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Roland Dubillard

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Critique littéraire

Europe N° 1065-1066, Janvier-Février 2018 : Roland Dubillard ; Arthur Adamov

Ecrivain, dramaturge et comédien, Roland Dubillard (1923-2011) a tout fait pour refuser les étiquettes, déjouer les attentes, en créant un ensemble d'oeuvres qui se ressemblent le moins possible, en expérimentant une multiplicité de genres : théâtre, poésie, nouvelle, fable, récit, méditation, pièce en vers, pièce pour enfants, chanson, cinéma... Comme sur l'île de Robinson, il n'existe pas de colline d'où l'on pourrait embrasser du regard tout Dubillard On l'a classé d'office parmi les inclassables, les dingues du nonsense, mais si la créativité verbale et l'humour semblent jaillir spontanément de sa plume, cet écrivain n'en fut pas moins un travailleur opiniâtre, chacun de ses livres exigeant un processus de maturation prolongé. La poésie fut la matrice de son oeuvre protéiforme et lorsqu'il récitait l'un de ses poèmes, il suffisait d'écouter le phrasé si particulier et les intonations subtiles de sa voix pour s'en rendre compte : chez lui, le comique le plus irrésistible et l'émotion la plus profonde sont intimement liés. De même, sa façon de jouer était en adéquation parfaite avec sa façon d'écrire - rêveuse, imprévisible, mais d'une précision toute musicale. Au-delà même de ses illustres Diablogues et de ses quatre pièces majeures - Naïves hirondelles, Le Jardin aux betteraves, La Maison d'os et "...Où boivent les vaches" - ce cahier d'Europe nous invite à explorer l'archipel Dubillard et son univers si riche et singulier. Arthur Adamov. De novembre 1950, où furent créées à quelques jours d'intervalle La Grande et la Petite Manoeuvre et L'Invasion, à sa mort en 1970, puis de sa disparition jusqu'à aujourd'hui, Arthur Adamov n'a toujours pas pris au théâtre la place qui lui revient ni vaincu cette "sotte petite conspiration du silence" qu'Artaud dénonçait en 1946, à la sortie de L'Aveu, premier texte de son ami Adamov. De quel vice secret faut-il que cette oeuvre soit frappée ? Quel malentendu a pu se développer au fil des années entre Adamov et l'époque ? Avec Beckett, et dans le sillage de Strindberg et d'Artaud il est pourtant l'un des principaux inventeurs d'une dramaturgie éminemment moderne, une dramaturgie de la littéralité dont l'énigme s'inscrit dans le corps même des personnages, dans la matière même du théâtre. Il est grand temps de repenser aujourd'hui l'oeuvre d'Adamov et de la réévaluer. Le réexamen de sa dramaturgie puissamment subjective, mais qui sait prendre en change - et objectiver - les destinées collectives, pourrait inciter à proclamer l'actualité de cet auteur et l'impérieuse nécessité de sa présence "ici et maintenant".

01/2018

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Théâtre

Je ne suis pas de moi. D'après les <em>Carnets en marge</em> de Roland Dubillard

Cette adaptation des Carnets en marge, journal intime que Roland Dubillard a tenu toute sa vie ou presque, est un alliage d'intimité bouleversante et de distanciation parfois glaçante. S'attaquer à ces quelque mille pages publiées et inédites qui courent de 1947 à 2003 a conduit les auteures à dédoubler le personnage de Roland Dubillard entre l'homme et le jeune homme. L'un, en colère contre le familier et le familial, fait face à l'autre qui l'observe effaré, puis tout se renverse. Les personnages sont pris entre deux pôles : exister et créer. Dans ces carnets, du malaise à l'espoir, on se demande comment retrouver la force de s'étonner de tout. La révolte de Dubillard nous rappelle nos méandres actuels : est-il possible de se confronter au monde sans béquille, sans pacotille, et de vivre malgré tout ?

10/2022

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Littérature française (poches)

Olga ma vache. Les campements ; Confessions d'un fumeur de tabac français

Roland Dubillard, de son inimitable démarche d'humoriste lugubre, de funambule métaphysique, explore, dans ce livre, le domaine de la nouvelle. Olga ma vache est l'histoire de la violente passion qu'un ruminant inspire à son propriétaire. Cet étrange amour plonge cet homme dans les situations les plus invraisemblables qui sont vécues avec une intensité et une fantaisie désespérées. Un long monologue poétique, Les Campements, célèbre l'instable, les harmonies passagères, la destruction permanente, l'absurde. Enfin Confessions d'un fumeur de tabac français, journal de la dérision d'une désintoxication ratée, sert de prétexte à parler avec légèreté de l'écriture, de l'amour qui se consume, de l'inconsistance de la vie qui passe. Dans ces nouvelles, comme dans son oeuvre théâtrale, on entend la voix de Dubillard, une voix comique, au sens le plus fort.

06/1993

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Critique littéraire

Carnets en marge

"Ce journal pose un problème que je ne puis guère résoudre maintenant, écrit Roland Dubillard. J'arrive à proférer les idées les plus intelligentes (selon moi) et les plus sérieuses comme des plaisanteries irrésistiblement stupides." Il nous permet en tout cas de vivre dans la familiarité de l'étrange génie qui a écrit au théâtre Naïves hirondelles et La maison d'os. Pendant cinquante ans, dans ces Carnets en marge, Dubillard a noté ses réflexions, des poèmes, des contes, des projets, des choses vues. C'est un mélange tout à fait personnel d'extrême intelligence, d'imagination burlesque, d'humour et de sens de l'absurde. Qui d'autre que Roland Dubillard sait faire tenir en trois lignes à la fois un roman, une philosophie et une morale ? "Je ne vous reproche pas d'être fidèle à votre mari. Ne me reprochez pas d'être un ivrogne. Nous tenons tous les deux à notre passion que nous avons choisie dans un lot de passions sans valeur." A chaque coin de page, la pensée, le bien, le mal, l'amour, la mort, la vérité et son contraire s'entrechoquent, sont retournés comme des gants. Puis soudain perce une confession douloureuse, comme au moment de la mort tragique de l'actrice Nicole Ladmiral : "On t'a eue. On m'a employé à t'avoir." Et comment dire mieux le mystère de l'existence que par cette boutade qui mérite d'être longuement méditée : "Je suis entré dans le monde pour le rendre provisoire."

10/1998

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Théâtre

Madame fait ce qu'elle dit

"Je suis un handicapé de naissance. Madame est une tentative pour élucider mon histoire personnelle dans un monde hostile, un essai pour exister encore après mon accident vasculaire cérébral", Roland Dubillard.

03/2008

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Théâtre

Les diablogues. Et autres inventions à deux voix

Si Camille me voyait, Naïves hirondelles, La maison d'os, Le jardin aux betteraves, Les crabes, Où boivent les vaches, Le bain de vapeur - autant de pièces qui ne se ressemblent entre elles que le moins possible. Roland Dubillard n'aime pas se répéter. Elles ont toutefois en commun ce mélange d'humour, d'émotion, de surprise dans l'invention poétique et dramatique, qui fait de leur auteur un des plus représentatifs du théâtre d'aujourd'hui. On trouvera ici un ensemble facile à lire, de courtes scènes à deux, dont la seule prétention est de faire rire sans bêtise. Ecrites pour le théâtre, le cabaret ou la radio, Roland Dubillard leur a accordé le même soin qu'à ses oeuvres de plus d'ampleur. Le même sourire intérieur nous y attend, qui ne demande qu'à être partagé.

11/1998

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Littérature française

Naïves hirondelles. Comédie en 3 actes, [Paris, Théâtre de poche, 16 octobre 1961

Naïves hirondelles décrit un monde absurde, à la logique imperturbable et détraquée (comme dans Les Diablogues). C'est une pièce ambitieuse, dont les grands thèmes sont l'impossibilité de communiquer, ou même de parler, la difficulté d'être, l'absence au monde. La pièce date de 1961, son titre désigne une ritournelle.L'histoire ne se laisse guère résumer : chez deux vieux garçons abouliques débarque une pauvre orpheline qui cherche du travail comme modiste. Une chapelière la protégera. La lutte avec les objets, les dialogues fantaisistes, une tarte au fromage qui n'en finit pas de cuire, un vase en porcelaine qui n'en finit pas d'être reconstitué à partir de débris (achetés parce que la vaissele cassée coûte moins cher que l'autre) sont quelques-uns des éléments qui font le comique de la pièce, et son charme mélancolique. On pense à Queneau, à Prévert, à la peinture de Magritte. Raymond Devos se souviendra de cet art exquis.

09/1962

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Théâtre

Si Camille me voyait...

Si Camille me voyait est une opérette parlée en vers. Une double poursuite amoureuse se déroule dans des berlines et des autos, entre une comtesse immergée dans un lait de beauté, deux dandys, une fleuriste, un comte déguisé en curé. Les Crabes hantent une maison au bord de la mer où propriétaires et locataires deviennent les hôtes des uns des autres et ont d'étranges discussions sur la plomberie, la bombe, l'amour et la mer.

02/2004

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Littérature française (poches)

Confessions d'un fumeur de tabac français

Quoi de plus difficile que d'arrêter de fumer ? Pour y arriver, le fumeur de tabac décide de noter au quotidien, dans un cahier consacré à ce sevrage, ses envies, ses rêves et ses succès, mais aussi ses doutes, ses angoisses et ses rechutes.Des pages pleines de poésie, de fantaisie, d'humour et de dérision, librement inspirées des célèbres Confessions d'un mangeur d'opium anglais de Thomas de Quincey (1821).

12/2003

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Théâtre

Le jardin aux betteraves

Le quatuor inventé par l'auteur de Naïves Hirondelles se compose du premier violon Guillaume, du second violon Milton, d'un violoncelle Camoëns et d'Angélique, altiste. Tous quatre sont enfermés dans une maison de la culture en forme de boîte à violon... huis clos parcouru d'évocations musicales. Ces musiciens sont venus à la musique pour des raisons tout à fait farfelues et ils sont plutôt mal dans leur peau. Il est visible que la musique ne les a pas menés loin. Les voilà à trois cents kilomètres de tout lieu habité dans une maison de la culture bâtie dans un champ de betteraves. Ceci par dévotion à Beethoven sans doute puisqu'il y a un rapport étroit entre le nom du grand compositeur et celui de ces racines. Ils se disputent, ils échangent des propos amers, délirants, déments, cocasses, décousus et ils préparent mollement un concert Beethoven qui leur a été commandé par un M. Schwartz que l'on ne voit jamais. Survient un habitant de la contrée, Tirribuyenborg, au sabir savoureux, accompagné de tout un appareil de prise de son et d'une boîte de navigation. Sa jovialité s'oppose aux récriminations des quatre ménestrels, on découvre que la maison de la culture-boîte à violon est aussi un sous-marin, un train et un navire spatial. Tirribuyenborg est le pilote chargé de les conduire jusqu'au mystérieux M. Schwartz. A force de jouer Beethoven et d'en parler, l'un des musiciens, Guillaume, s'identifie au sourd génial et se retranche du monde dans le délire. Le voyage se poursuit follement jusqu'au fond des abysses; à ce moment le choc fait entrouvrir le couvercle du violon, le ciel apparaît, c'est la fin du voyage. Ionesco définit ainsi l'art de Dubillard : " J'essaie de connaître la science par laquelle Roland Dubillard fait éclore l'atroce de l'ennui, par laquelle il l'intensifie, le densifie, le cerne, le fait éclater. " " C'est parce que rien ne se passe, que tout passe et que tant de choses se passent et que le tableau est complet de la dérision et du tragique."

10/2002

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Lecture 6-9 ans

Si Camille me voyait... Suivi de Les Crabes ou Les hôtes et les hôtes

Si Camille me voyait... se présente comme un rêve, la jeunesse y jaillit sur le mode de l'état amoureux qui vous murmure que le monde vous appartient. Dans Les Crabes, où le temps de l'envie et de l'insatisfaction est arrivé, on est proche du cauchemar comique... Pour savourer l'humour lunaire et le langage fantasmagorique de Roland Dubillard.

03/2005

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Poésie

Je dirai que je suis tombé suivi de La boîte à outils

Des deux recueils ici réunis en un volume, le premier n'était plus disponible depuis longtemps et le second a été remanié par l'auteur, qui a offert des titres à ses "objets" avant de les enfermer dans leur boîte. Cette précieuse quincaillerie s'utilise sur un nouveau rythme qui respecte davantage les "tons" chers à Roland Dubillard : la colère, l'amour, l'étonnement, le découragement, l'indignation, etc.
Ces deux poèmes rendent l'étrangeté du réel que l'auteur applique à l'abstraction de l'homme. Il nous met magnifiquement hors d'usage pour ensuite nous insérer dans sa boîte afin que nous exprimions nos émotions et nos passions, tout comme le font ses outils.

11/2003

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Théâtre

Les nouveaux diablogues

"Avec un caractère comme j'en ai un, on n'épouse pas n'importe qui. On épouse un cocu. C'est ce que j'ai fait. Il ne l'était pas encore quand je l'ai épousé, mais on voyait bien qu'il était fait pour ça. Et ça n'a pas tardé. C'est comme moi: je n'étais pas encore veuve. Mais il a bien vu tout de suite que j'étais faite pour être veuve. Et ça non plus, ça n'a pas tardé. De ce point de vue, il a été très bien. Ça lui plaisait, à cet homme d'épouser sa veuve. On peut même dire qu'on a été trop vite, tous les deux, ça marchait trop bien, parce que à peine il était devenu mon cocu, je suis devenue sa veuve."

11/1998

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Théâtre

La leçon de piano et autres diablogues

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : vie littéraire : radio et théâtre en France au XXe siècle ; l'écrivain à sa table de travail : de la radio aux planches ; groupement de textes thématique : visions comiques de l'art au théâtre ; groupement de textes stylistique : variations sur le dialogue ; chronologie : Roland Dubillard et son temps ; fiche : des pistes pour rendre compte de sa lecture.

04/2009

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Théâtre

Naïves hirondelles

Naïves hirondelles décrit un monde absurde, à la logique imperturbable et détraquée (comme dans 1es Diablogues). C'est une pièce ambitieuse, dont les grands thèmes sont l'impossibilité de communiquer, ou même de parler, la difficulté d'être, l'absence ait monde. La pièce date de 1961, son titre désigne une ritournelle. L'histoire ne se laisse guère résumer :chez deux vieux garçons abouliques débarque une pauvre orpheline qui cherche du travail comme modiste. Une chapelière la protégera. La lutte avec les objets, les dialogues fantaisistes, une tarte au fromage qui n'en finit pas de cuire, un vase en porcelaine qui n'en finit pas d'être reconstitué à partir de débris (achetés parce que la vaisselle cassée coûte moins cher que l'autre) sont quelques-uns des éléments qui font le comique de la pièce, et son charme mélancolique. On pense à Queneau, à Prévert, à la peinture de Magritte. Raymond Devos se souviendra de cet art exquis.

04/2004

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Lecture 6-9 ans

Le gobe-douille

Rassemblés dans ce recueil, huit " diablogues " choisis pour la variété des situations qu'ils proposent. Situations à l'origine simples, peu à peu transformées par cet extraordinaire mélange d'inventivité poétique et dramatique qui fait l'immense succès des sketches de Roland Dubillard.

06/2013

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Théâtre

Le bain de vapeur

Dans un lieu de cure indéterminé, une conversation à bâtons rompus fait alterner les points de vue sur la vie et les autres. Évidemment, les curistes se bouffent le nez à la première occasion venue... Moquerie, cynisme, dérision sont les maîtres mots de ce portrait à charge d'une petite société en situation d'autarcie. Cette pièce, créée en 1976, n'avait jamais été publiée.

03/2008

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Littérature française

Rappeler Roland. Rappeler Roland - Chanson de Roland - Cahier de Roland

C'est un refrain vieux de mille ans : La bataille est merveilleuse et totale. Une histoire consignée dans un vieux manuscrit de jongleur du XIIe siècle, un des premiers en notre possession entièrement rédigé en français. Rappeler Roland est une triple proposition littéraire : un monologue écrit pour la scène (un jeune homme tente de rappeler à l'aide aujourd'hui un héros mort il y a plus de mille cinq cents ans) ; une nouvelle traduction en vers du texte médiéval (notre unique épopée en premier français) ; et un essai sur la Chanson de Roland et ses nombreuses énigmes, sur l'obsession des guerres et du combat, et l'art des batailles.

01/2013

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Critique littéraire

Roland Barthes

D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps. Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.

10/1992

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Critique littéraire

Roland Barthes

La première véritable biographie de Roland Barthes, par une chercheuse réputée, qui a eu accès à toutes les archives, y compris les agendas, pour écrire le livre de référence à l'occasion du centenaire. Le parcours d'une vie qui croise les grands enjeux théoriques, idéologiques, politiques et littéraires des époques successives, des années 1920 et 1930 à l'assomption du "je" dans les années 1970, en passant par la période de guerre, l'expérience du sanatorium, la Libération, quelques séjours à l'étranger (Roumanie, Maroc, Japon, Tunisie), l'accompagnement du Nouveau Roman puis de Tel Quel, l'incroyable polémique autour de Racine, l'épopée structuraliste, l'exploration des mécanismes intimes de la lecture et, bientôt, les Fragments d'un discours amoureux et, enfin, le deuil de la mère qui débouche sur La Chambre claire.

01/2015

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Critique littéraire

Pour Roland Barthes

Ce livre est un exercice d'admiration et de reconnaissance : j'ai eu la chance de rencontrer en Roland Barthes un écrivain totalement habité par le désir d'écrire et qui avait la particularité d'écrire pour faire sentir ce désir, pour en faire partager le romanesque. D'écrire et d'enseigner, car il s'est agi pour moi en ces pages de chercher à faire exister le talent de parole de Barthes, l'étrange sagesse portée par son enseignement (un mélange d'intelligence analytique et de distance zen). Et plus largement, mais d'une façon qui lui est liée, de transmettre un certain nombre de valeurs que chacun de ses livres, du Degré zéro de l'écriture à l'admirable Chambre claire, réaffirme : l'amour de la langue, la différence au lieu du conflit, le goût du présent. Des valeurs sous le signe de l'harmonie, mais qui recèlent, s'il le faut, une dureté, un pouvoir de résistance absolue à tout ce qui se situe du côté du stéréotype, de la répétition mécanique, de la violence.

05/2015

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Littérature Italienne

Roland l'amoureux

On trouvera dans ce volume l'Orlando innamorato de Matteo Maria Boiardo, dans la traduction française d'Alain-René Lesage parue pour la première fois en 1717. Ce long roman en vers, écrit entre 1476 et 1494 et resté inachevé, est un prélude indispensable à la lecture du Roland furieux de l'Arioste.

03/2023

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Littérature française

Imaginaire et Roland

Tandis qu’un lutin lutte contre la mort sur un glacier en train de fondre, une tortue marine géante l’aperçoit de loin et vient à sa rescousse. Grâce au courage d’Imaginaire, Roland quitte, sain et sauf, le lieu du cataclysme. Durant ce sauvetage, ils font connaissance, et le petit génie malicieux s’étonne des capacités de langage du reptile. Un dialogue animé s’engage alors entre l’alpiniste solitaire et cette nouvelle espèce en voie d’apparition. Au cours de leur voyage vers le sud, Imaginaire découvre les talents artistiques de Roland et se prête, le plus naturellement du monde, au jeu de la création éphémère de ses tableaux. Un étrange phénomène viendra, bientôt, faire irruption dans leur univers.

12/2019

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Littérature française

Roland contre Olivier

Qui ne connaît Roland le preux, neveu de Charlemagne, héros de Roncevaux ? Epris de chevalerie, élevé à la cour auprès de son cousin Lothaire, fils cadet de l'empereur, et de son ami Astolf, le brillant damoiseau n'aspire qu'à mettre son bras au service de nobles causes. Lors de son adoubement, Roland reçoit deux armes fabuleuses : un olifant aux merveilleux pouvoirs et la formidable épée Durendal, capable de tout trancher. Charlemagne fait du jeune preux son champion, et le capitaine de son ost. C'est alors que Girard de Vienne se révolte contre Charlemagne. Roland et Astolf se jettent à corps perdu dans une guerre sanglante et fratricide, qui ne ressemble en rien aux nobles aventures dont ils rêvaient. Girard se réfugie derrière les remparts de sa cité, et le conflit s'enlise en un siège qui paraît sans issue. Mais dans le camp viennois, se dressent le sage Olivier, neveu et champion de Girard, et sa soeur, la belle Aude, contre laquelle Roland ne peut protéger son coeur...

05/2023

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Ecole des loisirs

Le cerf Roland

Marie-Ange la mésange, l'amie du cerf Roland, arrive avec une grande nouvelle : un concours de chant a lieu cet après-midi sur les bords du lac. Participe, toi qui a une voix de velours, tu vas gagner ! Leurs amis les encouragent, mais les voilà bloqués par une manifestation d'escargots, qui n'est que le premier obstacle d'une longue série sur leur chemin. Heureusement, tout au bout, une surprise attend Roland.

06/2021

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Musique, danse

Roland de Lassus

Compositeur majeur de la Renaissance, Roland de Lassus (1532-1594) connut de son vivant une grande notoriété, à l'échelle européenne. Né à Mons, il voyage en France et en Italie avec le vice-roi de Sicile ; en poste à Naples, puis à Rome, il retrouve les Flandres en séjournant à Anvers. C'est à Munich, où il s'installe en 1556 auprès des ducs de Bavière, qu'il passe la plus grande partie de sa vie, sans toutefois cesser de parcourir l'Europe. Couronné d'honneurs, il est publié en Flandre, à Venise, à Paris, en Allemagne. Annie Cœurdevey retrace de façon minutieuse la carrière de ce compositeur éclectique qui, d'abord jeune homme orgueilleux et prêt à tout pour arriver, devient un homme mûr avide d'argent et d'honneurs puis un vieil homme inquiet du salut de son âme. Si, comme pour tout musicien de cette époque, les sources sont lacunaires, la connaissance de l'être intime de Lassus s'appuie sur des documents captivants, en particulier la correspondance que le musicien adressa au duc de Bavière ; ces lettres, écrites dans un mélange de toutes les langues que pratiquait Lassus, révèlent, par leur talent d'écriture hors du commun, une personnalité d'exception. Son œuvre très vaste, qui constitue l'apogée de la polyphonie du XVIe siècle, comporte quelques pièces profanes (des chansons françaises entre autres) mais essentiellement des compositions religieuses (messes, motets, madrigaux spirituels). A l'époque des querelles religieuses et du concile de Trente, Lassus, fervent catholique, est attaché aux cours engagées dans la défense de cette foi. La richesse de son écriture, sa maîtrise de l'héritage polyphonique et la façon dont il constitue une synthèse de son époque sont étudiées en détail, force exemples musicaux à l'appui.

03/2003

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Littérature française (poches)

Roland est mort

Roland est mort. Quand les sapeurs-pompiers l'ont retrouvé, il avait la tête dans la gamelle du chien. Son voisin de palier, un homme proche de la quarantaine, au chômage, très seul, ne le connaissait pas vraiment. Il aurait dû s'en douter : il n'entendait plus les chansons de Mireille Mathieu, derrière le mur. C'est lui qui hérite du chien, puis de l'urne contenant les cendres du défunt. Qu'en faire ? Le voisin va tout tenter pour s'en débarrasser, mais en a-t-il vraiment envie ?

05/2017

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Critique littéraire

Merci Roland Topor

"Celui dont Jacques Sternberg a dit : "Sur la carte de l'humour, Topor commence là où le rire finit". Celui qui remarquait : "Le treizième travail d'Hercule : trouver un emploi". Celui qui songeait que "les nuits de la semaine restent à baptiser". Ce provocateur radical et illustrateur d'abîmes, ce maître du trait et du portrait, cet homme qui riait de nous et de lui- même, mais pas avec n'importe qui, c'était Topor. Merci Roland Topor." (Salim Jay). Homme de plume, de pinceaux et de télévision, Roland Topor provoqua la gratitude de tous ceux qui eurent la chance de découvrir ses dessins, ses peintures, son théâtre ou ses romans. S'appuyant sur ses lectures et des entretiens avec des artistes qui furent proches Topor, Salim Jay dresse le portrait de cet homme admiré par Fellini et Prévert, salué par Mac Orlan, adapté au cinéma par Polanski, et dont l'oeuvre demeure une des plus riches énigmes de la création contemporaine.

04/2014

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Français

Mythologies, Roland Barthes

Une synthèse accessible pour comprendre l'oeuvre, sa genèse, son auteur ; les clefs pour savoir étudier l'oeuvre, analyser ses thèmes majeurs et faire des passerelles avec d'autres textes. Cet ouvrage propose une étude approfondie du texte, les repères essentiels sur l'oeuvre et son auteur, des analyses thématiques, des prolongements vers d'autres textes et, en annexe, des informations complémentaires utiles à la compréhension de Mythologies de Roland Barthes.

05/2022

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Petits classiques parascolaire

La Chanson de Roland

En 778, à Roncevaux, l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, conduite par son neveu le comte Roland, tombe dans une terrible embuscade. Près de trois siècles plus tard, à l'époque de la première croisade, cette déroute militaire devient le prétexte à la plus fameuse des chansons de geste: Charlemagne, le roi chrétien, combat les Sarrasins musulmans et venge la mort de Roland.

06/2014