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Néo-fasciste

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Sociologie politique

Qu'est-ce qu'un fasciste?. Socialisme, conservatisme, libéralisme, fascisme et anarchisme

Comment le désir que nous avons tous de vivre en paix nous divise-t-il avec une telle violence ? C'est ici que commence la "politique" , celle qui remet en jeu nos convictions les plus intimes et les plus généreuses. Socialisme, conservatisme, libéralisme, mais aussi fascisme et anarchisme : quel est l'esprit de ces options fondamentales inspirant nos convictions ? Quelles en sont les véritables origines ? Et si cela se termine, parfois sans enthousiasme, dans le choix d'un bulletin de vote... ne faut-il pas chercher ailleurs la déchirante noblesse de la politique ? J e a n - N o ë l D u m o n t est agrégé de philosophie. Il a été enseignant en classes préparatoires à Sainte-Marie de Lyon pendant plus de quarante années, a formé un très grand nombre de professeurs de philosophie. En 1999 il crée le Collège Supérieur, centre de réflexion et de formation au coeur de Lyon, ouvert à tous. Il donne des conférences dans toute la France. Parmi ses dernières publications : Pour une alternative

03/2022

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Manifestes extrémistes

Socialisme fasciste

Issu de la gauche républicaine et progressiste, Drieu la Rochelle (1893-1945) se placera dans les années 1930 dans la lignée du premier socialisme français, celui de Saint-Simon, Proudhon et Charles Fourier, ce qui le conduira à adhérer en 1936 au Parti populaire français, fondé par Jacques Doriot, et à devenir, jusqu'à sa rupture avec le PPF en 1939, éditorialiste de la publication du mouvement, L'Emancipation nationale. En 1943, alors que chacun sait que tout est perdu pour les partisans de la collaboration, Drieu la Rochelle, dans un ultime geste de provocation, adhèrera de nouveau au Parti populaire français, tout en confiant à son journal son admiration pour le stalinisme". Dès 1918, j'ai flairé dans le communisme russe, le moyen de produire une nouvelle aristocratie. Je ne m'étais pas trompé. Je cherche maintenant dans le socialisme de forme européenne, dans le fascisme, cette nouvelle aristocratie. Une jeune aristocratie qui ne sera point fondée sur l'argent, mais sur le mérite". telle est la profession de foi que Pierre Drieu la Rochelle nous fait dans Socialisme fasciste, un ouvrage publié en 1934 et qui n'avait jamais été réédité. "Je suis plus européen que jamais et plus que jamais je dénonce la guerre comme un geste perverti, inverti qui, entraînant ce qui reste de virilité en Europe, la détruira sans gloire, en un instant. Mais je ne crois pas le fascisme particulièrement coupable de cette folie, bien que je la dénonce chez lui comme dans les autres mouvements mondiaux. Par ailleurs, je vois dans le fascisme un instrument efficace pour détruire le vieux capitalisme. Dégoûté de la bêtise et de la lâcheté des partis socialistes et communistes en Europe, qui ne se sont nullement assimilé la jeunesse magnifique de la révolution russe et masquent sous des mots d'ordre, empruntés et incompris, une vieille tendance démocratique complètement gâteuse, il m'a bien fallu me rabattre sur la seule force capable en Europe de porter des coups au sinistre et mortel complexe : démocratie et capitalisme. J'apprécie le risque où je me jette, mais aussi j'ai approché d'assez près la politique pour savoir que la politique est le lieu même du risque et de l'épreuve. Il est temps de se jeter à l'eau" (Pierre Drieu la Rochelle).

09/2021

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Actualité et médias

Mon cousin le fasciste

En octobre 2010, dans une stratégie de "normalisation" idéologique, le Front national écarte plusieurs militants proches des courants les plus extrémistes qui traversent le parti. Parmi eux, Yvan Benedetti est traduit devant la commission de discipline du mouvement pour cause de double appartenance au Front national et à l'Oeuvre française, un groupuscule nationaliste extrême. Cet homme, représentant d'une frange fasciste affirmée gommée par l'opération de communication du Front national, n'est autre que le cousin germain, de dix ans son aîné, du journaliste Philippe Pujol, Prix Albert-Londres. Grand reporter, l'auteur s'interroge sur les destins croisés et pourtant opposés, dans une mise en regard fascinante. Il dresse le portrait de son double en négatif et tente, au-delà des caricatures, de dépeindre un fascisme plus contemporain qu'il n'y paraît. Dans un studio parisien surchauffé, autour d'une stèle de l'OAS, dans les pas des processions de la Phalange en Espagne ou encore lors d'un rassemblement sur la tombe du maréchal Pétain sur l'île d'Yeu, en reporter, Philippe Pujol sonde l'âme rance et familière d'une idéologie française.

01/2017

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Beaux arts

Le fascisme d'avant-garde. La mobilisation du mythe, de l'art et de la culture en France (1909-1939)

Mark Antliff examine dans cet ouvrage, la rencontre entre esthétique et violence, en étudiant le rôle peu connu mais essentiel, joué par les théories sur les arts visuels et la créativité dans le développement du fascisme en France. Il se penche sur la dimension esthétique des mythes fascistes dans le cadre de l'histoire de l'avant-garde. Au cours de la période 1909-1939, un nombre surprenant de modernistes ont été impliqués dans le projet, notamment des figures aussi importantes que le peintre symboliste Maurice Denis, les architectes Le Corbusier et Auguste Perret, les sculpteurs Charles Despiau et Aristide Maillol, la photographe de la "Nouvelle Vision" Germaine Krull, ainsi que le fauve Maurice de Vlaminck. Les fascistes français étudiés ici se sont approprié, entre autres, l'esthétique avant-gardiste du cubisme, du futurisme et du surréalisme, en prônant le fameux "retour à l'ordre" et l'un d'entre eux, est même allé jusqu'à rapprocher le "dynamisme" de l'idéologie fasciste de la théorie du montage du cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein. Pour tous ces personnages, l'art moderne est le précurseur mythique d'une révolution régénératrice destinée à balayer les institutions en place, inaugurer un nouvel ordre anticapitaliste et éveiller le potentiel créateur et artistique du "nouvel homme" fasciste. Pour définir la matrice idéologique mêlant esthétique et violence, ils s'inspirent avant tout des écrits du théoricien politique Georges Sorel (1847-1922), dont le concept de mythe révolutionnaire occupe une place centrale dans les théories fascistes sur la régénération culturelle et nationale. Trois figures sont plus particulièrement influencées par cette théorie sorélienne du mythe dans l'entre-deux-guerres : Georges Valois (1878-1945), Philippe Lamour (1903-1992) et Thierry Maulnier (1909-1988). Valois est le fondateur du Faisceau, premier mouvement fasciste français (1925-1928). Lamour, proche de Valois, crée en 1928 l'éphémère Parti fasciste révolutionnaire, avant de lancer deux revues, Grand' Route (1930) et Plans (1931-1933). Quant à Maulnier, il est l'inventeur d'une théorie du fascisme sous les auspices des revues Combat (1936-1939) et Insurgé (1937). Tous trois se réclament à la fois de Sorel et de l'avant-garde artistique, mais développent des formes radicalement différentes de fascisme. A l'instar de Sorel, ils considèrent que l'art et la culture font partie intégrante de la théorie de la révolution totale.

10/2019

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Manifestes extrémistes

L’école de mystique fasciste. Ecrits sur la mystique, l'ascèse et la liberté (1940-1941)

La Scuola di mistica fascista, fondée à Milan en 1930, fut une institution destinée à la formation politique et intellectuelle de la future classe dirigeante fasciste. Créée, composée et dirigée presque exclusivement par de jeunes adultes, cette école se présente comme une exception dans le panorama des organisations pour l'encadrement de la jeunesse de l'époque. D'autre part, cette institution qui met au centre de son nom et de son enseignement la notion de "mystique" , fait de ces jeunes non seulement des ambassadeurs de l'Idée fasciste, mais aussi des missionnaires d'un fascisme interprété et vécu comme "religion politique" . La rencontre entre Evola et l'Ecole de mystique fasciste eut lieu dans la perspective d'une tentative, menée à tous les niveaux par le Baron, de rectifier le régime fasciste italien dans un sens ésotérique et traditionnel. Le résultat ne fut pas au rendez-vous, mais il nous en reste des écrits théoriques de Julius Evola dont l'intérêt est grand pour leurs lecteurs actuels.

04/2022

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Actualité et médias

Fascisme. L'alerte

Fascisme : ce mot pourrait sembler réservé au vocabulaire des livres d'histoire plutôt qu'à un essai d'actualité. Madeleine Albright s'appuie sur son enfance vécue dans une Europe déchirée par la Seconde Guerre mondiale et sur la brillante carrière de diplomate pour montrer comment le fascisme n'a pas seulement été le fait du XXe siècle, mais combien il pèse sur les relations internationales, aujourd'hui plus que jamais depuis 1945. L'élan de démocratie qui a traversé le monde à la suite de la chute du mur de Berlin semble en train de s'inverser. L'auteur a non seulement étudié l'histoire, mais elle a contribué à la façonner. Cet ouvrage est un appel à une prise de conscience générale et à l'action. Faisant mémoire des mécanismes qui ont fait les grands fascismes du XXe siècle et analysant les signaux faibles et inquiétants de nombreux pouvoirs politiques nouvellement en place, à commencer par les Etats-Unis, Madeleine Albright invite le lecteur à une véritable prise de conscience politique. La démocratie est un trésor précieux, mais fragile. Pour la défendre, il faut d'abord en décrypter les menaces. C'est toute l'ambition de ce livre. AUTEUR Madeleine Korbel Albright est une diplomate et une femme politique américaine. Membre du Parti démocrate, elle fut ambassadrice américaine aux Nations unies de 1993 à 1997 puis secrétaire D'Etat des Etats-Unis entre 1997 et 2001 dans l'administration du président Bill Clinton.

03/2019

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Philosophie

Reconnaître le fascisme

"Je crois possible d'établir une liste de caractéristiques typiques de ce que j'appelle l'Ur-fascisme, c'est-à-dire le fascisme primitif et éternel. L'Ur-fascisme est toujours autour de nous, parfois en civil. Ce serait tellement plus confortable si quelqu'un s'avançait sur la scène du monde pour dire "Je veux rouvrir Auschwitz...". Hélas, la vie n'est pas aussi simple. L'Ur fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes. Notre devoir est de le démasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes - chaque jour, dans chaque partie du monde". Umberto Eco mêle ici souvenirs personnels de sa jeunesse sous le fascisme et analyse structurelle des 14 archétypes du fascisme primitif et éternel.

04/2017

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Sciences politiques

Naissance de l'idéologie fasciste

De toutes les grandes idéologies du XXe siècle, la fasciste est la seule à naître avec le siècle. Troisième voie entre le libéralisme et le socialisme marxiste, elle propose une autre solution aux problèmes que posent la révolution technique et la révolution intellectuelle à la société européenne du tournant du siècle. Cette idéologie a nourri un projet non conformiste, avant-gardiste et révolutionnaire, capable de monter à l'assaut de l'ordre établi et de concurrencer efficacement le marxisme dans l'esprit et la faveur des intellectuels aussi bien que des masses. Le berceau du fascisme, c'est en France qu'on le trouve, dans le nationalisme intégral, la droite révolutionnaire, mais aussi le révisionnisme révolutionnaire sorélien, composante première du fascisme. Lancé en France, le révisionnisme révolutionnaire devient en Italie une force intellectuelle, politique et sociale. Alliés aux nationalistes et aux futuristes, les révisionnistes révolutionnaires italiens trouvent, en été 1914, les troupes, les conditions et le chef qui leur permettront de transformer en force historique la longue incubation intellectuelle commencée au début du siècle.

05/2010

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Histoire internationale

L'Italie fasciste. 2e édition

Suite aux bouleversements de la Grande Guerre, la jeune démocratie libérale italienne ne parvient pas à résoudre une série de crises qui créent les conditions de l'accession au pouvoir du mouvement fasciste, constitué au lendemain du conflit. Son chef, Benito Mussolini, parvient, à partir de 1925, à établir une dictature à vocation totalitaire. Le fascisme italien, loin d'être un simple régime autoritaire, souhaite mettre en place un modèle totalitaire au travers d'une nouvelle conception de l'Etat et d'un encadrement de plus en plus étroit de la société. Au-delà des objectifs intérieurs, le pouvoir fasciste a également l'ambition de faire de l'Italie une grande puissance, destinée à imprimer sa marque sur les relations internationales, un véritable programme impérial. Alliée de l'Allemagne nazie dans le second conflit mondial, l'Italie fasciste s'écroule face à une guerre qui dépasse ses capacités. La chute du régime, en juillet 1943, ouvre, pour l'Italie, sa période la plus sombre depuis l'Unité mais crée, également, les conditions de l'instauration de la démocratie. L'ouvrage souhaite présenter aux lecteurs une synthèse sur le Ventennio fascista qui prenne en compte les travaux les plus récents sur l'histoire de l'Italie au cours de cette période.

06/2016

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Sociologie politique

Face à la menace fasciste

Un sentiment de basculement, c'est ce que nous éprouvons face au durcissement autoritaire actuel. De la répression des Gilets jaunes à la brutalité des contre-réformes, en passant par les lois "Sécurité globale" et "Séparatisme", le macronisme constitue une accélération historique. Ce n'est pas le fascisme qui, quant à lui, élimine méthodiquement ses opposants. Pas encore. Mais le fascisme est toujours préparé par une période chaotique et incertaine de fascisation. Il ne s'agit pas seulement ici pour Ludivine Bantigny et Ugo Palheta d'en faire le constat. mais d'ouvrir des pistes pour affronter la menace.

09/2021

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Histoire internationale

Dictionnaire de l'Italie fasciste

En octobre 1922, la marche sur Rome permettait à Mussolini et au Parti national fasciste d'accéder au pouvoir. Pendant deux décennies, le ventennio fasciste, le régime n'a cessé de combiner affirmations idéologiques et opportunisme pour aboutir progressivement à l'instauration d'une dictature : un système à l'ambition totalitaire, dont la politique de puissance aboutira à l'engagement dans le second conflit mondial. Hostile à l'Anschluss avant de s'y rallier, peu enclin à l'antisémitisme avant d'adopter des mesures de discrimination préparant la déportation et l'extermination conduites par le IIIe Reich à partir de 1943, le fascisme n'a cessé d'évoluer, tout en bénéficiant d'un réel soutien populaire. De A comme Académie d'Italie à Z comme Zone d'occupation italienne en France, en passant par Calcio, Emigration, Homme nouveau, Rome, ce dictionnaire embrasse les aspects, économiques, sociaux et culturels du régime politique qui a façonné l'Italie de 1922 à la Seconde Guerre mondiale.

02/2014

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Sciences politiques

Pourquoi sommes nous anti-bourgeois. Les orientations spirituelles et politiques de l'Ecole de mystique fasciste

Le fascisme identifia, dès sa création, la dangerosité du phénomène historique de la bourgeoisie et prit l'initiative de la combattre en la considérant comme le pire des maux menaçant la civilisation européenne. Un mal plus dangereux encore que le communisme. Le fascisme s'arma d'idées et d'instruments politiques, puis militaires, visant à barrer la route à la dictature des pouvoirs économiques détenus par les grands bourgeois, concevant par là une véritable inversion du sens de l'histoire. A l'origine, le fascisme italien, fut le seul à se lancer dans ce retournement historique, avant d'être suivi par ses émules européens et extra-européens. Cette vague d'opposition s'acheva avec la Deuxième Guerre mondiale, qui fut une lutte épique pour la défense du sang contre l'or - comme l'affirmait un slogan de l'époque -, c'est-à-dire une défense de l'homme contre la prépondérance de l'affairisme, de l'esprit contre la matière, des peuples contre les oligarchies de l'exploitation économique planétaire. Pourquoi nous sommes antibourgeois ? , oeuvre d'un dirigeant des Groupes universitaires fascistes et de l'Ecole de mystique fasciste, théorise pourquoi les fascistes des années 1930-1940 devaient s'opposer à la bourgeoisie. Presque un siècle plus tard l'argumentation de cet ouvrage reste d'actualité.

05/2023

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Sciences politiques

L'orchestre noir. Enquête sur les réseaux néo-fascistes, Edition revue et augmentée

Le 12 décembre 1969, l'explosion d'une bombe sur la piazza Fontana de Milan tue 17 personnes et en blesse 88. L'onde de choc traverse l'Italie tout entière. Dans un climat social électrique, cet attentat inaugure les " années de plomb " , marquées par un activisme politique aveugle. La Péninsule connaîtra entre 1969 et 1980 plus de 4 000 actes terroristes. Alors que cette violence meurtrière est très majoritairement le fait de l'extrême droite, les premières enquêtes policières s'orientent vers les mouvements anarchistes. Mais des magistrats parviennent à identifier les vrais coupables : un groupe de néo-fascistes italiens manoeuvrés par la C. I. A. et les organisations clandestines de l'O. T. A. N. , obsédées par la montée du communisme. Rigoureuse et documentée, cette approche analyse les mécanismes et le pouvoir occulte de ces réseaux, nés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Leurs membres ont pour projet d'abattre la démocratie italienne et d'instaurer un gouvernement militaire inspiré de la dictature des colonels en Grèce. Pour plonger leur pays dans le chaos, ils profitent du savoir-faire d'anciens officiers français de l'O. A. S. , spécialistes de la " guerre psychologique " et de l'infiltration dans les groupes gauchistes. " Cette enquête est remarquable. Rien n'y manque, du scrupule et de la minutie dans la recherche de l'information au suspense savamment ménagé. " (Libération, à propos du documentaire éponyme de Frédéric Laurent et Fabrizio Calvi) Coauteur de ce documentaire qui fit sensation en 1998, Frédéric Laurent est journaliste et historien. Il a notamment publié Le cabinet noir (Albin Michel, 2006).

01/2016

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Troisième République

La Journée fasciste de Célestin Freinet

La scène se déroule le 24 avril 1933, dans la petite école de Saint-Paul dirigée par Célestin Freinet, quelques minutes après la fermeture des portes. Depuis des mois, l'instituteur subit une campagne de diffamation menée par le maire, soutenue par quelques habitants du village, qui veulent le chasser. Cette petite affaire locale a pris une envergure nationale grâce à de solides appuis via la presse d'extrême-droite. En cause, la pédagogie de Freinet, qui favorise une totale liberté dans l'expression écrite des enfants. Quelques mois plus tôt, un enfant avait donné le récit, qui fut imprimé sans aucune censure de l'instituteur, d'un rêve où le maire était attaqué par les élèves. Le prétexte était tout trouvé pour se débarrasser de cet encombrant militant communiste : ce rêve révélait bien la pédagogie subversive de Freinet. Mais celui-ci tient bon, contre-attaque systématiquement, conteste, fait appel, mobilise tous ses soutiens politiques, pédagogiques et syndicaux. Las de devoir attendre une décision administrative qui n'arrive pas, le maire et ses ouailles décident de déloger Freinet manu militari. Mais Freinet, informé, était prêt à les accueillir, armé. Ce moment peut être envisagé comme le point culminant de la situation ayant mené à la démission d'Elise et de Célestin Freinet, qui iront fonder une école privée à Vence. Au-delà de sa puissance lyrique, l'évènement témoigne à la fois de la passion d'un homme pour la pédagogie populaire (au point de la défendre arme au poing) mais aussi de la pression fasciste que connaît alors le pays.

11/2022

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Histoire de France

Fascisme français ? La controverse

La France a-t-elle été le laboratoire du fascisme avant d'en être la plus pure réalisation avec le régime de Vichy ? C'est la thèse défendue de livre en livre par l'historien israélien Zeev Sternhell, objet d'une controverse à rebondissements. Au-delà des querelles de personnes, et en se limitant strictement à la discussion intellectuelle, une mise au point dépassionnée s'impose. Serge Berstein et Michel Winock s'y emploient dans ce livre, avec le concours d'historiens français et étrangers. Non, le fascisme ne prit jamais en France l'allure d'un mouvement de masse. Et, s'il y eut bien une «imprégnation fasciste» dans les années 1930, elle fut surtout le fait d'intellectuels dont Zeev Sternhell grossit l'influence. Une analyse salutaire et sans concession qui déconstruit le mythe des «origines françaises du fascisme».

10/2014

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Critique littéraire

Naissance littéraire du fascisme

Fin 1897 l'innocence du capitaine Dreyfus éclate au grand jour. S'opère alors un étonnant chassé-croisé. Bernard Lazare, le premier à avoir réfuté publiquement la thèse d'un Dreyfus coupable, se retire de la scène médiatique. Alors que Maurice Barrès, jusqu'ici silencieux, s'engage dans le déni de l'évidence : l'injustice commise à l'égard du capitaine juif. Le livre d'Uri Eisenzweig se penche sur ce moment paradoxal. Il en propose une interprétation touchant aux positions de fond de ces deux penseurs majeurs du dreyfusisme et de l'antidreyfusisme. Marqués par une même sensibilité littéraire fin de siècle, tous deux rejettent le récit comme forme privilégiée du vrai. C'est ce rejet qui, après avoir guidé son geste pionnier de démystification, écarte l'anarchiste Lazare du combat centré sur l'effort de raconter la vérité - dont le "J'accuse !" de Zola est le modèle. En même temps, la fascination pour une vérité échappant au récit génère chez Barrès une imagination romanesque qui, transposée au domaine politique, annonce le fascisme : une conception de la Nation comme entité organique enracinée, fatalement menacée par toute altérité, tout récit. A cette vision du monde correspondent un refus des valeurs universelles et un déterminisme racial. Le livre se termine sur une lecture du superbe journal d'une femme de chambre (1900) d'Octave Mirbeau. Inversant le rapport barrésien entre récit et vérité, ce roman est le premier à souligner que l'imaginaire fasciste naissant est indissociable d'un nouveau statut littéraire pour l'Autre - ici, le juif, tel que le représente l'antisémitisme.

10/2013

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Histoire internationale

Le fascisme en action

Qu'est-ce que le fascisme ? En réponse à cette question, maints historiens, sociologues ou politiques se sont employés à identifier une essence et à donner une définition abstraite du phénomène. Robert 0. Paxton. lui, a voulu partir du vécu historique. Il suit, étape par étape, comment germent les mouvements fascistes, comment ils prennent leur place dans un système politique en crise, comment ils accèdent au pouvoir, en exploitant. les difficultés d'une société aux abois et en profitant de nombreuses complicités jusqu'au cœur de l'establishment. Le chef " charismatique ", les hommes de main et les propagandistes ne sont pas absents, mais relégués à leur juste place dans un phénomène politique global.

04/2004

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Actualité politique internatio

Azadi. Liberté, fascisme, fiction

Azadi signifie "liberté" en ourdou. Il s'agit, à l'origine, d'un cri de ralliement cachemiri contre le gouvernement indien qui a été repris par le peuple lui-même pour protester contre ses dirigeants. Dans ce recueil d'essais brûlants d'actualité, Arundhati Roy nous met au défi de réfléchir sur le sens de la liberté dans un monde où l'autoritarisme va croissant. A travers ces textes, et ces temps troublés, elle explore l'importance du langage, le rôle de la fiction et de l'imagination, ainsi que les répercussions de la crise sanitaire sur la société indienne. Pour Arundhati Roy, la pandémie que nous traversons fait figure de portail entre un monde et un autre. En dépit de la maladie et de la dévastation qu'elle produit dans son sillage, elle représente peut-être aussi une chance pour l'humanité d'inventer un monde différent.

03/2021

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Histoire des idées politiques

Autour du fascisme italien

Autour du fascisme italien : réflexions et commentaires sur quelques problèmes de politique contemporaine / Francesc Cambo Date de l'édition originale : 1925 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Littérature étrangère

La naissance du fascisme

Andric est âgé de 28 ans lorsque, en 1920, il est nommé à l'ambassade du royaume des Serbes, des Croates et Slovènes auprès du Vatican. Cette nomination lui permettra de vivre de l'intérieur l'atmosphère insurrectionnelle et le chaos qui règnent en Italie, puis la montée inexorable et violente de la réaction. Ce dont il rend parfaitement compte dans La révolution fasciste qui paraît à Zagreb dès 1923. Deux séjours ultérieurs en Italie le conforteront dans son appréhension du fascisme. Même éloigné de la péninsule italienne, il suivra pas à pas les développements de la dictature mussolinienne et de ses épigones (notamment bulgares), les présentant au public par voie de presse entre décembre 1923 et mai 1926. A la lecture de ces neuf textes, tous inédits en français, nous sommes frappés par la finesse et la justesse de l'analyse proposée par Ivo Andric. Quoique contemporains de la montée du fascisme, ces écrits semblent aujourd'hui nettement postérieurs, conune rédigés par un historien qui aurait bénéficié d'un net recul dans le temps pour se pencher sur l'avènement de ce monstre que fut le fascisme.

07/2012

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Sciences politiques

Les ressorts du fascisme

Pourquoi parler, à notre époque, de politique fasciste ? A partir d'exemples pris dans de nombreux pays, des Etats-Unis à la Hongrie en passant par l'Inde, la Birmanie, la Russie, la Turquie ou encore la France, Jason Stanley dresse un tableau saisissant des stratégies visant à saper les institutions démocratiques : propagande et théories du complot, défiance à l'égard des intellectuels, critique de l'Université et des médias, nostalgie pour un passé patriarcal mythique, opposition entre territoires ruraux et villes cosmopolites, obsession sécuritaire, stigmatisation et criminalisation des minorités ethniques et des populations pauvres. Rédigé sous le mandat de Donald Trump, dont il a anticipé la fin par bien des aspects, ce livre dévoile les ressorts du fascisme et nous met en garde contre la naïveté consistant à croire qu'il s'agirait d'une histoire révolue.

01/2022

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Sciences politiques

Le roman vrai d'un fasciste français

Vies et mort de l'homme qui tua Pierre Goldman et Henri Curiel. «Non, décidément, je ne peux pas faire ce livre ou bien on me flinguera.» 1978, Henri Curiel, 1979, Pierre Goldman : deux figures de l'extrême gauche sont assassinées par une organisation d'extrême droite inconnue, Honneur de la Police. En 2012, peu avant de mourir, un homme revendique - à visage couvert - sa participation à l'assassinat de Pierre Goldman. Quant à son implication dans l'exécution d'Henri Curiel, elle est pour la première fois révélée dans ce livre. Cet homme, c'est René Resciniti de Says, dit l'Elégant. Membre de l'Action Française en mai 68, parachutiste parti guerroyer dans les Phalanges libanaises et en Afrique aux côtés de Bob Denard, instructeur militaire en Amérique latine, cet «affreux» est un authentique marquis italien né des noces bâclées entre une mère chanteuse lyrique et un père parti très tôt du domicile conjugal. Sa vie d'aventurier nous renvoie aussi bien au cinéma qu'à la littérature. On y passe de la Fureur de vivre aux Chiens de guerre, de la langue d'Audiard d'un Paris interlope aux personnages de Blondin. Dans ce roman «vrai», Christian Rol revient sur les assassinats commandités au plus haut niveau. Au-delà de l'affaire d'Etat dont Resciniti de Says fut la main armée par les «services», il parle d'une jeunesse militante au coeur des groupuscules d'extrême droite : Occident, ou Ordre Nouveau qui furent un vivier riche en gros bras pour les services parallèles du pouvoir de l'époque et en futur leaders politiques de la France d'aujourd'hui.

04/2015

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Littérature française

Post mortem. Lettre à un père fasciste

Printemps 2002, quelque part en Suisse romande, on enterre (discrètement) un vieil homme au passé chargé : l'un des rares citoyens helvétiques à avoir pris ouvertement - et ce dès avant la guerre - le parti de Hitler. Un pasteur lit au bord de la fosse un texte bref préparé par le fils défunt, sous la forme d'une lettre adressée à celui qui s'en va... rentré chez lui après la cérémonie funèbre, le fils s'installe à sa table de travail et commence à noircir furieusement du papier : il veut finir cette " lettre ", achever de dire - de crier - tout ce qu'il a sur le coeur. Deux mois plus tard, la missive est devenue un livre : celui dont il est question ici. Où nous est conté à la fois l'itinéraire d'un esprit fourvoyé et la souffrance d'un enfant dont la vie, très tôt ; fut douloureusement partagée entre l'amour et la haine.

04/2010

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Musique, danse

Musiques dans l'Italie fasciste. 1922-1943

Plus de vingt ans séparent la marche sur Rome (1922) de la chute de Mussolini (1943), au cours desquels les instances politiques et culturelles de l'Italie sont refondées. Dans le domaine musical, les conséquences du fascisme s'avèrent décisives : ambivalent à l'égard de la modernité européenne, désireux d'exalter la nation et ses mythes, le régime suscite d'abord l'intérêt de compositeurs en quête d'unité et de récit national. Aviateurs et tyrans de la Rome antique hantent alors les scènes d'opéra, tandis que musiques de film et chansons se font l'écho des conquêtes coloniales. Ni les musiques savantes ni les genres populaires ne sont étrangers au fascisme : sans imposer de canons esthétiques, le régime accompagne la réforme des conservatoires et subventionne des événements majeurs tels la Biennale de Venise ou le Mai musical florentin. Si l'attitude des musiciens est dominée par une profonde ambiguïté liée aux contraintes imposées par l'Etat, pour la jeune génération, néanmoins, celle de Dallapiccola et de Petrassi, l'adoption des lois antisémites constitue une rupture existentielle dont des oeuvres telles que Le Prisonnier portent trace. Entre analyse de trajectoires individuelles, mise en perspective de genres musicaux, focus sur des oeuvres emblématiques, le présent ouvrage évoque une nation fascinée puis déchirée par le totalitarisme mussolinien.

02/2019

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Europe

L'Italie fasciste ou L'autre danger

L'Italie fasciste ou L'autre danger / Ludovic Naudeau Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Sciences politiques

Contre le fascisme (1922-1940)

L’historiographie traditionnelle s’est souvent concentrée sur l’aboutissement de l’arrivée au pouvoir du fascisme : la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, une compréhension entière du phénomène oblige à reprendre par le début, le fil historique de cette tragédie historique. C’est ce processus que déroulent les écrits de Léon Trotsky rassemblés dans cet ouvrage, dont certains ont bénéficié de nouvelles traductions à partir du texte russe. Doté d’une connaissance fine des sociétés concernées, l’auteur suit, mois après mois, l’enchaînement des événements et les dynamiques politiques et sociales qui travaillent les sociétés européennes. Bien sûr, l’Allemagne constitue l’épicentre de ses analyses, mais il n’ignore pas non plus la prise du pouvoir de Mussolini, la guerre d’Espagne, la destruction des Juifs d’Europe, la montée du fascisme français et l’instauration de l’Etat vichyste, sans oublier le développement du militarisme japonais. Léon Trotsky pressent la catastrophe. Au fil des pages où il analyse les relations internationales, il sonne l’alarme sur la course contre la montre engagée contre le fascisme et la guerre qui vient. L’ancien dirigeant bolchevique dresse les portraits de ses acteurs (des individus, des partis et des syndicats, qu’ils soient de droite comme de gauche) et décortique leurs orientations et leurs postures. Il scrute notamment celles des partis communistes stalinisés qui aboutiront à la défaite. Il nous dévoile également les affrontements sociaux d’ampleur qui se dissimulent derrière le combat titanesque entre le fascisme et la démocratie. Le lecteur sera certainement surpris par la force et la justesse de ses intuitions et de ses conclusions. Acteur engagé sur la scène politique, le dirigeant révolutionnaire ne se veut pas un simple commentateur de la vie politique mondiale, il préconise une autre politique pour le mouvement ouvrier et social assailli de toutes parts. Il appelle ainsi à l’unité et dénonce la folie sectaire des partis staliniens qui dénoncent les socialistes comme des « social-fascistes » pour ensuite tomber dans une politique d’unité sans principe. Dans un style acéré, Léon Trotsky, audelà de l’analyse, cherche, élabore et propose une autre politique à celle des vieux appareils politiques. Il approfondit et rénove, par rapport aux conceptions bolcheviques traditionnelles, ses conceptions sur la démocratie et le socialisme. Il se fait même iconoclaste et aboutit, par exemple, à la conclusion que fascisme et stalinisme sont des «étoiles jumelles». Les écrits rassemblés dans cet ouvrage nous permettent d’appréhender la matrice de ce moment historique. Curieusement, Sur le fascisme, qui nous propose un retour sur les années 1930, convoque, entre les lignes, notre début de 21e siècle. Il apparaît alors, au lecteur, pleinement inscrit dans notre présent.

01/2015

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Sciences politiques

Le fascisme islamique. Une analyse

Avec ce livre, l'intellectuel allemand d'origine égyptienne Hamed Abdel-Samad apporte une contribution majeure au débat qui fait actuellement rage en Occident autour de la question des sources de l'islamisme. Il avance la thèse d'un ancrage de l'idéologie fascisante dans les origines mêmes de l'islam et réfute l'idée d'une radicalisation tardive. En décrivant avec précision le développement de l'islamisme dans son contexte historique, il met en évidence la proximité idéologique et programmatique des Frères musulmans avec les mouvements fascistes des années 1920 et 1930, mais il analyse surtout les principes originels de l'islam politique et l'histoire de son établissement sur la péninsule arabique. La fin de la tolérance religieuse, la règle de l'obéissance inconditionnelle, l'affirmation de la suprématie morale des musulmans et la volonté de domination jalonnent ce chemin emprunté par l'islam. Abdel-Samad retrace son évolution en nous éclairant à la fois sur la naissance de l'antisémitisme musulman, la notion de djihad et la justification du terrorisme jusqu'à l'apparition de l'islamisme sous sa forme "moderne". Il démontre que les éléments totalitaires qui s'expriment ainsi relèvent de la structure idéologique du fascisme, et surtout que ces motifs sont présents dès l'origine. Pour Hamed Abdel-Samad, l'islam radical qui nous menace aujourd'hui n'est par conséquent rien d'autre qu'un fascisme islamique.

03/2017

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Histoire internationale

Salo, l'agonie du fascisme

Le 25 juillet 1943, alors que l'Italie ne parvient pas à résister aux assauts des Alliés, le Grand Conseil fasciste désavoue Mussolini. Le Duce est limogé et arrêté. Le 8 septembre, l'Italie tire les conséquences de sa situation militaire et politique, et signe un armistice. L'Allemagne hitlérienne ne l'entend pas de cette oreille qui envoie de nouvelles troupes et libère Mussolini pour le remettre en selle sous son contrôle. Le 1er décembre naît la République sociale italienne, dont les principes ne s'embarrassent plus de " compromis " avec la monarchie ou l'Eglise. Si la Seconde Guerre mondiale semble se jouer ailleurs, sur le front de l'Est, c'est en Italie que l'Allemagne nazie est confrontée à l'ouverture du second front et qu'elle perd de facto son allié principal. C'est aussi durant ces quelques mois que se construit l'Italie d'après-guerre, celle de la conciliation entre communistes et chrétiens démocrates. Dans ce livre captivant, Mathilde Aycard et Pierre Vallaud retracent les 600 jours de la République de Salò, véritable tragédie antique, avec ses traîtres, ses figures tutélaires, ses enjeux politiques et humains, ses intrigues amoureuses.

10/2018

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Beaux arts

Le Corbusier, un fascisme français

En ces temps-là, dans les années 1920 et 1930, certains étaient attirés par le fascisme, et Le Corbusier était de ceux-là. Les fascistes voulaient construire un monde régénéré, viril, machiniste, hiérarchisé et autoritaire. L'architecte, lui, imaginait des villes ultramodernes, au garde-à-vous, standardisées, taylorisées. Des fourmilières à l'esthétique austère et hautaine au service d'une nouvelle civilisation du travail. Ils étaient faits pour s'entendre. Le Corbusier a publié ses théories dans des revues violemment opposées à la démocratie et s'est lié avec les idéologues les plus radicaux de la droite nationaliste. Il a soutenu le régime pétainiste avant de terminer son parcours, couvert de gloire, dans la France de l'après-guerre. Pourquoi ce personnage aux rêves totalitaires, au cynisme en béton armé, reste-t-il considéré comme le plus grand architecte du XXe siècle ? Voilà ce que ce livre tente de comprendre à l'heure où l'oeuvre de Le Corbusier est célébrée cinquante ans après la disparition de cette grande figure de la modernité.

04/2015

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Histoire des idées politiques

Fascisme, histoire d'un concept

S'il est un mot qu'on ne cesse d'entendre dans la vie politique c'est celui de "fasciste". Traiter son adversaire de "fasciste" est devenu une sorte de réflexe défensif, censé assommer l'adversaire en l'assimilant à un sympathisant des thèses nazies. Paul Gottfried montre ici à quel point ceux qui emploient ce terme n'ont rien compris au fascisme et étalent surtout leur ignorance. En convoquant tous les grands analystes du fascisme, depuis l'après-guerre jusqu'à nos jours, il retrace les errements dans l'emploi du concept et s'efforce d'en donner une définition rigoureuse. Il explique d'abord en quoi le nazisme n'est pas le "fascisme générique" mais bien un cas "limite" et hybride, qui a emprunté au fascisme italien, au stalinisme mais surtout à la folie meurtrière d'Hitler. En gardant à l'esprit la construction politique et idéologique de Mussolini, il sépare ensuite méticuleusement le "fascisme générique" des différents mouvements et régimes de droite, autoritaires ou conservateurs. Enfin, il met en lumière l'importance centrale de la révolution sociale et de la violence rédemptrice au coeur du fascisme latin. Outre l'étude de la signification historique du phénomène et de ses diverses interprétations, Paul Gottfried examine la longue histoire des controverses, polémiques et disqualifications dont il est l'objet. Si l'on veut employer des mots qui ont un sens, il apparaît en définitive que le fascisme n'a strictement rien à voir avec le maintien de l'ordre, la défense des racines chrétiennes de l'Occident, la critique de l'immigration non contrôlée ou la contestation de l'évolution des valeurs sociétales. Pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des idées politiques, cet ouvrage est une référence indispensable.

03/2021