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cecile wajsbrot

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Poches Littérature internation

Cécile

Dès les premières pages de ce roman, on devine que Cécile von Saint-Arnaud, mariée à un officier bien plus âgé qu'elle, possède un secret. C'est ce secret que s'efforce de découvrir l'un des protagonistes du roman : tout le récit se nourrit de cette attente, de cette tension qui monte, accompagnant en basse continue l'histoire d'un amour qui s'ébauche, évolue et se brise. La première partie se déroule dans les montagnes de Harz - terre des légendes de la vieille Allemagne - où Cécile déploie son charme au milieu d'une petite société de vacanciers dans l'enivrante splendeur d'un été qui touche à sa fin. L'histoire connaîtra son dénouement dans ce Berlin pittoresque et convivial que Fontane aimait tant, mais dont le carcan des conventions sociales se révélera mortel.

05/1998

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Littérature étrangère

Cécile

Dans la chaleur torride d'un début d'été, la très belle Cécile, épouse d'un riche officier en retraite, rencontre l'ingénieur civil Gordon. C'est un coup de foudre. L'atmosphère dans les montagnes du Harz est idyllique mais l'issue tragique est inévitable. Rebelle à la misogynie qui habite les lettres française et allemande, Fontane fait de Cécile une victime de la société et des préjugés masculins. A l'arrière plan du récit, mais pour mieux l'éclairer, Fontane nous livre un tableau politique, social et religieux d'une allemagne bismarckienne encore dominée par une aristocratie qui répugne à abandonner ses privilèges.

10/2016

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Littérature française

Quand Cécile

Cécile est morte à vingt-sept ans dans un accident d'avion. Le personnage principal de ce récit a eu avec elle une brève relation de jeunesse. Cette mort hante sa mémoire, non de façon traumatique, comme on pourrait s'y attendre, mais d'une manière incertaine, fuyante, presque douce. Et peu à peu, c'est le souvenir lui-même qui s'étiole. Un jour pourtant, le double de Cécile lui apparaît dans la rue. Il se met à suivre cette femme : si c'était elle, qui lui serait rendue par une sorte de faille spatio-temporelle ? L'absence fait place à une obsession hallucinatoire, où il imagine les mille vies potentielles que Cécile aurait pu avoir. Quelle place faisons-nous, en nous, à ceux que nous avons aimés, ceux qui sont partis, ceux qui ont disparu ? Avec une grande délicatesse, Philippe Marczewski raconte les rapports entre la mémoire et l'oubli : l'expérience vécue donne ici corps à une langue qui la sublime, pour dire les présences et les absences qui tissent nos histoires.

03/2024

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Littérature française

Sentinelles

Conversations un soir de vernissage à Beaubourg ; l'exposition est consacrée à un vidéaste. Les invités se croisent, s'évaluent, superficiels, ironiques. Il y a aussi l'artiste, une amie, un admirateur, et d'autres - figures d'un théâtre d'ombres. Devant les écrans de contrôle, quelqu'un veille. Mais il suffit d'un incident technique pour faire déraper la soirée. Le monde réel vacille, s'efface, une autre réalité apparaît.

02/2013

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Littérature française (poches)

L'île aux musées

Entre l'île aux Musées à Berlin, et le jardin de Tuileries, à Paris, deux couples se déchirent et se séparent le temps d'un week-end... Durant cette période de transition, les voix énigmatiques de statues s'élèvent pour évoquer l'histoire des lieux chargés d'art et de tragédies. S'y mêlent celles, réelles, des personnages. Au milieu d'une foule indifférente et des traces de décombres se tissent peu à peu des liens personnels qui conduiront à la réconciliation.

02/2013

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Littérature française (poches)

Conversations avec le maître

Dans un café parisien, un homme d'une cinquantaine d'années, compositeur, fait signe à une jeune femme qu'il invite chez lui pour converser. Chaque après-midi, elle vient prendre le thé avec celui qu'elle appelle le maître. Ils parlent de musique, de solitude, de l'hostilité du monde qui les entoure. Leurs rencontres cesseront brutalement. Deux ans plus tard, un inconnu apprend à la jeune femme la disparition du musicien et lui demande de rassembler les souvenirs de ces conversations, tenues au fil de cet hiver où le tsunami fit tant de victimes.

02/2013

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Littérature française

Une Vie à soi

A travers son oeuvre et sa vie, Virginia Woolf a fait signe à Anne, une journaliste. "Terrifiant, la déraison ! Ecrirai-je un jour un livre là-dessus ?" Cette phrase du Journal d'un écrivain s'impose à elle. Elle décide d'écrire ce livre sur la déraison que Virginia Woolf n'a pas pu ou voulu écrire, ou qu'elle a laissé deviner entre les lignes. "Pour faire ce livre, il lui fallait presque être Virginia Woolf" , constate-t-elle. Comme si une autre vie s'installait en elle... Au-delà du temps, certains événements se font étrangement écho : enlre Anne, ses sentiments pour son mari, son attirance pour Jane, une jeune chanteuse de rock anglaise à la forte personnalité, et la vie de Virginia, ses relations avec Leonard Wolf et Vita Sackville-West, se tisse un réseau de plus en plus complexe. Dans sa recherche d'un livre qui n'a peut-être jamais existé, Anne retrouve peu à peu les interrogations de Virginia Woolf sur l'homosexualité, la création, la folie. Jusqu'où ira celte identification ? C'est ce que se demande avec inquiétude les proches d'Anne, réunis par hasard le 28 mars, jour anniversaire de la mort de Virginia.

10/1982

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Littérature française

Nevermore

La narratrice de ce nouveau roman de Cécile Wajsbrot, une femme, traductrice, s'isole à Dresde pour traduire "Le temps passe" , partie centrale de La Promenade au phare, de Virginia Woolf, dans laquelle la romancière anglaise tentait d'écrire le temps pur en évoquant ses effets : la dévastation progressive d'une maison devenue inhabi- tée. Tandis que nous la voyons habiter peu à peu le texte et les lieux, et s'immerger dans les arcanes de la traduction, les fantômes qui peuplent la ville étrangère et ses propres fantômes intérieurs ne tardent pas à resurgir et à se mêler à son travail. Ainsi le thème de la dispari- tion récente d'une amie écrivain dont le souvenir la hante s'entretisse au journal dans lequel elle note au jour le jour - comme on ne l'avait sans doute jamais fait jusqu'ici dans une fiction-, les réflexions qui naissent des tâtonnements, des doutes suscités par la progression de son travail et par la tentative de s'approcher au plus près de la créa- tion d'un écrivain d'une autre époque, dans une langue autre. La lecture-commentaire de ce texte sur la dévastation du temps et la vie de la traductrice dans une ville jadis dévastée de la guerre ne font qu'un, sont intimement liés, retentissent sans cesse l'un sur l'autre. Un peu comme dans Mémorial, où, relatant un voyage en Pologne sur les traces de sa famille, elle parvenait à rendre une voix aux âmes des disparus, Cécile Wajsbrot réussit ici à rendre parfaitement justes, naturelles, les soudaines apparitions de l'amie disparue : on est trou- blé, ému, la grande réussite du roman est qu'à aucun moment cela ne paraisse forcé. Comme souvent, dans cette oeuvre, des thèmes secon- daires viennent s'intercaler en contrepoint ou même au sein du récit principal et en accroître la résonance. Il en va ainsi des pages qui évoquent la High Line, à New York, pour évoquer un autre type de métamorphose engendrée par le passage du temps. Mais il faudrait citer aussi d'autres leitmotive : ainsi la catastrophe de Tchernobyl, qui est comme une accélération à plus grande échelle de la dévastation décrite dans "Le temps passe" ; ou, a contrario, un thème qui tra- verse tout le récit comme l'image même du rôle de l'écrivain, ou de sa traductrice : celui des cloches (et, plus généralement, de la musique) qui avertissent de l'imminence du désastre ou, après que celui-ci a eu lieu, subsistent comme les derniers vestiges d'une vie humaine dans les villes englouties.

02/2021

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Littérature française

Haute Mer. Conversations avec le maître ; L'île aux musées ; Sentinelles ; Totale éclipse ; Destruction

"Pentalogie, la Haute Mer que vous tenez entre vos mains est composée de cinq livres. Le premier interroge la musique, à travers des Conversations avec le maître. C'est un livre d'une incroyable douceur. Le deuxième, L'Ile aux musées, questionne la statuaire, les hommes de bronze, la foule, un arbre de langage, monument aux arbres morts des tempêtes passées et à venir. Le troisième, Sentinelles, est l'enregistrement des conversations comiques, sombres, inquiètes, qui ont lieu durant un vernissage à Beaubourg. La vidéo est l'art de l'instant. Le vidéaste est célèbre et talentueux, les invités sont mondains et cultivés, ou l'inverse, et tout tombe en panne à 21h12. Le quatrième, Totale éclipse, est composé de quinze chansons, de Woody Guthrie à Léonard Cohen, en passant par Johnny Cash et Marianne Faithful. Des chansons qui déchirent le coeur. Killing me softly. Les chansons, on le sait, sont des bulles de temps. Total eclipse of the heart. C'est un livre où l'on croise souvent Ulysse. Et c'est un roman d'amour. Le cinquième, j'ai l'impression de dire une charade, s'intitule Destruction. Je n'en dirai pas plus. Sinon que de l'échec naît la renaissance". Geneviève Brisac, préface à Haute mer, 2022 Haute Mer réunit en effet les cinq romans que Cécile Wajsbrot avait dès l'origine conçus comme un cycle, publié chez divers éditeurs de 2007 à 2019. Après Mémorial, paru en poche en 2019, Le Bruit du temps poursuit ainsi son travail de réédition des livres de la romancière devenus indisponible en librairie. Le thème commun est celui de la création artistique et de sa réception. Ce ne sont pas des essais sur l'art, mais bel et bien cinq romans dont la forme et les personnages ne sont jamais les mêmes. Mais où "quelques paysages communs, visibles ou sous-marins se dessinent et reviennent sous des aspects différents" , contribuant à l'unité du cycle : "Les voix, bien sûr, mais aussi les intempéries climatiques et catastrophes naturelles - tsunami, dust bowl, éruptions volcaniques -, la dictature, la foule, les gens sans domicile et ceux qui sont obligés de quitter leur pays. Certains lieux aussi, Berlin, Tchernobyl, Paris. Le téléphone portable joue parfois un rôle. Et puis la solitude, les liens qui nous unissent. Et bien sûr la question de l'art - ce que serait un monde sans art, sans la complexité et la diversité de toute création mais aussi la façon dont une oeuvre est perçue. Chacun de ces romans est comme l'île d'un archipel en haute mer ... "

06/2022

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Littérature française

L'Hydre de Lerne

Nous sommes des sans famille errant sur l'océan, nous nous lançons dans des mouvements ou des actions, ou simplement dans notre vie, puis les chaînes invisibles se matérialisent, les liens que nous avions eu tant de mal à défaire se refont, tout à coup, notre bateau se trouve lesté et tandis que les vagues gonflent et menacent, nous hésitons entre affronter la tempête et jeter l'ancre, nous ne savons plus où nous sommes, où est le port. Comment vivre avec un père qui perd la mémoire ? Comment supporter la dilution d'un monde qui vous a servi d'origine ? Confrontée à la maladie d'Alzheimer de son père, la narratrice remonte vers les traumatismes familiaux plus anciens, rafle du Vél'd'Hiv, exil, perte de la langue natale... Alors que les tâches quotidiennes menacent de l'engloutir, elle fait l'expérience d'un très profond déracinement où elle puise une acuité salvatrice.

03/2011

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Littérature française

Mémorial

La narratrice de ce très émouvant récit n'a cessé de vouloir échapper à ses origines, à sa famille : un frère et une soeur (son père et sa tante) indissolublement réunis pour avoir échappé à un passé trop lourd dont ils n'ont rien dit et qui ont fini par se murer dans une étrange maladie qui s'est attaquée à leur mémoire. Elle a essayé de répondre à leur attente en édifiant la vie qu'ils n'avaient pu avoir. Elle s'est éloignée mais, à la mort de sa grand-mère, a fini par revenir vers ce qu'elle avait fui. Et elle s'est résolue à entreprendre un nouveau voyage. Cette fois pour se rapprocher de l'événement douloureux qui est à l'origine de leur exil, de cette histoire qui est aussi la sienne. Ce détour, ou ce retour, lui étant soudain apparu comme une étape indispensable pour être enfin libre de s'en aller ailleurs. Le livre est le simple récit de ce voyage en train - l'attente interminable sur les quais de la gare de départ, le voyage lui-même avec ses rencontres, les conversations de compartiment, le séjour dans une ville étrangère qui est pourtant aussi la sienne, celle d'où vient sa famille : Kielce, en Pologne, où eut lieu, un an après la fin de la guerre, en 1946, un terrible pogrom. Mais les petits événements qui émaillent tout voyage dans un pays inconnu dont on ignore la langue sont sans cesse enrichis de toutes les pensées qui assaillent la narratrice, des voix intérieures qui la traversent. Progressant vers ce lieu d'origine, elle ne cesse, à partir des bribes que lui ont transmises ceux qui à force d'oublier pour pouvoir vivre ont fini par tout oublier, de reconstituer ce qu'elle a pu apprendre d'un autre voyage : celui de tous ceux qui tentaient de fuir ce même pays, à l'annonce d'un malheur encore indéfini. Des fantômes surgissent, comme celui de cet oncle qui s'est noyé dans la rivière qui traverse la ville, celui qui aurait voulu être médecin. Dans le train, la rencontre d'une jeune femme qui vit à Oswiecim et n'a pu quitter la ville malgré le poids de l'histoire ne fait que la conforter dans l'idée que le souvenir est le pire poison. Arrivée dans la petite ville, les voix se font encore plus insistantes, comme si elle avait été irrésistiblement entraînée au pays des morts, elle y retrouve la rivière noire et ces eaux sombres, ce Styx au bord duquel un guide mystérieux lui rappelle que les leçons du passé n'ont servi à rien. Elle découvre au cimetière les quelques tombes juives qui ont échappé à la destruction. Une dernière conversation avec l'oncle disparu (car c'était lui qui l'avait guidée) la laisse engourdie de stupeur et de froid, ayant compris que "l'au-revoir" qu'elle cherchait est en réalité impossible. Elle ne peut que repartir et, revenue auprès des siens, décider de se plonger comme eux dans le sommeil de l'oubli. Mémorial était originellement paru en 2005 aux éditions Zulma.

02/2019

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Littérature française

Destruction

Une femme qui a consacré sa vie à lire ou à écrire se trouve soudain privée de tout ce qui était au coeur de son existence. Une dictature s'est installée dans le pays où elle réside, ici, à Paris. Le seul moyen d'expression qui lui est concédé est une sorte de blog sonore, que lui commande le représentant d'une mystérieuse organisation qui tente de s'opposer au nouveau régime. Le livre ne cesse de s'interroger sur ce changement inquiétant : quand s'est-il réellement produit, quels en étaient les signes avant-coureurs, comment a pu s'effectuer cette destruction progressive du monde d'avant ? Et surtout, la narratrice n'est-elle pas elle-même coupable d'avoir laissé venir les choses, n'a-t-elle pas elle-même voulu s'affranchir du passé ? N'avons nous pas été tous coupables d'insouciance, de légéreté ? Et voilà que le nouveau pouvoir, peu à peu, de manière insidieuse bannit tout souvenir, cherchant à effacer toute trace de l'histoire, toute plaque commémorative, détruisant jusqu'aux cimetières. Tout se passe en réalité comme s'il n'avait fait que systématiser une vie de pur divertissement dans laquelle, comme toute une génération autour d'elle, elle s'était complue, refusant peu à peu toute pensée complexe, toute réflexion. A sa manière prenante, allusive, ne cessant de mêler ses voix intérieures, ses angoisses à des souvenirs de lectures, de rencontres, d'observations, Cécile Wajsbrot parvient à merveille à nous faire ressentir ce que pourrait être notre présent si l'impensable (un retour de ce que nous croyions, depuis la guerre, impossible) s'était produit. La grande réussite du roman, c'est que, à force de notations concrètes et par la richesse de ses réflexions, l'auteur nous fait pénétrer dans cet "univers parallèle où se dessinent des contours, des silhouettes qui nous accompagnent, aussi réelles que la nôtre" . La narratrice acquiert une présence telle que le lecteur est lui-même gagné par l'inquiétude de ce qui, après tout, n'était peut-être qu'un cauchemar. Et le dénouement (qui fait penser à un mauvais rêve trop aisément dissipé), nous laisse dans le doute : est-il vraiment besoin d'une dictature pour que la destruction soit à l'oeuvre, en nous et autour de nous ? A la lecture de cette fiction spéculative, dont la pertinence ne cesse de nous être rappelée par l'actualité, on ne peut qu'être frappé par la cohérence de l'oeuvre de l'auteur de Memorial, hantée depuis toujours par la mémoire des crimes de l'Histoire et par la crainte qu'ils se reproduisent, faute d'avoir su en tirer les leçons.

02/2019

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Littérature française

Plein ciel

Au coeur de ce nouveau roman de Cécile Wajsbrot, il y a un souvenir d'enfance, celui d'une disparition. Une femme se souvient d'une autre femme qui apparaissait parfois chez ses parents avant de s'en aller au loin pour de longues périodes, et dont ne lui reste qu'une ancienne photographie. A chacun de ses retours, elle apportait dans la vie de l'enfant un parfum d'aventure. Un jour, celle qui était à ses yeux la fée des voyages n'est plus revenue. Elle était hôtesse de l'air et avait (l'enfant ne le saura que beaucoup plus tard) perdu la vie dans une catastrophe aérienne en 1961, son avion s'étant écrasé dans le désert algérien. L'histoire de cette femme, depuis des années, obsède la narra- trice comme une blessure non refermée. Au point que cet accident est devenu, écrit-elle, "le point de fuite de son existence, ce qui lui donne son unité" , alors même qu'à chaque tentative qu'elle a faite pour s'approcher de ce mystère, elle a eu le sentiment d'aborder un domaine interdit. L'enquête qu'elle poursuit néanmoins est le fil rouge du livre et conduira la narratrice à découvrir que le crash de cet avion d'Air France, en Algérie, à cette date n'est peut-être pas un accident... Mais la beauté du roman, sa richesse, vient de ce que Cécile Wajsbrot parvient à rendre à cette histoire particulière, somme toute banale comme l'est toute mort accidentelle, la dimension d'une tragédie - ou plutôt d'un "opéra" contemporain. A l'origine du récit tragique, il y a cet appel, ce besoin de répondre à une question restée sans réponse que la romancière met en scène au début du livre, dans une très belle ouverture, en montrant que sa narratrice ne fait que reprendre l'antique rôle du coryphée qui se détache du choeur pour prendre la parole. Son rôle va être de redonner vie à ceux qui manquent, aux personnes disparues ou absentes. Mais ce personnage qui semble sorti de l'antiquité dirige bientôt ses pas vers l'escalator d'un centre d'art contempo- rain, à la suite d'une visiteuse qui découvre une installation vidéo de Hito Steyerl, annonçant le thème du roman : After the crash. Manière d'affirmer, comme Cécile Wajsbrot le fait dans ses essais, que "la littérature est semblable au tissage de Pénélope" et que, de son origine à nos jours, elle n'a cessé de faire et défaire la même toile sans fin. Et, tout au long du livre, ensuite - comme souvent chez elle - un choeur de voix invisibles va venir commenter et enrichir le récit principal d'un contrepoint de variations sur le thème du voyage aérien, du désir que, depuis Icare, les hommes ont toujours eu de voler, de leur goût pour le ciel et les oiseaux qui le peuplent, de la chute et du passage dans l'autre monde. Et c'est bien, en définitive, le mystère de la destinée humaine que la romancière aura, une fois de plus, sondé.

03/2024

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Critique

Le Jour d'après. et autres essais 2001-2023

Les trente essais que Cécile Wajsbrot a réunis ici ont été écrits pour des publications en revue, ou lus à l'occasion de colloques en Alle- magne, en France et dans d'autres pays d'Europe au cours de ce nou- veau siècle. Aussi divers qu'ils soient en apparence, par leurs sujets - d'un voyage en Corée à un trajet entre Dresde et Francfort, du Grand Meaulnes à un roman de Christa Wolf, de Victor Hugo à Imre Kertész, du Conte du Graal à la science-fiction - ce qui frappe, à leur lecture, c'est la cohérence d'une réflexion sur l'art du roman que Cécile Wajsbrot avait déjà exposée dans Pour la littérature publié aux éditions Zulma en 1999, et qu'elle ne cesse depuis d'approfondir et d'enrichir de son expérience de romancière. De par ses origines et son histoire familiale - la mort à Auschwitz de son grand-père arrêté à Paris par la police française lors d'une rafle - l'auteur de Beaune la Rolande et de Mémorial a fait dès l'enfance l'expérience indélébile du décalage entre le discours officiel sur la résistance qu'on lui enseignait à l'école et le récit familial qu'elle entendait à la maison. Ce qui l'a amenée très tôt à s'interroger sur le silence dont à ses yeux, s'est rendue coupable, en France toute la littérature de l'après-guerre : "Après la catastrophe, après Auschwitz, ceux qui ne voulaient rien savoir et détournaient les yeux et ceux dont la confiance en l'humanité avait volé en éclat - se rejoignaient dans un même silence et dans un même soupçon, met- tant en doute en littérature - et plus précisément dans le roman le personnage, l'intrigue, l'histoire, pour ne sauver que le langage. Autre- ment dit, par intérêt ou par désolation, ceux qui n'avaient "rien vu à Hiroshima" - pour reprendre la phrase de Duras - et ceux qui avaient tout vu érigeaient autour de la question de la responsabilité, individuelle et collective, un grand mur de silence et continuaient d'écrire à l'abri de ce rempart, préservant ainsi leur tranquillité ou leur équilibre précaire". A partir de ce constat, - et du fait qu'il en est allé autrement en Allemagne, raison pour laquelle elle se sent plus chez elle à Berlin qu'à Paris - il s'agit inlassablement, pour Cécile Wajsbrot, de déterminer ce que peut et doit être la littérature pour la génération de ceux qui sont venus "après-coup" , c'est-à-dire qui n'ont connu Auschwitz qu'à travers les témoins. Et donc de mettre fin à l'ère du soupçon, de faire à nouveau confiance à la lit- térature telle qu'elle s'est constituée depuis des siècles - de Pline faisant le récit de l'éruption du Vésuve à Svetlana Alexeievitch témoignant de celle de Tchernobyl - et à sa capacité de faire face à l'événement, de dire la catastrophe. "Le jour d'après" , dans l'essai qui donne son titre à ce recueil, c'est le jour d'après les événements (en l'occurrence ceux du Bataclan à Paris, en novembre 2015), et c'est la question qui se pose à l'écrivain lorsque l'événement vous fixe et vous pétrifie et vient frapper d'inanité, temporairement, votre travail en vidant les mots de leur sens. Et la réponse, c'est bien le recours à la littérature, admettre que l'unique ressource, ce sont les mots déjà écrits, les livres de la bibliothèque, plonger "dans les eaux profondes de la littérature" : "A l'écoute de cette autre musique, cette musique nécessaire, nous pourrons alors faire abstraction de la musique facile entonnée par l'air du temps. Ce sera la parole magique qui fera sortir du cercle ensorcelé des mots et des pensées obligées, qui donnera une autre mesure de la langue et du temps".

03/2024

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Littérature érotique

Cécile. La rencontre

Suite à un accident de voiture, Bertrand, ingénieur dans le BTP entre en contact téléphonique avec Cécile, téléconseillère dans une compagnie d'assurances, ils se lient d'amitié et décident de passer ensemble, le pont du 15 août sur le voilier de Bertrand, dont il vient de faire l'acquisition. Au cours de ce périple inter-îles de 4 jours qui va les emmener de la Rochelles à Belle île, ils vont se découvrir, s'aimer, se déchirer et dévoiler leur jardin secret. Qui se cache sous l'apparente insouciance de Cécile ? Quel secret, trop longtemps resté enfoui, va-t-elle révéler ? Quelle passion, envahissante et secrète, habite et brûle Bertrand ? Les personnages vivent et profitent pleinement de chaque instant de ce voyage improvisé. Quelle en sera la conséquence.

05/2022

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Techniques artistiques

Cécile Beau - Aoriste

Un important mouvement de la production artistique contemporaine, qu'on pourrait qualifier d'anthropofuge, cherche à désaxer le regard pour l'inviter à voir, ou ressentir, un univers dont l'humanité est écartée, et même tout à fait exclue (citons entre autres Richard Long, Pierre Huyghe et Raphael Siboni...). Cécile Beau est, parmi la nouvelle génération, une des figures incontournables de ce mouvement, et participe à la découverte d'autres réalités, d'autres échelles. Outil de référence et de reconnaissance, la monographie Aoriste, d'inspiration naturaliste, permet de retracer le parcours de l'artiste en mettant en cohérence les grandes tendances de son travail, à travers une sélection rigoureuse des oeuvres et leurs éléments constitutifs - matières minérales et végétales brutes, liquides, ondes sonores ou lumineuses ayant subi de légères mutations. Pour accompagner cette sélection (2009-2021), cinq textes de Sally Bonn, Hadrien Reyre, Bertand Rigaux, Eric Suchère et Thomas Schlesser ponctuent la monographie. Ces auteur. ice. s proposeront des approches hétérogènes en utilisant le contexte des pièces pour générer une déambulation théorique, fictive, ou sensorielle. Retour d'expédition, inventaire d'une zone singulière, il s'agit d'étudier ces spécimens et ces mécanismes potentiellement naturels. Navigant dans un état transitoire, ce "bestiaire" nous raconte une histoire qui n'est pas celle de l'humain, mais celle d'un substrat, d'une matière en soi. Composé d'installations où le son, l'image et l'objet entretiennent des rapports étroits et multiples, le travail de Cécile Beau (née en 1978) s'intéresse aux phénomènes trop lents, trop lointains ou trop discrets pour l'échelle de temps humaine. Elle construit une oeuvre minimale et sensorielle qui se saisit de la nature et du cosmos comme objet d'étude et de contemplation. L'artiste déplace temps et espace, propose des territoires intermédiaires, des entre-deux toujours étranges, dépouillés de toute présence humaine. Elle fait intervenir végétaux et minéraux qu'elle mêle à des machineries illusionnistes pour recréer des phénomènes physiques spécifiques. Ceux-ci se voient "activés" dans des écosystèmes prenant la forme de paysages d'une poésie, souvent austères et énigmatiques, qu'elle fusionne en d'étranges hybrides naviguant dans un autre espace-temps... Ainsi il apparaît que l'artiste ne propose pas des scénarios préétablis mais lance des pistes où le spectateur peut se perdre à loisir.

02/2022

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Science-fiction

Cecily

Le Bobun, Seth le diabolique, en avait assez des cultures d'hommes, machos, racistes et intolérantes. Alors, il créa un monde de femmes. Il en avait assez de la pensée unique et du politiquement correcte. Alors, il créa les hermaphrodites, le sexomorphisme et le polymorphisme. Il en avait assez des structures sociales traditionnelles. Alors, il créa le trisme, légitimant le ménage à trois. Il en avait assez du monde de frustration. Alors, il créa un monde de plaisir. Il en avait assez du monde de lumière. Alors, il créa les fils sombres. Il en avait assez de s'ennuyer. Alors, il créa une faune et une flore issues du bestiaire merveilleux de toutes les mythologies. Il redoutait que les chevaliers-lumière ne viennent détruire son monde. Alors, il créa le moultipasse. Le Bobun pris d'une folie créatrice parachève son oeuvre. Alors, il crée le monde et sa gardienne La Mabun, Lilith la maudite ; l'entre-monde avec Lidji, celle qui a renoncé. Pour le surmonde, il attend l'Hermabun, Cecily, la ténébreuse.

02/2019

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Romans de terroir

Cécile et les Beaujour

Début du XXe siècle, dans le pays nantais. A l'ombre des arbres centenaires du parc du château de Malavielle, Cécile grandit entourée de femmes : sa grand-mère, qui tient les rênes du domaine, sa mère, une douce bourgeoise effacée, sa soeur aînée, qui se destine à la vie monacale. Protégée, trop peut-être, la jeune fille a tout pour être heureuse, jusqu'au jour où elle se décide à poser des questions sur les hommes de la famille. De son père, on lui dit qu'il est mort dans un incendie à Paris, de son grand-père, qu'il était inconséquent et aurait disparu après avoir honteusement ruiné Malavielle. Mais Cécile ne trouve aucune photo, aucune trace tangible de leur existence. Quand elle s'entête, sa grand-mère l'expédie dans un internat accueillant la jeunesse dorée nantaise, où elle subit quotidiennement rebuffades et humiliations. Révoltée, Cécile fugue et débarque seule à Paris, bien décidée à éclaircir le mystère de ses origines. Avec sensibilité et réalisme, Eric Le Nabour brosse le portrait bouleversant d'une jeune femme forte et fragile aux prises avec sa famille pour conquérir son droit au bonheur.

06/2019

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Littérature française

Cecile chemin de vie

Le livre Cécile Chemin de Vie est le recueil lumineux de cinq années de lettres d'une femme atteinte d'un cancer du pancréas et du foie, diagnostiqué en novembre 2011. Présenté sous forme de journal, ce témoignage est enrichi par les explications de ses soins variés et par des témoignages. Prenant conscience de la gravité de son cancer, Cécile Hyvert est une "guerrière pacifique" qui décide de faire alliance avec son chemin.

11/2017

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BD tout public

Le Rêve de Cécile

La jeune et désirable Cécile, coincée dans un mariage peu excitant, rêve, rêve, rêve... Elle traverse lieux et époques pour mieux assouvir ses fantasmes, passant de songe en songe afin d'échapper à l'homme terrible qui la vend à d'autres, mais dont elle goûte les perversions avec un plaisir non dissimulé... Et qui sait, dans ses rêves les plus fous, peut- être trouvera t-elle l'amour ? Erich von Götha nous régale d'un récit sans paroles, où la force de son dessin maîtrisé à l'excellence suffit à nous faire pleinement profiter des fantasmes délirants de cette petite débauchée de Cécile.

05/2011

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Littérature française (poches)

Jane. Suivi de Cécile

Le premier roman raconte l'idylle en 1812 entre Elim Melosor, lieutenant russe, et Jane, fille de commerçants hollandais. Mais les deux pays sont en guerre et le père refuse leur union. Le second, paru sous le titre La robe de noces, suit l'exil en Angleterre de la famille de Cécile de Marsilly pendant la Révolution. Sous l'Empire, elle rentre en France avec son amoureux Henri de Sennones.

08/2015

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Littérature érotique et sentim

Cécile,une vie tronquée

Lyon, années 50. Claude arrive de son village pour prendre son premier poste de professeur de philosophie. Sa vie croise celle de Cécile. Un amour fou, impossible dans la société d'alors, un lourd secret, Lyon et ses brouillards, Villeurbanne, ses cheminées d'usines et son quartier des gratte-ciel. Claude doit affronter la maladie de sa mère dans son village natal. Cécile est marquée par sa propre histoire. Un roman dans lequel le narrateur cède la place au personnage principal qui nous raconte son amour pour Cécile, ses doutes, son angoisse qui croît à mesure qu'elle se livre à lui. L'issue est incertaine. Claude veut y croire mais sera obligé de faire un choix.

06/2013

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Littérature française

Le secret de cécile

Retenue prisonnière pour influencer un groupe de chercheurs, une jeune femme s'évade et part à la recherche de sa soeur nouvellement retrouvée. Celle-ci permettra de démystifier un surprenant complot.

07/2023

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Philosophie

LA FIDELITE. Un horizon, un échange, une mémoire

Il n'est de fidélité sans échange. La fidélité suppose deux termes, deux individus, ou un individu et une société, une institution. Ce pacte dont les règles changent selon les époques, les lieux et les domaines, est constitutif de l'organisation humaine. Une ligne brisée, un parcours à obstacles. Il faut avancer, combattre, vaincre et revenir. Mais ce parcours suppose un but à atteindre; pas de fidélité, que ce soit dans un couple, une croyance, une vocation, sans horizon, sans mémoire. L'espion, l'amant, le croyant, le traducteur, l'exilé se trouvent confrontés aux mêmes questions : comment conjuguer la fidélité à soi-même et aux autres ? Pour être fidèle, combien de trahisons ?

10/1998

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Albin michel

Cécité Malaga

Voici l'histoire de Cécité Malaga, jeune artiste funambule aveugle, adulée du public. Qui est-elle ? D'où vient sa cécité ? Quelle destinée légendaire porte>t-elle ? Benjamin Lacombe écrit et illustre une histoire concise et mystérieuse, parée des lumières du spectacle. En proposant un astucieux montage de pages de calques, il joue avec des zones sombres, de flous, des éclaircissements, des dévoilements, et nous donne à voir le trouble dans lequel vit Cécité. Des vernis posés avec parcimonie nous invitent à toucher et ressentir sans voir, faisant de cet album unique une réflexion sensible sur les sens, sur la puissance des souvenirs. Une atmosphère atemporelle, un personnage féminin aveugle au passé énigmatique, une palette "matièrée" , émeraude et opalescente, s'élargissant au fur et à mesure de la narration et de la résilience, une dramaturgie et un séquençage poignants, des effets visuels : chacun, chacune, pourra se délecter de cet album unique, conçu par le créateur et concepteur accompli qu'est Benjamin Lacombe.

03/2022

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Littérature française

Les gaufres de maman Cécile

Les gaufres de maman Cécile n'est ni un roman ni une biographie, c'est le récit d'un enfant dont les jours et les nuits sont marqués à jamais par des séparations trop précoces d'avec des êtres chers, disparus dans la plus grande des catastrophes. C'est l'histoire d'un être au passé marqué par une enfance volée, avec ses angoisses et ses amours vécues sur le fond de la nostalgie d'un passé toujours présent. Mais c'est aussi la dynamique d'un long processus de résilience qui permet à l'auteur de surmonter les épreuves de la vie en se reconstruisant dans le pays de ses ancêtres.

10/2021

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Techniques artistiques

Doux Bestiaire avec Cécile Berrubé

Une collection pratique toujours incarnée par un. e artiste contemporain. e ! L'artiste ouvre son univers, pour vous initier à la création de tendre dessin animalier, à travers 20 projets en pas-à-pas : un véritable cours particulier à retrouver au fil des pages ! Cécile Bérrubé est une artiste contemporaine, dont le travail est très inspiré par la nature, la faune et la flore, les saynètes touchantes du quotidien. Dans cet ouvrage, Cécile vous fait découvrir son travail à travers 20 projets, pour vous initier en pas-à-pas à la création de tendres dessins animaliers ! Conseils pour apprendre à composer son dessin, choix du matériel, agencement des couleurs, etc. : ce livre vous apportera toutes les bases pour créer un doux bestiaire.

05/2023

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Littérature française

Memoires de Cecile. Tome 2

Mémoires de Cécile, écrits par elle-même. Tome 2 / . Revus par M. de La Place Date de l'édition originale : 1751 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

05/2021

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Littérature française (poches)

Adolphe, Le Cahier rouge, Cécile

"Adolphe, me dit-elle, vous vous trompez sur vous-même; vous êtes généreux, vous vous dévouez à moi parce que je suis persécutée; vous croyez avoir de l'amour, et vous n'avez que de la pitié. " Pourquoi prononça-t-elle ces mots funestes? Pourquoi me révéla-t-elle un secret que je voulais ignorer? Je m'efforçai de la rassurer, j'y parvins peut-être; mais la vérité avait traversé mon âme; le mouvement était détruit; ... et déjà il y avait en moi une pensée que de nouveau j'étais réduit à cacher. "Le drame inévitable qu'est pour chacun l'existence d'autrui" (Gaëtan Picon).

04/2005

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Littérature française

Les chroniques de Sainte Cécile

Sainte Cécile, petit village de l'Indre d'une centaine d'habitants. Quand Monsieur et Madame Sociable y débarquent par un beau jour du mois de novembre, tout semble normal. Mais au fil du temps, des choses bizarres vont se passer ...

09/2015