Recherche

Prix Jacques Audiberti

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Audiberti

La découverte d'un homme aussi singulier qu'Audiberti ne va pas sans bonheur, ni surprises. Romancier, poète, dramaturge, philosophe, essayiste, peintre, journaliste, auteur de chansons et de films, tels sont quelques-uns des visages à travers lesquels se revèle la multiplicité de son art. En recueillant des témoignages de Jean Cocteau, Jean de Bosschère, André Breton, Gaston Bouthoul, Jean Paulhan et quelques autres, en apportant un substantiel inédit d'Audiberti sur son enfance a Antibes et en dégageant les principaux thèmes, ce livre s'efforce de faciliter l'introduction à la connaissance d'une oeuvre monumentale, mouvante, traversée d'ombres et d'éclairs.

05/1964

ActuaLitté

Essais

Audiberti et le cinéma

Depuis sa ville natale d'Antibes, Audiberti est un amoureux du "mur du fond" tendu en plein air. Il y associe le rire, la poésie, l'épopée, et entre en contact avec Victor Francen qui incarne Napoléon à l'écran. Ses nombreux écrits font référence au cinéma, à ses salles comme aux films qui l'ont marqué. Dramaturge reconnu et romancier au style baroque, Audiberti, journaliste de profession, a beaucoup écrit sur le 7e art, depuis Comoedia jusqu'à La Parisienne, en passant par les Cahiers du cinéma ; des commentaires outrepassant le simple compte-rendu. François Truffaut est tenté de mettre en scène ses romans, sans succès. Jean-Luc Godard s'en inspire. Audiberti trouve enfin avec Jacques Baratier un réalisateur capable de se mesurer avec son flot stylistique ; il réalisera La Poupée, étrange cas d'un roman devenu film puis pièce de théâtre.

10/2023

ActuaLitté

Littérature française

MARIE DUBOIS

Au commissariat de Gneugnies (Seine), chef-lieu de la circonscription policière qui comprend aussi Villejuif et Bicêtre, l'inspecteur Loup-Clair n'est qu'un gros homme, flasque, timide, peureux et excessivement sentimental. Quasiment vierge avec ça, car les femmes l'épouvantent. Aux malheureux "clients" du commissariat, il donne de belles phrases subtiles et, quand ils ont l'air trop tristes, un billet de cent francs (nous sommes dans les années 30 de ce siècle "1900"). L'amour, le grand amour, cependant touchera le grotesque et attendrissant Loup-Clair, mais sous la forme d'une jeune morte : Marie Dubois, qui s'est suicidée au gaz avec son amant, un chauffeur de taxi, dans une chambre minable de Villejuif. Marie Dubois était belle. Sa chevelure "grèbe" et sa cuisse blanche, entrevues par Loup-Clair dans la chambre du drame, le hantent. Pour son propre compte il enquête sur le passé de Marie Dubois. Il s'aperçoit qu'à son insu leurs vies ont toujours été solidaires. Marie Dubois... Ouvrière... "Intellectuelle"... Femme d'affaires... Prostituée... D'une révélation à l'autre, à travers la surprise et la douleur, il acquiert la connaissance générale des hommes et de l'univers, au point qu'il finit par assumer les traits classiques du dictateur moderne. Il devient le promoteur de nos événements historiques dans la maisonnette de banlieue où, désormais, au sein d'une gloire secrète, il règne avec Marie.

10/1952

ActuaLitté

Critique littéraire

L'abhumanisme

"Qu'est-ce que l'Abhumanisme ?" Audiberti pose lui-même la question dans son livre - et il y répond : "C'est l'homme acceptant de perdre de vue qu'il est le centre de l'univers. Et peut-être, aussi, qu'il n'est pas le centre de l'univers". La définition, on le voit, est vaste. Surtout elle témoigne d'une extrême tolérance. Giordano Bruno, au XVI ? siècle, fut un parfait échantillon d'abhumanisme. "Il dévouait une identique ardeur non seulement à chacun des arts, mais à chacune des croyances qu'il pratiquait. Par exemple, s'il révérait la grandeur, la valeur, la beauté du dogme catholique, qu'il ne tentait en aucune façon de réformer, il était en même temps un panthéiste passionné. Mathématicien rationnel professant dans les chaires les plus cotées de l'Europe, Paris, Wittenberg, Oxford, il s'adonnait avec non moins de succès à la poésie et à la comédie. Dominicain de son métier, il allait faire l'imprimeur à Genève, sous Calvin. On finit par le brûler pour cause de fanatisme varié, multiple, contradictoire et co-existant". L'Abhumanisme, tel que l'expose, l'illustre et le défend Audiberti est donc une remise en question, sous le signe de la méfiance, des diverses faces de la pensée humaine. La guerre, la cuisine, l'amour sont quelques-unes des données caractéristiques que l'auteur convoque à l'appui de sa thèse.

07/2004

ActuaLitté

Poésie

Poésies. 1934-1943...

"L'homme déconcerte, autant que l'oeuvre. Nul moyen de les inféoder à tel groupe, à tel parti, à tel mouvement. La violence et la grandeur d'un météore surgi d'on ne sait où et qui n'entre dans aucun système solaire. Abrupt au premier contact, mais d'une tendresse qui se révèle peu à peu ; massif, torrentiel, mais d'une extrême finesse. D'un profond pessimisme, mais d'une confiance totale dans les forces de la vie ; obsédé par la souffrance et la misère, mais avide de bonheur et de pureté ; il possède la puissance du primitif et le raffinement du civilisé. Son mépris du jeu mondain de la littérature l'a longtemps privé des suffrages du grand public ; il préférait rester libre, apprécié des seuls connaisseurs. D'une gourmandise universelle, Audiberti s'intéresse à tout ; sa curiosité demeure sans cesse en éveil ; les plus hautes sciences comme les réalités les plus humbles requièrent son attention. Tout fournit prétexte à sa sollicitude. Homme du Midi, natif d'Antibes, il aime le langage ; il le triture et le malaxe avec un plaisir sans mélange. Archaïsmes et néologismes, vocables rares et recherchés, tout lui est bon ; et il ne se prive pas d'innover en matière linguistique. Il soutient un haut grief contre l'habituelle séparation du dire et du faire ; car il veut rétablir la puissance créatrice du langage et, magicien véritable, agir par le langage. Ambition démiurgique dont, le premier, il ressent toute la difficulté" Yves-Alain Favre.

04/1981

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les jardins et les fleuves

Comme Molière, dont il découvre la biographie, Jeandé aime sa fille. Nous ne suivons pas la naissance d'une passion, nous rêvons autour d'une incertitude. Au cours d'un voyage en Arabie Saoudite, il épouse Armène - et vit avec elle sans la toucher. Nous ne saurons la violence de cette passion qu'au jour où la jeune femme se laisse enlever par un milliardaire d'Amérique du Sud. Au plus profond de sa détresse le vieil acteur, amoureux de sa jeune fille lointaine, se prend pour Molière, pour Chaplin, souffre d'une souffrance obscure, inextricable. Un soir Armène revient vers son père... Curieux livre et, comme tous ceux d'Audiberti, envoûtant : de Paris en Arabie, d'Alger à la Lozère, ce livre touffu, parfois échevelé, nous assiège comme les récits de Melville - à coups d'hallucinations vraies.

04/1997

ActuaLitté

Théâtre

Théâtre. Tome 4

Dans ce volume, les lecteurs d'Audiberti découvriront un aspect nouveau de l'art de l'auteur du Mal court. En effet, à côté de La Fourmi dans le corps, qui appartient au théâtre proprement dit, ils trouveront ici quelques oeuvres destinées à la radiodiffusion et qui sont construites, écrites, sur un rythme fort différent du rythme propre à Audiberti auteur dramatique. Des oeuvres comme Coeur à cuir, qui ouvre le volume, ou Le Soldat Dioclès, faites pour être dites, entendues, et non représentées, mettent en évidence avec plus de netteté encore que ne le font ses meilleures pièces, à quel point, pour Audiberti, "le théâtre est parole". La Fourmi dans le corps a pour cadre un extraordinaire couvent, mi-religieux, mi-mondain, en fait la mondanité l'emporte de fort loin sur la religion, et se déroule en un XVIIe siècle qui sent à la fois le fagot et le XVIIIe siècle. L'admirable chanoinesse Barthélemy de Pic-Saint-Pop et le libertin Roger Du Marquet mènent ce jeu comme un menuet, mais un menuet auquel Audiberti sait donner des allures de farandole. L'illustre Turenne y apparaît, déjà préoccupé d'un certain boulet...

06/1961

ActuaLitté

Littérature française

La poupée

Par la vertu d'un certain appareil de son invention, le professeur Palmas, Tirésias sud-américain, serait-il arrivé à se transformer en femme ? Sous cette forme de femme, de poupée animée, le Professeur aurait donc pris une part prépondérante à l'accomplissement d'un pronunciamento, avant de réintégrer sa forme primitive de savant. Ceci n'est qu'un aspect de ce roman d'Audiberti qui nous mène à travers une révolution en Amérique du Sud. C'est une révolution moderne, à laquelle il ne manque aucun accessoire des révolutions modernes. Il y a le peuple, les complots, l'armée, la police, l'amour, et même un grand capitaliste qui se place nettement au-dessus de toutes les agitations. La fille de celui-ci, Mirt, qui a ses raisons de détester le dictateur Octavio Prado-Prado Roth, trouvera de nouvelles raisons pour aimer celui qui prendra sa place. Naturellement Audiberti ne dit pas dans quelle république il a déchaîné sa révolution, et il a raison, car c'est l'Amérique du Sud tout entière, sauvage et précieuse, poétique et cocasse, énorme dans sa délicatesse, délicate dans son énormité, qui respire fortement dans La poupée. Audiberti a senti l'Amérique du Sud avec la même justesse et la même originalité que le XVIIIe siècle naguère dans Le Mal court.

04/1956

ActuaLitté

Littérature française

Le maître de Milan

Mathilde, quinquagénaire et modeste fonctionnaire à Milan, vit dans un tout petit logement avec sa nièce Franca, une belle jeune fille muette. Elle est jalouse, inquiète. Elle sait que malgré son infirmité Franca est vouée à l'amour, au désir des hommes et à toutes les complications et tous les malheurs que l'amour entraîne. Elle surveille Franca, la tient de près, l'oblige parfois à rester tout l'après-midi dans une pièce vide, non loin du bureau où elle travaille. C'est précisément là qu'un jour la découvre Génio, le gouverneur de la province, quinquagénaire lui aussi, et Génio s'éprend de Franca, et Franca de Génio. Un amour sensuel, profond, lucide, mais tendre quand même, naît en Génio, riche et puissant personnage, un amour à la fois enfantin, intéressé et sentimental naît en Franca, pauvre et humble fille des faubourgs. C'est l'histoire de cet amour que raconte Audiberti. Sans rien perdre de son humour et de sa riche imagination poétique, il se montre ici direct, âpre parfois, satirique aussi, d'une mélancolie profonde ou d'une cocasserie inattendue. Ce qu'il raconte à travers l'aventure de Génio et de Franca, à travers Mathilde aussi, c'est l'éternel mystère de l'homme et de la femme, l'humble faiblesse de l'homme le plus fort, le plus redouté, devant le corps féminin.

09/1950

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les enfants naturels

Quand Jacques Audiberti s'occupe de généalogie, il refait le monde, l'histoire et la littérature dans un livre en pochette-surprise. Si Dieu est un enfant naturel, Adam en est un autre, sans oublier Jeanne d'Arc " tout entière métissage météorique et double passeport ". Drieu La Rochelle, Malraux, Montherlant, Aragon sont casés parmi les " orphelins phosphorescents ". Valéry " paraît être né, tout cuit, de Mallarmé qui eût fait l'amour avec la charmante Racine " et Sartre a " l'aveugle acharnement sans humour " de Pascal... Les Enfants naturels sont une fête de l'esprit, du gratuit. Un jeu de rôles lexical. Fantaisie chez Audiberti rime avec poésie.

09/2001

ActuaLitté

Théâtre

Théâtre. Tome 2, La fête noire ; Pucelle ; Les naturels du Bordelais

Le deuxième volume du Théâtre d'Audiberti contient trois pièces importantes, tant par leur signification que par leurs dimensions. Ce sont La Fête noire, Pucelle, Les Naturels du Bordelais. La Fête noire se passe au XVlIIe siècle. Le sujet en est la bête du Gévaudan, qui égorgeait les plus belles filles du Languedoc. Monsieur Félicien est nommé général en chef par le roi pour chasser le monstre. Mais où est le monstre ? Qui est-il ? Ne serait-ce pas ce Félicien lui-même dont les yeux reflètent une tristesse si profonde ? Pucelle traite de Jeanne d'Arc (ou Joannine). Celle-ci avait un amoureux, clerc du nom de Gilbert, et une soeur, Jeannette. Dix ans après son supplice, Gilbert parcourt les campagnes avec une troupe de bateleurs qui joue un "mistère" sur la Pucelle. N'est-il pas miraculeux que Jeannette, actrice de fortune, soit vraiment brûlée vive, comme sa soeur, au dernier acte de la représentation ? Les Naturels du Bordelais, qui se passent de nos jours à Bordeaux, nous montrent Guy Loup de Glasouillé-Donju acquitté d'un crime (il aurait étranglé sa maîtresse). Les femmes de Bordeaux sont toutes amoureuses de lui. Il se débat dans ses désirs et dans ces tendresses qui le poursuivent même en rêve.

06/1986

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Dimanche m'attend

"Qu'est-ce qu'un "journal" ?Un roman. Un roman ouvert débouchant sur le mystérieux espace qui s'étend après la série éphémère des anecdotes datées. Goncourt note les bons mots des anges. Léautaud décrit les spectres qui l'entourent. Mais demeurons dans la vie. Restons en vie si nous pouvons. Le "journal", roman annelé, s'allonge petit à petit, engouffrant les sentiments que le héros, c'est-à-dire l'auteur, reçoit de ses rencontres et de ses expériences. Vous ne saurez jamais au juste, vous, sujet de votre propre bouquin, de quel morceau de votre personne le chapitre qui vient fera ses choux gras. Le "journal" traîne l'adjectif "intime". Mais il ne se borne pas à recenser à la file les avis du percepteur, les ressemelages et les chocs émotifs. L'extérieur pénètre le privé. Le journaliste intime n'a pas besoin de coiffer lui-même la triple couronne de la tiare pour qu'un voyage pontifical, lui donnant à penser, figure dans son histoire. Si l'on me demande : "Mais que vous est-il arrivé ?" je peux montrer tous ces quotidiens, tous ces hebdomadaires qui ne cessent en effet d'arriver jusqu'à moi. Mon récit colle à la durée commune et linéaire où le premier crocus répond à l'ultime violette, cependant que se succèdent bombardements et tours de force. Mais il dépend avant tout de moi, cerveau, boyaux. Je tiens mon journal. Il me tient." Jacques Audiberti.

05/1993

ActuaLitté

Littérature française (poches)

L'opéra du monde

Le plus cocasse des romans d'Audiberti. Neuf chapitres, neuf chants épiques où sont conviés dans un joyeux désordre Bouddha, Jésus-Christ et Jupiter ! A l'aide d'éléments empruntés à la mythologie, l'histoire, la géographie, la botanique, la zoologie et même à l'infime quotidienneté, Audiberti fait déborder le lit des phrases. C'est un déluge d'images, la crue d'un rêve, un immense poème en prose à la croisée du baroque et du surréalisme qui chavire le lecteur.

10/1993

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Abraxas

Abraxas signifie Dieu en persan. C'est un livre étonnant par sa profusion épique, l'imbroglio des personnages et des aventures, mais aussi un livre mystique proclamant "la grande écorchure et la tragique impuissance de l'univers à passer par d'autres chemins que ceux de l'échec et de la douleur".

10/1977

ActuaLitté

Théâtre

Quoat-Quoat

Clarisse, très doucement : Mon ami, parlez-moi du Mexique. Parlez-moi des pyramides écroulées. Nous les relèverons ensemble. Parlez-moi de ce qui vous intéresse. Ce dieu Quoat-Quoat ? Amédée : Le dieu Quoat-Quoat... Vous ne pouvez pas savoir, vous ne pourriez pas savoir, Clarisse, ce que cela peut entraîner pour moi de tremblements intérieurs, que je sois sur le point de voir et de toucher ce qui fut l'objet de tous mes instants, le principe de tous mes désirs, le dieu Quoat-Quoat, là-bas, dans son temple perdu, en dehors de l'Histoire, à l'écart de la politique comme un sommeil immobile oublié dans un lieu sauvage... Et maintenant, petite Clarisse, je vais la voir, cette tête couchée, cette pierre rouillée, dans un pays que les deux antiquités classiques ont rigoureusement ignoré.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française

Monorail

Monorail est l'un des romans les plus riches de l'oeuvre de Jacques Audiberti. C'est l'émouvante évocation autobiographique de son enfance à Antibes que nous retrouvons chez le petit Damase, rêveur aux bras minces, enfant de coton, terrorisé par la violence paternelle et complice de la douce résignation de sa mère. Quand celle-ci mourra, Damase ira se plonger les pieds dans la Méditerranée pour tenter d'y puiser de nouveaux éléments de force et de vie. Mais cette énergie superficielle aussitôt perdue le laisse plus démuni que jamais, aux prises avec l'incompréhension et la solitude. Son père lui ayant signifié qu'il était temps de prendre ses responsabilités, Damase part pour Paris où l'attend une série d'aventures tant dramatiques que cocasses. Sa rencontre brutale avec une voiture de luxe conduite par la fille d'un richissime vétérinaire de l'avenue Mozart va complètement décaler le rail de sa vie modeste. D'une promenade en mer au cours de laquelle se dissipent ses dernières frayeurs, il reviendra trempé cette fois-ci pour de bon d'une virilité indomptable. On retrouve les thèmes chers à l'auteur du Mal court et des Tombeaux ferment mal : une grande tendresse à la souffrance humaine, les secrètes interférences entre la vie et la mort, la quête d'un amour absolu et sensible, et puis cette plongée véritable mais nécessaire dans le mal démoniaque où se forge l'âme humaine.

10/1964

ActuaLitté

Théâtre

THEATRE. Tome 5

Pomme, Pomme, Pomme reprend, mais à contre-pied, l'aventure d'Adam et Eve. L'état d'innocence n'est pas supportable. Et le salut est dans la science. Dadou voudrait bien continuer à vivre de l'air du temps mais Vévette, son épouse, ne veut pas faire indéfiniment des dettes chez les commerçants. Le jeune ménage loue une chambre à un certain M. Zozo. Celui-ci, par le truchement d'une ronde et fraîche fillette, Pomme, enseigne à Dadou l'art de transformer en carburant l'eau. Tout compte fait, Zozo n'est qu'un prestidigitateur engagé par le père de Dadou pour donner à ce jeune homme le goût du travail. Mais saurons-nous jamais qui est au juste Zozo ! La Brigitta conte l'histoire d'une humble jeune fille prise en charge par un homme d'affaires plein d'idées. Elle devient une célèbre actrice de cinéma. Tout au long de sa vie l'accompagne une vieille, une énorme motocyclette qu'elle hérita de son père. Sur cette machine, elle voyage rêveusement tantôt vers l'avenir, tantôt vers le passé. L'action traverse la haute couture et nous conduit chez les guérisseurs. Bâton et Ruban, appuyé sur des documents historiques, expose les derniers jours du Maréchal de Vauban, illustre ingénieur épris du bien public et qui ne boudait pas les femmes, loin de là. Dans Boutique fermée, nous assistons au chassé-croisé de deux destinées. Une jeune femme, qui passait pour être une sainte, se jette dans le monde de la pègre, tandis qu'un bandit se transforme en petit saint. Le tout à l'ombre d'une vieille église et à la suite d'opérations esthétiques.

10/1962

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le retour du divin

Ce roman est marqué par le thème de l'absence et de l'attente. Martine attend Ambroise qu'elle a à peine connu, et qui a disparu. Puis Ambroise revient, sous les traits d'un prestidigitateur nomade. Au moment où Martine va peut-être enfin se saisir de lui dans sa réalité vivante, il va disparaître une nouvelle fois. De même que Martine attend Ambroise, l'humanité attend le divin.

11/1998

ActuaLitté

Théâtre

Théâtre. Tome 3

Ce troisième tome du Théâtre d'Audiberti est composé de deux pièces en trois actes : La Logeuse et Opéra parlé, d'une pièce en un acte Le Ouallou, et d'un thème lyrique, Altanima. La Logeuse raconte une curieuse histoire : l'emprise que Mme Cirqué, une belle personne, exerce sur les hommes qui l'entourent, qu'il s'agisse de son mari, de ses locataires et même de son gendre. Tout le monde est amoureux d'elle, mais amoureux jusqu'au suicide, jusqu'à l'hallucination, jusqu'au crime. La police elle-même ne résiste pas au sortilège de Mme Cirqué. Et le fonctionnaire chargé de la faire interner, le seul homme qui la dominât, et qu'elle allait aimer à la folie, voilà qu'il succombe à son tour ! Mais le charme qui liait les autres semble rompu. Sont-ils délivrés ? Non. Quelle que doive être leur vie, ils porteront en eux jusqu'au bout le poison de la moderne Circé. Opéra parlé se situe dans un Moyen Âge plus vrai que nature. Le personnage principal est une jeune fille, la Hobereaute qui, en pleine chrétienté, détient le mystérieux pouvoir des Druides. Cela ne l'empêchera pas de connaître l'amour et de le connaître tragiquement. Dans Le Ouallou, nous assistons à une bien réjouissante ronde administrative. Il s'agit de chefs de la police qui se succèdent à un rythme étourdissant, pour finir tous au ouallou, c'est-à-dire au cachot. Enfin, Altanima nous propose le classique conflit du rêve et de l'action chez le poète Torquato Tasso dans l'Italie guerrière et artiste de la Renaissance.

04/1956

ActuaLitté

Critique littéraire

L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

Audiberti prend pied quelque part du côté de la commedia dell'arte, du burlesque, du mystère de la Passion, de la tragédie shakespearienne, de la clownerie, de la comédie-ballet, de la pantomime dialoguée, voire du Grand-Guignol et de la parapsyrchocomédie. Alain Absire. Dans L'Abhumanisme, traité philosophique qui en vaut bien d'autres, Audiberti rappelle au sens de la mesure le pédant homoncule " livré à la guerre, aux courses de taureaux, à la cuisine, à la femme, à l'instabilité numérale des morts et des naissances, fuyant de toute part dans la bouillabaisse de l'univers ". Et de clore ce chapitre par une sentence sans appel : " L'homme est à gifler quand il prétend avoir des droits. " Pierre Joannon. La terre est vide et le ciel creux jadis peuplés de tant de fêtes. Un temps où nous étions heureux Quand les dieux dansaient sur nos têtes. Fernando Arrabal. Ah oui, Le Cavalier seul d'Audiberti, c'est grandiose. Avec Les Paravents de Jean Genet, de façon un peu différente, c'est l'une des rares pièces occidentales qui parlent de cette fracture, de cette convulsion entre l'Islam, enfin l'Orient en général, puisqu'une grande partie se passe à Byzance et à Jérusalem, et l'Occident. Marcel Maréchal. Nourri du passé, et cependant tout à fait neuf, d'autant plus que les livres de Fabrice Lardreau ne se ressemblent pas, Contretemps est surprenant, amusant, grand et petit, inclassable. Pascale Privey. Il suffit d'entrer dans une discothèque à Paris, Londres ou Tokyo, pour constater que plus personne ne danse encore la valse, le menuet, la gigue ou je ne sais quelle danse vénérable d'Asie. On y dame le sol et se déhanche, en frappant dans les mains, comme dans les villages bantous de mes grands-parents. La mondialisation sécrète ses anti-corps. Henri Lopes. Sous son langage technique et policé, respectueux de grands principes moraux, notre société adopte les normes d'une psychologie d'affaires, obscurantiste et médiatique à la fois, pressée d'attaquer, de réprimander, de facturer. La phraséologie du " travail de deuil " est l'un des masques de ce recul intellectuel et de cette avancée économique qui contribue à faire de la mort un marché comme les autres. Benoit Duteurtre.

12/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Métamorphoses d'Audiberti. Une biographie 1899-1965

Il était temps de faire connaître Audiberti (1899-1965). Né au crépuscule du XIXe siècle et mort au milieu du XXe, il a poursuivi la lancée des réformateurs de la poésie (Hugo, Mallarmé) et de la littérature tout entière. Mais, à part Le Mal court et Le Maître de Milan, qui a lu ses vingt-six pièces, vingt-trois romans et quinze recueils de poèmes ? Son oeuvre, qu'on dit baroque, est riche, forte, essentielle, déroutante parfois, détonante toujours ; elle ne se laisse que peu enfermer dans les codes, dans les cadres. Mais c'est un plaisir de lecture sans cesse renouvelé. Sa "pensée est bousculée, harcelée, précipitée sans cesse par des sautes de verbe d'une brusquerie incomparable" selon André Pieyre de Mandiargues. Audiberti est aussi peintre, dessinateur. Journaliste, c'est un chroniqueur qui croque la vie, les gens et la langue. Ce "troubadour naturalisé", selon Georges Perros, fut l'ami de Leonor Fini, François Truffaut, André Parinaud, Jean Paulhan, Claude Nougaro, Jean Follain, Jacques Baratier et Maurice Chapelan. Il est urgent de faire lire cet auteur inclassable, dont toute l'oeuvre est un poème épique. Tout part d'un éblouissement à Antibes. Tout revient dans les rues de Paris. Mais Audiberti ne fait pas de littérature. Il écrit.

01/2020

ActuaLitté

Romans graphiques

Alfred Nobel. Le prix de la Paix

Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui s'interrogent sur ce paradoxe : comment un homme, un industriel qui a fait commerce de son invention, la dynamite, a-t-il pu parallèlement créer un prix pour la Paix et lui donner son nom ? Tout le monde connaît les prix Nobel. A la fin de sa vie, après avoir fait fortune, Alfred Nobel a créé un prix décerné chaque année et pour la première fois en 1901 aux personnes les plus méritantes dans cinq disciplines : physique, chimie, littérature, médecine et action pour la paix. Ce roman graphique nous raconte le parcours étrange de cet industriel globe-trotter, inventeur de la dynamite, écartelé entre sa curiosité du monde, sa soif de sciences et ses lectures poétiques ; entre ses inventions dévastatrices et ses désirs de paix ; sa misanthropie et son aisance en public ; son immense fortune et sa vie de nomade ; ses amours déchues et ses rêves d'amour, et l'omniprésence de la mort. N'ayant pas d'héritiers directs, il a souhaité laisser une trace (et peut-être se racheter des souffrances involontaires, des morts civiles et militaires qui jonchent sa route). Une femme, Bertha von Suttner, va orienter ses réflexions et ses actions pour l'humanité, vers l'espoir d'un avenir pacifié. Les convictions d'Alfred Nobel seront confortées, et parfois bousculées, par cette influence féminine. Il en résultera un testament universel et la création des prix Nobel. Des images fortes et des textes parfois décalés engagent le lecteur à la réflexion.

10/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Jacques Ier Stuart. Le roi de la paix

Entre le règne glorieux et quasi mythique d'Élisabeth et celui, tragique entre tous, du malheureux Charles Ier, les années du roi Jacques apparaissent un peu, vu de France, comme une transition sans éclat : ce n'est plus la grande époque de l'Armada et des corsaires d'Amérique ; ce n'est pas encore celle de Cromwell et des Têtes rondes. Et pourtant, que d'événements durant les vingt-deux ans qui séparent la mort d'Élisabeth du couronnement de Charles ! La conspiration des Poudres, l'exécution de Walter Raleigh, la fondation des premières colonies outre-Atlantique, l'expansion du commerce anglais aux extrémités de l'Asie, le drame de Prague et les débuts de la guerre de Trente Ans, tout cela appartient à ce règne injustement négligé par les historiens français. Ajoutons qu'avant de succéder à Elisabeth Jacques avait régné trente-six ans sur l'Ecosse, comme fils et héritier de Marie Stuart, dans une atmosphère de guerre civile et religieuse digne des meilleurs romans d'aventures. Ce sont donc cinquante-huit ans de l'histoire britannique et européenne, à la charnière du Moyen Age et des Temps modernes, que recouvre la carrière d'un homme que ses contemporains ont surnommé " le roi de la paix " et " le nouveau Salomon ", et qu'Henri IV, son " compère ", a considéré comme " le fol le plus sage de la chrétienté ". " Plût à Dieu que l'Angleterre n'eût jamais eu un meilleur roi, ni un pire ", écrivait, quelques années après sa mort, un homme qui n'avait pas été tendre pour lui. Tout compte fait, on peut difficilement imaginer, pour un souverain et pour tin homme, plus bel éloge, et plus mélancolique.

03/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

LES FLECHES D'ARMIDE. Poèmes extrait de Jérusalem délivrée

Souvent massacré par ses traducteurs Torquato Tasso est délivré ici par la grâce de Jacques Audiberti. Composé au plomb à la main

01/1994

ActuaLitté

Policier-Espionnage

Une aventure de Jacques Gipar Tome 11 : Le grand prix d'Angoulême

Angoulême, juin 1956... Un accident de course qui se révèle être une tentative de meurtre... Et Jacques Gipar qui se trouve dans la foule ! Qui peut bien en vouloir à un modeste garagiste, passionné de course automobile ? Et quel rapport avec des voitures accidentées ? Une enquête en or pour notre journaliste de choc, qui tient sûrement un nouveau scoop pour France Enquêtes !!!

05/2023

ActuaLitté

Généralités

Les grands discours des Prix Nobel de la paix

Ce recueil, réalisé par l'historien Alain Frerejean, réunit les discours les plus marquants des lauréats du prix Nobel de la Paix, depuis sa création en 1901. Autant de témoignages de courage, d'engagement, de sacrifice et de persévérance. Les paroles inspirantes des héros de notre temps Le prix Nobel de la paix a d'abord été réservé à des personnalités ou des institutions qui ont consacré leur énergie à empêcher des guerres étrangères ou civiles, à y mettre un terme ou à en atténuer les désastres. C'est ainsi, par exemple, qu'il a récompensé la Croix-Rouge en 1917. Mais depuis 1953 et Albert Schweitzer, il lui arrive d'être aussi décerné à des défenseurs des droits de l'homme. En cent vingt ans d'existence, il a distingué des personnalités aussi marquantes que Henry Dunant (1901), Woodrow Wilson (1919), Martin Luther King (1964), Willy Brandt (1971), Andreï Sakharov (1975), Anouar el-Sadate et Menahem Begin (1978), Lech Walesa (1983), Elie Wiesel (1986), Mikhaïl Gorbatchev (1990), Aung San Suu Kyi (1991), Nelson Mandela (1993), Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres (1994), Jimmy Carter (2002), Muhammad Yunus (2006), Denis Mukwege (2018)... Ou encore des organismes tels que le GIEC (2007) ou le Programme alimentaire mondial (2020). Cette anthologie présente les discours de 45 lauréats de 26 pays différents, sur quatre continents. La plus jeune est Malala Yousafzai, écolière pakistanaise récompensée en 2014. Certains ont fait preuve non seulement d'humanité et d'énergie, mais d'initiatives extraordinaires. C'est le cas, entre autres, du Norvégien Fritjof Nansen qui, de 1920 à 1922, a procuré une terre d'accueil à 2 millions de personnes expulsées de leur patrie par la guerre mondiale ; de la Kenyane Wangari Maathai qui, avec l'aide d'autres villageoises, a planté 35 millions d'arbres ; ou encore du professeur bangladais Muhammad Yunus, inventeur du micro-crédit, qui a sorti de la plus extrême pauvreté 8 millions de ses concitoyens.

09/2021

ActuaLitté

Troisième République

Bâtir la paix. Léon Bourgeois, Prix Nobel (1920-2020)

Député, sénateur, plusieurs fois ministre, pressent un temps pour la présidence de la République en 1913, Léon Bourgeois fut récompensé du prix Nobel de la paix en 1920 pour son engagement dans la construction de la Société des Nations, institution ancêtre de l'ONU, dont il fut le premier président Non seulement homme politique, mais aussi diplomate, philosophe, ami des arts, artiste et franc-maçon investi, Léon Bourgeois est un personnage riche de multiples dimensions qui méritent d'être remises en lumière, cent ans après l'obtention de son prix Nobel de la paix.

03/2021

ActuaLitté

Littérature française

Jacques

Je n'ai pas changé d'avis, je ne me suis pas réconcilié avec la société, et le mariage est toujours, selon moi, une des plus barbares institutions qu'elle ait ébauchées. Je ne doute pas qu'il ne soit aboli, si l'espèce humaine fait quelque progrès vers la justice et la raison ; un lien plus humain et non moins sacré remplacera celui-là, et saura assurer l'existence des enfants qui naîtront d'un homme et d'une femme, sans enchaîner à jamais la liberté de l'un et de l'autre. Mais les hommes sont trop grossiers et les femmes trop lâches pour demander une loi plus noble que la loi de fer qui les régit : à des êtres sans conscience et sans vertu, il faut de lourdes chaînes.

01/2021

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Les coulisses à BONNIER. Comédie policière et lyonnaise

Enquête policière du fameux commissaire BONNIER dans les coulisses du théâtre lyonnais. De grands noms comme Marcel Maréchal et Jacques Audiberti, l'auteur entraîne son lecteur dans les arcanes de l'ésotérisme, coordonnant ainsi les genres dramatique, romancier et spirituel.

03/2022

ActuaLitté

Tous pays

La cuisine de la paix. Cuisinez comme un prix nobel !

Organisé autour des 10 chapitres – hors,d'oeuvre, soupes, salades, légumes, viandes, oeufs et poissons, pâtes, riz, desserts, profiter des restes – introduit par un texte à la fois économique, désopilant et culinaire d'AB, agrémentés d'anecdotes de son ami l'économiste français Thomas Piketty et illustrés de mises en situation de l'auteur et de compositions géométriques colorés de Cheyenne Olivier, ce livre de cuisine peu banal est un livre de recettes et de conseils ponctués de mises en perspective des grandes questions sociales d'aujourd'hui.

04/2024