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Critique littéraire

Barthes

Roland Barthes est un antidote. De Mythologies aux Fragments d'un discours amoureux en passant par L'Empire des signes et ses cours au Collège de France, les travaux de Barthes enseignent que la meilleure façon d'être moderne n'est pas tant d'être de son temps que de s'élever au-dessus d'un présent déficient en prenant au sérieux les signes qui le hantent. Si l'oeuvre de Barthes est profondément subversive c'est qu'en surmontant les apparences, sans verser dans le soupçon, elle offre un refuge à quiconque se méfie de ce qui va de soi.

10/2010

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Critique littéraire

Roland Barthes

D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps. Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.

10/1992

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Critique littéraire

Roland Barthes

La première véritable biographie de Roland Barthes, par une chercheuse réputée, qui a eu accès à toutes les archives, y compris les agendas, pour écrire le livre de référence à l'occasion du centenaire. Le parcours d'une vie qui croise les grands enjeux théoriques, idéologiques, politiques et littéraires des époques successives, des années 1920 et 1930 à l'assomption du "je" dans les années 1970, en passant par la période de guerre, l'expérience du sanatorium, la Libération, quelques séjours à l'étranger (Roumanie, Maroc, Japon, Tunisie), l'accompagnement du Nouveau Roman puis de Tel Quel, l'incroyable polémique autour de Racine, l'épopée structuraliste, l'exploration des mécanismes intimes de la lecture et, bientôt, les Fragments d'un discours amoureux et, enfin, le deuil de la mère qui débouche sur La Chambre claire.

01/2015

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Critique littéraire

Pour Roland Barthes

Ce livre est un exercice d'admiration et de reconnaissance : j'ai eu la chance de rencontrer en Roland Barthes un écrivain totalement habité par le désir d'écrire et qui avait la particularité d'écrire pour faire sentir ce désir, pour en faire partager le romanesque. D'écrire et d'enseigner, car il s'est agi pour moi en ces pages de chercher à faire exister le talent de parole de Barthes, l'étrange sagesse portée par son enseignement (un mélange d'intelligence analytique et de distance zen). Et plus largement, mais d'une façon qui lui est liée, de transmettre un certain nombre de valeurs que chacun de ses livres, du Degré zéro de l'écriture à l'admirable Chambre claire, réaffirme : l'amour de la langue, la différence au lieu du conflit, le goût du présent. Des valeurs sous le signe de l'harmonie, mais qui recèlent, s'il le faut, une dureté, un pouvoir de résistance absolue à tout ce qui se situe du côté du stéréotype, de la répétition mécanique, de la violence.

05/2015

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Français

Mythologies, Roland Barthes

Une synthèse accessible pour comprendre l'oeuvre, sa genèse, son auteur ; les clefs pour savoir étudier l'oeuvre, analyser ses thèmes majeurs et faire des passerelles avec d'autres textes. Cet ouvrage propose une étude approfondie du texte, les repères essentiels sur l'oeuvre et son auteur, des analyses thématiques, des prolongements vers d'autres textes et, en annexe, des informations complémentaires utiles à la compréhension de Mythologies de Roland Barthes.

05/2022

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Philosophie

Roland Barthes. 1915-1980

Des Mythologies à La Chambre claire en passant par les Essais critiques ou les Fragments d'un discours amoureux, l'oeuvre polymorphe de Barthes a marqué toute une époque par une approche sémiologique qui n'a jamais sacrifié l'élégance de l'écriture. Louis-Jean Calvet a retracé l'itinéraire qui mena, hors des chemins tracés, ce "pupille de la nation" tout juste licencié de lettres jusqu'au Collège de France. Il ne tait rien, ni la gêne matérielle de l'enfance, ni les années noires de la maladie qui font bifurquer son destin, les difficultés des débuts littéraires, les années brillantes et les succès mondains, pas plus que les fragilités d'un homme doutant sans cesse de sa pensée. François Mitterrand, Claude Lévi-Strauss, Philippe Sollers, Edgar Morin, Maurice Nadeau et bien d'autres, illustres ou inconnus, ont accepté de raconter, de confier lettres et souvenirs. Ainsi, trait après trait, indice après indice osera-t-on dire, se dessinent la vie complexe et l'évolution intellectuelle et politique d'un des analystes les plus aigus des signes par lesquels s'est parlé notre temps.

10/2014

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Littérature française

La maison des Barthes

Ce roman raconte l'histoire d'une famille bourgeoise dans laquelle la relation mère-fils déraille et s'enlise dans le drame. C'est aussi l'histoire d'une jeune femme qu'on a sacrifiée sur l'autel des convenances sociales.

06/2018

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Littérature française

La maison des Barthes

Une famille mal composée. Un enfant lourdement handicapé. Un père falot. Une mère possessive. Un drame... Familles, je vous hais ! disait André Gide.

03/2023

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Philosophie

Les premiers jours de Roland Barthes. Précédé de Barthes en Arcadie

Né à Cherbourg le 12 novembre 1915, Roland Barthes se revendiquait cependant Gascon, et de Bayonne. Un choix, une élection d'origine. La ville de Cherbourg était pour lui un repoussoir, car associée aux idées de guerre et de mort du père dans un combat naval. Christian Gury s'attache à montrer que l'annulation psychique de la racine normande d'état civil ne fut pas sans conséquence sur la pensée du sémiologue. Cette étude est précédée de l'évocation par l'auteur d'une rencontre avec Barthes, en grand costume de M. de Charlus, au club masculin Arcadie : "Il est minuit, docteur Roland... "

01/2012

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Littérature française

L'amitié de Roland Barthes

Trente-six ans après le Sollers écrivain (enfin repris en livre de poche à cette occasion), Philippe Sollers consacre un livre à celui qui fut son ami, dans le partage d'une foi entière en la littérature comme force d'invention, de découverte, d'innovation. Ils se voyaient régulièrement, échangeaient beaucoup, et ont partagé des combats importants, contre les académismes de tous genres, contre les régressions politiques ou idéologiques. Ils ont écrit l'un sur l'autre. Barthes a éclairé le travail de Sollers par des articles qui demeurent d'une parfaite actualité. Sollers a été, dès les Essais critiques en 1964, l'éditeur de Barthes au Seuil, dans sa collection Tel Quel. Bref, ils étaient amis, et Sollers nous dit aujourd'hui ce que cela représentait, à l'époque, et ce que cela continue de représenter, et d'engager comme enjeux. Le témoignage de Philippe Sollers est complété par le texte "RB" paru dans le n° 47 de Tel Quel (spécialement consacré à Barthes) et jamais repris en volume, et par une trentaine de lettres ou cartes postales de Barthes à Philippe Sollers.

10/2015

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Critique littéraire

Roland Barthes. Au fil du temps

Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami. D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps. Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.

02/2020

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Critique littéraire

Antithèses. Mallarmé, Péguy, Paulhan, Céline, Barthes

La thèse est souvent considérée comme le genre de tous les académismes. Pourtant, depuis le milieu du XIX ? siècle, plusieurs grands écrivains français ont entrepris un doctorat, non sans faire preuve d'une certaine originalité. Mallarmé a commencé une thèse de linguistique afin de se remettre d'une crise existentielle, la thèse de Péguy n'est rien d'autre qu'une longue insulte contre la Sorbonne, celle de Paulhan se perd dans d'innombrables brouillons sur plus de trente-cinq ans, Céline a soumis au jury un autoportrait à peine dissimulé derrière l'éloge d'un médecin hongrois, et Barthes a affirmé que la thèse devait être un "corps érotique" . Antithèses est une enquête historique où les mondes littéraires et universitaires se rencontrent et se défient. C'est aussi un anti-manuel de thèse dans lequel les écrivains questionnent les normes et formes académiques tout en distillant leurs conseils d'écriture.

03/2018

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Critique littéraire

Vivre le sens. Centre Roland-Barthes

Souvenons-nous, Roland Barthes a révolutionné notre sens du sens. De la littérature aux mythes modernes, de la sémiologie au discours amoureux, de la publicité à l'intimité - une nouvelle pensée s'est mise en route, qui chemine toujours aujourd'hui par des sentiers souvent invisibles dans l'éblouissement des écrans. Ce volume en présente des moments clés : la religion et ses impacts sociaux ; l'image et ses destins physiques, psychiques, télévisuels et artistiques ; les secrets du langage et de ses sciences ; le retrait et l'expansion de la poésie. C'est la vie du sens passé, présent et à venir qui surgit et vient à notre rencontre, dans la parole et l'écriture de Carlo Ginzburg, Marie-José Mondzain, Michel Deguy, Antoine Culioli et Georges Didi-Huberman. Qui prétend que le sens, comme la finance, serait en faillite ? L'amour du sens persiste ici, au carrefour du sérieux et de la fantaisie.

11/2008

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Critique littéraire

Les XIXes siècles de Roland Barthes

Malgré la résistance de Roland Barthes à l'histoire littéraire et à la logique séculaire que l'école imposait, le XIXe siècle constitue dans son oeuvre un pivot, dont on ne peut se débarrasser à si bon compte, et sur lequel il bute dès qu'il veut construire certains de ses objets d'élection : une histoire des "écritures", une histoire des "mythologies". Si, dans le titre, le pluriel s'est imposé, c'est parce que ses rapports à ce siècle repère furent multiples et parce que, tout au long de sa carrière, ils n'ont cessé d'évoluer. Siècle amical lors de son adolescence, plutôt mal vu au temps de la "nouvelle critique" structuraliste, le XIXe siècle rentre en grâce à partir de S/Z et des Fragments du discours amoureux, et plus encore dans les derniers séminaires sous les auspices du romantisme allemand. La place qui leur revient a été ici donnée aux principaux auteurs de prédilection : Balzac, Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, sans oublier Michelet, un auteur qui pourtant "n'était pas son genre". Mais ont été prises en compte aussi des affinités plus partielles (Baudelaire, Nietzsche), voire bien plus ambiguës (Zola). Plus qu'une étude raisonnée, ce volume propose donc une approche en mosaïque des amours et désamours du lecteur et de l'auditeur pour certains créateurs, certaines oeuvres, parfois même pour de simples phrases qui façonnent une oeuvre et un imaginaire critique. Mais il dessine en fin de compte un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au XIXe siècle : à sa littérature principalement, mais aussi à sa musique, à sa philosophie et à son histoire.

09/2019

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Théâtre

Le geste théâtral de Roland Barthes

Roland Barthes ne s'est pas d'abord intéressé à la question de la théâtralité. Il n'en est pas non plus devenu à proprement parler un théoricien. Mais il a poussé la réflexion au-delà des catégories, des champs et des objets attendus. Il s'est d'abord intéressé au théâtre. Au théâtre joué, organisé, monté et au théâtre des signes que se donne une pratique pour exister, se transformer et se faire reconnaître. L'analyse des pratiques a commencé avec la littérature ; elle s'est poursuivie avec le théâtre et la mythologie. C'est dire que Barthes ne pouvait interroger du théâtre que le théâtre, un redoublement qu'il lui est arrivé de nommer la théâtralité. C'est dire aussi que cette théâtralité se trouve partout. Se trouve-t-elle partout identique à elle-même ? Autrement dit, la théâtralité est-elle indifférente au support qu'elle modalise ? Peut-on en donner une définition exclusive ? Quel est l'enjeu, quelle est la fonction, quelle est la valeur de son application obstinément hétérogène ? Quel concept déterminé du théâtre présuppose-t-elle ? Quel apport à la réflexion esthétique fournit-elle ?

04/2012

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Littérature française

Photofictions. Perec, Modiano, Duras, Goldschmidt, Barthes

Débrouiller l'écheveau complexe de la mémoire et des images, et singulièrement de la photographie, dans le texte autobiographique contemporain (celui-là même que l'on nomme parfois autofiction), telle est la tâche que s'est donnée l'auteur du présent ouvrage. Un essai fait de patience et de passion, qui, quand il n'est pas une tentative de mise au jour d'une sorte d'inconscient visuel à l'ouvre, prend très vite les allures d'un roman familial à plusieurs voix. Où s'entrelacent les fils et ficelles de la ressemblance et de la différence, du mort et du vif, et, aussi bien, du masculin et du féminin : le fantasme de la réconciliation d'un auteur avec son image, en quelque sorte.

02/2009

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Philosophie

Roland Barthes ou l'image advenue

Tout au long de son oeuvre, que cela soit sous la forme de préfaces de catalogues consacrés à des artistes contemporains (Bernard Réquichot, Daniel Boudinet, Cy Twombly), d'articles dédiés à des peintres classiques (Arcimboldo, Artemisia Gentileschi) ou de réflexions plus générales sur l'art (le kitch, le "filmique ", le tableau vivant), Roland Barthes a accordé une attention toute particulière aux images. Elles étaient, à ses yeux, bien plus qu'un passe-temps — notamment lorsqu'il s'adonnait, en amateur, à la peinture, un délassement intellectuel qui l'éloignait de son véritable travail critique. L'image, et l'imaginaire qui lui est lié, possèdent une vertu que le texte ne semble pas pouvoir revendiquer pleinement : mêler le langage expressif au discours critique, faire émerger la " substance sous le concept " et pousser la question de la signification jusqu'à sa limite la plus extrême. Sans s'embarrasser des règles méthodiques dictées par l'histoire de l'art, et en se voulant " sauvage et sans culture" devant des oeuvres d'art qui venaient à lui comme par inadvertance pour l'inciter à l'aventure, Roland Barthes a élaboré une esthétique qui demeure une contribution à l'étude des images des plus singulières et des plus utiles. Le troisième sens et son corrélat, la " signifiance " (un " au-delà " du sens), l'" imaginaire de l'image " ou bien encore le célèbre couple punctum / studium, avec lequel il précise la dimension subjective de tout commerce avec les oeuvres, sont autant de propositions méthodiques qui méritent d'être reconsidérées attentivement afin de tirer toute la force heuristique de cette " leçon de l'image " à laquelle nous convie Roland Barthes.

10/2015

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Critique littéraire

Roland Barthes. Au lieu de la vie

"Roland Barthes", "Au lieu de la vie" : la conciliation de ces deux paradigmes donne forme à cette biographie. "Roland Barthes" : c'est une figure d'exception parmi les intellectuels français du XXe siècle, tant par son caractère marginal et la qualité inclassable de son oeuvre, que par le succès paradoxal de sa pensée et de son écriture - celles-ci sont parfois mal comprises ou critiquées, ailleurs vénérées, mais toujours au centre, aujourd'hui encore, du "monde des lettres". Barthes n'a cessé d'aller de l'avant, de chercher du nouveau au sein même des avant-gardes. Figure éclectique s'il en est, mais mue à chaque étape de sa vie par la passion du "neutre", de l'indifférenciation, le maintien de deux postulations opposées. Quel est donc le texte qu'écrit cette vie complexe et mouvante, tendue vers l'avenir et immobile dans son oscillation dualiste, souvent assimilée à l'oeuvre qui s'est constituée en son lieu... au lieu de la vie ? Car "au lieu de la vie", il y a un texte : le texte que dessine la vie de Barthes. Le texte que dessine toute vie : un commencement, un milieu et une fin fondée sur un retournement. Une structure tragique, chez Barthes, qui fonctionne sur un mécanisme de compensation du manque, matrice aussi bien de la formation des actes que de l'écriture. Il a fallu mettre à distance l'apparent, le saillant, pour trouver le secret de ce texte, mettre au jour son mouvement, en faire un système formel. Il a fallu poser sur le même plan l'écriture et le factuel, cette écriture que l'écrivain place "au lieu de la vie", dont il fait la matière même. Il n'y a pas la vie d'un côté, l'écriture de l'autre, mais il y a la seule biographie.

01/2012

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Critique littéraire

Barthes et Robbe-Grillet. Un dialogue critique

Qu'est-ce qu'être écrivain ? Qu'est-ce qu'écrire ou vouloir écrire ? Qu'est-ce que le langage littéraire ? Quels liens unissent le roman à la théorie, la pensée critique à l'entreprise créatrice ? Quels buts la littérature se fixe-t-elle ? Qu'est-ce qui définit la modernité ? Et peut-être aussi : qu'est-ce que l'amitié ? Ces questions fondamentales, Roland Barthes et Alain Robbe-Grillet n'ont cessé, pendant près de trente ans, de se les poser, à eux-mêmes, et l'un à l'autre. C'est la passionnante trajectoire de leurs réponses qu'entend retracer cet ouvrage, suivant patiemment les sinuosités d'une exceptionnelle amitié littéraire dont l'écho nous parvient encore aujourd'hui. Ce livre nous plonge au coeur de l'effervescence intellectuelle de la seconde moitié du siècle passé, dont nous sentons encore l'irrésistible vent de liberté et qui toujours nous rappelle que la littérature, selon les mots de Roland Barthes, "donne du souffle au monde".

02/2015

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Littérature comparée

La coïncidence. Barthes, la Grèce, la Musique

Au rêve, Roland Barthes préférait le fantasme. Bien avant Comment vivre ensemble, un fantasme grec et méditerranéen l'a poussé dès 1936 à mettre en scène et à jouer Les Perses d'Eschyle à Paris et à Athènes. Très tôt, Barthes a uni sa passion pour la musique et son goût pour les auteurs anciens, pour Nietzsche, pour Gide, dans une pratique du théâtre originale. Dès lors, et pendant plus de quarante ans, il se tournera vers Platon, Aristote, Eschyle, Sophocle, Pyrrhon, vers Bach, Beethoven, Schumann, Webern, Cage, pour critiquer radicalement la civilisation "gréco-occidentale" au nom de la modernité. De la philologie à la thématique, de l'histoire marxiste de la musique à la sémiologie structurale, de l'ancienne rhétorique à la théorie du Texte, il ne cessera d'aspirer à une subversion de la littérature et de la société sans jamais oublier ni la Grèce ni la musique. A partir d'essais célèbres et de textes inédits ou méconnus jusqu'à présent, le présent ouvrage montre comment Barthes a attribué une place centrale à la Grèce et à la musique dans la contestation des stéréotypes, de l'héritage classique et de la Doxa, afin de produire une nouvelle expérience esthétique, sans trahir la visée éthique qui lui était propre : la quête de la Coïncidence.

12/2022

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Critique

Sans transition. De Roland Barthes à Pasolini

On connaît ces mots de Barthes à l'intention de ses éventuels biographes, écrits dans la préface à son recueil de textes intitulé Sade, Fourier, Loyola : "Si j'étais écrivain, et mort, comme j'aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d'un biographe amical et désinvolte, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des "biographèmes"." C'est fort de ce conseil que nous avons entrepris ici d'évoquer sa mémoire et de revisiter quelques unes des pistes ouvertes par son oeuvre, plus particulièrement celles qu'il explorait dans la toute dernière partie de sa vie, après la mort de sa mère — événement qui l'avait profondément bouleversé et avait ébranlé ses fondements au point de l'inciter à les remettre en cause, qu'il s'agisse de ceux sur lesquels il avait bâti l'ensemble de sa démarche intellectuelle ou de ceux sur lesquels toute son existence elle-même reposait jusqu'alors. C.H.

04/2021

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Critique littéraire

Roland Barthes lecteur. Le plus ingrat de tous

Qu'est-ce que lire en moderne ? Telle est la question posée ici à l'oeuvre critique de Roland Barthes. Le moderne est entendu dans un sens philosophique, hérité de Walter Benjamin, comme âge du trauma, autrement dit comme une détermination affective : la mélancolie et le sentiment d'" ingratitude " qui l'accompagne. Il s'agit d'observer la manière dont la pratique de lecture fragmentaire de Barthes n'a cessé de reconduire à cette modernité traumatique : appréhension, dans le texte lu, du mot poétique, de la phrase mémorable, du détail décentré, de la scène émouvante - avec pour seul véritable aiguillon la pitié.

06/2019

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Littérature française

Les gens de Barthe-Vieille

Depuis des générations, à Barthe-Vieille dans le Massif du Sancy, vivent les Chabasse, une famille d'éleveurs. Aristide, que l'on appelle "le Patriarche", est en conflit avec son fils et sa bru. Ce dernier aimerait restaurer un vieux buron pour y installer un troupeau d'ovins. Quant à sa femme, elle tente de le convaincre de fabriquer du saint-nectaire à la ferme. En ce début des années 60, le monde change. Les traditions vacillent. Une station de ski s'apprête à voir le jour à Super-Besse. L'engouement pour les sports d'hiver pourrait offrir du travail aux jeunes montagnards. Le vieux Chabasse n'est pas convaincu que cette activité nouvelle puisse interrompre le dépeuplement que connaît sa montagne... "Le tourisme se développe dans la région, il sera une vitrine pour nos produits", soutient sa bru... "Ceux qui auront pris le train à l'heure ne le regretterons pas". Reste à convaincre les hommes de la maison à se lancer dans la production de fromages fermiers. Quelques années plus tard, c'est au tour de Christophe, le petit-fils adoré du vieil Aristide qui rêve de devenir un jour "le Patriarche" de Barthe-vieille, de bouleverser la donne. Mais pour cela, lui faudra-t-il en payer le prix fort en renonçant à l'amour de sa vie ?

05/2014

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Critique littéraire

Les antimodernes. De Joseph de Maistre à Roland Barthes

Postface inédite de l'auteur.

05/2016

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Littérature française

L'homme qui tua Roland Barthes et autres nouvelles

" Le crime est pour moi une si vieille histoire qu'il dépasse un peu le cadre du simple topos littéraire. Je n'ai pas choisi mon sujet, je n'ai choisi que son traitement, faisant j'espère du nouveau à partir de l'ancien ", écrit Thomas Clerc à propos de l'obsession qui habite les dix-huit nouvelles de ce recueil.

03/2010

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Philosophie

Le toucher des philosophes. Sartre, Nietzsche et Barthes au piano

L'engagement de Sartre dans l'Histoire est connu, ses discussions avec Che Guevara, ses déclarations incendiaires contre la colonisation, ses harangues sur un tonneau de Billancourt... Sait-on qu'en pleine euphorie militante, Sartre réservait chaque jour du temps pour le piano? Il déchiffrait des partitions de Chopin ou Debussy. L'homme qui incarnait son siècle vivait des intensités et des rythmes secrets. Comment la philosophie s'accorde-t-elle à cette pratique en contrebande? Nietzsche, qui se rêvait compositeur plus que philosophe, adopta le piano comme son diapason, la table d'évaluation de ses idées, l'instrument de ses transfigurations intimes. Combattre Wagner, vaincre la lourdeur, épouser Lou, devenir méditerranéen... il joua sa vie sur le clavier, même pendant sa folie. Décider de vivre en musique engage le corps amoureux. Barthes le comprit, à l'écart des codes dont il était devenu le théoricien. Le piano lui offrit une échappée hors des discours savants. Musicien, il découvrit une autre érotique, tantôt berceuse enfantine, tantôt pourvoyeuse de pulsions. Le jeu musical transporte une gamme d'affects qui se prolongent dans la vie sociale et intellectuelle, de sorte que la pratique du piano ne laisse pas intact le reste des jours. Doigtés, allures, sensualités, tout se livre sur la touche.

10/2008

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Philosophie

Barthes face à la Norme. Droit, pouvoir, autorité, langage(s)

"Etre gaucher, cela veut dire quoi ? On mange au rebours de la place assignée aux couverts ; on retrouve la poignée de téléphone à l'envers, lorsqu'un droitier s'en est servi avant vous ; les ciseaux ne sont pas faits pour votre pouce. En classe, autrefois, il fallait lutter pour être comme les autres, il fallait normaliser son corps, faire à la petite société du lycée l'oblation de sa bonne main (je dessinais, par contrainte, de la main droite, mais je passais la couleur de la main gauche : revanche de la pulsion) ; une exclusion modeste, peu conséquente, tolérée socialement, marquait la vie adolescente d'un pli ténu et persistant : on s'accommodait et on continuait." Roland Barthes par Roland Barthes.

07/2019

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Critique littéraire

Le "Sur Racine" de Roland Barthes. Edition revue et augmentée

Le Sur Racine de Roland Barthes a connu un succès et une diffusion qu'aucun livre de critique, du moins en France, n'a sans doute connus à notre époque. Cette audience exceptionnelle est due en grande partie à la "querelle" déclenchée par le pamphlet de Raymond Picard, Nouvelle Critique ou Nouvelle Imposture. Raymond Picard avait seulement voulu jeter un cri d'alarme en épinglant quelques affirmations aussi arbitraires que ridicules qui devaient suffire à discréditer leur auteur. Au lieu de cela, hélas ! il a fourni à Roland Barthes l'occasion de se poser en victime de l'Université "traditionnelle", d'affecter d'avoir été choisi comme "bouc émissaire" par les organisateurs d'une opération réactionnaire d'intimidation et de répression intellectuelles, et ainsi de mobiliser en sa faveur la quasi-totalité des intellectuels de gauche. René Pommier a donc pensé qu'il fallait soumettre le Sur Racine à un examen aussi minutieux et aussi méthodique que possible. Et c'est ce qu'il a fait dans sa thèse de doctorat d'Etat, en montrant que ce livre témoignait d'abord d'une réelle inintelligence des textes — Roland Barthes faisant sans cesse dire à Racine ce qu'il n'avait jamais voulu dire et souvent tout le contraire, et méconnaissant totalement l'art du poète et du dramaturge — ensuite d'une constante incohérence — Roland Barthes ne craignant pas de se contredire continuellement et de soutenir successivement des thèses strictement incompatibles entre elles — et enfin d'une parfaite extravagance — Roland Barthes ne cessant de prêter à "l'homme racinien" des sentiments que non seulement aucun personnage de Racine, mais sans doute aucun homme n'a jamais éprouvés. Mais la thèse de René Pommier n'est pas seulement celle d'un polémiste ; elle est aussi, et sans doute plus encore, celle d'un racinien qui, pour réfuter les interprétations arbitraires de Roland Barthes, ne cesse de se livrer à son exercice de prédilection, l'explication de textes, et qui éclaire aussi des aspects très importants de la tragédie racinienne, et notamment la construction de l'intrigue ou le rôle joué par les dieux. Contrairement au Sur Racine, la thèse de René Pommier est d'abord et surtout un livre sur Racine.

11/2008

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Littérature française

Tu as refait ta vie ?

On me demande souvent : — Tu as refait ta vie ? Cette question fermée, qui attend un oui ou un non, je l’entends trop régulièrement mais je ne rentre aujourd’hui plus dans le fonctionnement de son code et y réponds toujours par une autre question qui ouvre un champ infini de possibilités : — Est-ce que je me reconstruis ? J’ai quitté mon ex-mari à l’été 2017 après une très longue vie commune de vingt-six ans, avec culpabilité, désespoir. J’étais désarmée, anéantie de me savoir responsable de l’éclatement de notre foyer mais je nourrissais tant d’espoir en ce qui m’attendait pour ma propre personne ! J’étais terrorisée aussi à l’idée de changer de vie, de vivre seule car ce serait la première fois. D’abord déprimée et détruite, j’ai ensuite recommencé à prendre goût à la vie, à sortir, m’amuser, profiter de tous les moments dont je n’avais pas joui depuis tellement longtemps… Dans mon quotidien, en sortie, au boulot, dans les repas de famille, quand je rencontre quelqu’un, quand je me fais de nouveaux amis ou croise d’anciennes connaissances, elle revient systématiquement : cette question hante la vie des gens séparés, divorcés ou même veufs : "Tu as refait ta vie ?"

06/2020

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 3, 1968-1971

" Si j'étais écrivain, et mort, comme j'aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d'un biographe amical et désintéressé, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des " biographèmes ", dont la distinction et la mobilité pourraient voyager hors de tout destin et venir toucher, à la façon des atomes épicuriens, quelque corps futur, promis à la même dispersion. " R. B.

11/2002