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Breton

LANGUE BRETONNE, LANGUES MINORISÉES: AVENIR ET TRANSMISSION FAMILIALE

Les actes du colloque international, tenu en novembre 2018 à l'Université de Bretagne Sud à Lorient, tiennent une place spéciale dans le processus de réflexion sur l'avenir de la langue bretonne (et donc des autres langues dites minorisées). De toutes les petites langues territorialisées sous l'administration de la République française, la langue bretonne bénéficie d'une des meilleures visibilités, mais c'est aussi celle qui connaît l'une des transmissions familiales parmi les plus basses. Si basse que l'on pourrait penser que la transmission intergénérationnelle est interrompue. Ces actes offrent, pour la première fois en Bretagne, l'occasion de mener une réflexion sur la place de la transmission familiale. Une réflexion menée sur l'articulation entre familles, environnement linguistique, préscolarisation et scolarisation par le médium de la langue bretonne. La question qui se pose n'est pas tant celle de l'avenir de la langue bretonne que celui des brittophones : leur donner les moyens de la transmission intergéné­rationnelle de leur langue comme il se doit dans tout pays démocratique. C'est-à-dire déterminer les bases qui permettent de faire de la langue bretonne la langue de leur famille dans un environnement linguistique favorable, de faire d'une langue apprise, le plus souvent, une langue à nouveau vernaculaire. La question des droits linguistiques est posée. Ce colloque a accueilli des spécialistes venus d'Irlande, d'Ecosse, du pays de Galles, de Catalogne, de Bretagne qui ont exposé les résultats de leurs recherches dans le domaine de la transmission, notamment familiale. C'est maintenant aux décideurs de s'emparer des conclusions de ce colloque. Textes réunis par Immaculada Fàbregas-Alégret (UBS) & Herve Le Bihan (R2), précédés d'une introduction.

04/2023

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Linguistique

Langue

Dans cet essai, il s'agit de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique. En France, la " langue française " a été construite par une élite à partir du XVIIe siècle afin de devenir à la fois un objet de culte national et un instrument de domination sociale. Ainsi homogénéisée, fixée, sacralisée, la notion de langue a totalement évincé une autre manière d'envisager le langage et les pratiques langagières, définissables à travers le terme de parole. Au nom de sa domination, " la langue " a entraîné des hiérarchisations visant à dévaloriser des formes non institutionnalisées ou non écrites auxquelles on a collé des étiquettes telles que patois, dialectes, pidgins, mélanges, petit-nègre, etc. Bien entendu, ces hiérarchies ont été exportées pendant la colonisation afin d'imposer la langue supposée " civilisée " du colon face aux langues africaines uniquement appréhendées à l'aune de cette vision politique du langage : sans écriture, sans complexité, sans flexion, les langues africaines n'étaient pas considérées comme de vraies langues. Pourtant " kan " en bambara, ou " làkk ", en wolof, ne désigne pas plus la " langue " que " le parler " ou toute autre manière de communiquer dont dispose un ensemble de personnes afin de vivre, de philosopher ou de créer, à un moment donné dans un espace donné... C'est à une tout autre façon de penser le langage que nous portent les pratiques langagières. Observer la vie du langage en société à partir de la notion de " parole " change la manière même d'appréhender la société et l'histoire. A travers les particularités liées aux interactions, aux dialogues, aux échanges que suppose ce terme, nous souhaitons inverser la perspective : parler est avant tout un outil d'émancipation, et c'est ce qui dérange actuellement les tenants de ce que certains nomment la " novlangue ". En cheminant à travers l'éclosion d'une parole libre en 1968 ou plus récemment en 2019-2020 avec les Gilets Jaunes, jusqu'à l'invention d'une parole libre notamment avec l'exemple du nouchi de Côte-d'Ivoire, ce livre se veut un retour à la parole comme force vive des rapports humains face aux rapports de pouvoir qu'instaure " la " langue. Enfin, un dernier détour par l'examen de l'imposition d'un discours managérial à dominante autoritaire nous permettra de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique.

05/2021

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Critique littéraire

L'origine des langues. Sur les traces de la langue mère

Voici le livre, longtemps demeuré introuvable en France, par qui le scandale est advenu. S'ils s'accordent sur l'existence de plusieurs grandes familles de langues à travers le monde, les linguistes disputent d'une quelconque parenté entre ces dernières. Ainsi, les langues d'Europe, membres de la famille indo-européenne, n'auraient aucun lien avec les autres. Merritt Ruhlen démontre le contraire : les langues actuellement parlées sur terre descendent toutes d'une seule "langue mère", qu'il reconstitue. Son hypothèse, parfaitement compatible avec les arguments fournis par l'archéologie et la génétique des populations en faveur de l'origine unique et africaine de l'homme, pose que l'expansion des langues a suivi l'évolution d'Homo sapiens à travers les âges et la planète. Depuis sa parution, cet ouvrage est au centre des débats entre linguistes, généticiens, archéologues : la similitude de certains mots, tel "mère", dans toutes les langues s'explique-t-elle par des dispositions cognitives communes à l'espèce ou bien par l'existence d'une langue première? Dans un long épilogue à l'édition française, Ruhlen répond à ses critiques et conforte sa démonstration.

04/2007

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Faits de société

Mauvaise langue

Pour un nouveau mot qui entre dans le dictionnaire (comme le verbe "kiffer"), c'est douze verbes qui sont condamnés à ne plus être dits par les adolescents. La langue est un code, avec ses lois, sa grammaire, et qui les ignore ou les malmène menace son lien avec autrui. Le barbarisme mène à la barbarie, tel est le credo de Cécile Ladjali, son cri d'alarme. Car, encouragés par la mode banlieue et les nouveaux supports qui exigent vitesse et laconisme (SMS, MSN, e-mails), la plupart des jeunes parlent désormais une "mauvaise langue", doublée d'une orthographe désastreuse, et s'en vanteraient presque puisque l'autre langue est devenue celle des "bouffons". Ni réactionnaire ni démagogique, Cécile Ladjali fait plutôt l'éloge d'un nouveau bilinguisme. Apprendre le français dans ce qu'il a de convenu et d'académique au bon sens du terme, le maîtriser pour ensuite s'en écarter, telle est l'unique façon de ne pas être dupe des rébellions qui fissurent ce qui fait le ciment d'une société civilisée, à savoir sa langue.

08/2007

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Littérature française

Langue morte

Le frangin m'a fait connaître tout ça. Il m'a dévoilé l'aventure. Je le trouvais formidable, moi ! Plein d'allure et de distinctions. Goinfré d'audace et d'insolence ! Héroïque ! Même ses petites cochonneries je les trouvais nobles. Puis je me marrais fort avec lui. Etre voyou, ça me paraissait bien préférable à ce que j'étais, en somme. Face à l'immeuble de son enfance, un homme se souvient. Sa famille, ses amours, la banlieue et les voyages. Cette évocation poétique du passé le conduira jusqu'au petit matin ; à l'aube d'une époque nouvelle.

01/2022

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Critique littéraire

Plurilinguisme et autotraduction. Langue perdue, langue "sauvée"

Pour un écrivain, transposer son ouvrage dans une autre langue relève d'une forme d'écriture très particulière. A la fois auteur et traducteur, l'écrivain occupe une position double, instituant simultanément un point de vue intérieur et extérieur sur son texte. C'est le cas de Nabokov, Tsvetaeva, Singer, Milosz, Beckett et tant d'autres… Cette posture scripturale ambiguë, impliquant des tensions fécondes entre création et reformulation, constitue l'originalité fondamentale des textes littéraires issus de l'autotraduction. L'évolution de ce phénomène au cours du XXe siècle témoigne des mouvements transculturels dus à l'hétérogénéité croissante de certains environnements. Au lendemain de la révolution russe, le plurilinguisme littéraire est amplifié par les déplacements - exil, mouvements migratoires, déportations, relégations. Les pratiques de traduction auctoriale des écrivains issus d'Europe centrale et des régions de l'ancien Empire russe n'ont pas encore donné lieu à une étude spécifique. Ce travail collectif est l'un des premiers à envisager les divers formes d'autotraduction dans un cadre géoopolitique complexet et, partant, dans un champ littéraire souvent supranational, incluant les oeuvres de langues russe, polonaise, serbe, ukrainienne, géorgienne et yiddish, jusqu'à l'occitan. A ces langues s'ajoutent le français, l'anglais et l'allemand comme langues cibles. L'approche choisie par les auteurs du reueil offre une réflexion sur les rapports entre langue et exil, faisant ressortir la richesse des interconnexions des domaines littéraires. Ils interrogent le statut des langues mises en regard, leur valeur sur les "marchés linguistiques", comme le positionnement des auteurs, de la critique et du public face à la dualité centre/périphérie. Cette opposition, qui prend une acuité particulière dans des aires culturelles marquées par le plurilinguisme, est au coeur de l'ouvrage. Avec les contributions de : Olga Anokhina, Stanley Bill, Iryna Dmytrychyn, Yana Egorova-Moral, Vladimir Feschenko, Eva Gentes, Rainier Grutman, Sabine Haupt, Christine Lombez, Anna Lushenkova-Foscolo, Magdalena Lubelska-Renouf, Atinati Mamatsasvili, Hélne Martinelli, Michaël Oustinoff, Tatiana Ponomareva, Michèle Tauber.

01/2020

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Linguistique

Langues des familles et langues de l'école. 56 Du plurilinguisme sociétal à la langue de scolarisation - 2021 - 56.2

Né en 1966, Le Langage et l'Homme est une revue aujourd'hui consacrée à la didactique du français. Elle entend promouvoir des innovations et des partenariats, et diffuser des recherches et des outils dans le domaine. Située au carrefour de plusieurs disciplines - sciences de l'éducation, psychologie, sciences du texte et du langage, anthropologie, ethnographie et sociologie -, elle tente de mettre un certain nombre de concepts en rapport avec des pratiques de terrain.

11/2022

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Matières enseignées

Manuel de langue gotique. La langue des Goths

Le gotique est la seule langue des tribus dites "barbares" à nous être connue, grâce à la Bible de Wulfila, texte du IVe siècle. Son ancienneté dans le rameau des langues germaniques lui confère un statut proche de celui qu'occupe mutatis mutandis le latin au sein des langues germaniques. Cet ouvrage est une méthode pratique permettant d'acquérir progressivement la maîtrise de la langue gotique sans prérequis. C'est une première en langue française.

01/2022

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Lecture 6-9 ans

Langue de vipère

Langue de Vipère est une vraie peste. Depuis des semaines, dans la cour de récré, Nanoch subit ses moqueries. Un jour, lassé des mensonges et des méchancetés de cette mauvaise langue, le jeune garçon décide de réagir. Trop, c'est trop. Il monte un plan diabolique même si Nonna, sa grand-mère et son ange gardien, ne verrait pas ça d'un bon oeil. Avec une jolie boite et une bonne dose de détermination, Nanoch espère renvoyer l'ascenseur à sa pire ennemie.

05/2019

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Littérature française

La langue maudite

Un premier roman qui épouse les convulsions de l'époque avec un rare talent. Adam a fait une promesse à son père, écrivain dans un pays où on ne lit plus. Fasciné, il l'observe et le décrit. Il le regarde boire, fumer, souffrir sans jamais, malgré ce naufrage, cesser d'écrire. Mais Adam a aussi sa vie de jeune Marocain. Il est à la recherche de l'amour, de passions, de femmes... Il se perd dans la nuit avec son ami Rali. Zakia, prostituée, est l'initiatrice, la découverte. Elle danse, chante... C'est le corps de la femme libre dans toute sa vérité crue et poétique. Adam tente sa chance à Paris. Il veut mener une vie d'artiste, être dans la continuité du père, mais dans un autre monde, un monde où la littérature n'est pas encore morte. Il erre, flâne, vagabonde, sans but si ce n'est la quête de soi, jusqu'à oublier sa promesse. Solitude, déshumanisation, attentats islamistes sont racontés dans une oralité, un style organique. La langue est prise dans sa chair, elle surprend, elle ruisselle et elle danse en épousant les convulsions de l'époque avec un rare talent.

03/2020

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Littérature française

La langue paternelle

Premier roman d'Arnaud Dubois, La Langue paternelle, est l'histoire étonnante de Gafdhi, père de famille aux visions colériques, absorbé dans les cartes de géographie, les récits de soldats de la Grande Armée et les souvenirs de son enfance égyptienne dans le Caire franco-arménien des années 1940. C'est également celle d'un homme qui s'est attaché à parler un français "impeccable" et à effacer toutes les "scories" langagières de ses ancêtres, un choix qui n'a pas été sans conséquence pour sa descendance. Faux roman familial guidé par une joyeuse loufoquerie, tour à tour livre de cuisine, film d'espionnage, western méditerranéen, manuel de grammaire et de traduction des mythes familiaux, La Langue paternelle est aussi une réflexion en contrepoint sur le rapport à la langue, l'appartenance et à un pays et l'identification qui en découle.

09/2019

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Critique littéraire

Notre langue française

Conçue, à l'origine, pour être écrite avant d'être parlée, la langue française a toujours obéi à une double vocation, politique et esthétique. Politique par sa volonté d'égalité vers le haut, esthétique par sa dimension foncièrement littéraire. Des Serments de Strasbourg à l'ordonnance de Villers-Cotterêts, du bouillonnement de la Pléiade à la rigueur de Malherbe, ce riche essai traverse, pour s'en émerveiller, l'histoire de notre langue - possessif pluriel en forme de prière laïque. Car l'auteur s'inquiète. Il craint que la standardisation, l'obsession de l'égalité par le bas, la technicité triomphante, la novlangue, le déracinement, ne portent au français un coup fatal. Indifférent aux sempiternels procès en passéisme, il soutient que la progressive rupture du lien qui unit notre langue à ses origines politique et littéraire va, dans un proche avenir, ruiner sa vigueur, son identité, son esprit. Qu'en abandonnant la quête d'exigence et de beauté qui a fait sa force, nous la privons de son pouvoir émancipateur. Et que, si nous continuons à la saccager, nous détruirons avec elle non seulement notre idéal républicain et notre culture, mais notre civilisation elle-même.

03/2018

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Critique littéraire

Coups de langue

Tu continues ta chronique dans la Quinzaine l'an prochain, Michel ? Il vaut mieux que je m'arrête, Maurice. La matière est inépuisable, pas moi... Les lecteurs non plus... Après six ans de Coups de langue, ils doivent en avoir marre ! Par contre, on pourrait tout rassembler en volume. Cela ferait une suite à ton Verbier. On ajouterait tes notes sur les temps verbaux chez Echenoz et Michon, ton papier sur les mots de la colère paru dans un numéro d'été de la Quinzaine... On mettrait sur la couverture les noms des auteurs que je cite le plus... Et pour le titre, j'aimerais bien garder Coups de langue. Pourquoi pas ? Après tout, ce que tu nous racontes là, c'est une histoire de mots, de gourmandise, d'amour...

01/2007

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Poésie

Langue de chair

Connais toi-même ta propre chance inhabitable. Lorsque les fonctions vitales du corps s'effondrent et qu'on touche le fond de la perte, alors la lucidité s'accroît. Tenir la souffrance à distance s'apparente au travail d'écriture où ce sont les mots qu'il faut commencer par oublier avant de les recevoir dans l'intensité des émotions. La poésie taraude la dévastation du langage, elle traverse les champs de bataille meurtriers de la vie, débordée par la réalité surréelle du monde. Le recueil est composé de cinq parties : La Désintégration s'étoile 1993-1994 ; Feuilles volantes 1995⦠; Langue de chair 2018-2019 ; Hors du temps ; Poèmes somnambuliques 2019-2020

06/2021

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Poésie

Langue de neige

Ce livre de texte et de photographies propose des alternances et des lectures dédoublées, mille nuances de dire et mettre en scène la matière neige. A partir d'une expérience de bilinguisme, il offre une leçon d'équivalence, caractéristique de l'activité poétique. Les photos montrent des espaces sans échelle où la matière est montrée au risque de sa disparition dans la page. Ce livre de texte et de photographies propose des alternances et des lectures dédoublées. Il est à la fois un exercice littéraire et visuel. à partir d'une expérience de bilinguisme, il offre une leçon d'équivalence, caractéristique de l'activité poétique. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une traduction (ici du français et du russe) mais d'un travail de langue qui opère comme un outil les mille nuances de la matière neige. Ce n'est pas dit de la même façon, de la même manière ni de la même matière en français et en russe. A commencer par qui parle : femme en français, homme en russe. Par coïncidences successives avec ces bruits de langue, l'oeil est sollicité par d'autres entailles. Les photographies mettent en scène des espaces sans échelle où la matière est montrée au risque de sa disparition dans la page. Matière aux limites du visible, travaillée par le vent qui l'anime de signes étranges et y inscrit de subtiles traces, la neige, dans les empreintes fixes que collecte le photographe. Les repères habituels dans le paysage hivernal se brouillent ou s'effacent, le temps même qu'un page se tourne, qu'un sommet s'efface. Les métamorphoses les plus ténues forment d'éphémères compositions. Ici aussi une leçon d'équivalence qui se défie du temps et des échelles est exposée. Les grains d'halogénure d'une pellicule photographique sont des cristaux sensibles et noircis par la lumière. Projetés et agrandis sur le papier positif ces points noirs deviennent des nuages de flocons blancs. Dans la lignée d'une collection où se jouent de expériences poétiques (plus largement littéraires) et des expériences visuelles (sur tous supports), ce livre explore la question de la fixité des traces et de la prise en compte de leur passage dans la mémoire humaine.

11/2021

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Linguistique

Langue et métaphysique

Ces mots d'Aristote interdisent de l'oublier : l'être s'expose dans le langage et s'est dit une première fois en grec. Mais s'il se dit pluriellement, l'être parle aussi plusieurs langues. L'histoire de l'ontologie est celle de leur essentiel dialogue. Métaphysique nomme donc aussi irréductiblement une tradition qu'une science, et la clarté qu'atteint l'être en la pensée brille toujours à la faveur périlleuse de l'opacité des caractères, des alphabets étranges et des traductions. Cette situation offre aux textes réunis ici leur problème initial. Si nos langues tissent un texte en lequel l'être se trame, chacune en entrelace toutefois le fil d'une étoffe différente. Une telle variété épouse-t-elle alors la richesse de l'être lui-même ou signale-t-elle au contraire sa dispersion dans l'élément fini du langage ? Cet ouvrage ne traite pourtant pas uniquement de cette dimension linguistique de l'être et de la métaphysique. Il s'enquiert encore, à l'inverse, de la teneur métaphysique du langage et des différents idiomes. Mettre en évidence la façon dont la métaphysique s'enracine problématiquement dans la langue et dont celle-ci profère toujours une ontologie constituent donc les deux voies principales que le questionnement poursuit ici. Elles se laissent rassembler en une question : la pensée et l'être n'ont-ils pas dans la langue leur élément le plus propre ?

06/2021

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Littérature française

La Langue greffée

John Montague est l'un des grands poètes irlandais contemporains. Lucide, douloureux, ironique, cinglant, le poète va et vient, ajointant et disjoignant les générations, Belfast et Dublin, son enfance et l'enfance du pays.

04/1988

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Littérature érotique et sentim

Langue de vipère

Malgré la chaleur humide et progressive de l'été, Kyôka et Sayaka répètent avec ardeur en tirant de leur koto, la cithare traditionnelle japonaise, des mélodies envoûtantes. Les deux soeurs, aussi ravissantes que talentueuses, vont se produire sur scène à l'occasion du festival des vipères, qui attire des spectateurs venus de tout le Japon. L'événement tire son nom de l'épaisse et sombre forêt qui borde le sanctuaire où se dérouleront le concert et les danses. Elle est connue pour être un nid de vipères et les adultes interdisent aux enfants d'y pénétrer. Mais le pire des venins n'est-il pas celui de la jalousie ? Celle qui brûle dans le coeur de Sayaka à l'égard de sa soeur aînée. Et celle qui taraude Kyôka parce que le son de sa soeur cadette est plus intrépide et sensuel que le sien. Un maître de musique aux doigts agiles et un moine aussi gras que concupiscent ont décidé de tirer cruellement avantage de cette rivalité. Ils tendront un piège indécent aux deux jeunes musiciennes. Quand un kimono chute, c'est une mer de soie qui se répand, mais la question est de savoir si le désir débordera avec plus de violence que l'humiliation.

12/2020

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Littérature française (poches)

Une langue inconnue

"Pacoter : marcher dans le pacot (sorte de boue), patiauquer : marcher dans la patiauque (autre sorte de boue, un peu plus gluante)... Le pacot et la patiauque sont à distinguer du diot, boue argileuse, de la ouafe, boue de neige fondue." Valère Novarina travaille les langues qui l'habitent, les met en scène, les compare, les déploie dans leurs contextes, leurs parentés, leurs timbres, leurs souffles, leurs accents, leurs rythmes. Dans Une langue inconnue, le patois savoyard avec toutes ses nuances et le hongrois chantant pour Valère enfant sont des langues en mouvement.

02/2012

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Psychologie, psychanalyse

Exils de langue

« La main qui ouvrira mon livre aura peut-être serré la main de celui qui fut l’assassin de ma mère… Et pire encore pourrait arriver… Pourtant, mon destin est celui-ci : d’avoir à écrire des poèmes en Allemand », écrivait Paul Celan. C’est à partir de cette expérience d’un exil absolu que l’auteur a entrepris une étude au carrefour de la linguistique, de l’anthropologie et de la psychanalyse. Cette réflexion l’amène à interroger les modalités de présence de l’indicible et de la destruction de l’humain à l’intérieur de la langue. Il analyse plus particulièrement les modes de retour de ces « présences » à l’intérieur de l’expérience transférentielle ; celle-ci se révèle progressivement être un lieu de régression de la langue dans un bain sémiotique faisant émerger les dimensions et les conditions des origines du temps instituant sa (re)fabrication constante.

03/2011

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Littérature française

La Langue maternelle

Marie Cosnay explore à nouveau l'histoire secrète et violente d'une famille : une fille se heurte à une loi paternelle venue du fond des âges, et dont les ordres, les interdits, les condamnations, s'expriment brutalement dans une langue et des gestes frustes. C'est cette fille qui parle ici. Elle reprend en boucle les données de son drame, dans une écriture poétique qui halète, qui dit les haines, les désirs et les échecs, mais aussi l'amour du monde, de la terre pyrénéenne, la soif de liberté, la terreur d'être à jamais privée d'amour. Plus que tout, la passion de l'héroïne, celle de l'écrivain Marie Cosnay, c'est d'inventer une langue qui témoignerait de son être intime, "langue maternelle", au plus près du corps, et capable, comme le rêve la dernière partie du livre, de sauver de l'effondrement les acteurs de cette histoire.

03/2010

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Policiers

La langue chienne

Le plus souvent le crime est affaire d'abrutis, de bestiaux. L'homme est un chien pour l'homme. Chienne de vie. Tintin aime Gina, et Gina aime Tintin. Ils croient qu'ils se valent, mais ils n'ont pas les mêmes valeurs. Il vient de la classe moyenne - la langue française est son identité - et elle est de la classe tous risques. Elle lui dit merde, à la langue française. Ils se mettent en ménage chez elle, dans le Nord: lecture pour lui, manucure pour elle. Factures. Chômage. Feuilletons télé. Ils n'ont rien à se dire. C'est d'abord ça, la paupérisation, l'appauvrissement du langage. Franck s'installe dans ce chaos. Franck, c'est le vide parfait, Gina en a le vertige, et Tintin ne sait plus qui est chien, qui est chienne. Il assiste aux accouplements. Il fait leur lit, leur sert des bières. Il pense tout haut, tout seul, tout le temps. Son humiliation consentie, sa présence soumise, sa différence deviennent une gêne, puis une menace et un danger. Un chien qui a la rage, on sait ce qu'il veut. Il veut vous tuer. Mais un chien battu, qui ne se respecte pas lui-même? Tintin tente un baroud d'honneur, mais le mot honneur n'existe pas dans la langue chienne.

10/2008

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Critique littéraire

Langue morte. Bossuet

Des vies, mais telles que la mémoire les invente, que notre imagination les recrée, qu'une passion les anime. Des récits subjectifs, à mille lieues de la biographie traditionnelle. L'un et l'autre : l'auteur et son héros secret, le peintre et son modèle. Entre eux, un lien intime et fort. Entre le portrait d'un autre et l'autoportrait, où placer la frontière ? Les uns et les autres : aussi bien ceux qui ont occupé avec éclat le devant de la scène que ceux qui ne sont présents que sur notre scène intérieure, personnes ou lieux, visages oubliés, noms effacés, profils perdus.

09/2009

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Poésie

Langue Océane. 35

Autour de la notion de "panplurielle" une écriture du corps, aux mots souvent inventés, nous dit un monde aqueux "j'invente des alterfoyers pour mes soi multiples" .

03/2022

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Autres éditeurs (A à E)

Perdu ma langue

Un jour, Mabo, qui est né en France où ses parents ont émigré, se retrouve incapable de parler avec ses grands-parents restés au pays. Ecartelé entre deux langues, le sindar et le français, de questionnements en colères, de cauchemars en fou-rires, Mabo se cherche... Si le sindar l'a abandonné, est-ce une partie de lui qui s'est envolée ? Un récit émouvant et vivifiant sur le métissage. La palette de gouache très colorée de Victoria Dorche apporte une véritable modernité au récit.

09/2022

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Poésie

La langue verte

La Langue verte, c'est une langue qui râpe, qui écorche, égratigne et déchire. Une parole lancée qui ne tourne pas soixante dix-sept fois dans la bouche mais qui jaillit et explose... Une parole enracinée dans la révolte.

03/2021

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Littérature française

La langue verte

On trouvera simplement dans ces pages un choix des mots et des locutions de langue verte les plus usités par les hommes et les femmes dits du "milieu" , par leurs satellites, et aussi par les parigots bon teint qui se plaisent à n'employer que de l'argot ; l'argot, la face la plus imagée, la plus gaie, la plus colorée et vivante de la langue française. Il est impossible de déceler l'origine de certains mots argots. Ils ne s'inspirent d'aucune racine française ni étrangère ; ils ont été façonnés pour les besoins de la cause par des spécialistes, et destinés avec leur sens secret à l'usage d'un certain clan de la pègre. La langue française, en personne bien née, n'a pas voulu devoir une politesse à sa cousine argotique, et elle lui a fait cadeau de certaines de ses locutions, qui ont abandonné les encyclopédies pour s'installer dans les dictionnaires d'argot. Nouveaux Messieurs Jourdain, les macs, les pégriots, les clochards, les affranchis et d'autres argotiers pur jus, s'expriment, de-ci de-là, sans s'en douter (sans s'en gourrer) dans la langue latine la plus pure. Chaque corps de métier a aussi un argot professionnel à lui ; les hommes de troupe également, et depuis Vercingétorix, les soldats préfèrent l'image grasse à la rigueur du "style règlement" .

05/2021

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Littérature Italienne

La langue vulgaire

Ce texte est la retranscription d'une conférence-débat tenue par Pasolini le 21 octobre 1975 à Lecce, une dizaine de jours seulement avant sa mort. Prenant pour point de départ la question du dialecte, Pasolini y développe une critique éloquente du consumérisme. Traduction inédite.

05/2021

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Littérature française

Tenir sa langue

#SelectionPrixPorteDoree23 – "Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur". Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change. A son arrivée, enfant, à Saint-Etienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil.

Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom. Ce premier roman est construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance, celle de la datcha, de l'appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina.

De l'autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu'il faut conquérir et des Minikeums. Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

08/2022

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Linguistique

Le discours et la langue N° 12.1/2020 : Pragmatique interculturelle, médiation des langues-cultures

Le présent numéro prend à la lettre l'intitulé de la revue, et se propose de se pencher sur le discours et la langue sous l'angle des dimensions (inter)culturelles. En définissant la langue comme fait social et le discours comme pratique située dans un contexte socio-historique donné.

06/2021