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Roger Vailland

Extraits

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Critique

Roger Vailland. Libertinage et lutte des classes

En libertin moderne, la posture de Roger Vailland est profondément éthique. Sagesse antique d'un homme qui achève sa vie par ces paroles à Elisabeth : " Mon amour, quel bonheur. Comme je suis heureux. " En libertin moderne, la posture de Roger Vailland est profondément politique. Goût et sens du bonheur, goût et sens du plaisir, Roger Vailland avait bien raison d'affirmer qu'il n'est plus qu'un scandale possible, c'est d'être communiste. Epuisé depuis plusieurs années, le recueil d'essais de Franck Delorieux sur la vie et l'oeuvre de cet écrivain si singulier qu'est Roger Vailland (1907-1965), paru initialement en 2008, reparaît dans une version corrigée et augmentée de plus d'un tiers pour cerner au plus près, et d'un regard passionné, le " cas " de Roger Vailland, qui fut un temps proche des surréalistes, avant de rejoindre la Résistance, le rationalisme, le Parti communiste, tout en affichant un libertinage de pensée et de moeurs dont il fut, au XXe siècle, le principal théoricien.

11/2021

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Sociologie

Sacré métier ! Roger Vailland journaliste 1928-1965

De l'âge de vingt ans jusqu'à sa mort, à cinquante-huit ans, Roger Vailland n'a jamais cessé d'être journaliste. Même si cette activité diminue considérablement après 1957, quand, en retrait du militantisme politique après la révélation des crimes de Staline, il devient un écrivain célèbre avec le prix Goncourt attribué à son roman La Loi, son dernier texte est un «papier» de presse. Il a écrit des milliers d'articles pour les journaux les plus divers, modestes feuilles locales ou luxueuses revues, collaboré à toutes les rubriques - faits divers, chronique mondaine, sports, critique littéraire, d'art, de cinéma, de théâtre, grands procès, politique nationale, politique étrangère, grands reportages, reportages de guerre... Le journalisme était son métier, et ce qui n'était à ses débuts qu'un gagne-pain est vite devenu son université et sa tribune. L'homme Vailland, Vailland journaliste et Vailland romancier correspondent étroitement : les romans sont articulés sur une réalité sociale, historique, politique documentée avec la précision d'une enquête ; les articles ont une rigueur d'écriture, une élégance, un style qui se dégagent très tôt et s'épanouissent à mesure du travail de l'écrivain. Extrait de la préface de Marie-Noël Rio.

04/2015

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Littérature française (poches)

La loi

En observant les habitants d'une région du sud de l'Italie, Roger Vailland analyse les différentes classes qui composent une société, leurs querelles intestines, leurs interconnexions et leurs rivalités. Ses personnages, du plus riche au plus pauvre, du plus influent au plus opprimé, mènent un combat incessant pour gravir les échelons du pouvoir, pour assouvir leurs perversions ou pour survivre. Ce roman " sociologique " a obtenu le prix Goncourt en 1957 et a donné lieu à un grand film de jules Dassin, avec Gina Lollobrigida, Mélina Mercouri, Wes Montand, Marcello Mastroianni.

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Philosophie

Eloge de la politique

" Se conduire en politique, c'est agir au lieu d'être agi, c'est faire la politique au lieu d'être fait, refait par elle. C'est mener un combat, une série de combats, faire une guerre, sa propre guerre avec des buts de la guerre, des perspectives proches et lointaines, une stratégie, une tactique. "

03/2012

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Littérature française

Ecrits intimes

Voici Vailland, vu de l'intérieur, à chacune des saisons qui ont composé sa vie. Un adolescent "frêle et doux, assez timide" s'exerce à la poésie et bientôt à la drogue. Quelques années passent : il est directeur d'une revue parasurréaliste. Puis vient le temps de l'amour fou, puis le temps de l'ennui, puis la Résistance, et voici Drôle de jeu. Vailland devenu Marat, figure fascinante : l'engagé qui a le sens du dérisoire de l'engagement. Quand, renonçant à sa "distance", il troque son regard froid du vrai libertin pour le regard froid du vrai bolchevik, il gardera son ton d'aristocrate et son goût des plaisirs. Et puis vient la saison de la tragédie : ce voyage à Moscou où Vailland apprendra la vérité sur les crimes de Staline, et au retour le petit cahier d'écolier, "on se croit à l'extrême pointe de son temps et l'on réalise soudain que l'histoire est entrée dans une nouvelle phase, sans qu'on s'en soit aperçu". Mais brusquement la réflexion tourne court. A la soixantième page Vailland écrit en grosses capitales : "Ca ne m'intéresse plus." Le Vailland communiste est mort, comme mourra Don Cesare dans La loi. La trempe est terminée, la souveraineté conquise. Il est désormais lui-même pour lui-même, sans confesseur, ni parents, ni maîtres, ni parti. C'est le temps des fêtes et de la lucidité, mais l'on sent l'allégresse bien près de se muer en angoisse. Une vie va s'achever, courte et intense, qui n'aura guère connu de temps morts. Il souhaitait mourir les armes à la main. Il est mort dans son lit, d'une maladie rongeuse. Au moins s'est-il donné la satisfaction de mourir en défiant Dieu, comme un vrai libertin. Le psychanalyste ne manquera pas de déceler dans les rêves et les rêveries consignés dans les Ecrits intimes le retour obsessif d'un ballet de figures étranges : la femme-mère inaccessible, la femme phallique castratrice, l'homme dévirilisé, tout un monde fantasmatique hérité de la petite enfance, qui aura pesé sur Vailland à travers ses saisons successives, et qui nous donne peut-être des clés pour son oeuvre.

01/1969

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Littérature française

La Réunion

Roger Vailland, éternel voyageur, se rend à la Réunion en 1958. Comme lors de son séjour en Indonésie en 1950, l'écrivain se fait une nouvelle fois grand reporter. L'histoire de l'île, sa population métissée, son organisation sociale, sa faune et sa flore, ses paysages, rien ne lui échappe, pour donner naissance à ce "récit d'un voyage détendu", comme il le définira lui-même.

09/2013

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Littérature française (poches)

Drôle de jeu

" Drôle de jeu est un roman - au sens où l'on dit romanesque-, une fiction, une création de l'imagination. Ce n'est pas un roman historique. Si j'avais voulu faire un tableau de la Résistance, il serait inexact et incomplet puisque je ne mets en scène ni les maquisards ni les saboteurs des usines (entre autres exemples), qui furent parmi les plus purs et les plus désintéressés héros de la Résistance. Mais Drôle de jeu n'est pas un roman sur la Résistance. Il ne peut donc fournir matière à aucune espèce de polémique - autre que purement littéraire -, et tout argument d'ordre historique ou politique qu'on y puiserait serait, par définition, sans valeur. Si enfin le nom ou le pseudonyme d'un de mes " héros " se trouvait appartenir à un personnage existant réellement, ce serait pure coïncidence, indépendante de ma volonté sans aucune signification. " Roger Vailland, 1945

11/2009

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Littérature française (poches)

Bon pied bon oeil

1948. Lamballe, ancien chef d'un réseau de Résistance gaulliste, s'est retiré dans son domaine de l'Aubrac. Rodrigue, son second dans la clandestinité, fonctionnaire et militant communiste, est dans de sales draps ; il a couché avec une étudiante, Antoinette ; un enfant est né, que la jeune femme a abandonné chez une crémière. Pour la sortir de prison, il va l'épouser, sans l'aimer. Un an plus tard, Rodrigue est expédié à la Santé, accusé d'un complot politique. Antoinette et surtout Lamballe entrent en action. Ils ignorent encore qu'ils finiront par vivre ensemble, mutilés, imprégnés d'alcool, suivant de loin le combat ouvrier de Rodrigue l'idéaliste, qui, enfin, a trouvé l'amour. Un thème implacable, des personnages au couteau : le style sec de Vailland est au zénith.

03/1994

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Littérature française (poches)

La truite

"C'est par son rire enfantin que Frédérique fit son entrée dans notre vie à tous, un soir de juin 1960, au bowling du Point-du-Jour". Il y avait là Rambert et Lou sa vieille épouse, Saint-Genis et Mariline sa maîtresse, une bande d'amis, riches et puissants, liés les uns aux autres par des intérêts d'affaires et toutes sortes de complicités. Et l'auteur, immédiatement fasciné par Frédérique. Ce soir-là, elle "arnaque" les joueurs du bowling. Comme une truite, elle glisse entre les doigts. Elle accompagnera Saint-Genis jusqu'en Californie, mais lui échappera, promet à Rambert de vivre avec lui, mais s'enfuit et provoque sa chute. L'auteur essaie de comprendre, interroge Rambert, Saint-Genis. A l'âge de quatorze ans, Frédérique avait fondé une société secrète, aux rites aussi étranges que ceux des clans primitifs. Avec les années, seule Frédérique est restée fidèle au serment de sa jeunesse. Cela suffit-il à expliquer son pouvoir ? L'auteur peu à peu découvre Frédérique dans toute sa singularité, tandis que le roman continue à se vivre sous ses yeux.

08/2001

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Critique littéraire

Les liaisons dangereuses ou la vertu des libertins

L'auteur des Liaisons dangereuses a été une des personnalités les plus moqueuses, les plus insolentes, les plus insoumises de la fin du XVIIIe siècle. Successivement défenseur du roi, ami de la famille d'Orléans, soutien de la République, membre du club des jacobins, partisan de Napoléon Bonaparte, Choderlos de Laclos a traversé la Révolution et ses fracas sans jamais épouser une autre cause que celle de la liberté. Voici sa vie fabuleuse, où littérature et légèreté n'ont cessé d'affronter la politique et la guerre, racontée par son plus grand admirateur.

04/2015

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Littérature française (poches)

Beau Masque

"Au printemps 1995, au retour d'une longue croisière qui m'avait mené, au delà de Java et Bali, dans les archipels qui unissent les extrémités méridionales de l'Asie au continent australien, je m'étais installé, pour écrire le récit de mon voyage, dans un village de montagne, entre Savoie et Jura. La Grange-aux-Vents. Je me crus davantage à l'écart du monde et des batailles qui s'y livrent, que dans les îlots de l'océan Indien, d'où je revenais. Rien ne pouvait me faire pressentir le drame qui était en train de se nouer dans une vallée toute proche, qui devait éclater six mois plus tard, dont les échos allaient retentir dans le monde entier et à la Grange-aux-Vents, et qui fait l'objet de ce récit".

02/1991

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Critique littéraire

Les pages immortelles de Suétone. Les Douze Césars

Rien de plus ennuyeux que Suétone et ses litanies interminables et désordonnées des tares, de la démence, des meurtres et des méfaits, de la mort enfin, toujours violente, des douze Césars dont il aligne les biographies. Si, peut-être : D.A.F. de Sade, le plus soporifique des romanciers. C'est en substance ce que déclare Roger Vailland au commencement de ce livre. Sa lecture structurale — qui s'efforce de trouver les constantes dans les variations, d'en comprendre les logiques, bref, de dégager les lignes de fond — consiste à réorganiser les douze récits selon l'analyse qu'il en fait. En dehors de cette reconstruction, opération majeure, il intervient peu, laissant toute sa place à l'oeuvre de Suétone, dont il nous donne, tout simplement, les clefs et le mode d'emploi. Ce procédé a un double avantage : il relègue au second plan l'océan fastidieux des anecdotes, des exemples et des faits dont la lecture nous étouffait ; il dégage et met au premier plan une analyse du césarisme, c'est-à-dire de la domination des princes portés au pouvoir par la démocratie, mais revêtus d'un pouvoir absolu. Voilà donc un livre utile, comprenons-nous aussitôt ! Passent dans ces pages publiées en 1962, trois ans avant la mort de Vailland, les fantômes discrets mais bien là de Joseph Staline et de Charles de Gaulle... Nous n'insisterons pas sur Staline : la cause est (fort mal, hélas) entendue. Mais de Gaulle, version moderne, soft, à la française, du césarisme, associé en passant aux tyrans sanguinaires de l'Empire romain ! De Gaulle, élu au suffrage universel par le peuple français, sous condition d'une Constitution qui donne presque tous les pouvoirs au Président de la République et plombe notre pays depuis 1958 ! De Gaulle, ne l'oublions pas, chassé dix ans plus tard par le même peuple français ! Voilà qui donne à penser. Vailland conclut : " Prudent Suétone. Il nous a quand même dit tout ce que nous devions savoir de nos futurs cauchemars ".

01/2019

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Littérature française (poches)

325 000 FRANCS

325 000 francs est la somme que doit se procurer Bernard Busard pour obtenir la gérance d'un snack-bar et ainsi pouvoir épouser la jeune femme qu'il aime, Marie-Jeanne, qui refuse de se marier tant que la situation de Bernard sera aussi modeste. Il va s'atteler, avec un jeune paysan, à l'une des presses à injecter de l'usine d'une petite ville jurassienne pour fabriquer, sans discontinuité, pendant six mois, des objets en plastique. Esclave d'un travail inhumain, Bernard sera-t-il assez fort pour tenir jusqu'au bout la cadence obsédante qui rythme ses nuits et ses jours ? Ecrit dans un style vif et rapide, ce roman dépeint admirablement le monde ouvrier.

01/2001

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Littérature française

La loi

> Une collection exceptionnelle pour découvrir ou redécouvrir les plus grands auteurs français ayant reçu le Prix Goncourt depuis 1903, date de sa création> Roger Vailland est le vingt-cinquième des 40 volumes sélectionnés par Le Figaro et l'Académie Goncourt, vendu 12, 90 ? > Plan média radio, print, digital massif

04/2023

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Littérature française

Le regard froid. Réflexions, esquisses, libelles, 1945-1962

"Les textes réunis dans ce volume, réflexions, esquisses, préfaces, propos, libellés, ont été rédigés à des intervalles divers, entre 1945 et 1962. Comme les amours heureuses, ils ont pour origine la circonstance ou l'humeur, l'occasion. Chacun d'eux a été écrit d'un trait, la conception et l'exécution faisant tout un, dans un vif mouvement de plaisir. D'où une certaine allure, que je n'ai pas voulu alourdir ou gauchir en les remaniant, même si aujourd'hui je ne suis plus tout à fait d'accord avec un jugement. Si je pense qu'une boutade a dépassé ma pensée (mais la boutade précédait et me révélait à moi-même la pensée), ou, si j'estime, ce qui est souvent le cas, avoir davantage à dire sur des thèmes à peine ébauchés. Sur ces thèmes, qui m'ont toujours été familiers et qui forment un contrepoint constant aux diverses parties de ce recueil, je me remettrai à l'ouvrage, l'âge venu, quand, l'imagination tarie et le goût des plaisirs émoussé, il me restera tout le temps pour philosopher."

01/1998

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Littérature française

Aimer Roger

Il ne faut pas aimer Roger. Il faut fuir Roger, il faut regarder Roger de loin, il faut passer son chemin quand Roger s'approche. Sinon, vous êtes foutues, mesdemoiselles, comme Jane va vous le prouver. Elle sait de quoi elle parle : elle a bien cru qu'elle l'aimerait toujours.

03/2010

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Faïence, porcelaine, terre cui

Roger Capron

Réédition largement augmentée de l'édition de 2003, cette monographie richement illustrée revient sur le parcours de Roger Capron (1922-2006), seul céramiste français de son époque qui ait à la fois accompli une importante oeuvre artistique et fondé une entreprise individuelle de premier plan. Après avoir suivi l'enseignement du décorateur René Gabriel, Capron crée en 1946 avec Robert Picault l'atelier de céramique Callis à Vallauris participant à la renaissance de la céramique, faisant du beau à la portée de tous. Apparaissent à cette époque les formes et représentations emblématiques de son travail : branchages, personnages stylisés, soleils et motifs géométriques. En 1952, il rachète une poterie désaffectée et commence son aventure industrielle en fabriquant carreaux émaillés, mobilier d'appoint et panneaux décoratifs. A la fin des années 50, la commande d'une fresque de 300 m2 pour la gare maritime de Cannes lui fait découvrir la céramique architecturale qu'il mettra en oeuvre dans d'autres productions telles que la piste de danse en grès de l'hôtel Byblos de Saint Tropez. Enfin dans les années 80, Capron aborde un travail nouveau avec des pièces uniques proches de la sculpture. Basée sur le texte original de Pierre Staudenmeyer, cette version est enrichie par des des focus thématiques et un entretien exclusif entre Jacotte Capron, veuve de l'artiste, et Flavien Gaillard, spécialiste des arts décoratifs du XXe siècle, ainsi que par un répertoire de formes enrichi vient compléter la monographie.

06/2023

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Théâtre

Roger Planchon

Roger Planchon aimait dialoguer, avec les lycéens et les étudiants, avec les critiques, les militants politiques et syndicaux, les spectateurs convaincus ou sceptiques. II saluait, sortait de scène, confiait son costume et son linge pour la maintenance nocturne à Antoinette, son habilleuse, et il rejoignait dans la salle les spectateurs qui s'attardaient pour causer. De ces échanges, il attendait beaucoup. II n'espérait pas retourner les hostiles et les réticents, tout au plus les amener à approcher, à respecter une recherche, un travail, son travail d'auteur, par exemple, qui lui tenait à coeur plus encore que ses mises en scène. Il espérait surtout comprendre pourquoi un récit dramatique et scénique manquait d'évidence, ne s'imposait pas comme il l'avait rêvé. Les seize textes réunis ici sont les fragments de ces dialogues, extraits de cinquante années d'archives du fonds Planchon de la BnF/Arts du spectacle. A tous les spectateurs qui n'ont jamais fait et ne feront jamais l'expérience vivante de l'art de Roger Planchon acteur, metteur en scène, ces textes apportent un précieux témoignage sur l'évolution de sa pratique de la mise en scène, de la jeune compagnie de 1949 au petit théâtre d'essai de la Comédie à Lyon en 1952, puis au Théâtre de la Cité de Villeurbanne en 1957, enfin au TNP de 1972 à 2002.

11/2016

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Critique littéraire

Roger (Nimier)

Le 28 septembre 1962, l’écrivain et éditeur Roger Nimier se tue dans un accident de voiture. La littérature porte le deuil. Le panache, l’intelligence et le style également. En cinq romans, plusieurs essais, de nombreux articles de presse et des scénarios de films, Roger Nimier a donné le rythme à la vie littéraire des années 1950 et bousculé les habitudes d’une époque sous l’emprise de Sartre et de l’Existentialisme. Présenté comme le chef de file de l’éphémère mouvement des Hussards, Roger Nimier dépassait largement ce cadre trop étroit pour son talent. Il s’inscrivait dans le sillage désenchanté et ironique de Stendhal. Une lignée désinvolte et talentueuse qui n’a pas connu de descendants depuis. Massin fut le directeur artistique de Gallimard pendant plus de vingt ans. Son bureau jouxtait celui de Nimier. Partageant une même insolence, les deux hommes sont devenus complices. Aujourd’hui, pour célébrer le cinquantenaire du décès de Nimier, Massin a composé un recueil rassemblant les dessins, les notes, les télégrammes rédigés par son ami durant leurs nombreuses réunions chez Gallimard. On y découvre l’esprit frondeur et acerbe de Nimier, caricaturant les écrivains de l’époque, inventant des fausses couvertures ou des bandeaux de promotion grinçants pour les nouveautés. Le livre se clôture sur une session photos inédite, réalisée peu de temps avant l’accident. Émouvant, drôle, talentueux… Un hommage qui ressemble à Nimier.

09/2012

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Littérature érotique et sentim

Moi, Roger S...

Automne 1915. Les soldats français doivent enlever à la baïonnette le Bois des Corbeaux. La moitié du bataillon est anéantie. Le lendemain, Roger S. franchit les lignes ennemies pour ramener le corps de son camarade. Il est fait prisonnier par les Allemands. Printemps 1936. Après la victoire du Front Populaire, Blum présente le gouvernement à l'Elysée. Roger S. est ministre de l'Intérieur. Il doit intervenir sur tous les fronts, frapper les groupes extrémistes, négocier avec le patronat et les ouvriers. On dit qu'il est le vrai chef de l'exécutif. Automne 1936. Depuis l'été, la presse d'extrême droite (les communistes sont curieusement silencieux) accuse Roger S. de trahison. La calomnie le conduit à l'irréversible. Dieu pardonne-t-il à ceux qui quittent volontairement la vie ?

04/2007

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Littérature française (poches)

Paulette et Roger

En novembre 1943, le narrateur est parachuté sur la France occupée, du côté de Vauzelles, dans le Morvan. Circonstances singulières : il a l'air d'avoir douze ou treize ans, mais, en réalité, il ne naîtra que cinq ans plus tard ! Qui n'a rêvé de savoir ce qui s'est passé avant lui, et de quelle histoire d'amour il est issu ? Ce rêve, la magie du roman permet ici à l'auteur de L'Enfant léopard (prix Renaudot 1999) de le réaliser. Il va assister au mariage de Paulette, veuve, neuf enfants, et de Roger, Martiniquais de Tarbes, de sept ans son cadet. Il va trembler pour ce " P'pa " lancé dans l'aventure de la Résistance. Et ce garçon en culottes courtes va nous montrer l'Occupation et la guerre comme nous ne les avons jamais vues... En lisant Daniel Picouly, on se dit que cet homme-là a le soleil sous la plume parce qu'il l'a dans l'âme. Paulette et Roger est un roman de grand air et de grande tendresse, ébouriffé et bienheureux.

02/2003

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Critique littéraire

Pour Roger Laporte

Pour Roger Laporte ne constitue pas à proprement parler un hommage, l'hommage étant un genre que Roger Laporte n'aimait guère. Il ne rassemble pas davantage des études savantes ou universitaires. Plus simplement, des amis qui furent les siens, des lecteurs que son œuvre s'est acquis, témoignent ensemble ici d'elle et de lui. De lui, c'est-à-dire de ce que la personne de Roger Laporte eut d'énigmatique et d'austère, tout entière consacrée à l'œuvre - possible-impossible - à écrire. Et de cette œuvre justement, qui n'a peut-être pas été lue aussitôt et autant qu'elle le méritait, mais qui ne cesse pas depuis de représenter la possibilité d'une littérature " biographique " comme se confondant avec l'existence même. En tant que telle, l'une des œuvres " modernes " par excellence de notre époque. François Dominique a rassemblé dans ce volume les textes de Marcel Cohen, Alain Coulange, Michel Deguy, Jacques Derrida, Yves Frémon, Liliane Giraudon, Frédéric-Yves Jeannet, Pierre Madaule, Bernard Noël, Michel Surya, Alain Veinstein, Jean-Jacques Viton.

04/2006

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Autres éditeurs (P à T)

Roger sans coquille

Roger est différent, complètement différent des autres escargots. Il aime la vitesse, ne bave pas, mais surtout, il déteste sa coquille déformée qui lui vaut les moqueries de ses camarades. Dans son village, à Escargot Land, on ne l'accepte pas comme il est. Un jour, lassé des jugements incessants, il quitte son village avec Jean-Pierre, son grand-père adoré. Roger va-t-il enfin réussir à trouver qui il est vraiment ?

01/2023

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Littérature Italienne

Un coeur vaillant

Italie, 2001. A la mort de sa grand-mère, Bartolomeo trouve au fond d'un tiroir une lettre qui pique sa curiosité. Elle indique que son grand-père aurait "disparu, probablement noyé". Des mots qui contredisent l'histoire familiale selon laquelle il serait tombé au combat. Ses recherches le mènent jusqu'à Florence Willis, une vieille dame anglaise qui a connu ses grands-parents. A travers le récit de ses souvenirs, Bart se retrouve plongé dans les années 1930, au coeur de Little Italy, le fameux quartier italien de Londres, où ses grands-parents avaient immigré.

02/2021

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Littérature étrangère

Ce que pensait roger

Dans le décor anonyme d'une petite ville universitaire de la Nouvelle-Angleterre, Roger Lambert, ex-ministre du culte et professeur de théologie, vit tiraillé entre le scepticisme et le démon de midi. Autour de ce pêcheur d'âmes devenu, comme le révérend Marshfield d'Un mois de dimanches, simple pêcheur, gravitent Edna, sa seconde épouse, Verna, son équivoque demi-nièce, et Dale Kohler, un jeune chercheur féru d'informatique et de religion. Quatre personnages en quête d'une identité qu'en marge des sentiers battus ils cherchent dans l'assouvissement de leurs fantasmes et les plaisirs de la chair. En filigrane le tableau très impressionniste de l'Amérique nonchalante et blasée au crépuscule de l'ère Reagan, dont l'auteur observe et souligne avec réalisme et sans concession, mais aussi avec détachement, les conflits et les paradoxes, l'envers du rêve américain. Ce douzième roman illustre avec éclat la mission que John Updike assigne à l'écrivain contemporain : "penser grand", dépoussiérer le roman en renouvelant ses sources d'inspiration. Sur la trame de la tragi-comédie bourgeoise se greffe une interrogation d'ordre essentiel et existentiel sur la naissance de l'univers, les origines de la vie et le devenir de l'homme. Aux antipodes du roman académique ou expérimental des années 60 et 70, en marge des niches et chapelles littéraires, ni livre-miroir ni livre-masque, Ce que pensait Roger est un roman à tiroirs et à facettes multiples dont la double optique à la fois macro- et microcosmique offre, selon l'ambition de son auteur, "une fenêtre ouverte sur l'univers et la vie". John Updike réussit brillamment la synthèse entre le profane et le sacré, le sexe et la religion, "les deux formes suprêmes de résistance à la peur de la mort".

02/1988

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Critique littéraire

Lettres à Roger Blin

Dans cet ouvrage sont rassemblées les lettres que Jean Genet a adressées à Roger Blin, le metteur en scène des Paravents, créés le 21 avril l 1966 au Théâtre de France par la troupe de Jean-Louis Barrault et de Madeleine Renaud. Elles se rapportent toutes à la pièce de Genet et sont complétées par des notes que l'auteur a prises au jour le jour.

08/1966

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Critique littéraire

Roger Peyrefitte, le sulfureux

Plus de 60 ans après ses débuts fracassants sur la scène littéraire, Roger Peyrefitte reste considéré comme un auteur sulfureux. Il est grand temps, dix ans après sa disparition, de porter un jugement plus serein sur un homme et une oeuvre qui ont profondément marqué leur époque. Intime de Montherlant, il a fréquenté Cocteau, Morand, Jouhandeau, Mauriac, et a été un acteur de premier plan d'un demi-siècle de vie littéraire. Styliste étincelant doublé d'un observateur privilégié des milieux les plus divers, il a dépeint la société de son temps dans une fresque inoubliable. Ecrivain engagé, il a été de tous les combats pour la libération des moeurs, contribuant à faire souffler sur la France d'après-guerre un grand vent de liberté. Figure du Tout-Paris, enviée pour ses succès mondains et ses amitiés dans le show-business, de Thierry le Luron et Yves Mourousi à Amanda Lear et Sylvie Vartan, il a longtemps incarné, aux yeux du grand public, l'image bien française du grand écrivain. Nul doute que Roger Peyrefitte, qui fut tout cela et bien d'autres choses encore, intéressera les esprits libres et les amoureux de la langue française.

06/2011

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Littérature française

Mr Roger et moi

Elle se nomme Hélène, mais se fait appeler Joe parce qu'elle veut vivre en garçon comme lady Oscar, son héroïne de dessins animés préférée, capitaine de la garde rapprochée de Marie-Antoinette. Comme elle, elle aimerait vivre à une autre époque et réaliser de grands exploits, car elle a l'âme romantique et un imaginaire avide de grands drames. Hélène a trois soeurs, un père très occupé à être malheureux et une mère compréhensive mais un tantinet rigide. Tous les jours, elle distribue vaillamment les journaux et travaille le soir dans la salle de bingo du quartier. Elle vit dans un quartier populaire peuplé de gens hauts en couleur, dont le plus attachant est sans nul doute son nouveau voisin, Mr Roger, un vieil homme qui rêve de mourir. Il passe ses journées à boire de la bière et à jurer comme un charretier, et tout le quartier se moque de ce vieux grincheux. Hélène ne veut pas faire comme tout le monde et entreprend de l'apprivoiser... Ils développent petit à petit une amitié indéfectible.

03/2014

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BD tout public

Le carnet de Roger

Automne 1939, près de Nantes. Roger, maraîcher de 27 ans, reçoit son ordre de mobilisation. Il laisse derrière lui sa fiancée, Suzanne. Huit mois plus tard, il est arrêté par les Allemands dans les Ardennes. Hiver 2002, à Nantes, Florent découvre au grenier le carnet de prisonnier de son grand-père Roger, qui vient juste de mourir... Il décide de partir sur les traces du passé, le carnet à la main. Un témoignage rare, émouvant, sur un épisode méconnu de l'Histoire : la déportation des prisonniers de guerre français dans des camps de travail.

10/2011

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Littérature française (poches)

Lettres à Roger Nimier

Jacques Chardonne, parrain des "hussards", et Roger Nimier,son plus flamboyant représentant, sont ici comme les deux rois tête-bêche d'une carte à jouer. Ces Lettres, caustiques, lyriques, attendries, toujours brillantes, Roger Nimier ne put les lire qu'après leur publication en volume. Jacques Chardonne n'y épargne pas ses contemporains ; Gide, Montherlant et Max Jacob font les frais de son humour dévastateur. Il ne fait pas seulement œuvre de pamphlétaire ou de chroniqueur : ce styliste cherche aussi comment vivre, ce rieur cruel saisit aussi des instants de grâce. A déguster comme un verre de Cognac.

09/2011