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Critique littéraire

Théorie de la littérature. Textes des formalistes russes réunis, présentés et traduits par Tzvetan Todorov

Le recueil Théorie de la littérature, paru originellement en 1965, a révélé aux lecteurs français l'existence d'une remarquable école d'analyse littéraire, qui avait prospéré à Saint-Pétersbourg (ensuite Léningrad) et Moscou, entre 1915 et 1930. Depuis, ceux que leurs adversaires nommaient les Formalistes sont devenus célèbres dans le monde entier. Le recueil a été traduit en italien, espagnol, portugais, japonais, coréen, turc et grec ; d'autres écrits des Formalistes ont été publiés et traduits dans de nombreuses langues, et des ouvrages leur ont été consacrés. La présente édition a été révisée et mise à jour, pour permettre de lire ou de relire cette réflexion toujours stimulante sur l'art littéraire, issue d'un groupe de brillants jeunes critiques et linguistes russes : Viktor Chklovski, Roman Jakobson, Iouri Tynianov, Boris Eichenbaum et quelques autres. " L'objet de la science littéraire n'est pas la littérature mais la littérarité, c'est-à-dire ce qui fait d'une œuvre donnée une œuvre littéraire. " Roman Jakobson, 1919

05/2001

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Sciences politiques

La Peur des barbares. Au-delà du choc des civilisations

Dans une réflexion qui nous fait traverser des siècles d'histoire européenne, Tzvetan Todorov éclaire les notions de barbarie et de civilisation, de culture et d'identité collective, pour interpréter les conflits qui opposent aujourd'hui les pays occidentaux et le reste du monde. Une magistrale leçon d'histoire et de politique, et une véritable " boîte à outils " pour décrypter les enjeux de notre temps.

11/2009

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Histoire internationale

Mémoire du mal, tentation du bien. Enquête sur le siècle

Que nous a apporté le XXe siècle ? Le pire : un régime politique inédit, le totalitarisme, dont les deux variantes, communisme et nazisme, ont provoqué la mort de millions d'êtres humains, la torture, la déportation, l'humiliation de millions d'autres, pourtant, ses protagonistes aspiraient au bien, non au mal. Heureusement pour nous, la démocratie l'a vaincu ; mais elle-même n'est pas immunisée contre la tentation du bien, qui peut la conduire à cultiver chez soi le " moralement correct ", et, à l'étranger, à larguer ses bombes, atomiques ou " humanitaires ". Le meilleur : quelques individus au destin dramatique, à la lucidité impitoyable, sillons lumineux dans un siècle de ténèbres, qui ont continué malgré tout de croire que l'homme mérite de rester le but de l'homme ; ils nous aident aujourd'hui à ne pas désespérer. Vassili Grossman et Margarete Buber-Neumann, David Rousset et Primo Levi, Romain Gary et Germaine Tillion nous montrent qu'on peut résister au mal sans se prendre pour une incarnation du bien. Ce livre décrit l'un et l'autre. Le bon usage de la mémoire est celui qui sert une juste cause, non celui qui se contente de reproduire le passé.

12/2000

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Philosophie

Lire et vivre

"Tzvetan Todorov, à la différence de tant d'autres, n'était ni un faiseur ni un bateleur. Il était un doux intransigeant, un intellectuel lucide (l'expression, hélas, est le contraire d'un pléonasme), un savant modeste, un chercheur encyclopédiste et pédagogue (un "passeur", disait-il), un humaniste sans illusions, un citoyen du monde, modéré et exigeant. C'est pourquoi il importe tant de le lire : cela rend plus intelligent, plus modeste, plus nuancé, plus juste - plus conscient de la complexité du monde et du tragique de notre condition." André Comte-Sponville

02/2018

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Ethnologie

La vie commune. Essai d'anthropologie générale

On dit que l'homme est un être social, mais que signifie cette phrase ? Quelles sont les conséquences de ce constat banal, qu'il n'existe pas de je sans tu ? En quoi consiste, pour l'individu, la contrainte de ne jamais connaître qu'une vie commune ? Dans cet essai où la philosophie côtoie la psychanalyse, où les œuvres littéraires secondent l'introspection, Tzvetan Todorov montre que l'être humain est condamné à l'incomplétude, il aspire à la reconnaissance, et son soi, même dans la solitude, est fait de rencontres avec les autres. On est heureux parce qu'on aime, on aime parce que, sans l'amour, on n'existe pas. Notre bonheur dépend exclusivement des autres, qui détiennent aussi les instruments de sa destruction. La vie commune ne garantit jamais, et dans le meilleur des cas, qu'un frêle bonheur.

04/2003

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Critique littéraire

La Littérature en péril

"Une conception étriquée de la littérature, qui la coupe du monde dans lequel on vit, s'est imposée dans l'enseignement, dans la critique et même chez nombre d'écrivains. Le lecteur, lui, cherche dans les oeuvres de quoi donner sens à son existence. Et c'est lui qui a raison." Tzvetan Todorov, qui, aux côtés de Roland Barthes et Gérard Genette, fut l'un des piliers du courant structuraliste en études littéraires, proclame dans ce texte qui fit polémique son rejet d'une littérature devenue "objet langagier clos, autosuffisant, absolu". Il plaide contre une séparation entre le monde dans lequel nous vivons et le monde créé par la littérature. Passant en revue les grandes conceptions de la littérature, depuis l'Antiquité jusqu'aux avant-gardes contemporaines, Todorov cherche à définir "ce que peut la littérature" et comment elle nous aide à vivre.

03/2014

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Psychologie, psychanalyse

Qu'est-ce que le structuralisme ? Tome 2, La poétique

" Ce n'est pas l'œuvre littéraire elle-même qui est l'objet de la poétique : ce que celle-ci interroge, ce sont les propriétés de ce discours particulier qu'est le discours littéraire. Toute œuvre n'est alors considérée que comme la manifestation d'une structure abstraite et générale dont elle est une des réalisations possibles. L'œuvre se trouve alors projetée sur autre chose qu'elle-même : la structure du discours littéraire - démarche qui sera désignée sous le nom de poétique. "

10/1973

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Beaux arts

L'art ou la vie ! Le cas Rembrandt suivi d'Art et morale

La relation entre le message transmis par une oeuvre et la manière de vivre de son créateur n'est jamais simple, même si l'on n'est pas toujours conduit à un choix aussi cruel que celui entre «la bourse ou la vie» ! Le premier des essais de ce volume, consacré à Rembrandt, décrit la leçon d'humanité qui se dégage des tableaux et des gravures du peintre et rappelle ce que nous savons de ses rapports avec ses femmes et compagnes, enfants et autres proches. Le second, inédit, résume le conflit séculaire entre l'art et la morale pour montrer que l'amour du monde est à la base tant de l'art que de la morale.

01/2015

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Philosophie

L'Esprit des Lumières

Après la fin des utopies, sur quel socle intellectuel et moral pouvons-nous bâtir notre vie commune ? Pour Tzvetan Todorov, il n'y en a qu'un : le versant humaniste des Lumières. Ce petit essai majeur ne se contente pas de dégager dans une synthèse limpide les grandes lignes de ce courant de pensée : il le confronte aux événements tragiques du XIXe et du XXe siècle avant d'interroger sa pertinence face aux défis de notre temps.

12/2007

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Critique littéraire

La littérature en péril

Une conception étriquée de la littérature, qui la coupe du monde dans lequel on vit, s'est imposée dans l'enseignement, dans la critique et même chez nombre d'écrivains. Le lecteur, lui, cherche dans les oeuvres de quoi donner sens à son existence. Et c'est lui qui a raison.

01/2007

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Histoire et Philosophiesophie

Les morales de l'histoire

Comment différencier les sciences humaines des sciences de la nature ? Comment les intellectuels peuvent-ils renouer avec ce qu'on appelait jadis les " sciences morales et politiques " ? Cette exigence invite à repenser la fonction critique de l'intellectuel : fini le temps des prophètes ou des pourfendeurs de la démocratie ; le rôle de l'intellectuel est d'agir sur la société en essayant de la rendre plus proche de l'idéal dont elle se réclame déjà. Ainsi Socrate aimait à se décrire comme un taon attaché au flanc de la cité, l'aiguillonnant sans lui laisser de répit : il ne se voyait ni habitanat d'une tour d'ivoire, ni serviteur de l'Etat ou de la Révolution. Tzvetan Todorov met en pratique cette " science morale et politique ", en se posant deux questions principales : comment vivre la liberté à l'intérieur d'une société ? Comment pratiquer l'égalité entre sociétés différentes ? Occasion pour lui de ranimer des débats d'époques très variées, entre Socrate et les Sophistes, Montaigne et Montesquieu, Spinoza et Locke, le vicomte de Bonald et Benjamin Constant, Léo Strauss et Raymond Aron.

07/1998

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Beaux arts

La peinture des Lumières. De Watteau à Goya

La peinture ne naît jamais dans un monde isolé, elle entre en résonance avec les mouvements sociaux et intellectuels de son époque, et participe elle-même de la pensée. Il s'agit là d'un échange à double sens : les artistes sont imprégnés de l'esprit de leur temps, que pourtant ils transforment et enrichissent. Au XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières bouleversera l'ordre de la société ; notre modernité en est issue. La peinture des Lumières place l'être humain comme objet central de la représentation. Elle renonce à figurer les surhommes (dieux, personnages mythologiques, héros légendaires), pour se tourner vers des personnes ordinaires, engagées dans leurs activités quotidiennes. Elle met en scène leur variété, montrant hommes et femmes, enfants et vieillards, riches et pauvres, de toutes professions, y compris ceux qui se trouvent en marge de la société, fous, criminels et prostituées. Elle exprime les facettes multiples de la nature humaine : l'amour sous toutes ses formes, mais aussi la violence, les réjouissances et les désespoirs, les activités religieuses et politiques. Parallèlement, les règles de la représentation se transforment. En rupture avec les écoles du passé, cette peinture abandonne les sens symboliques traditionnellement attachés aux objets et aux actions, et les montre pour ce qu'ils sont. La peinture des Lumières propose une interprétation du monde, favorisant l'invention, la fantaisie, le " caprice ". Cet ouvrage, illustré par une centaine de tableaux, dessins et gravures en couleurs, analyse la peinture des Lumières dans deux séries de chapitres. Les uns sont consacrés à la figure de quatre grands peintres européens : Antoine Watteau, Alessandro Magnasco, William Hogarth, Francisco Goya. Les autres chapitres examinent quelques sujets révélateurs : les personnages situés aux marges de la vie sociale (enfants, gueux, étrangers), les activités illustrant les marges de l'esprit (fantasmes, érotisme, travestissements), ou encore certains sous-genres picturaux, comme les portraits, les paysages, ou les natures mortes.

10/2014

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Histoire internationale

LA CONQUETE DE L'AMERIQUE. La question de l'autre

" Le capitaine Alonso Lopez de Avila s'était emparé pendant la guerre d'une jeune Indienne, une femme belle et gracieuse. Elle avait promis à son mari craignant qu'on ne le tuât à la guerre de n'appartenir à aucun autre que lui, et ainsi nulle persuasion ne put l'empêcher de quitter la vie plutôt que de se laisser flétrir par un autre homme ; c'est pourquoi on la livra aux chiens. " Diego de Landa, Relation des choses de Yacatan, 32. " J'écris ce livre pour essayer de faire en sorte qu'on n'oublie pas ce récit, et mille autres pareils. A la question : comment se comporter à l'égard d'autrui ? je ne trouve pas moyen de répondre autrement qu'en racontant une histoire exemplaire, celle de la découverte et de la conquête de l'Amérique. En même temps, cette recherche éthique est une réflexion sur les signes, l'interprétation et la communication : car le sémiotique ne peut être pensé hors du rapport à l'autre. "

09/1991

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Beaux arts

Goya à l'ombre des Lumières

Au lendemain de la Révolution française, les idées des Lumières se répandent en Europe. Niais, en Espagne, elles sont revendiquées par l'armée de Napoléon, qui occupe le pays entre 1808 et 1813, ce qui ne va pas sans poser des questions graves aux défenseurs du progrès. Faut-il imposer le bien par la force? Peut-on contrôler la violence par la raison ? Quelle voie reste ouverte lorsque toutes les promesses ont été trahies? Un homme est le témoin privilégié de ces bouleversements: le peintre Goya, qui fréquente les milieux éclairés de Madrid. Dès 1793, il entreprend une exploration de tout ce que les Lumières ont laissé dans l'ombre. Sa quête se poursuit jusqu'à sa mort en 1828. Elle lui fait découvrir les puissances nocturnes qui, non moins que la volonté et la raison, dirigent la vie des hommes, et peuvent conduire au meurtre et au viol, à la torture et à la folie. Les illuminations de Goya concernent aussi notre temps.Tzvetan Todorov, observateur lucide et inquiet des nouveaux désordres du monde, met en évidence la pensée puissante de cet artiste de génie. Quarante-deux images en noir et blanc et vingt-quatre images en couleur accompagnent ce récit passionnant.

03/2011

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Critique littéraire

Poétique de la prose. (suivi de) Nouvelles recherches sur le récit. Choix

Quelques grands moments de l'histoire de la narration forment l'objet de ce livre : l'Odyssée et les Mille et Une Nuits, le Graal et le Décaméron, mais aussi Henry James et Joseph Conrad, Dostoïevski et le roman policier. Parti d'une analyse minutieuse des formes et des fonctions du récit, Tzvetan Todorov se trouve engagé dans une réflexion où sera mise en question la préséance de l'intérieur sur l'extérieur, de l'originel sur le dérivé, de la présence sur l'absence, de l'être sur l'autre.

10/1980

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Sciences historiques

Devoirs et délices. Une vie de passeur

" Personnage plutôt discret, Tzvetan Todorov intervient rarement pour commenter l'actualité du moment mais, par son itinéraire et ses thèmes de prédilection, il se trouve au carrefour de bien de nos interrogations contemporaines. Plus français que nombre de nos intellectuels par l'héritage qu'il assume, il est aussi le plus européen et, ce que l'on sait peu, parmi les auteurs les plus traduits dans le monde. Il défend un humanisme critique, débarrassé de la bigoterie bien-pensante des charitables. " C.P. " Au fur et à mesure que nous avancions dans nos entretiens, je me suis aperçu que j'avais mené une vie de passeur de plus d'une façon : après avoir traversé moi-même les frontières, j'essayais d'en faciliter le passage à d'autres. Frontières d'abord entre pays, langues, cultures ; ensuite entre domaines d'étude dans le champ des sciences humaines. Mais frontières aussi entre le banal et l'essentiel, le quotidien et le sublime, la vie matérielle et la vie de l'esprit. Dans les débats, j'aspire au rôle de médiateur. Le manichéisme et les rideaux de fer sont ce que j'aime le moins. " T.T.

08/2002

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Sciences historiques

Devoirs et Délices. Une vie de passeur

On fait tout pour son ami comme pour soi, non par devoir mais par délice, écrivait Rousseau. A d'autres moments, le devoir s'impose, alors que le délice est absent. De l'un à l'autre oscille notre vie à tous. " Au fur et à mesure que nous avancions dans nos entretiens, je me suis aperçu que j'avais mené une vie de passeur de plus d'une façon : après avoir traversé moi-même les frontières, j'essayais d'en faciliter le passage à d'autres. Frontières d'abord entre pays, langues, cultures ; ensuite entre domaines d'étude et disciplines scientifiques dans le champ des sciences humaines. Mais frontières aussi entre le banal et l'essentiel, le quotidien et le sublime, la vie matérielle et la vie de l'esprit. Dans les débats, j'aspire au rôle de médiateur. Le manichéisme et les rideaux de fer sont ce que j'aime le moins. " T. T.

01/2006

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Histoire internationale

Le Triomphe de l'artiste. La révolution et les artistes, Russie : 1917-1941

"Le discours soviétique officiel décrit progressivement la réalité du pays en termes qui ne correspondent pas à l'expérience commune, comme si les mots pouvaient créer les choses. L'importance de cette doctrine dépasse de loin le domaine esthétique, elle représente à l'état pur l'un des traits dominants de la société soviétique sous Staline car elle consacre le règne universel du mensonge". A la fois connaisseur de l'Union soviétique et grand penseur des oeuvres d'art, Tzvetan Todorov a souhaité éclairer les rapports idéologiques entre ceux qu'il nomme les "artistes créateurs" et le pouvoir politique à partir de la révolution d'Octobre. Comment les artistes ont-ils annoncé la révolution ? Comment ont-ils ensuite obéi ou échappé au réalisme socialiste désireux d'annihiler toute création ? Todorov explore le destin d'artistes phares, Maïakovski, Pasternak, Boulgakov ou Mandelstam, et s'attarde sur le parcours singulier du peintre Kasimir Malevitch, dont la pluralité des voies artistiques fait écho à l'intensité de son engagement. Le Triomphe de l'artiste, c'est finalement le pouvoir de l'art sur celui qui veut sa mort.

02/2017

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Sciences politiques

Les ennemis intimes de la démocratie

Aujourd'hui, les grands dangers pour la démocratie ne proviennent pas de ses rivaux de l'extérieur - fascisme, communisme ou terrorisme - mais de ses ennemis intimes, ceux qu'elle sécrète en elle-même et qui menacent jusqu'à son existence. Comment la protéger contre ses dérives ? Fidèle à sa méthode, Tzvetan Todorov éclaire l'actualité brûlante (guerre de Libye, tyrannie des marchés, montée des populismes) par des mises en perspective historiques qui vont du Moyen Age au XXe siècle. Un essai limpide qui permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure.

03/2014

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Philosophie

Nous et les autres. La réflexion française sur la diversité humaine

Nous et les autres Le sujet de ce livre est la relation entre " nous " (le groupe culturel et social auquel on appartient) et " les autres " (ceux qui n'en font pas partie) ; le rapport entre la diversité des peuples et l'unité de l'espèce humaine. Cependant, plutôt que d'exposer mes idées sur la question, j'ai voulu interroger les penseurs français qui y avaient déjà réfléchi, de Montaigne à Lévi-Strauss. Ce faisant, j'ai dû renoncer à la réserve de l'historien : tout au long de ce travail, mon but a été d'apprendre, non seulement comment les choses ont été, mais aussi comment elles doivent être. Car il ne s'agit pas d'une question académique : toujours et partout, nous vivons avec les autres. T. T. Tzvetan Todorov Directeur de recherche honoraire au CNRS, né en Bulgarie en 1939, il vit en France depuis 1963. Auteur de nombreux ouvrages traitant de littérature, d'histoire, de politique et de morale.

09/1992

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Sciences historiques

Insoumis

Etty Hillesum, Germaine Tillion, Boris Pasternak, Alexandre Soljenitsyne, Nelson Mandela, Malcolm X, David Shulman, Edward Snowden... Ces insoumis ont réussi à concilier au plus haut degré exigence morale et action publique. Face à des ennemis qui n'étaient pas de même nature, leurs réponses furent diverses. Tous, pourtant, risquant leur liberté, parfois leur vie, ont refusé de se soumettre, tant aux adversaires qui les menaçaient qu'à leurs propres démons : ils ont eu le courage de résister en évitant de céder à la haine. Par le récit de ces huit destins emblématiques, Tzvetan Todorov nous offre une passionnante réflexion sur les enjeux politiques de notre monde, et une source d'inspiration pour répondre à ceux, plus ordinaires, de nos vies anonymes.

02/2017

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Histoire de France

Face à l'extrême

Le XXe siècle touche à sa fin, et nous sommes tous tentés de nous demander : quelle sera sa place dans l'histoire ? Comment s'en souviendra-t-on un jour ? Pas plus qu'un autre, je ne connais la réponse complète à ces questions ; mais je suis sûr que l'une des inventions du siècle sera durablement attachée à son souvenir : les camps totalitaires. Nous avons fait la découverte du régime politique extrême, le totalitarisme, et de son extrême à lui, les camps. Cette institution macabre se prête à toutes sortes de commentaires, historiques, politiques, psychologiques. Celui que je propose ici, à travers une enquête narrative et personnelle, est différent : il a trait à la morale. Non seulement, contrairement à un préjugé répandu, la vie morale ne s'est pas éteinte aux camps, mais de plus il se pourrait que nous y trouvions de quoi fonder une morale quotidienne à la mesure de notre temps. T.T.

02/1991

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Histoire de France

Face à l'extrême

" Le XXe siècle touche à sa fin, et nous sommes tous tentés de nous demander : quelle sera sa place dans l'histoire ? Comment s'en souviendra-t-on un jour ? Pas plus qu'un autre, je ne connais la réponse complète à ces questions ; mais je suis sûr que l'une des inventions du siècle sera durablement attachée à son souvenir : les camps totalitaires. Nous avons fait la découverte du régime politique extrême, le totalitarisme, et de son extrême à lui, les camps. Cette institution macabre se prête à toutes sortes de commentaires, historiques, politiques, psychologiques. Celui que je propose ici, à travers une enquête narrative et personnelle, est différent : il a trait à la morale. Non seulement, contrairement à un préjugé répandu, la vie morale ne s'est pas éteinte aux camps, mais de plus, il se pourrait que nous y trouvions de quoi fonder une morale quotidienne à la mesure de notre temps. "

10/1994

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Critique littéraire

Les Aventuriers de l'absolu

Pendant des millénaires, on lui a donné le nom de Dieu: après la Révolution française, l'absolu a été ramené sur terre sous forme (le Nation, puis de Classe ou (le Race. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent pas dans ces formes religieuses et politiques, sans vouloir renoncer pour autant à l'absolu. À chaque individu dès lors (le chercher, d'inventer son chemin. Trois grands artistes (lu passé récent, Oscar Wilde, Rainer Maria Rilke, Marina Tsvetaeva ont placé cette aventure au cœur de leur existence. Non contents de créer des œuvres d'art inoubliables, ils ont voulu mettre leur vie même au service du beau et de la perfection. Cette quête a pourtant conduit le premier à la déchéance physique et psychique, le second à la dépression douloureuse, et la troisième au suicide. Pourquoi? Les Aventuriers de l'absolu est le roman de trois vies passionnées et tragiques. L'expérience de Wilde, Rilke et Tsvetaeva, explorateurs de l'extrême, n'est pas seulement émouvante, elle nous incite aussi à réfléchir: en quoi consiste une vie belle et riche (le sens? En s'attachant à comprendre ces destins, Tzvetan Todorov nous offre trois superbes portraits, et en même temps une réflexion sur l'art (le vivre.

01/2006

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Beaux arts

Eloge de l'individu. Essai sur la peinture flamande de la Renaissance

La peinture flamande du XVe siècle est témoin d'une révolution dans les esprits : les peintres de ce temps découvrent que la vie sur terre mérite d'être observée et représentée. Or, montrer le monde tel qu'on le voit, c'est le peindre dans son individualité : celle des objets, des paysages, des animaux et - plus que tout - des êtres humains. Les personnages des tableaux ne sont plus réductibles à des schémas, agissant à la manière des signes, ce sont des hommes et des femmes qu'on pourrait rencontrer en sortant de chez soi. Les êtres sont peints pour eux-mêmes et non pour illustrer une leçon pieuse. Nous entrons dans l'ère de l'individu. Tzvetan Todorov situe cette révolution dans l'histoire de l'image, il reconstitue le contexte théologique, philosophique et social dans lequel ont été peints ces tableaux. Il analyse l'art des grands pionniers Robert Campin et Jan van Eyck, celui de leurs disciples comme celui de leurs contemporains italiens : pensée et image marchent ici d'un même pas.

03/2004

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Ethnologie

L'homme dépaysé

Arraché à son milieu, tout homme commence par souffrir : il est plus agréable de vivre parmi les siens. Mais par la suite, le dépaysement peut fonder une expérience profitable. Il permet de ne plus confondre le réel avec l'idéal ou la culture avec la nature. L'homme dépaysé, pour peu qu'il sache surmonter le ressentiment né du mépris ou de l'hostilité, découvrira la curiosité et pratiquera la tolérance. Sa présence parmi les " autochtones " exerce à son tour un effet dépaysant : en troublant les habitudes mentales, en déconcertant par sa conduite et ses jugements, il favorise l'étonnement, premier pas obligé dans toute découverte de soi. Mon passage d'un pays à l'autre m'a enseigné tout à la fois le relatif et l'absolu. Le relatif, car je ne pouvais plus ignorer que tout ne devait pas se passer partout comme dans mon pays d'origine. L'absolu aussi, car le régime totalitaire dans lequel j'avais grandi pouvait me servir, en toute circonstance, d'étalon du mal. De là, sans doute, mon aversion simultanée pour le relativisme moral - tout se vaut - et le manichéisme du noir et du blanc.

09/1997

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Philosophie

Le Jardin imparfait. La pensée humaniste en France

" Depuis deux siècles, l'homme moderne a conquis sa liberté : celle de choisir ses normes et de connaître le monde sans se soucier de ce qu'en ont dit les Anciens. Mais n'y aurait-il pas un prix à payer pour cette liberté ? Et s'il veut la conserver, l'homme moderne ne devra-t-il pas renoncer aux valeurs communes, à la vie en société, au moi cohérent et responsable ? Dès lors, que faire ? Face à ce choix cruel, plusieurs stratégies ont été esquissées. Celle des humanistes consiste à garder la précieuse liberté sans abandonner pour autant les valeurs, la société et le moi. Tel est, du moins, leur pari, et c'est lui que j'expose ici, en prenant appui sur la pensée des grands humanistes français, de Montaigne à Constant, en passant par Rousseau. L'existence humaine y ressemble à ce "jardin imparfait" dont parle Montaigne : ni entièrement déterminée par les forces qui la produisent, ni infiniment malléable par la volonté des puissants. Elle est ce lieu où nous apprenons à fabriquer de l'éternel avec du fugitif Où le hasard d'une rencontre se transforme en nécessité de vie. " T.T.

04/2000

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Psyhologie sociale

La tentation du Bien est beaucoup plus dangereuse que celle du Mal

"Boris Cyrulnik et Tzvetan Todorov ont traversé l'époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés. L'un et l'autre ont connu le totalitarisme et cherchent à comprendre ce qui peut nous permettre de résister à la terreur. Telles sont les raisons de ce dialogue sur la capacité des individus à basculer dans la "barbarie" ou bien à y résister, au moment où l'Europe s'interroge sur son devenir". Nicolas Truong Boris Cyrulnik est psychiatre. Tzvetan Todorov était historien des idées. Nicolas Truong est grand reporter au service Idées-Débats du Monde.

02/2022

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Théâtre

La robe d'amitié. D'après la vie et l'oeuvre de Germaine Tillion suivi d'une Lettre à Germaine Tillion

Une pièce inspirée de la vie de Germaine Tillion préfacée par Tzvetan Todorov, dans laquelle deux personnages (1 et 2) incarnent les diverses facettes de la femme ethnologue et résistante qui agit avec une détermination et un courage exceptionnels lors des événements historiques du XXe siècle et luttant sans relâche pour la dignité et la liberté des hommes.

03/2015

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Psychologie, psychanalyse

La tentation du bien est beaucoup plus dangereuse que celle du mal

"Boris Cyrulnik et Tzvetan Todorov ont traversé l'époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés. L'un et l'autre ont connu le totalitarisme et cherchent à comprendre ce qui peut nous permettre de résister à la terreur. Telles sont les raisons de ce dialogue sur la capacité des individus à basculer dans la "barbarie" ou bien à y résister, au moment où une Europe meurtrie par les attentats s'interroge sur son devenir." Nicolas Truong.

10/2017