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Théâtre

Théatre complet. Tome 1, L'Esprit Follet, Les Fausses Vérités et Jodelet astrologue

Antoine Le Métel d'Ouville publia dix pièces de théâtre de 1638 à 1650. Il est l'un des principaux adaptateurs du théâtre du Siècle d'or espagnol. Le présent volume de son Théâtre complet est consacré à ses trois comédies adaptées de Calderón, L'Esprit follet, Les Fausses Vérités et Jodelet astrologue.

04/2013

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Traduction

Traduction audiovisuelle et multilinguisme. Le français dans les séries anglophones

Dans les séries anglophones, le français est abondamment employé mais cela devient un casse-tête pour le doublage. Pourtant, la créativité des adaptateurs force l'admiration et peut inspirer tout traducteur en devenir et divertir l'amateur de séries. Dans les séries anglophones, le français est employé de manière prédominante, mais cette situation linguistique est un vrai casse-tête pour les adaptateurs chargés de la VF : comment traduire le français en français ? La traductologie s'est peu penchée sur la question, mais cet ouvrage propose d'associer une approche théorique du multilinguisme en traduction audiovisuelle et une typologie des solutions adoptées dans le doublage d'une quarantaine de séries. Les scènes étudiées sont issues de séries américaines, britanniques et canadiennes. La plupart sont très récentes, comme Emily in Paris ou The Crown, mais certaines séries des années 1990 ou 2000 sont également incluses, comme Friends ou Sex and the City. Plusieurs styles sont représentés : sitcom (The Big Bang Theory), série historique (The Tudors), science-fiction (Doctor Who), série judiciaire (The Good Wife), policière (NCIS), espionnage (Homeland), etc. Le doublage est à l'honneur dans ce livre, mais quelques références sont faites au sous-titrage, notamment pour évoquer son rôle dans la complicité établie avec le spectateur, par exemple pour des langues inventées employées dans Star Trek et Game of Thrones.

10/2022

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 10, Oeuvres "adaptées" II, Nouvelle traduction de Roland l'Amoureux

Voici la première étude approfondie de la traduction en prose par Alain-René Lesage du poème chevaleresque Orlando innamorato de Boiardo. La richesse de l'appareil critique guidera le lecteur dans les méandres d'une narration complexe. Traducteur-adaptateur parmi les plus remarquables, Lesage a su accorder très habilement l'inspiration chevaleresque de son prédécesseur du XVIe siècle avec les attentes de son époque. Ecrivain capital pour la littérature comparée, il intéresse aussi la traductologie.

01/2009

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Théâtre - Essais

Jean-Luc Revol, l’art du décalage

Comédien, metteur en scène, traducteur, adaptateur, membre de la Ligue d'improvisation française, Jean-Luc Revol est aujourd'hui directeur de la Scène conventionnée Art en territoire, la Maison, à Nevers. Au sein de sa compagnie, le TCF/Théâtre du Caramel Fou, il aborde avec conviction et pertinence auteurs classiques et contemporains, ainsi qu'une variété de genres explorés avec réussite : théâtre, comédie musicale, revue, cabaret. C'est au cours de conversations avec l'auteur et comédien Frédéric Chevaux que Jean-Luc Revol se livre, explorant avec passion ses références, revenant avec intimité et bienveillance sur la totalité des créations et des collaborations qui ont jalonné son parcours.

08/2022

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Documentaires jeunesse

Federico Garcia Lorca. Le poète assassiné

Frederico Garcia Lorca (1898-1936), l'écrivain espagnol le plus célèbre du XXe siècle. Immense poète, pianiste de talent, homme de théâtre, dramaturge, adaptateur, directeur de troupe, metteur en scène, acteur et conférencier remarquable. Dans ce livre, il y a son amour de Grenade et de la campagne environnante. La Barraca, sa troupe de théâtre. Ses voyages : Etats-Unis, Cuba, Argentine. Son inspiration et ses moments de création... Homme sensible, à l'éloquence qui tient sous le charme, il possédait tous les dons. Voici le portrait de Federico Garda Lorca écrit par son ami, le poète chilien Pablo Neruda : "C'était un éclair physique, une énergie en continuel mouvement, une joie, un vif éclat, une tendresse complètement surhumaine. Sa personne était magique et brune et elle appelait la félicité".

09/2012

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Critique littéraire

Simon Goulart, un pasteur aux intérêts vastes comme le monde

Né à Senlis, réfugié à Genève dès 1561, Simon Goulart (1543-1628) est un des écrivains "polygraphes" les plus féconds de son époque. Traducteur de Plutarque, éditeur de Montaigne, adaptateur des chansons d'Orlande de Lassus, commentateur de Du Bartas, auteur d'"histoires extraordinaires", poète lyrique et satirique voire dramaturge, il fut un "passeur" entre les Réformes d'expression allemande et française. Au carrefour de plusieurs disciplines, mêlant philosophie, théologie, morale, musique, astrologie, démonologie et alchimie, son oeuvre encyclopédique qui résume les préoccupations de la Renaissance tardive oriente le calvinisme vers une sensibilité moins austère, plus "littéraire" et humaniste. Successeur de Calvin et de Bèze à la tête de la Compagnie des Pasteurs, il s'engagea dans l'action politique de son temps qu'il a analysée avec sagacité en tant qu'historien des guerres de religion.

04/2013

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Religion

Les guerres de Yahvé. L'implication de YHWH dans les guerres d'Israël selon les livres historiques de l'Ancien Testament

Ce livre est un événement exégétique. Il rompt avec le consensus quasi universel qui s'était établi autour de la théorie classique de la guerre sainte israélite, selon laquelle la terminologie des guerres de Yahvé (TGY) refléterait une très ancienne idéologie guerrière et constituerait un discours légitimant l'institution militaire. Une analyse approfondie des textes réputés les plus anciens de la Bible montre que, tout au contraire, cette terminologie fonde une théologie de libération, motivée par les enjeux dramatiques de l'exil et de la diaspora. Fruit d'une élaboration progressive et d'une relecture de récits traditionnels, une telle théologie vise à promettre le salut en s'appuyant sur l'histoire d'Israël et entend raviver espoir et cohésion chez un peuple dispersé, désormais dépourvu d'institutions nationales. Si les images et les thèmes d'inspiration de ces adaptateurs ont souvent été empruntés aux mythologies des peuples voisins de l'ancien Orient, du moins la synthèse théologique qu'offrent ces relectures présente une originalité religieuse et culturelle nationale qui ne peut se comprendre que dans les conditions historiques propres du peuple hébreu aux Vle-Ve siècles avant notre ère.

03/1990

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Informatique

Algorithmique et programmation en Python 2nde

Cet ouvrage à vocation pratique explique comment aborder la programmation en Python avec ses élèves de lycée à l'aide de la calculatrice TI-83 Premium CE Edition Python, ou de la calculatrice TI-83 Premium CE et son adaptateur TI-Python. Le lecteur sera guidé tout au long des chapitres, des premières manipulations (mise à jour du matériel, principes de programmation, fonctions simples) jusqu'à la réalisation de projets plus complets, en passant par la mise en oeuvre d'algorithmes classiques, issus notamment du programme de la classe de 2nde. Nourri par la grande expérience de ses auteurs, ce livre à la pédagogie remarquable est rythmé par un grand nombre d'exercices dont les solutions figurent à la fin de chaque chapitre. Il comporte également des QR codes qui pointent vers des vidéos complétant l'apprentissage de Python. Tous les scripts proposés dans l'ouvrage sont disponibles dans leur intégralité à l'adresse go.eyrolles.com/ti-python.

06/2019

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Théâtre

Abufar, ou la famille arabe. Suivi de Abuzar, ou la famille extravagante

Abufar, ou La Famille arabe (1795) est l'avant-dernière tragédie de Jean-François Ducis (1733-1816), surtout reconnu comme adaptateur du répertoire shakespearien pour la scène française. Sa conception de la culture arabo-musulmane est de l'ordre du fantasme projectif. Le désert d'Arabie est pour lui un espace transitionnel, à mi-chemin entre Orient et Occident, véritable carrefour interculturel où s'interpénètrent faits saillants avérés par la littérature de témoignage, authentiques transferts culturels, mythologie personnelle de l'artiste et effets de réception. La tragédie pose ainsi les bases d'une dramaturgie et d'une scénographie du désert dont nous sommes héritiers en ligne directe. Première édition critique du texte accompagnée de l'ensemble de ses variantes et des annotations manuscrites de ses interprètes, confrontée à sa principale parodie, ce volume vise à situer l'oeuvre dans la vogue de l'orientalisme théâtral de la fin du XVIIIe siècle, tout en restituant, à partir de la correspondance de Ducis et d'archives de scène inédites de la Bibliothèque-Musée de la Comédie-Française, ses conditions de représentation.

12/2013

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Littérature comparée

Chevalerie et royauté dans le roman d’Erec de Hartmann von Aue. Une étude comparée avec Erec et Enide de Chrétien de Troyes

L'analyse comparative du premier roman arthurien allemand, Erec, composé par Hartmann von Aue à la fin du XIIe siècle, et de sa source française, Erec et Enide de Chrétien de Troyes, permet de mettre en évidence l'intention particulière de l'adaptateur allemand. La question de l'amour ainsi que celle de la bonne ou de la mauvaise parole, qui se trouvaient au centre du roman français, sont neutralisées par Hartmann. Celui-ci retrace le parcours d'un jeune roi qui, après s'être égaré sur le chemin de la colère qui aveugle et rend injuste, redevient exemplaire et fait preuve d'altruisme et de miséricorde. Par bien des aspects l'adaptation allemande épouse la vocation d'un Miroir des princes. Hartmann s'est donc sciemment éloigné de sa source pour aborder une problématique différente de celle de l'hypotexte. Par ailleurs, une étude minutieuse de l'arrière-plan idéologique et historique du roman allemand met en exergue la conception que les contemporains de Hartmann ont de la bonne royauté et de la chevalerie chrétienne.

02/2021

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Histoire de la psychologie

L'univers de la psychologie. Avec la version numérique Etudiant (12 mois), 3e édition

Des contenus axés sur l'essentiel Entièrement redécoupés, les contenus ont été soigneusement sélectionnés afin de n'offrir que ceux essentiels à l'atteinte des objectifs d'apprentissage. Vos étudiants apprécieront ce format allégé. Des textes accessibles revus par une équipe chevronnée Un soin particulier a été porté à la rédaction des textes afin d'aider les étudiants dans leurs efforts pour les lire et les comprendre, et de leur permettre d'étudier les notions théoriques en mode autonome. C'est pourquoi chaque membre de l'équipe d'adaptateurs a été sélectionné pour sa connaissance de son domaine d'expertise ainsi que sa compétence à expliquer les notions à l'étude dans un langage simple et clair pour des étudiants de première année. Des méthodes de travail intégrées Cette nouvelle édition intègre des stratégies d'étude éprouvées et validées par la science (prendre des notes, gérer son temps, s'organiser, etc.) tirées de l'ouvrage Savoir apprendre pour réussir. PLUS ! L'ensemble numérique offre une expérience d'apprentissage interactive qui permettra à l'étudiant d'atteindre ses objectifs : - Contenu du manuel numérique divisé en courtes sections entrecoupées d'activités interactives ; - Indication du temps d'étude requis pour chaque section ; - Expériences et mini labos de psychologie en fin de section ; - Accès à l'ensemble numérique avec ou sans connexion internet.

08/2021

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Théâtre

Albert Camus

"J'échappe par le théâtre à ce qui m'ennuie dans mon métier d'écrivain", disait Camus à la fin de sa vie, opposant la camaraderie, la solidarité des gens de théâtre à "l'encombrement frivole" et à "l'abstraction qui menace tout écrivain". Sans doute avait-il pressenti dès ses jeunes années la nécessité vitale de cette échappatoire, vécue paradoxalement comme un ancrage dans la communauté des hommes et dans une certaine forme d'action, puisqu'il fondera dès 1935, à Alger, le Théâtre du Travail, puis bientôt le Théâtre de l'Equipe. A la fois auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, machiniste, il se donnera sans compter à ces projets, amorçant une trajectoire théâtrale placée sous le signe de la passion et de la fraternité. Ce livre s'attache à retracer cette trajectoire qui se fracassa au bord d'une route nationale un matin de janvier 1960. Il s'efforce aussi de percevoir et donner à voir les mouvements, les voix, les lumières du théâtre de Camus : un langage en soi, mû par une dynamique propre, mais peuplé d'échos et de reflets qui, parfois, évoquent vivement ou sourdement l'oeuvre du romancier, de l'essayiste, du journaliste, et l'engagement d'un homme.

04/2017

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Critique littéraire

Alfred Jarry

Proche de Mallarmé, ami de Bormard et de toute la génération du Mercure de France où s'épanouit le symbolisme, Alfred Jarry (1873-1907) a sans doute été le principal inspirateur des avant-gardes du début du XXe siècle. Pour Marinetti et Apollinaire, l'auteur d'Ubu Roi était le principal inventeur du théâtre moderne. Poète et romancier, chroniqueur brillant, traducteur, il fut également un homme de théâtre complet: acteur, adaptateur, secrétaire du Théâtre de lOEuvre, metteur en scène, auteur d'opérettes et marionnettiste. Lors de son voyage à Pont-Aven en 1894, Jarry rencontra Gauguin, Seguin et les autres membres du groupe ; il entretint plus tard des rapports énigmatiques avec le jeune Picasso, intrigué et fasciné par sa personnalité. Critique d'art, dessinateur et graveur, il inventa aussi une nouvelle conception de la revue d'art. Appuyée sur de très nombreux témoignages souvent peu connus ou inédits, cette biographie montre que, loin d'être un solitaire, Jarry a été parfaitement intégré à la société littéraire et artistique de son temps. Soulevant le masque du Père Ubu derrière lequel il se dissimula toute sa vie, Patrick Besnier présente un Jarry familier, détendu plutôt qu'éructant le "Merdre" d'Ubu, vivant paisiblement dans ses logis du bord de Seine, féru de pêche et, de cyclisme.

10/2005

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Critique littéraire

En style poétique. L'écriture romanesque en vers autour de 1500

Le domaine des narrations composées en français aux XVe et XVIe siècles est massivement marqué par l'usage de la prose. Il s'avère toutefois que quelques romans sentimentaux ont été produits entre 1490 et 1530 sous forme versifiée. Il s'agit le plus souvent de fictions destinées à l'aristocratie, spécialement à la cour, à qui elles proposent soit de redécouvrir le roman breton du XIIe siècle, soit de se familiariser avec l'épopée chevaleresque ou le récit pathético-tragique produits en Italie, soit encore de voir refondus des genres ou des oeuvres de différentes provenances pratiquant un dosage varié de la narration, du dialogue et du lyrisme. Un geste auctorial et éditorial aussi surprenant que celui-ci témoigne-t-il d'une aspiration passéiste ou d'une volonté d'innover ? Le style cultive-t-il le raffinement, voire l'artifice, ou tend-il vers la simplicité, voire le naturel ? Le concept de " style poétique " s'avère productif pour soulever de telles questions. Le présent ouvrage le met à l'épreuve dans six fictions dont on conserve un ou plusieurs témoins. Quelques écrites par des auteurs ou des adaptateurs ne travaillant pas en concertation, elles se singularisent par le choix du vers pour raconter les aventures qui conduisent un couple d'amants à se former ou à se séparer. Elles exploitent de façon convergente cette forme d'écriture dans la conduite du récit, la restitution des voix et l'évocation des émotions. Les deux grandes valeurs qu'elles confèrent au vers renouvellent la narration en français à un moment donné de son histoire en faisant naître un véritable genre, le roman sentimental de type aristocratique.

01/2020

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Littérature française

L'Agneau carnivore

Pendant les seize premiers jours de son existence, l'enfant est resté prostré dans son berceau : les yeux fermés, pas un cri, pas un geste. Le seizième jour, il ouvre les yeux. Sa mère, déçue - elle espérait un monstre ù, se désintéresse de lui et le fait transporter dans "l'autre chambre", celle d'Antonio son fils aîné. L'enfant a grandi dans le secret de l'amour exclusif de son frère, Antonio, initiateur du plaisir et du savoir, par lequel le monde s'est ouvert à lui. L'enfant se découvre un passé, il déchiffre autour de lui sa propre histoire. Il ne vit que par l'amour qu'il porte à son frère et par la haine qu'il voue à sa mère, les deux faces d'un même sentiment. Sa mère meurt, son frère le quitte. Il s'expatrie. Il ne lui reste qu'à écrire son histoire en attendant le retour de son frère dans la maison de leur enfance. Par delà l'anecdote biographique et le tableau familial, le lecteur découvre l'image inquiétante et symbolique de l'Espagne d'aujourd'hui. Espagnol exilé, l'auteur nous offre avec L'agneau carnivore son premier roman écrit en français. Traducteur-adaptateur de Giraudoux, auteur dramatique, il a obtenu deux fois le Prix Lope de Vega avant son exil. Il a été joué à Paris, dans divers cafés théâtres.

02/1976

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Littérature arabe

Les 1001 nuits

La Bibliothèque des Classiques publie, dans une superbe édition reliée et illustrée, idéale pour les fêtes de fin d'année, les célèbres contes des Mille et une Nuits, monument du patrimoine culturel mondial, dans la version d'origine d'Antoine Galland (1717), son génial traducteur et adaptateur. Schahriar, roi de Perse, trompé par son épouse, a décrété qu'il passerait désormais chacune de ses nuits avec une compagne différente et qu'elle serait exécutée à l'aube par son grand vizir. La fille de ce dernier, la sultane Scheherazade, se risque pourtant à rejoindre la couche royale. Mais au matin, sa complice Dinarzade lui murmure : " Ma soeur, dites-nous donc un de ces beaux contes que vous connaissez si bien. " Brûlant d'entendre la suite, Schahriar remet la sentence au lendemain, puis au lendemain... pendant mille et une nuits. Grâce à ce stratagème, la sultane aura la vie sauve, ainsi que toutes les jeunes femmes du royaume. Et nous, lecteurs, sommes suspendus aux lèvres de la conteuse... Il est des chefs-d'oeuvre dont chacun connaît le titre, mais pas toujours l'auteur. Les Mille et une nuits appartient à cette glorieuse lignée. Qui sait qu'Antoine Galland fut le traducteur et metteur en scène de cette immense féerie ? Après avoir longuement sillonné l'Empire ottoman, cet orientaliste de génie réunit en un volume ces récits immémoriaux, rédigeant lui-même des contes rapportés par un chrétien d'Alep, à commencer par les aventures fameuses d'Aladin et d'Ali Baba. Ce faisant, il a créé une oeuvre universelle, derrière laquelle il s'est effacé. Le premier volume parut en 1704, après trois ans de labeur. Onze autres suivirent jusqu'en 1717, suscitant l'engouement par-delà les frontières de la France. Pour la première fois en Europe, le monde islamique prenait vie, magique et envoûtant, magnifi é par la voix et le verbe de Scheherazade, clef de voûte de l'édifi ce. Avec Galland, l'Orient avait trouvé un orfèvre à sa mesure, une matière presque infi nie que ces contes - illustrés en 1841 et 1916 par William Harvey et Louis J. Rhead - ont portée au-delà des siècles.

10/2021

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Critique littéraire

François Rabelais

François Rabelais (1483 ou 1494 ? - 1553) est l'un des auteurs français qui a fait couler le plus d'encre. Ses écrits, sur lesquels la recherche littéraire la plus avancée ne s'est, aujourd'hui encore, pas toujours mise d'accord, ont déclenché de nombreuses polémiques passionnées, qui ont souvent dépassé les frontières du monde littéraire proprement dit. Des sciences humaines aux sciences de la nature, tous se sentent concernés par cette oeuvre totale. Aux nombreux commentateurs s'ajoutent encore ses admirateurs, imitateurs, continuateurs, adaptateurs à l'usage de la jeunesse, illustrateurs, metteurs en scène. Tout un chacun, dans la société française, se sent capable de prendre la parole, un jour, sur Rabelais. Car plus qu'un homme de lettres, plus qu'un auteur de la Renaissance, l'homme, par son oeuvre, est devenu une sorte de figure portée au rang de mythe français, comme l'atteste le gigantisme de cette bibliographie. Le présent volume passant d'abord en revue les éditions et les traductions, fort nombreuses du XVIe siècle à nos jours, a essayé de rendre compte du foisonnement et de l'hétérogénéité des écrits consacrés à Rabelais, en France comme ailleurs... Une telle entreprise, que la Librairie de Saint-Victor n'aurait pas refusé d'accueillir dans ses rayonnages, aurait sans doute amusé Rabelais lui-même.Guy Demerson est Professeur honoraire de langue et littérature de la Renaissance à l'Université Blaise Pascal (Clermont II). Il a publié notamment, avec la collaboration de Michel Renaud, et, pour les oeuvres latines, de Geneviève Demerson, une édition des Œuvres Complètes de Rabelais. Avec le concours de ses étudiants, il a annexé à cette édition une translation de l'oeuvre en français moderne (Paris, Seuil, 1973, révisée en 1995). Il a consacré à cet auteur un ouvrage d'ensemble (Rabelais, Paris, Fayard, 1992) et une étude sur son esthétique (L'esthétique de Rabelais, Paris, SEDES, 1996). Quelques-uns de ses articles sont recueillis dans Humanisme et Facétie (Orléans, Paradigme, 1994).Myriam Marrache-Gouraud, Agrégée de Lettres Modernes et Docteur ès Lettres en Littérature française de la Renaissance, enseigne à l'Université de Poitiers. Elle a publié une étude remarquée sur Panurge (Hors toute intimidation. Panurge ou la parole singulière, Genève, Droz, 2003), ainsi que de nombreux articles portant sur la fiction rabelaisienne. Elle participe au Dictionnaire des objets merveilleux de la littérature (articles sur Rabelais). Parallèlement, ses recherches ont porté sur l'étude des procédés esthétiques et rhétoriques qui sont à l'oeuvre dans les cabinets de curiosités (articles et co-édition scientifique, avec P. Martin, du Jardin et cabinet poétique de Paul Contant [1609], Presses Universitaires de Rennes, 2004).

01/2011

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2016. The Pictures of Oscar Wilde

Joseph BRISTOW : Oscar Wilde, Ronald Gower, and the Shakespeare Monument Le mercredi 10 octobre 1888, Oscar Wilde figurait parmi les orateurs qui prononcèrent l'éloge de Sir Ronald Gower (1845-1916) lors de l'inauguration de l'imposant monument, érigé en l'honneur de Shakespeare à Stratford-upon-Avon et conçu par Gower. Cet événement, moment le plus connu où Wilde et Gower apparaissent ensemble en public, met en évidence un aspect important de l'intérêt porté par Wilde aux arts plastiques. Comme le note Roger Fry, qui le rencontra à Venise en 1891, l'aristocrate au physique avantageux est "le modèle de Lord Henry dans Dorian Gray" . Au début de sa carrière, Gower fut parfois menacé par des scandales liés à sa préférence sexuelle pour les hommes, les militaires en particulier. Il est intéressant de noter le contraste entre la manière dont Gower sut habilement se défendre contre les allégations diffamatoires à son encontre et le destin tragique de Wilde au cours des procès de 1895, suite auxquels l'écrivain fut condamné à purger une peine de prison de deux ans pour "outrage aux bonnes moeurs" . En 1898, Gower, qui avait mis un terme à sa carrière artistique après l'érection du monument en l'honneur de Shakespeare, adopta Frank Hird, son amant âgé de vingt-cinq ans. Michael Patrick GILLESPIE : The Branding of Oscar Wilde Bien qu'au cours de sa vie, Oscar Wilde ait été entouré par un certain nombre de personnages flamboyants, il se démarqua de ceux-ci en raison du grand talent dont il fit preuve quand il s'est agi de se forger une image de marque. Cette démarche va bien au-delà de la simple mise en scène de soi, et elle a de bien plus larges implications en termes de rapports à la société. C'est grâce à la création de cette image de marque que Wilde se distingua d'une génération d'excentriques, grâce à l'habileté dont il fit preuve dans l'élaboration d'une image publique singulière, image qui parvint à frapper les esprits tout en échappant aux foudres de la censure. Cette image était celle d'un artiste apparemment sans inhibition mais qui, en réalité, savait parfaitement susciter le frisson sans pour autant provoquer de la révulsion. Entre ses années d'étudiant à Oxford et les procès de 1895, la "marque Wilde" protégea sa vanité et accrut sa réputation, à travers sa capacité à changer de registre et à s'adapter à des environnements différents. Comprendre le fonctionnement de cette image de marque et l'engagement de Wilde envers cette dernière au gré des situations, permet d'offrir un aperçu de l'évolution de sa carrière d'écrivain et de saisir au mieux les perspectives changeantes dont les lecteurs doivent avoir conscience afin de comprendre son oeuvre. Anne-Florence GILLARD-ESTRADA : Oscar Wilde's Aesthetics in the Making : The Reviews of the Grosvenor Gallery exhibitions of 1877 and 1879 En 1877 et 1879, Wilde publie dans des périodiques irlandais des comptes rendus des première et troisième expositions de la Grosvenor Gallery. Ces textes constituent un premier commentaire de Wilde sur les développements qui touchaient les arts visuels depuis une quinzaine d'années environ. Wilde évoque dans ces comptes rendus les oeuvres d'artistes alors associés à "l'école classique" ou à l' "Esthétisme" (mouvements qui se recoupaient souvent). En outre, Wilde dialogue avec les commentateurs ou les critiques d'art qui étaient favorables à cette peinture. C'est dans ce terreau fertile que l'esthétique de Wilde prend forme, et cet article se propose en particulier d'explorer l'esthétique de l'ambiguïté et de l'ambivalence qui caractérise ces tableaux et qui apparaît comme centrale dans les deux comptes rendus de Wilde. Nicholas FRANKEL : Portraiture in Oscar Wilde's Fiction Wilde se rendit compte dès le début de sa carrière que le genre du portrait reposait sur une dichotomie entre la représentation des aspects intimes de la vie d'un individu d'une part et celle du personnage public, d'autre part. Mais peu après la criminalisation des "outrages aux bonnes moeurs" en 1885 et le début de sa liaison avec Robert Ross en 1886, il prit conscience du fait que le portrait constituait également une structure imaginaire propice à la représentation de vies caractérisées par des désirs illicites, désirs que l'on ne pouvait satisfaire que secrètement, loin du regard de la société. Cet article explore la dynamique entre portrait, artiste, sujet (ou "modèle" ) et spectateur dans quatre textes de fiction que Wilde a publiés à intervalles réguliers à la fin des années 1880. Il montre qu'au fil de ces quatre textes, Wilde développa une théorie nuancée de l'art du portrait comme incarnation visuelle du désir pour les hommes et entre hommes. Il suggère en conclusion que la nouvelle compréhension de l'art du portrait acquise par Wilde a pu à son tour influencer l'oeuvre de son ami Toulouse-Lautrec, dont le célèbre portrait à l'aquarelle de l'écrivain, réalisé en 1895, constitue une rupture radicale par rapport aux normes de l'époque. Emily EELLS : "La consolation des arts" : The Picture of Dorian Gray and Anglo-French Cultural Exchange Cet article analyse l'intertextualité française dans le roman de Wilde, afin de montrer comment il s'en est servi pour construire son récit et son cadre théorique. L'article met en évidence la dette de Wilde envers Gautier, Goncourt, Huysmans et Balzac : il va jusqu'à citer ce dernier sans le nommer. Cet article étudie l'inscription des mots français dans le texte de Wilde, qui sont mis en italiques comme pour signaler leur étrangeté. Ce procédé typographique participe de l'esthétisation des livres français, que Wilde présente comme des objets d'art. Le titre de cet article cite une phrase de Gautier enchâssée dans le texte de The Picture of Dorian Gray afin de suggérer comment les arts français (les belles lettres, mais aussi les arts mineurs de la parfumerie et de la dentelle) sont une source de consolation pour Dorian Gray. Une annotation en français dans un exemplaire du roman de Wilde semble y répondre, car le lecteur dit s'y trouver conforté dans son idéalisation de l'inutile. Shannon WELLS-LASSAGNE : Picturing Dorian Gray : Portrait of an Adaptation The Picture of Dorian Gray constitue un sujet de choix pour les cinéastes, et ce, pour de nombreuses raisons : il s'agit d'un conte moral captivant, doté d'une intrigue qui regorge de beauté, d'amour et d'action; c'est un exemple célèbre de texte victorien influencé en partie par le roman "gothique" . Le roman de Wilde a ainsi inspiré de nombreuses générations de cinéastes. Toutefois, cette oeuvre pose aux réalisateurs des problèmes particuliers, dont un est suggéré par le titre même de l'ouvrage : comment représenter le portrait extraordinaire de Dorian Gray à l'écran, tant dans sa beauté éclatante initiale que dans ses métamorphoses monstrueuses? Chacune des adaptations étudiées dans cet article semble proposer un portrait qui révèle les possibilités de la fiction dans un contexte audiovisuel ainsi que les propres aspirations des adaptateurs. Ainsi, les adaptations semblent considérer le portrait de la même manière que Hallward considère son sujet : "un style artistique entièrement neuf, une manière entièrement nouvelle" : une mise en abyme de l'adaptation elle-même. Marianne DRUGEON : Aestheticism on the Wildean Stage Cet article se propose d'étudier des représentations sur scène et adaptations filmiques de trois comédies de salon d'Oscar Wilde, L'Éventail de Lady Windermere, Un mari idéal et L'Importance d'être constant, lesquelles ont toutes en commun un décor, des costumes et des accessoires représentatifs de l'Esthétisme. On connaît en effet Wilde non seulement pour ses oeuvres littéraires mais également pour son engagement dans la défense de ce mouvement artistique, ce qui a conduit les metteurs en scène à créer de véritables vitrines présentant les costumes, le mobilier et les oeuvres d'art de l'époque. L'on remarque toutefois que ce qui n'est en général qu'accessoire et décor devient, dans l'adaptation des oeuvres de Wilde, de première importance : les costumes symbolisent des personnalités, les scènes se transforment en véritables tableaux, et les personnages sont définis non plus par leurs actes mais par leur apparence, devenant eux-mêmes des oeuvres d'art. Wilde lui-même, en affirmant que la vie imite l'art, recherchait sciemment l'artificialité et rejetait le naturalisme. Ainsi, ceux qui ont mis en scène ses pièces y ont bien souvent mêlé une représentation de ses convictions artistiques, et même une représentation de l'auteur lui-même, qui aimait se créer des masques et faire de sa vie un spectacle. Gilles COUDERC : Setting Oscar Wilde to Music Depuis sa première en version concert à Los Angeles en 2011, l'opéra de Gerald Barry The Importance of Being Earnest d'après la comédie d'Oscar Wilde a obtenu un grand succès. À ce jour, ce n'est que la plus récente des très nombreuses oeuvres musicales inspirées tant par les textes de Wilde que par sa vie. De son vivant, la capacité de Wilde à se mettre en scène, la création savamment orchestrée d'un personnage destiné au public, l'a maintenu sous le feu des projecteurs. Sa chute et le retentissement de ses procès ont suscité un intérêt toujours croissant pour l'homme et pour son oeuvre : l'adaptation de Salomé à l'opéra par Richard Strauss en 1905 a lancé la vogue des adaptions musicales des textes de Wilde, alors que le personnage de l'artiste a continué à inspirer opéras ou comédies musicales. Ce qui semble frappant, c'est, après la mort de l'écrivain, la confusion, dans l'imaginaire européen, entre l'homme et l'oeuvre. Cette étude se concentrera d'abord sur des oeuvres inspirées par le personnage de Wilde, Patience de Gilbert et Sullivan, puis l'opéra Oscar du compositeur américain Theodore Morrison, oeuvre dans laquelle Wilde est présenté comme héros et martyr d'un combat libertaire. Nous examinerons ensuite les oeuvres que sa Salomé a inspirées, les opéras de Strauss (1905) et de Mariotte (1908) ainsi que la production d'Ida Rubinstein (1908), trois oeuvres dans lesquelles, derrière les personnages mis en scène, se devine la figure de Wilde. Marc PORÉE : Ceci n'est pas un tube : de l'itérabilité dans The Burning Perch de Louis MacNeice Cet article procède d'un constat : tout au long de sa carrière poétique, Louis MacNeice aura multiplié les recours à diverses modalités de la répétition. Dans The Burning Perch, en particulier, il aura fait un usage insistant et déstabilisant du refrain. Une telle itérabilité est assurément consubstantielle au fonctionnement de la poésie; elle est aussi propre à l'économie "tubulaire" , telle que l'analyse Peter Szendy, et rappelle fortement le fonctionnement de la "ritournelle" , selon Deleuze et Guattari. C'est cette parenté, mais aussi cette différence, entre la chanson et le poème, qu'on explorera ici, avant de conclure, sans grande surprise, à l'irréductibilité du poétique.

06/2016