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Paul Gréveillac Roger Nimier

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Critique littéraire

Roger (Nimier)

Le 28 septembre 1962, l’écrivain et éditeur Roger Nimier se tue dans un accident de voiture. La littérature porte le deuil. Le panache, l’intelligence et le style également. En cinq romans, plusieurs essais, de nombreux articles de presse et des scénarios de films, Roger Nimier a donné le rythme à la vie littéraire des années 1950 et bousculé les habitudes d’une époque sous l’emprise de Sartre et de l’Existentialisme. Présenté comme le chef de file de l’éphémère mouvement des Hussards, Roger Nimier dépassait largement ce cadre trop étroit pour son talent. Il s’inscrivait dans le sillage désenchanté et ironique de Stendhal. Une lignée désinvolte et talentueuse qui n’a pas connu de descendants depuis. Massin fut le directeur artistique de Gallimard pendant plus de vingt ans. Son bureau jouxtait celui de Nimier. Partageant une même insolence, les deux hommes sont devenus complices. Aujourd’hui, pour célébrer le cinquantenaire du décès de Nimier, Massin a composé un recueil rassemblant les dessins, les notes, les télégrammes rédigés par son ami durant leurs nombreuses réunions chez Gallimard. On y découvre l’esprit frondeur et acerbe de Nimier, caricaturant les écrivains de l’époque, inventant des fausses couvertures ou des bandeaux de promotion grinçants pour les nouveautés. Le livre se clôture sur une session photos inédite, réalisée peu de temps avant l’accident. Émouvant, drôle, talentueux… Un hommage qui ressemble à Nimier.

09/2012

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Littérature française (poches)

Lettres à Roger Nimier

Jacques Chardonne, parrain des "hussards", et Roger Nimier,son plus flamboyant représentant, sont ici comme les deux rois tête-bêche d'une carte à jouer. Ces Lettres, caustiques, lyriques, attendries, toujours brillantes, Roger Nimier ne put les lire qu'après leur publication en volume. Jacques Chardonne n'y épargne pas ses contemporains ; Gide, Montherlant et Max Jacob font les frais de son humour dévastateur. Il ne fait pas seulement œuvre de pamphlétaire ou de chroniqueur : ce styliste cherche aussi comment vivre, ce rieur cruel saisit aussi des instants de grâce. A déguster comme un verre de Cognac.

09/2011

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Littérature française

ROGER NIMIER. TRAFIQUANT D'INSOLENCE

À l'étroit entre une coupe de champagne et le pare-chocs d'une Aston-Martin, la légende de Roger Nimier se confond avec les années 50. C'était l'époque où Doris Day chantait April in Paris, où Jeanne Moreau jouait dans Ascenseur pour l'échafaud, où la littérature devenait une affaire d'État. C'était l'époque où Roger Nimier fut enrôlé dans les hussards alors qu'il avait des rêves de franc-tireur. Comme Rigault, Crevel, Drieu, Huguenin, Nimier est entré à l'université. Cet essai, qui s'adresse aux spécialistes des sentiments syncopés, tente de le faire sortir par l'issue de secours.

12/1989

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Littérature française (poches)

Devancer la nuit. Suivi de Correspondance avec Roger Nimier

Devancer la nuit nous entraîne dans les rapports épistolaires et amoureux d'Anaïs Dobleï et d'Alexis Deblaise. Lui est un écrivain obsédé par la vanité de l'existence ; elle une jeune journaliste amoureuse. Au fil de leurs joutes verbales se dessine la figure d'un homme suicidaire pour qui seul l'amour des mots, infini territoire de jeux, donne encore un sens à la vie. Face à lui, Anaïs, amoureuse, prête à tout pour le distraire de ses pensées morbides, joue le jeu du marivaudage lexical et poétique pour le maintenir du côté de la vie. Ceci au risque de brader ses propres sentiments. Parviendra-t-elle à empêcher Alexis de se détruire ? Dans ce drôle de livre plein d'humour souvent noir, Béatrix Beck se délecte de la langue, qui est son matériau de prédilection, et nous régale de trouvailles et d'expérimentations entre le sens et l'usage des mots. Seule Madame Blanche, qui s'occupe d'Anaïs, garde les pieds sur terre, tout comme sa langue argotique et proverbiale, d'une extrême drôlerie. Après avoir tenu le prix du livre Inter en 1979 pour La décharge, renouant ainsi avec le succès , Béatrix Beck déstabilise une fois encore ses lecteurs l'année suivante en publiant Devancer la nuit, exercice de style épistolaire d'une incroyable virtuosité, dans lequel elle tente de raviver la mémoire du cher ami Roger Nimier, trop tôt disparu 1962, et qui sert de modèle à Alexis Deblaise. Cette édition de Devancer la nuit est suivie de la correspondance inédite entre Béatrix Beck et Roger Nimier. Quoique fragmentaire, elle fait directement écho au roman tant la personnalité désespérée de Roger Nimier y transparaît. Elle raconte également en creux les années cinquante de Béatrix Beck et, en particulier, sa lutte pour devenir française : ce que le Goncourt n'a pas réussi à faire, Roger Nimier y parviendra.

04/2020

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Critique littéraire

Marie Nimier

L'une des caractéristiques esthétiques de l'oeuvre narrative de Marie Nimier est sa capacité à refléter les questionnements qui l'habitent à travers un jeu de doubles. Se posant comme à l'affût d'elle-même, l'oeuvre se profile à travers autant d'avatars que de formes d'art : de la photographie à la danse en passant par le théâtre, la musique, le dessin et l'écriture. Souvent portés par un personnage autre que le narrateur, ces langages se situent face à la parole du narrateur, tel un miroir déformant où l'écriture se mire, se reconnaît mais aussi se voit déplacée. Les études réunies dans cet ouvrage épousent, en l'explorant, cette diversité de perspectives et offrent une critique globale d'une oeuvre qui s'affirme de plus en plus dans le paysage littéraire français.

06/2019

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Critique

Marie nimier

Ce volume regroupe des articles – ainsi qu’un entretien réalisé avec l’auteure – issus d’une conférence internationale sur l’écriture de Marie Nimier, intitulée Marie Nimier : Absence et Perte, qui s’est tenue les 7 et 8 juillet 2014 sur le campus parisien de l’Université du Kent (Paris School of Arts and Culture). Analysant les rapports entre texte et image, lecture et écriture, mot et geste, ou encore spatialité et perte, ces articles sont autant de mises en résonance avec le travail créateur foisonnant et multiple de Marie Nimier. Autour de ce double thème de l’absence et de la perte, les chercheurs réunissent des analyses et des réflexions variées et originales, portant tout autant sur des considérations autour de la figure de l’auteur et l’acte d’écrire, la figure paternelle, l’enfance, la sexualité, le genre et gender, que sur les rapports entre humains et animaux, la psychanalyse, l’importance des couleurs ou encore la synesthésie.

12/2022

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Littérature française

Maîtres et esclaves

Kewei naît en 1950 dans une famille de paysans chinois, au pied de l'Himalaya. Au marché de Ya'an, sur les sentes ombragées du Sichuan, aux champs et même à l'école, Kewei, en dépit des suppliques de sa mère, dessine du matin au soir. La collectivisation des terres bat son plein et la famine décime bientôt le village. Repéré par un garde rouge, Kewei échappe au travail agricole et à la rééducation permanente. Sa vie bascule. Il part étudier aux Beaux-Arts de Pékin, laissant derrière lui sa mère, sa toute jeune épouse, leur fils et un village dont les traditions ancestrales sont en train de disparaître sous les coups de boutoir de la Révolution. Dans la grande ville, Kewei côtoie les maîtres de la nouvelle Chine. Il obtient la carte du Parti. Devenu peintre du régime, il connaît une ascension sans limite. Mais l'Histoire va bientôt le rattraper.

08/2018

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Littérature française

Les âmes rouges

Moscou. U. R. S. S. La culture est enrégimentée afin de servir l'Etat. Vladimir Katouchkov et Pavel Golchenko, la vingtaine, se rencontrent un soir par hasard. Le premier est censeur au sein du GlavLit, qui statue sur tout ce qui paraît dans le pays. Le second est projectionniste au GosKino, le cinéma des officiels du Parti. Deux institutions où sont quotidiennement interdites, coupées, asservies les oeuvres d'une nouvelle génération d'écrivains et de cinéastes qui tente de s'épanouir depuis la mort de Staline. Vladimir Katouchkov, écoeuré par le système, décide d'en dénoncer l'hypocrisie. A ses risques et périls. Et bientôt au détriment de ceux qui l'entourent. Les âmes rouges est un roman hommage aux plus indépendants des artistes soviétiques et aux chefs-d'oeuvre issus de ce que l'on a appelé " la dissidence ". C'est aussi une ode à l'amitié : celle qui lie, à travers les épreuves et les ans, le Russe Vladimir Katouchov et l'Ukrainien Pavel Golchenko, en un temps pas si lointain où créer pouvait coûter la vie.

01/2016

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Littérature française

Art nouveau

1896. Lajos Ligeti, apprenti architecte, quitte Vienne pour Budapest. Porté par le rêve de bâtir, il découvre une capitale vieillotte et endormie où tout est à faire. Pour construire la ville, il faut séduire patrons et donneurs d'ordre. Manoeuvrer contre des concurrents redoutables dont Budapest est la chasse gardée. Inspiré par sa muse Katarzyna, épaulé par le rusé maître d'oeuvre Barnabàs Kocsis, Lajos Ligeti s'obstine. Parviendra-t-il à imposer son style visionnaire, à donner corps, par ses créations de béton, à un art nouveau ? Etranger, juif, verra-t-il venir les précipices ?

08/2020

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Musique, danse

Cadence secrète

Musicien inclassable, le compositeur soviétique Alfred Schnittke (1934-1998) donna peut-être parmi ses plus belles portées au XXe siècle. De la musique de film à la musique religieuse, toute son oeuvre, éminemment personnelle, est une ode à la liberté de créer. Pour cette raison, Alfred Schnittke eut de nombreux détracteurs au sein du système de la culture soviétique. Il fit des envieux, qui devinrent parfois des ennemis. Il eut surtout de grands amis - Mstislav Rostropovitch, Gidon Kremer ou Larissa Chepitko pour ne citer qu'eux. Et c'est grâce à ces derniers que sa musique vit encore. Intensément. Furieusement. Réflexion sur les conditions de la création en régime totalitaire, sur les enjeux et les motivations complexes de toute démarche artistique, Cadence secrète restitue avec précision, autour de la figure d'Alfred Schnittke, l'ambiance soviétique, ses coups fourrés comme ses fastes, et la guerre complexe menée par le Parti contre les aspirations individuelles jusqu'aux plus intimes. Cadence secrète transmet l'envie de découvrir l'oeuvre mal connue d'Alfred Schnittke D'y retrouver les forces qui la travaillent en profondeur.

04/2017

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XXe siècle

L'étau

"Nad'a Zdrailova a une sueur froide. Quelque chose aussi se révolte en elle à l'idée qu'on puisse être l'otage des actes de ses parents. Que les erreurs supposées d'autrui puissent vous astreindre. Là, tout de suite, elle a envie de coller des baffes à ceux qui rendent sa trajectoire, sa liberté tributaires de ce qu'a pu faire son père pendant la guerre". Années 1990. Fille et fils d'un chef d'industrie tchécoslovaque, Nad'a et son frère Andel cherchent à établir la vérité sur le passé de leur père. Bohu Zdrail est accusé d'avoir collaboré avec l'occupant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. D'avoir mis ses usines et ses ouvriers au service du Troisième Reich. Ce que Nad'a et Andel vont découvrir raconte une autre histoire.

03/2022

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Littérature française

Phrase d'armes

Phrase d'armes : désigne en escrime l'enchaînement des actions réalisées lors d'un assaut. Fleurettiste de talent, avocat en pleine ascension, René Bondoux naît en 1905 sous une bonne étoile. Il devient champion olympique à Los Angeles. Il tombe amoureux. Mais traverser le turbulent vingtième siècle n'est pas une mince affaire : guerre, prison, évasions et combats aux côtés du général de Lattre... le destin de René Bondoux va épouser celui de la France.

08/2023

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Littérature française

Amour et néant

L'amour est la chose du monde la mieux partagée. Reste à savoir s'il s'agit d'une aventure extraordinaire ou, tout bêtement, d'une saine occupation (comme le tennis et le bridge). Avec l'amour, s'il est possible, il n'y a plus que deux êtres sur la terre. Que va-t-il leur arriver ? Ou plutôt, comment les autres vont-ils réapparaître ? Ils vont revenir avec la jalousie, dont l'auteur fait une analyse métaphysique (et non plus psychologique). Ils seront là également dans la pratique de l'amour, car si l'amour met en présence X et Y, la sexualité : l'Homme et la Femme - l'érotisme fait s'affronter tous les hommes et toutes les femmes. L'échec de l'amour sur ce terrain n'empêche pas de prévoir qu'il s'agit d'autre chose que d'un dérivatif. Ici, une philosophie qui remplace l'Etre par l'amour et le Non-Etre par le Néant semble possible. De ces deux extrêmes où le péril est sensiblement égal, l'existence est prisonnière plus qu'elle ne peut l'imaginer.

03/1953

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Littérature française (poches)

D'Artagnan amoureux ou Cinq ans avant

D'Artagnan ? ... Nous ne l'avons vu que de loin en loin, dans Les Trois Mousquetaires et Vingt ans après puis dix ans plus tard dans le Vicomte de Bragelonne. Que faisait-il cinq ans avant Vingt ans après ? C'est à cette question que répond Roger Nimier : d'Artagnan était amoureux. D'une jeune fille de dix-sept ans qui signe ses Lettres Marie Chantal, sera connue plus tard sous le nom de Marquise de Sévigné, et qui aime bien d'Artagnan mais pas assez. De Julie, qui l'aime trop mais pas bien. De Madeleine, qui l'aime comme il faut mais ne le dit pas. Après des missions périlleuses et des duels, d'Artagnan, désespéré veut en finir à la bataille de Rocroy. Dieu merci, Porthos, Athos et Aramis veillent sur lui. Et nous croisons le cardinal de Retz, l'irrésistible Bussy Rabutin, un dénommé Blaise Pascal et Pélisson de Pélissart, inventeur d'une machine volante qui atteint le soleil.

10/1989

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Littérature française (poches)

Le Hussard bleu

Le livre insolent, romantique et tendre qui rendit Nimier célèbre à vingt-cinq ans. Le roman qui fit école et donna naissance à la génération littéraire des " hussards ". La chronique intime, à la fois cynique et sentimentale, d'un peloton de hussards qui pénètre en Allemagne, en 1945.

09/1977

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Critique littéraire

Les écrivains sont-ils bêtes ?

C'est la fin de la Seconde Guerre mondiale, Roger Nimier a 20 ans et l'envie d'en découdre avec la littérature, ses maîtres et ses impostures. Le voici chroniqueur, et des plus fins.Il glisse quelques conseils à André Gide, demande l'attribution du prix Nobel à Louis-Ferdinand Céline, donne sa recette pour devenir critique littéraire, polémique autour de l'adaptation cinéma par Vadim des Liaisons dangereuses de Laclos, passe de Tintin aux grands Américains. Nous sommes au cour du Saint-Germain-des-Prés des années 1950, au cour de l'art et des batailles entre la gauche et la droite.

10/2012

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Littérature française

L'étrangère

Ce livre de la vingtième année mérite la lumière d'aujourd'hui. On aimera la désinvolture et la tendresse du ton : "Je suis plus bête que coupable. Croyez-vous que je changerai un jour ? J'ai bien peur d'être né comme ça". Né comme ça pourrait être le titre de ce livre, attestant la bonne foi, l'innocence, l'originalité d'un charme qui offre peu d'exemples. Le sujet : une rencontre de l'auteur avec Alina, ravissante Tchèque de l'immédiate après-guerre ; les Tchèques donnèrent à l'ancienne monarchie des adjudants et des jardiniers ; à la Petite Entente, des canons Skoda ; ils n'avaient pas encore offert de maîtresses aux jeunes auteurs français. Elle arrive à Paris en Américaine ayant épousé un combattant yankee, pour pouvoir passer le rideau de fer ; elle préfère les barbelés de l'union conjugale. Le couple s'en vient loger chez la mère de l'auteur, qui prend des pensionnaires. Le guerrier, fort occupé, va imprudemment confier son épouse à Roger Nimier, chargé de lui enseigner Paris. C'est une Sylvie dont le Valois est le boulevard Pereire.

04/1968

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Littérature française (poches)

Les Indes Galandes

« Or, un soir qu'il parcourait pour la quatrième fois Les Trois Mousquetaires, mais sans plaisir, parce que ces diables de Mousquetaires, au lieu d'agrandir la France, ne pensent qu'à des fariboles et à des carambistouilles - un soir, dans son lit, il sentit une main qui lui frappait l'épaule. Il releva les yeux et il aperçut un gentilhomme en pourpoint jaune, avec des culottes rouges, des bottes de cuir vert et des plumes blanches sur son chapeau. »

10/2012

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Littérature française

Traité d'indifférence ; La Nouvelle Année

Courtes méditations sur la vie, les huit textes ont un arrière-goût de mort subite. Nimier s’y épluche de ses illusions, de ses mensonges salvateurs, hume la mort, flatte le vide comme un animal familier. Il ouvre le recueil sur un constat en forme de cul-de-sac ; suit un « beau travail d’écolier » sur la difficulté de « se connaître soi-même ». Hitler s’invite entre les pages, le temps d’un papotage acerbe. Survient la question du péché, de sa nature, puis une tentative d’approcher sa mort, comme on enfonce ses doigts dans une fourrure. Nimier nous tend une bonbonnière pleine de lames de rasoir. C’est une histoire de voiture : elle braque, elle recule, elle fonce ; c’est une histoire de jeune fille : elle s’appelle Anne, porte jupe plissée, cheveu batailleur, mignonne petite plaie au coeur ; c’est l’histoire d’un garçon, Roland. Il vit au jugé, véloce et tâtonnant. Anne morte, flics aux basques : escaliers, voiture, fuite. Puis commissariat, tabassage, évasion. Un conte de Noël exécuté par Roger Nimier, noir comme la terre qui durcit sous la neige. Une morale : Noël sent le sapin. Bonne année !

09/2012

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Littérature française (poches)

Le palais de l'ogre. Suivi de Histoire d'une reine morte

«Au romancier, il suffit de prononcer le nom du plus somptueux palais de la terre pour que son imagination s'encombre immédiatement de reines, de fées, de princes charmants, de labyrinthes, de sorcières, de baguettes magiques, d'un chat botté et d'une robe couleur du temps. Sans oublier l'ogre dévoreur de la France que les instituteurs nourris des leçons de Michelet reconnaissent dans la personne de Louis XIV. "Vous voulez jouer ? semble répondre Roger Nimier à ces longues figures. Eh bien jouons." D'un bout à l'autre de sa célébration de Versailles publiée à Paris en 1958 pour accompagner une collection de photographies légendée par Jacques Perret et préfacée par Pierre Gaxotte, il traque la marque de l'ogre dans la pierre, le marbre et le bronze.» Sébastien Lapaque.

06/2012

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Critique littéraire

Variétés. L'air du temps (1945-1962)

De sa vingtième année, en 1945, à sa disparition, en 1962, Roger Nimier, comme le fait remarquer Marc Dambre dans sa préface, a traversé les journaux sans s'y arrêter. Il allait où le conduisaient ses humeurs ou les nécessités d'un métier, mais aussi ses fidélités. Reporter, critique de théâtre, entouré d'amis - tels Antoine Blondin, Kléber Haedens ou Christian Millau -, il a pratiqué le journalisme comme un sport, en changeant de terrain, et toujours pour le plaisir d'écrire. En un mot, pour la littérature. De là Variétés, qui couvre tous les centres d'intérêt d'un jeune homme curieux, et dont les volets en triptyque correspondent aux principaux domaines du journaliste : les sollicitations du moment dans " L'air du temps ", le souci jamais disparu du conflit armé dans " Guerre après guerre " et les critiques dramatiques dans " Comédies françaises et autres ". Quel que soit le domaine abordé, l'humour de Roger Nimier, au service d'une intelligence aiguë des choses et des hommes, relève ces chroniques d'un sel dont notre temps aurait profit à retrouver le goût.

03/1999

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Littérature française (poches)

Les Enfants tristes

Olivier Malentraide est un enfant monté contre sa famille. Il trouve sa mère trop jeune, son beau-père trop libéral, ses cousins trop débauchés. Il essaie de déclencher des catastrophes, mais réussit tout juste à ce que sa mère prenne un amant. Dans la deuxième partie, nous retrouvons un Olivier différent. Sans qu'on sache trop bien ce qu'il a fait pendant la guerre, il a pris un drôle de genre. Ce n'est pas le cynisme, c'est une sorte de sécheresse passionnée. Il fait des bêtises. La troisième partie le met en contact avec deux petites filles de l'aristocratie assez étranges : Dominique et Catherine. Entre-temps, Olivier est devenu écrivain, et il a du succès. Dominique aime ce succès, et Catherine aime Dominique. C'est pourtant Catherine qu'Olivier épousera. Mais la conclusion ne sera pas gaie pour autant.

05/1983

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Littérature française (poches)

Les épées

Tous les soirs, cette banquette grise où je me retrouve moi-même, la traversée de Paris, les agents en pèlerine, les phares qui glissent mais ne coupent pas. Je monterai au troisième étage. Elle m'ouvrira dans un peignoir rouge et des mules de cuir rouge. Nous entrerons dans le salon. Je prendrai son visage entre mes mains et je l'embrasserai sur les joues. Visage obstinément retiré - la sagesse d'un monde moins avide, une conscience embarrassée d'ailes, une vision mystérieuse faite d'épées rentrées au fourreau et qui brillent à l'intérieur de l'ombre. Elle se laissera tomber devant la cheminée, je m'allongerai à côté d'elle.

01/1997

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Littérature française

L'Élève d'Aristote

Dans Le Grand d'Espagne, où Nimier choisissait Bernanos pour "capitaine" de son après-guerre, l'essayiste posait les exigences et les refus d'une jeunesse. Dans Journées de lecture, il éclairait certains massifs littéraires contemporains. L'élève d'Aristote est comme la reprise à distance, l'approfondissement de ces deux livres, et, en somme, prend place dans un triptyque. Une première partie, "Monarchies", nous montre deux conquérants antiques, quelques écrivains souverains, nous fait visiter Versailles, "le palais de l'ogre", entrevoir un XVIIIe siècle. La seconde partie, "Dix-neuvième siècle", retient ceux qui ne s'en firent pas l'écho sonore, tels "le gros consul" Stendhal et Mme Récamier que Nimier surnomme "une grande vedette du muette". La troisième partie, enfin, est à la fois un dictionnaire des contemporains, un album de famille regroupant les ascendants et les proches que Nimier s'est choisis en littérature, des instantanés insolents, comme "Gide chez le photographe" ou des facéties pleines de sens, comme ce "Casse-croûte d'ermite" ainsi composé : "La paupière à la Marcel Aymé, le pâté de crabe à la Chardonne et l'olive à la Morand." Le recueil est issu de textes que Jacques Chardonne encourageait son cadet à rassembler, à l'exclusion des chroniques générales et des nouvelles. De 1953 à 1962, ces portraits d'histoire et de littérature sont les silences du hussard Nimier.

01/1982

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Littérature française

Journées de lecture. Tome 1

«Le mérite des études qui sont réunies dans cet ouvrage, c'est qu'elles n'ont rien de didactique, et Dieu sait qu'elles n'en sont pas moins instructives. Au contraire. Presque toujours, notre jeune critique aborde avec sympathie les écrivains dont il parle sans acrimonie. S'il est quelquefois dur, agressif, c'est au-delà de tout parti pris, en passant. Ce qu'il se propose chez ceux qu'il considère comme ses maîtres ou ses amis, ce n'est ni de les exalter, ni de les abaisser, ni de les louer, ni de les honnir, mais de les comprendre. Il cherche uniquement à saisir le caractère dominant de chacun, son point fort, sans laisser de signaler les faiblesses, s'il y en a. Il a quelquefois de l'humeur. Il donne plus volontiers dans l'humour. Où il excelle, c'est, comme les prospecteurs de bons vins, à dégager et définir le fumet, la saveur d'un ouvrage, pour nous en faire partager le parfum, le goût. Il n'est pas rare de rencontrer des jeunes gens qui aient une connaissance approfondie, minutieuse, et sans lacune de notre littérature, que ce soit celle du passé ou la production contemporaine, dont l'abondance est cependant accablante. Ce qu'on peut admirer chez Roger Nimier, c'est qu'il n'ignore rien des dessous et des arrière-plans historiques, propres à nous éclairer sur les écrivains dont il se propose de nous entretenir, fussent-ils antérieurs de trois générations à la sienne.» Marcel Jouhandeau.

02/1965

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Littérature française

Histoire d'un amour

Cette Histoire d'un amour commence par une gifle, donnée le jour de l'armistice (le 11 novembre 1918, comme on sait). L'auteur de la gifle s'appelle Michèle Vilmain. C'est une jeune fille froide, exaltée, qui est célèbre dans toute l'armée d'Orient, où elle dirige une ambulance. Nous la retrouverons à Paris. Elle n'a rien perdu de sa flamme. Elle fonde une maison de couture qui lance la mode de l'époque. En même temps, elle éprouve une grande passion pour les Arts. Cette passion la pousse à s'intéresser à un jeune peintre, autrichien, désabusé et très bien doué pour faire le malheur de tout le monde : Philip. Un troisième personnage intervient : la petite Anne Chevalier. On croit d'abord qu'Anne adore Michèle, que Michèle aime Philip et que Philip n'aime personne. On croit aussi qu'il est cruel et profondément indifférent. Mais il est possible qu'on se trompe et qu'il soit la vraie victime de ces deux femmes.

10/1953

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Critique littéraire

Correspondance. 1950-1962

Ces 485 missives entre Paul Morand et Roger Nimier vont au galop des Hussards : pastiches littéraires, menus gastronomiques, programmes de journées et de nuits fantaisistes, analyse technique des nouveaux bolides, commentaires sur les exploits des rugbymen français et le génie de Joyce ou de Talleyrand. De 1950 au drame de septembre 1962, la connivence et l'admiration s'installent vite entre un "père" qui semble rajeunir et un "fils" qui trouve, aussi, un camarade de jeu. Dans le ton sec à l'humour insolent, c'est le guide du parfait Hussard. Leur correspondance montre également Nimier au travail, dans la presse puis chez Gallimard. Délaissant son oeuvre, il défend un Morand négligé depuis la guerre et une certaine idée de la littérature. Puis il prépare secrètement son retour avec un roman de l'amitié, D'Artagnan amoureux, qui paraîtra un mois après sa mort. Entre-temps, Paul Morand est devenu le quatrième mousquetaire de la bande de Roger Nimier, avec Antoine Blondin et Kléber Haedens, qui sont les fidèles protagonistes de ces lettres. Sans compter bien sûr Jacques Chardonne, surnommé "le Solitaire", avec lequel tous deux correspondent en parallèle.

04/2015

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Romans policiers

Un fin limier

Le détective Gio Trévise est mandaté pour une mission dans le petit village de Gassin. Il doit visiter une propriété où se passent des choses étranges, dont quatre meurtres non élucidés. Il croise la route de deux jeunes autostoppeuses qu'il rejoindra plus tard à Ibiza. Alors que sa mission s'avère plus délicate que prévu, il doit user de ses talents d'as de la gâchette. Parti en train pour une autre mission, le détective est témoin du meurtre d'une jeune fille dans son compartiment. L'enquête se complique et Gio Trévise se fait aider par deux inspecteurs, Larry Martin et Robert Stern. Ensemble, trouveront-ils le coupable ?

06/2022

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Littérature française

Aimer Roger

Il ne faut pas aimer Roger. Il faut fuir Roger, il faut regarder Roger de loin, il faut passer son chemin quand Roger s'approche. Sinon, vous êtes foutues, mesdemoiselles, comme Jane va vous le prouver. Elle sait de quoi elle parle : elle a bien cru qu'elle l'aimerait toujours.

03/2010

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Faïence, porcelaine, terre cui

Roger Capron

Réédition largement augmentée de l'édition de 2003, cette monographie richement illustrée revient sur le parcours de Roger Capron (1922-2006), seul céramiste français de son époque qui ait à la fois accompli une importante oeuvre artistique et fondé une entreprise individuelle de premier plan. Après avoir suivi l'enseignement du décorateur René Gabriel, Capron crée en 1946 avec Robert Picault l'atelier de céramique Callis à Vallauris participant à la renaissance de la céramique, faisant du beau à la portée de tous. Apparaissent à cette époque les formes et représentations emblématiques de son travail : branchages, personnages stylisés, soleils et motifs géométriques. En 1952, il rachète une poterie désaffectée et commence son aventure industrielle en fabriquant carreaux émaillés, mobilier d'appoint et panneaux décoratifs. A la fin des années 50, la commande d'une fresque de 300 m2 pour la gare maritime de Cannes lui fait découvrir la céramique architecturale qu'il mettra en oeuvre dans d'autres productions telles que la piste de danse en grès de l'hôtel Byblos de Saint Tropez. Enfin dans les années 80, Capron aborde un travail nouveau avec des pièces uniques proches de la sculpture. Basée sur le texte original de Pierre Staudenmeyer, cette version est enrichie par des des focus thématiques et un entretien exclusif entre Jacotte Capron, veuve de l'artiste, et Flavien Gaillard, spécialiste des arts décoratifs du XXe siècle, ainsi que par un répertoire de formes enrichi vient compléter la monographie.

06/2023