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Difficultés du français

Kouic - Anthologie des charabias, galimatias et turlupinades. Anthologie des charabias, galimatias et turlupinades

" Le mot rare qu'on sort de sa boîte, le mot usé qu'on réinstalle dans la parole, le mot vieilli qu'on rhabille de vêtements neufs, le mot savant, le mot précieux, le néologisme, et le mot populaire, le mot d'argot, le patois, le lapsus linguae, et le mot-bête et le mot à consonnance amusante ou obscène, et cette pauvre victime du sérieux contemporain, le généreux calembour, ce furieux appel de l'inouï, voilà qui devrait unir dans notre jugement tous les poètes qui méritent notre amitié et notre confiance. " Noël Arnaud Elaborée dans les années 1960 par le 'Pataphysicien Noël Arnaud avant d'être exhumée par Patrick Fréchet, cette anthologie rend compte de sept siècles de littérature nourrie de langues parodiques et inconnues, de convention ou de circonstance, d'anagrammes, glossolalies, tautogrammes, contrepèteries, boniments, incohérences ou encore parodies. Une réjouissante promenade, des poètes satiriques du Moyen-Age aux avant--gardistes du xxe siècle, dans " le secteur clandestin de notre littérature, celui des jeux interdits ".

10/2022

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Littérature française

La Langue verte. Charabias et verdures

"Mon chien s'appelle Sophie et répond au nom de Bisoute. C'est plus gentil ? Et le baiser est moins solennel que la sagesse. Vous me la baillez belle avec vos querelles de langage. Les peintres sont voués à la couleur ; les poètes se défendraient-ils d'être voués aux mots ? Mais sémantique, rhétorique, vous croyez à cela, vous, Mossieu ? P'têt ben qu'oui. Calembredaine ? Jardinier, encore un mot de germé. Bonne chance et fouette cocher ! D'accord : ça ne nourrit pas son homme... Qui mange le vent de sa cornemuse n'a que musique en sa panse. Déjà, ce n'est pas si peu. La vérité ne se mange pas ? La musique non plus. Mais je dis, moi, que la poésie se mange. Ici, des mots seuls on vous jacte et ce n'est pas encore poèmes ; mais enfin, des poèmes, qui sait où ça commence. . ".

11/1954

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Casterman

Ernest et Célestine : Le Voyage en Charabie

Bim badaboum, le violon d'Ernest est tout cassé ! Pour le réparer, une seule solution s'offre à Ernest et Célestine : partir en Charabie à la rencontre d'Octavius le luthier. Mais à leur arrivée au pays des ours, ils découvrent avec stupeur que la musique y est désormais interdite. Pour Ernest et Célestine, c'est impensable ! Armés de leur courage et de leur ingéniosité, les deux amis lutteront contre cette injustice, jusqu'à ce que la joie revienne enfin en Charabie.

11/2022

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Economie internationale

Alternatives économiques Hors-série : L'éco fait des bulles. Le charabia des économistes expliqué à tout le monde en BD

L'éco fait des bulles ! Le charabia des économistes expliqué à tout le monde en BD Les économistes sont-ils membres d'une secte ésotérique, des poètes méconnus ou des agents secrets en mission ? Grâce aux pouvoirs de la bande dessinée, nous levons le voile sur leurs formules les plus mystérieuses... La couverture de ce numéro est signée Lewis Trondheim. Qui a déjà vu de ses yeux la fameuse "planche à billets" et que deviennent les "fonds propres" ? Servent-ils servi à fabriquer de "la monnaie hélicoptère" ? Ou tombent-ils dans "la trappe à liquidités" ? Le "passager clandestin" en fait-il des "bulles spéculatives" ? Ou se transforment-ils en "actifs échoués" sur la plage de quelque "paradis fiscal" exotique ? Les économistes parlent une langue aux expressions bizarres qu'ils sont seuls à comprendre. Les journalistes d'Alternatives Economiques, habitués à rendre compréhensible le sabir des experts, se sont associés à des dessinateurs de bande dessinée. Ils ont patiemment traduit en français compréhensible, en une page chacune, les métaphores énigmatiques des économistes. Et des dessinateurs de tous styles - tels Lewis Trondheim, Jul, Terreur Graphique, Edith Chambon, Soulcié, Fabrice Erre, Dorothée de Monfreid, entre autres - s'en sont ensuite emparées pour les illustrer à leur manière, humoristique, poétique, drolatique, délirante parfois. Et faire définitivement tomber le parler savant de son piédestal trop sérieux. Près de quarante expressions du parler des économistes ont ainsi été percées à jour !

07/2021

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Autres éditeurs (P à T)

Galinella petite poule rossa

Une version détournée et plurilingue du conte La petite poule rousse ! Un soir, une petite poule qu'on n'avait jamais vue posa son baluchon dans la cour de la farma. Les animali la saluèrent : " Hola, salam, hello, kalaharey, merhaba, i ni sogoma ! " La poule s'inclina et débita tout un charabia. La chatte Mouss, qui était savante, expliqua que cette poule avait fait un long viaggio, qu'elle demandait l'ospitalità, et qu'elle se nommait Gallina Rossa, qui signifie Poule Rouge...

10/2021

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Littérature française (poches)

L'Algarabie

Raconter le dernier jour de la vie d'un personnage d'Espagnol émigré à Paris, n'est-ce-pas, pour l'écrivain qui signe ces pages, comme d'écrire et livrer avant terme quelque roman autobiographique posthume ? " Ce livre que je traîne depuis dix ans sous diverses formes, brouillons et étapes, dans ma tête et sur ma table, écrit alternativement en espagnol et en français, a pendant des mois cherché sa langue. Son titre témoigne de cette hésitation de la langue. Il s'agit d'une francisation d'algarabia, le charabia : la langue arabe qui finit par devenir le galimatias, la langue incompréhensible, le vacarme, Babel ! Mais, au fond, cela dépasse la simple problématique de l'écriture : tout ne serait-il pas un peu de l'algarabie, ou, comme dirait l'autre, du bruit et de la fureur ? "

12/1996

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Romans policiers

Scato le parfait

"Scato Martini est un homme "parfait" de 23 ans, au langage châtié. Il revient en urgence dans sa ville natale où des assassinats et des enlèvements mettent sa famille en danger. A l'aide du commissaire Vespera, le jeune homme entreprend de retrouver les coupables. Ce retour va le contraindre à renouer avec Matteo un père détesté, adepte d'argot et de jurons, un père qui néologise à tout-va, qui fait fi des conjugaisons, qui triture les mots, les intervertit, les recycle. Ce charabia désopilant va hérisser la précision lexicale du héros qui finit par admettre que le sabir paternel lui stimule les neurones, mais ce père est madré, un peu manipulateur, se joue sans vergogne de ses interlocuteurs et Scato réalise qu'il est loin d'être bête. Doit-il l'exclure des suspects ? "

06/2021

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Littérature française

L'Uertaouébla

Si ton esprit voyage comme le mien, tu sauras trouver " on the other side " le sage portant le prénom de mon fruit. Krishna Deva Raya lui a donné le plus beau des berceaux. 22. 1 / 1 / 8. 1. 13. 16. 9 / 5. 20 / 18. 5. 3. 8. 5. 18. 3. 8. 5 / 13. 1. 8. 5. 14. 4. 18. 1 Mohinder posa le cahier et s'exclama : - L'Uertaouébla ! - Louèreta quoi ? Rose, s'entortillant les cheveux dans une fine serviette éponge, ne comprenait rien à son charabia. A peine arrivé dans la chambre d'hôtel, Mohinder s'était jeté sur les cinq cahiers rouges qu'elle lui avait apportés. Pendant ce temps, elle avait pris une bonne douche. Celle qui enlève la fatigue. Celle qui emmène avec l'eau sale le mauvais, et qui laisse sur la peau le bon du savon.

05/2014

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Développement personnel

Arrêtez de peigner la girafe ! Ou comment tirer le meilleur de son passage sur Terre

Pour certain, le développement personnel est synonyme de charabia, pour d'autres les conseils prodigués dans les différents ouvrages ne sont que des assortiments de conseils considérés comme connus de tous ou évidents. Si tel était le cas, je ne serais pas en ce moment en train d'écrire ces lignes et les suivantes que vous lisez en ce moment même. Mon livre se base sur mon expérience personnelle et sur les nombreux conseils que j'ai pu appliquer pour en arriver la ou je suis aujourd'hui. Il aborde de nombreux sujets "tabous" pourtant primordiaux pour notre développement individuel, J'aborde par exemple des thèmes comme le jeûne, le minimalisme ou encore les douches froides. Vous ne voyez pas tout ce que cela peut vous apportez ? Alors lisez cet ouvrage et vous verrez par vous-même !

03/2019

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BD tout public

Tintin. A la rencontre des peuples du monde dans l'oeuvre d'Hergé

Plongez ou replongez dans les aventures de Tintin et partez à la rencontre des Pygmées du Congo, des Sioux, des Bédouins, Jivaros, Incas, Sherpas, Tsiganes, Hindous, Chinois, Quechuas, Russes et Ecossais que le jeune reporter a croisés ou fréquentés lors de ses voyages. Philippe Escola, grand ethnologue, élève de Levi-Strauss, relit et décrypte l'oeuvre d'Hergé et donnent ses réponses amusées : Tintin est-il un humaniste ? Quelle est cette quête de l'Autre et du Divers ? Où sont les archétypes ? Pour chaque peuple, ce beau livre explore l'oeuvre d'Hergé et la situation aujourd'hui, la langue, les costumes, les coutumes : du Congo à l'Amazonie, de l'Amérique du Sud à la Chine où se déroule Le Lotus bleu, un album charnière et fondamental. + A vous de jouer : Une double-page de bulles dont le lecteur doit déterminer la provenance, l'idiome ou dire si c'est du charabia. Objets, masques, fétiches... mais d'où viennent ces choses qui racontent les peuples ?

10/2017

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Actualité politique France

L'arnaque antiraciste expliquée à ma soeur. Réponse à Rokhaya Diallo

Il y a 25 ans, on pouvait entendre Cyril Bennasar sur Radio Libertaire. Aujourd'hui, il écrit dans Causeur. D'aucuns en déduiront qu'il est devenu réactionnaire, donc raciste. Mais c'est l'antiracisme qui est obsédé par les origines et les couleurs de peau, et qui a comme seule grille de lecture la lutte des dominés et des racisés : contre la France d'avant et celui qui l'incarne, le mâle blanc et ses prétendus privilèges ; contre la langue française, torturée par le charabia inclusif ; finalement contre une culture qui n'inspire pas la moindre gratitude aux derniers arrivés. Rokhaya Diallo incarne à elle seule tous les errements de ce nouveau progressisme qui nous emmène tout droit vers l'obscurantisme. Aussi Cyril Bennasar a-t-il décidé de lui répondre, en opposant à une pseudo-recherche devenue folle les petites expériences de la vraie vie. Avec humour, style et galanterie.

02/2021

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Littérature française

Fais la moitié du chemin...

Vous avez décidé de lancer votre entreprise sur internet. Vous avez sûrement entendu des personnes avec de l'expérience, vous dire ce genre de phrase : Si tu as décidé de faire du dropshipping, ce serait bien pour toi de connaître les bases du SEO pour être performant dans ton eshop, puis de maîtriser le back- end, le copywriting, de surtout bien remplir tes méta descriptions et tes balises title. Puis de maîtriser Facebook Ads, les conversions, le retargeting et de bien savoir scaler tes pubs. Sans oublier surtout de split-tester toujours et encore" . Est-ce que pour vous c'est du charabia ? Pour moi, ça été le cas. Du coup j'ai cherché partout un livre pour synthétiser cela. N'ayant pas trouvé, je l'ai fait pour vous ! Afin de vous rendre tout ceci très accessible, limpide et comprendre les concepts de l'entrepreneur sur internet et du webmarketing. Dans quelques heures, ce langage n'aura plus de secret pour vous. Vous aurez les clés pour démarrer dans l'entrepreneuriat.

06/2019

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Autres éditeurs (F à J)

Le livre des mots qui font rire

La collection qui fait réfléchir. Il n'est jamais trop tôt pour que les mots deviennent des amis, des compagnons de toute une vie. Car c'est dans les mots que nos idées se forment, dans les mots que la pensée se construit. Tout en stimulant l'imagination et l'appétit de lire des enfants, cette collection propose à travers la lecture de textes sous forme de poèmes en prose illustrés une invitation à savourer les richesses du langage. Et, pour aller plus loin dans l'exploration du sens, chaque mot est accompagné d'une illustration, d'une courte définition personnelle de l'autrice ainsi que d'un petit champ lexical de "mots voisins". Les 20 mots qui font rire : cacao, charabia, crocodile, cucurbitacée, ding dong ! , fesses, gargouillis, hurluberlu, moustache, patate, pissenlit, prout, ratatouille, rire, saperlipopette, scoubidou, spectacle, Titicaca, ukulélé, zygomatique. Pour donner l'envie de jouer avec les lettres, les accents, les sons, les significations... Pour que les mots deviennent des compagnons de vie dès le plus jeune âge. Un voyage au coeur de 21 mots, plein de poésie, d'humour, d'émotions et d'images. L'occasion de découvrir ensemble les mots qui remplissent d'énergie et de confiance en soi.

03/2021

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Littérature étrangère

Psaumes balbutiés. Livre d'heures de ma mère

Récit traduit du néerlandais par : Marie HoogheEn une succession de fragments, somptueux et simplissimes à la fois, Erwin Mortier décrit le processus de dégénérescence de sa mère (atteinte de la maladie d'Alzheimer) et son impact sur elle-même, sur lui et sur le reste de la famille. Mais il s'agit surtout d'elle et de lui, de la douleur de voir un être tant aimé perdre lentement son âme ("Ma mère, une maison qui s'écroule lentement"). Pour celle qui était douée d'une grande sensibilité musicale, l'écrivain compose des psaumes "balbutiés", dont le rythme s'adapte parfaitement aux ravages causés par la maladie : l'émiettement, l'effritement, le morcellement de l'existence de sa mère et de presque toutes les certitudes qui l'entourent.Ce texte très poétique est aussi un livre sur la langue (tandis que la maladie effeuille la langue de sa mère pour en faire du charabia où ne subsiste finalement que le silence, l'écrivain invente de nouveaux mots pour décrire cet état : "Elle se déparle et se délangue et se désouvient."), sur l'écriture et le métier d'écrivain. C'est aussi un travail de mémoire, de deuil avant la lettre, un adieu vibrant à la mère.

04/2013

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Littérature française

C'est le coeur qui meurt en dernier

Robert Lalonde évoque de façon bouleversante celle qui fut sa mère, femme piégée par le destin et qui d'outre-tombe continue d'entretenir avec son fils un rapport de tendresse et de bataille. J'émerge. essoufflé, d'un rêve où tu t'adressais à moi dans une langue inconnue. Inquiète, énervée, volubile au-delà de ton accoutumée, tu cherchais à me confier le fin mot de ton histoire, la réponse enfin à ta question lancinante - "J'ai été qui, j'ai été quoi, peux-tu me le dire? " - mais arrangée dans un charabia inintelligible, où revenaient' sans finir, comme le refrain traînant d'une complainte, mes trois prénoms, chantonnés tristement, à la manière des prières que je marmonnais autrefois sans comprendre ce qu'elles voulaient dire. C'est moi, bien sûr, qui nie pose à moi-même, en plein coeur de la nuit, la question suppliciante. C'est ma voix dans la tienne qui psalmodie Joseph, Serge, Robert, espérant que ces trois-là répondront à l'appel et articuleront à ma place une réponse claire, nette, définitive à ta grande question à cent piastres ". Quelque chose comme : J'ai été celui qui a eu raison de t'aimer, puis raison de te haïr et de m'enfuir, raison de faire ma vie loin de toi, et finalement raison de rentrer, même s'il se fait tard.

08/2014

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Science-fiction

Le Saint Patron des plans foireux

Laissez vous happer par une histoire peu ordinaire ! Bien implanté dans le quartier populaire de Montréal où il est né, Sigouin a passé sa jeunesse à monter des combines avec Yannick, son frère et partner de toujours. Mais quand, récemment, ce dernier l'a joliment mis - et laissé ! - dans le pétrin, Sigouin a décidé que ça ne se reproduirait plus : dorénavant, il allait combiner de ses propres ailes.Alors quand Hortensia, qui possède une boutique d'antiquités, lui a proposé d'importer illégalement au pays, pour un riche amateur de reliques religieuses,le squelette d'un saint - un vrai saint catholique qui a pour nom Deodatus -, la nouvelle fibre entrepreneuriale de Sigouin s'est empressée d'accepter le deal. Or, si l'entrée au pays de Deodatus se déroule sans anicroche - Sigouin est plus que fier de sa première combine en solo -, l'affaire dérape quand, aumoment de livrer la commande à Hortensia, des inconnus volent le squelette... et kidnappent Sigouin,car ce dernier a reconnu un des voleurs ! Prisonnier d'illuminés qui prétendent ramener à la vie saint Deodatus, Sigouin voit la situation déraper encore plus quand l'une des hurluberlus, après avoir ouvert un grimoire et récité un incompréhensible charabia, déclenche ce qui ressemble furieusement à des phénomènes surnaturels... et que le squelette s'anime soudain ! - ; beaucoup plus tard, Sigouin jurera que c'est à ce moment précis que toute la réalité s'est mise à déraper pour le faire basculer dans la plus improbable et néanmoins miraculeuse des combines !

09/2019

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Sciences politiques

"Remporter la bataille des idées"

Fakir Editions a reçu, par la Poste, une trentaine de cahiers, couverts d'une écriture serrée, rédigés en italien, et dans un charabia imbittable. C'était signé d'un certain "Antonio Gramsci ". Le gars était en prison, on a décidé de le rencontrer, pour lui rendre ses machins, plutôt que de les balancer à la poubelle. Du coup, le philosophe communiste nous a éclairés sur ses concepts-clés : "hégémonie", "guerre de position", "intellectuel organique", etc. Des outils toujours utiles pour saisir le présent. Fakir : On a traversé une crise financière, c'est peut-être pas terminé, et des militants entrevoyaient la fin du capitalisme... Antonio Gramsci : Ah, les prophètes de la facilité. Fakir : Vous appelez ça comment ? A. G. : Ca m'indigne quand certains camarades, à l'attitude superficielle, affirment que la chute du fascisme est imminente, deux ou trois mois, l'hiver au maximum... Comme si la "misère" débauchait sur la révolution. Mais la misère, même la faim, ça peut provoquer des soubresauts, sûrement pas détruire le système capitaliste. Car l'adversaire est de taille. Il a une longue expérience du pouvoir, il s'appuie sur une bureaucratie spécialisée, sur de puissants canaux de propagande, sur des appareils militaires, policiers, judiciaires très bien rôdés, bref, il détient quasiment tous les "bastions". Croire qu'une secousse suffira à vaincre pareil ennemi, je vais vous dire : ce n'est pas seulement du délire, c'est une manifestation d'impuissance, c'est l'espoir placé en un deus ex machina qui tomberait du ciel.

10/2015

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De Gaulle

1968 auprès du Général de Gaulle

Ce récit d'une année passée au Palais de l'Elysée n'est pas un écrit d'historien. Il cherche simplement à raconter la vie auprès du Général de Gaulle au sein du Palais, à Colombey-les-deux-Eglises ou durant ses déplacements. L'année 1968, la dernière année pleine du Général à la tête de l'Etat est une année riche en événements. L'auteur était très jeune -vingt-deux ans. Sa fonction était celle de la sécurité sanitaire du chef de l'Etat, dans le cadre de mon service militaire, fonction partagée avec un autre médecin, internes des hôpitaux de Paris pour être présents 24 heures sur 24 ; 7 jours sur 7. Cette position donnait au médecin toute liberté ; Ils n'avaient aucune fonction politique ou économique. Le Général ainsi que "les gens de l'Elysée" conversaient librement avec eux. "J'avais perçu que le Général accordait sa confiance aux militaires et sa méfiance aux civils hormis les compagnons de la Libération. Les militaires étaient directs, parlaient franc et obéissaient quoi qu'il arrive. Les civils étaient compliqués dans leur raisonnement, parlaient un charabia de technocrates et ne faisaient pas ce qu'on leur demandait. De son expérience, il avait tiré cette règle. Les militaires étaient dans la confidence des options stratégiques, les civils surveillaient les Ministères dans la mise en action des décisions. Jacques Foccart avait une situation particulière, en dehors de ces deux mondes, s'occupant des opérations secrètes d'Etat. Militaires et civils ne faisaient pas bon ménage d'autant que le Général avait son franc parler avec les militaires et était plus dominant et décideur avec les civils. (...) L'année 68 "en direct" de l'Elysée, hors convenances protocolaires, racontée par un acteur direct en permanence sur le qui-vive et qui n'a pas la langue dans sa poche.

11/2021

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Economie

SAY N° 3 : De la pandémie de la peur à l'espoir d'un renouveau

"La confiance, comme l'observent Aurélie Jean et Bertrand Badré, est bien "le chaînon manquant de la relance" . Faut-il pour autant opposer compétence et démocratie, confiance dans les institutions et "technocratie" ? Pourquoi l'opinion américaine sur les vaccins s'est-elle inversée en deux mois ? Pourquoi les Rwandais témoignent-ils à leurs institutions de santé et aux Nations unies, à en croire leur ancienne ministre Agnes Binagwaho, une confiance que les Français refusent aux leurs ? La réponse ne peut se réduire à des incantations rituelles contre fonctionnaires et politiques. D'Olivia Grégoire à Pascal Canfin, une nouvelle génération de responsables politiques vient présenter, dans ce numéro 3, des projets de "nouvelle prospérité" et "d'économie responsable" . Tous deux s'inscrivent dans la mobilisation européenne pour la relance verte et le multilatéralisme. La nouvelle présidence américaine ne devrait pas tarder à s'y rallier. Ces succès diplomatiques, réels et concrets, auront du mal à se faire entendre dans l'opinion. Ce mouvement avance, sinon masqué, du moins travesti par un charabia administratif dont l'Union européenne a le secret. Il faudra convaincre de la solidité de cette politique celles et ceux, Gilets Jaunes de l'avenir, qui se sentent confinés dans des modèles du passé. Le carbone et le nationalisme, fétiches de Donald Trump, ne disparaîtront pas avec lui. Mais qu'en sera-t-il de l'autonomie stratégique que, face à lui, les Européens ont commencé à construire ? " (JEAN ROGNETTA, directeur de la rédaction) Avec, entre autres, les contributions de : Mohamed ElBaradei (prix Nobel de la Paix) Angus Deaton (prix Nobel d'économie) et Anne Case (professeur d'économie, Princeton) Fiona Scott Morton (professeur d'économie, Yale) Joseph E. Stiglitz (prix Nobel d'économie) Mike Spence (prix Nobel d'économie) Robert Schiller (prix Nobel d'économie) Jacques Attali Jean Pisani-Ferry Roger-Pol Droit Thierry Ménissier Laurence Joseph Josep Borrell (ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne) Olivia Grégoire (secrétaire d'Etat, France) Pascal Canfin (député européen) Yuriko Koike (gouverneur de Tokyo) Jake Sullivan (ancien conseiller à la sécurité de Joe Biden) Jared Diamond (professeur de géographie, UCLA)

01/2021

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 25 : La quinta

Après le fol intermède d'Auribeau, le couple est revenu à Esclarmont, dans leur trois pièces superposées sans eau courante. Désireux de fuir l'incommodité des lieux et la médiocrité ambiante, Louis est plus que jamais décidé à construire une maison sur leur terrain, ce terrain si merveilleusement situé, plein sud, à un jet de pierre du village, et doté d'une vue grandiose sur la vallée et l'Estérel. Mais son manque d'accès direct à la route grève fortement le projet. Il y a bien le terrain du dessus, une friche, qui, lui, jouxte la route, mais la propriétaire, une vieille fille de Marseille, méprise les Esclarmontais, et s'est toujours refusée à vendre. Louis lui écrit, il sait que sa plume peut faire des miracles ! De fait, la dame accepte la transaction, et pour un prix dérisoire (fin du tome 24). L'été est venu, et avec lui les voyages. Ils s'enchaînent, amenant leurs lots de voyageuses esseulées, avides d'une aventure avec le guide, éventuellement le chauffeur. Une rencontre marquante : Louise, troisième du nom. Mais la relation ne survit pas au retour à Paris et à une fatale soirée, où Louis perd son sang-froid et fait un esclandre. On ne se refait pas, particulièrement quand la concurrence prend les traits d'un bellâtre, ami d'une des femmes. Séville, et sa sublime place San Fernando ! Louis en a rêvé, il en est tombé amoureux, il lui a même dédié un long poème. Et ce rêve se matérialise : Nadine et lui vont y passer l'hiver. Hélas, écoeurée par l'huile d'olive, celle-ci ne mange bientôt plus que des fruits et s'affaiblit. Il faut prendre pension chez l'habitant et faire sa propre cuisine. Les semaines passent, Louis observe avec passion les coutumes andalouses, mais Nadine ne suit pas. La liste de ses griefs s'allonge : l'espagnol ? un charabia incompréhensible ; la viande ? des semelles impossibles à cuire ; l'eau et l'électricité ? rationnées comme en temps de guerre ; les hommes ? mal éduqués, ils crachent par terre et parlent trop fort, un comble pour une sourde ; José, ce grand ami de Louis ? un Espagnol bon teint dont la gentillesse cache mal son mépris pour elle et l'influence qu'elle a sur Louis... Finalement il cède, et quelques jours après Noël, ils font leurs valises. Le bon côté de l'aventure : Nadine est maintenant enthousiaste pour construire sur le terrain du haut. Ce sera la Quinta...

08/2021

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Histoire internationale

Dans l'ombre de l'Occident et autres propos / Les Arabes peuvent-ils parler ?

Avec Yasser Arafat et Mahmoud Darwich, Edward W. Saïd est sans doute l'un des trois palestiniens les plus célèbre du XXe siècle. Bien que la plupart de ses textes soient traduits en français, la pensée de ce Palestinien de nationalité américaine, dont Tzvetan Todorov disait qu'il était l'un des intellectuels les plus influents du monde, est encore peu connue du public non académique francophone. À l'heure où éclatent les révolutions arabes, où les nationalismes s'affirment sans fard un peu partout en Europe, où la France est en proie aux polémiques sur « l'identité nationale », la pensée d'Edward Saïd s'impose dans toute sa puissance, son acuité politique, et permet de porter un regard critique sur l'actualité occidentale ; manière, en somme, de regarder sous le tapis d'un occidentalo-centrisme décadent. Blackjack éditions publie ainsi Dans L'ombre de l'Occident, titre générique d'un recueil de trois entretiens, inédits en français (extraits du recueil Power, politics and culture, interviews with Edward W. Saïd, publié en 2004 par Bloomsbury) qui offrent une approche transversale de l'univers d'Edward Saïd et permettent de comprendre comment le statut d'exilé est intrinsèquement lié au développement de cette réflexion originale. Edward Saïd parle depuis l'exil, sa parole est « entre mondes ». Et c'est de cette position qu'il critique les systèmes de représentations, la manière dont l'Occident construit des images de l'Orient, du Moyen-Orient. Il discerne, par extension, la manière dont l'Occident construit son rapport à l'Autre. Ces constructions se révèlent radicalement politiques, directement dominatrices. Edward Saïd montre ainsi comment la culture, dans son ensemble, est travaillée par les rapports de forces et d'instrumentalisation. Émanciper l'altérité au sein même des représentations, introduire la parole d'un Autre qui ne serait pas réductible ou manipulable, tel est sans doute l'enjeu majeur de l'oeuvre de Saïd dont il est question dans ces entretiens. « Pris entre “salamalecs” et “charabia”, les Arabes n'intéressent pas “le monde”. Les musulmans non plus. Si l'islam retient politiquement l'attention, le “monde arabe” est décor et paysage ». À travers ce texte au titre provocateur, Seloua Luste Boulbina, philosophe et politiste, ne se demande bien sûr pas si les Arabes sont, dans l'absolu, en capacité de parole, mais cherche des territoires où les paroles des Arabes peuvent trouver des résonances singulières dans une culture occidentale historiquement dominatrice. « Les frontières coloniales, écrit-elle encore, ne sont pas géographiques, elles sont avant tout humaines ». Dès lors, les « entre-mondes », concept forgé par Edward Saïd, ces lieux de l'art et de la littérature, deviennent un fil conducteur pour dire les déplacements et les migrations qui permettent de construire un langage commun et d'instaurer une réelle esthétique de la parole. Dans Les Arabes peuvent-ils parler ?, Seloua Luste Boulbina engage des dialogues, met en écho des voix aussi diverses que celles de Frantz Fanon, Sigmund Freud, Joseph Conrad, Edward Saïd, Hannah Arendt, Henri Michaux, Mallarmé, Arjun Appaduraï, Jean Josh Rabearivelo, Victor Segalen, Jacques Derrida, Frantz Kafka, Yoko Ogawa, Theodor Adorno, René Descartes, Samuel Beckett, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Mahmoud Darwich, Sayed Kashua, Marcel Detienne, Amin Maalouf, Nietzsche, Joyce, Clément Rosset, Edgar Poe, Charles Baudelaire, Alexis de Tocqueville, Roland Barthes ou encore d'Ovide. La diversité des figures de l'exil met alors en question anciennes divisions coloniales et stéréotypes contemporains. Ici, les Arabes sortent de l'ombre, trouvent place dans l'expérience commune. Les philosophes, écrivains, poètes, artistes, exilés dans leur propre langue, seraient-ils tous des Arabes se demandant en français s'ils peuvent parler ? Entre esthétique et politique, le texte de Seloua Luste Boulbina est comme une respiration, au style précis, organique : il nous invite à tendre l'oreille.

11/2011