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Critique littéraire

L'esprit NRF

1908-1940 : un des "âges d'or" de notre littérature. La Nouvelle Revue Française en offre le meilleur miroir. Mais elle fut bien plus que cela. Aucune revue, jamais et nulle part, n'a rempli dans la vie des lettres un rôle comparable. Fondée par cinq amis de trente-cinq à quarante ans groupés autour d'André Gide, elle sut, après la première guerre mondiale, trouver un second souffle avec Jacques Rivière et achever d'établir sa suprématie avec Gaston Gallimard et Jean Paulhan. Elle attira, encouragea, révéla, suscita la presque totalité des talents de son époque. Tous ces auteurs, dont notre mémoire conserve les noms, se retrouvent dans ses sommaires. Les gens de La N.R.F. , ceux qui la firent, ont été des agents de recrutement en continuel service actif. La liste de leurs échecs tiendrait sur une seule ligne. La N.R.F. eut toujours le souci d'apparaître comme un espace de liberté et un lieu de rencontre. Dans l'ensemble, elle y parvint. Mais elle fut par là-même un lieu d'affrontement. Les fêtes qu'elle donna en l'honneur de l'intelligence et, avant tout, d'une intelligence française n'exclurent pas les rixes entre les invités. Dans ses choix, elle eut souvent raison. Deux erreurs magistrales évitent néanmoins de croire à son infaillibilité. Sa surprenante diversité aurait dû compromettre son unité. Et pourtant, aux dires de ses amis comme de ses ennemis, l'esprit N.R.F. a existé. Un demi-siècle après, le lecteur devrait le retrouver aussi vivant et présent qu'à sa naissance. Notre actualité, il est vrai, rend proches les débats qui, de sa création à la guerre, l'animeront et l'agiteront. Existe-t-il une théorie du roman ? Quel doit être le rapport entre intellectuel et politique ? Pour quel public doit-on écrire ? A l'époque de la primauté de l'écrit, cette revue proposera le plus passionnant des appareils critiques, qui permet de vivre au présent un grand moment d'histoire.

06/1990

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Critique littéraire

La NRF de Paulhan

La NRF a sa légende : son "rayonnement" , son "esprit" nous sont familiers, comme les noms d'André Gide, de Jacques Rivière ou de Gaston Gallimard... Seul Jean Paulhan, qui l'a pourtant dirigée de 1925 à 1940 puis de 1953 à sa mort en 1968, nous demeure étranger. Ce livre se propose d'éclairer la figure singulière de cet homme qui a réinventé la plus grande revue littéraire du XX ? siècle. En accord et en contraste avec la maison d'édition dont elle était à la fois le laboratoire, la vitrine et la critique, les écrivains les plus divers devaient s'y affronter, les textes agir les uns sur les autres, le tout créer des étincelles : La NRF accueillit à la fois les surréalistes et François Mauriac, Henri Michaux et Paul Léautaud, Francis Ponge et Marcel Jouhandeau, les poètes de l'heure et les poètes du dimanche... Plus qu'une revue littéraire, La NRF de Paulhan se voulait la revue de toutes les littératures, de tous les mondes et de tout le monde. Elle était aussi la revue de toutes les revues car Paulhan en a dirigé d'autres, plus confidentielles, que ce livre s'est également proposé d'évoquer. Derrière les paradoxes, les pirouettes et les jeux de rôle, nous découvrons un homme et un écrivain d'une belle exigence et d'une étonnante modestie.

02/2003

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Critique littéraire

Une histoire de la NRF

La Nouvelle Revue française a cent ans. C'est une longévité rare pour une revue de littérature et de critique. Aussi singuliers sont la notoriété et le rayonnement qui furent les siens dès les premiers temps de sa publication et durant tout le siècle. Quels étaient donc le projet et la situation d'André Gide et de ses amis cofondateurs pour que cette aventure se prolongeât si durablement ? S'agissait-il de faire école, d'élever une bannière ? Assurément non. Seulement, ici, la littérature a tous les droits. Rien ne lui est opposable. Ni la religion ni la politique, ni les moeurs ni la morale, ni la tradition ni la mode. Peu importe que l'on considère la parole de l'écrivain comme un don ou un effort, une aptitude ou une discipline. Seuls comptent l'intensité d'écriture et son pouvoir de révélation, cette singularité dans l'ordre de la connaissance et du discours qu'on lui accorde, au-delà de toute doctrine et "préoccupation" qui la limiteraient. "Sans prévention d'école ni de parti", telle fut La NRF : comme le disait Jacques Rivière, l'un de ses grands directeurs, "un lieu d'asile, imprenable, ménagé pour le seul talent, le seul génie, s'il veut bien se montrer". Et il s'est bien montré, avec Gide et Claudel, Proust et Martin du Gard, Larbaud et Supervielle, Saint-John Perse et Michaux, Malraux et Sartre, Alain et Blanchot... Et par la voix de tant d'autres, tous gravitant autour d'un même soleil. Cette chronique de La NRF, riche en amicales et laborieuses complicités mais aussi en querelles, questionnements et détours inattendus, montre à quel point cette singulière histoire éditoriale s'est entremêlée à un grand siècle de littérature.

02/2009

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Critique littéraire

Dieu et la NRF, 1909-1949

"Il y eut un Port-Royal du VIIe arrondissement. Rue Monsieur, les Bénédictines du Saint-Sacrement perpétuaient la vie recluse et le plain-chant grégorien, remis en honneur dans ce qui subsistait du Temple, après la Révolution, par Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé. Déjà Huysmans avait admiré les voix de ces moniales, quoique estimant qu'elles "roucoulaient un peu". On vit bien des écrivains et des artistes rue Monsieur, durant la première moitié de ce siècle.
François Mauriac fut du nombre, et depuis la NRF qui était proche, vinrent aussi Jacques Copeau, Du Bos, Ghéon, Rivière. C'est que ce Port-Royal avait son Saint-Cyran, également austère mais d'une orthodoxie à toute épreuve, l'abbé Altermann, converti devenu convertisseur, qui officiait le dimanche. Il confessait, conseillait, dirigeait, on ne résistait guère à son zèle et à son autorité. En voisin, rue Vaneau, Gide put observer cette contagion dont il se protégea sans peine, qui souvent l'irritait.
L'abbé Altermann et Gide se rencontrèrent, sans se convaincre bien entendu, mais paraissant s'estimer, petit dialogue entre le Diable et Dieu, courtois pour une fois". José Cabanis.

03/1994

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Critique littéraire

Lettres à la NRF 1928-1970

Jean Giono et la NRF entament leur dialogue en 1928. Jean Paulhan vient de lire le manuscrit de "Colline" et a fait part de son enthousiasme à Gaston Gallimard. On cherche aussitôt à s'attacher ce jeune auteur de vingt-trois ans, sous-directeur d'une agence de crédit à Manosque ; hélas, il est déjà par contrat à Bernard Grasset, qui a pris une option sur ses trois premiers livres. Qu'importe ! Gaston Gallimard lui demande de s'engager avec la NRF pour les suivants : "Je tiens à vous réserver un peu à l'avance votre place dans notre maison." "Le Grand Troupeau" est ainsi le premier des romans de Giono à paraître chez Gallimard en 1931. L'écrivain se partage alors entre les deux éditeurs, avant que la relation avec la NRF ne devienne plus exclusive après 1936. Cette correspondance retrace l'histoire éditoriale de la révélation puis de la confirmation d'un rare génie littéraire. L'oeuvre de Giono y apparaît dans son projet et dans sa variété, de l'époque du "Chant du monde" à celle des "Chroniques" ("histoire familière d'un pays"), sans omettre le grand cycle romanesque de l'après-guerre autour de la figure d'Angelo, le hussard piémontais. Giono se révèle être un lecteur insatiable, dont l'intérêt s'étend de Machiavel à la "Série noire", de William Faulkner au roman japonais du Genji. Si quelques nuages en obscurcissent parfois le ton, ces lettres témoignent d'une grande proximité entre l'écrivain de Manosque et l'éditeur parisien. L'amitié y tient une place centrale, tant avec la famille Gallimard qu'avec Louis-Daniel Hirsch, le directeur commercial très éclairé de la NRF. "J'aime vous lire", écrit simplement Gaston Gallimard à Jean Giono le 3 mars 1952. C'est la première vérité de cette correspondance, baignée de dévouement naturel et d'admiration. ?? Editions établie, annotée et présentée par Jacques Mény.

10/2015

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Edition

Lettres à la NRF. 1931-1961

De l'envoi du manuscrit de Voyage au bout de la nuit en 1931 à cette dernière missive adressée la veille de sa mort, ce volume regroupe plus de deux cents lettres de l'auteur aux Éditions Gallimard et réponses de ses interlocuteurs. Autant d'échanges amicaux parfois, virulents souvent, truculents toujours de l'écrivain avec Gaston Gallimard, Jean Paulhan " L'Anémone Languide " et Roger Nimier, entre autres personnages de cette " grande partouze des vanités " qu'est la littérature selon Céline.

05/2011

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Critique littéraire

La NRF Juillet 1977 : Hommage à André Malraux

La vie : Marc Chagall, Comme un feu Jean Lacouture, Un écrivain et le journalisme Frédéric J Grover, Entretien sur Maurice Barrès Julien Segnaire, L'antimilitarisme du «coronel»Pierre Bockel, Malraux et la foi Pierre Moinot, A M au jour le jour Bernard Frank (1927-1996), A la source de la cascade Philippe Médoux, Le Bengale Louis Bertagna, Il a vécu jusqu'à sa mort Francis Ponge, Sans titre L'oeuvre : Georges Anex, La terre insolite Jacques Chessex, L'inattendu Alain Clerval, Un autre Flaubert ? Lorand Gaspar, Pour accompagner Malraux Roger Judrin, Malraux vu par six lucarnes André Marissel, Entretien du 26 novembre 1975Jean-Michel Maulpoix, De la métamorphose et de la précarité...Antoine Terrasse, La nostalgie de Dieu Robert Mallet, Des images assez puissantes pour nier notre néant.

04/1991

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Critique littéraire

UNE ADOLESCENCE DU SIECLE. Jacques Rivière et la NRF

C'est son adolescence que notre siècle nous aura donné, à nous Français, le meilleur de la récolte. Et le meilleur témoin en est cette Nouvelle Revue française où Gide et Valéry, Proust et Claudel, Martin du Gard et Malraux manifestaient une multiple fécondité culturelle. A cet extraordinaire orchestre de grands solistes, il fallait un chef. C'est le plus jeune qui fut choisi. A trente-trois ans, à peine revenu de la guerre, Jacques Rivière fut chargé non seulement de faire jouer à l'unisson Claudel et Gide, Debussy, Stravinski et Cézanne, mais d'ouvrir les voies nouvelles vers le surréalisme, le cubisme et la paix. Jean Lacouture rend cette fois justice à l'un des grands oubliés de la littérature contemporaine, à un pionnier qui fut l'ami, le confident, le conseiller de Proust et de Gide, de Claudel, de Mauriac et de Saint-John Perse, l'un des " accoucheurs " de notre culture vivante.

07/1998

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Critique littéraire

L'oeil de la NRF. Cent livres pour un siècle

En 1909, le premier numéro de La Nouvelle Revue Française marque le début d'une aventure intellectuelle inédite. Celle d'une critique militante, ouverte à la variété, soucieuse d'objectivité. Les œuvres majeures de notre époque ont été chroniquées dans ses pages. Pour célébrer les cent ans d'une revue miroir de son temps, nous avons sélectionné cent critiques de livres ayant marqué ce siècle. Mauriac découvre avec La Prisonnière un autre Proust. Cocteau s'enthousiasme pour Le diable au corps de Radiguet. Malraux étudie l'érotisme de L'amant de lady Chatterley. Robbe-Grillet reconnaît dans La conscience de Zeno un temps malade. Pieyre de Mandiargues souligne l'originalité du Baron perché de Calvino...

02/2009

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Critique littéraire

Le fond de l'air. Chroniques de la NRF 1988-1995

Devenu le cinquième directeur de la Nouvelle Revue française en 1987, succédant à sa grande surprise à Jacques Rivière, Jean Paulhan, Marcel Arland et Georges Lambrichs, il aura fallu un an à Jacques Réda pour se résoudre à monter lui-même dans le " train ". C'est dans le " fourgon arrière" qu'il décide alors de publier ses propres chroniques, en " passager clandestin ", affirme-t-il, croquant malicieusement son époque le nez au vent, dans une grande diversité de " questions ". Celles de la couche d'ozone, de la toponymie, de la " CB ", des extraterrestres, de la nouvelle Grande Bibliothèque de France, du phonographe, des frontières ou des sondages télescopent celles de l'orthographe, du langage, de la poésie ou du style. A propos de la question militaire, Réda convoque Valery Larbaud ; parlant du " jeu de ballon rond ", il évoque à la fois Pindare et Jean-Pierre Papin et s'élève contre les séances de tirs au but ; sa question concernant la " fin du monde " s'achève par une sentence définitive : "L'éternité existe mais elle ne dure jamais longtemps ". Ainsi Le fond de l'air de Jacques Réda fleure-t-il bon le pessimisme joyeux, l'érudition amusante, l'humour pince-sans-rire, relevant partout la cocasserie et les paradoxes de nos temps "modernes". Et ce que Réda observe dans les années 1990 ne laisse pas de résonner, tout comme des épigrammes de Martial ou des satires de Juvénal...

11/2020

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Histoire de France

La NRF des années sombres. 1940-1941, des intellectuels à la dérive

Juin 1940 - juin 1941 - L'Année Terrible, celle de tous les désespoirs, de tous les égarements. Une catastrophe, dont nul n'avait prévu l'ampleur, s'abat sur l'une des plus brillantes cohortes d'écrivains de notre histoire. Ecrivains mais, en même temps, intellectuels. Poussés par leur caractère ou les événements tous, ou presque, au cours des années trente, se sont mêlés des affaires de la Cité. Communisme, Action Française, P. P. F. de Doriot, Pacifisme militant,... tous ces mouvements eurent des représentants au sein même de La N. R. F. de Paulhan, leurs affrontements contribuant à maintenir cet "esprit N. R. F". qui permettait la cohabitation des contraires. Premier de nos étonnements : ni leur intelligence ni leur culture ni leurs convictions ne mirent ces hommes à l'abri du désarroi et des fautes. Les hommes de lettres furent aussi démunis, aussi perdus que n'importe lequel de leurs concitoyens. On aurait de la même façon pu croire qu'ils se réfugieraient dans le silence, au moins pour quelques temps. Erreur. Dès les premières semaines d'après-défaite, la vie "des lettres" reprend. Reprise souhaitée certes par l'Occupant, mais qui, semble-t-il, répondait à un besoin. Dès juillet 1940, Abetz charge Drieu de s'emparer de La N. R. F. , considérée comme une citadelle stratégique des Lettres. Cette reparution pose, encore aujourd'hui, bien des interrogations. Sur la morale, sur l'engagement et sur les comportements...

06/1992

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N°1 et 2, 1908, 1909 : Centenaire de la NRF : Les deux premiers numéros

Le projet d'une nouvelle revue voit le jour au début de l'année 1908 au sein du groupe des amis d'André Gide, alors proche de celui d'Eugène Montfort, écrivain naturiste et gazetier. La première livraison de la revue paraît le 15 novembre 1908, avec Montfort comme directeur. Aussitôt le numéro reçu, un incident éclate autour de deux articles, l'un dépréciant l'œuvre de Mallarmé, l'autre louant celle de D'Annunzio... une inversion de valeurs inacceptable pour Gide et ses proches. La rupture est immédiate. Gide et ses amis décident de reprendre seuls la revue et font paraître un deuxième "numéro un" de La NRFen février 1909. Au sommaire : La Porte étroite. C'est le véritable acte de naissance de la revue et le début d'une histoire séculaire... toute littéraire. Pour saluer le centenaire de la création de leur revue fondatrice, les Editions Gallimard publient en fac-similés ces deux premiers numéros historiques.

02/2009

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue française. Les colloques du centenaire, Paris, Bourges, Caen

Les historiens considèrent les revues littéraires et artistiques comme un «fait éditorial total» et recommandent de les aborder avec la plus grande prudence interprétative, en prêtant une attention particulière à leur vie interne, à leurs formes et rythmes propres et à leurs positions dans le mouvement de la création et de la diffusion des styles, du savoir et des opinions. À leur égard, il convient de se méfier des catégorisations et des approches exclusivement quantitatives ; «il faut se laisser guider par l'objet, adapter la méthode à son inventivité et à sa plasticité.» Ces trente-neuf études consacrées à l'histoire de La Nouvelle Revue française depuis 1909 répondent à cette attente. Ce recueil offre ainsi de précieuses mises au point sur l'animation de la revue au fil du temps, sur le repli de La NRF chez Joë Bousquet durant l'été 1940, sur l'apport critique de Roger Caillois et d'Armand Petitjean, sur la place qu'y ont tenue Marcel Arland ou Maurice Blanchot... Y sont proposées des synthèses inédites sur La NRF et la poésie, le roman et le théâtre, ainsi que sur l'audience de La NRF à l'étranger, au travers des exemples italiens, allemands, anglais et argentins. La NRF y est également inscrite dans son environnement social, culturel et politique, au travers de ses relations avec l'École normale supérieure, le groupe de Pontigny, le catholicisme ou encore l'histoire européenne de l'entre-deux-guerres. Les liens avec les avant-gardes y tiennent une part importante, sans occulter toutefois le rapport constant de la revue à la tradition littéraire. Enfin, ces études cherchent à rendre compte du «tempérament» de La NRF, tant au travers de ses crises et querelles et de ses relations avec quelques auteurs majeurs (Prosut, Céline, Jouhandeau...) qu'à la mise en avant de certains traits de son «caractère» ou de son «style» : son ingénuité, son austérité, ses mythologies.

05/2013

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Critique littéraire

En toutes lettres... Cent ans de littérature à la Nouvelle Revue Française

Après un " faux-départ " en novembre 1908, le premier " vrai " numéro de La Nouvelle Revue française paraît en février 1909, sous la seule autorité d'André Gide et de ses amis. C'est le début d'une grande aventure collective vouée à la littérature de création et à son dévoilement critique, " sans prévention d'école ni de parti ", sans esprit de sérieux ni relâchement. Histoire littéraire et histoire éditoriale se mêlent ici pour appréhender, à travers de nombreuses archives inédites, un siècle extraordinairement riche en œuvres majeures. La NRF, " rose des vents " de la littérature (Mauriac), fut certes la revue de Gide et de ses grands directeurs, mais aussi celle, entre autres, de Claudel et de Valéry, de Proust et de Martin du Gard, d'Alain-Fournier et de Jouhandeau, de Supervielle et de Ponge, de Saint-John Perse et de Michaux, de Malraux et de Sartre, d'Alain et de Blanchot... Et l'aventure se prolonge aujourd'hui, tant à La NRF qu'au sein des Editions Gallimard qui en sont nées en 1911. Cent ans de NRF : une invitation à un voyage au plus près de la littérature en train de s'écrire.

02/2009

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Correspondance

Les entretiens de la Fondation des Treilles : Un monde de lettres. Les auteurs de la première NRF au miroir de leurs correspondances

Avec des lettres inédites

04/2021

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 3 : La place de la NRF dans la vie littéraire du XXe siècle : 1908-1943

Quand parut en 1909 le " second " premier numéro de La NRF, " revue mensuelle de littérature et de critique ", dirigée par Jacques Copeau, André Ruyters et Jean Schlumberger, cet élégant fascicule de cent dix pages n'était qu'un périodique de plus parmi des douzaines de publications du même genre et dont plusieurs jouissaient d'une notoriété et d'une audience certaines. Comment, en quelques années, la dernière-née des innombrables revues de la Belle Epoque a-t-elle réussi à s'imposer comme le lieu de rencontres et d'échanges des lettres modernes ? Comment ce " groupement d'esprits libres " (selon la définition de Gide, qui inspirait la revue sans jamais la diriger) a-t-il réussi à fédérer des auteurs aussi différents que Claudel et Proust, Jouhandeau et Supervielle, Giraudoux et Valéry ? Leur point de convergence : une exigence littéraire absolue refusant de se mettre au service d'une quelconque idéologie. Très vite, la revue a donné naissance à un comptoir d'édition, puis à la Maison Gallimard. Ce sont sans doute les synergies entre les deux entreprises qui ont fait l'essentiel de leur réussite. Ces entretiens reviennent sur cette aventure intellectuelle unique dans les lettres européennes, en évoquant les figures des fondateurs, en précisant le rôle des principaux protagonistes, en définissant l'attitude de la revue à l'égard des avant-gardes de l'époque, sa position face aux totalitarismes de gauche et de droite qui ont marqué l'histoire du XXe siècle. Y ont participé des écrivains et des critiques, des historiens des lettres et des historiens d'art, des spécialistes du monde de l'édition et des éditeurs de textes et de documents. Ils préludent à d'autres entretiens qui, en 2011, auront pour sujet l'histoire non de la revue, mais de la maison d'édition.

10/2009

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Critique

Gide et Freud. La réception de la psychanalyse dans les lettres francaises (1900-1930)

La NRF joua un rôle important dans la réception tardive du " freudisme " en France. Désarçonné par sa découverte de la psychanalyse en 1921, André Gide reconnut des aspects de sa propre pensée, initia des traductions, incorpora du matériel freudien dans ses oeuvres, tout en demeurant sceptique.

02/2024

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Critique

Gide et Freud. La réception de la psychanalyse dans les lettres francaises (1900-1930)

La NRF joua un rôle important dans la réception tardive du " freudisme " en France. Désarçonné par sa découverte de la psychanalyse en 1921, André Gide reconnut des aspects de sa propre pensée, initia des traductions, incorpora du matériel freudien dans ses oeuvres, tout en demeurant sceptique.

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Critique littéraire

Remarques

Réédition en fac-similé des douze fascicules publiés d'août 1917 à juillet 1918 par les Éditions de la NRF en tirage limité. Ces mélanges témoignent avec force de l'art et de la créativité d'un des écrivains les plus attentifs à son temps au pire moment de la Grande Guerre.

10/2000

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Poésie

Treize poèmes. Suivi de La Marseillaise bretonne

"Ces Treize poèmes de Jean Lescure, qui sont plutôt treize recueils de poèmes, témoignent non seulement d'une grande variété d'inspiration, mais aussi d'une grande diversité de techniques : longues pièces lyriques, odelettes familières, vers réguliers, vers libres, calembours, allitérations, etc. On trouvera aussi quelques "calligrammes" qui auraient enchanté Apollinaire", Bulletin Nrf, juin 1960.

05/1960

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Littérature française

Reportages

Henri Thomas est né en 1912. Proche de Gide et du groupe de la NRF, il noue très tôt de solides amitiés littéraires. Il publie en 1940 son premier roman, Le seau à charbon, puis l'année suivante son premier recueil poétique, Travaux d'aveugle. Après quelques années à Londres, John Perkins, prix Médicis en 1960, puis, Le promontoire, prix Femina en 1961, lui assureront une notoriété certaine. L'année 1965 marque le début d'une période sombre. Devenu veuf il ne publie que de minces plaquettes avant de renouer, en 1985, avec une intense activité créatrice. Avec une fréquence presque ininterrompue Henri Thomas fera paraître dans la NRF, entre avril 1978 et mars 1982, quarante-deux Reportages. Ces pages de carnets, jamais réunies en volume, conjuguent tous les sentiments récurrents dans l'oeuvre de Thomas : entre l'émerveillement d'une présence au monde et l'inquiétude à habiter une existence ordinaire. Où reportage rime avec vagabondage, où ellipses et ruptures offrent au provisoire et à l'éphémère l'assurance des choses pérennes, Henri Thomas af ? rme le droit souverain d'une invention capricieuse. Préface de Jacques Réda.

01/2020

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1946. "Y a-t-il quelque chose qui nous importe plus que la vérité ?"

Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan ont 36 ans l'un et l'autre en 1920, quand commence leur correspondance. Fondateur en 1910 de L'Effort libre, Bloch est alors sous contrat avec les éditions de la NRF, où ont paru Lévy en 1912 et ... Et Cie en 1917. De son côté, Jean Paulhan, qui a publié à compte d'auteur en 1917 Le Guerrier appliqué, est le dévoué secrétaire de Jacques Rivière, directeur de La NRF depuis 1919. Leur échange va croissant jusqu'en 1932, année de parution du roman de Bloch, Sybilla, dédié à Paulhan, devenu rédacteur en chef de La NRF. Celui-ci, qui s'était montré "déçu" en 1925 de n'avoir pas retrouvé, dans La Nuit kurde et Sur un cargo, "le sévère, l'incorruptible Jean-Richard Bloch", tente alors de lier avec l'écrivain un complexe dialogue sur le pouvoir des mots : "Là où il y a pouvoir, il n'y a pas mots, et là où il y a mots, il n'y a pas pouvoir." Mais Bloch est requis par ses engagement politiques - participation au premier Congrès des Ecrivains soviétiques (1934), organisation du Congrès des Ecrivains pour la Défense de la Culture (1935), voyage à Madrid (1936) - cependant que Paulhan, conseiller municipal Front populaire à Chatenay-Malabry, orchestre dans les pages de La NRF une vive politisation des débats. Puis Bloch accepte de diriger avec Aragon le quotidien communiste Ce soir, dont le premier numéro sort le 1er mars 1937. Au lendemain du pacte germano-soviétique conclu en 1939 à Moscou, l'"embarras" entre Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan est à son comble, et le sabordage de la revue Europe, que Bloch aurait eu l'intention de "reprendre", achève de distendre leur conversation. Bloch constate alors que "l'Europe, la guerre, les hommes de la politique ont emmêlé leurs fuseaux". Après l'offensive allemande du 10 mai 1940, ces différends paraissent "dépassés" à Jean Paulhan au profit de la seule fraternité d'armes et, bientôt, de l'entrée en Résistance. A la veille du départ de Bloch pour Moscou, Paulhan cherche une dernière fois le dialogue - qui passe toujours à ses yeux par les "questions langagières" - en lui adressant, le 22 février 1941, le début de ses Fleurs de Tarbes. Intellectuels et hommes de revue s'il en fut jamais, Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan, écrivains l'un et l'autre, se sont connus, estimés et liés d'une amitié qui ne pouvait être qu'ombrageuse, en raison de leurs relations respectives à la politique. Leur entente, et la possibilité même de cet échange de lettres, supposait cette différence entre eux, et une façon de pleinement l'assumer.

01/2015

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Biographies

Le chemin continue. Biographie de Georges Lambrichs

Editeur de Samuel Beckett et de J. M. G. Le Clézio, Georges Lambrichs fut l'un des grands animateurs de la vie littéraire de la seconde partie du XXe siècle. Né en Belgique en 1917, entré en contact avec La NRF dès les années 1930, il devient en 1942 le correspondant à Bruxelles de la revue littéraire clandestine Messages. Proche de Vercors, il officie comme lecteur aux Editions de Minuit à la Libération, avant d'en prendre la direction littéraire. Auprès de Jérôme Lindon, il édite Samuel Beckett, Georges Bataille, Maurice Blanchot, Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute et Michel Butor. C'est le temps du "nouveau roman", mais c'est aussi celui d'un lien très fort entre la NRF et Minuit, soutenu par l'amitié avec Jean Paulhan. Entré aux Editions Gallimard en 1959, Georges Lambrichs y orchestre l'émergence d'une nouvelle génération d'écrivains et de critiques. Pleinement dévoué à la littérature de création, il accueille dans la collection "Le Chemin" et sa revue attenante, Les Cahiers du Chemin, Georges Perros, Jean Starobinski, Michel Chaillou, Jacques Réda, Henri Meschonnic, Pierre Guyotat, Gérard Macé, Jean-Marie Laclavetine et, dès 1962, J. M. G. Le Clézio. Le Chemin continue retrace un parcours éditorial d'exception.

02/2023

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Poches Littérature internation

Les horreurs de l'amour

Par une belle journée de juin, deux amis se promènent dans Paris. Ils parlent d’Édouard Roberti, député, marié, père de trois enfants, qui à cinquante ans s’est amouraché d’une jolie secrétaire de vingt-cinq ans, Solange Mignot. Cette liaison s’est terminée au bout de trois ans par un crime. Dès les premières lignes, on est happé par ce grand roman publié à la NRF en 1963 ; des critiques soulignèrent que Dutourd inventait une nouvelle forme de roman.

11/2022

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Poches Littérature internation

Dernier Noël de guerre

" A son décès, en avril 1987, Primo Levi laissait une douzaine de nouvelles inédites. Certaines sont d'inspiration autobiographique, d'autres se présentent comme des " contes moraux déguisés en récits de science-fiction ". Pour la NRF, nombre d'entre elles insistent sur le sentiment d'étrangeté que ressent l'écrivain dans le monde. Ces textes confirment que Primo Levi ne fut pas seulement un témoin capital : il occupe une place prééminente parmi les créateurs de son temps ". J.-C.Z.

03/2002

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Critique Théâtre

Sur Molière. Suivi de Clowns

"Sur Molière" rassemble pour la première fois tous les écrits d'André Suarès, pour la plupart introuvables, sur Molière ; écrits suivis de "Clowns" , un texte où André Suarès questionne l'essence du comique, notamment en lien avec Molière. Ce livre constitue un ensemble incomparable pour approcher au plus près l'auteur du "Misanthrope" , le théâtre et la profondeur du comique. André Suarès, ce "pilier de la NRF" comme l'appelait André Gide, fut un maître pour André Malraux, Henry de Montherlant ou encore Stefan Zweig.

06/2022

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Littérature française

Le chien à la mandoline

"Ce recueil contient les poèmes écrits par Raymond Queneau depuis l'Instant fatal paru en 1948 ; la plupart sont inédits. Ils sont présentés dans leur ordre chronologique formant ainsi une sorte de journal intime : on y trouvera des allusions à l'histoire des quinze dernières années, on reconnaît des faits divers qui intéressèrent les gazettes. A ces échos du temps qui passe pour tous, se mêlent les menus incidents de la vie privée de l'auteur. Le livre comprend deux parties, les sonnets étant réunis dans la seconde", Bulletin NRF, janvier 1965.

03/1987

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Critique littéraire

Correspondance 1919-1968

Les lettres échangées entre le fondateur des Éditions Gallimard et son principal conseiller littéraire, rédacteur en chef puis directeur de La Nouvelle Revue française, placent le lecteur au coeur d’un demi-siècle d’édition et de littérature. Jean Paulhan estimait que sa « vie véritable » avait commencé ce jour de 1919 où Gaston Gallimard était venu, avec Jacques Rivière, lui proposer d’entrer à la NRF ; et Gaston Gallimard sut lui dire sa profonde gratitude, doublée d’un sincère et amical sentiment de proximité : « Depuis la mort de Jacques Rivière, la NRF, la maison, c’est vous et moi. » ; ou encore : « Si je ne savais que vous détestez les grands mots, c’est bien mieux et bien plus souvent que je vous ferais sentir que vous êtes l’homme que j’admire et que j’aime le plus, le seul en qui j’ai une aveugle confiance ». Il reste qu’entre les deux éditeurs, dont l’échange épistolaire prolonge la quotidienne conversation, le dialogue ne fut pas toujours aisé ; ils s’opposèrent sur la question de la vocation, de l’indépendance et du renouvellement de la revue, puis, au soir de leur vie, finirent par s’éloigner. Mais de Malraux à Gracq, de Sartre à Sollers, de Caillois à Blanchot, comme de Supervielle à Audiberti, c’est toutefois la littérature et son dévoilement critique qui forment le seul horizon de cet exceptionnel dialogue, les deux hommes s’attachant, derrière une même enceinte, à leur oeuvre éditoriale commune.

11/2011

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Critique littéraire

Le Bottin proustien. Qui est qui dans la Recherche ?

Sept titres, quinze volumes dans la collection blanche de la NRF, près de 4 000 pages : À la recherche du temps perdu est un monument de la littérature, une cathédrale de papier. Elle abrite une foule de personnages, depuis le héros omniprésent jusqu'aux silhouettes fugaces d'une mondaine ou d'un valet. Si plusieurs recensions des personnages proustiens ont été effectuées, Michel Erman est le premier à se pencher exclusivement sur les quelque deux cents êtres de fiction qui peuplent la Recherche. Il montre comment, par touches successives, Marcel Proust donne vie à Gilberte ou Elstir, Odette ou Charlus, Albertine ou Swann...

09/2010

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Théâtre

Anthologie inachevée à l'usage des jeunes générations

Au moment du centenaire des Editions Gallimard, il convient de ne pas oublier Jacques Copeau, qui en fut un des fondateurs, et un des animateurs, le premier directeur en titre de La NRF, jusqu'au jour où, en 1913, il fonda le Vieux- Colombier. Le volume que voici offre principalement une anthologie de ses célèbres Registres qui résument sa doctrine théâtrale. Une importante introduction, écrite par Christophe Allwright, l'arrière-petit-fils de Copeau, livre un portrait et une biographie qui aident à mieux comprendre cet homme passionné qui a tout sacrifié à l'exigence de l'art dramatique.

01/2012