " est l'écrit le plus complet que nous a légué l'Antiquité sur un art que manifestement elle a toujours tenu en haute estime. Un auteur comme Lucien donne le meilleur de lui-même dans ce texte, où l'érudition se mêle à des considérations morales, enrichies d'anecdotes savoureuses. Dans l' " Éloge du parasite ", dialogue entre un parasite, Simon, et l'un de ses amis, Lucien prend plaisir à rappeler que les philosophes semblent toujours préoccupés par ce qu'ils vont trouver dans leur assiette, et que, au fond, ils ne rêvent que de devenir eux-mêmes parasites. Quant à l' " Éloge de la mouche ", il s'agit de l'un de ces discours que les sophistes prononçaient devant un public de connaisseurs, où le sujet compte moins que la manière dont on le traite.

06/2007

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Sciences politiques

Eloge du libéralisme

Y a-t-il encore un libéral dans la salle ?? Le libéralisme n'a pas, aujourd'hui, bonne presse. Il est vrai qu'il est soumis à rude épreuve entre ceux qui l'utilisent pour justifier leurs lâches abandons et ceux qui s'en servent pour déconsidérer leurs adversaires en le réduisant à l'économie. Or dans un monde de plus en plus complexe et soumis au diktat de l'immédiateté, il n'a jamais autant été une idée neuve. Jamais il n'est autant apparu comme le meilleur des remèdes au cynisme politique, aux passions extrémistes, au politiquement correct et aux folies identitaires. Riche de rappels et d'explications, d'événements et de portraits, Joseph Macé-Scaron rappelle avec érudition comment la liberté individuelle a construit la France moderne et combien elle est apte à édifier celle de demain. Loin de tout esprit de système, le libéralisme nous apprend enfin, dans un monde où l'irrationnel règne, qu'on peut être modéré avec passion.

11/2019

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Philosophie

Eloge du conflit

Dans les sociétés occidentales hyperformatées, l'idée même du conflit n'a plus de place. Les conceptions de la vie commune tendent vers l'intolérance à toute opposition. Le minoritaire doit se soumettre à la majorité et, de plus en plus, contestataires et dissidents semblent relever de l'"anormal". Dans cet essai iconoclaste, Miguel Benasayag et Angélique del Rey explorent les racines et les effets délétères de cette idéologie. Analysant les différentes dimensions du conflit - entre nations, dans la société ou au sein même de l'individu -, les auteurs mettent au jour les ressorts profonds de la dérive conservatrice des sociétés postmodernes. Ils démontent aussi bien les illusions de la "tolérance zéro" que celles de la "paix universelle" : nier les conflits nés de la multiplicité, ceux dont la reconnaissance fait société, c'est mettre en danger la vie. Le refoulement du conflit ne peut conduire qu'à la violence généralisée, et l'enjeu auquel nous sommes tous confrontés est bien celui de l'assomption du conflit, "père de toutes choses" selon Héraclite.

02/2012

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Actualité et médias

Eloge du blasphème

Après l'immense émotion qui a suivi l'attentat contre Charlie Hebdo, Caroline Fourest - qui a travaillé pendant six ans dans ce journal, vécu l'affaire des caricatures de 2006 et qui est arrivée très tôt sur les lieux du drame où elle ne comptait que des amis et des proches - revient sur ces voix dissidentes qui, au nom de la "responsabilité", de la peur "d'offenser" ou du soupçon d'"islamophobie" n'ont pas voulu "être Charlie". De la presse anglo-saxonne qui a censuré la couverture de Luz à une certaine gauche qui s'est pincé le nez en passant par le président d'honneur du Front national plutôt "Charles Martel" et un Dieudonné plutôt "Charlie Coulibaly".Dans cet essai poignant, vif et sans concessions, elle recadre les débats sur la liberté d'expression, alerte sur les dangers d'une mondialisation de l'intimidation, tout en clarifiant la ligne de fracture entre laïcité et négationnisme, droit au blasphème et incitation à la haine, entre rire du terrorisme et rire avec les terroristes.

04/2015

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Critique littéraire

Eloge du paraître

Le paraître est du côté de la civilisation. C'est le moins qu'il puisse faire, puisque c'est lui qui l'a créée. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il a commencé à se soucier du regard de l'autre sur lui, et de l'opinion qu'on pouvait entretenir à son sujet, en face. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il s'est vu dans un miroir, ou dans le cours, Narcisse, d'une onde claire. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il est sorti de l'être : il voulait voir un peu de quoi l'être avait l'air, vu de l'extérieur. Nous appellerons paraître cette légère couche de paranoïa qui a inventé la ville et même la cité, la civilité, la convention, l'art, la morale, la littérature et le geste inutile. Jeune, c'est par vanité qu'on se regarde dans les miroirs ; plus tard c'est par prudence, ensuite par politesse, et finalement par modestie.

05/2000

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Littérature française

Eloge du mensonge

"Où finit le mensonge ? Où commence la vérité ? Ce sont les deux figures d'une même monnaie". Auteur de soixante-dix livres traduits en vingt-cinq langues, Gérard de Cortanze a obtenu le prix Renaudot 2002 pour son roman Assam. Mon grand-père, qui avait lu Alphonse Daudet, affirmait qu'il ne mentait mais se trompait, parce qu'il était un "homme du midi" . En somme qu'il ne disait pas toujours la vérité mais qu'il croyait souvent la dire. Que son mensonge à lui, ce n'était pas du mensonge, mais une espèce de mirage, de fée électricité, de brouillard. Un arrangement avec la vérité. Personnage de Pagnol, mon grand-père me faisait penser à maître Panisse, l'un des personnages de la fameuse trilogie Marins, Fanny, César. Alors qu'on le croit à l'article de la mort, le prêtre au chevet du mourant lui demande à voix basse s'il lui est arrivé de mentir. Et celui-ci de répondre : "Tout le temps !" Auteur de soixante-dix livres traduits en vingt langues, dont Assam (Prix Renaudot 2002), Gérard de Cortanze est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Il dirige la collection Folio biographies chez Gallimard.

03/2012

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Littérature française

Eloge du courage

C'est un éloge qui n'a jamais été fait : le courage se vit en actes, au marché de la vie et de la mort. Dans les instants décisifs. Il ne s'offre pas, ne se monnaye pas. C'est une expérience des limites : courage ou témérité, courage et peur. Si cet éloge est à hauteur d'homme et non des dieux, c'est parce que les mots peuvent sembler fragiles. Quand tout geste est irréversible. A l'instant de sauver l'autre, en y risquant sa vie. Pour écrire cet éloge, il faut avoir vécu avec coeur. Il faut ce mélange de force et de simplicité. Il faut avoir connu la peur, la solitude mais surtout la fraternité. Au fil des pages, la traversée est magnifique, entre les flammes et le secret. Un souvenir d'enfance. Un exercice au coeur de la jungle qui devient une lutte pour la vie. Une négociation dangereuse près des grands lacs africains. L'abnégation d'une femme prête à échanger sa vie pour sauver des enfants. La perte d'un frère d'armes. La nuit devant une cathédrale en feu. N'en doutez pas : l'époque est au courage, affirment Jean-Claude Gallec et Romain Gubert dans ce court livre, à la fois traité, récit, carnet de bord. Ensemble, ils ne donnent qu'une seule leçon : le courage est un don, auquel il faut se préparer, avec optimisme, et qui peut se raconter.

10/2020

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Ouvrages généraux

Eloge du tact

Saisie délicate du sens de l'instant présent présidant à un geste inattendu, le tact pratique l'art du détour ou du rebond là où la voie droite et directe échouerait vraisemblablement ; il s'apparente au flair, à la retenue et, bien qu'il implique une certaine rapidité, s'oppose à la brusquerie obnubilée par son objectif et négligeant toute interrogation sur les moyens à déployer pour l'atteindre. Toute délicatesse ne relève pourtant pas du tact. Il arrive en effet qu'on nomme ainsi une forme de fragilité, d'incapacité à supporter telle ou telle action, remarque, situation. Le tact se rapproche davantage d'une intuition de ce qu'il convient de dire ou de faire au moment opportun, au moment voulu. "Intuition juste" comme l'eustokhia dont parle Aristote, comme le "flair" ou la "quasi divine sûreté de l'âme" dont parle Platon à l'aide d'un mot grec de la même famille (eustokhos). Entre sagacité et vivacité d'esprit, il désigne une certaine "acuité de l'âme" qui fait choisir, en situation, l'expédient, la formule ou le geste opportuns bien que discrets et manifeste une faculté d'adéquation (qui n'est pas adaptation) à la situation, qu'il épouse plutôt qu'il ne s'y confronte, à laquelle il ne fait pas face comme à quelque chose qui s'opposerait à lui. En termes temporels, cette perspicacité renvoie à une intelligence de l'immédiat qui est celle de l'opinion droite telle que la décrit Socrate à la fin du Ménon ; elle est saisie du moment opportun, sens de l'à- propos, subtile appréhension de ce que les philosophes grecs appelaient le kaïros. Pour ces raisons, le tact relève davantage, à l'instar d'un savoir-faire, des vertus pratiques que des vertus intellectuelles, du moins en apparence.

02/2023

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Société

Eloge du local

Redécouvrons la vie à hauteur d'homme. Le local, c'est là où on a droit de cité, là où on peut mener des projets et en mesurer les résultats "en présentiel" , loin des politiques nationales devenues virtuelles. Autonomie énergétique, alimentation, lien social et âges de la vie, sans attendre le grand soir des réformes, il est temps de reprendre le contrôle et de réaffirmer l'importance du lien essentiel avec le vivant. Ce local qui s'invente n'est ni une régression ni un enfermement. Small is beautiful. Dans notre société en réseau, ce local construit des ponts, non des murs. C'est un projet de civilisation. De quoi réconcilier les citoyens en associant proximité et ouverture pour, à nouveau, faire société, retrouver le goût de la politique et embrasser les mutations en cours... Faire l'éloge du local n'est pas un lamento en faveur d'une France villageoise fantasmée ? : c'est d'abord montrer la vitalité, trop souvent silencieuse, du pays dans sa diversité.

10/2023

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Encyclopédies de poche

Eloge du mariage

Pourquoi le mariage ? Il y a trente ans à peine, la question aurait paru saugrenue. Seule institution fondatrice du couple et de la famille, on ne pouvait s'y soustraire. A travers les siècles, l'Occident chrétien a élaboré un modèle original : monogamie, indissolubilité, sacralisation de l'union. La Réforme protestante et la Révolution française ébranlèrent le système jusqu'alors contrôlé par l'Eglise en instaurant le mariage civil et le divorce. Aujourd'hui, la libération sexuelle, la valorisation du sentiment et la montée de l'individualisme ont ouvert d'autres voies : le mariage d'amour coexiste avec l'amour sans le mariage. Alors qu'on prédisait sa disparition, les jeunes continuent de se marier - et les moins jeunes de se remarier ; robes blanches et fêtes à l'occidentale se mondialisent. Martine Segalen retrace l'histoire d'une institution qui a plus changé en cinquante ans qu'en l'espace de mille ans.

04/2003

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Littérature française

Eloge du gaucher

" Une prose unique, archi-personnelle. " Le Figaro Vous êtes gêné face à une paire de ciseaux, ravi de conduire en Angleterre, et pour vous les poignées, de porte ou de main, sont toujours du mauvais côté. Bienvenue dans le monde des gauchers contrariés, tantôt vindicatifs, tantôt paralysés : un peuple entier sort de l'ombre sous la plume aiguisée de notre auteur, bien décidé à ne pas choisir entre ses deux mains ! Né en 1950 à Toulouse où il réside, Jean-Paul Dubois est l'auteur de nombreux ouvrages disponibles chez Points. Il a obtenu le prix France Télévisions 1996 pour Kennedy et moi, le prix Femina et le prix du roman Fnac 2004 pour Une vie française et le prix Goncourt 2019 pour Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon.

08/2021

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Animaux sauvages

Eloge du lapin

Avec un texte brillant et inclassable, Stéphanie Hochet met à l'honneur le lapin, boule de poils bien plus profonde et mystérieuse que ce qu'elle laisse apparaître.

10/2021

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Pèlerinage

Eloge du pèlerinage

En rappelant au départ des éléments historiques et anthropologiques pour un large public, lauteur tente de saisir ce qui pousse le pèlerin à quitter son quotidien confortable pour conquérir de nouveaux horizons. Tout pèlerinage est chemin, avec ses montagnes franchies, ses déserts traversés pour parvenir, finalement, au but si ardemment désiré. Cest alors larrivée au sanctuaire, ce moment privilégié qui échappe à la mesure du temps. Au terme de ce voyage, nous comprenons mieux ce qui fait la profondeur de ces instants et la dimension exceptionnelle de ces hauts lieux. Cest alors loccasion dappréhender différemment ces sanctuaires, avec peut-être lenvie de se remettre en marche vers eux. Ce livre invite en effet à une itinérance de proximité. Il présente essentiellement des lieux de pèlerinage chrétiens, sur le territoire de France.

10/2021

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Littérature française

Eloge du chat

Dans ce petit essai littéraire, Stéphanie Hochet, après tant d'autres écrivains, célèbre avec talent et amour le compagnon domestique préféré des Français. Elle décrit les relations complexes qui unissent depuis toujours étroitement l'homme au petit félin. Livre érudit, bien documenté, «Éloge du chat» multiplie avec humour les références pêle-mêle de Rilke à Quignard en passant par Natsume Sôseki, Rabelais, La Fontaine, Balzac, Perrault, Colette, T. S. Eliot, Patrick Rambaud et Amélie Nothomb. Tour à tour adulé des Egyptiens et persécuté par l'Inquisition, pris pour symbole du magistrat corrompu (le Grippeminaud de «Pantagruel») ou du prélat hypocrite et madré (le Raminagrobis de La Fontaine), le chat incarne avec autant de bonheur la séduction féminine ou la bonhommie ; voilà pourquoi il occupe notre cœur comme notre imaginaire. Pour autant, bien malin serait celui qui se vanterait de comprendre parfaitement la nature du chat. C'est ce que suggère l'auteur lorsqu'elle interroge le lecteur : « «Et si cet animal était avant tout un point d'interrogation se promenant sur des coussinets ?» »

05/2016

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Gestion des conflits

Eloge du pardon

Dans cet ouvrage, Angèle Botbol nous invite à grandir en conscience. Véritable initiation, le pardon nous permet d'éclairer nos parts d'ombre, de les transcender, ainsi que d'accéder à une plus grande maturité, une profondeur de notre être. Il nous aide à devenir conscients et responsables de notre vie. Quelques clefs pratiques sont proposées tout au long de ce parcours. Au fur et à mesure de la rencontre avec notre nature profonde et authentique, joie et amour de soi grandissent. Essentiel au déploiement de notre être, le pardon conduit à un amour plus vaste et sans conditions.

08/2021

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Littérature française (poches)

Eloge du maquereau

Esprit malicieux, extravagant, curieux, non-conformiste, érudit, René-Louis Doyon nous parle d'un sujet qui défrisera toujours la chronique : le maquereau. Profitant de ses années de recherches littéraires et linguistiques, il poursuit le travail qu'il a fourni sur l'argot des typographes. Cette fois, ce sont les "dos verts", personnages équivoques qui l'occupent. Il en décline les formes (variées selon les climats et les époques), les appellations, leurs étymologies et les anecdotes qui les poursuivent. Dans la grande tradition des savants et lexicographes du XIXe siècle (Nodier, Monselet, etc.) René-Louis Doyon apporte un roc au savoir singulier qui toujours perturbe la pensée académique et en illumine les zones d'ombres.

10/2014