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Philippe Sollers Goncourt

Extraits

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Critique littéraire

Philippe Sollers

Exception telle est la règle en art et en littérature. Philippe Sollers

10/1992

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Critique

Hommage à Philippe Sollers

"Contrairement aux apparences, je suis plutôt un homme sauvage, fleurs, papillons, arbres, îles. Ma vie est dans les marais, les vignes, les vagues". Philippe Sollers, Agent secret

11/2023

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Critique

Philippe Sollers. Entre les lignes

Un essai informé et vivant sur l'intellectuel iconoclaste, une étude subjective de son oeuvre par l'un de ses amis les plus proches. En 1996, Pascal Louvrier écrit un essai enlevé sur Philippe Sollers. L'écrivain joue le jeu et lui ouvre les portes de sa vie privée. Ensemble, ils iront à Venise, Ré et, bien sûr, Paris. Leurs échangent directs nourrissent un récit sollersien dominé par la littérature, les femmes, la Société. Sollers est " pris de l'intérieur " et devient un homme attachant, sensible, pudique. Leur complicité est unique. Deux domaines ne sont pas abordés : Dominique Rolin, la muse de Sollers et la maladie de son fils, David. Le 5 mai 2023, Sollers tire sa révérence. Mais il n'est pas mort, il est en mouvement, plus vivant que jamais. Pascal Louvrier reprend le texte de 1996, le corrige, l'allège. Puis, dans la foulée, il l'augmente d'une cinquantaine de pages, où il évoque longuement Dominique Rolin. Grâce à de nombreux témoignages inédits, les zones d'ombre disparaissent et offrent un portrait définitif de l'auteur de Femmes. On assiste à ses derniers jours, diminué certes par la maladie, mais l'esprit toujours vif et malicieux.

02/2024

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Critique littéraire

Lettres à Philippe Sollers. 1958-1980

Quand ils se rencontrent le 28 octobre 1958, elle a quarante-cinq ans, lui, vingt-deux. Il est l'auteur d'un récit et d'un roman célébrés par Mauriac et Aragon, elle a publié en 1942 son premier roman salué par Cocteau et Max Jacob. Lattirance est immédiate et réciproque. Tout va très vite. Cette différence d'âge, impensable, semble-t-il à l'époque, scelle entre les amants un pacte de clandestinité. Ils ne se montreront jamais ensemble ; personne ne se doutera de la nature et de la force de leur relation. Dans ce deuxième volume, l'envers du premier qui présente les lettres de Philippe Sollers, nous donnons près du quart des 892 lettres écrites par Dominique Rolin à Philippe Sollers entre 1958 et 1980. Cest le caractère romanesque de cette passion hors du commun qui a guidé notre choix. Nous avons tout simplement voulu raconter une grande histoire d'amour épistolaire.

10/2018

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Critique littéraire

Lettres à Philippe Sollers (1981-2008)

Cinquante ans, c'est la durée de cette correspondance amoureuse qui a commencé en 1958 et se poursuit sous le signe de "l'axiome", lien indéfectible entre amour et écriture, le lit et la page, surfaces lisses et blanches où déposer la passion et les mots. On assiste à deux oeuvres en train de se faire, reliées par un canal souterrain. Ce n'est qu'en 2000, au cours de l'émission Bouillon de culture où Bernard Pivot a invité Dominique Rolin et Philippe Sollers, que leur amour, clandestin jusqu'alors, est révélé au grand jour. La vie suit son cours. On n'entend plus que le crissement de la plume sur le papier. Tout le reste, famille et mondanités, est devenu sans objet. Mais Dominique Rolin a beau se remettre à l'ouvrage chaque jour, insensiblement, elle y renonce. Il n'y a plus que les lettres, dont l'écriture quotidienne se fait vacillante, jusqu'au 25 avril 2008 où elle écrit ces derniers mots : "Moi aussi je ne pense qu'à toi. Et je continue à respirer comme la plus belle femme du monde".

12/2020

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Critique littéraire

Philippe Sollers. L'art du sublime

Portrait de Tel Quel en groupe de jazz ? De Philippe Sollers en leader de quatuor ou en clarinette solo ? Le rythme, le swing et la vitesse sont au coeur de l'oeuvre de celui qui compose Paradis ou Improvisations comme une partition musicale. De Purcell à Miles Davis et Paul McCartney, l'écrivain explore l'allégresse de l'écriture (musicale, romanesque, philosophique) comme mouvement, comme puissance d'arrachement. Nietzsche à Venise, Mozart à Prague, Casanova à Paris, autant de figures qui inspirent Sollers dans sa recherche du "sublime", dans son rapport à l'infini. L'existence, comme l'art, peut-elle devenir un champ d'expérimentation et de renouvellement ? Réponse de Sollers en trois entretiens inédits, portant sur Barthes, l'aîné, l'interlocuteur, l'ami, et leur voyage en Chine en 1974; sur Picasso, le héros, le révolutionnaire, celui qui, si souvent, est au coeur ou dans les marges des textes de Philippe Sollers ; sur Haydn enfin, l'antidote, celui "qui fait signe au moment du plus grand silence". Trois conversations, trois occasions de partager les plaisirs, les admirations, les digressions de Philippe Sollers.

01/2012

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Critique littéraire

Entretiens de Francis Ponge avec Philippe Sollers

Ces entretiens ont été réalisés Pour la radio, en 1967. Leur intérêt vient notamment des informations que Ponge livre sur lui-même, sur sa biographie, son travail, ses livres les plus importants. Sa célébrité n'a cessé de croître depuis ces entretiens et il a été unanimement reconnu comme un maître décisif dans l'ordre des recherches sur le langage. Mais ces entretiens dépassent le " cas Ponge ". Ils sont indispensables pour comprendre l'histoire littéraire depuis la première Guerre Mondiale jusqu'à " l'avant-garde " des années 60, la période surréaliste et post-surréaliste, les débats sur la " fin de la littérature " et la signification de l'écriture. Ponge-Sollers, ou le dialogue littéraire entre deux " classiques ", déjà, du siècle qui vient de finir.

05/2001

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Critique littéraire

Sacré Goncourt !

" Notre époque, dites-vous, manque de vrais auteurs. Et le Goncourt alors ? Jamais entendu parler ? Et dans la grande presse, les listes hebdomadaires des nouveaux "chefs-d'œuvre" ? Ça ne vous suffit pas ? Vous n'êtes toujours pas satisfait ? Fiez-vous à vous-même, à votre propre jugement ! Les livres sont faits pour qu'on les ouvre, qu'on les feuillette, qu'on les interroge... Ils sont patients et timides. C'est de vous qu'ils attendent d'exister. Pas de bon auteur sans un vrai et bon lecteur " P. L Pascal Lainé dénonce ici avec humour les effets pervers de la mode et du suivisme dans la création littéraire comme dans tout le milieu de la culture. Pour lui, le bavardage médiatique étouffe désormais les œuvres, ou les défigure bien plus souvent qu'il ne les éclaire. Au lecteur, donc, de recouvrer sa propre liberté, et de la rendre aux livres.

10/2000

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Littérature française (poches)

Sollers. Vérités et légendes

Dans L'année du tigre, Philippe Sollers note qu'il lui est impossible de faire lire les passages de ses livres où il parle de son enfance à Bordeaux pendant l'Occupation. Et que dire des événements les plus intimes de cette enfance ? Ce côté de son histoire reste à ce jour occulté, voire dénié. Cet essai - accompagné d'une iconographie inédite fournie par Philippe Sollers - brise le silence, entamant un voyage du côté de ce corps et de cette vie totalement méconnus. Récit des premières années d'un " "traître à sa classe" à qui il arrive tant de choses personnelles ", cette biographie montre comment l'écriture " remonte d'une enfance " ; de Bordeaux à Paris, jusqu'au premier texte publié sous pseudonyme, puisque son auteur n'était pas encore majeur. 1936-1957 : le film peut commencer. Son titre : Sollers. Vérités et légendes. En conclusion, une phrase de Montaigne : " Il faut étendre la joie, mais retrancher la tristesse. "

10/2007

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Encyclopédies de poche

Le prix Goncourt

Assurer à quelques romanciers la même liberté dont ils avaient eux-mêmes bénéficié, leur épargner les "besognes de fonctionnaires" ou les "basses oeuvres du journalisme", tel est le but que visaient Edmond et Jules de Goncourt par la création d'une "Société littéraire" portant leur nom. La vente de leurs collections devait assurer à chacun des dix membres une rente annuelle de 6000 francs or ; un prix de 5000 francs or était destiné au meilleur volume de prose publié dans l'année. Des perspectives attisant de nombreuses convoitises. Mais les dévaluations successives ont réduit très tôt à néant les montants des rentes et du prix. C'est désormais grâce à sa notoriété que le prix Goncourt génère des tirages très importants et assure ainsi aux lauréats la liberté que voulaient leur procurer les frères Goncourt. Un retournement spectaculaire, raconté par Robert Kopp dans ce livre qui fait défiler, à travers l'histoire de l'académie et du prix, toute la vie littéraire française de la Belle Epoque à aujourd'hui.

10/2012

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Littérature française

Naissance d'un Goncourt

" Quand j'ai vu ces deux bougies charbonner dans les ténèbres, je me suis demandé où j'arrivais ? Dans quel port inconnu j'allais devoir entrer à la voile, manoeuvrer à la voile et rien qu'à la voile, accoster en douceur ? Santander ? La Corogne ? Yeu ? Noirmoutier ? La Rochelle ? Je n'ai reconnu Belle-Isle-en-Mer qu'au dernier moment, à l'énorme silhouette oblique de la citadelle Vauban. On a déboulé vent arrière entre les deux môles à peine visibles sous la pluie rageuse, et j'ai viré de bord en catastrophe, suppliant Claudius de baisser la voile, de la tuer. J'espérais ralentir le voilier, lui briser son élan, mais il a filé sur son erre entre deux yachts au corps-mort, deux ombres gesticulantes, et c'est le quai des visiteurs qui l'a fait s'arrêter - net ! avec un méchant bruit de ferraille disloquée. Pour morfler, il avait morflé ! Des échelons brillaient comme des yeux. Je suis monté sur le quai passer une amarre à l'anneau. A quoi pouvais-je penser ? Mes mains avaient doublé de volume, le vent m'incendiait les tympans. J'étais sorti du monde civilisé où le mot Littérature a la moindre chance de vous choper au collet. Pourtant je n'avais pas la berlue, quelqu'un me tapait sur l'épaule et crevant les rafales j'entendais ces mots complètement nases, délivrés du nord, du sud, de tous mes fantasmes du moment : - Toi, chéri, tu as une gueule d'écrivain. " C'est ainsi que Yann Queffélec, 27 ans, rencontra Françoise Verny, papesse de l'édition. Un hommage tendre et drôle au chemin que parcoururent ensemble ce jeune inconnu et cette femme aux excès aussi célèbres que ses intuitions. Un hommage à l'écriture, aussi, qui sait faire sa place dans la vie des écrivains par des voies parfois inattendues.

09/2018

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Littérature française

Le prochain Goncourt. Pastiche

Dans un village de la Creuse, à Jarnages, près de la maison de Michel Houellebecq, Jean-Pierre Coffe est retrouvé mort dans une tarte à la citrouille géante. L'inspecteur Weyergland et sa coéquipière Marie Ndxwsiaye se rendent sur les lieux du crime... Pour mener à bien cette enquête construite en onze chapitres, Etienne Liebig "pille" sans vergogne les onze derniers Goncourt. Sous sa plume, Le Sermon sur la chute de Rome devient Le Sermon sur la chute des cheveux, Les Bienveillantes : Les Malvoyantes, La Carte et le Territoire : La Tarte et le Méritoire... Pour être certain d'obtenir à son tour cette récompense prestigieuse qui lui permettra de vivre à Genève et de s'acheter les chaussures Berluti dont il a toujours rêvé, Etienne Liebig, écrivain malfaisant et particulièrement immoral, reprend à son compte le travail considérable et les styles si originaux de ces maîtres de l'écriture pour les pasticher.

08/2013

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Biographies

Les infréquentables frères Goncourt

Edmond et Jules de Goncourt sont comme écrasés par leur nom. Si nul n'ignore le prix qu'ils ont fondé, l'oubli a frappé la vie et l'oeuvre de ces deux frères qui se sont attaqués pendant près d'un demi-siècle à tous les genres littéraires, et plus encore au genre humain. Suivre les Goncourt, c'est courtiser la princesse Mathilde, dîner avec Zola, survivre à la Commune, passer des salons des Rothschild aux soupentes sordides et recevoir toute l'avant-garde artistique dans leur Grenier de la Villa Montmorency. Pamphlétaires incisifs, romanciers fondateurs du naturalisme, dramaturges à scandale, collectionneurs impénitents, ces langues de vipère ont légué à la postérité un cadeau empoisonné : un Journal secret qui fait d'eux les meilleurs chroniqueurs du XIXe siècle. Seule la méchanceté est gratuite, aussi les deux écrivains la dépensent-ils sans compter. Chaque page laisse éclater leur détestation des femmes, des parvenus, des Juifs, des artistes et de leurs familiers. On découvre Baudelaire ouvrant sa porte pour offrir aux voisins le spectacle du génie au travail, Flaubert invitant ses amis à déguster des "cervelles de bourgeois", les demi-mondaines étalant un luxe tapageur ou Napoléon III entouré d'une cour servile qui met en bouteilles l'eau de son bain... Réactionnaires ne jurant que par la révolution en art, aristocrates se piquant de faire entrer le bas peuple dans la littérature, les Goncourt offrent un regard aiguisé sur un monde en plein bouleversement, où, de guerres en révolutions, le paysan fait place à l'ouvrier, la bougie à l'ampoule et le cheval à l'automobile.

01/2020

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Biographies

Le Paris des Goncourt

La vie parisienne des frères Goncourt. Ayant hérité de quelques rentes, Edmond et Julse de Goncout décident "de ne rien faire" et entrent en littérature par le journalisme. Dans L'Eclair et Paris, ils veulent "chaque matin éveiller Paris" avec quelques nouvelles fraîches, sur la vie des théâtres, des caf'conc, des restaurants courus par les actrices, les gens de presse, les politiques. Faire le portrait des silhouettes à la mode, de la lorette, de la partageuse, de la lionne, de la grisette. Rapporter la rumeur de la rue. Ils parcourant sans cesse les rues de ce Paris que Haussmann transforme sous leurs yeux, pour prendre des notes, et faire des portraits au vitriol de la bourgeoisie louis-philipparde, de bohême littéraire du Second Empire, du monde de hôpitaux, des prisons, des lupanars. Journalisme, histoire, roman : écritures tournées vers la vie concrète, quotidienne, à la manière des naturalistes, qu'ils précèdent. Et tout au long de leur vie tenant un Journal, qui est à la République des lettres ce que sont les Mémoires de Saint-Simon à la cour de Versailles. Une galerie de portraits sans complaisance, une dénonciation d'une rare méchanceté des intrigues et des bassesses de la ménagerie humaine, préfigurant les intrigues du Prix qu'ils ont fondé et qui porte leur nom.

11/2023

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Coloriage, gommettes et autoco

Disney Minnie. Minnie rollers

Retrouve Minnie et ses amis dans un super livre de coloriages. A tes crayons, petit artiste !

01/2022

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Livres 0-3 ans

Les rollers de Trotro

Bravo, Trotro !

05/2003

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Littérature française

Terres lorraines. Prix Goncourt 1907

Terres lorraines est un roman d'Emile Moselly publié en 1907. Il fut récompensé rétroactivement la même année par le prix Goncourt. Contexte : Terres lorraines, à l'image de l'ensemble des premières oeuvres de l'auteur, s'inscrit dans le courant régionaliste dont Emile Moselly est un représentant pour la Lorraine. Comme dans ces précédentes nouvelles, il y décrit en détail les paysages lorrains, le monde rural, la vie des humbles et des miséreux entre Metz, Nancy, Toul et Commercy. Résumé : Un pêcheur sur la Moselle, tourmenté par des désirs d'indépendance et de découvertes, abandonne sa terre natale pour s'embarquer sur un navire qui fait le trafic entre la Lorraine et la Flandre. Il y perd sa fiancée qui meurt à la suite de son départ et se voit entraîné dans une vie de nomadisme loin des paysages lorrains familiers.

11/2022

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Biographies

Journal Des Goncourt. Tome 1

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

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Biographies

Journal Des Goncourt. Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

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Littérature française

Le Chèvrefeuille. Prix Goncourt 1924

Prix Goncourt en 1924, est un roman de Thierry Sandre paru en 1924 et fait partie d'une trilogie avec Le Purgatoire et Le Chapitre treize d'Athénée. C'est l'histoire de Maurice, poilu de la guerre de 14-18 qui laisse ses pièces d'identité sur le corps d(un soldat tombé au combat à côté de lui. Il passe donc pour mort et laisse une jeune veuve, inconsolable. Dans la deuxième partie du roman nous assistons à la réapparition de Maurice, des années après la fin de la guerre. Mais Marthe s'est envolée avec un nouveau mari...

11/2022

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Critique littéraire

Le cavalier du Louvre. Vivant Denon, 1747-1825

"Il a donc traversé tous les régimes ? Louis XV, Louis XVI, la Révolution, la Terreur, le Directoire, le Consulat, l'Empire, la Restauration ? Sans y perdre la tête ? Et vous dites qu'après avoir fondé le musée du Louvre, il a fini sa vie tranquillement à Paris, quai Voltaire, comme un collectionneur célèbre visité de partout ? Qu'il a son tombeau très officiel, avec statue, au Père-Lachaise ? Qu'il a connu tout le monde, les rois, les reines, Frédéric de Prusse, le cardinal de Bernis, Catherine de Russie, Pie VII, des généraux, des ambassadeurs, Robespierre, Joséphine, Napoléon, et aussi Diderot, Voltaire, Stendhal ? Il a donc vécu cent cinquante ans ? Non, soixante-dix-huit. Une vie tantôt calme et tantôt frénétique ; méditative, ou bien à cheval, au milieu des canons".

01/1997

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Littérature française (poches)

Lois

Messieurs, dit le pdg, la situation n'est pas bonne. Les affaires tournent en rond, des fuites partout. Le foncier enfoncé, l'immobilier traqué, le change est enfin ce que vous savez. Plus nous misons sur lui et plus il nous mange. Tant va le change à l'eau qu'à la fin c'est la fange. Montons les prix, desserrons l'étreinte. Les syndicats sont à nos trousses, raisonnables au sommet mais parfois, hélas, débordés. Débordé est le mot, mais j'espère que chacun de vous sait comment border son rebord. Les sanctions d'abord. La crise vient évidemment de l'étalon-or. Ph.S. 1972

03/2001

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Littérature française (poches)

Le parc

Une histoire dont on ne sait si elle est d'amour ou de mort ; trois personnages en fuite ; les échos d'une guerre en Orient ; une méditation avant la fin... Quelle est cette femme interdite, discrète ? Qui est ce jeune homme dont la vie est en danger ? Qui raconte, seul dans une chambre, cette confession au bord de l'abîme ? Pas de grands mots ni d'événements spectaculaires. Tout se passe avec précision, de façon étouffée, feutrée. Et si la tragédie était là : dans le fait qu'il n'arrive jamais rien, que le vide ?

05/2001

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Littérature française (poches)

H

Les raisons pour lesquelles ce livre ne peut pas comporter de présentation seraient sans doute aussi longues à exposer que ce livre lui-même. Il faut donc éprouver son rythme : dictions, timbres, accents, ponctuation latente, tourbillon, flot, appel. Au-delà de l'automatisme un calcul joue, veille, critique, partant à la fois de tous les points de l'histoire. Ce calcul se dit par masses dans l'unité discontinue de ses coupes. Il module, frappe, chuchote, apostrophe, marque, efface, compte, signale l'absence mouvante mais cependant adressée, dialoguée, de toute langue de fond. Voilà, détendez-vous, c'est clair. Restez sur le sens, c'est simple. Ils sont deux, ici, dans la nuit. Tempo. Ph. S. 1973

09/2001

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Littérature française

Le secret

"Ce n'est pas tous les jours qu'on peut avoir entre les mains les confessions non trafiquées ou non réécrites d'un agent secret. Au contraire des fictions fantaisistes ou fantastiques qui sont données d'habitude en pâture à la crédulité du public, voici un livre de base, clair, simple, et qu'on espère aussi inquiétant qu'émouvant, aussi instructif que drôle. Le récit porte sur plusieurs points cruciaux de l'envers de l'histoire contemporaine : l'attentat, resté si mystérieux, contre le Pape, en 1981, à Rome ; les raisons profondes de la décomposition et de la recomposition de l'ancien équilibre du Mensonge et de la Terreur ; la redistribution, partout accélérée, des pouvoirs occultes ; la montée générale de la corruption, du crime organisé et du tout-marchandise (à commencer par le marché de la reproduction mécanique des corps humains). Un homme parle : on le voit dans sa vie intime sans cesse menacée ; affronté à ses supérieurs et souvent soupçonné par eux ; tentant de survivre dans la guerre implacable du Renseignement ; dévoilant enfin, avec une conviction étrange, les ressorts du monde violemment antinaturel dans lequel nous sommes désormais jetés". Philippe Sollers.

01/1993

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Littérature française

L'éclaircie

« C’est immédiat : je ne peux pas voir un cèdre, dans un jardin ou débordant d’un mur sur la rue, sans penser qu’une grande bénédiction émane de lui et s’étend sur le monde. […] La photo que j’ai sous les yeux a été prise en été par quelqu’un qui s’est assis dans l’herbe pour qu’on voie bien le petit personnage regardant un cèdre. Je dois avoir 2 ans, je suis un bébé bouffi qui lève un visage ravi, à moitié mangé de soleil, vers les branches. Anne, ma soeur de 8 ans, est à peine visible, devant les vérandas, sur la droite. La photo a due être prise par mon père, le seul qui, à l’époque, prenait de temps en temps des photos. J’ai l’impression d’être là, maintenant, dans cette image qui n’est pas pour moi une image, mais une clairière toujours vivante, une éclaircie. »

01/2012

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Littérature française

Les voyageurs du temps

"Je viens du Centre de tir. Quelques bavures pour commencer (fatigue, souffle court), et puis précision. Je ne sais plus quel poète américain a écrit ces deux vers : "Paradis calme/Au-dessus du carnage". C'est mon état d'esprit à l'entraînement. En haut, si j'arrive à penser le moins possible, ciel bleu, calme lumineux. En bas, explosion et larmes. Je me concentre sur le mot "mot". Je le vois là-bas, dans la ligne de mire. Il respire un peu, il grandit, c'est lui que je vise, que je veux toucher et trouer. MOT. Avec une lettre de plus, c'est MORT. En anglais, ça ferait WORD et WORLD. Je tire sur la mort, je tire sur le monde. Petite plaisanterie, mais qui fait du bien. Ma voisine de stand, Viva, me félicite d'avoir mis dans le mille. Je ne sais rien de ses activités, ni elle des miennes. On se sourit, ça suffit".

01/2009

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Littérature française (poches)

Le lys d'or

Simon Rouvray, quarante ans, est professeur de chinois au Centre d'études religieuses. Par hasard, dans un magasin d'antiquités, il rencontre une richissime héritière aristocrate de vingt-huit ans, Reine. Il en tombe amoureux, elle se dérobe. Elle va bientôt lui demander d'écrire, à ses frais, sans rien cacher, le récit de sa vie et de leurs relations ambiguës. Elle paiera, il racontera.

05/1991

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Littérature française

Les Folies françaises

"Un homme, un écrivain, retrouve sa fille, France, dix-huit ans après la naissance de celle-ci. Il ne l'a pas connue, elle a vécu avec sa mère américaine aux Etats-Unis, elle vient à Paris. Il doit maintenant lui enseigner le pays de son nom, son passé, ses merveilles cachées - et c'est comme s'il les redécouvrait lui-même à travers elle. Paris, Versailles, - mais aussi la littérature, la musique, la peinture. Il s'agit donc d'une initiation directe, simple, sensible, à travers des promenades rapides, des conversations improvisées. Qui est France, et que va-t-elle devenir une fois mariée, repartie ? Qu'est-ce que la France ? Pourquoi Couperin a-t-il composé cette pièce de clavecin qui s'appelle Les Folies Françaises ? Quelle est la signification du chef-d'oeuvre tardif de Manet Un bar aux Folies-Bergère ? Quel est le sens de l'amour, de la perception, du temps ? Fantômes de Villon sur les bords de la Seine, de La Fontaine dans un parc. On fait entendre, on fait voir ce que plus personne, semble-t-il, ne peut plus, ou ne veut plus, ni entendre ni voir. Comme si l'intimité entre un père et une fille était désormais le lieu secret de la plus grande ouverture. Un film d'émotion parlée - sons, volumes, couleurs. Si la France m'était contée ? Oui, mais sans apparat, sans légende, comme une expérience intérieure, naturelle, cinéma pour dire le corps d'une vérité vécue. Passage de France ? Un rêve". Philippe Sollers.

05/1988

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Littérature française

Sade contre l'être suprême. Précédé de Sade dans le temps

"Peu d'esprits sont assez libres pour accepter de savoir qu'une nouvelle religion, en cours de réalisation mondiale, a été fondée en France pendant la Terreur : celle de l'Etre Suprême. Son désir de mort, son mauvais goût, sa manie du spectacle, son comique involontaire, son moralisme accablant, ses pratiques masquées, son clergé somnambulique des deux sexes, ses rituels corrupteurs marchands, ses crimes mécaniques n'ont eu, jusqu'à ce jour, qu'un analyste informé et lucide : Sade. En voici la preuve". Philippe Sollers.

10/1996