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Vauvenargues

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Littérature française

Rivarol, Chamfort, Vauvenargues. L'art de l'insolence

Ce volume publie pour la première fois les Oeuvres complètes d'Antoine de Rivarol (1753-1801) dont Voltaire disait : " C'est le Français par excellence. " Auteur d'une oeuvre singulière entre toutes, penseur et prosateur de génie, Rivarol fut le témoin de la fin d'un monde, le prophète d'un nouveau, et aussi un exceptionnel peintre de la Révolution française, ce qui lui valut en Angleterre le surnom de " Tacite français ". Ses écrits et son personnage eurent une considérable influence : de son vivant les salons se le disputèrent, puis le rayonnement de son brio et de sa pensée fut constant sur la postérité, de Balzac à Remy de Gourmont, de Sainte-Beuve à Barbey d'Aurevilly, d'Edmund Burke à Ernst Jünger. En publiant ses oeuvres complètes devenues introuvables, " Bouquins " rend justice au génie d'un esprit libre ennemi des préjugés. Du Discours sur l'universalité de la langue française au très ironique Almanach de nos grands hommes, de son Traité de la connaissance à son Dictionnaire des grands hommes de la Révolution, de son Journal politique national, où Rivarol écrivit en temps réel les remarquables Tableaux de la Révolution, aux retentissantes Pensées, présentes ici avec de nombreux inédits, on trouvera dans ce volume ses pages les plus provocatrices comme ses ouvrages les plus construits, ses canulars et ses pamphlets, ses traités philosophiques et ses recueils d'aphorismes, les fameuses Rivaroliana. L'insolence est étymologiquement ce qui est inhabituel, ce qui rompt l'habitude. L'art de l'insolence s'exprime au siècle des Lumières tout particulièrement chez deux jeunes génies morts précocement. Inhabituels et irrévérencieux, Chamfort et avant lui Vauvenargues portèrent l'art de la marginalité à son paroxysme et celui de l'insolence à de hauts et divers degrés de scintillement. L'influence de ces deux auteurs fut d'une importance capitale sur toute la littérature qui suivit. Mais il était aujourd'hui devenu difficile de se procurer leurs oeuvres. Ce volume contient donc les principales Pensées et Maximes, les Caractères et Anecdotes. Il comprend aussi des inédits, de nombreuses pages introuvables, des discours, poèmes, lettres, dialogues philosophiques, qui ont été organisées afin de montrer l'évolution de Chamfort et sa progressive " conversion " à la forme fragmentaire, à ces aphorismes qu'il écrivait dans le secret. Mais cet ouvrage serait incomplet s'il ne s'ouvrait sur les Réflexions et Maximes de Vauvenargues, éditées ici dans leur intégralité et avec leurs variantes. Le très riche contenu offert par ce volume " Bouquins " constitue ainsi un ensemble inédit et sans équivalent.

03/2016

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Philosophie

Conversations avec Vauvenargues, Chamfort, La Bruyère et quelques autres...

"Toute ma philosophie a sa source dans mon coeur" écrit Vauvenargues ; et Auguste Comte affirme "la prépondérance du coeur sur l'esprit" et entend instaurer le "règne du coeur". De là, ces Conversations avec Vauvenargues, Auguste Comte et d'autres auteurs, autour de la notion de coeur - comme ce qui dans l'homme est le plus sensible à autrui, à sa peine, à sa souffrance - et autour de tous les sentiments ou vertus qui ont leur racine dans le coeur, telles que la fidélité, la gratitude, la ferveur, la pitié, la générosité, l'admiration, mais aussi et surtout l'amitié et l'amour.

09/2018

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Littérature française

Réflexions et maximes. Suivies de Conseils à un jeune homme, précédées de Vauvenargues par Sainte-Beuve

L'un des moralistes les plus brillants et les plus méconnus du XVIIIe siècle, Vauvenargues fut l'ami de Voltaire, qui le portait en grande estime. Marqué par le philosophe britannique Locke, mais aussi par Spinoza, il a écrit une oeuvre sur l'esprit et le caractère humain. Dans un style d'une pureté absolue, il semble prendre à revers les moralistes pessimistes du XVIIe siècle, même s'il voue une admiration enthousiaste à Pascal. Car Vauvenargues croit en l'homme, en ses qualités et à l'action qui, pour lui, est le moteur de l'épanouissement et de l'harmonie. Vauvenargues nous touche aujourd'hui parce qu'il est vif, généreux, profond : "Nous nous consolons rarement des grandes humiliations ; nous les oublions". Cette édition des Réflexions et Maximes est précédée de Conseils à un jeune homme, sorte de bréviaire d'éducation sur les conduites d'une noble âme : qu'est-ce qu'un homme aimable ? Comment peut-on vivre en paix avec les hommes ? Quand faut-il sortir de sa sphère ? Quels sont les faux jugements que nous portons aux choses ? Elle compte aussi une préface éclairante de Sainte-Beuve. Vauvenargues est un écrivain à découvrir, il muscle le style et les âmes.

10/2014

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Littérature française

Maximes et réflexions. Suivies de "Conseils à un jeune homme"

Là où d'autres voyaient déjà en leur temps comme ultime moyen d'en finir avec l'humanité, Vauvenargues " convoqua " la Nature pour qu'elle reprenne son empire sur le lieu même de la corruption (des idées, des moeurs) et destina ses écrits à celles et ceux qui voudraient encore se donner les moyens d'agir sur le monde, " anatomisant les régimes de perversité qui déforment ou assujettissent les individus. " (Jean Dagen) Cette nouvelle édition de ses Maximes et réflexions résonne comme un véritable art de penser (et de vivre). Maxime après maxime Vauvenargues élabore et propose une sagesse tendue, fouettée d'une intelligence sans attaches ni entraves, aussi sensible que rationnelle, aussi rationnelle que sensible. Là se situe le véritable esprit des Lumières. Un bréviaire de survie pour un siècle dont nous savons déjà qu'il a " des vues un peu courtes " sur les grands sujets débattus : le nôtre !

03/2015

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Littérature française

Voilà comme j’étais. Autobiographie posthume de Sade

Avec cette autobiographie fictive, vivante et documentée, Marie-Paule Farina offre, "de l'intérieur", des perspectives originales sur la vie, la pensée et l'écriture de Sade. L'auteur, en prenant la plume à la place de Sade, l'a peint en ayant constamment en tête la phrase de Vauvenargues : "A quoi bon rendre malheureux ceux qu'on ne peut rendre bons."

04/2022

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Littérature française

Balzac moraliste, pensées de Balzac, extraites de La comédie humaine. mises en regard des maximes de Pascal, La Bruyère, La Rochefoucauld, Vauvenargues

Balzac moraliste : pensées de Balzac, extraites de La comédie humaine, mises en regard des maximes de Pascal, La Bruyère, La Rochefoucauld, Vauvenargues / et précédées d'une introduction, par Alphonse Pagès Date de l'édition originale : 1866 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Policiers historiques

L'esprit du peintre. Enigme à l'Arsenal de Toulon au 17ème siècle

"L'artiste, souriant avec une pointe de malice et d'un geste si rapide que Sauvenargues n'eut pas le temps de le voir, donna quelques minuscules coups de crayon au coin des yeux et de la bouche de l'ange. Aussitôt, à la stupéfaction du Comte, une expression bienveillante et un sourire paisible humanisèrent le doux visage angélique". Au 17ème siècle, l'Arsenal de Toulon est désigné sous le nom de Parc de Marine. C'est dans ce décor historique incroyablement riche en références et témoignages patrimoniaux qu'évoluent les personnages de ce roman. Le Comte Louis de Sauvenargues, venu rencontrer son neveu engagé dans le corps des gardes-marine nouvellement créé par Colbert, va y croiser Pierre Puget, s'initier aux mystères de la construction navale et démêler les fils d'une ténébreuse affaire.

11/2021

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Ouvrages généraux

OEuvres posthumes. et accompagnées de notes et de lettres inédites de Voltaire

OEuvres posthumes de Vauvenargues précédées de son éloge, par M. Ch. de Saint-Maurice, et accompagnées de notes et de lettres inédites de Voltaire Date de l'édition originale : 1821 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Romans historiques

La maison aux têtes [EDITION EN GROS CARACTERES

Louis de Sauvenargues, gentilhomme aixois de haute lignée, revient de Saint-Germain où il a été faire sa cour. A peine arrivé, il reçoit une alarmante nouvelle : son cher ami Gaston de Lançon est très malade. Craignant que cette visite ne soit la dernière, il se rend aussitôt à Ollioules et constate très vite que se passent d'étranges choses dans le bel hôtel particulier de Lançon. Une maladie inconnue qui échappe à la science des médecins, une épouse trop séduisante et trop absente, un secret qui s'évapore aussitôt évoqué... Autant d'énigmes qui vont exciter la curiosité de Louis jusqu'au jour où un événement imprévu va l'amener, par amitié et par amour de la justice, à exercer ses qualités d'enquêteur.

02/2018

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Poésie

Liberté, hôtesse du coeur. Edition bilingue français-espagnol

Liberté, hôtesse du coeur, est l'éloge du retour vers soi-même, la source intarissable de richesses, cependant négligée ou méconnue. Cette liberté d'être soi-même nous fait retrouver le paradis perdu que nous pouvons re-créer sur Terre par des mots et des actes. Un retour à l'état nature, à la simplicité, à l'in-vu, si bien décrit par Saint Exupéry comme étant l'essentiel. La liberté est un oiseau-enfant que nous logeons tous en nous.
Et voilà des vers qui nous chuchotent cette vérité à l'aide des métaphores émanant d'une auteure Colombo-mexicaine, peintre des envolées de l'âme. Artisan de paix, elle veut extraire de la jungle son parfum pour le distiller à l'humanité. Elle prône la joie de vivre sans chaînes et sans attaches mais seulement sous la dictée du coeur, hôte de nobles sentiments. Convenons avec Vauvenargues : "Les grandes pensées viennent du coeur."

01/2012

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Histoire de France

Charles V le Sage

Petit-fils de Philippe VI de Valois, le vaincu de Crécy, fils de Jean le Bon, le vaincu de Poitiers, Charles V assuma la régence pendant la captivité de son père. Au cours de cette période tragique, il sut faire front aux Anglais, aux Navarrais, à la commune insurrectionnelle suscitée par Etienne Marcel, aux routiers des Grandes Compagnies. Devenu roi, il parvint, avec l'aide de Du Guesclin, à reconquérir la totalité des provinces cédées par le traité de Brétigny. Pragmatique, méfiant, habile diplomate, il démontra tout au long de son règne, en dépit d'une santé chancelante, la supériorité de l'intelligence sur la force. Son surnom de Sage a deux significations : il atteste sa modération et suggère qu'il fut exceptionnellement instruit pour son époque, presque savant. A ce résistant, à ce restaurateur s'applique, plus qu'à n'importe quel autre de nos rois, la maxime fameuse de Vauvenargues : " Le courage est la lumière de l'adversité ".

04/1985

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Histoire de la philosophie

Le Jardin d'Épicure. Édition revue et corrigée

"Anatole France fut académicien, prix Nobel et enterré lors de funérailles nationales ; il fut donc académique, bien pensant et institutionnel : voilà pour le préjugé qui sévit parfois. Or le lire, c'est découvrir un écrivain anticonformiste, acéré et ironique, amoureux de l'intelligence et de l'érudition. Aphorismes, dialogues, textes courts, lettres réelles ou imaginaires, Le Jardin d'Epicure est un résumé composite, conçu par Anatole France lui-même, de sa vision du monde, empreinte de sagesse et surtout d'une ironie d'une finesse inégalée. Humaniste mais désabusé, sympathisant socialiste mais parfois sombre et pessimiste, ardent dreyfusard - seul académicien à l'être, il entraînera Proust, qui le fréquenta souvent, dans la cause - ce faux dilettante, érudit et adorateur des livres, se révèle aussi dans cet ouvrage un philosophe clair, limpide presque, davantage héritier de Montaigne, Voltaire et Vauvenargues que de Victor Cousin ou Auguste Comte, davantage préoccupé des leçons de la vie que de celles de l'école. Son style alerte, son ironie brillante et sa hauteur de vue n'ont pas pris une ride. Bref, il est temps de redécouvrir Anatole France dont la pensée et l'écriture, si elles ne sont pas celles d'un " moderne " sont sans doute plus actuelles que beaucoup d'autres pour un temps mieux considérés".

03/2023

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Littérature française

Le Jardin d'Epicure

Anatole France fut académicien, prix Nobel et enterré lors de funérailles nationales ; il fut donc académique, bien pensant et institutionnel : voilà pour le préjugé qui sévit parfois. Or le lire, c'est découvrir un écrivain anticonformiste, acéré et ironique, amoureux de l'intelligence et de l'érudition. Aphorismes, dialogues, textes courts, lettres réelles ou imaginaires, Le Jardin d'Epicure est un résumé composite, conçu par Anatole France lui-même, de sa vision du monde, empreinte de sagesse et surtout d'une ironie d'une finesse inégalée. Humaniste mais désabusé, sympathisant socialiste mais parfois sombre et pessimiste, ardent dreyfusard - seul académicien à l'être, il entraînera Proust, qui le fréquenta souvent, dans la cause - ce faux dilettante, érudit et adorateur des livres, se révèle aussi dans cet ouvrage un philosophe clair, limpide presque, davantage héritier de Montaigne, Voltaire et Vauvenargues que de Victor Cousin ou Auguste Comte, davantage préoccupé des leçons de la vie que de celles de l'école. Son style alerte, son ironie brillante et sa hauteur de vue n'ont pas pris une ride. Bref, il est temps de redécouvrir Anatole France dont la pensée et l'écriture, si elles ne sont pas celles d'un " moderne " sont sans doute plus actuelles que beaucoup d'autres pour un temps mieux considérés.

05/2004

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Critique littéraire

Maximes et autres pensées remarquables des moralistes français

Ce livre est une invitation à la sagesse. Mais à la sagesse la moins bien-pensante, la moins politiquement correcte qui soit : celle des grands moralistes français. Avec une lucidité impitoyable, La Rochefoucauld, La Bruyère, Vauvenargues, Chamfort ou Joubert n'ont cessé de scruter le coeur humain, d'en dévoiler les replis les mieux cachés. Nietzsche a salué la grandeur de ces " immoralistes " souvent trop méconnus des Français. Pour la première fois, leurs maximes les plus aiguës, leurs aphorismes les plus ailés, leurs pensées les plus spirituelles sont réunis en une anthologie générale qui court du XVIIe siècle à nos jours. Car ce génie de moraliste n'a nullement disparu à l'époque moderne : les Fusées de Baudelaire, l'Algèbre des valeurs morales de Jouhandeau, les Syllogismes de l'amertume de Cioran sont les dignes héritiers des Mathématiques du coeur de Joubert. Justice est ainsi rendue à une grande tradition littéraire française. Mais aussi à une fascinante entreprise de connaissance de l'homme. Alors que nos contemporains cherchent refuge dans le bouddhisme, les sagesses antiques ou une fade morale réinventée, ces maximes constituent, pour l'honnête homme d'aujourd'hui, comme pour celui d'hier, un irremplaçable bréviaire. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure et agrégé de lettres. François Dufay est journaliste à L'hebdomadaire Le Point.

09/1998

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Littérature française (poches)

Maximes et autres pensées remarquables

(Texte provisoire) En bref Les moralistes du XVIIe au XXe siècle : une anthologie. Le livre Et si on délaissait les philosophes du bonheur, les maîtres penseurs médiatiques ou les psys de tout poil ! Pour écouter un discours autre, celui d'authentiques déniaiseurs de l'humanité, ces moralistes qui n'ont rien de moralisant et nous délivrent de la " moraline " contemporaine ! Ces bien mal nommés ne prêchent pas la morale mais la dissèquent, la dépassent pour aller par-delà le bien et le mal. De La Rochefoucauld à Cioran en passant par Vauvenargues, Joubert, Valéry, c'est un bonheur de styles autour de la vanité des hommes, de l'illusion du progrès, de l'inutilité de la philosophie, de la solitude dans la vie de société. Un remède sans pareil contre la réduction du for intérieur et un éloge de la liberté d'être. L'auteur Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé de lettres, journaliste, François Dufay (1963-2009) fut, entre autres, rédacteur en chef Culture à L'Express. Outre ces Maximes, son ouvre compte Les Normaliens, Le Voyage d'automne, Le Soufre et le Moisi ainsi qu'un livre d'entretiens avec G. -A. Goldschmidt, Un enfant aux cheveux gris. Arguments - Redécouvrir les moralistes dans une anthologie finement choisie. - Succès de la précédente édition de poche (2000 exemplaires vendus).

11/2016

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Histoire internationale

Gernika Guernica. Chronique d'un bombardement ordinaire

Livre témoignage dans lequel le réalisateur Charles Paolini évoque sa fascination pour Guernica, le tableau mythique de Picasso, qu’il découvrit à New York lors du tournage d’un film pour TF1. Le parallèle s’établit entre le noir tableau de Picasso et le massacre du village basque espagnol de Gernika (plus de 1600 morts sur une population de 5000 habitants) qui fut bombardé en 1937 par des avions allemands et italiens. L’auteur fait aussi état de ses fabuleuses rencontres autour du tableau tragique de Picasso et de ses interviews de célèbres témoins tels que : Picasso lui-même, qui l’a reçu à Vauvenargues. L’inconnu du pont de Rentéria, filmé à Gernika en dépit des franquistes. Jean-Louis Barrault, qui vit peindre le chef-d’oeuvre. Les Flying Partners, ces pilotes de guerre ennemis d’hier, réconciliés à Pampelune. Le conservateur du musée d’Art Moderne à New York qui ayant gardé 40 ans le tableau sous séquestre, annoncera enfin son retour en Espagne. La directrice du Musée de la Paix de la ville martyre qui invite à la conciliation, mais aussi à ne pas oublier le « cri de Picasso », telle une mise en garde. Car cet acte de terreur délibéré n’est-il pas la boîte de Pandore d’où pourrait être issu le terrorisme aveugle des Tours de Manhattan... ? Le jury de la Société des Auteurs SCAM a décerné à ce récit son label « Un rêve d’écriture. »

01/2014

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Critique littéraire

Approches de la pensée des Lumières

Ce recueil est publié à l'initiative du CRIMEL, équipe de recherche rémoise dont était membre Julie Boch, trop tôt disparue pour le monde de la recherche. Rassemblant 27 publications jusqu'ici dispersées, il entend mettre en évidence la richesse et la pertinence de son oeuvre intellectuelle. Le siècle des Lumières y est parcouru avec cohérence et originalité. On retrouve dans ce livre les lignes de force des recherches de Julie Boch : d'abord la question de la fable et des superstitions liées à la croyance, puis l'interrogation sur le sens des fictions, de l'allégorie aux récits de voyages imaginaires ou réels, en passant par le genre du conte, envisagé sous ses différentes formes. Les débats esthétiques des Lumières y occupent aussi une place importante et sont illustrés par la confrontation du classicisme ex ressif de Ca lus et de la modernité de Diderot. A partir d'études de cas, de la réception de Lucrèce à l'écriture de l'histoire des guerres de religion, les Lumières sont enfin comprises comme une manière de considérer la morale et l'anthropologie, de chercher à écrire une " histoire de l'esprit humain ". En traitant de Fontenelle et de Diderot, de Bayle et de Caylus, sans oublier Rousseau, Vauvenargues et des écrivains moins connus comme l'abbé Pluche ou l'utopiste Tiphaigne de la Roche, cet ouvrage représente une contribution essentielle à l'histoire des idées du XVIIIe siècle.

09/2012

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Poésie

Les champs magnétiques. S'il vous plaît. Vous m'oublierez

"Lorsque, au printemps de 1919, André Breton et Philippe Soupault conçoivent et expérimentent la méthode d'écriture d'où naîtront non seulement Les Champs magnétiques mais deux pièces de théâtre : Vous m'oublierez et S'il vous plaît, sans compter nombre de textes automatiques, l'un a vingt-trois et l'autre vingt-deux ans. Au même âge, Rimbaud venait de rompre avec la poésie ; Isidore Ducasse s'arrachait aux Chants de Maldoror et affrontait cette Préface à un livre futur par quoi se donnent les Poésies. En 1918, Breton et Aragon, encore mobilisés, se portaient régulièrement volontaires, à l'hôpital où ils étaient affectés, pour assurer la garde de nuit et là, des heures durant, se lisaient à voix haute les psaumes démoniaques du Comte de Lautréamont. L'année suivante, Breton recopie, à la Bibliothèque nationale, l'exemplaire unique des Poésies, qui sont publiées en avril, dans le n° 2 de Littérature, revue qu'il vient de fonder avec Aragon et Soupault. On serait tenté de penser que, dans l'esprit des "scripteurs", Les Champs magnétiques sont précisément ce "livre futur" annoncé, au seuil de la mort, par le jeune Ducasse. En un sens, en effet, ils répondent à l'injonction de l'initiateur : "La poésie doit être faite par tous. Non par un". Par-delà les Poésies, les Champs se mesurent aux Chants. L'outrance rhétorique perverse et savante de Maldoror, la sécheresse pseudo-conformiste de Ducasse retournant Pascal et Vauvenargues comme on dépouille un lapin, instituent, dans leur apparente opposition, une zone d'extrême turbulence d'où peut jaillir, sans entraves ni scrupules, la voix automatique". Philippe Audouin.

09/1971

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 4, Sud-Est

Le huitième volume des Demeures de l'esprit, le quatrième consacré à la France, est constitué des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Voltaire et Rousseau sont presque voisins, entre Ferney et les Charmettes. Mme de Sévigné trône au sommet de la butte de Grignan, ce Versailles de la Provence. Cézanne n'était pas mal logé non plus, dans son joli Jas de Bouffan. Pourtant, quand Renoir vient y voir son ami, il s'enfuit rapidement car il trouve que l'avarice règne dans la demeure. La vie était sans doute plus gaie aux Collettes, sa propre maison de Cagnes-sur-Mer. Et Picasso menait grand train à Vauvenargues, derrière la montagne Sainte-Victoire. Ce ne sont là, avec Fragonard, que les plus fameux des peintres dont ce volume nous fait franchir le seuil, parmi lesquels Réattu, Ravier, Hébert, Utrillo, Mélik, etc. Un seul compositeur, mais de taille : Berlioz, à La Côte-Saint-André. Des inventeurs : Montgolfier ou Aristide Bergès. On pourrait dire aussi un mot de Nostradamus, ou bien d'Ampère, de Claude Bernard ou de Ferdinand Fabre. Cependant nous sommes loin d'en avoir fini avec les écrivains et les poètes : Daudet n'a jamais habité le moulin de Fontvieille mais son ami Mistral demeurait à Maillane, Charles Forot à Saint-Félicien, dans l'Ardèche, Charles Maurras à Martigues et Giono à Manosque, bien sûr. Et si nous remontons dans le temps, voici Honoré d'Urfé en son beau La Bastie et son frère Anne en sa forteresse d'Urfé, sur la montagne. Quant au savant Théodore Reinach, il refaisait la Grèce dans sa villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer.Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques

02/2012

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Dictionnaire français

Le bouquin des aphorismes

Tout aphorisme se doit de résumer en quelques mots une vérité fondamentale ou d'énoncer de manière succincte une vérité banale de la vie courante pour, souvent, aller à l'encontre des stéréotypes et des idées convenues. La tradition des formes brèves et sentencieuses remonte à la culture grecque et traverse toutes les époques. Illustrée à l'origine par Plutarque, Héraclite, Aristote ou Marc Aurèle, elle est poursuivie par Villon et Montaigne, dont les Essais fourmillent d'aphorismes, puis par La Bruyère, Chamfort, Vauvenargues ou La Rochefoucauld, et jusqu'à Cioran. Tous firent de cet " art de la pointe " un art à part entière. Cet ouvrage de Philippe Moret témoigne de la richesse d'un genre littéraire proprement universel. Il ne se limite d'ailleurs pas au domaine français, puisant aussi bien dans les littératures anglaise, allemande et espagnole que dans celles d'Afrique ou d'Orient. Conçu sous forme d'abécédaire, il embrasse, de A comme " Ages de la vie " à Z comme " Zoologie ", en passant par E comme " Eros ", R comme " Rire " ou S comme " Sociabilité ", tous les thèmes ayant trait aux grandes questions de l'existence et de la culture, de la relation à soi et à autrui. Le lecteur trouvera dans ce vaste répertoire quantité d'aphorismes souvent savoureux, drôles, incisifs, comme ceux-ci : " Il y a toujours une philosophie pour le manque de courage " (Albert Camus) ; " On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité " (Pierre Reverdy) ; " La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde " (Paul Valéry) ; " La vie familiale est une intrusion dans la vie privée " (Karl Kraus) ; " Toute confidence engendre deux servitudes " (comtesse Diane). Il y a ici matière à s'instruire autant qu'à se distraire.

03/2018

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Beaux arts

Picasso à l'oeuvre. Dans l'objectif de David Douglas Duncan

Entre 1956 et 1973, le photographe américain David Douglas Duncan (né en 1916) noue avec Pablo Picasso, alors au faîte de sa gloire, une véritable amitié et réalise ce qui est sans doute le premier photoreportage sur l'intimité d'un artiste. Ce compte rendu du quotidien de Picasso réunit plusieurs centaines d'images montrant Picasso dans sa vie privée ou à l'œuvre pendant cette intense période de création. Duncan a plusieurs fois utilisé cette somme iconographique pour des ouvrages qui sont parmi les grandes références de la construction du mythe de l'artiste universel qui se construit autour de Picasso après la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage propose un vrai dialogue entre l'œuvre photographique de Duncan, qui fixe l'univers et l'atelier de son modèle, et l'œuvre de Picasso, qui prend forme dans l'objectif de son portraitiste. Ce double regard conduit notre attention entre le temps de l'accomplissement de l'œuvre et la lecture inédite de références universelles de l'histoire de l'art moderne. Ainsi, le reportage particulièrement dense qui lui est consacré permet d'entrer dans la totalité du processus de réalisation de la toile monumentale des Baigneurs de la Garoupe (1957, musée d'Art et d'Histoire de Genève). On pénètre au cœur de l'intimité de Picasso, pour y côtoyer ses proches et les visiteurs de marque qui passent par la Californie ou Vauvenargues dans ces années où l'artiste impose son image au monde entier. Les photographies choisies montrent par ailleurs comment Picasso occupe son cadre de vie et de travail avec des œuvres anciennes qui semblent indispensables à son univers et qui réapparaissent souvent, comme Le Fou (1905), dans les clichés. Dans cette période, Picasso travaille beaucoup à son œuvre céramique et à la sculpture. La confrontation entre cet œuvre qui se bâtit sans concession et l'architecture baroque, de La Californie notamment, met en abîme le principe même de l'atelier et la frénésie d'inventer un autre langage plastique.

02/2012

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Littérature française

Fred - un instituteur laïque sous la Troisième République

Jean-Paul Colin, nous propose de (re)découvrir un roman de Victor-Eugène Magdelaine, son grand-oncle né en 1876 à Chamblay dans le Jura. Un ton d'autrefois vient se mesurer à celui d'aujourd'hui sans aucune honte ni discordance. Puis on fait la connaissance de Fred, héros de ce roman, élève de l'Ecole normale laïque d'instituteurs de Lons-le-Saulnier, sous la Troisième République. Avec lui, nous franchissons le seuil d'écoles dans lesquelles l'aspect éducatif revêtait un aspect religieux et militaire et où "? labeur et vertu sont prônée ? " aux dépens de valeurs et d'enseignements réels. Fred, esprit talentueux et libre va se battre de toute sa jeunesse contre les pouvoirs oppressants de ceux qui les détiennent et dirigent. Il ne peut se contenter d'être une petite lampe dans la rue du village, il veut aussi écrire et "? peupler des déserts ? ", les siens en l'occurrence. Ils étaient là, de trente-cinq à quarante, dans une salle étroite et longue, aux murs peints en vert et qui, malgré la lumière qu'elle recevait en abondance, avait un aspect sévère et triste. Ils étaient là, de trente-cinq à quarante jeunes gens, qui aspiraient à l'Ecole normale. Courbés sur de vieux pupitres en chêne que le temps et l'usage avaient mordorés, on ne voyait que leurs dos et le dessus de leurs têtes : têtes aux chevelures de nuances variées ; dos puissants ou malingres. Et dans le silence on entendait le crissement des plumes, le frottement des semelles ferrées sur le parquet, des toux nerveuses, des soupirs de contentement ou de désespoir. Ils commentaient la parole de Vauvenargues : "Les grandes pensées viennent du coeur" . Ils écrivaient, biffaient, ajoutaient, et les phrases se suivaient, boiteuses, incohérentes, insignifiantes, énigmatiques ; mais ce débordement de phrases, cette multitude de mots allaient, couraient vers l'horizon brumeux et lointain où était écrit : "Les grandes pensées viennent du coeur" . Assis au bureau, M. Rachel, professeur surveillant, lisait. Tandis que sa main gauche tournait les feuilles, sa dextre tortillait une barbe noire correctement taillée. Fred avait remarqué qu'il portait une bague où rutilait un diamant, et que deux minuscules boutons en or se détachaient sur la blancheur immaculée de son plastron de chemise. Mais son admiration déjà fort excitée n'eut plus de bornes lorsque, M. Rachel circulant dans la salle, il constata qu'il laissait après lui des effluves discrets d'héliotrope. Cependant les aiguilles de la pendule tournaient ; midi allait bientôt sonner. Pendant quatre heures, les candidats avaient successivement raisonné leurs problèmes, écrit une dictée, composé une dissertation ; mais bien qu'inhabitués à d'aussi longs efforts, la matinée leur avait paru courte. Ils jetaient un dernier coup d'oeil sur leurs copies, corrigeaient une faute, mettaient une virgule, rectifiaient une lettre ; tous ces gestes accusaient la fatigue et l'énervement. - Encore cinq minutes, messieurs ! annonça M. R

05/2017