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Velibor

Extraits

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Littérature francophone

Le livre des départs

"Je suis un migrant, un chien mille fois blessé qui sait explorer une ville. Je sors et je fais des cercles autour de mon immeuble. Je renifle les bars et les restaurants". Velibor Colic, à travers le récit de son propre exil, nous fait partager le sentiment de déréliction des migrants, et l'errance sans espoir de ceux qui ne trouveront jamais vraiment leur demeure. Il évoque avec ironie ses rapports avec les institutions, les administrations, les psychiatres, les écrivains, et bien sûr avec les femmes qui tiennent une grande place ici bien qu'elles aient plus souvent été source de désir ardent et frustré que de bonheur. Son récit est aussi un hommage à la langue française, à la fois déchirant et plein de fantaisie.

02/2020

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Littérature française

Sarajevo omnibus

Sarajevo omnibus propose un portrait de la ville de Sarajevo à travers différents personnages historiques ou lieux emblématiques, qui ont tous un rapport avec la tragédie inaugurale du vingtième siècle : l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand le 28 juin 1914. Ainsi nous rencontrons tour à tour Gavrilo Princip, ce jeune Serbe dont le geste déclencha le cataclysme de la Première Guerre mondiale ; Viktor Artamanov, affairiste russe illuminé, qui finança au nom du tsar l'aventure de la Main Noire, organisation terroriste vouée à la libération de la Serbie du joug austro-hongrois ; le fondateur de la Main Noire, le colonel Dimitrijevic dit Apis, qui bâtissait ses théories grand-serbes en buvant de la slivovice dans un fameux bistrot de Belgrade ; Ivo Andric, immense écrivain, Prix Nobel, qui appartint un temps à cette mouvance... Mais aussi des personnages oubliés, tel le rabbin Abramovicz, philosophe et poète, qui reçut dans la nuque l'une des cinq balles destinées à l'archiduc, le curé Latinovic, fêtard repenti, ou encore l'imam Dizdarevic, seul Bosniaque à avoir peur de sa femme, dit-on. Sans oublier Nikola Barbaric, grand-père de l'auteur, également présent lors de l'attentat, personnage fantasque qui eut quatre épouses et plusieurs vies. Tous ont assisté à la mort de l'archiduc. Le récit de Velibor Colic n'est jamais pesant ni funèbre, mais vif, précis, surprenant, enjoué. Il considère avec une distance désabusée l'enchaînement de circonstances horribles et comiques qui constitue l'histoire des hommes.

04/2012

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Littérature française

Jésus et Tito

En 1970, dans la Yougoslavie de Tito, Velibor a six ans et veut devenir footballeur. Noir et Brésilien, de préférence. "Relativement tôt, je me suis rendu compte que mes souvenirs, mon enfance, toute ma vie d'avant, appartenaient au Jurassic Park communiste, disparu et enterré avec l'idée de la Yougoslavie". Velibor feuillette ses souvenirs : une enfance sous le signe de la bonne étoile rouge et une adolescence sous influence rock'n roll. On ne choisit pas toujours ses icônes : le petit Jésus contre le maréchal Tito est un match qui se joue tous les jours à la maison. Velibor navigue entre Jack London et Pelé, puis dans les années 80 entre les Clash et Bukowski. Son grand amour sera la littérature. Devenu grand, Velibor rêve d'être poète. Maudit, évidemment.

05/2010

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Littérature française (poches)

Manuel d'exil

"Fraîchement restauré, le foyer de demandeurs d'asile à Rennes me fait penser à mon lycée. Une grande porte vitrée, d'interminables couloirs, sauf qu'ici au lieu des salles de classe on a des chambres pour les réfugiés. Dans le hall central il y a une carte du monde avec les petits drapeaux du pays des résidents. La misère du monde s'est donné rendez-vous à Rennes en cette fin d'été 1992. Je suis accueilli par une dame aux énormes lunettes. Elle parle doucement en me regardant droit dans les yeux. Je saisis que je vais avoir une chambre simple, pour célibataire, que la salle de bains et la cuisine sont communes et que j'ai droit à un cours de français pour adultes analphabètes trois jours par semaine. Je suis un peu vexé : - I have BAC plus five, I am a writer, novelist... - Aucune importance mon petit, répond la dame. Ici tu commences une nouvelle vie...". Après avoir déserté l'armée bosniaque, le narrateur se retrouve sans argent ni amis, ne parlant pas le français, dans un foyer pour réfugiés. Dans une langue poétique, pleine de fantaisie et d'humour, Velibor Colic aborde un sujet d'une grande actualité et décrit sans apitoiement la condition des réfugiés, avec une ironie féroce et tendre.

11/2017

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Poches Littérature internation

Chronique des oubliés

Deux ans après s'être exilé en France, les images de la guerre assaillent toujours l'auteur des Bosniaques... La vision s'est troublée, la mémoire défaille parfois, et c'est pour ne pas la laisser le trahir tout à fait que Velibor Colic entreprend une nouvelle fois de graver sur la pierre de stèles imaginaires l'histoire de ceux qui ont vécu et sont portés disparus du monde des vivants. A travers les portraits de soldats de tous bords, de paysans paisibles, de Tsiganes, d'ivrognes ou d'enfants, Velibor Colic tente de combattre, par la littérature, le désarroi extrême de ceux qui ont vu abolir toute humanité en l'homme.

05/2018

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Littérature française

Ederlezi

Ederlezi retrace l'histoire, à travers le XXe siècle, d'un fameux orchestre tzigane composé de musiciens virtuoses, buveurs, conteurs invétérés, séducteurs et bagarreurs incorrigibles. Ils colportent leurs blagues paillardes, leurs aphorismes douteux et leurs chansons lacrymogènes de village en village. L'orchestre sombrera dans les grands remous de l'histoire : englouti en 1943 dans un des camps d'extermination où périrent des milliers d'autres Tziganes, il renaîtra pour être de nouveau broyé par la guerre d'ex-Yougoslavie en 1993. Chaque fois, le meneur de l'orchestre, Autan, semble se réincarner. On le retrouve finalement dans la "Jungle" de Calais en 2009, parmi les sans-papiers et les traîne-misère qui cherchent un destin aux franges de la modernité. Le roman de Velibor Gobé restitue merveilleusement la folie de la musique tzigane, nourrie de mélopées yiddish, de sevdah bosniaque, de fanfares serbes ou autrichiennes, une musique et une écriture pleines d'insolence, au charme sinueux et imprévisible. Les réincarnations successives d'Azlan font vivre avec bonheur la figure du Rom errant éternellement, porté par un vent de musique et d'alcool, chargé des douleurs et des joies d'un peuple comparable à nul autre.

05/2014

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Littérature francophone

Guerre et pluie

"Nous nous battons toujours à fond, complètement, jusqu'à la dernière goutte du sang des autres. A la fin il n'y a ni gagnants ni perdants. La guerre n'est qu'un long serpent. La tête est un président fou et la queue est ce jeune homme, perdu devant l'entrée du métro Ribaucourt à Bruxelles". Enrôlé à vingt-huit ans dans l'armée croato-bosniaque lors de l'agression de la Bosnie par l'armée fédérale ex-yougoslave, Velibor Colic a connu l'épouvante où sombraient les hommes, mais aussi les animaux, les arbres, les champs, les jardins, les maisons, tout ce monde de beauté paisible qui avait été le sien jusque-là. Il a consacré dès lors son énergie à trouver le moyen de déserter. Guerre et pluie est un récit à la fois halluciné et drolatique. La description de cet univers d'effroi, où aucune loi n'existe, où un soldat peut jeter une grenade sous une vache pour rire, où un autre peut voler à un vieillard son appareillage respiratoire pour le revendre, est tempérée par la douceur merveilleuse des souvenirs d'avant - en particulier des souvenirs amoureux, évoqués avec une délicatesse et une poésie qui subjuguent. Un grand livre, où résonne terriblement, aujourd'hui, l'écho de la guerre en Ukraine.

02/2024

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Littérature étrangère

L'égout

En 2024, dans une Serbie devenue un Etat totalitaire, Bojan Radic, jeune professeur d'anglais au chômage, est contacté par Velibor Stretenovic, chef du Service national de la Sécurité, pour enseigner l'anglais à ses enfants, langue pourtant interdite de l'Occident ennemi. D'abord sur ses gardes, Bojan se rapproche de Stretenovic et commence à voir d'un meilleur jour la politique du Gouvernement de l'Unité populaire dont la devise est : UNITE FOI LIBERTE. Mais quand Bojan perd la confiance de Stretenovic, suite à sa rencontre avec Vesna, jeune femme séropositive, c'est le début d'une descente aux enfers. Sur les traces du 1984 de George Orwell, L'Egout donne une vision étourdissante d'un sombre avenir.

08/2018

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Littérature française

Les Littorales... Marseille. De l'intime au collectif et inversement

Dans l'inconfortable rapidité des mutations, la littérature et la création artistique explorent les zones frontières entre les mondes d'hier et d'aujourd'hui, entre soi et les autres, entre les zones géographiques et les pays imaginaires, entre petite et grande Histoire. Ces réflexions sont celles du festival littéraire Les Littorales qui, depuis trois ans, invite à Marseille des auteurs français et étrangers dont l'oeuvre s'inscrit dans ces thématiques. Pour ce livre, il leur a été demandé une contribution sous la forme d'un texte, d'une photographie ou d'un dessin. Courtes mais surprenantes, leurs créations investissent avec imagination les espaces qui séparent l'intime du collectif.

11/2013

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Littérature étrangère

L'ombre du mur. Chroniques du mur de Berlin

L'Ombre du mur est une " géographie personnelle " et littéraire du mur de Berlin tombé il y a vingt ans, vécue, écrite par douze écrivains venus de l'Est. Autant de séquences individuelles où l'Histoire s'imbrique dans une collusion permanente entre passé, présent et avenir. Le " cercle " de Velibor Colié, le Bosniaque, commence à Auschwitz, passe par Srebrenica et l'Espagne républicaine pour se refermer provisoirement à Berlin. L'" étonnement infini " de Bessa Myftiu, l'Albanaise, est né presque imperceptiblement le jour où la statue d'Enver Hoxha est tombée, poussée par une foule transfigurée. " Partir, c'est mourir un peu " pour le transfuge roumain Norman Manea et Berlin devient un lieu de " pèlerinage de la croisée des chemins d'une existence et de tant d'autres ". Lutz Seiler, l'Allemand, parle d'héritage, littéraire avant tout, et son mur se transforme en une mesure du temps. L'homme des frontières, Luan Starova, le Macédonien, évoque les Portes de l'Enfer derrière lesquelles se sont murés, depuis des siècles, les Balkans. Les anges échafaudés du Hongrois Làszlô Garaczi veillent sur Berlin, où tout doit être réappris en permanence. Théodora Dimova, la Bulgare, évoque ses transitions : Tchernobyl, les hivers postcommunistes ou ses propres livres. Katja Lange-Müller, l'Allemande, est témoin des temps où Marina, Marina n'était encore qu'une chanson joyeuse, avant de devenir une margarine bon marché. Le Polonais Wlodzimierz Odojewski se demande si on pouvait entendre à travers le mur les voix de l'autre partie de l'Europe. Le mur de Martin Smaus est celui de Lennon, symbole de résistance à Prague. Pour Anatoli Koroliov, l'enfermement a commencé avec la palissade qui entourait la maison de son enfance. Sous les décombres, Edin, le personnage du jeune Serbe Vladimir Kecmanovié, essaie en vain de retrouver un morceau du mur de Berlin perdu pour toujours... Et ce mur continue de hanter, telle une ombre sur un paravent de pierres qui, hier encore, séparait les hommes.

10/2009

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Revues

La Nouvelle Revue Française N° 657, printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024