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charles ferdinand ramuz

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Littérature française

Aline. Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz

Aline, jeune fille de condition modeste, est séduite par Julien, le fils d'un riche paysan du village. Elle vit une histoire d'amour passionnée, alors que Julien, lui, ne cherche qu'à satisfaire son instinct. La suite est facile à deviner : elle tombe enceinte et il l'abandonne... Que vatelle faire ? ...

02/2023

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Littérature française

Jean-Luc persécuté. Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz

Jean-Luc persécuté est un roman de Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947), publié en 19081. En 1906, la maison Payot demande à Ramuz et à Bille, peintre à Sierre, de collaborer pour réaliser un ouvrage sur la montagne valaisanne (Le Village dans la montagne). L'écrivain fera donc plusieurs séjours en Valais et ébauche son premier roman sur la "matière valaisanne" Résumé Au village du haut, Jean-Luc Robille vit avec Christine et son fils. Un dimanche, il découvre que Christine est partie rejoindre dans un fenil Augustin Crettaz, son ancien amoureux, un saisonnier des hôtels. Il prend son fils et descend dans les bas vivre chez sa mère. En mars, Christine étant venue le chercher trois fois, Jean-Luc remonte et un semblant de vie commune reprend. A la fin d'avril, il se casse la jambe en faisant le bois à Sassette. Cet accident les rapproche et c'est de nouveau le bonheur. A l'entrée de l'été, Augustin étant revenu, Christine court le rejoindre. Jean-Luc la chasse, garde l'enfant et se met à boire. Au printemps suivant, le petit Henri se noie dans l'étang et Jean-Luc sombre dans la folie. Christine étant revenue pour l'été avec l'enfant d'Augustin, Jean-Luc les enferme dans un fenil et y met le feu. Poursuivi dans la montagne par les gens du village, il se jette dans le vide.

02/2023

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Littérature française

La Grande Peur dans la Montagne. Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz

Un alpage appartenant à un village, le plus élevé, nommé Sasseneire, est inutilisé depuis vingt ans. Des malheurs s'y sont produits, que les vieux du village ont attribués à des causes surnaturelles : à les en croire, la montagne n'y tolère pas l'intrusion des troupeaux ni des hommes. Selon certains, Satan luimême s'en est mêlé. Cet alpage est remis en service grâce aux votes du clan des jeunes qui opposent leur rationalisme aux certitudes des anciens, syncrétisme de catholicisme et de croyances magiques. Très vite, un malaise s'installe parmi les gardiens du troupeau, les malheurs se succèdent et la situation vire peu à peu au drame... Charles Ferdinand Ramuz, né à Lausanne le 24 septembre 1878 et mort à Pully le 23 mai 1947, est un écrivain et poète suisse. Son oeuvre comprend des romans, des essais et des poèmes où figurent au premier plan les espoirs et les désirs de l'être humain.

01/2023

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Littérature française

Le Règne de l'esprit malin. Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz

Un village de montagne ordinaire, quoiqu'un peu reculé, dans le Valais suisse : de la vigne dans le bas de la commune, des pâturages sur le haut. Comme l'écrit Marianne Ghirelli, "Le règne de l'esprit malin a pour sujet l'irruption d'un principe maléfique dans une communauté paysanne. Comme dans une vieille légende, ce principe perturbateur n'est personne d'autre que le Diable, qui revêt pour l'occasion la personnalité du cordonnier Branchu. Aveuglés par son pouvoir suborneur, les villageois ne reconnaissent pas le Malin. Il débauche ceux qui le suivent par les biens dont il les comble, tandis que les rares personnes qui lui résistent vivent dans une misère indicible. Les catastrophes, les crimes et les blasphèmes culminent par une horrible fête qui commence à l'auberge pour se continuer à l'église. Que Ramuz ait écrit ce roman d'une société archaïque, livrée violemment à la rage de la transgression et de la destruction, peu de temps avant la Première Guerre, semble une preuve impressionnante de son don de divination".

01/2023

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Critique littéraire

D'une langue l'autre. L'écriture de Charles-Ferdinand Ramuz à travers le prisme de sa réception germanophone

Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) compte parmi les auteurs de Suisse francophone les plus traduits au cours du XXe siècle. Ses romans, nouvelles, poèmes et essais ont circulé à travers le monde entier dans une trentaine de langues, totalisant plus de trois cents documents traduits. Malgré cette très large diffusion, aucune étude détaillée n'a permis à ce jour de présenter les enjeux de sa réception en dehors de l'aire francophone. Cette recherche vise à combler en partie cette lacune, en s'attachant à l'analyse de la réception germanophone de Ramuz. Comme celle-ci se concentre essentiellement sur un espace de production, de circulation et de discussion alémanique, ce travail aborde aussi une histoire des échanges littéraires en Suisse. Les documents analysés permettent d'identifier les facteurs qui ont conféré à Ramuz, dans le contexte spécifiquement suisse, la stature d'un écrivain national. Après quelques incursions en bonnes feuilles dès 1908, puis une nouvelle traduite dans un recueil en 1918, c'est en 1921 que paraissent les premières traductions allemandes en volume, sous l'égide du traducteur bâlois Albert Baur. Werner Johannes Guggenheim, un homme de théâtre très engagé dans la vie culturelle suisse, lui emboîte le pas pour devenir dès 1927 le traducteur attitré de Ramuz. Entre 1927 et 1945, il signe vingt et une traductions qui feront l'objet de nombreuses rééditions. Durant cette large période, la lecture des textes de Ramuz est placée sous le sceau de la Défense spirituelle et le travail du traducteur contribue à renforcer les valeurs fondatrices du pays, par-delà les barrières linguistiques. Mais les textes de Ramuz prêtent aussi le flanc à un autre type de lecture idéologique : l'attachement de l'auteur au sol qui l'a vu naître fournit un terreau propice aux thèses du IIIe Reich et plusieurs travaux universitaires allemands investissent la mystique paysanne de Ramuz pour le rattacher au canon de la littérature " Blut-und-Boden ". Il faut attendre les années 1970 pour qu'un vaste projet éditorial s'engage dans une réévaluation de l'œuvre ramuzienne : entre 1972 et 1978, la maison Huber Verlag à Frauenfeld confie à différents traducteurs le soin de traduire les grands romans et les principaux essais de Ramuz sous le titre des Werke in sechs Bänden. La modernité de son écriture, son rythme et sa narration polyphonique ressortent alors à travers ces retraductions. Parallèlement, la réception germanophone de Ramuz est animée à la fin des années 1970 par une série de traductions en dialecte bernois réalisées par Hans Ulrich Schwaar. Depuis le début des années 1980, l'œuvre de Ramuz se trouve toujours au catalogue des éditeurs de langue allemande, mais principalement en réédition. Pastorale, un recueil de nouvelles traduit par Peter Sidler en 1994 chez Limmat Verlag, représente toutefois une exception et semble ranimer dans l'aire germanophone la discussion autour des œuvres de Ramuz. La recherche souligne ainsi les dynamiques particulières qui ont conditionné le transfert des textes de Ramuz en langue allemande. Elle révèle comment les traductions peuvent être le miroir des différentes politiques culturelles qui ont régi les échanges littéraires au sein de la Suisse durant tout le siècle passé. Cette étude permet aussi d'explorer la façon dont les instances littéraires suisses ont négocié le passage vers l'Allemagne, notamment sous le régime nazi. Enfin, sur le plan littéraire, l'analyse des textes traduits invite à une relecture des explorations stylistiques de l'écrivain romand : le regard transversal des traducteurs éclaire sous un jour différent les débats qui animent la réception de Ramuz en langue française, en même temps qu'il y apporte des réponses nouvelles et parfois inattendues.

10/2012

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Littérature française

Vendanges

L'histoire de Noé, je l'ai vue, j'ai vu Noé ivre de vin nouveau. L'inlassable pressoir n'arrête pas de faire entendre sa plainte au fond de mon souvenir, accompagnée du monotone crépitement du cran d'arrêt tombant entre les dents de la roue d'engrenage. La bougie brûle et vacille dans l'énorme chandelier de fer forgé ; et est-on ici au cur de la Palestine ou sur les bords du Rhône tout près encore de sa source ? mais considérez plu s loin vers le sud la mer où il va se jeter. C'est vers elle que s'écoulaient aussi le torrent d'Hébron, les fontaines de Samarie. Où sommes-nous ? et en quel temps ? j'ai connu tout petit garçon qu'il n'y avait pas de temps, que le temps était une maladie et qu'on ne guérissait que quand on s'était défait de lui.

06/2020

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Littérature française (poches)

Derborence

Antoine n'est pas revenu du pâturage de Derborence où il avait accompagné le troupeau, car la montagne s'est mise en colère... Pourtant un soir, Thérèse, sa jeune épouse, croit reconnaître sa voix et sa silhouette amaigrie et pâlie. Est-ce une vision ou un miracle ? Un survivant ou un spectre ? Si Antoine n'est pas son propre fantôme, il faudra qu'il le prouve... Avec cette chronique villageoise, où le ton vire du pathétique au cocasse aussi imprévisiblement que la bise des montagnes, Ramuz a réussi un de ses chefs-d'œuvre.

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Littérature française (poches)

Ecrits sur la nature. Florilège

C'est à partir de son ancrage géographique — voire géologique — que Ramuz s'est construit et a bâti son oeuvre. Ce florilège contient les extraits parmi les plus significatifs concernant son rapport à la nature. Ils sont empruntés aussi bien à des textes autobiographiques, à des articles et essais, qu'à des récits. Omniprésente, actrice à l'égal d'un personnage dans ses textes de fiction, la nature est fondamentale pour l'homme privé, pour ses rapports à l'écriture et pour l'essayiste. C'est à l'aune de la nature que Ramuz évalue les idéologies de son temps et condamne l'homme moderne qui agit en prédateur et il lui oppose, en réaction, le paysan traditionnel comme modèle d'équilibre dans les rapports avec l'environnement. Posant la nature au coeur du débat politique, il avertissait que, si, apparemment, la nature se laisse faire, elle prépare un "terrible retour de manivelle". En 1935 ! Textes choisis et présentés par Noël Cordonier et Jean-Louis Pierre.

01/2021

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Critique littéraire

Vie De Samuel Belet

Samuel Belet, né en 1840 dans un foyer modeste, parcourt sa vie en se déplaçant du lac Léman au Gros-de-Vaud, en Savoie, puis à Paris, Vevey. Chaque étape, avant de retrouver son village d'origine, l'enrichit d'une amitié ou d'un amour, d'un nouveau métier, de nouvelles connaissances. Les événements politiques et les aléas de la vie le renverront sur les routes. Le lieu de départ finalement rejoint, Samuel Belet trouvera la sérénité et la compréhension des choses. Vie de Samuel Belet (1913) est le dernier roman de C. F. Ramuz centré sur l'histoire d'un seul personnage. C'est le récit de la vie d'un homme qui a su profiter des cadeaux de l'existence et continuer son chemin malgré les difficultés rencontrées. Une belle leçon d'optimisme et d'amour de la vie.

01/2006

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 18, Ecrits autobiographiques

" Ah ! comme je suis mal fait pour ma part, si j'ose ainsi parler de moi mais je ne parle pas de moi ou je ne parle pas que de moi, parce que nous sommes tous mal faits. " Cette phrase tirée d'Une main exprime la complexité du rapport que Ramuz entretient avec l'écriture autobiographique. Aux yeux de l'écrivain, sa trajectoire personnelle et les événements qui la jalonnent ne sont pas dignes d'être confiés au public. Sa vie individuelle lui apparaît comme anecdotique, et il se refuse à attribuer à son parcours une qualité exceptionnelle, en dépit des personnalités qu'il a fréquentées et du rôle qu'il a joué dans l'histoire littéraire : " Toute sa vie, on va, on fait : et c'est toujours comme si on n'avait pas avancé, comme si on n'avait rien fait ", écrit-il encore dans Une main. Mais malgré ces allégations, Ramuz parle souvent de lui, et utilise volontiers la première personne pour justifier sa vision, ainsi qu'en témoignent ses essais des années 1930. À l'exception notable de Découverte du monde, sa pratique de l'autobiographie obéit au principe de généralisation qui régit sa démarche d'essayiste. Dans Souvenirs sur Igor Strawinsky et dans René Auberjonois, la remémoration n'est pas le support d'une évocation de relations amicales, mais l'occasion de développer un discours sur la condition de l'artiste et son statut d'élection. Dans Vendanges comme dans Une main ou dans Paris (notes d'un Vaudois), l'expérience individuelle n'est abordée que dans la mesure où elle possède une valeur exemplaire, et qu'elle peut être partagée avec le lecteur : d'où le recours à des figurations de soi qui placent la sphère intime à distance. Plus que les vecteurs d'un discours introspectif ou psychologique, le " petit Vaudois " de Paris (notes d'un Vaudois) et le " petit garçon " de Découverte du monde sont les incarnations d'une relation au réel que Ramuz tend à son public comme il le ferait d'un miroir. Le volume contient les six récits autobiographiques que Ramuz a publiés en volume, Vendanges (1927), Souvenirs sur Igor Strawinsky (1928), Une main (1931), Paris (notes d'un Vaudois) (1938), Découverte du monde (1939) et René Auberjonois (1943), ainsi que dix-sept textes, dont huit inédits, au genre proche de celui de l'écriture intime.

01/2011

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 17, Essais Tome 3 (1936-1943)

" Je regarde une fois de plus tout au travers de ce pays qui est le mien, des sources du Rhône à un de ses bouts, et jusqu'à l'autre de ses bouts, où le Rhône quitte ce pays, étant bleu et jaune entre des falaises. De l'endroit où il est encore à son berceau, et sort le pied timidement de son berceau, s'agitant entre des rideaux de soie verte et de dentelle blanche ; jusqu'à l'endroit de son adolescence, où il part en sifflant, les mains clans les poches, à la découverte du monde " (Besoin de grandeur). A la suite de Taille de l'homme (1933) et de Questions (1935), Ramuz publie en 1937 Besoin degrandeur. Il y scrute fiévreusement son pays et les réactions que suscite la montée des totalitarismes en Europe ; avec des accents parfois angoissés, l'écrivain, alors au sommet de sa notoriété aussi bien en Suisse qu'en France, cherche une espérance différente de celle que prétendent offrir les idéologies de son temps. Il en appelle aux valeurs paysannes de ceux qui vivent encore au contact de la nature, à leur " grandeur cachée " qu'il aimerait voir s'exprimer. Les textes réunis clans ce volume ont en commun l'attention portée au pays : leur fonction est à la fois identitaire - ce qui contribuera à faire de Ramuz le " chantre " d'une société largement idéalisée - et poétique. Car le pays, aux frontières variables mais toujours inscrites dans la topographie, est aussi l'espace de l'imaginaire et de l'écriture, le rêve d'une langue capable de dire le contact immédiat avec les choses - et de le faire partager. Et si l'écrivain admet, à demi-mot, qu'il s'est inventé le pays dont il avait besoin, il revendique également et par-dessus tout le droit à l'invention et à l'expression, un droit fondé sur les yeux et le cœur Ce volume contient trois textes écrits pour des livres de photographies, La Suisse romande (19.36), Pays de Vaud et Vues sur le Valais (les deux de 1943), ainsi que Besoin de grandeur (1937), Une province qui n'en est pas une (1938) et L'Année vigneronne (1940), commentaire du film homonyme de Charles-Georges Duvanel.

01/2011

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Littérature française (poches)

Construction de la maison

En 1914, C.F. Ramuz écrit Construction de la maison, qu'il ne publiera pas, et met au centre de ce récit la figure de Mme Catherine, extraordinaire de dureté et de courage. A travers l'histoire d'une famille de vignerons frappée par le malheur, l'écrivain affronte ses démons personnels. Arrivé à un tournant dans sa vie et sa carrière, il réaffirme par là les pouvoirs de la littérature, capable d'exprimer des angoisses et des espoirs autrement indicibles. Les paysages de Lavaux prêtent à cette tragédie une grandeur et une âpreté dignes de ses modèles bibliques.

06/2018

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Littérature française

Passage du poète

A travers ce roman particulièrement éclairant sur la condition humaine, C. F. Ramuz s'attaque à l'idéologie communiste et ultralibérale qui dénigrent délibérément la nature de l'homme. Car que va-t-on faire de tous ces hommes disposant de nombreuses heures de temps libre ? Nous allons les cultiver et les distraire, répond le monde moderne. Mais il parle bien de cultiver l'homme, et non de l'homme qui se cultive par lui-même. Cette culture est donc passive et n'a rien de vécue. Elle passe à côté des grands questionnements essentiels. Selon Bastien Veuthey, l'oeuvre de Ramuz est un signal à cette humanité qui n'a jamais autant écrit, qui n'a jamais autant lu, qui n'a jamais été autant cultivée mais qui n'a jamais été si "fausse" . Passage du Poète, un roman ambitieux qui unifie la poésie et le sens de la vie en donnant la parole à des gens simple dans un décor magnifique, comme si la beauté et la spiritualité était enfin réconciliée.

10/2019

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Critique littéraire

Le Garcon Savoyard

" Ils avaient, toute l'après-midi, déchargé la Vaudoise, poussant l'un derrière l'autre leurs brouettes sur la planche qui ployait sous le poids. "

01/1987

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Littérature française

Présence de la mort

Alors les grandes paroles vinrent; le grand message fut envoyé d'un continent à l'autre par-dessus l'océan. La grande nouvelle chemina toute cette nuit-là au-dessus des eaux par des questions et des réponses. Pourtant, rien ne fut entendu. Les grandes paroles passèrent inaperçues, ne troublant rien dans l'air au-dessus des vaisseaux chargés de marchandises et des transatlantiques blancs, dans un ciel seulement remarqué à cause de ses étoiles plus grandes -, et, au-dessus de la houle du large, elles passèrent dans un complet silence. chef-d'oeuvre méconnu, Présence de la mort n'est pas un Ramuz parmi d'autres : c'est le grand rassemblement de ses oeuvres antérieures ; son univers, comme la Terre au premier chapitre, revient à son origine " pour s'y fondre ", et de ce creuset émergent les figures de livres à venir. Ce texte unique pour-rait s'intituler Toute-présence de Ramuz.

12/2009

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Littérature française

Découverte du Monde

" Les plus anciens souvenirs de ce petit garçon le reportent à une grande boutique (ou qui alors lui semblait grande), située au rez-de-chaussée d'une maison qui faisait l'angle de la rue Haldimand et de la place de la Riponne, au couchant, et où était installé un commerce de " denrées coloniales " qui appartenait à son père. " Quatrième de couverture : Dans Découverte du monde, qu'il publie en 1939, Ramuz se retourne sur son passé le plus éloigné, pour y retrouver, en se fiant à sa seule mémoire, les traces de ce qu'il a été, et pour dévider, à partir de ces bribes obscures, le fil d'une vie dont il veut aussi montrer, a posteriori, la cohérence. Loin du registre de la confidence, à mille lieues de l'indiscrétion, cette autobiographie possède un centre de gravité qui la motive et qui la porte : elle est avant tout le récit de la découverte d'un destin d'écrivain. Cette vocation d'artiste, dont Ramuz a fait sa vérité, et autour de laquelle il a organisé sa vie, est pour lui une forme d'élection – la seule qui ait donné sens à sa vision du monde, et à son existence. Texte tardif, récapitulatif et souvent touchant, Découverte du monde propose ainsi une manière de bilan de l'itinéraire personnel que l'ancien "petit garçon" a choisi, et auquel il est resté fidèle.

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Poésie

Noces

En 1915, grâce au chef d'orchestre Ernest Ansermet, Ramuz fait la connaissance d'Igor Stravinsky alors installé en Suisse romande. Les deux hommes, dont les préoccupations artistiques sont convergentes, se lient d'amitié. Deux chefs d'oeuvre naissent de leur collaboration : "l'Histoire du Soldat", dont la genèse remonte au printemps de 1917, et "Noces", commencée dès 1914, qui ne sera achevée qu'en 1923. Comme "Le Sacre du Printemps", "Noces", qui est pour le texte un montage de propos rituels liés au mariage, prend la dimension d'un acte sacrificiel : il ne s'agit pas du "récit" d'une noce villageoise russe mais dans un langage musical et poétique dépouillé, "aride et dur comme la pierre" selon l'expression d'André Boucourechliev, c'est la mythologie universelle du mariage qui est abordée, dans ses dimensions sociales et érotiques. Il n'est pas étonnant alors que l'écrivain vaudois et le musicien russe aient lié leurs talents autour d'un tel propos. La version française de "Noces" n'est pas à proprement parler une traduction : Ramuz travaillait à partir des indications de Stravinsky, sur le sens, la scansion, le rythme ; il fallait que le texte, chanté ordinairement en russe, pût l'être aussi en français, étant entendu que les parties vocales de la partition sont entièrement intégrées au dispositif instrumental. Les "Noces" de Ramuz remplissent cette exigence tout en offrant au lecteur francophone un grand moment de poésie. Cahier (16 x 22 cm) de 40 pages sur Rivoli blanc 120 grammes, avec trois pleines pages en quadrichromie sur couché mat 90 grammes (marouflé) et sous couverture portefeuille à trois volets imprimée sur carte countryside minéral schiste de 220 grammes.

01/1997

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Critique littéraire

Le Village Brûle

" Ainsi, un peu après minuit, c'est une vieille, elle ne dormait pas – une vieille femme de soixante-dix ans, à moitié paralysée. "

01/1987

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Critique littéraire

La Guérison Des Maladies

" Tout près de la maison, il y avait le lac ; pourtant on ne voyait pas le lac de la maison : à peine si on apercevait le ciel, en se penchant par la fenêtre. "

01/1977

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Critique littéraire

Morceaux Choisis

10 textes sous " Poèmes en prose et romans de la seconde période " 5 textes sous " Explication de soi-même " recueillis et préfacés par Maurice Zermatten

01/1967

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Littérature française

Raison d'être

Laissons de côté toute prétention à une " littérature nationale " : c'est à la fois trop et pas assez prétendre. Trop, parce qu'il n'y a de littérature, dite nationale, que quand il y a une langue nationale et que nous n'avons pas de langue à nous ; pas assez, parce qu'il me semble que, ce par quoi nous prétendons alors nous distinguer, ce sont nos simples différences extérieures. On les a si souvent énumérées qu'il serait inutile d'y revenir ici. Qu'on oppose notre régime politique, notre religion ou notre morale à celui ou celles des pays voisins, ce ne voir toujours que l'objet " en soi ". Et notre chemin va dans l'autre sens. C. F. Ramuz

06/2018

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Littérature française

Si le soleil ne revenait pas

Une prédiction de rebouteux-devin suffit pour installer la panique dans un village, révélant âmes et mentalités. A la montée de la peur, aux forces occultes, Isabelle opposera sa jeunesse et sa lumineuse féminité. Ramuz nous donne ici l'un de ses romans de montagne parmi les plus riches de symboles et d'espérance.

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Littérature française

Adam et Eve

"- Vous êtes un homme, il ne faut pas l'oublier, et moi une femme ; on n'est pas des anges, qu'en pensez-vous ? " Avec Adam et Eve (1932), Ramuz donne corps à un projet qui l'a occupé pendant plusieurs années, et qui n'est rien moins qu'une réécriture des premiers chapitres de la Genèse. Destiné à "illustrer un vieux mythe d'Occident" , le roman démontre la fatalité de la Chute. En peignant la désillusion de Louis Bolomey, Ramuz brosse une vision de la condition de l'homme sur terre qu'il assimile à un long désenchantement.

02/2021

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Littérature française

Romans

Avec La Grande Peur dans la montagne (1925), La Beauté sur la terre (1928) et Farinet ou la Fausse Monnaie (1932), Ramuz a atteint le sommet de son art ; il a aussi établi solidement sa notoriété parisienne. Roman tragique de la montagne, La Grande Peur s'achève sur une sorte d'apocalypse. Chef-d'oeuvre du roman poétique, La Beauté sur la terre repose sur le mystère de Juliette qui, venue des îles d'Amérique centrale, bouleverse une bourgade des bords du lac, affole les hommes de tout âge et disparaît en ne laissant que ruines derrière elle. Farinet, le faux-monnayeur, défend l'authenticité de son or, comme Ramuz bataille sur le plan esthétique pour imposer sa langue-geste.

03/2013

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Littérature française

Fête des vignerons

Dans l'oeuvre de Ramuz la venue d'un étranger, souvent, perturbe la communauté et la conduit au drame ; ici, le passage du poète redonne le sens du travail et de la fête. Ce récit poétique et symbolique se veut aussi l'expression des "vieilles traditions vigneronnes et paysannes" dont Ramuz aimait à se dire le descendant. On comprend alors que cette oeuvre si proche de l'auteur et de son esthétique ait été l'une de ses préférées. J.-L. P.

03/2012

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Littérature française

L'Homme perdu dans le brouillard et autres nouvelles

"Cependant, il gardait sa langue ; et plus le reste de son corps allait s'engourdissant, plus il semblait qu'elle devint alerte pour ces longues histoires qu'on venait écouter : des étrangers, l'été, et même des gens du village, car elles n'ennuyaient jamais, et il en savait de toutes les sortes ; et il fumait sa grosse pipe, n'ayant plus que ces deux plaisirs." Pour Ramuz, la nouvelle est un laboratoire. Dans sa quête de formules narratives originales et ses expérimentations stylistiques, le récit court lui offre un espace concentré dont il tire le meilleur parti dès son entrée en écriture, puis tout au long de sa carrière. Qu'il s'inspire du légendaire alpestre ou mette en scène des animaux martyrisés, qu'il campe des personnages typés ou explore la scène de genre, voire le morceau bref, l'écrivain dévoile aussi bien la cruauté des hommes que l'intensité de leur rapport aux éléments, tantôt hostiles, tantôt sublimes. D'une efficacité exceptionnelle, ces textes sont autant d'hommages au pouvoir de la fiction.

06/2021

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Littérature française (poches)

Les signes parmi nous

Dans ce "tableau" de 1919 que sont Les Signes parmi nous, Ramuz peint un orage d'été qui fait croire à la fin du monde. En prévision de cette apocalypse lémanique, Caille, le colporteur biblique, répand une parole défaitiste. Mais le dernier mot appartient au couple de jeunes amoureux qu'anime une confiance toute humaine. Ecrit à la fin de la Première Guerre mondiale, tandis que la grippe espagnole ajoute ses calamités aux malheurs du conflit, ce roman virtuose célèbre l'éternel recommencement de la vie.

11/2019

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Littérature française

Le feu à Cheyseron. Histoire de la montagne

"Elle n'avait pas dit un mot, elle n'avait pas fait un geste, elle n'avait même pas pleuré ; tout était resté sec et tendu en elle ; [... ] à peine si elle semblait vivre, et ses yeux étaient pleins d'un feu aride et noir". Mêlant intrigue amoureuse et réflexion sur le destin des communautés, Ramuz livre là une histoire tragique, aux accents de légende montagnarde, qui a inspiré le cinéma expressionniste (Rapt de Dimitri Kirsanoff - 1934 -, avec une musique d'Arthur Honegger). Publié en revue en 1912, Le Feu à Cheyseron constitue une première version de La Séparation des races.

06/2023

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Littérature française

Aline

Publié en 1905, Aline connu une genèse tourmentée, qui témoigne des tâtonnements esthétiques d'un auteur en devenir. Ce court premier roman inaugure la longue série de variations sur l'amour et la mort, seuls sujets vraiment dignes d'être traités, de l'aveu de Ramuz. Portée par l'aspiration à une forme de simplicité expressive, l'histoire cruelle de l'adolescente séduite et abandonnée est déjà pétrie du pessimisme et du fatalisme dont l'écrivain ne se départira jamais. La tonalité tragique du récit est amplifiée par l'économie des moyens mis en oeuvre pour la restituer, qui ne laisse pas présager les audaces stylistiques dont Ramuz fera plus tard sa marque de fabrique. Autant de qualités qui ont valu à ce texte d'être salué par des générations de critiques comme la quintessence du talent du romancier.

06/2018

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Littérature française

Une main

Toute vie, à l'instar de toute oeuvre, est faite de chutes et de rebonds. Dans ce texte autobiographique, Ramuz se dévoile, laissant le lecteur pénétrer dans son intimité, dans sa maison, son bureau, se mettant en scène torse nu et soumis à ses médecins autant qu'aux impératifs du corps. Car à la mi-janvier de 1931, Ramuz glisse sur du verglas et se brise l'humérus gauche. Impossible d'écrire. L'auteur réfléchit dès lors à sa relation à la création : sa vie, semble-t-il conclure, n'a de sens que par la place qu'elle occupera dans son oeuvre.

11/2018