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Rossinot Françoise Goncourt

Extraits

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Critique littéraire

Sacré Goncourt !

" Notre époque, dites-vous, manque de vrais auteurs. Et le Goncourt alors ? Jamais entendu parler ? Et dans la grande presse, les listes hebdomadaires des nouveaux "chefs-d'œuvre" ? Ça ne vous suffit pas ? Vous n'êtes toujours pas satisfait ? Fiez-vous à vous-même, à votre propre jugement ! Les livres sont faits pour qu'on les ouvre, qu'on les feuillette, qu'on les interroge... Ils sont patients et timides. C'est de vous qu'ils attendent d'exister. Pas de bon auteur sans un vrai et bon lecteur " P. L Pascal Lainé dénonce ici avec humour les effets pervers de la mode et du suivisme dans la création littéraire comme dans tout le milieu de la culture. Pour lui, le bavardage médiatique étouffe désormais les œuvres, ou les défigure bien plus souvent qu'il ne les éclaire. Au lecteur, donc, de recouvrer sa propre liberté, et de la rendre aux livres.

10/2000

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Histoire littéraire

120 ans de Prix Goncourt. Une histoire littéraire française

L'année 2023 marque le 120e anniversaire du prix littéraire créé par Edmond de Goncourt par voie de testament : le premier prix Goncourt a en effet été attribué le 21 décembre 1903 à John-Antoine Nau pour son roman Force ennemie. Il paraissait donc pertinent de célébrer cet anniversaire par un ouvrage s'attachant à retracer l'histoire de ce prix qui s'est rapidement imposé comme le plus prestigieux et le plus convoité des prix littéraires français. Ces 120 notices constituent un ouvrage encyclopédique, érudit mais souvent drôle dans la forme comme dans le fond, car s'intéressant aux grandes controverses qui ont agité le paysage littéraire français comme aux polémiques, aux conflits et aux psychodrames qui secouent régulièrement l'Académie Goncourt. Chaque roman primé se découvre dans son contexte littéraire, politique, social et culturel. C'est également toute l'histoire de France qui défile dans cet ouvrage, la littérature de notre pays étant le reflet de ses combats et de ses épreuves. De la Grande Guerre à la décolonisation en passant par la Shoah, Vichy, et les questions de moeurs, l'exil, l'identité, le deuil, la sexualité...

09/2023

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Encyclopédies de poche

Le prix Goncourt

Assurer à quelques romanciers la même liberté dont ils avaient eux-mêmes bénéficié, leur épargner les "besognes de fonctionnaires" ou les "basses oeuvres du journalisme", tel est le but que visaient Edmond et Jules de Goncourt par la création d'une "Société littéraire" portant leur nom. La vente de leurs collections devait assurer à chacun des dix membres une rente annuelle de 6000 francs or ; un prix de 5000 francs or était destiné au meilleur volume de prose publié dans l'année. Des perspectives attisant de nombreuses convoitises. Mais les dévaluations successives ont réduit très tôt à néant les montants des rentes et du prix. C'est désormais grâce à sa notoriété que le prix Goncourt génère des tirages très importants et assure ainsi aux lauréats la liberté que voulaient leur procurer les frères Goncourt. Un retournement spectaculaire, raconté par Robert Kopp dans ce livre qui fait défiler, à travers l'histoire de l'académie et du prix, toute la vie littéraire française de la Belle Epoque à aujourd'hui.

10/2012

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Littérature française

Naissance d'un Goncourt

" Quand j'ai vu ces deux bougies charbonner dans les ténèbres, je me suis demandé où j'arrivais ? Dans quel port inconnu j'allais devoir entrer à la voile, manoeuvrer à la voile et rien qu'à la voile, accoster en douceur ? Santander ? La Corogne ? Yeu ? Noirmoutier ? La Rochelle ? Je n'ai reconnu Belle-Isle-en-Mer qu'au dernier moment, à l'énorme silhouette oblique de la citadelle Vauban. On a déboulé vent arrière entre les deux môles à peine visibles sous la pluie rageuse, et j'ai viré de bord en catastrophe, suppliant Claudius de baisser la voile, de la tuer. J'espérais ralentir le voilier, lui briser son élan, mais il a filé sur son erre entre deux yachts au corps-mort, deux ombres gesticulantes, et c'est le quai des visiteurs qui l'a fait s'arrêter - net ! avec un méchant bruit de ferraille disloquée. Pour morfler, il avait morflé ! Des échelons brillaient comme des yeux. Je suis monté sur le quai passer une amarre à l'anneau. A quoi pouvais-je penser ? Mes mains avaient doublé de volume, le vent m'incendiait les tympans. J'étais sorti du monde civilisé où le mot Littérature a la moindre chance de vous choper au collet. Pourtant je n'avais pas la berlue, quelqu'un me tapait sur l'épaule et crevant les rafales j'entendais ces mots complètement nases, délivrés du nord, du sud, de tous mes fantasmes du moment : - Toi, chéri, tu as une gueule d'écrivain. " C'est ainsi que Yann Queffélec, 27 ans, rencontra Françoise Verny, papesse de l'édition. Un hommage tendre et drôle au chemin que parcoururent ensemble ce jeune inconnu et cette femme aux excès aussi célèbres que ses intuitions. Un hommage à l'écriture, aussi, qui sait faire sa place dans la vie des écrivains par des voies parfois inattendues.

09/2018

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Littérature française

Le prochain Goncourt. Pastiche

Dans un village de la Creuse, à Jarnages, près de la maison de Michel Houellebecq, Jean-Pierre Coffe est retrouvé mort dans une tarte à la citrouille géante. L'inspecteur Weyergland et sa coéquipière Marie Ndxwsiaye se rendent sur les lieux du crime... Pour mener à bien cette enquête construite en onze chapitres, Etienne Liebig "pille" sans vergogne les onze derniers Goncourt. Sous sa plume, Le Sermon sur la chute de Rome devient Le Sermon sur la chute des cheveux, Les Bienveillantes : Les Malvoyantes, La Carte et le Territoire : La Tarte et le Méritoire... Pour être certain d'obtenir à son tour cette récompense prestigieuse qui lui permettra de vivre à Genève et de s'acheter les chaussures Berluti dont il a toujours rêvé, Etienne Liebig, écrivain malfaisant et particulièrement immoral, reprend à son compte le travail considérable et les styles si originaux de ces maîtres de l'écriture pour les pasticher.

08/2013

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Biographies

Les infréquentables frères Goncourt

Edmond et Jules de Goncourt sont comme écrasés par leur nom. Si nul n'ignore le prix qu'ils ont fondé, l'oubli a frappé la vie et l'oeuvre de ces deux frères qui se sont attaqués pendant près d'un demi-siècle à tous les genres littéraires, et plus encore au genre humain. Suivre les Goncourt, c'est courtiser la princesse Mathilde, dîner avec Zola, survivre à la Commune, passer des salons des Rothschild aux soupentes sordides et recevoir toute l'avant-garde artistique dans leur Grenier de la Villa Montmorency. Pamphlétaires incisifs, romanciers fondateurs du naturalisme, dramaturges à scandale, collectionneurs impénitents, ces langues de vipère ont légué à la postérité un cadeau empoisonné : un Journal secret qui fait d'eux les meilleurs chroniqueurs du XIXe siècle. Seule la méchanceté est gratuite, aussi les deux écrivains la dépensent-ils sans compter. Chaque page laisse éclater leur détestation des femmes, des parvenus, des Juifs, des artistes et de leurs familiers. On découvre Baudelaire ouvrant sa porte pour offrir aux voisins le spectacle du génie au travail, Flaubert invitant ses amis à déguster des "cervelles de bourgeois", les demi-mondaines étalant un luxe tapageur ou Napoléon III entouré d'une cour servile qui met en bouteilles l'eau de son bain... Réactionnaires ne jurant que par la révolution en art, aristocrates se piquant de faire entrer le bas peuple dans la littérature, les Goncourt offrent un regard aiguisé sur un monde en plein bouleversement, où, de guerres en révolutions, le paysan fait place à l'ouvrier, la bougie à l'ampoule et le cheval à l'automobile.

01/2020

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Biographies

Le Paris des Goncourt

La vie parisienne des frères Goncourt. Ayant hérité de quelques rentes, Edmond et Julse de Goncout décident "de ne rien faire" et entrent en littérature par le journalisme. Dans L'Eclair et Paris, ils veulent "chaque matin éveiller Paris" avec quelques nouvelles fraîches, sur la vie des théâtres, des caf'conc, des restaurants courus par les actrices, les gens de presse, les politiques. Faire le portrait des silhouettes à la mode, de la lorette, de la partageuse, de la lionne, de la grisette. Rapporter la rumeur de la rue. Ils parcourant sans cesse les rues de ce Paris que Haussmann transforme sous leurs yeux, pour prendre des notes, et faire des portraits au vitriol de la bourgeoisie louis-philipparde, de bohême littéraire du Second Empire, du monde de hôpitaux, des prisons, des lupanars. Journalisme, histoire, roman : écritures tournées vers la vie concrète, quotidienne, à la manière des naturalistes, qu'ils précèdent. Et tout au long de leur vie tenant un Journal, qui est à la République des lettres ce que sont les Mémoires de Saint-Simon à la cour de Versailles. Une galerie de portraits sans complaisance, une dénonciation d'une rare méchanceté des intrigues et des bassesses de la ménagerie humaine, préfigurant les intrigues du Prix qu'ils ont fondé et qui porte leur nom.

11/2023

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Actualité et médias

Françoise Giroud. Une ambition française

Giroud a tout écrit sur Françoise. Au fil des années, elle a publié des articles, des portraits, des romans, des biographies à succès ; mais rarement journaliste aura mis tant de soin, de livre en livre, à se raconter soi-même, à décrire son parcours et son monde. Ainsi elle a constitué son effigie, construit sa statue, elle l'a affinée avec ses mots, masquant à l'occasion fêlures et fissures, tout ce que la vie charrie et qu'elle a voulu enfouir au plus profond. Longtemps elle nous a accompagnés de la sorte, séduisante et caustique, masque parfait, intimidant et toujours souriant d'une certaine réussite au féminin. Je suis partie à la découverte de la véritable Françoise Giroud. Avec infiniment de respect, d'admiration, d'affection, même, mais aussi avec l'exigence qu'elle manifesta si constamment à l'égard des autres. J'ai retrouvé bien sûr la grande journaliste, celle qui, sans relâche ni lâcheté, le temps d'un très long parcours, sut mieux que personne décrire ses contemporains et analyser l'air du temps. J'ai aussi compris une autre histoire, celle d'une femme venue de loin qui, surmontant l'humiliation, la souffrance et les préjugés, voulut coûte que coûte réaliser son rêve : atteindre une sorte d'excellence à la française. Son grand œuvre, ce fut sa vie. (Christine Ockrent)

05/2003

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Littérature française

Terres lorraines. Prix Goncourt 1907

Terres lorraines est un roman d'Emile Moselly publié en 1907. Il fut récompensé rétroactivement la même année par le prix Goncourt. Contexte : Terres lorraines, à l'image de l'ensemble des premières oeuvres de l'auteur, s'inscrit dans le courant régionaliste dont Emile Moselly est un représentant pour la Lorraine. Comme dans ces précédentes nouvelles, il y décrit en détail les paysages lorrains, le monde rural, la vie des humbles et des miséreux entre Metz, Nancy, Toul et Commercy. Résumé : Un pêcheur sur la Moselle, tourmenté par des désirs d'indépendance et de découvertes, abandonne sa terre natale pour s'embarquer sur un navire qui fait le trafic entre la Lorraine et la Flandre. Il y perd sa fiancée qui meurt à la suite de son départ et se voit entraîné dans une vie de nomadisme loin des paysages lorrains familiers.

11/2022

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Biographies

Journal Des Goncourt. Tome 1

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

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Biographies

Journal Des Goncourt. Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

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Littérature française

Le Chèvrefeuille. Prix Goncourt 1924

Prix Goncourt en 1924, est un roman de Thierry Sandre paru en 1924 et fait partie d'une trilogie avec Le Purgatoire et Le Chapitre treize d'Athénée. C'est l'histoire de Maurice, poilu de la guerre de 14-18 qui laisse ses pièces d'identité sur le corps d(un soldat tombé au combat à côté de lui. Il passe donc pour mort et laisse une jeune veuve, inconsolable. Dans la deuxième partie du roman nous assistons à la réapparition de Maurice, des années après la fin de la guerre. Mais Marthe s'est envolée avec un nouveau mari...

11/2022

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Critique littéraire

Francis de Miomandre, un Goncourt oublié

Francis de Miomandre (1880-1959), sixième lauréat du prix Goncourt, auteur d'une oeuvre curieuse et abondante, premier traducteur de grands textes de la littérature hispanique (Asturias, Unamuno, Cervantès...) est aujourd'hui complètement oublié. Ce dandy, ami fidèle de Gide, Suarès, Larbaud, Breton, Supervielle, Desnos, Milosz, Soupault, Claudel et de beaucoup d'autres, fut le témoin des aventures littéraires du XXe siècle, toujours présent, fêté, jusqu'aux dures années d'après-guerre, à Paris, où on commença à le mettre à l'écart parce qu'il incarnait trop le vieux siècle précieux. Il a fallu la passion d'un jeune homme curieux, Remi Rousselot, pour chercher dans les archives déposées dans la salle Cervantès de la Bibliothèque nationale d'Espagne, et suivre le fil de cette vie à travers la Première Guerre mondiale, les années folles à Paris et sur la côte basque, les salons littéraires, la guerre d'Espagne et enfin la Deuxième Guerre et le retour à Paris. Parallèlement, paraît, dans la collection Minos, Ecrit sur de l'eau, le roman qui obtint le prix Goncourt en 1908.

09/2013

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Beaux arts

Les frères Goncourt collectionneurs de dessins

L'Art du XVIIIe siècle (1875), des Goncourt, est un ouvrage de référence sur la réhabilitation de la peinture du règne de Louis XV au XIXe siècle. Jules et Edmond, hommes de lettres, écrivains, romanciers, fondateurs de l'académie et du prix Goncourt, ont collectionné avec ferveur les dessins français de cette époque. De Watteau à Boucher, de La Tour à Fragonard, ces feuilles sont aujourd'hui conservées dans les plus grands musées. L'auteur fait revivre la "manie" des deux frères et analyse chaque oeuvre de leur étonnate collection.

07/1991

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Critique littéraire

Les frères Goncourt. Hommes de lettres

Le nom de Goncourt connaît la célébrité grâce au plus fameux des prix littéraires, mais il mérite aussi de survivre car il fut porté par deux frères, hommes de lettres novateurs, irremplaçables témoins de leur temps. Leur double biographie ressuscite un demi-siècle de vie littéraire et artistique, où l'on croise Gautier et Flaubert, où l'on côtoie Renan, Taine, Berthelot, Daudet, Zola. Collectionneurs impénitents, esthètes dolents et élitistes, Jules et Edmond de Goncourt ont transformé leur vie et celle de leurs proches en pages d'écriture. Leur Journal, leurs romans, qui ont initié le naturalisme et la littérature fin de siècle, la création de l'académie des Goncourt, tout témoigne de leur aspiration à la survie littéraire. Leurs engagements avant-gardistes s'associent paradoxalement à un conservatisme politique qui n'exclut ni la misogynie ni l'antisémitisme. Fondée sur des archives familiales, sur des correspondances largement inédites et sur le dépouillement de la presse de la seconde moitié du XIXe siècle, cette biographie magistrale s'attache à l'oeuvre littéraire et historique aujourd'hui méconnue, elle renoue les fils d'une intense vie à deux, en pénétrant dans l'intimité affective d'une gémellité fusionnelle.

03/2020

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Littérature française

Proust, prix Goncourt. Une émeute littéraire

10 décembre 1919 : le prix Goncourt est attribué à Marcel Proust pour A l'ombre des jeunes filles en fleurs. Aussitôt éclate un tonnerre de protestations : anciens combattants, pacifistes, réactionnaires, révolutionnaires, chacun se sent insulté par un livre qui, ressuscitant le temps perdu, semble dédaigner le temps présent. Pendant des semaines, Proust est vilipendé dans la presse, brocardé, injurié, menacé. Son tort ? Ne plus être jeune, être riche, ne pas avoir fait la guerre, ne pas raconter la vie dans les tranchées. Retraçant l'histoire du prix et les manoeuvres en vue de son attribution à Proust, s'appuyant sur des documents inédits, dont il dévoile nombre d'extraits savoureux, Thierry Laget fait le récit d'un événement inouï - cette partie de chamboule-tout qui a déplacé le pôle magnétique de la littérature - et de l'émeute dont il a donné le signal.

04/2019

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Littérature française

La Femme au XVIIIe siècle

Passionnés par le XVIIIe siècle, les frères Goncourt ont consacré une grande partie de leur vie à enquêter sur les moeurs d'alors. De la mode à la politique, en passant par les couvents et les salons, ils célèbrent dans cet essai la toute-puissance de la femme à l'époque des Lumières, et en particulier l'aristocrate parisienne, qui se distingue par son élégance, son intelligence et sa liberté affective et sexuelle. Décriés et négligés en leur temps, les frères Goncourt figurent parmi les précurseurs de la Nouvelle Histoire. C'est dans cette perspective qu'Elisabeth Badinter nous invite à redécouvrir cet essai méconnu dans sa lumineuse préface : " A la différence de l'histoire politique traditionnelle qui a toujours ignoré la femme, l'histoire des moeurs et des mentalités peut seule la faire apparaître comme sujet de l'histoire. "

11/2021

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Psychologie, psychanalyse

Aidants, ces invisibles

En France, près de 11 millions de personnes prennent chaque jour soin d'un proche âgé, malade ou handicapé. Qui sont ces "aidants" ? Peut-être vous, votre conjoint, l'un de vos parents, l'un de vos enfants ; des femmes et des hommes, actifs ou retraités, adolescents, voire tous petits, qui ne sont reconnus ni par la loi ni par la société, et qui mettent souvent leur travail, leur scolarité, parfois leur santé en danger en ne comptant ni leur temps ni leurs efforts dans l'accompagnement de leurs proches. Le Dr Hélène Rossinot livre ici une analyse inédite et de grande ampleur sur ce sujet brûlant. En découvrant les témoignages d'aidants qu'elle a rencontrés et qui tentent, en équilibre précaire sur le fil de leur vie, de continuer à avancer, on s'indigne, on s'émeut, on s'interroge. A quand une reconnaissance officielle ? Quelles solutions apporter à ce qui peut devenir un calvaire quotidien ? Hélène Rossinot répond à toutes ces questions et présente, à travers un "parcours de l'aidant", des propositions concrètes... et urgentes. Il est temps de prendre conscience que ce sujet nous concerne tous et de porter un autre regard sur ces personnes qui bouleversent leur quotidien par amour.

09/2019

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Psychogérontologie

Etre présent pour ses parents

Alors que notre espérance de vie augmente, que signifie vraiment être présent pour nos parents ? Dans des pages d'une rare humanité, le docteur Hélène Rossinot répond à toutes les interrogations que se posent les familles confrontées au temps qui passe. Elle les guide dans leur cheminement personnel comme dans leurs questions pratiques. Comment se préparer et anticiper le vieillissement de nos parents, gérer l'évolution de nos relations, de nos émotions, mais également les modifications de notre quotidien ? Comment porter cet engagement envers eux, en fonction de nos forces, de nos faiblesses, de nos craintes, de notre propre histoire ? Doit-on les accompagner chez le médecin, ou encore à la banque ? Faut-il avoir peur des maisons de retraite ? Et comment aider au mieux ceux qu'on aime, quand surviennent la dépendance, la maladie ?

09/2022

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Réussite personnelle

Ma famille, mon job et moi. Les conseils d'un médecin à ceux qui prennent soin d'un proche

Nous sommes 11millions de Français concernés : à nous occuper d'un proche, malade, porteur de handicap ou viellissant. Tout en jonglant avec un travail. Le Dr. Hélène Rossinot est LA spécialiste de ce sujet : elle propose mille solutions pratiques et inspirantes pour surmonter le stress et aller mieux. " Vous qui vous occupez d'un de vos proches tout en travaillant. Qui cumulez soin, famille, et emploi. Vous, qui vous sentez parfois dépassé, épuisé, et qui pourtant entendez en continu cette petite voix, qui vous crie que vous n'en faites pas assez. Il est temps que quelqu'un soit là pour vous à son tour. C'est pour vous que j'ai écrit ce livre. Pas de conseils santé bateau, pas de cure détox magique. Ensemble, nous verrons comment éviter l'épuisement, repérer les signes d'alerte, apprivoiser votre stress, gérer vos émotions et votre sentiment de culpabilité. Comment intégrer de minuscules gestes dans votre quotidien, qui en s'additionnant vous donneront plus de force et d'énergie. Puis nous parlerons travail. De toutes les compétences que vous avez développées en prenant soin de votre proche. Comment apprendre à dire non. Nous aborderons les entretiens d'embauche, les outils pour rédiger un CV qui mette en valeur votre parcours. Comment convaincre manager, DRH, direction ? J'aimerais surtout que ces pages vous redonnent la confiance en vous que vous méritez. Vous n'êtes pas un "boulet" pour votre employeur - vous êtes un atout. Rempli de conseils et d'exercices pratiques, ce livre vous donnera toutes les clés dont vous avez besoin pour vous faciliter la vie. " Docteur Hélène Rossinot

10/2023

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Littérature française

Journal des Goncourt Tome 4 : 1865-1868

Dans les années 1865-1868, les Goncourt, publient deux romans (Germinie Lacerteux, 1865 ; Manette Salomon, 1867), achèvent la réaction d'un troisième (Madame Gervaisais), font représenter au Théâtre-Français Henriette Maréchal (1865), trouvent l'énergie d'écrire un autre drame, Blanche de La Rochedragon (1868), s'avèrent moralistes et esthètes dans Idées et sensations (1866), complètent L'Art du XVIIIe siècle de monographies nouvelles. Le morcellement de l'écriture diaristique réfracte ainsi, dans ses éclats, une existence qui semble elle-même se composer de morceaux successifs au gré des contraintes engendrées par la rédaction des oeuvres, par la participation à des rites sociaux ou mondains et, dès 1867, par une maladie qui les incite à déménager, à cause d'une hantise du bruit, dans la célèbre maison d'Auteuil. Le Journal des Goncourt, qui fait alterner maximes de moralistes, portraits caricaturaux, anecdotes souriantes, paysages en prose, jugements esthétiques, propos rapportés, est le précipité des tensions entre l'ordre du Monde, dont les deux frères ne récusent pas les vanités, et une religion de l'Art qui tient lieu de transcendance et de compensation.

11/2019

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Biographies

Journal Des Goncourt. Troisième Série, Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

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Correspondance

Journal des Goncourt. Tome 5, 1869-1871

Les années 1869-1871 constituent un moment capital du Journal des Goncourt. Jules meurt le 20 juillet 1870. Il avait cessé d'écrire dès le 19 janvier. Edmond, devenu le seul scribe, évoque avec une précision clinique, mais aussi avec émotion, l'agonie de son frère. Dès septembre 1870, le Journal change de forme. La défaite, l'effondrement du Second Empire, la Commune transforment Edmond, qui ne cesse de parcourir Paris, en témoin privilégié de la vie quotidienne ; il la décrit sous forme de brefs instantanés qui s'élargissent parfois en tableaux parisiens. L'histoire est ainsi subjectivée en fonction d'une idéologie, d'une curiosité insatiable qui détermine parfois, au nom du reportage, une éthique de l'écriture, mais aussi d'une esthétique sensible à l'insolite inhérent aux métamorphoses suscitées par les deux sièges.

09/2021

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Critique

Station Goncourt. 120 ans de prix littéraires

Cet essai entend jeter un regard contemporain sur un phénomène de plus en plus profus et sauvage : les prix littéraires. A priori, l'idée même de ces prix offusque la raison. Elle rappelle les mauvais souvenirs normatifs de sélection à l'école ; elle établit une compétition de tous contre tous ; elle financiarise et hiérarchise ce qui devrait être la liberté criarde de créer en sautant hors du rang. Pourtant, l'invention des frères Goncourt d'un prix non-académique, décerné depuis 1903 au meilleur roman de l'année par un cénacle d'hommes de lettres, s'est non seulement pérennisée mais a servi de modèle, en France comme à l'étranger, pour de nombreuses récompenses du même type. On compte maintenant entre 2000 et 5000 prix dans notre pays, distribués par des jurys qui se révèlent de plus en plus éloignés du fait littéraire. Dans une moindre mesure la même prolifération s'observe à l'étranger. Tout au long du vingtième siècle, ces récompenses qui constituent essentiellement un mode parallèle de financement de la littérature, n'ont cessé d'être vilipendées par nombre d'écrivains et de critiques qui les ont entre autres accusées, non sans quelque motif valable, d'opacité et de corruption. Peine perdue. En 120 ans, les prix littéraires ont réussi à structurer la littérature au risque de la gadgétiser.

04/2023

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Biographies

Journal Des Goncourt. Deuxième série, Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

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Sciences historiques

François Furet. Révolution française, Grande Guerre, communisme

Publié en 1995, le livre de François Furet, Le Passé d'une illusion, consacré à l'idée communiste au XXe siècle, a marqué le premier moment de réévaluation complète de l'expérience communiste, après la chute du mur de Berlin puis l'effondrement de l'URSS et du système communiste mondial. Quinze ans après, les quinze auteurs de cet ouvrage reviennent sur l'interprétation générale de l'historien de la Révolution française. Ils s'interrogent sur l'importance du modèle révolutionnaire français dans la révolution bolchevique, sur le rôle matriciel de la Première Guerre mondiale dans l'émergence du phénomène totalitaire, sur la place centrale du stalinisme dans la réflexion de François Furet et sur le parallélisme entre nazisme et communisme - avec un texte de l'historien allemand Ernst Nolte, qui avait entretenu une correspondance sur ce thème avec Furet. L'ouvrage aborde également l'oeuvre de François Furet du point de vue de la philosophie politique, envisageant successivement la lecture par Furet d'Alexis de Tocqueville, de Karl Marx et de Raymond Aron, et cherchant à situer sa pensée dans le "tocquevillisme français". Enfin, sur le terrain de l'action politique et du commentaire politique, l'ouvrage cherche à comprendre le "libéralisme mélancolique" de François Furet, selon l'expression de Pierre Hassner.

08/2011

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Littérature française

Comment je n'ai pas eu le Goncourt

Depuis qu'Olivier Delorme a trahi H&O pour passer chez le grand éditeur parisien Braisaillon, sa carrière a pris une nouvelle dimension. R.A.Z., son dernier roman, caracole en tête des ventes. Il figure même dans la liste des candidats au Goncourt... Cependant, tandis qu'il entame la tournée des salons du livre de province, son concurrent le plus sérieux, Flavien Regbeyzel - célèbre auteur de L'Obsession du médiocre et de Roman sous GHB -, est retrouvé assassiné. Puis c'est au tour de Marie-Monique Sénéchal, également bien placée dans la course avec son inoubliable Salamandre de Carinthie, de se faire trucider... Un autre fait troublant achève de jeter la confusion dans la vie de l'auteur : un mystérieux lecteur lui écrit que R.A.Z. est entièrement calqué sur sa propre vie ! Avec Comment je n'ai pas eu le Goncourt, Olivier Delorme brosse un tableau féroce et drôle du milieu littéraire, ses fausses gloires et ses vraies intrigues, tout en nous embarquant pour un tour de France des salons du livre transformé, cette année-là, en un allègre jeu de massacre.

10/2009

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Sociologie

La condition humaine. Le meilleur du Prix Goncourt

Une collection prestigieuse proposant de relire les plus grands auteurs français ayant reçu le Prix Goncourt depuis 1903 (date de sa création)La condition humaine d'André Malraux comme deuxième des 40 volumes sélectionnés par Le Figaro et l'Académie Goncourt, vendu 12, 90 ? . Plan média radio, print, digital, massif

04/2022

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Suisse

Boncourt, un dilemme suisse 1942-1944

A l’été 1942, la borne 239 de Boncourt (JU) à la frontière entre la France et la Suisse devient pour les autorités fédérales la porte du refoulement des «indésirables», notamment des juifs fuyant la barbarie nazie. Une poignée d’habitants de ce village n’écoutant que leur conscience, facilite leur passage clandestin. A l’automne 1944, par un retournement surprenant de la politique envers les réfugiés, la même borne frontière 239 devient la porte d’entrée de 13 500 enfants français réfugiés de guerre, en provenance du Territoire de Belfort et du Doubs, venus chercher asile en Suisse. A travers la mise en miroir de ces deux faits historiques contraires qui se sont déroulés à Boncourt, ce récit nous plonge au coeur des dilemmes partagés autant par l’administration bernoise, la Croix-Rouge suisse, que de simples citoyens durant les années noires de la Seconde Guerre mondiale.

11/2022

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Critique littéraire

Autopsie d'un écrivain : André Savignon. Prix Goncourt 1912

André Savignon ne en 1875, mort en 1947, fut un être d'une extraordinaire complexité. Journaliste, nouvelliste et feuilletoniste, il eut des difficultés à s'imposer dans le domaine littéraire et c'est par un tour de passe-passe qu'il obtint le prix Goncourt 1912. Il connut alors un certain lustre bien que son style âpre et devancier pour l'époque ne plut pas aux écrivains et lecteurs traditionnels. Ce qu'il décrivait, s'il convenait aux amateurs de folklore, offensa les Bretons qui lui reprochèrent des outrances. La carrière qu'il ne pourrait, il le savait, réussir en France en raison de son caractère d'écorché vif, il l'obtint en Angleterre grâce à sa parfaite connaissance de la langue et des moeurs. Cette vie indépendante outre Manche, y compris en son privé, lui convint. Il parvint en quelques années à devenir un correspondant économique et politique de premier plan. Il y multiplia aussi les tentatives littéraires mais n'obtint que des sucées mitigés. La guerre de 40 qui le bloqua en Angleterre le traumatisa et lui fit éprouver des sentiments contradictoires. Il écrivit d'énormes mémoires dans lesquels défilent toutes les personnalités de l'époque. Ce témoignage très sulfureux n'a été jusqu'ici que très partiellement publié. N'ayant jamais hésité à fréquenter à la fois le ruisseau et le palais, il fut avant tout un grand témoin de son époque.

04/2018