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Monographies

Gaston Chaissac

Improvisateur de génie, Gaston Chaissac (1910-1964) a créé une des oeuvres les plus singulières de son époque. Fils de cordonnier, il est initié à la peinture par Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss, rencontrés par hasard à Paris, en 1937. Encouragé dans cette voie, il invente très rapidement un alphabet pictural qu'il va faire évoluer tout au long de sa vie. Au cours de ces années cruciales, dans un Paris en pleine mutation, Chaissac assimile l'essentiel du contexte artistique d'alors et se forge une vaste culture. Prolifique, ludique, et polymorphe, sa production visuelle aborde tous les genres. L'étourdissant dessinateur qu'il est dès ses débuts exerce sa verve aussi bien dans le domaine de la peinture et du collage, que celui des objets récupérés, métamorphosés avec autant de faconde que de délicatesse, composant un monde paradoxal, à la fois théâtral et confidentiel. Au plasticien se superpose en même temps l'écrivain, dans une activité en miroir, qui révèle un prodigieux épistolier et un poète hors norme. Des milliers de lettres envoyées pendant plus de vingt ans tous azimuts, vont lui permettre aussi de tisser des liens avec grand nombre de ses contemporains (Albert Gleizes, André Bloc, Raymond Queneau, Jean Paulhan, Anatole Jakovsky, André Lhote, Jean Dubuffet, ...) tout en restant volontairement en marge depuis le bocage vendéen qu'il ne quittera jamais. Ce monument épistolaire unique en son genre fascine par l'aisance des jugements, la pertinence des points de vue et la lucidité avec laquelle celui qui se disait "peintre rustique moderne" , joue de son besoin paradoxal de distance et de proximité. Cette première monographie, en forme de portrait, met volontairement à égalité le peintre et l'écrivain, et dessine l'aventure de Gaston Chaissac comme l'une des mutations les plus représentatives que la modernité a connue au siècle dernier.

11/2022

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Beaux arts

Gaston Chaissac. Puzzle pour un homme seul

Qui était Gaston Chaissac (1910-1964) ? Cet autodidacte, ce non-conformiste de la peinture et de l'écriture a mené la vie difficile d'un cordonnier sans travail qui, d'un village rural de Vendée à un autre, a refusé de se satisfaire de sa condition. Homme du commun, il est devenu un personnage hors du commun. Il était connu comme peintre et comme écrivain à la fin des années 1940, grâce à Raymond Queneau, Jean Paulhan et Jean Dubuffet. Sa peinture, de plus en plus recherchée par les amateurs, échappe dans la seconde moitié des années 1970 à l'ombre de Dubuffet et à l'étiquette de l'art brut pour se voir reconnaître une place particulière dans l'histoire de la peinture contemporaine. L'oeuvre littéraire, plus confidentielle, est éclatée en une multitude de lettres adressées à une infinité de correspondants, lettres dont un petit nombre seulement a pu être édité. Le domaine artistique de Chaissac est imbrication de couleurs, de souvenirs, de fantasmes. C'est une reconstruction du monde par un jeu de puzzle, et ce livre se veut à son image. Tentative de recréation du personnage, dans un refus de séparer l'homme, le peintre, l'épistolier, il comprend des analyses, des témoignages, beaucoup d'extraits de lettres. Atravers le fractionnement de ces écrits, la plupart inédits, se dégage le portrait d'un peintre qui avait une manière à lui de transfigurer les choses abandonnées, les déchets méprisés, les gens oubliés, les mots perdus. L'originalité de la structure, la richesse du contenu ont été soulignés par la critique lors de la première édition.

09/1992

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Art du XXe siècle

Chaissac&CoBrA. Sous le signe du serpent

Bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés, les artistes du groupe CoBrA (actif entre 1948 et 1951) et le peintre Gaston Chaissac (1910-1964) partagent une même vision créatrice. Rejetant le savoir et l'apprentissage, ils privilégient un art basé sur l'imagination et la spontanéité. Si les premiers témoignent de la vitalité de la scène nordique, dont ils sont originaires - le nom de CoBrA reprenant les premières lettres des villes de résidence des membres du groupe (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) -, c'est pourtant dans la capitale française que nombre d'entre eux s'établiront et se feront connaître. Leurs audaces formelles et chromatiques, à travers les références aux arts premiers ou aux dessins d'enfants, trouvent un écho dans l'oeuvre du marginal autodidacte qu'est Gaston Chaissac. Ce dernier, admiré par Jean Dubuffet, fut encouragé à dessiner par le peintre Otto Freundlich et développa une oeuvre très originale, multipliant les expériences picturales aux graphismes affirmés sur des matériaux récupérés, ainsi qu'un important corpus épistolaire et poétique. Chez ces artistes - réunis pour la première fois -, l'intensité des couleurs associée à une énergie linéaire instinctive donnent lieu à une expressivité presque magique, où la forme serpentine se complaît souvent.

11/2021

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Littérature française

Hippobosque au bocage

"En présentant ces quelques poèmes Hippoboscaliens au public il n'est peut-être pas de trop que celui-ci soit prévenu qu'ils sont d'un homme qui obéit aux épluchures et qui est culotté à la hussarde en velours côtelé. Leur auteur peint des tableaux qui représentent à la fois des empreintes d'épluchures (ce qui le fait leur obéir) et des portraits. Ces poèmes se défendront tout seuls s'ils le peuvent et si le lecteur rigole de moi parce que je les ai écrits, je m'en réjouirai car lorsqu'on rit de quelqu'un, c'est bien qu'on ne lui veut pas de mal". Gaston Chaissac.

05/1990

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Correspondance

Lettres de Gaston Chaissac à Albert Gleizes et à Juliette Roche (1938-1952)

Au début des années 1940, dans une France coupée en deux par la guerre, le sort de Gaston Chaissac est peu enviable. L'artiste, sans métier ni moyens pour subsister, est hébergé à la cité sanitaire de Clairvivre depuis mai 1939. Jeanne et Otto Freundlich, qui dès 1937, l'avaient encouragé à peindre, lui organisèrent sa première exposition personnelle en 1938, à Paris, à la galerie Gerbo. L'exposition ne dura pas plus d'une dizaine de jours, elle ne reçut pas plus d'une dizaine de visiteurs. Juliette Roche et Albert Gleizes, qui avaient découvert en 1938 le travail de Chaissac dans l'atelier des Freundlich et acquis l'un de ses dessins, furent de ceux-là. A la suite de cette première rencontre, Gaston Chaissac entra en correspondance avec les Gleizes. Il leur aurait adressé une soixantaine de lettres entre 1938 et 1949, demandant conseil sur le métier de peintre, rêvant sur l'artisanat rural ou les communautés d'artistes, informant sur le résultat de ses dernières trouvailles artistique

04/2022

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Beaux arts

LE REGARD ET LA MEMOIRE. Portraits-souvenirs de Atlan, Poliakoff, Dubuffet, Chaissac, Fautier, Hartung

Atlan, Dubuffet, Fautrier, Poliakoff, Chaissac, Hartung. Six artistes majeurs dont on peut admirer les oeuvres dans tous les grands musées du monde. Michel Ragon a connu leurs débuts, leurs années de dèche, d'incompréhension, de rejet par toutes les institutions qui, aujourd'hui, les honorent. Auteur de la première étude sur Gaston Chaissac en 1946, ami intime d'Hartung, biographe d'Atlan, de Poliakoff, de Fautrier, de Dubuffet, Michel Ragon raconte cinquante ans plus tard, et alors que ces six artistes devenus illustres nous ont quittés, le difficile parcours qui fut le leur après la Seconde Guerre mondiale. Alliant la précision de l'histoire de l'art à l'émotion du romancier, Le Regard et la Mémoire offre un ensemble de témoignages inédits, reconstituant de surcroît tout un pan de la vie artistique parisienne dans les années 50.

01/1998

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Beaux arts

Correspondance 1946-1964

Grâce aux quatre-cent-quarante-huit lettres qui composent la correspondance échangée par Gaston Chaissac et Jean Dubuffet entre 1946 et 1964, on est à même aujourd'hui de prendre la mesure de cette relation sur laquelle on a beaucoup écrit, beaucoup glosé, souvent dans l'ignorance de ce qu'elle avait été réellement. Comment aurait-il pu en être autrement en l'absence de ce corpus, encore incomplet, mais suffisamment riche pour cerner la personnalité de ces deux hommes, en apparence, si dissemblables ? Dubuffet, qui se passionne depuis 1945 pour l'art des fous et des autodidactes, est - au moment où il découvre Chaissac - en pleine élaboration de son concept d'art brut dont il publiera le "manifeste" en 1949. Il se montre aussitôt ébranlé par l'originalité de cet inconnu, rencontré grâce à son ami Jean Paulhan, croyant avoir trouvé en lui un spécimen de l'homme du commun. Chaissac, qui, de sa Vendée conservatrice, lui envoie des lettres et des oeuvres dans lesquelles abondent la trouvaille formelle, le rapprochement imprévu des formes et des mots, l'audace et la spontanéité, a de son côté écrit et publié en 1946 une page sur "La peinture rustique moderne", proche des préoccupations de celui qui va devenir son ami. Dubuffet continuera cependant d'associer Chaissac à l'art brut, lequel se jouera de cette étiquette aussi souvent qu'il s'en agacera, comme le montrent certaines lettres publiées ici. Stratège fin et ombrageux, s'interrogeant sans cesse sur le bien-fondé de ses entreprises, Chaissac est tout sauf un autodidacte et un naïf. Si cette correspondance, véritable dialogue d'homme à homme, de créateur à créateur, souligne les différences d'origine, de formation, de manière de vivre des deux artistes, elle laisse à voir également tout ce qui les réunit. Un même goût pour la transgression, qu'elle soit d'ordre verbal ou pictural, un même rejet de la banalité et du tout-prêt, un même esprit inventif et expérimentateur qui ne trouve à s'épanouir que dans la création.

08/2013

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Beaux arts

D'attaque

Un jour, Gaston Chaissac a saisi un pinceau. Que se passa-t-il alors ? Rien. Nulle foule rassemblée, nulle pluie d'étoiles, nul craquement sinistre de la machine du monde. Je m'étonne décidément que les gestes les plus importants ne soient jamais perçus comme tels aussitôt par quelqu'une des innombrables antennes sensibles qui vibrent dans les airs. La nuit tomba sur ce jour comme sur tous les autres, avec indifférence. Le lendemain, enfin, les ennuis commencèrent. Voici le peintre maigre à la recherche d'un peu de santé pour lui-même. Mais c'est le monde alentour qui reprend des couleurs. Regardez-les : les tableaux de Chaissac ne seront jamais ces marqueterie desséchées devant quoi l'esthète se prosterne, dont le souffle bavard décolle une à une les écailles. Les peintures des enfants ne sont pas si pimpantes, et pourtant, sommes-nous assez obtus encore pour n'y rien comprendre et ne rien voir de la solitude et de l'effroi de l'homme né dans un cerne noir ?

09/2019

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Autres éditeurs (A à E)

Neptune, fille des étoiles, la sophrologie pour les enfants Tome 1 : La peur de Florentine

Neptune est une étoile descendue du ciel transformée en petite fille pour aider les enfants à bien grandir en apportant différents exercices de sophrologie. Venez découvrir la première mission de Neptune, un conte ludique et féérique qui enchantera les petits et les grands. Ces exercices permettront de se libérer des peurs, des angoisses, du stress ou bien d'autres symptômes qui empêchent vos enfants d'évoluer en toute sérénité et confiance. A la fin de chaque tome, vous trouverez une histoire qui vous permettra de partager un moment de sérénité et de détente avec votre enfant.

01/2023

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Beaux arts

Esprit singulier. Fonds de l'Abbaye d'Auberive

Au-delà des classifications hiérarchiques, la collection de l'abbaye d'Auberive nous livre une approche artistique humaine, généreuse et audacieuse qui va à rebours de l'histoire de l'art traditionnelle et des courants artistiques dominants. Les 400 oeuvres reproduites et réalisées par plus de 100 artistes ici sont le reflet d'un esprit tout à fait singulier, une collection cohérente qui réunit aussi bien Bellmer, Bettencourt, Chaissac, Combas, Macréau, Maryan, Mihindou, Music, Rebeyrolle que Barrot, Busset, C215, JonOne, Renard et Ricol…

04/2016

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Art contemporain

Singuliers théâtres. 12 artistes libres et insolites

Cette exposition est dédiée aux artistes rassemblés sous l'appellation " Singuliers ", qui revendiquent une certaine spontanéité et un autre rapport à l'art. Dans Les Théâtres des Singuliers sera évoquée la liberté insolite de Philippe Dereux et d'Armand Avril, en marge des courants d'histoire de l'art, avec les assemblages d'épluchures ou de matériaux détournés. Seront présentés aussi les " pionniers ", Facteur Cheval à Hauterives, Joseph Barbiero, les Barbas Müller, Anselme Boix-Vives et Gaston Chaissac. L'exposition reviendra sur les liens artistiques entretenus par Jean Dubuffet en Auvergne et avec l'artiste lyonnais Philippe Dereux. La personnalité singulière de Fred Deux sera aussi abordée, comme celles des artistes contemporains fascinés par l'art singulier : Henri Ughetto, Marc Lamy, Marie Morel, Isabelle Jarousse.

11/2023

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Romans de terroir

L'héritage maudit

Sophie est une jeune paysanne vivant au début du XXe siècle. Entre la mort de sa mère, ses études qu'elle a dû abandonner, son travail à la ferme, ses frères et sœurs à élever, Sophie ne rêve que d'une vie meilleure. Elle épouse ainsi le comte de Chassac, or cela tourne vite au cauchemar quand elle réalise la violence de son mari. Mais elle décide de se révolter après sa rencontre avec Ange, un mineur fou amoureux d'elle.

10/2014

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Sql

SQL par l'exemple. La pratique professionnelle des bases de données, 2e édition

L'ouvrage s'adresse aux étudiants en informatique et aux développeurs débutants en présentant les bases du langage SQL et en proposant des exercices corrigés.

06/2022

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Littérature française

Entre déchets et splendeur. Et autres enquêtes du commissaire Dubois

Comme chaque midi, le commissaire Francis Dubois, s'enfile un petit-blanc sec au Café de la Marine, où Josette, la serveuse, est devenue la patronne. C'est l'occasion pour Fred Lanson, le Journaleux, de venir à la pêche aux infos. Gilles Morvan, dit Humphrey Bogart, fidèle lieutenant du commissaire, est plus que son chauffeur et le précède souvent dans ses affaires. Nous retrouvons dans ces nouvelles histoires tout le petit monde de "Le 11 à 11 heures rue Droite" (éditions les Chantuseries). C'est l'occasion pour le commissaire Dubois d'être initié, par le sculpteur Arthur Bourrin, à son art et à celui de Gaston Chaissac qu'il qualifie de "entre déchets et splendeur" . Mais l'art peut parfois dissimuler quelques sordides affaires... Il se rend pour la première fois à l'AG des anciens élèves de son lycée, où le grand reporter Daniel Zimmermann, dit Zimm, prend la photo du groupe (Si la photo est bonne), mais cette réunion très conviviale se termine de façon imprévue... Il espère l'Arrière-saison plus calme, mais il n'en est rien...

10/2016

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Histoire de l'art

Iris Clert. L'astre ambigu de l'avant-garde

Iris Clert : peu de noms de galeristes aimantent autant que celui-ci. Pour des générations d'amateurs d'art, elle demeure l'icône flamboyante de l'effervescence artistique parisienne de l'après-guerre. Active du milieu des années 1950 au début des années 1980, elle accueille dans ses galeries successives, Rive gauche puis Rive droite, des expositions mythiques tels Le Vide d'Yves Klein en 1958 et Le Plein d'Arman en 1960, ainsi que certains des artistes les plus importants du XXe siècle comme Pol Bury, Gaston Chaissac, Lucio Fontana, Raymond Hains, Ad Reinhardt, Takis et Jean Tinguely. L'éclectisme manifeste de son programme est l'envers éclatant d'une pratique visionnaire de son métier. De ses présentations pionnières à la Biennale de Venise dans les années 1960 à l'aventure du Stradart dans les années 1970, de la publication d'Iris-Time Unlimited à son sens indéniable de la communication et des formats d'exposition, la galerie Iris Clert constitue encore aujourd'hui le modèle emblématique d'une galerie-pilote vouée à la découverte et la promotion des artistes vivants.

10/2021

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Littérature française

La vraie vérité

Un peu plus de soixante textes courts qui amuseront et surprendront le lecteur. Quelques-uns illustrent un proverbe ou une citation d'un érudit fort connu comme Ben Sira le Sage. Certains pastichent un poète, tels les textes écrits à la manière de Gaston Chaissac ou de Constantin Cavafy. D'autres encore parlent de l'histoire avec un grand H, de rencontres et de passions. La plupart ont été écrits en atelier d'écriture en quelques dizaines de minutes. Beaucoup finissent étrangement et souvent de manière imprévisible. Des textes sont parfois inspirés par des musiques, comme celle du film "L'Ange Bleu" dans lequel jouait Marlène Dietrich ou encore l'Air de Charon, extrait d'Alceste de J-B Lully. Les nouvelles ou contes, qui composent le recueil, sont sans rapport entre eux si ce n'est souvent l'humour des derniers mots. Jugez plutôt avec la fête au village, le petit chaperon rouge, la lettre au père Noël, l'interphone... De temps en temps aussi, se découvre un texte un peu plus poétique, voire un sonnet : "Croyez-moi, rien ne vaut une gentille brune Qui vous enseignera à admirer la lune."

03/2020

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Beaux arts

Du côté de l'art brut

Personnages en majesté d'Aloïse. Machines complexes d'Heinrich Anton Müller. Villes géantes d'Adolf Wölfli. Ces créations étranges, souvent élaborées avec des "moyens d'infortune", ont en commun d'être nées dans l'ignorance presque totale de la culture établie, en marge des circuits de diffusion. De même le célèbre Palais du facteur Cheval, la maison de Picassiette, le manège du vacher Petit Pierre les sculptures du mystique Podesta ou les dessins du tonnelier Pépé Vignes relèvent d'un génie créatif sauvage et spontané. "Orientées sous le vent de l'Art brut" selon la formule de Dubuffet qui les trouvait a interloquantes", ces oeuvres fascinent aujourd'hui un nombre croissant d'amateurs, de collectionneurs et d'artistes. Familier de Dubuffet, Michel Ragon a été, dès 1947, le témoin privilégié des aventures et mésaventures de cet art populaire auxquelles fut incidemment mêlé le grand artiste Gaston Chaissac. Avec Du côté de l'Art brut, qui regroupe un choix exceptionnel de ces oeuvres souvent méconnues, et pour certaines inédites ou détruites, il nous conte l'histoire hors normes de ces créateurs qui semblent nier l'Art, au sens propre du terme, mais qui en réalité, le subliment.

11/1996

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Art contemporain

Les emballements de Pierre Albasser

"Albasser ne veut utiliser pour supports que des cartonnages d'emballage alimentaire qu'il déplie, et pour outils, que des feutres ou marqueurs usagés. Ce qui a longtemps donné un chromatisme pâle, presque évanescent, à ses oeuvres. Ce temps paraît désormais loin, un éclat nouveau a fait son apparition. L'oeuvre se développe, et devient parfois complexe, en dépit des cernes toujours présents (autre filiation avec Chaissac), des supports aux contours et évidements non conventionnels (les titres des oeuvres renvoient d'ailleurs ces derniers temps aux aliments qui étaient emballés dans ces cartonnages), et d'un archaïsme assumé, également, dans la figuration ultra stylisée des personnages. On sent qu'au fil des années s'est enracinée dans ce lutin malicieux comme une volupté goûtée à verser sans cesse dans l'expérimentation, cette dernière étant vécue comme une promesse d'enchantements sans nombre dressés dans la vie quotidienne. ". . - Bruno Montpied Pierre Albasser est un artiste spontané qui, après une vie très sérieuse d'ingénieur et de chef d'entreprise, a découvert le monde de la libre créativité et l'a investi de sa fantaisie communicative et libératrice. Cette première monographie souhaite consacrer son univers merveilleusement stimulant.

11/2021

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Essais biographiques

Chemin peignant - Maurice Fryson - Un peintre, une oeuvre

L'oeuvre de Maurice Fryson, né en 1930, s'étend sur plus de quarante ans. Nourri des glaises et des brumes des Flandres, l'artiste aura assimilé puis transcendé cette origine pour inventer, à partir des années soixante-dix, une voie originale, associant à l'expressionisme de l'art brut une imagination d'inspiration surréaliste. Et si l'on peut trouver dans sa peinture des filiations avec les oeuvres de Jean Dubuffet, de Gaston Chaissac ou de Max Ernst, Maurice Fryson n'aura toutefois été le disciple de personne. Sa seule obsession demeura jusqu'au bout de ne jamais se répéter, ne reconnaissant finalement qu'un seul maître : la liberté. Patrice Fryson est né à Dunkerque en 1956. Passionné de littérature et de poésie, il vit aujourd'hui en Bretagne. Il a publié en 2019 un recueil de poésies en prose, Le Parti pris des arbres, en 2020, un abécédaire de la poésie française, Le Labyrinthe et le Royaume, en 2021, un essai autobiographique Ce sera sur Terre ou jamais, en 2022, et publie aujourd'hui une nouvelle version de son livre, Chemin peignant, paru initialement en 2008.

02/2023

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Art du XXe siècle

Alfred Courmes. Peintre d'histoires

C'est dire que l'oeuvre de Courmes a émerveillé tout le siècle, à preuve sa présence dans les plus grands musées français, depuis le centre Pompidou jusqu'au musée d'Art moderne de la ville de Paris. Courmes aura peu connu les honneurs sinon celui de dresser le portrait de Jack Lang en 1991. Il aura côtoyé tout le XXe siècle en qualité de peintre insolent et utilement provocateur et trouvé ses meilleurs amis dans le cercle restreint des grands acteurs du surréalisme et des maîtres du calembour graphique. En France ? : Clovis Trouille et Gaston Chaissac ? ; en Belgique ? : James Ensor et Félix Labisse. Au fil des ans et au hasard des rencontres, il aura stupéfié aussi bien les peintres de la Figuration narrative (Aillaud, Arroyo, etc.) que les membres du groupe Panique (Olivier O. Olivier, Roland Topor, etc.). Alfred Courmes est aussi un amoureux de Paris (particulièrement le canal Saint-Martin qui lui sert de décor), se suffisant de ses après-midis de travail dans son appartement de la rue des Ecluses Saint-Martin qu'il rejoignait après son travail de nuit aux grands magasins de La Samaritaine. C'est aussi un érudit de l'histoire de la mythologie, un féru de l'histoire des sciences, un soupçonneux de l'histoire des religions, et encore plus des désastres de la guerre. Un enchanteur du désir, bien sûr. Et, point d'orgue de cette oeuvre, son appétence pour les images publicitaires qui en font assurément le pionnier du pop'art européen et américain.

10/2023

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N°286, octobre 1976

N.R.F. , "Comment s'accorder sur ce que représente une lettre ? Est-ce le premier pas..."André Suarès, Lettres à Marie Dormoy ; Lettres à sa soeur Léon Bloy, Lettres au baron Albert Lumbroso John Cowper Powys, Lettres à Llewelyn Powys Gustave-Charles Toussaint, Lettres à Jean Paulhan Paul Valéry, Lettres à Jean Paulhan Pierre Reverdy, Lettres à Jean Paulhan Giuseppe Ungaretti, Lettres à Jean Paulhan Marcel Proust, Lettres au baron Albert Lumbroso ; Lettre à Julien Benda André Malraux, Lettres à Marcel Arland Francis Jammes, Lettre à Jean Paulhan André Harlaire, Lettre à Marcel Arland Max Jacob, Lettres à Jean Paulhan ; Lettres à Jean Denoël Joë Bousquet, Lettres à Francine Georges Rouault, Lettres à Marcel Arland Jean Schlumberger, Lettres à Marcel Arland Paul Claudel, Lettres à Jacques Borel Jean Paulhan, Lettre à Paul Eluard ; Lettre à Pierre Drieu la Rochelle ; Lettre à Gonzague Truc ; Lettre à Jean Fautrier ; Lettre à Jean Guéhenno ; Lettre à Henri Pourrat ; Lettre à Marcel Jouhandeau Jacques Audiberti, Lettre à Marcel Arland ; Lettre à Jean Paulhan André Gide, Lettre à Anne Heurgon Gaston Chaissac, Lettre à Gaston Gallimard ; Lettre à Louis Cattiaux ; Lettre à la Galerie de France Henri Matisse, Lettre à Henry Clifford Jacques Chardonne, Lettres à Marcel Arland Georges Braque, Lettres à Jean Paulhan Albert Camus, Letttres à Pierre Moinot Henri Thomas, Lettres à Dominique Aury ; Lettres à Marcel Arland Michel de Ghelderode, Lettres à Alain Bosquet Jean-Philippe Salabreuil, Lettres à Marcel Arland Yves Régnier, Lettre à Marcel Arland Janine Aeply, Lettre à Dominique Aury Armen Lubin, Lettre à Jacques Brenner Georges Perros, Lettres à Marcel Arland ; Lettres à Jean Grosjean Dominique Aury, Lettres de Cécile à Georges pour un roman collectif Michel Léturmy, Lettre à un évêque Jean Bastaire, Lettre à une comédienne Guy Rohou, Lettre à Irène et François Gachot sur le marron du Balaton Boris Schreiber, Lettre à son père Jean Blot, Lettre à Marcel Arland sur un péché véniel (ou sur les spectacles qu'on se donne) André Dhôtel, Lettre au jeune Martinien Alain Bosquet, Lettre à Marcel Arland Jacques Chessex, Lettre à Bertil Galland sur la rencontre d'une prairie Jude Stéfan, Lettre aux soeurs Julia Kristeva, Lettre à Dominique Aury Roger Judrin, Lettre sur la lettre.

10/1976

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Musées étrangers

Le voyageur et son ombre. Les collections du BAM (Musée des Beaux-Arts de Mons)

Pour la première fois dans l'histoire du BAM, la tâche de commissaire d'une exposition centrée sur ses collections a été confiée à un artiste. Nul autre que Xavier Noiret-Thomé ne pouvait offrir un regard aussi vivifiant sur les collections de Thomas Neirynck et des époux Duvivier, en dépôt depuis plus de dix ans au BAM et aujourd'hui conservées à l'Artothèque. C'est aussi la première fois qu'une exposition est organisée exclusivement autour de ces deux collections représentatives de l'art européen de la seconde moitié du 20e siècle et composées d'artistes aussi emblématiques que Fautrier, Fontana, Alechinsky, Asger Jorn ou encore Peter Saul. Xavier Noiret-Thomé nous convie ici à un voyage initiatique en cinq stations directement inspirées de la mythologie grecque qu'il convoque ici sans ambiguïté à travers la figure de Nietzche qui lui a inspiré le titre de l'exposition. Liste des artistes : Eugène Leroy, Michel Frère, Anna-Eva Bergman, Jean Fautrier, Tal Coat, Asger Jorn, Antonio Saura, Antoine Mortier, Pablo Picasso, Pierre Alechinsky, Meret Oppenheim, Antonio Segui, Gaston Chaissac, Enrico Baj, Karel Appel, Philippe Vandenberg, Jean-Francois Octave, Peter Saul, Peter Pepermans, Pol Maryan, Hugh Weiss, Lucio Fontana, Jo Delahaut, Philippe De Gobert, Jordi Pericot, Eduardo Sanz, Marcel Broodthaers, Gérard Baldet, Jesùs-Rafael Soto, Fabio De Sanctis, Henri Matisse, Jean Brusselmans, Agnès Maes, Jiri Georg Dokoupil, Maurice Wickaert, Fred Bervoets, Daniel Nadaud, David Mach, Serge Vandercam, Franz Ringel et Xavier Noiret-Thomé. Xavier Noiret-Thomé, né en 1971 à Charleville-Mézière, après des études à l'Ecole régionale des Beaux-arts de Rennes de 1990 à 1995, une résidence au Centre d'art contemporain du domaine de Kerguéhennec puis à l'Académie royale des Beaux-arts d'Amsterdam, se voit décerner le prix Levis de la Jeune Peinture belge au Palais des Beaux-arts à Bruxelles en 2001. En 2005, il est lauréat de l'Académie de France à Rome et obtient une résidence à la villa Médicis. En 2011, il réalise les vitraux de l'église Saint-Thomas de Vaulx-en-Velin. Depuis 2005, Xavier Noiret-Thomé est professeur et depuis 2017 coordinateur du Master-Peinture de l'Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Ses oeuvres ont été intégrées dans de nombreuses collections publiques et privées.

01/2023

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Histoire de l'art

Iris. Time unlimited (1962-1975)

Iris Clert : peu de noms de galeristes aimantent autant que celui-ci. Pour des générations d'amateurs d'art, elle demeure l'icône flamboyante de l'effervescence artistique parisienne de l'après-guerre. Active du milieu des années 1950 au début des années 1980, elle accueille dans ses galeries successives, Rive gauche puis Rive droite, des expositions mythiques tels Le Vide d'Yves Klein en 1958 et Le Plein d'Arman en 1960, ainsi que certains des artistes les plus importants du XXe siècle comme Pol Bury, Gaston Chaissac, Bill Copley, Lucio Fontana, Leon Golub, Raymond Hains, Ad Reinhardt, Takis et Jean Tinguely. Si cette liste d'artistes, non exhaustive, lui confère évidemment une place de choix dans l'histoire de l'art contemporain, Iris Clert fut aussi - et c'est l'un de ses grands apports - l'inventrice de formats d'exposition et de communication inédits, comme en témoigne sa revue iris. time unlimited. Conçu pour renouveler sa manière de communiquer alors qu'elle emménage Rive droite au début des années 1960, Iris Clert publie pendant treize ans un feuillet de quatre pages, régi par une double ligne rédactionnelle : d'un côté, annoncer et promouvoir les expositions de la galerie et, plus généralement, informer sur le monde de l'art contemporain et son actualité ; de l'autre, proposer un espace de création propice à des interventions comiques, absurdes et polémiques. Le premier numéro paraît le 6 octobre 1962, le dernier numéro en avril 1975. La longévité de la revue est à noter dans un milieu où les expériences de ce type sont généralement éphémères. Chaque numéro présente des caractéristiques communes, tant au niveau du contenu que de la maquette. Reprenant le principe des unes de France-Soir, celles d'iris. time unlimited présentent le titre du journal encadré par deux oreilles, le portrait de la galeriste à gauche et celui de l'artiste de l'exposition annoncée à droite, une tribune ou gros titre et une photographie d'oeuvre en grand format, sous un bandeau d'informations légales. Le tirage oscille entre 4 000 et 6 000 exemplaires tandis que la liste des abonnés contient près de 450 noms. La fréquence de parution est variable, tributaire du rythme des expositions et des séjours d'Iris Clert à l'étranger. La publication accueille des collaborateurs plus ou moins réguliers, des rubriques plus ou moins récurrentes. Parmi celles-ci, des chroniques sur la vie artistique parisienne, des revues de presse, des jeux, des publicités, des présentations de critiques, le " Point de vue d'Iris ", des billets d'humeur, les " Ragots de la galerie ", des petites annonces loufoques et, bien sûr, un horoscope réalisé par la voyante d'Iris Clert. " Mon petit journal, commencé à la blague, deviendra une oeuvre d'art en soi. C'est une symbiose de mystification et de démystification où l'humour a tous ses droits ", résume Iris Clert dans ses mémoires. Bien plus qu'une curiosité de bibliophiles, iris. time unlimited demeure aujourd'hui une référence pour de nombreux éditeurs et galeristes. Collectionné par les bibliothèques universitaires américaines et européennes spécialisées en histoire de l'art et les centres de documentation des musées du monde entier, iris. time unlimited incarne le style qu'Iris Clert a imprimé dans le monde de l'art, mélange de sociabilité, d'humour, d'excentricité et de créativité. Grâce à cette nouvelle impression en fac-similé, au papier et format identiques à l'original, cet ovni éditorial est désormais à la portée de tous. La reproduction complète des 46 numéros est accompagnée d'un livret contenant un texte du critique et historien d'art Clément Dirié, auteur de l'ouvrage remarqué Iris Clert. L'Astre ambigu de l'avant-garde (2021), de photographies ainsi que des biographies des contributeurs et d'un index des abonnés. Sa publication célèbre au jour près le soixantième anniversaire de la parution du premier numéro d'iris. time unlimited.

02/2023