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phénoménologie

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Notions

La phénoménologie

Rêve de refonder la scientificité de la philosophie, la phénoménologie telle qu'elle s'est peu à peu constituée chez Husserl et ses héritiers est-elle un moment révolu ? Rien n'est moins sûr, à considérer la vastitude du champ des questions qu'a ouvert et que continue à ouvrir la démarche phénoménologique, celle qui ne décrit pas tant la réalité extérieure des choses que la manière dont ces choses sont données à la conscience, et pas tant la conscience que ce que veut dire, pour une conscience, d'être face à des choses qui lui sont données. Abandonnant son aspiration husserlienne à devenir une science, la phénoménologie, interrogation de la condition même de la pensée - être inscrite dans une relation nécessaire à un monde qui est à penser -, est ainsi devenue chez Heidegger comme chez Merleau-Ponty la méthode d'un renouvellement radical de la charge de la philosophie elle-même : ne plus s'attacher à la présence, autour d'elle, de l'étant, mais à l'énigme de l'être dans laquelle cette présence lui est octroyée. A moins que ce renouvellement ne soit lui-même débordé par des tâches plus pressantes : n'est-ce pas pour avoir compris l'urgence de nommer, parmi tous les phénomènes, les plus originaires ou les plus extraordinaires d'entre eux - altérité d'autrui, singularité du tragique, surgissement de la Révélation, sentiment de vivre -, que des auteurs comme Levinas, Schürmann, Jean-Luc Marion, Michel Henry auront à leur tour, et tour à tour, contesté à Heidegger que la phénoménologie n'ait à faire résonner que la relation exclusive de la pensée et de l'être ? Quelle est alors, au regard de ces controverses qui en animent l'histoire, la vérité de la phénoménologie ? Normalien, agrégé et docteur en philosophie, Benoît Donnet enseigne en classes préparatoires à Clermont-Ferrand.

06/2023

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Philosophie

Phénoménologie matérielle

En reposant la question fondamentale de la phénoménologie, et de la philosophie - la question de la donation -, en interprétant celle-ci non plus seulement, selon la pensée traditionnelle de l'Occident, comme apparition dans un monde mais comme l'étreinte invisible de la vie en son propre pathos, la phénoménologie matérielle soulève des problèmes nouveaux et paradoxaux. Trois d'entre eux font l'objet des présentes études : 1) La matière de la conscience, l'Impression, n'est plus un contenu opaque attendant l'éclairement de la forme intentionnelle, ne s'exhibant que dans l'Ek-stase du Temps : elle accomplit la Révélation en elle-même, dans sa chair affective. Au lieu de définir une discipline mineure, vite oubliée, la phénoménologie hylétique - matérielle - dessine la tâche de l'avenir. 2) La possibilité de connaître la vie invisible donne son sens au problème de la méthode phénoménologique et exige due celle-ci soit repensée entièrement. 3) La relation à autrui change elle-même de nature si, avant de pouvoir être reconnue au milieu du monde, elle prend corps dans la vie où naissent tous les vivants, l'autre aussi bien que moi-même - si elle est un " pathos-avec ".

10/1990

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Ouvrages généraux

Phénoménologie de la vérité commune. Une autre phénoménologie

Une chose est n'importe quoi qui se montre à l'un quelconque d'entre nous, quelle que soit la manière dont il se montre. Liés à la chose, sont le " se montrer ", le " voir ", le " nous ", et la question : qui voit, à qui la chose se montre-t-elle, qui est " nous " ? La chose, le " se montrer ", le " nous ", le " voir ", s'entre-définissent en cercle, chacun renvoyant aux autres et s'imposant pareillement au " nous ". La phénoménologie - l'autre, qui n'a de rapport avec celle de Husserl que le nom -, c'est l'étude des différentes manières qu'ont les choses - les phénomènes - de se montrer à nous. Au monde, dans l'enfance de l'homme, les choses se montrent à nous tous dans l'évidence et s'imposent comme une nécessité. La vérité dont il s'agit alors est la vérité commune : nous voyons tous les mêmes choses et les choses se montrent à nous tous dans l'évidence. Ces trois caractéristiques de la chose commune -1- Elle se montre à nous tous, 2- Elle se montre dans l'évidence, 3- Elle se montre " un " parmi d'autres choses : la multiplicité - sont spécifiques de la chose commune et n'appartiennent pas à la chose initiale, à l'initial. L'initial, c'est l'Etre, indemne de tout travail logique, hors du temps. La chose initiale se confond avec sa vue, avec le " voir ", avec le " se montrer ", avec le " nous ", avec la contradiction : elle est une unité explosive. L'Etre, c'est l'" Un " fou, c'est la vue absolument surprise de voir, éternelle. L'absolue surprise du " voir " de la vérité initiale est en totale contradiction avec l'évidence du " voir " de la vérité commune.

09/2023

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Philosophie

Lévinas phénoménologue

" N'oubliez pas que je suis phénoménologue ", disait un jour Lévinas à l'un de ses amis philosophes lors d'une discussion. Tel est le parti que prend délibérément ce livre, écrit par un jeune chercheur japonais, à l'écart des récupérations philosophiques, et le plus souvent idéologiques, dont l'œuvre de Lévinas est généralement l'objet. Avec une audace cependant maîtrisée par une lecture attentive et rigoureuse de tous les textes, avec un esprit critique qui pourra choquer tant il va à l'encontre des idées reçues, l'auteur tente de dégager les structures d'une pensée qui, à travers ses évolutions, se montre d'une remarquable cohérence, dans la confrontation qui n'a cessé de la hanter avec la question du non-sens. Structures, pourrait-on dire, " en feuillets ", qui se redoublent et s'enchevêtrent aux différents registres successivement rencontrés, comme en une amplification des problématiques initiales. C'est bien le phénoménologue de la facticité humaine, d'entrée de jeu à l'écart de Heidegger, qui est ici étudié, et non pas le philosophe rangé sous telle ou telle bannière. Certes, ce livre laisse ouvertes pas mal de questions. Mais c'est là son plus grand mérite. Loin d'induire à un sommeil dogmatique, d'ordre métaphysique, il montre jusqu'à quelles profondeurs inouïes plonge l'œuvre de Lévinas, et quel champ de problèmes la phénoménologie se doit de traiter, tout au moins, puisqu'il s'agit de la facticité humaine, en tant qu'anthropologie phénoménologique.

11/2002

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Histoire de la philosophie

Phénoménologie et marxisme

De tous les dialogues que la phénoménologie a entretenu avec les différents courants et mouvements de pensée, celui avec le marxisme n'aura pas été le moins fécond. Si les débats ont parfois pris une tournure conflictuelle et si les tentatives de synthèse entre ces deux traditions ont pu apparaître comme le produit de circonstances non-philosophiques, l'on ne peut que constater depuis un siècle le caractère récurrent du projet constituant à articuler marxisme et phénoménologie - signe peut-être d'une affinité insoupçonnée entre ces deux traditions de pensée. L'objectif de ce numéro de la revue Alter est non seulement de faire retour sur la diversité et la richesse des tentatives historiques d'articulation de la phénoménologie et du marxisme mais aussi et surtout d'accompagner les recherches contemporaines qui contribuent à la dynamique de ces questionnements et donnent à ce projet une nouvelle actualité.

11/2021

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Ouvrages généraux

Phénoménologie des émotions

Un sujet peu exploré dans la phénoménologie husserlienne est encore à ce jour le champ des émotions, longtemps minoré. Or la publication du volume des Husserliana "Sentiment et valeur" montre que les émotions sont un thème qui préoccupa Husserl durant toute sa vie. La raison de cette invisibilité est moins son manque d'importance aux yeux du phénoménologue que la difficulté de lui trouver une place cohérente. Si les actes cognitifs (perceptifs, judicatifs, mémoriels, imaginatifs) représentent souvent le cas d'étude privilégié eu égard à la visée de connaissance qui y apparaît en majeur, les affects (émotions, volitions, valeurs) obéissent à une autre logique ou, du moins, à une logique plus complexe : non seulement descriptive, mais aussi génétique-dynamique. Ce qui se joue avec les émotions est moins la connaissance d'un objet que les tensions, les satisfactions et les déceptions propres aux processus vécus des forces psychiques et de leurs valeurs pour le sujet. Un tel défi est ici relevé. On identifie les lieux où les émotions entrent en scène en esthétique, dans la pragmatique de l'action et en philosophie de l'esprit, en lien avec sciences cognitives et phénoménologie. Dès lors se profile une ligne directrice nouvelle autour de la complexité de la dynamique émotionnelle et de l'obsolescence conséquente du clivage cognition-émotion. Avec les contributions de : Natalie Depraz, Shaun Gallagher, Pascale Gouteraux, Maria Gyemant, Uriah Kriegel, Pierre Livet, Ullrich Melle, Denis Seron, Anthony J. Steinbock.

11/2022

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Linguistique

Phénoménologie du langage

" Dans la communication prononcée en 1951 au colloque international de phénoménologie de Bruxelles, Maurice Merleau-Ponty renvoie à un élève de Husserl, Hendrik Pos, pour qui la phénoménologie du langage est conçue "comme retour au sujet parlant, à mon contact avec la langue que je parle". Retour au "langage comme mien", dit encore Merleau-Ponty, qui met ainsi le parlant en évidence, comme Aristote et Benveniste avant lui, d'où cet axe auquel je me réfère : Aristote, Benveniste et Merleau-Ponty. Aristote place à l'origine du langage la voix qui traduit les affects (et dans un second temps la pensée), puis l'écriture qui relaie la voix. Benveniste ne dit pas autrement. Ainsi s'établit la relation constituante entre la phusis et le logos. Du côté de la phusis, ce que Husserl nomme "l'incarnation linguistique" et Benveniste "l'inscription" de l'expérience humaine dans le langage : "Elle est là, inhérente à la forme qui la transmet". Il revient à l'énonciation, ajoute Benveniste, de la "faire jaillir". On comprend pourquoi Pos insiste sur le "contact" avec la langue et ce que l'on peut attendre de cette proximité. Quant au logos, il traduit ce que la phusis lui donne. Cette répartition des fonctions a été notée par le philosophe Cassirer, relais précieux entre Aristote et Benveniste. Phusis et logos - dit encore Merleau-Ponty - forment une unité, "une jonction", qui apparaît chez Aristote non pas comme accidentelle mais comme nécessaire. Elle permet deux manières de dire que transcrivent, selon moi, les prédicats somatiques et les prédicats cognitifs. C'est ce champ que j'ai voulu explorer et dont mes recherches témoignent. "

04/2022

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Philosophie

Phénoménologie de la perception

" C'est dans l'épreuve que je fais d'un corps explorateur voué aux choses et au monde, d'un sensible qui m'investit jusqu'au plus individuel de moi-même et m'attire aussitôt de la qualité à l'espace, de l'espace à la chose et de la chose à l'horizon des choses, c'est-à-dire à un monde déjà là, que se noue ma relation avec l'être ". Maurice Merleau Ponty. Rapport sur ses travaux présenté au Collège de France en 1951.

06/2009

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Philosophie

Introduction à la phénoménologie

La phénoménologie est l'un des courants majeurs de la pensée du XXe siècle. Plus qu'une doctrine, c'est le recours à une même démarche qui rassemble les penseurs qui s'en réclament, suscitant, depuis 1900, des philosophies très différentes. En effet, certaines ont repensé la perception, d'autres élaboré une nouvelle ontologie, d'autres encore ont questionné l'éthique, ou analysé le sens de l'expérience artistique, ou enfin réfléchi sur l'histoire de l'existence humaine. Cet ouvrage expose la méthode et les concepts de cette pensée à travers, en premier lieu, l'étude de celle de Husserl, son fondateur, puis de celles de Heidegger, de Sartre, de Merleau-Ponty, de Lévinas, de Gadamer et de Ricoeur. Afin de réduire la distance inhérente à une exposition trop didactique tout en atténuant les difficultés dans l'accès à cette pensée réputée aride, cette introduction à la phénoménologie s'élabore autour de commentaires de textes dûment choisis. Elle suit les transformations de problématiques issues de Husserl (le temps, le rapport à autrui, le corps) qui servent de fils conducteurs pour appréhender l'histoire du mouvement phénoménologique. Son articulation est donc à la fois thématique et historique. Ce livre est recommandé aux étudiants des 1er et 2ème cycles de philosophie, aux étudiants de lettres et sciences humaines, ainsi qu'aux étudiants préparant les concours d'entrée aux Grandes Ecoles Littéraires.

07/1997

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Philosophie

Phénoménologie de l'esprit

La Phénoménologie de l'esprit n'est pas seulement un ouvrage décisif dans l'histoire de la philosophie: c'est aussi, aux côtés du théâtre de Shakespeare ou de La Divine Comédie de Dante, l'une des oeuvres majeures de la culture occidentale. Achevée dans l'urgence, parue en 1807 dans une Europe agitée par les guerres napoléoniennes, elle eut un succès tardif: en France, il fallut attendre le XXe siècle pour qu'on reconnût en elle le sommet de la philosophie idéaliste allemande – à la fois une remémoration dense et fulgurante de toute la philosophie, et le début d'une nouvelle façon de penser la vie, l'histoire et la pensée elle-même. La présente traduction restitue la dynamique poétique propre à ce moment où s'expose pour la première fois la démarche dialectique de Hegel: en s'attachant à préserver l'économie et la fluidité singulières de la langue de l'auteur, elle offre une nouvelle lecture de ce texte capital.

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Notions

Phénoménologie de la liberté

Cet ouvrage cherche, par le biais du concept de la liberté comme expérience du (de) soi et du monde, à placer en position de dialogue et de confrontation deux grands phénoménologues du ne siècle : Jan Patocka et Maurice Merleau-Ponty. Alors que le premier opte pour une phénoménologie asubjective, le second penche pour une ontologie phénoménologique. Mais en dépit de cette divergence méthodologique apparente, les pensées de ces deux philosophes confèrent à la liberté le rôle de compréhension de la question de l'homme en tant qu'être humain. Celle-ci comprise dans le rapport à soi et au monde (Sujet/Monde). L'une et l'autre approches conduisent à l'heuristique de l'éleuthérologie et à l'appel de la liberté, laissant poindre ainsi l'éloge de la liberté comme leitmotiv de cette réflexion.

07/2021

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Hegel

Phénoménologie de l'esprit

La Phénoménologie de l'esprit n'est pas seulement un ouvrage décisif dans l'histoire de la philosophie : c'est aussi, aux côtés du théâtre de Shakespeare ou de La Divine Comédie de Dante, l'une des oeuvres majeures de la culture occidentale. Achevée dans l'urgence, parue en 1807 dans une Europe agitée par les guerres napoléoniennes, elle eut un succès tardif : en France, il fallut attendre le XX? siècle pour qu'on reconnût en elle le sommet de la philosophie idéaliste allemande - à la fois une remémoration dense et fulgurante de toute la philosophie, et le début d'une nouvelle façon de penser la vie, l'histoire et la pensée elle-même. La présente traduction restitue la dynamique poétique propre à ce moment où s'expose pour la première fois la démarche dialectique de Hegel : en s'attachant à préserver l'économie et la fluidité singulières de la langue de l'auteur, elle offre une nouvelle lecture de ce texte capital.

02/2023

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Religion

Phénoménologie et philosophie chrétienne

Philosophe (assistante de Husserl), Edith Stein, juive, devient disciple du Christ. Moniale, réfugiée en Hollande, elle est déportée et assassinée à Auschwitz-Birkenau. Au moment de son arrestation, elle avait dit à sa sœur : " Viens, nous allons pour notre peuple ! " Le destin exceptionnel de cette femme s'est accompli aussi dans ses écrits, notamment son œuvre philosophique. Phénoménologue, attachée à la " philosophie comme science rigoureuse ", elle traduit en langage moderne le De veritate de Saint Thomas. Carmélite, elle commente Thérèse d'Avila et Jean de la Croix. Femme, elle s'interroge sur la condition féminine et explore les voies de la maîtrise d'elle-même. Les textes traduits ici proviennent de l'œuvre proprement philosophique de la disciple de Husserl : le sens de la phénoménologie, son dialogue avec des projets philosophiques voisins (en particulier avec Thomas d'Aquin), un débat remarquable avec Heidegger après la parution de Etre et Temps et une réflexion sur la possibilité d'une philosophie chrétienne. La traduction et la présentation détaillée de ces œuvres par Philibert Secretan, professeur de philosophie à Fribourg, permettent au public francophone de mieux connaître une pensée philosophique trop négligée jusqu'ici.

04/1987

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Philosophie

La phénoménologie dans tous ses états. Le tournant théologique de la phénoménologie française suivi de La phénoménologie éclatée

Les deux textes - Le tournant théologique de la phénoménologie française (1991) et La phénoménologie éclatée (1997) - qui constituent cet ouvrage ont ouvert une des plus fortes polémiques philosophiques. Dominique Janicaud y met en lumière une évolution dans le développement de la phénoménologie française que rien ne laissait apparemment présager. De Sartre à Merleau-Ponty ou au premier Derrida, celle-ci se situait dans la ligne du programme des fondateurs de la phénoménologie, soucieux des seuls phénomènes. A partir des années 1970 s'opère une singulière ouverture au transcendant, à l'absolu et à l'originaire qui, pour ne pas être entièrement étrangère à certaines orientations antérieures, n'en scellait pas moins une alliance avec des préoccupations de type théologique ou religieux. Les questions posées par ce livre ont gardé leur acuité, tant la phénoménologie demeure partagée entre la tentation d'une philosophie première et des perspectives plus modestes, plus fidèles à l'inspiration phénoménologique d'origine - être une " méthode ".

02/2009

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Notions

La phénoménologie transcendantale aujourd'hui. Autour du "Clignotement de l'être" d'Alexander Schnell

Cet ouvrage collectif présente le dialogue entre de jeunes chercheurs en phénoménologie et Alexander Schnell, phénoménologue contemporain, à partir de son ouvrage Le Clignotement de l'être (2020). Il défend la vivacité de la phénoménologie transcendantale aujourd'hui, en tant que méthode philosophique qui interroge les secrets de la subjectivité et son rapport à la réalité, au fil conducteur des concepts d'intentionnalité, de réduction, de générativité, d'absolu, et d'histoire. La question directrice qui rassemble les contributions réunies ici est la suivante : quand le phénoménologue effectue la réduction phénoménologique et fait l'expérience du transcendantal comme tel, à quelle réalité fait-il face ?

02/2023

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Philosophie

La phénoménologie et la Vie

La phénoménologie, dans la diversité des approches qui ont été les siennes et à travers les mutations qu'elle a connues, a été l'un des courants principaux de la philosophie du XXe siècle, en particulier en France. Elle a été marquée par les rouvres considérables de Husserl, son fondateur, et scandée par celles de Merleau-Ponty, Patocka, Jonas, Levinas, Henry, Derrida. A présent, ce courant naguère si influent est à un tournant de son histoire : un moment de crise majeure. La phénoménologie semble à bien des égards avoir épuisé ses possibilités. Elle est en outre remise en cause, et radicalement, par d'autres approches, en particulier réalistes ou analytiques, qui en contestent les fondements et jusqu'au privilège du phénomène. Que reste-t-il de la phénoménologie ? A-t-elle épuisé ses possibilités de renouvellement ? Cet ouvrage constitue une somme sans équivalent au coeur d'une actualité philosophique déterminante aujourd'hui.

11/2019

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Philosophie

PHENOMENOLOGIE ET PSYCHANALYSE. Etranges relations

Bien que contemporaines - les dates d'exercice intellectuel de leur maître respectif, Husserl et Freud, sont à peu près identiques - la phénoménologie et la psychanalyse ne se sont guère rencontrées. Il y a certes quelques ponts éphémères, quelques velléités sans lendemain mais tout se passe comme si elles s'ignoraient, se " tournaient le dos ". Pourquoi en est-il ainsi - et d'abord en est-il vraiment ainsi ? Telle est évidemment la première question que veut poser ce colloque - sans prétendre la résoudre sans doute mais en ménageant à sa formulation le maximum d'ouvertures possibles. Or des dialogues, il y en a - même sournois ou sans espoir la philosophie, le théâtre de Sartre ou de Beckett pourraient en dire quelque chose. L'homme en attente, l'individu nauséeux ont puisé dans l'angoisse husserlo-heideggérienne et celle-ci, on le sait, remonte bien à son tour sans doute aux difficultés que l'homme-esprit éprouve à s'accepter comme corps. C'est ce que la philosophie nous enseigne, que l'on soit cartésien, mécaniste au sens du XVIIIe siècle, romantique ou même nietzschéen : mais ce sont la philosophie du XXe siècle et les sciences humaines de cette époque qui récupèrent, à leur dépit parfois, cette destinée d'une vérité physique appliquée à l'homme qui s'écroule et d'une humanité balbutiante qui ne parvient pas à parler. Au-delà des solutions esthétiques et hellénistiques que l'idéalisme s'est ménagées pour refuser de se voir malade, en deçà également des hésitations d'un mathématicien qui abandonne son art pour mieux comprendre sa vie, on distingue bien quelques velléités d'échange, en tout cas un pont élémentaire. Husserl, Freud et leurs écoles sont toujours à la pointe de l'actualité : la condition de l'homme moderne se nomme d'abord " angoisse " - les regards phénoménologique, médical, littéraire et autres pourraient-ils la conjurer ? C'est la seconde question et on ne peut sans doute que tracer quelques pistes pour la saisir un peu mieux. Lorsque deux colosses refusent ainsi de se voir, ce n'est pas par hasard - c'est qu'ils sont aveugles ou que le labyrinthe est trop vaste pour eux. Dans tous les cas, il nous appartient d'en tirer des conséquences pour nous-mêmes - et pour le monde. De retrouver dans ces démarches impitoyables une double image capable, par réaction ou différence, de nous rendre quelque rêve du retour aux " choses mêmes " : le sens de celles-ci que l'angoisse, le lapsus, l'autisme ont trop longtemps évacué.

01/1998

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Foucault

Phénoménologie et Psychologie. 1953-1954

En octobre 1954, Michel Foucault, alors assistant en psychologie à Lille, écrit à son ami Jean-Paul Aron au sujet d'un texte qu'il est en train de rédiger : " La thèse est passée en deux mois du néant à la 150e page. Je suis moi-même fort surpris de ce livre-champignon : non seulement de sa croissance, qui exige bien des retouches, mais aussi de sa tournure ; il a pris tout de suite l'allure d'une interrogation sur la notion de monde dans la phénoménologie, qui m'a mené à toute une interprétation de Husserl, qu'on dira certainement heideggérienne, mais qui ne l'est pas, je crois. Je me demande en tout cas comment j'ai pu jouer au psychologue pendant plusieurs années. " Le manuscrit édité dans ce volume correspond sans doute à ce projet de thèse que Foucault n'a plus évoqué par la suite. De ce silence, comme de quelques remarques ultérieures, on a pu déduire que Foucault avait une vision surtout négative de la phénoménologie. Phénoménologie et Psychologie montre pourtant qu'il avait le plus grand respect pour la pensée de Husserl, dont on constatera que le jeune philosophe avait une maîtrise remarquable. Pour lui, la phénoménologie husserlienne permet à la philosophie de se dégager des impasses de la psychologie. Ressaisie dans sa radicalité transcendantale, la phénoménologie ne se concentre plus en effet sur le sujet ou la conscience, mais elle dévoile sa portée proprement ontologique en s'orientant résolument vers le monde. A travers son interprétation de Husserl, Foucault définit donc pour la première fois son propre projet philosophique, liant expérience, sujet, vérité et langage.

11/2021

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Philosophie

Phénoménologie de la vie religieuse

Sous le titre Phénoménologie de la vie religieuse, choisi par Heidegger lui-même pour remplacer le titre Phénoménologie de la conscience religieuse, l'ouvrage regroupe trois séries de textes : le cours " Introduction à la phénoménologie de la religion " professé durant le semestre d'hiver 1920-1921 à l'université de Fribourg-en-Brisgau et centré sur les Epîtres de saint Paul ; le cours " Augustin et le néoplatonisme ", professé pendant le semestre d'été 1921 ; un cours sur la mystique médiévale annoncé pour le semestre d'hiver 1919-1920, mais qui ne fut pas donné. Une phrase résume l'esprit dans lequel est conduite cette exploration : " L'autonomie du vécu religieux et de son monde doit être envisagée comme une intentionnalité absolument originaire, comportant un caractère d'exigence absolument originaire ; tout aussi originaire est sa teneur mondaine et axiologique spécifique. " Ces textes très riches ne montrent pas seulement comment Heidegger a investi, en quelque sorte en " chargé de mission " de Husserl, le chantier de la philosophie de la religion qui, à l'époque, était une discipline en plein essor, en se servant des concepts centraux de la phénoménologie husserlienne. Il représente en même temps un jalon capital dans le développement d'une idée nouvelle de la phénoménologie que désigne le terme d'herméneutique de la vie facticicielle.

01/2012

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Philosophie

Idées directrices pour une phénoménologie

La phénoménologie qui s'élabore dans les Ideen est inconstestablement un idéalisme, et même un idéalisme trascendantal ; le terme même n'est pas dans les Ideen alors qu'il se rencontre dans des inédits antérieurs. C'est dire que les commentateurs s'accordent à regrouper autour de ce mot les analyses les plus importantes de l'ouvrage. Finalement, la " conscience pure ", la " conscience transcendantale ", l' " être absolu de la conscience ", la " conscience donatrice origianire ", sont des titres pour une conscience qui oscille entre plusieurs niveaux ou, si l'on veut, qui est décrite à des phases différentes de son ascèse : de là des erreurs d'interprétation dont Husserl s'est plaint si constamment et si amèrement. Les idées directrices sont la matrice de l'existentialisme français, celui d'un Sartre évidemment, mais surtout de la pensée de Merleau-Ponty. C'est également par rapport à Husserl que prennent position Levinas, Ricoeur et Michel Henry.

02/1985

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Esthétique

Une phénoménologie de l’écoute

La vision est l'archétype emblématique de la phénoménologie et de la philosophie. L'écoute, quant à elle, est usuellement considérée comme n'ayant qu'un rôle subsidiaire. Selon Bruno Deschênes, la vision et l'écoute sont subordonnées l'une à l'autre par un substrat ontologiquement vital à la perception humaine : l'espace. Si la vision engendre une distance entre soi et ce qui est perçu dans notre monde, l'écoute est, au contraire, relationnelle, énactive, conjointe. En tant que modalité intentionnelle de notre présence au monde, elle n'est jamais que pour soi. Elle nous engage activement dans notre rapport au monde et à autrui, soit un monde vu, écouté et vécu en commun. Selon cet auteur, le point de départ de tout dialogue est l'écoute, et non la parole ; nous parlons afin d'être écoutés. Nous écoutons, nous nous écoutons, autant que nous sommes écoutés.

04/2024

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Notions

Phénoménologies de la matière

La phénoménologie est née d'une interrogation critique sur la notion de " phénomène " et d'un effort pour recentrer l'analyse philosophique sur la description des formes d'apparaître de ces phénomènes. Tout questionnement relatif au statut ontologique de la matière semblait par conséquent mis de côté. Or, contre toute attente, la question de la matière a occupé une place très importante au sein de cette tradition philosophique, moins peut-être comme thème directeur que comme problème autour duquel elle s'est structurée et diversifiée. En dépit des divergences qui opposent les perspectives de Husserl et de Heidegger, de Scheler, Patoc ? ka, Sartre, Levinas ou Henry, la matière s'est imposée à chaque fois comme pierre de touche de la phénoménologie et de ses prétentions descriptives, lui imposant de ne pas arracher la description des vécus aux conditions concrètes et matérielles d'effectuation de l'expérience. Le statut équivoque de la matière en fait ainsi le lieu privilégié d'une analyse des tensions constitutives de la méthode et de l'objet de la phénoménologie. Les contributions réunies dans ce volume, soucieuses de restituer la complexité des différents niveaux d'implication de la notion de matière, la prennent comme fil conducteur d'une relecture critique des moments essentiels de la pensée phénoménologique.

04/2021

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Philosophie

L’espace vide. Phénoménologie et chorégraphie

Qu'est-ce que l'espace ? L'espace vide existe-t-il ou n'est-il rien ? L'ouvrage répond à ces problèmes en les abordant d'un point de vue inédit en philosophie, celui de la chorégraphie contemporaine. Tandis que le concept de vide a été accepté en Occident au prix de sa stricte application au domaine des sciences physiques, l'oeuvre chorégraphique de Merce Cunningham en particulier place le spectateur devant une perception paradoxale : le vide n'est rien mais le chorégraphe le rend visible. Dès lors, le caractère paradoxal de cette perception bouleverse les distinctions conceptuelles : comment la phénoménologie pourrait-elle admettre qu'il existe une perception du vide ? En nous appuyant sur Maldiney, Heidegger et plusieurs philosophes japonais, connus de ces deux auteurs comme de Merce Cunningham, il est apparu que la phénoménalité du vide pouvait bien se décrire comme une ouverture de l'espace. Le rapport au corps s'avère alors décisif : tant qu'il conçoit le corps comme quelque chose qu'il a, le sujet perçoit l'espace comme celui de ses possibles. Au contraire, percevoir le vide implique une attitude de détachement. Nous participons d'un tout spatial et temporel dont la perception dépend aussi d'une conscience globale de nous-mêmes. Nous sommes corps et esprit, de même que le monde offre à notre regard son essentiel vide et son plein.

01/2021

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Philosophie

Les repères éblouissants. Renouveler la phénoménologie

Claude Romano repense à nouveaux frais la méthode phénoménologique en la mettant en dialogue avec d'autres courants de la philosophie contemporaine, et notamment la philosophie analytique. Sa réflexion s'ordonne autour de trois axes. Tout d'abord, la question des rapports entre langage et expérience, dans le sillage des recherches empiriques en linguistique : le langage n'exige-t-il pas, pour pouvoir être compris, que l'on interroge ses liens avec des significations pré-linguistiques qui fondent notre expérience même du monde ? Ensuite, la question du réalisme : la phénoménologie entretient-elle une affinité nécessaire avec l'idéalisme, comme l'ont cru un certain nombre de disciples de Husserl, ou ne nous met-elle pas plutôt sur la voie d'un réalisme qui demanderait à être reformulé ? Enfin, comment une phénoménologie réaliste et soucieuse d'une articulation plus fine entre expérience et langage permet-elle d'approcher de manière renouvelée des phénomènes " classiques " comme le corps, les émotions ou l'habitude ?

03/2019

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Histoire internationale

Phénomenologie de la chambre à gaz

La chambre à gaz n'est pas seulement le lieu de la destruction des êtres "indignes de vivre" : Juifs, Tziganes, Slaves, handicapés. Elle n'est pas simplement l'industrialisation du massacre. Faute de cela, nous en restons au simple point de vue des nazis, point de vue qui ne dit pas tout de la chambre à gaz, parce qu'il escamote sa dimension ontologique. Si l'on pense la chambre à gaz, du point de vue des victimes, elle devient l'expérience d'un fond irréductible, que l'on ne peut faire sans trépasser, le lieu d'une opacité fondamentale, radicale, trace ontologique dans la structure ontique de l'objet, pliure de l'Etre dans l'étant de la chambre à gaz. Elle apparaît comme une expérience négative qui renverse et dissout l'Etre comme métaphysique et comme Sinaï. Plus fondamentalement, la chambre à gaz est sortie de l'Etre, solution finale de l'Etre comme question, comme texte, inauguration d'une nouvelle civilisation dont on n'a pas pris la démesure. Comme un fil est conducteur, la chambre à gaz conduit à repenser la métaphysique occidentale et la parole juive à partir de l'idée selon laquelle la solution finale, en tant que solution technique, c'est-à-dire solution définitive d'un problème, serait la réponse définitive et décisive à la question de l'Etre. La chambre à gaz, si elle veut être saisie en tant que telle, engendre également une reprise de la pensée philosophique de la technique, particulièrement l'idée selon laquelle l'essence de la technique dévoile l'opposition entre la présence, l'utilisation de l'objet technique et sa finalité.

10/2018

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Philosophie

Les problèmes fondamentaux de la phénoménologie

S'il est vrai, comme on l'a dit, que tous les ouvrages de Heidegger s'inscrivent, d'une façon ou d'une autre, "dans Etre et temps" , et qu'ils en constituent autant de morceaux, cela vaut a fortiori pour ce volume. Par son explicitation du temps comme horizon de la question du sens de l'être, son débat avec Aristote et son étude de la genèse de la conception vulgaire du temps, Les problèmes fondamentaux de la phénoménologie thématise pour la première fois la différence ontologique. Le livre contribue, à travers l'analyse et la "destruction" de quatre thèses sur l'être (la thèse kantienne, la thèse de l'ontologie médiévale, la thèse de l'ontologie moderne et la thèse de la logique), à la détermination de l'idée de la phénoménologie, envisagée dans sa possibilité.

02/1985

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Philosophie

Comprendre la phénoménologie. Une pratique concrète

Cet ouvrage, devenu référence, synthétise les multiples spécificités de la phénoménologie dans une logique dynamique, en apportant un éclairage inédit sur des thèmes majeurs : la nécessité de la relation à l'expérience, la description comme mode de formulation philosophique, la recherche d'une méthode sans présuppositions. Elle permet aux étudiants de s'approprier cette démarche philosophique dans sa mise à l'épreuve pratique, et en relation avec d'autres disciplines et champs d'expérience. Natalie Depraz est professeur de philosophie à l'université de Rouen.

10/2012

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Droit

Esquisse d'une phénoménologie du droit

Voici quelque temps déjà que l'on assiste à une redécouverte du droit. Après le pouvoir, la loi. Après la ressaisie du politique comme phénomène " autonome et spécifique ", on en est venu, sur la même lancée, à reprendre le juridique comme phénomène sui generis, irréductible à tout autre. Ce que s'efforce justement d'établir cette Esquisse d'une phénoménologie du droit. En fait d'" esquisse ", c'est le champ entier du droit que le livre embrasse, dans le souci de lui assigner un fondement rigoureux à partir duquel en reconstruire l'histoire. II y a droit, établit d'abord Kojève, lorsque intervient un point de vue tiers dans les affaires humaines. Mais le moment fort de sa démarche, c'est la reconstruction de l'apparition du droit au sein de la lutte du maître et de l'esclave, l'" acte anthropogène " par excellence. De par ses conditions d'engendrement, le droit se divise logiquement et historiquement en deux : un droit de l'inégalité (droit aristocratique), un droit de l'égalité (droit bourgeois), dont la synthèse sera le droit absolu ou droit du citoyen. Ainsi la réflexion de Kojève a-t-elle accompagné et continue-t-elle de nourrir le travail intellectuel d'avant-garde, jusqu'en ses renouvellements les plus frappants, jusqu'en sa réappropriation d'un objet longtemps méconnu ou répudié.

05/2007

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Philosophie

Husserl. Phénoménologie et fondements des sciences

Le programme d'une fondation des sciences fit l'objet d'un intérêt constant de la part de Husserl et a accompagné sa phénoménologie dans toutes les phases de son développement. Si les Prolégomènes à la logique pure confient la justification de la possibilité d'une théorie en général à l'idée d'une logique pure conçue comme " théorie pure des multiplicités " , c'est au déploiement d'une ontologie matérielle que revient la tâche de délimiter les domaines d'objets qui sont ceux des sciences positives effectives et possibles, de même que les concepts fondamentaux en lesquels ils s'explicitent, ainsi que les principes de leur articulation. Dans la mesure où ces domaines thématiques d'objets sont conçus par Husserl comme autant de régions ontologiques, c'est en accueillant la tâche d'une ontologie régionale que la phénoménologie husserlienne, par-delà son " tournant transcendantal " , a cherché à se donner les moyens de fonder non pas seulement la scientificité de ces sciences, mais aussi et surtout les grands partages qui font la diversité de leurs orientations thématiques et méthodologiques, jusqu'à fonder éventuellement chacune de ces sciences en sa singularité.

08/2019

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Philosophie

Phénoménologie de la vie. Tome 5

Avec ces inédits s'achève le cycle posthume "Phénoménologie de la vie" de Michel Henry initié en 2003. En donnant accès à des textes devenus introuvables, ils achèvent l'opération éditoriale de mise à disposition, pour ses lecteurs, de l'ensemble des textes qui auront été publiés ou préparés pour publication par Michel Henry de son vivant. La théorie phénoménologique, l'art, le politique, la subjectivité, l'éthique et la religion sont toujours au coeur des préoccupations du philosophe, mais elles reçoivent ici de nouveaux apports spéculatifs ou de précieuses élucidations. L'ouvrage reprend aussi un ensemble d'entretiens montrant, de façon claire et accessible, la façon dont s'est élaborée cette "phénoménologie matérielle" dont Henry est sans doute le représentant le plus insigne.

08/2015