Recherche

commiseration

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Un peu de pitié... Que diable !

Vingt nouvelles empreintes d'humour et de commisération envers les victimes des institutions ou de la vie. Condamnation de l'hypocrisie contemporaine. Par leur variété elles reflètent les différentes facettes de l'auteur.

09/2014

ActuaLitté

Poésie

Une vie en ballades. Poèmes

"Pour moi, la poésie, telle qu'il m'est à coeur de m'en exprimer et tout à la main, c'est un combat existentiel, un combat pour le libre arbitre, la sauvegarde d'encore un peu d'amour, une émancipation possible de l'individu dans toute collectivité. Tout être humain a droit à sa propre histoire et dans l'Histoire. Je m'en remets souvent de la mienne sensiblement au ciel dans un espoir de tolérance, de commisération."

09/2014

ActuaLitté

Poésie

Elles sont au service

"Aide à la personne, soin, accueil, éducation... Prise en charge du corps de l'autre. Entretien des bureaux, des maisons, des écoles." Dès les premiers mots, le ton est donné sans faux-semblants : c'est des femmes au travail dont nous parle ce livre composé de petites proses. Soixante-deux textes pour être précis, comme autant d'instantanés "cadrés serrés", de fragments sans prétention qui donnent à voir les "fragments de vie" de celles qui "sont au service". Sans jugement ni commisération, avec un sens aigu du détail et du langage des corps, Fabienne Swiatly scrute la réalité sociale et les tâches dévolues aux femmes. Pénibilité, abnégation, souffrance étouffée, révolte ou beauté du geste —, celles qui se taisent trouvent dans la plume exacte de l'autrice une alliée de premier ordre. Total respect.

03/2020

ActuaLitté

Sociologie

Le mystère de la douleur : ses causes et sa finalité

"L'homme qui ne connaîtrait pas la douleur, dit Jean-Jacques Rousseau, ne connaîtrait ni l'attendrissement de l'humanité, ni la douceur de la commisération. Son coeur ne serait ému de rien ; il ne serait pas sociable, il serait un monstre pour ses semblables". La douleur est un des sujets sur lesquels les grands esprits de tous les temps se sont appesantis avec le plus de prédilection. Les physiologistes l'ont étudiée sous son aspect physique ; les philosophes ont médité sur son essence, ses causes et sa finalité, et, malgré des divergences d'opinion inévitables, tous ont été d'accord pour la considérer comme une loi de la nature, comme une nécessité fatale à laquelle il faut se résigner, parce qu'elle a sa raison d'être et son utilité...

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le beau monde

L'homme né dans les eaux et le sang, vagit : il naît nu. Nu, l'homme né laid pas plus ver ni moins qu'un rat pelé. Né innommé, il existe, animal comme pas deux. En outre, apeuré, il crie. Ce cri anticipe le deuil de la parole et du silence qui s'ensuit. Plus tard il parlera les mots et les mots seront ses aveux de complice, de coupable ou de meurtrier. Il recevra un nom. Elles sont là, les bêtes, indistinguées dans leurs peurs vives et les maux infligés. Toutes dans leur espèce et dans leur nom jusqu'au trépas. Toutes là, derrière les grilles, les murets et les clôtures ; derrière leur peau et leurs paupières. L'homme, devant, les regarde avec envie ou commisération. L'homme et les bêtes sont tous faits comme des rats.

06/2010

ActuaLitté

Droit bancaire

Le banquier dispensateur de crédit face à l'impayé. Regards de droit civil

L'ouvrage interroge un saisissant paradoxe du droit positif : qu'un banquier n'obtienne pas le remboursement intégral des sommes qu'il avait prêtées appelle curieusement la plus grande commisération... pour l'emprunteur et son garant. Le devoir de mise en garde dû au débiteur principal et au fidéjusseur, la déchéance des droits du prêteur à l'encontre de la caution dont l'engagement était disproportionné ou encore la singulière jurisprudence qui s'est développée en matière de taux effectif global permettent de le constater. C'est oublier que la première victime de l'impayé du débiteur est le créancier. Le simple const que l'emprunteur n'a pas pu, ou voulu, rembourser ne saurait appeler une quelconque sanction du dispensateur de crédit. A la lumière d'une minutieuse étude du contentieux de l'impayé, le présent ouvrage a pour objet de le démontrer.

06/2021

ActuaLitté

Poésie

En passant dans nos vies

Ce recueil de poèmes a été écrit avec le coeur, la tête, les idées, mais aussi avec des rires et des larmes et les souvenirs de ceux qui sont passés, de ceux qui viennent ou de ceux qui aborderont nos vies et qui nous ont laissé, qui nous aliènent ou qui marqueront nos vies et nos pensées de tendresse, de commisération, d'indulgence, d'amour, de délicatesse, de dévotion et de mansuétude. Celui-ci parle du passé, du présent et du futur, car nous sommes et nous avons tous été appelés à rencontrer des êtres formidables qui nous rappellent et nous ont rappelés que nous sommes bien vivants et que nous sommes ou avons été importants à leur vie et nous inspirent la poésie. Pour certaines personnes la poésie n'a plus cours, mais n'oublions pas que l'on peut soigner certains maux par les mots.

05/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Cris, murmures et rugissements

Marinella et Alessandra se retrouvent dans l'appartement de leur père qui vient de mourir, un lieu de souvenirs, celui de leur enfance. L'une vit une situation précaire, l'autre est bien plus affirmée. L'une est prête à fouiller leur passé avec minutie, l'autre a juré de se taire ; mais, quand les mots déchirent le silence, la gamme des sentiments mis à nu est riche, entre désenchantement et rancoeur, amour et commisération... Et l'apparition soudaine de la voisine de palier, détentrice de bien des secrets, changera une nouvelle fois la donne. Dans ce roman, Fois renverse les perspectives, affine la psychologie des personnages, multiplie les coups de théâtre, prend de la hauteur pour examiner la situation et la clarifier, introduit des pauses de réflexion. Aussi, bien que les personnages soient statiques comme sur une scène de théâtre, on a le sentiment d'être toujours pris dans un mouvement, un véritable tourbillon. La situation est animée par la présence de la jungle, qu'évoquent le papier peint et les bruits de tuyauterie de l'appartement, et qui passe au rang de symbole : les deux soeurs sont en effet, chacune à sa façon, des prédatrices.

09/2015

ActuaLitté

Italie

L'affaire Poerio. La fabrique d'un martyr révolutionnaire européen (1850-1860)

Figure du mouvement libéral napolitain, opposant au pouvoir de Ferdinand II, Carlo Poerio est emprisonné lors de la révolution de 1848. Alors que les souffrances endurées par le détenu politique et ses compagnons d'infortune sont rapidement connues à l'extérieur du royaume des Deux-Siciles, Poerio devient une personnalité incontournable de l'actualité politique européenne et s'impose comme la figure même du martyr laïque révolutionnaire. La presse, notamment britannique, participe largement de cette fabrique en diffusant régulièrement des nouvelles du Napolitain, présenté en patriote vertueux victime des pratiques carcérales brutales et inhumaines, propres, dans les imaginaires occidentaux, aux seules monarchies orientales. Pierre-Marie Delpu interroge les acteurs, réseaux, supports qui ont permis de créer et d'entretenir pendant près de dix années cette affaire, les actions initiées pour porter secours au prisonnier, comme les usages et récupérations dont il est l'objet. Cette histoire, à l'intersection de la construction nationale de l'Italie et des recompositions des mouvements politiques européens après 1848, consacre un régime émotionnel nouveau dans lequel les questions morales et humanitaires dominent et l'indignation et la commisération suscitent de vastes mobilisations.

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les ivresses

Dans une maison isolée de Saint-Pierre-et-Miquelon, Jonas, trente-six ans, atteint d'une grave maladie, attend la mort. À raison d'une lettre par jour, il entreprend de raconter son histoire et de faire partager son expérience à une mystérieuse Ava, dont on comprend peu à peu l'importance fugace qu'elle a eue pour lui. Jonas a déjà vécu mille vies, surmonté mille douleurs : né dans une famille aisée, devenu orphelin très jeune, il est recueilli par une tante qui le maltraite avant d'être adopté par ceux qu'il considérera comme ses vrais parents. Mais le malheur s'acharne. Commence alors pour Jonas une trajectoire d'errance, ponctuée par des rencontres, marquée par les ruptures et la solitude fondamentale de l'homme, sauvée par ses ivresses : la peinture, les femmes, la nature, la boxe. Echoué à Saint-Pierre-et-Miquelon par choix, Jonas se protège par des abords rugueux de la commisération de ses voisins. Pourtant, il n'a rien perdu de son humanité, de cette humanité qu'il s'évertue à transmettre à Ava, en même temps qu'un peu de son souffle, dans des lettres tour à tour pudiques, violentes et tendres.

08/2009

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le garçon dans l'ombre

Londres, 1952, année du couronnement d'Elizabeth II. Le jeune Reggie Rainbow, au corps déformé par une polio contractée dans l'enfance, travaille comme homme de l'ombre pour Mr Brookes, aussi talentueux prestidigitateur que détestable individu. Introverti et solitaire, Reggie, qui a en horreur la commisération que suscite son infirmité, ne survit qu'en se raccrochant à l'idée que sa mère veille sur lui, du fond d'un introuvable cercueil. Les temps sont durs pour le music-hall, et le despotique Mr Brookes, menacé d'avoir à réduire son train de vie de dandy, accepte avec soulagement la proposition que lui fait un théâtre de Brighton de l'engager pour la saison estivale. Il recrute à cet effet une nouvelle assistante, Pamela Rose, très indépendante d'esprit et néanmoins capable de se plier à l'effrayante discipline exigée par les numéros du maître. Entre les deux souffre-douleur de l'illusionniste s'instaure bientôt une solidarité qui permet à Reggie de mieux supporter les affres d'une homosexualité inavouée et particulièrement difficile à assouvir dans cette venteuse et crépusculaire ville de bord de mer, où les deux complices vont concocter au magicien quelques surprises de leur cru au moins égales à celles que leur maître aime réserver à son bien-aimé public.

04/2016

ActuaLitté

Sociologie

Les Sauvages de la civilisation. Une archéographie de la Zone

La "Zone" , c'est d'abord une bande de terre large de quelques centaines de mètres qui entoure Paris. Logée entre les fortifications de la ville, édifiées dans les années 1840, et sa banlieue, elle sert aux manoeuvres militaires. Là, s'installe progressivement une population interlope - chiffonniers, mendiants, pauvres de toutes sortes - dans un fatras de roulottes, de tissus et de métaux. A la fin du siècle, chez ceux de l'extérieur, la Zone devient un objet : objet de curiosité, de fantasmes, d'angoisse, de commisération, de littérature et d'images. Bref, l'objet de perceptions hétérogènes les unes aux autres mais unies par une même tendance à regarder de haut cette population, à la dominer avec plus ou moins de bienveillance. De la Zone, aujourd'hui devenue, par extension, la désignation de toute forme de marginalité, Jérôme Beauchez propose une "archéographie" subtile et sensible, c'est-à- dire l'histoire des regards - ceux de la bohème artistique et des photographes, des chansonniers et des journalistes, des élus et des hygiénistes - qui, en la constituant en objet, ont fabriqué une catégorie d'étrangers de l'intérieur, de "sauvages de la civilisation" , dont on perçoit encore la prégnance, bien longtemps après la destruction de cet espace. Des zoniers aux zonards et au-delà, ce livre raconte l'histoire des marges.

06/2022

ActuaLitté

Philosophie

L'âge séculier

Il est d’usage de dire que nous appartenons à un « âge séculier ». Nous, c’est-à-dire les membres des sociétés occidentales modernes, dont, qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, les églises se vident. Comment est-on passé d’un temps, pas si lointain, où il était pratiquement inconcevable de ne pas croire en Dieu, à l’époque actuelle, où la foi n’est plus qu’une possibilité parmi d’autres et va jusqu’à susciter la commisération ? L’une des explications les plus courantes de cette évolution consiste à affirmer qu’à la faveur des progrès de la science, la vérité aurait finalement triomphé de l’illusion, nous poussant à ne chercher qu’en nous-mêmes notre raison d’être et les conditions de notre épanouissement ici-bas. En révélant les impensés de ce récit classique de la victoire de l’humanisme qui fait du « désenchantement du monde » la seule clé de l’énigme, Charles Taylor entreprend une relecture intégrale de la modernité. Loin d’être une « soustraction » de la religion, la sécularisation est un processus de redéfinition de la croyance qui a vu se multiplier les options spirituelles. Si plus aucune n’est en mesure de s’imposer, les impasses du « matérialisme » et les promesses déçues de la modernité continuent d’éveiller une quête de sens.

03/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Le son d'humanité. Contributions géo-stratégiques vers une Afrique post-covid

La santé et la pratique politique sont deux disciplines situées dans des régions différentes de la vie publique. Et pourtant à l'épreuve d'une crise sanitaire imprévisible, une passerelle de coopération s'est avérée indispensable entre les deux. Tout un artifice médical est mobilisé, mais l'action contre ce virus a très tôt viré vers des réponses transversales qui font appel à d'autres matières des sciences sociales. Le siècle précédent fut un temps fort d'affrontements idéologiques. Les puissances étatiques ont manoeuvré pour conquérir des espaces ou étendre leur hégémonie économique. Ce siècle qui est le prolongement de cette lutte, réoriente les formes, redéfinit les gains et surtout complexifie les terrains de choc. Les méthodes pour influencer le cours de l'histoire universelle sont devenues plus subtiles et minutieuses. Cette période exacerbe les potentialités géostratégiques des acteurs de la scène internationale. Aucune once de parcelle n'est offerte, tout s'arrache. Cela va encore durer pour longtemps, car les "ressources" se raréfient et les replis de tout ordre s'accentuent. Et l'Afrique dans tout ce concert de puissances ? Le continent était scruté sous la loupe de la commisération. Puisque des voix audibles le conduisaient à l'infirmerie, dès la survenue du coronavirus. La mère de l'humanité fait montre d'une résistance remarquable. Aujourd'hui, une aubaine se dresse devant son horizon. Elle peut et doit réinventer son destin...

11/2020

ActuaLitté

Tourisme étranger

Nouvelles d'Afrique. A la rencontre de l'Afrique par ses grands ports

L'Afrique, sans nul doute, est le continent qui appelle au plus fort un autre regard. Pour beaucoup, elle est rayée des cartes du premier monde. On n'y voit plus qu'exode et maladie, prédation et misère. Comme si, à la saison sèche et à celle des pluies, s'était ajoutée celle des massacres. Tout cela est vrai, mais bien d'autres choses aussi. Car derrière ce paravent, palpite une terre qui se décline au pluriel. Pour chercher cette autre réalité que l'actualité souvent réduit, enferme, l'équipe de " Portes d'Afrique " - écrivains, journalistes, photographes et illustrateurs - a embarqué autour de ce vaste continent-île. En huit mois de voyage, CFAO Technologies, un grand voilier de course de 26 mètres, a fait escale dans douze grands ports, autant de portes maritimes ouvrant sur les espaces intérieurs. Et douze écrivains-voyageurs de renom se sont passé un relais littéraire inédit autour de l'Afrique. De ce voyage à la rencontre des gens de Port-Saïd ou de Luanda, ils n'ont pas ramené une histoire sans plis ni blessures. Pas d'exotisme à bon compte non plus, ni de fausse commisération. L'Afrique leur est apparue telle qu'elle vit, riche de ses mélanges et de ses espoirs. Forte souvent, humaine toujours. Un monde qui ne se résout à rien, et surtout pas au pire. De cet échange sont nées douze nouvelles, parce que l'Afrique aime se raconter, être racontée. Douze récits mêlant fiction et émotions de voyage, pour inciter chacun à pousser à son tour la porte, celle des autres Afriques.

10/2003

ActuaLitté

Histoire internationale

La relance de l'Afrique

L'Afrique est tantôt perçue avec commisération pour celles et ceux qui en attendaient un décollage économique, avec de réels progrès sociaux et une place de ses pays au milieu des grandes nations, tantôt avec une grande espérance pour celles et ceux qui croient que ses mauvais jours sont derrière nous. Les premiers sont habités par un fort sentiment de frustration, une colère portée par des espoirs déçus pour certains pays, dont les dirigeants peinent à trouver le chemin du développement et de la bonne gouvernance. Alors, les cadres et les experts fuient leurs pays, les jeunes inquiets tentent l'aventure de l'Europe à travers les eaux de la mer Méditerranée, les plus courageux se rebellent et prennent le maquis. La misère, plus que la pauvreté, s'étale dans les villages et dans de gigantesques faubourgs de la survie et de la débrouillardise. Les seconds ont fait la révolution mentale, souvent après des tragédies et des horreurs des guerres civiles atroces ou la totale désorganisation des Etats. Ils ont déjà touché le fond, et pensent que le pire est désormais derrière. L'Afrique devient alors un nouvel ensemble d'opportunités à saisir et à transformer. Des entrepreneurs se lèvent, des cabinets d'experts s'installent, des investisseurs extérieurs accourent, des projets avancent. Les luttes contre les corruptions et les détournements de fonds publics, entrent dans le concret. Ce livre vise à réconcilier les deux perceptions de l'Afrique, sur la base des analyses objectives et claires. Il présente l'état des lieux sur le continent, et propose des chantiers pour en relancer les économies.

11/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le fils du printemps

Parfois les choses coïncident avec l'idée qu'on s'en fait, parfois non. En fait, presque jamais, mais alors le temps a déjà passé et on s'intéresse à d'autres choses qui relèvent d'une autre famille d'idées. Il n'a même pas voulu savoir si ce serait un garçon ou une fille... Il serait un père, désormais, ce qui ennoblit toujours une biographie. Il sera un excellent père, il en est certain : il fera de son enfant l'arène de sa vision du monde. Le père du petit Felipe n'a pas de nom, il a été hippie, a fait du théâtre, est un écrivain qui accumule les refus d'éditeurs, vit aux crochets de sa femme, dans une position d'adolescent prolongé. La naissance d'un enfant atteint du syndrome de Down va le placer en face d'une réalité qui le remet en cause. Il va d'abord tenter de fuir en souhaitant la disparition de l'enfant, puis son perfectionnement jusqu'à découvrir son amour pour cet être imparfait et les petites victoires de la vie. Sans aucune trace de sentimentalisme ou de commisération le discours du narrateur, fuyant l'émotion facile, est surprenant. Entraîné par l'analyse sèche des sentiments intimes et des émotions avortées, le lecteur découvre l'originalité de ce point de vue qui transforme l'expérience humaine en littérature. Plus que l'histoire d'un enfant anormal il y a ici une belle réflexion sur la paternité et la maturation d'une façon de vivre le rôle de père. Le style et la qualité exceptionnels de ce texte ont valu à l'auteur les prix les plus prestigieux de la scène littéraire brésilienne.

09/2009

ActuaLitté

BD tout public

Les fils de Guillaume Tome 3 : La guerre fratricide

La puissance de Robert comte des Normands était si dépréciée aux yeux de tous qu'il était difficile de trouver quelqu'un qui voulût faire pour lui quoi que ce soit qu'on a coutume de faire, en toute nation, en faveur du prince d'une région. En effet, la bonté du coeur et le désintéressement total des biens terrestres, qui en lui croissaient ensemble, avaient donné ce résultat chez lui. C'est pourquoi, presque tous les grands parmi les Normands, aussitôt l'arrivée du roi, méprisant le comte leur seigneur et trahissant la foi qu'ils lui devaient, coururent vers l'or et l'argent du roi et lui livrèrent leurs villes (Eadmer). Le roi en effet, ayant quitté la Normandie, parce qu'il n'avait pu la soumettre toute entière comme nous l'avons dit plus haut, retourna en Angleterre pour revenir, muni d'une assez grosse somme, soumettre le reste. Dans la collecte de cette somme, il n'y eut chez les collecteurs aucun respect de la pitié ou de la miséricorde, mais une cruelle et sauvage exaction s'exerça sur tous, comme nous l'attestaient ceux qui en venaient. La misère était donc visible... Près de deux cents prêtres, s'étant assemblés, revêtus de l'aube et de l'étole sacerdotale, vinrent, pieds nus, trouver le roi en son palais, l'implorant d'une seule voix d'avoir pitié d'eux. Mais lui, nullement ému de commisération devant leurs prières, ni daignant même leur accorder par honnêteté une quelconque réponse, ordonna de les chasser promptement de sa vue comme des hommes dépourvus de toute religion (Eadmer). Pourtant, le roi Henry ne réussit pas cette insigne conquête sans effusion de sang, mais il perdit beaucoup de ses plus chers associés. Parmi eux se trouvaient là, Roger de Gloucester, soldat aguerri, frappé à la tête par un tir d'arbalète au siège de Falaise et Robert Fitz-Haymon qui reçut un coup sur la tempe avec une pierre lancée et, perdant ses facultés, survécut un temps considérable, presque à l'état d'idiot... On raconte qu'ils furent bien punis, parce que, pour le libérer, le roi Henry avait brûlé la ville de Bayeux, y compris l'église principale (Guillaume de Malmesbury).

04/2017

ActuaLitté

Littérature française

Léopoldine

" Léopoldine se noie le 4 septembre 1843, son père a quarante et un an. Lara se noie le 27 juillet 1997, j'ai trente-six ans. La mort de Léopoldine plonge Hugo dans le silence. Lui qui écrivait sans cesse, lui qui avait déjà plus écrit peut-être qu'aucun autre poète avant lui, pendant trois ans il ne publie plus un poème, plus un vers, rien. De ces trois années muettes vont naître ses plus grands chefs d'oeuvre. Et aussi les plus violents. Conservateur, Hugo devient révolutionnaire. La mort d'un enfant est intime. Elle est aussi politique. Intime donc politique. C'est ce que raconte cette histoire. Tout commence par un voyage amoureux en Espagne. Hugo et Juliette Drouet, sa maîtresse, celle qui copie ses manuscrits, compagne de toute une vie, apprennent sur le chemin du retour la noyade de Léopoldine. Déflagration. Hugo est dévasté et leur amour ne semble pas devoir surmonter l'épreuve. Désormais incapable d'écrire, il fuit vers les honneurs et d'autres rencontres. Juliette n'est pas dupe. Elle le ramène à lui-même... et il lui revient, avec le début d'un texte qui deviendra Les Misérables. Et bientôt un engagement politique sans faille auprès des plus démunis. A qui a perdu son enfant, les faussetés mondaines sont haïssables, comme les postures, les impostures, les artifices, les mensonges qui oppressent, les richesses qui écrasent. Chacun peut apercevoir cela, une rupture sensible. Mais Hugo, père déchiré par la perte de sa fille, nous crie qu'il ne s'agit pas seulement d'une sensibilité que les messieurs sérieux, riches et puissants, de son temps comme du nôtre, ont beau jeu de regarder avec commisération. Au-delà du sensible, crie Hugo, il s'agit de vérité. Si le réel n'est pas essentiellement matière mais esprit, alors un monde politique soumis aux plus riches n'est pas une fatalité. Il est faux. Il est contre nature. Il offense la splendeur du monde réel. La douceur d'" Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin " et la violence des Misérables disent la même chose. Hugo poète et Hugo révolutionnaire sont la même personne. C'est toujours la même vérité, celle de Léopoldine vivante dans la mort. Celle de Lara vivante dans la mort. La même tristesse et la même joie, la même réalité triomphale de la poésie. " T. C.

05/2022