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Littérature étrangère

Les oiseaux de bois

"Un souvenir est un pont qui se tend vers le passé, un pont de bois fragile, prêt à s'écrouler." Un an après la mort de son amour, incapable de rester à Istanbul, un homme se perd dans le vaste monde. Sur les rives du lac Léman, il reprend ses carnets et revisite son histoire perdue. Six femmes cheminent sur un sentier de montagne. A peine vêtues, elles se dirigent vers un torrent écumant. Mais quelques beaux jeunes gens troublent leur cortège et viennent perturber l'accomplissement d'un rite étrange. Une jeune schizophrène est convoquée par les médecins, un événement qu'elle va vivre, commenter, interpréter à la faveur de son imaginaire. Face à la prison, une femme attend le jour. Elle relit les lettres censurées de celui qu'elle aime, tente de se croire différente depuis qu'elle est enceinte. Sur le mode d'une brillante évocation d'un moment de rupture qui va précipiter le narrateur dans l'infini voyage, d'une réflexion élégiaque sur le temps qui passe, d'un rituel envoûtant à l'humour dionysiaque ou d'une parodie très politique d'un séjour en hôpital psychiatrique, ces récits aux limites du réalisme sont toujours en écho avec l'état de la Turquie contemporaine. Ils entraînent le lecteur dans une plongée magistrale, au coeur même de l'oeuvre d'Asli Erdogan.

11/2009

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Poches Littérature internation

La ville dont la cape est rouge

Ozgür, une jeune étudiante istanbuliote, arrive un jour à Rio en pensant loger chez un universitaire. Un taxi la conduit à l'adresse indiquée, où, malheureusement, on ne l'attend pas. Seule dans cette ville débordante de sensualité mais aussi de terreurs, elle décide de rester. Alors commence pour elle une initiation par la chute. Chaque jour, la violence se rapproche et la pauvreté l'étouffe, mais Ozgür repousse la peur, contourne la mort, puis l'apprivoise. Chaque jour, le vertige l'attire, vers le fond, vers le coeur même de Rio de Janeiro, labyrinthe sublime cachant derrière son masque de carnaval une créature monstrueuse qui va révéler la jeune femme à elle-même : elle écrira un livre. Hymne à la fragilité de l'homme dans son propre enfer, La Ville dont la cape est rouge a été salué, dès sa publication en 1998, comme un chef-d'oeuvre.

10/2018

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Littérature étrangère

L'homme coquillage

Une jeune chercheuse en physique nucléaire est invitée dans le cadre d'un séminaire sur l'île de Sainte-Croix, aux Caraïbes. Très rapidement cette jeune Turque choisit d'échapper à ce groupe étriqué rassemblé dans un hôtel de luxe, afin d'explorer les alentours en errant sur les plages encore sauvages et totalement désertes. Ainsi va-t-elle croiser le chemin de l'Homme Coquillage, un être au physique rugueux, presque effrayant, mais dont les cicatrices l'attirent immédiatement. Une histoire d'amour se dessine, émaillée d'impossibilités et dans l'ambiguïté d'une attirance pour un être inscrit dans la nature et la violence. Premier roman d'Asli Erdogan, ce livre est d'une profondeur remarquable. Déjà virtuose dans la description de l'inconnu, qu'il soit géographique, social ou humain, la romancière aujourd'hui reconnue met en place dès ce tout premier ouvrage la force étrange de son personnage féminin toujours au bord de l'abîme, flirtant avec la mort et la terreur, toisant la peur.

03/2018

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Littérature étrangère

Requiem pour une ville perdue

Ce texte est un requiem à la mémoire d'une solitude, celle de l'auteure au coeur de son pays perdu. De l'enfance, où la figure de la mère revient sans cesse, à la maturité tourmentée par l'engagement politique, esthétique et féministe, Ash Erdogan dévoile ici le ressouvenir absolu de son existence tendue depuis toujours vers la nécessité d'écrire. Car, dit-elle, "écrire c'était pour que mes mains puissent toucher l'invisible dans tout ce qui se voit". Au centre de cet art poétique se dresse, sublime, la ville d'Istanbul, telle une matrice vertigineuse. Et les ruelles de Galata, quartier tant aimé, arpenté, tel un labyrinthe grand ouvert sur le Bosphore. Ce livre est par essence un monde intérieur, qui précède et accompagne jusque dans l'exil l'une des voix majeures de la littérature contemporaine.

05/2020

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Littérature étrangère

Le Mandarin miraculeux

Une jeune étrangère marche dans l'obscurité. Sur les rives du lac Léman, elle se met en danger, dans les ruelles escarpées de Genève, les endroits mal famés, elle rôde à la nuit tombée. Depuis le départ de son amant, elle écrit le soir dans les cafés. Dans ces lieux trop éclairés, enfumés, parfois accueillants, elle fait le constat d'une jeunesse gaspillée, s'invente un double fictionnel, une femme belle et capable d'aimer. Puis elle repart dans l'ombre. Adolescente, déjà, elle bravait l'interdit en sortant très tard. Sur les rives du Bosphore, la peur était pour elle symbole de liberté, mais ses rencontres d'alors semblent l'avoir blessée à tout jamais. En silence, dans le noir, elle approche. L'amour a un œil de trop, dit-elle à ceux qui la menacent et qui soudain reculent en découvrant, à la lumière d'un réverbère, son nouveau visage... A travers les rencontres et les souvenirs étranges de cette jeune femme, émigrée en Suisse pour fuir les interdits de son pays, ce livre aborde le thème du danger comme un défi, comme si la peur ne se situait pas dans les lieux du sordide mais se révélait, de façon insidieuse, au plus profond de l'âme et au moment précis où le manque d'amour devient insurmontable.

04/2006

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CD K7 Littérature

Le silence même n'est plus à toi

Dans l'un de ses derniers livres parus en France, Asli Erdogan évoquait déjà ce lieu effrayant entre tous, le "Bâtiment de pierre" - autrement dit la prison de Bakirköy à Istanbul. Or voici qu'en août 2016, à la suite de la tentative de coup d'Etat de juillet, la romancière turque est arrêtée et s'y trouve incarcérée. Son délit : avoir écrit dans un journal pro-kurde (Ozgür Gündem) pour clamer son indignation et dénoncer toutes les atteintes à la liberté d'opinion. Depuis lors, la situation en Turquie s'aggrave et Asli Erdogan - entre autres intellectuels, journalistes et universitaires - encourt une condamnation aussi infondée qu'inacceptable. Ce volume rassemble quelques-unes des chroniques qui lui ont valu cette accusation. Le lecteur y retrouvera l'exigence poétique d'Asli Erdogan, son amour de la liberté, sa lucidité et la beauté de sa langue. Que ce livre puisse briser l'étau du silence : tel est désormais le voeu de ses éditeurs, en France et à l'étranger, partout où son oeuvre a droit de cité.

01/2017

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Littérature turque

Le bâtiment de pierre

A la frontière du visible et de l'invisible, entre mémoire, rêves et sévices, une femme se souvient du "Bâtiment de pierre". Dans cette prison d'Istanbul, des militants politiques, des intellectuels, des gosses des rues — voleurs de misère — se retrouvent pris au piège. De ce monde de terreur, la narratrice est pourtant revenue et sa voix, telle une élégie, se fait l'écho d'un ange : un homme qui s'est éteint dans cette prison en lui laissant ses yeux. Le livre d'Asli Erdogan est un chant dont la partition poétique prend aujourd'hui une sombre résonance. Car pour avoir dénoncé dans la presse la terreur et le mensonge que fait régner le gouvernement turc, elle se trouve depuis le 17 août 2016 enfermée dans le Bâtiment de pierre : la prison de Bakirköy. Le 10 novembre 2016, la réclusion 3 perpétuité a été requise contre elle. Cette seconde édition accompagne les chroniques d'Asi Erdogan publiées depuis plus de dix ans dans le journal prokurde Ozgür Gündem, et rassemblées sous le titre Le silence même n'est plus à toi (Actes Sud, janvier 2017).

01/2013

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Littérature française

Les enfants du Khat

Asli n'a pas toujours été cette jeune fille sage, pratiquante et studieuse, cette grande sur bienveillante et responsable. Elle aussi, à l'instar de ses camarades désoeuvrés, délaissés par des parents obsédés par le khat, a goûté aux plaisirs faciles et vains, aux divertissements futiles, aux tentations de la nuit… Cette chronique de la vie quotidienne à Djibouti livre le tableau d'une société gangrénée par le khat et celle d'une jeunesse à l'avenir compromis. Inquiète et révoltée par amour pour son pays, l'auteur conserve néanmoins l'espoir qu'un jour prochain il se réveillera.

01/2010

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Théâtre

La liberté est un mot qui refuse de se taire. Six pièces courtes

Six pièces courtes : Aurianne Abécassis, Véronique Bergen, Gerty Dambury, Magali Mougel, Antoinette Rychner, Laura Tirandaz. Pour cette cinquième édition des Intrépides, six autrices ont composé une pièce courte autour du thème : " La liberté est un mot qui refuse de se taire " (selon la citation d'Asli Erdogan). Issues du monde des lettres et du spectacle, elles expriment, à travers des histoires au ton décapant et décalé, la nécessité de s'affranchir des codes sociaux, des peurs et des tabous : une secrétaire quitte son travail pour échapper à une existence étriquée, une jeune femme s'invente un monde où elle serait l'héroïne qu'elle n'est pas dans la vie, une " chaman " brise la loi du silence pour sauver la liberté, une espèce en voie d'extinction... Elles dessinent ainsi, d'une plume vive et aiguisée, des portraits de femmes luttant au quotidien pour leur liberté. La présentation de " La liberté... " mis en espace par Nathalie Fillion et lu par les autrices dans le cadre des Intrépides a lieu le 13 juillet 2019, à l'auditorium Mozart du Conservatoire du Grand Avignon, à l'occasion du festival.

06/2019

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Soufisme

Les plus beaux noms d'Allah

Nous disons donc à propos du nom et de sa réalité essentielle que les choses [ont trois types d'existence] : une existence en tant qu'individus ou entités (‘ayn) ; une existence dans l'esprit (ou mentale) ; et une existence verbale. En ce qui concerne leur existence en tant qu'individus, il s'agit d'" existence principielle et réelle " (al-wujûd al-aslî al-haqîqî) ; l'existence mentale est une " existence cognitive " (wujûd ‘ilmî) et une " existence formelle " (wujûd sûrî) ; quant à l'existence dans la parole, c'est une " existence verbale " (wujûd lafzî) et une " existence indicative " (wujûd dalîlî). Par exemple, le ciel a une existence en soi et en tant que réalité individuelle, puis une existence dans nos esprits et dans nos âmes, car la forme du ciel est imprimée d'abord dans nos yeux et ensuite dans notre imagination (khayâl), de sorte que même si le ciel disparaissait et que nous demeurions en vie, la représentation du ciel resterait toujours présente dans notre imagination. Cette représentation est d'ailleurs ce qui est appelé " science ", et c'est une image (mithâl) de l'" objet de connaissance " (ma‘lûm), car elle ressemble à ce dernier et lui correspond autant que l'image reflétée dans un miroir est semblable à la forme extérieure qui lui fait face.

07/2021