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Littérature russe

La maison de Lialia et autres nouvelles

Dans le Moscou soviétique de l'après-guerre, la vie quotidienne peut sembler grise et misérable. Mais c'est sans compter l'inébranlable optimisme des Russes pour qui ni la folie, ni la mort ne sont sujets de drame... Avec une justesse et une acuité qui font d'elle la digne héritière de Tchekhov, Ludmila Oulitskaïa décrit par petites touches la vie des Moscovites.

12/2023

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Littérature étrangère

Les sujets de notre tsar

En trente-sept nouvelles de longueur et d'inspiration extrêmement diverses, Ludmila Oulitskaïa nous prouve une fois de plus son immense talent et sa prédilection pour la forme courte. Comme dans Mensonges de femmes (Gallimard, 2007), Génia, sorte de double romanesque de l'auteur russe, apparaît comme personnage récurrent et nous sert en quelque sorte de fil d'Ariane. Parmi les histoires rassemblées ici, toutes d'une grande qualité, certaines sont particulièrement originales, par exemple " Ménage à trois ", dont l'action se situe à la fin des années trente, pendant la " Grande Terreur ". Oulitskaïa, avec une économie de moyens remarquable, parvient à raconter des destins brisés et à nous livrer une vision poignante de l'histoire russe. Dans " Une terrible aventure de voyage ", la narratrice se transforme en Schéhérazade dans un train entre Tbilissi et Moscou, tandis que " La beauté du corps " nous fait connaître Tania, malheureuse d'être entourée d'hommes qui sont éblouis par sa beauté et ne voient pas son âme - jusqu'à sa rencontre avec un homme aveugle. Qu'elles soient sombres ou lumineuses, violentes ou sentimentales, ces nouvelles témoignent d'une grande tendresse pour l'être humain et ses faiblesses. Les sujets de notre tsar est sans aucun doute l'oeuvre d'un écrivain en pleine possession de ses moyens.

05/2010

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Autres langues

Sonietchka. Edition bilingue français-russe

Les livres sont toute la vie de Sonietchka, jeune fille au physique ingrat. C'est d'ailleurs dans une bibliothèque qu'elle rencontre celui qui deviendra son mari. Les années passent, la guerre bouleverse le monde, un enfant naît, son mari la trompe, puis la quitte... Pourtant, malgré les difficultés et les malheurs, Sonietchka puise dans la lecture la force d'être heureuse tout simplement. Un émouvant portrait de femme couronné par le prix Médicis étranger 1996.

02/2007

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Autres langues

Un si bel amour ; La varicelle ou La pauvre Kolyvanova a de la chance. Edition bilingue français-russe

Dans le Moscou soviétique de l'après-guerre, des jeunes fi lles d'une dizaine d'années découvrent leurs premiers émois. Alors que ses camarades s'éveillent innocemment à la sensualité lors d'une fête d'anniversaire, Tania tombe sous le charme de sa nouvelle professeure d'allemand. L'attirance et la fascination éprouvées par la fillette se transforment peu à peu en une dangereuse obsession. A travers ces fragments de vie dominés par l'insouciance propre à l'enfance, Ludmila Oulitskaïa dresse avec finesse le portrait de femmes en devenir confrontées à la cruauté et à l'injustice d'une société de classes.

10/2020

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Littérature étrangère

Le chapiteau vert

Trois amis deviennent dissidents par amour pour la littérature : Ilya, Sania et Micha font connaissance à l'école où ils sont les souffre-douleur d'autres camarades, plus grands ou plus forts. Car Ilya est laid et pauvre ; Sania un musicien fragile ; quant à Micha, il est juif... Le soutien de leur professeur de lettres est essentiel pour les trois amis, en cette Union soviétique qui vient de vivre la mort de Staline et où chacun doit se positionner par rapport au pouvoir. Ilya documente ces années mouvementées en prenant des photos, tandis que Micha se rapproche du samizdat. Et lorsque Micha est dénoncé et déporté dans un camp, c'est Sania qui se charge de s'occuper de sa femme et de son enfant. Dans cette vaste fresque qui plonge le lecteur au milieu de la tragédie soviétique, Ludmila Oulitskaïa sait tirer le meilleur profit de son immense talent de conteuse pour évoquer aussi bien la grandeur des hommes mus par le courage, les idéaux et l'amour, que les horreurs de la lâcheté, de la trahison et de la violence politique. Un magnifique roman dans la grande tradition russe.

05/2014

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Théâtre

Mon petit-fils Benjamin

Quand Esfir Lvovna, vieille couturière autoritaire, a décidé quelque chose, elle est prête à tout pour y arriver. Ainsi décrète-t-elle que son fils Liova doit absolument épouser une jeune fille juive de la ville de Bobrouisk, d'où elle-même est originaire, afin de relancer une lignée après la quasi-disparition de cette communauté pendant la guerre. Elle fait la connaissance de Sonia, douce et d'une beauté délicate, et voit en elle la parfaite belle-fille. Mais parfois, tout ne se passe pas exactement comme les mères le prévoient pour leurs fils. Le mariage, qui serait pourtant idéal pour Esfir, réserve des surprises et nécessite certains ajustements. Dans cette pièce aux accents à la fois drôles et tragiques, Ludmila Oulitskaïa donne à voir un intérieur russe bouleversé par les événements politiques et historiques, et où la résistance d'un fils contre sa mère envahissante prend des formes inattendues. La grande romancière excelle à faire résonner sur la scène du théâtre les conflits personnels et collectifs, et interroge avec humour les notions d'héritage et d'altérité.

02/2019

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Littérature étrangère

Les pauvres parents

Une vieille mendiante ou de brillants intellectuels, de petites gens ou des privilégiés, Ludmila Oulitskaïa nous brosse un tableau extraordinaire de la vie moscovite d'après-guerre à travers neuf nouvelles d'une rare qualité littéraire. Héritière de Tchekhov, elle peint des tableaux de famille, met en scène des personnages dont les enjeux, apparemment étrangers à nos préoccupations, nous touchent par une humanité quasiment palpable. Loin de la petite politique ou des beuveries d'arrière-cour, loin aussi des lancinantes réflexions philosophiques, ces textes lumineux, drôles parfois, nous plongent dans des univers étonnants et nous donnent à voir une vérité sur la société russe comme peu d'auteurs contemporains ont su l'exprimer jusqu'à présent.

12/1993

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Littérature étrangère

Sonietchka

Depuis toujours, Sonia puise son bonheur dans la lecture et la solitude. C'est dans une bibliothèque que, à sa grande surprise, Robert, un peintre plus âgé qu'elle, qui a beaucoup voyagé en Europe et connu les camps, la demande en mariage. Avec Robert et, bientôt, leur fille Tania, Sonia n'est plus seule, elle lit moins, mais, malgré les difficultés matérielles de l'après-guerre, elle cultive toujours le même bonheur limpide, très légèrement distant et ironique. Des années plus tard, Tania introduit à la maison son amie polonaise Jasia, fille de déportés, mythomane, fantasque, aussi jolie que Tania est laide, et goûtant, comme elle, aux jeux amoureux. Jasia devient la maîtresse de Robert. Malgré son chagrin, Sonia est toujours heureuse. Robert meurt. Tania et Jasia s'en vont à leur tour, Sonia se retrouve seule, elles se remet à lire. Elle irradie toujours du même bonheur résolument paisible et mystérieux.

04/1996

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Littérature étrangère

Ce n’était que la peste

Moscou, 1939. Le biologiste Rudolf Mayer a parcouru plus de huit cents kilomètres pour présenter aux autorités ses recherches sur une souche hautement virulente de la peste. Ce n'est qu'après cette réunion qu'il comprend qu'il a été contaminé, et que toutes les personnes qu'il a croisées peuvent l'être également. La police soviétique déploie alors un très efficace plan de mise en quarantaine. Mais en ces années de Grandes Purges, une mise à l'isolement ressemble à une arrestation politique, et les réactions des uns et des autres peuvent être surprenantes. Dans ce texte datant de 1988, Ludmila Oulitskaïa donne à voir ce qui peut se passer lorsqu'une épidémie éclate au coeur d'un régime totalitaire. Découvert en Russie au printemps 2020, ce texte inédit, plein d'humour et d'humanisme, résonne singulièrement dans le contexte mondial de la pandémie de coronavirus.

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Littérature étrangère

Le cas du docteur Koukotski

Le jeune chirurgien et obstétricien Pavel Alexeïevitch Koukotski, descendant d'une longue et brillante lignée de médecins, possède un don pour lequel il n'a aucune explication scientifique: une vision quasi radiologique qui lui permet de voir immédiatement de quel mal souffrent ses patients. Mais ce don disparaît chaque fois qu'il a des relations sexuelles avec une femme. Sauf avec Eléna, qu'il arrache à la mort au début de la Seconde Guerre mondiale et dont il tombe amoureux dans la salle d'opération... Avec Le cas du docteur Koukotski, Ludmila Oulitskaïa nous offre un vaste roman où les vies d'une demi-douzaine de personnages hauts en couleur se fondent dans une narration riche en événements et en rebondissements, couvrant ainsi un demi-siècle d'histoire russe. Son plaisir de raconter et sa maîtrise de la matière romanesque sont plus que jamais éclatants, sans que l'auteur perde de vue les grandes questions éthiques - ici, plus particulièrement, les rapports entre religion et science - qui traversent toute son œuvre. Le cas du docteur Koukotski est le sixième titre de Ludmila Oulitskaia traduit en français, après notamment Sonietchka (Gallimard, 1996, prix Médicis étranger), De joyeuses funérailles (Gallimard, 1999) et, plus récemment, Un si bel amour et autres nouvelles (Gallimard, 2002). Elle est un des auteurs russes les plus importants de sa génération et sa réputation ne cesse de grandir à travers le monde, notamment aux Etats-Unis et en Allemagne, où ses livres atteignent des tirages très importants.

09/2003

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Littérature étrangère

L'échelle de Jacob

Dans la malle laissée par sa grand-mère Maroussia avant sa mort, Nora découvre des lettres échangées avec son grand-père, Jacob. Féministe avant la révolution, danseuse artistique et communiste ardente, la belle Maroussia a ses propres convictions intellectuelles. Mais les rêves et les ambitions du jeune couple croulent sous le poids de l'histoire soviétique. Et quand Jacob est relégué en Sibérie pour sabotage, même son fils, le père de Nora, lui tourne le dos. Le destin du grand amour de ses grands-parents ne reflète cependant que le début des événements qui marqueront la vie de Nora. Scénographe passionnée et assoiffée de liberté, elle choisit elle-même ses amants et ses projets, élève son fils seule et découvre peu à peu la puissance de ces liens avec ses proches. Sur les traces de la correspondance de ses propres grands-parents, Ludmila Oulitskaïa conte avec autant de tendresse que d'ironie mélancolique les hauts et les bas, la grande et la petite histoire de quatre générations d'une famille, tout en décrivant délibérément ce XXe siècle russe comme celui des femmes.

03/2018

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Littérature étrangère

Médée et ses enfants

«Quand vous m'avez pris la main, Médée, j'ai senti qu'auprès de vous, la peur n'existait pas. Et pendant toute la soirée, je n'ai rien éprouvé envers vous, je sentais simplement qu'auprès de vous, la peur n'existait pas». Telle est Médée, calme et lumineuse, un centre mystérieux autour duquel gravite une immense famille, des gens ballottés de-ci de-là, aux destins parfois tragiques. Contrairement à sa célèbre homonyme, Médée Mendès est une porteuse de vie, qui soutient, réconforte et pardonne. A propos de ce livre, Christa Wolf écrit : «Ludmila Oulitskaïa a déployé ses filets pour capturer un enchantement, l'enchantement d'un lieu où s'enchevêtrent des destins, l'enchantement d'un paysage et surtout, l'enchantement qui entoure son héroïne Médée Mendès...»

04/1998

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Poches Littérature internation

La soupe d'orge perlé et autres nouvelles

"Pourquoi mes souvenirs d'enfance sont-ils allés se greffer à trois reprises sur cette soupe d'orge perlé ? Elle était effectivement gris perle, cette soupe, avec des chatoiements rosâtres tirant sur le rouge carotte auxquels s'ajoutait le scintillement nacré d'un pépin de sucre rond à demi noyé dans la casserole". Trois variations âpres et tourmentées sur l'enfance par l'une des grandes plumes russes contemporaines, auteure de Sonietchka.

09/2019

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Littérature étrangère

Sincèrement vôtre, Chourik

" Chez lui, la pitié et le désir physique étaient logés au même endroit. " C'est ainsi que Ludmila Oulitskaïa décrit le ressort secret qui fait de son héros Chourik une sorte de saint laïque entièrement dévoué aux femmes. Après avoir grandi entre une grand-mère énergique qui lui a inculqué les bonnes manières autant que le goût des langues étrangères, et une mère fragile au tempérament artistique incertain, il apprend vite à sécher les larmes de toutes les femmes autour de lui. Leur solitude lui inspire de la compassion, et ce sentiment, invariablement et malgré lui, réveille ses mâles instincts... Chourik, qui est de surcroît un jeune homme d'une grande beauté, devient ainsi l'objet de toutes les convoitises, et doit déployer une activité sexuelle débordante pour consoler une impressionnante ronde de femmes : Mathilda, Léna, Valéria, Svetlana, parmi tant d'autres, attendent de lui réconfort, voire plus. Sauf Lilia, son amour de jeunesse, la seule femme qu'il n'a jamais eu à consoler, pendant quelques semaines d'un bonheur insouciant - mais Lilia a émigré en Israël. Avec un bonheur narratif éclatant, ce roman nous emmène sur les traces du parcours amoureux, ou plutôt sexuel, de ce don Juan à l'envers. Chourik est un antihéros profondément original, tragi-comique, une âme tendre et sensible qui rate sa vie par pitié pour les autres. Mais Ludmila Oulitskaïa parvient aussi à entraîner une nouvelle fois son lecteur dans une vaste fresque de la société russe, dont les très nombreux personnages secondaires illustrent toute la complexité.

03/2005

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Poches Littérature internation

De joyeuses funérailles

C'est dans son loft d'artiste à Manhattan, dans une ville écrasée de chaleur, qu'Alik, peintre juif russe émigré, va mourir. Il n'est pas de mort annoncée qui ne soit aussi drôle et, paradoxalement, un tel hymne à la vie que celle d'Alik. Entouré de sa femme Nina et de ses anciennes maîtresses, l'agonisant souhaite que la fête continue, alors que Nina ne pense qu'à sauver son âme. Un prêtre orthodoxe et un rabbin vont se succéder au chevet du mourant et leur rencontre est le point d'orgue, d'une drôlerie irrésistible, de ces funérailles pas tout à fait ordinaires. Dans ce quatrième livre, l'auteur des nouvelles Les pauvres parents et du roman Sonietchka démontre que les interrogations métaphysiques sur la mort et la religion ne sont pas, en littérature, incompatibles avec l'humour...

03/2001

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Littérature russe

Ce n'était que la peste

Moscou, 1939. Le biologiste Rudolf Mayer a parcouru plus de huit cents kilomètres pour présenter aux autorités ses recherches sur une souche hautement virulente de la peste. Ce n'est qu'après cette réunion qu'il comprend qu'il a été contaminé, et que toutes les personnes qu'il a croisées peuvent l'être également. La police soviétique déploie alors un très efficace plan de mise en quarantaine. Mais en ces années de Grandes Purges, une mise à l'isolement ressemble à une arrestation politique, et les réactions des uns et des autres peuvent être surprenantes. Dans ce texte datant de 1988, Ludmila Oulitskaïa donne à voir ce qui peut se passer lorsqu'une épidémie éclate au coeur d'un régime totalitaire. Découvert en Russie au printemps 2020, ce texte inédit, plein d'humour et d'humanisme, résonne singulièrement dans le contexte mondial de la pandémie de coronavirus.

01/2023

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Littérature étrangère

Un si bel amour et autres nouvelles

" Nicolaï Romanovitch allait sur ses cinquante-cinq ans, un âge respectable. Donc, entendons-nous bien, ne pas s'attendre aux plaisirs du lit ni compter dessus ; en revanche, une pièce indépendante, une totale sécurité matérielle et, cela va de soi, du respect. De votre côté, honorable Xanthippe Ivanovna, les travaux domestiques et la garde du foyer, autrement dit, la lessive, la cuisine, le ménage. Quant à votre fils, je l'adopterai, je l'élèverai de mon mieux. Je lui ferai faire des études. Oui, de la musique, de la gymnastique... Un Ganymède aux pieds légers, fleurant bon l'huile d'olive et la jeune sueur... Chut, doucement, surtout, ne pas effaroucher la superbe mélodie. Petit à petit, miraculeusement, voilà que grandirait sous son toit un enfant délicat qui se métamorphoserait en jouvenceau... Un ami, un disciple, un amant... Et durant ces jours d'alcyon, il bâtirait d'un bec diligent le nid de son bonheur futur. " Les sept nouvelles ici rassemblées explorent toutes le sentiment amoureux, sous ses formes les plus diverses. Ludmila Oulitskaïa décrit le monde de l'enfance et de l'adolescence, ces moments de passage où la sensualité s'éveille et où le sentiment amoureux se construit, selon des lois mystérieuses qui échappent à la raison. La cruauté n'est pas absente de ces nouvelles, comme pour confirmer l'adage selon lequel les histoires d'amour finissent toujours mal, et Oulitskaïa excelle dans l'art de camper un monde en quelques lignes, tantôt ironiques tantôt nostalgiques, mais toujours d'une rare acuité.

01/2002

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Histoire de France

Daniel Stein, interprète

Ce nouveau livre de la grande romancière et nouvelliste russe Ludmila Oulitskaïa est consacré à un personnage hors du commun, le père Daniel Stein, né en Pologne en 1922 et mort en Israël en 1995. Son destin est exceptionnel à plus d'un titre : il échappe miraculeusement à la déportation en se faisant passer pour un Allemand, puis se convertit au catholicisme, avant de s'installer en Israël dans un monastère près d'Haïfa. Dans ce livre foisonnant, Ludmila Oulitskaïa ressuscite avec brio un personnage fascinant injustement oublié du grand public.

10/2008

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Théâtre

Confiture russe. Pièce en trois actes sans entracte

Une datcha, dans la campagne, à une heure de route de Moscou, en 2002. Bien que délabrée, elle est toujours habitée par les deux enfants de l'académicien Ivan Lépiokhine, Andreï Ivanovitch et Natalia Ivanovna. Le toit fuit, les portes brimbalent, le courant électrique devient intermittent et l'eau du robinet se tarit... Tandis qu'Andrei boit de la vodka à toute heure et que les trois filles de Natalia ne lèvent pas le petit doigt, cette dernière, traductrice de plusieurs langues, reste rivée à sa machine à écrire pour essayer de gagner quelques dollars, aussitôt dépensés en réparations. Et il y a urgence : les inquiétantes vibrations d'un chantier secouent de plus en plus fréquemment la masure. Qualifiée par l'auteur de "post-tchékhovienne", cette pièce peut se lire comme une transposition dans la Russie des années 2000 des péripéties tragi-comiques des chefs-d'oeuvre La Cerisaie et Les Trois Soeurs. Avec un humour qui côtoie l'absurde et la grande tendresse pour les déboires de ses personnages qu'on lui connaît, Ludmila Oulitskaïa livre une réflexion sur la Russie "éternelle et immuable" qui rejoint en toute virtuosité celle de Tchekhov et son célèbre "rire à travers les larmes".

02/2018

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Littérature russe

Le corps de l’âme

Si nous pouvons sentir, connaître et étudier notre corps, l’âme en revanche se refuse aux définitions. Que recouvre-t-elle précisément ? Est-elle présente tout au long de notre existence, ou se révèle-t-elle seulement à certains moments ? Telles sont les questions que se posent les personnages qui peuplent ce livre, à des instants à la fois exceptionnels et quotidiens : un médecin légiste s’interrogeant sur des traces visibles, une épouse esseulée qui se découvre des propriétés physiques étonnantes, un jeune homme qui se fond dans un paysage bien-aimé. En un subtil jeu d’échos, ces points déposés à la lisière entre la vie et la mort tracent une esquisse surprenante et délicate du passage dans l’au-delà. Dans ce livre hors du commun nimbé d’une lumière apaisante, Ludmila Oulitskaïa fait scintiller des éclats de vie qui dessinent un atlas de l’âme.

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Littérature étrangère

A conserver précieusement

"Le processus du souvenir est une tentative de résistance au temps, un saut dans la direction opposée à la mort, le désir d'exprimer sa gratitude envers ceux qui ne sont plus". La grande romancière Ludmila Oulitskaïa fait résonner une des voix morales les plus importantes de la Russie contemporaine. Dans ce recueil de réflexions autobiographiques, d'essais, d'interviews et de critiques, elle s'ouvre avec une sincérité saisissante à ses lecteurs. Au fil de ses souvenirs d'enfance à Moscou, de portraits d'amis et de personnalités, Ludmila Oulitskaïa lie son histoire familiale à celle de son pays. Son courage immuable face au destin, aussi bien dans son opposition intellectuelle que dans son combat personnel contre la maladie, impressionne. Empreint de tendresse et d'humanité, le regard de Ludmila Oulitskaïa se pose ainsi sur l'écriture, l'art, la société et la politique, pour éclairer à la fois le passé et le présent de ce pays où l'espoir d"un avenir serein se fait aujourd"hui plus rare que jamais.

03/2017

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Poches Littérature internation

La maison de Lialia et autres nouvelles

Dans le Moscou soviétique de l'après-guerre, la vie quotidienne peut sembler grise et misérable. Mais c'est sans compter l'inébranlable optimisme des Russes pour qui ni la folie ni la mort ne sont sujets de drame... Avec une justesse et une acuité qui font d'elle la digne héritière de Tchekhov, Ludmila Oulitskaïa décrit par petites touches la vie des Moscovites.

05/2004

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Littérature étrangère

Mensonges de femmes

Dans ce livre, qui se présente comme un roman à épisodes, la grande romancière et nouvelliste russe Ludmila Oulitskaïa nous propose de subtiles variations sur le mensonge au féminin. Car, d'après notre auteur, les mensonges des femmes se distingueraient nettement de ceux des hommes, et seraient presque toujours dépourvus de finalité. Génia, le personnage principal, est ainsi confrontée à toute sorte d'inventions ou d'affabulations. Comme le récit d'Irène, dont elle fait la connaissance en vacances en Crimée, sur la mort de ses enfants, qui l'émeut jusqu'aux larmes. La petite Nadia s'invente un grand frère, Lialia une liaison avec un peintre célèbre, et Anna se prétend poète... Chaque nouvel épisode de ce roman à thème illustre à sa manière l'étendue du talent de Ludmila Oulitskaïa, la précision de son sens de l'observation, l'originalité de ses canevas et, surtout, une grande tendresse pour ses personnages et à travers eux pour l'être humain et ses faiblesses.

05/2007

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Littérature russe

Le corps de l’âme

"Lorsque sa vie fut réglée à la perfection, ce fut le début de la vieillesse". Si nous pouvons sentir, connaître et étudier notre corps, l'âme en revanche se refuse aux défi nitions. Que recouvre-t-elle précisément ? Est-elle présente tout au long de notre existence, ou se révèle-t-elle seulement à certains moments ? Telles sont les questions que se posent les personnages qui peuplent ces nouvelles, à des instants à la fois exceptionnels et quotidiens : un médecin légiste s'interrogeant sur des traces visibles, une épouse esseulée qui se découvre des propriétés physiques étonnantes, un jeune homme qui se fond dans un paysage bien-aimé. En un subtil jeu d'échos, ces points déposés à la lisière entre la vie et la mort tracent une esquisse surprenante et délicate du passage dans l'au-delà.

02/2024

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Contes et nouvelles

Bonne année !. 10 réveillons littéraires

Quelle meilleure manière de commencer l'année qu'en compagnie des plus grands auteurs ? Que ce soit dans un appartement moscovite avec Ludmila Oulitskaïa, dans le décor d'une ville de Flandre avec Georges Simenon ou dans un club parisien avec Louis Aragon, le Nouvel An promet d'être inoubliable. "Dans la nuit, Aurélien aperçoit le pâle rayonnement des chiffres de sa montre, minuit... Il y a une sorte de joie noire qui enveloppe les êtres perdus, séparés de ne plus voir, une bousculade qui se cherche, des cris, des rires, la voix vénitienne du gros Lulli en anglais : "Happy new year ! Happy new year ! ""

11/2023

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Littérature étrangère

L'enfant de sucre. Exilée en Kirghizie sous Staline

L'enfant de sucre est un vrai conte de fées. C'est, si l'on veut, une suite de miracles. Et l'ultime miracle est peut-être la rencontre de Stella, déjà âgée, avec l'écrivaine Olga Gromova qui nous relate cette incroyable histoire. Stella et sa mère sont arrêtées à Moscou, en 1936, et envoyées dans un camp de Kirghizie destiné aux familles de traîtres à la patrie. Ce n'est que le début d'une suite d'épreuves que la mère et la fille vont traverser avec un immense courage. Le livre d'Olga Gromova, sans parler de son fondement documentaire, est une oeuvre artistique remarquable. Il ne nous fournit pas de recettes de survie, mais retrace la destinée de deux créatures fragiles qui ont survécu dans des conditions inhumaines grâce à leur courage et à leur compassion envers autrui. C'est une leçon sur la victoire que de petits individus remportent ensemble sur un Mal puissant. Et cette leçon est capitale pour nous tous. C'est un repère pour la mémoire. Oui, la victoire du faible sur le fort est possible. Extrait de la préface de Ludmila Oulitskaïa

10/2018

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Actualité et médias

Paroles libres

Après avoir été l'un des hommes les plus riches et les plus puissants de la Russie, Mikhaïl Khodorkovski purge depuis 2003 une peine de prison pour "fraude fiscale", dont un dernier procès, en novembre 2010, a démontré le caractère grossièrement fabriqué. De son bagne de Sibérie ou de sa cellule de Moscou, il réfléchit sur son propre cas, mais surtout sur l'avenir de son pays et sur celui du monde. Trois grands écrivains russes - Boris Akounine, Boris Strougatski et Lioudmila Oulitskaïa - ont chacun entretenu avec lui une correspondance où sont abordées des questions fondamentales. Ce sont ces dialogues, ainsi que des déclarations, articles et interviews de Mikhaïl Khodorkovski, qui font l'objet du présent recueil. Ecrits en prison, ces textes permettent de cerner le personnage, profondément changé par son expérience carcérale. Contrairement aux autres oligarques, Khodorkovski reste un patriote éclairé, un démocrate, un penseur. S'il sort de prison, il risque de devenir un nouveau Mandela ou un nouveau Havel, donc un véritable danger pour le régime autoritaire russe. Quoi d'étonnant à ce que se soit mobilisé dans le monde entier un mouvement de solidarité en faveur du plus célèbre prisonnier d'opinion de la Russie de Poutine et de Medvedev ?

09/2011

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Revues

La Nouvelle Revue Française. Automne 2023

Editorial : Maud Simonnot, Ce numéro d'automne propose deux dossiers thématiques qui abordent le thème sociétal des "Frontières" et celui de "L'envers de l'édition" ... Frontières : Giosuè Calaciura, L'encre d'Ulysse Nina Yargekov, Les rats-taupes Guillaume Poix, Vaurien Karina Sainz Borgo, Ciseaux Jean D'Amérique, Citoyen de la république-fenêtre Tristan Jordis, Amnésie programmée Line Papin, Distance franchissable Ludmila Oulitskaïa, Quand lire était un exploit suivi de la réponse d'Antoine Gallimard L'envers de l'édition : Erik Orsenna, Le visage de son frère Josée Kamoun, Roth le Réversible Patrick Grainville, Claude Faraggi Philippe Claudel, Le vieil homme et le fleuve Chantal Thomas, Salons du Livre Paul Greveillac, Ukropie Yan Céh, Du cigare de Jean-Jacques Schuhl et de quelques volutes Claire Julliard, Tribulations d'une prête-plume Dans la bibliothèque de... : Jean-Marie Laclavetine, Dans la bibliothèque de Marie NDiaye Critiques libres : Xabi Molia, Trust d'Hernan Diaz (Editions de l'Olivier) Perrine Tripier, Proust, roman familial de Laure Murat (Robert Laffont) Lilia Hassaine, La Mémoire délavée de Nathacha Appanah (Mercure de France) Pierre Perrin, L'Ecrivain, comme personne de Patrick Kéchichian (Editions Claire Paulhan) Olivier Barrot, Au Théâtre de la Huchette (Théâtre) Fabrice Gaignault, "Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte" , musée du Louvre (Exposition) Corentin Durand, Agnès Varda de Laure Adler (Ed. Gallimard)

10/2023

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Littérature étrangère

La prose russe contemporaine

" Dans ce livre résonnent les "voix du chœur" de la littérature russe à la lisière de deux siècles, période critique de la nouvelle histoire de la Russie. Divers écrivains s'y côtoient. Idoles des années soixante et soixante-dix ou révélés depuis, Vassili Axionov, Mark Kharitonov, Vladimir Makanine, Iouri Mamleïev, Evguéni Popov sont reconnus à notre époque comme des écrivains de grande classe. Le destin littéraire de Iouri Bouïda, Mikhaïl Chichkine, Andreï Dmitriev, Assar Eppel, Nikolaï Kononov, Ludmila Oulitskaïa, Oleg Pavlov, Irina Polianskaïa, Marina Vichnévetskaïa, s'est amorcé dans les années quatre-vingt-dix : on a pu dire d'eux qu'ils étaient la génération "la plus chanceuse et la plus solitaire". Chanceuse, car ils n'ont pas fait l'expérience de la censure ; solitaire, car ils ont débuté au moment où la vie en Russie a résolument pris sa revanche sur la littérature et où trouver son lecteur n'était pas chose simple. Enfin apparaissent également dans ce recueil des écrivains qui viennent d'entamer leur chemin dans la littérature et s'y sont manifestés brillamment - sans eux, un panorama de la prose russe ne serait pas complet : Éléna Dolgopiat, Andreï Guélassimov, Valéri Iskhakov, Alexandre Khourguine, Sergueï Nossov, Igor Sakhnovski, Daria Simonova. " Ainsi ces nouvelles reflètent une époque tout en illustrant la diversité de la recherche esthétique en Russie c'est précisément le "genre court", par la compacité du sujet, la dynamique du style, la capacité à saisir un détail et à le figer par un seul mot, qui peut être le plus à même d'en témoigner. Espérons que le lecteur français trouvera dans ces pages des noms qui lui sont connus et en découvrira d'autres. Tel est le but que nous nous sommes fixé. " (Éléna Choubina)

03/2005