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Ouvrages généraux

Le plagiat dans le jeu de l'usurpation et de l'imposture

Après avoir établi que le plagiat est l'appropriation crapuleuse des oeuvres d'autrui, l'auteur identifie le plagiaire comme un usurpateur et un imposteur. C'est dans le jeu de l'usurpation et de l'imposture que le plagiat apparaît comme le fait d'usurper le titre d'auteur. Ses conséquences sur les scènes artistiques et intellectuelles sont si néfastes qu'il est aventureux de faire preuve de connivence, de laxisme ou de complaisance à l'égard de la crapulerie des plagiaires. Celle-ci est préoccupante car elle prospère à la faveur de la révolution numérique. Encadrer la création, de normes éthiques et juridiques, devient nécessaire afin de protéger les oeuvres contre leur appropriation.

10/2022

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Littérature française

Histoires de tourner la page

Ils ont tous une page à tourner. Que ce soit l'auteur ou le traducteur, l'éditeur, le critique, le plagiaire, le lecteur, la lectrice professionnelle, le nègre, la bibliothécaire, le libraire, ils ont tous rendez-vous avec eux-mêmes, ou plutôt avec l'autre qu'ils ne savent pas encore être. La page est plus ou moins agréable, douloureuse ou décisive à tourner ; chacun le fait avec plus ou moins de talent et d'humour ou de gravité, mais aucun n'en sort indemne, pour le pire ou pour le meilleur.

06/2015

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Littérature anglo-saxonne

Mère Russie

Moscou, années 1970. Professionnel de l'arnaque et de la débrouille, Robespierre Pravdine navigue à vue dans un pays hanté par la paranoïa et le spectre du goulag. Son projet du moment ? Implanter le coton-tige dans la Russie soviétique. Mais le KGB l'a à l'oeil depuis qu'il a entrepris d'aider sa voisine, surnommée Mère Russie, à confondre un plagiaire détenteur du prix Nobel de littérature. Lorsqu'il se retrouve pris au piège d'un dangereux jeu politique, Pravdine comprend qu'il pourrait bien y laisser sa peau...

11/2023

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Critique littéraire

Rapport de police. Accusations de plagiat et autres modes de surveillance de la fiction

L’accusation de plagiat est peut-être l’archétype de l’accusation littéraire, une tentative de meurtre symbolique, qui réussit parfois. Ce Rapport de police étudie les attaques des dénonciateurs ; et aussi, d’Apollinaire à Zola, de Freud à Mandelstam, de Daphné Du Maurier à Paul Celan, les réactions des accusés. La plagiomnie, la calomnie plagiaire, manifeste une surveillance de la fiction, qui passe par la notion de crime, voire de blasphème, et pose la question du sacré en littérature. C’est cette surveillance, qui vaut pour toute écriture non appropriée, dont est retracée ici la longue histoire, de Platon au goulag.

04/2011

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Policiers

L'heure du crime

Dans une petite ville de Virginie-Occidentale, les habitants sont en émoi : le cadavre d'une femme vient d'être découvert au fond des bois. Dépêchés sur les lieux, les détectives King et Maxwell remarquent alors un détail d'importance :une montre Zodiac au poignet de la victime. Elément d'autant plus troublant que le criminel qui utilisait cette signature sévissait dans les années 1960... Dès lors, les crimes s'enchaînent. Quand deux adolescents sont tués à bout portant et qu'une quatrième victime est massacrée à l'arme blanche, le doute n'est plus permis : un serial killer plagiaire a entrepris de reproduire les meurtres de tueurs en série célèbres...

02/2007

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Littérature française

Dieu et l'urinoir d'à côté

Qui peut sauver Grincheux, le héros de ce roman, embarqué dans la rédaction d'un livre sur l'humour juif si ce n'est Dieu lui-même ? A moins que cela soit le contraire ? Le roman d'Alain Gluckstein a pour cadre les grandes questions métaphysiques; pour lieux des synagogues, des salles des fêtes, le café de la place du marché, un musée et ses toilettes, pour acteurs des nains, des éditeurs, une rabbine et des rabbins dont un plagiaire, Malka et Ramona, des homosexuels, un clarinettiste en caoutchouc gonflable, des spectateurs, un trotskiste monoculaire, un auteur, et surtout, Dieu en personne. Alain Gluckstein raconte et mélange magistralement réalité et fiction, pour nous entraîner joyeusement dans la rapsodie du temps.

09/2013

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Littérature française

Ce n'est pas ma peinture

Alors que Salomé Boren pianote sur le clavier de son capricieux ordinateur, une page web découvre à l'artiste une toile inconnue signée de son nom : un mièvre paysage suisse fort éloigné de sa manière de peindre ! Piquée au vif par cette imposture, elle se lance dans une décomposition fébrile du modèle en le transposant de copie en copie. Elle réalise une série de tableaux - qu'elle met en vente sur internet -, au risque de passer pour plagiaire de l'oeuvre qui lui est faussement attribuée. Elle retrouvera par hasard la montagne suisse, ce coin de nature qu'elle a tant de fois reproduit. Elle oscillera alors jusqu'au vertige entre rationalité et imaginaire, entre la liberté de créer ou celle d'effacer...

08/2015

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Critique littéraire

Shakespeare à la plage. Etre ou ne pas être dans un transat

Pourquoi Shakespeare est-il devenu le dieu du Théâtre ? Le poète et dramaturge a-t-il véritablement écrit ses pièces grandioses ? Comment expliquer que l'on puisse y voir tout et son contraire ? Shakespeare, il est vrai, flirte avec l'infini. Dans le clair-obscur labyrinthique de son oeuvre s'illuminent des personnages à l'universalité flamboyante. Installez-vous confortablement dans un transat et n'ayez plus peur de lui : bronzez à la lumière de son anglais latinisé savant et populaire, rêvez à la folie illusoire de l'amour platonique ou sauvage, laissez-vous bercer par le clapotis de toutes ces incertitudes. Très grand emprunteur, pour ne pas dire plagiaire, Shakespeare fit fleurir ses sources, fusionnant comédie et tragédie, nous plongeant dans le mystère de l'ambiguïté et la vérité psychologique des masques. Shakespeare spiritualise, prophétise, électrise. Quand il ne nous restera plus rien, nous n'aurons plus que Shakespeare.

06/2020

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Science-fiction

L'inclinaison

Compositeur de musique renommé, Alesandro Sussken est né dans un pays en guerre, clos, dirigé par une impitoyable junte militaire. Parti au front, son frère Jacj n'est jamais revenu. Un jour, on propose à Alesandro une tournée de neuf semaines dans certaines îles de l'Archipel du Rêve, dont la volcanique Temmil, sur laquelle vit And Ante, un guitariste de rock qu'Alesandro considère comme un plagiaire éhonté. Cette tournée, aux distorsions temporelles incompréhensibles, va changer la vie d'Alesandro d'une façon inattendue. Il va tout perdre : sa femme, ses parents, sa liberté. Pour comprendre sa descente aux enfers, il n'aura pas d'autre solution que de retourner dans cet Archipel du Rêve, aussi séduisant que dangereux... Avec ce langoureux roman sur le thème du double et la nature graduelle du temps, Christopher Priest prouve une fois de plus sa maestria littéraire.

10/2016

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Policiers

Psycho Killer

Contre les barreaux de sa cellule, le docteur Trevor Lucas tente de briser son bras droit qu'il dit possédé par Satan. A Lynn, petite ville voisine de Boston, le procès Lucas défraye la chronique : quatre des patients du chirurgien ont été sauvagement assassinés... Le commissaire Emma Hancock, qui privilégie la piste du plagiaire, fait appel à Frank Clevenger, un ami psychiatre dont la brillante carrière a été détruite par la cocaïne. Mais ce qu'elle ignore, c'est que Clevenger partage un terrible secret avec le docteur Lucas : ils connaissent tous deux le véritable coupable... Alors, quand le chirurgien, avec l'aide d'une horde de tueurs psychopathes, prend l'hôpital en otage et réclame la présence de Clevenger, le psychiatre comprend qu'il va devoir régler ses comptes avec le passé. Il accepte de se rendre dans l'antre de l'enfer pour négocier avec Lucas, tout en luttant contre un danger encore plus grand ses propres démons.

11/2003

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Policiers

Un employé modèle

Christchurch, Nouvelle-Zélande. Joe Middleton contrôle les moindres aspects de son existence. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, il travaille comme homme de ménage au commissariat central de la ville. Ce qui lui permet d'être au fait des enquêtes criminelles en cours. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un serial killer sanguinaire accusé d'avoir tué sept femmes dans des conditions atroces. Même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu'une de ces femmes n'a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu'il est le Boucher de Christchurch. Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête afin de démasquer lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Variation sublime sur le thème du tueur en série, ce roman d'une originalité confondante transfigure tous les clichés du genre et révèle un nouvel auteur, dont on n'a pas fini d'entendre parler.

08/2010

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Cinéastes, réalisateurs

Quentin Tarantino. Le cinéma dans le sang

Un livre incontournable pour les fans de Tarantino et pour tous les cinéphiles, abondamment illustré, avec une interview inédite du cinéaste. Génie inégalable pour les uns, plagiaire sans vergogne pour les autres, après neuf films, tous entre amour, humour et violence, mais toujours avec du vrai cinéma dedans, Quentin Tarantino a créé l'évènement à nouveau à l'été 2019 avec Once Upon a Time in... Hollywood, son film le plus personnel, faussement cool, crépusculaire, impressionnant de maîtrise, et servi par le duo prestigieux Leonardo DiCaprio et Brad Pitt. En 150 pages richement illustrées, cette véritable bible décortique tous les films et tous les tournages du maestro, de Reservoir Dogs en 1992 à Once Upon a Time, en passant évidemment par les incontournables Django Unchained et Pulp Fiction, pour lequel le réalisateur a obtenu la Palme d'Or en 1994. Egalement au programme : une interview inédite du cinéaste, les meilleures répliques de ses films, un nombre incalculable d'anecdotes, ce que pensent de lui les critiques et certains " people " en bien ou en mal, et un déroulé en trois parties de sa jeunesse, de ses premières rencontres aux scénarios en or.

12/2021

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Littérature française

La filière Esquiros

Une langue alerte, joueuse, portée par le suprême orgueil du style. Douze nouvelles, chacune d'elles située en un temps distinct, une période de l'histoire comprise entre la fin de l'Antiquité et l'époque contemporaine. L'ensemble forme la dite filière tissant le canevas des liens révélant les plagiats, réels ou supposés, de l'utopiste et poète français Alphonse Esquiros (1812 - 1876), romantique socialiste admiré de Victor Hugo, auteur du Magicien (le plus connu de ses livres), de L'Evangile du peuple, d'une Histoire des Montagnards... On y voit comment certains plagiaires par anticipation, nés à l'époque du Khan, sont demeurés inconscients de leur dette à l'égard du poète du XIXe siècle. Plonger dans la filière revient à chevaucher une conception du temps qui, sous la plume du poète, redevient cet enfant hilare jouant aux dés. Serge Sautreau, né en 1943, est décédé en 2010.

02/2012

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BD tout public

Vince Taylor n'existe pas

Vince Taylor n'existe pas est la biographie -en partie- imaginaire d'un personnage réel. Mêlant les faits avérés de la vie du "Démon noir du rock n' roll" et la présence fictive de l'une de ses très jeunes fans, ce roman graphique fait le choix délibéré de l'outrance, de la poésie et du fantastique pour épouser la vie délirante et l'esprit troublé de son personnage. Bad boy, psychopathe et schizophrène, a-t-il vraiment, comme il le prétend, assassiné tous ses rivaux ayant, à la recherche du succès, emprunté son célèbre costume de cuir noir ? Habité, à Paris, dans la réplique de la Statue de la Liberté ? Est-il le seul génie dont toutes les icônes des années 6o ne seraient que les plagiaires ? En donnant une forme graphique et littéraire à la vie de Vince Taylor, Maxime Schmitt et Giacomo Nanni ont écrit le roman inédit d'une époque et d'une existence vécues jusqu'à la folie.

09/2014

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Critique

Esthétique de l'Oulipo

Qu'est-ce que l'Oulipo ? Ce groupe plus discret que secret, qui se réunit chaque mois depuis 1960, compte trente-cinq membres, écrivains ou mathématiciens, dont certains, comme Calvino, Perec ou Queneau, sont excusés aux réunions pour cause de décès. L'écriture oulipienne est une écriture à " contraintes " : formes, règles, procédures... Artisan plus qu'artiste (car se méfiant des mythes), l'oulipien joue avec la langue, avec la littérature, et sait que l'art donne à la vie sa dignité. Sa démarche, toute entière basée sur la complicité avec le lecteur, en enthousiasme certains, en laisse d'autres perplexes (ce peuvent être les mêmes). Cet ouvrage de référence, conçu par un membre de l'Ouvroir, présente avec simplicité l'Oulipo (et ses plagiaires par anticipation, d'Aristophane à Lewis Carroll en passant par Restif de la Bretonne et Franquin) et sa démarche. Il montre combien l'Ouvroir s'inscrit dans une tradition fondatrice de la littérature, et s'ancre dans le monde, non sans mélancolie, optimisme et ironie.

06/2006

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Animaux, nature

L'histoire de la nature des oyseaux. Fac-similé de l'édition de 1555

Depuis les années vingt, on n'a plus guère parlé de Pierre Belon, comme s'il fallait se satisfaire de l'image que nous a laissée l'histoire des sciences du siècle passé, portrait lisse, incorruptible, figé dans le panthéon des précurseurs. Belon passait alors sans transition du statut d'escroc, de plagiaire et d'illettré (chacun sait la virulence des critiques que lui adressèrent ses contemporains) à celui de découvreur inspiré de la taxonomie et de l'anatomie comparée. Il s'agit aujourd'hui, dans une perspective historique, de réexaminer la pertinence des accusations proférées contre Belon, au travers de l'analyse systématique de son œuvre. On voit ainsi se dessiner les rapports entre ses écrits et les textes des naturalistes que Belon a connus ou utilisés, en particulier ceux d'Edouard Wotton, Conrad Gesner et Guillaume Rondelet. Ce dernier se révèle même, au fil des préfaces acerbes, être un ennemi juré de Pierre Belon. Une lecture attentive permet aussi une démarche épistémologique autour des motivations d'un naturaliste du XVIe siècle, trop vite comprises comme purement zoologiques selon notre division des catégories du savoir. Enfin, les notes apportent un éclairage neuf sur les espèces détaillées, leurs appellations françaises, vernaculaires et antiques, l'identification des quelque cent cinquante gravures qui les illustrent, et toutes les remarques médicales, gastronomiques ou cynégétiques qui émaillent les descriptions.

09/1996

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Critique

Henri Lopes. Un art du roman démocratique

En Occident, l'essor du roman est allé de pair avec celui de la démocratie : mais qu'en est-il en Afrique ? Comment la forme romanesque s'y est-elle liée à cet horizon politique, au point d'en dénoncer les déroutes comme les dérives, de l'ère coloniale aux temps postcoloniaux ? Inversement, quelles poétiques particulières cette exigence démocratique a-t-elle suscitées ? L'oeuvre d'Henri LOPES, écrivain et homme politique congolais de premier plan, peut se lire comme un véritable art du roman démocratique, particulièrement propice au traitement de ces questions. Elle est en effet le récit, sous couvert de fiction, des aventures de la démocratie en Afrique, de ses débuts glorieux à ses déboires récents. Elle est surtout un espace mettant en abyme, à travers toute une série de lieux, de circulations et de supports de diffusion (la presse, le livre imprimé, la radio et le cinéma), la réalité dialogique et parfois polémique qui caractérise ce régime au quotidien. Le roman démocratique est enfin, avec Henri Lopes, un certain art de conter et de mimer, qui privilégie les connivences avec son public et recourt aux modalités complémentaires du récit-confession et de l'enquête, puisant aussi bien aux sources du roman policier qu'à celles du récit ethnographique et du récit de filiation. Le tout au rythme d'une écriture francophone singulière, qui se joue souvent des codes littéraires - au risque de s'assumer parfois plagiaire.

07/2021

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Littérature française

Flic

« Un examen attentif sous les trois tertres où étaient semées les légumineuses n'a donné aucun résultat, si ce n'est qu'on y a trouvé en creusant, les corps s'appareillant aux têtes de la cuvette. Mais pas le moindre haricot, ni gros, ni moyen, ni petit. Découragés par un échec de cette envergure, les fermiers se seraient-ils enlevé la vie ? Flic étudia soigneusement l'hypothèse d'un suicide collectif. Des suicidés, les statistiques sont là pour le prouver, se coupent la tête de la nuque à la gorge. Les appendices ainsi sectionnés tombent face première dans le réceptacle prévu à cet effet et on les retrouve pile. Or, les têtes Binoche vous regardaient droit dans les yeux. D'ailleurs, le fait que les corps eussent été enterrés affaiblissait encore la thèse du suicide sans pourtant la détruire complètement. » Une ourse accusée de meurtre prémédité au premier degré, un vieillard volant assassinant en plein vol un ennemi malveillant, un plagiaire démasqué transformé en épouvantail à moineaux... C'est une série de cas rocambolesques qui n'ont guère d'équivalents dans les annales judiciaires à laquelle participent Flic et son adjoint. Entre ces détectives aux méthodes imprévisibles et leur famille haute en couleur – une charmeuse de serpents accro à la vodka et une brodeuse de chasubles dévaliseuse de banques, entre autres –, l'auteur renouvelle le polar par l'absurde et nous emporte dans un vent de folie contagieux.

10/2014

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Sociologie

La force de l'imaginaire. Contre les bien-pensants

J'ai souvent indiqué que la postmodernité, en son moment naissant, s'exprimait pour le meilleur et pour le pire. Le pire, ce sont les parodies et autres billevesées que l'on trouve, à loisir, chez les plagiaires, les scientistes mimant l'authentique science et les militants confondant le "savant" et le "politique". Chacun d'eux rationalisant en d'ennuyeuses parénèses ou de pédantes exhortations ce ludique qu'est, on ne peut plus, l'esprit de notre temps. Tout en n'osant pas le reconnaître, ils s'amusent comme des petits fous qu'ils sont, en reprochant aux penseurs de la postmodernité leur absence de sérieux. Le meilleur, c'est qu'au-delà ou en deçà de ces amusements d'"enfants attardés", on voit resurgir ce que j'appellerais la "force invisible de l'imaginaire". Elle est en train de nettoyer le cloaque des lieux communs et autres conformismes qu'ils soient scientistes ou politistes. C'est pour comprendre ce pire et ce meilleur que tu peux picorer, ami lecteur, au gré de ton humeur dans telle ou telle page de ce pamphlet. (M. M.)

03/2019

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Musique, danse

Écrits sur le jazz

" Il était amoureux du jazz, ne vivait que pour le jazz, n'entendait, ne s'exprimait qu'en jazz... " Ainsi Henri Salvador évoque-t-il son ami Boris Vian. Dans ce recueil de plus de trois cents chroniques, parues dans Jazz Hot, Combat, Art, Jazz News, l'auteur de L'Ecume des jours témoigne de cette passion née dès l'adolescence, alors qu'il allait applaudir Benny Carter ou Duke Ellington, et qui le conduisit à devenir lui-même trompettiste dans l'orchestre de Claude Abadie, puis au " Tabou ". Il explore au fil de ces écrits tous les univers du jazz, inconditionnel des grands classiques en même temps qu'attentif à l'innovation, pourfendant plagiaires ou suiveurs avec une verve inégalable. Aucune dimension ne lui est étrangère : technique musicale, coulisses du spectacle et de la production, signification d'une musique qui, après avoir été l'expression majeure des Noirs américains, porte les aspirations et la révolte de la jeunesse française. En même temps qu'une clef essentielle de sa personnalité et de son oeuvre, ce livre demeure une somme irremplaçable pour tous les amateurs de jazz.

03/1999

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Littérature française

Le seigneur d'Uranie

Tycho Brahe, astronome du roi de Danemark, contemporain de Shakespeare, personnage tyrannique, dépensier, extravagant, privé de son nez lors d'un duel d'étudiants, fit bâtir un observatoire à quelques encablures de la forteresse d'Hamlet, sur une île où il exerça pendant plus de vingt ans son double talent d'alchimiste et d'arpenteur du ciel. Le " château d'Uranie ", (érigé par les mêmes architectes que le palais d'Elseneur), devint le rendez-vous des savants et des princes de l'Europe mais aussi le théâtre d'une implacable paranoïa scientifique, au nom de quoi Brahe prétendit toute sa vie réfuter le mouvement copernicien. Son obsession du complot, sa hantise des plagiaires, son ambiguïté morale, sa disgrâce et son exil nous sont ici racontés par Jeppe, son confident et souffre-douleur, un nain qui porte au flanc son jumeau avorté. Mémorisateur prodige, prophète à ses heures, " humaine chimère ", que les seigneurs se renvoient pour jouir de l'effroi qu'elle suscite, Jeppe suit Tycho Brahe à travers l'Europe. Il finit avec lui à Prague, chez l'Empereur Rodolphe II de Habsbourg, d'où il nous livre la chronique de la déchéance et de la rédemption de son maître, dans un style qui doit beaucoup aux fastes du XVIIe siècle.

09/1999

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Littérature française

Louis-René des Forêts. Empreintes

Louis-René des Forêts incarne à coup sûr l'une des figures les plus importantes du XXe siècle littéraire français. L'aura que suscite l'écrivain, même en marge de la lumière médiatique où il s'est toujours lui-même tenu, son compagnonnage avec des auteurs aussi décisifs qu'André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Marguerite Duras, Pascal Quignard, Georges Bataille ou encore Maurice Blanchot en attestent. Son oeuvre, récemment rassemblée dans une édition complète, se trouve au carrefour de l'histoire éditoriale de son temps : lecteur chez Gallimard, il a accès à une vaste production originale ainsi qu'aux traductions, lectures qui viennent directement nourrir son propre travail. Son savoir-faire est unique en son genre : il façonne ses livres dans cette écoute attentive à ceux des autres. L'essai d'Emmanuel Delaplanche, dans son remarquable analyse, livre quelques-unes des clefs de la composition des grands ouvrages que sont entre autres Les Mendiants, Le Bavard ou La Chambre des enfants. On découvre en effet comment des thèmes, des atmosphères, des noms, mais surtout des mots, des syntagmes, des membres de phrases parfois, sont réagencés pour produire des oeuvres originales. Loin d'un travail de copiste, loin d'un recel de plagiaire, des Forêts développe un art tout à fait singulier de l'agencement, de la variation, de la reprise. A l'ère de la reproduction numérique et du sampling, le livre d'Emmanuel Delaplanche vient nourrir la réflexion sur la naissance du texte et offre un singulier éclairage sur le laboratoire de l'écrivain et l'originalité de l'oeuvre d'art. Il s'accompagne d'un site internet qui présente quelques-unes des pages de l'oeuvre de des Forêts abreuvées par plusieurs grands textes du XIXe et du XXe siècle (notamment américain).

06/2018

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Littérature étrangère

Sang et stupre au lycée

Pendant deux mille ans vous avez eu le culot de nous dire à nous les femmes ce que nous étions. Nous utilisons vos mots ; nous mangeons votre nourriture. Qu'importe la façon dont nous gagnons notre argent, c'est un crime. Nous sommes des plagiaires, des menteuses, et des criminelles. La découverte de la romancière, essayiste et poétesse américaine Kathy Acker a été une déflagration. Ses livres me donnaient envie d'écrire sur le sexe et m'autorisaient à le faire, alors même qu'on n'attendait pas cela d'une jeune femme. Virginie Despentes L'auteur a recours à une variété de styles pour écrire son roman : poèmes, écriture persane, argot trivial de la rue, etc. Le livre conteste la société capitaliste. Il affirme que les riches ont le pouvoir. La discrimination envers les femmes est condamnée dans de brefs passages. Janey, toutefois, n'a que deux choses en tête : les hommes, et le projet d'aller au lycée. Outrage aux bonnes moeurs, décision n°3659, Office gouvernemental de la surveillance des médias pour la protection de la jeunesse, Allemagne, 1986. Sang et stupre au lycée, de Kathy Acker, est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Comme Le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les très rares romans américains qui sont parvenus à élargir la définition et les paramètres de la littérature. Sang et stupre au lycée représente la quintessence de l'audace et de la radicalité pour toute une génération. Dennis Cooper Acker est une Colette postmoderne dont l'oeuvre a le pouvoir de refléter l'âme du lecteur. William Burroughs

01/2021

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Critique littéraire

Céline, la race, le Juif. Légende littéraire et vérité historique

Génie littéraire ou salaud ? Depuis les années trente, la querelle est vive et sans fin entre les défenseurs du romancier et les contempteurs du pamphlétaire Céline. Le Voyage au bout de la nuit rachète-t-il Bagatelles pour un massacre (1937), L'Ecole des cadavres (1938), Les Beaux Draps (1941), ses lettres ouvertes publiées dans la presse collaborationniste et autres interventions politiques ?En 1937, Céline choisit de devenir un écrivain antijuif : il s'engouffre opportunément dans la nouvelle vague idéologique, contre le « péril juif » et le « péril rouge ». Il se fait polémiste, plagiant les plagiaires antisémites et conspirationnistes, zélateurs de la raciologie nazie écrivant au service de la Propagande allemande et ses diverses officines (tel le Welt-Dienst). Pour confectionner ses pamphlets, il puise dans cette littérature et met en musique idées et slogans. Pendant l'Occupation, son aura d'écrivain sert la cause antijuive. Il fait alors figure de nouveau « prophète »,  de pape de l'antisémitisme.Cette vérité historique heurte frontalement la légende de l'écrivain, celle de l'« écriture seule ». Le cas de Céline est-il comparable à celui des autres intellectuels du collaborationnisme ? Jusqu'à quel point adhère-t-il à la vision hitlérienne ? Jusqu'où est-il allé ? Que peut-on reprocher à Céline, des mots seulement, ou des actes ?Ce livre est une somme, le livre de référence que l'on attendait sur le cas Céline. Il croise l'histoire des idées, l'analyse littéraire, l'histoire des milieux conspirationnistes et antisémites en France et dans le monde. Un livre érudit et polémique pour une vision « décapée » de l'écrivain.

02/2017

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Littérature étrangère

Solaire

Michael Beard aurait tout de l’antihéros pathétique (boulimique, chauve, bedonnant, il est proche de la soixantaine et son cinquième mariage est sur le déclin) s’il ne s’était vu décerner le Prix Nobel de physique. Croyant que son heure de gloire est derrière lui, il végète en faisant de vagues recherches sur les énergies renouvelables, et c’est par ailleurs un coureur de jupons invétéré. Mais voilà qu’il rencontre un étudiant, Tom Aldous, qui prétend avoir trouvé la solution pour lutter contre le réchauffement climatique. Contre toute attente, cette rencontre va remettre Michael Beard en selle. Celui-ci décide de se rendre au pôle Nord et à son retour, il va de surprise en surprise. Non seulement il trouve Aldous installé chez lui (il est flagrant qu’il est devenu l’amant de sa femme) ; mais lorsque Beard lui demande de quitter les lieux, Aldous glisse malencontreusement, sa tête heurte le coin de la table et il meurt. Beard se débrouille alors pour faire accuser Tarpin, l’amant « officiel » de sa femme, lequel écopera de 18 ans de prison. Dans le même temps, Beard compulse les notes qu’Aldous avait laissées pour lui. Il se les approprie et parcourt le monde de conférence en conférence en prônant cette thèse d’avant-garde, mais ne tarde pas à se voir traité d’imposteur et de plagiaire par son propre centre de recherche, désireux de récupérer le brevet… Comme souvent chez McEwan, trajectoire individuelle et destin collectif sont indissociables : de même que l’état de la planète sert de toile de fond pour mettre en scène les déviances de Michael Beard et le pousser dans ses derniers retranchements, les errements du physicien représentent autant de signes avant-coureurs de l’apocalypse annoncée. Le comique du début cède la place à une ironie absolue, le divertissement à la parabole. Beard, qui devait sauver la planète du désastre écologique, apparaît pour ce qu’il est : un prédateur narcissique incapable d’accepter la moindre frustration. Malgré ses promesses répétées de se réformer, il remet sans cesse au lendemain et court à sa perte. Comme l’humanité. Le dernier sommet de Copenhague rend d’une actualité « brûlante » ce roman, sans doute l’un des plus intelligents et des plus narquois de Ian McEwan.

03/2011

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Sports

Une école d'équitation à la fin de la Renaissance. Le traité inédit du sieur de Lugny (1597)

Composé en 1597 par le sieur de Lugny alors qu'il était écuyer du gouverneur de Saumur Duplessis-Mornay, "L'ordre que doit tenir le cavalier envers ses écoliers" est le second traité d'équitation écrit par un Français. Révélés récemment par la découverte de sept manuscrits issus de bibliothèques allemandes et scandinaves, Lugny et son traité étaient jusqu'ici parfaitement inconnus. Louis de Chardon, sieur de Lugny (1557–vers 1618), gentilhomme tourangeau et huguenot, appartenait à une famille au service de Renée de France, duchesse de Ferrare. Après avoir été employé successivement par le maréchal d'Aumont et par Duplessis-Mornay, il exerça ses talents comme maître d'équitation auprès des étudiants de la puissante " nation germanique " de l'université d'Orléans. L'étude du personnage et de son oeuvre permet de renouveler notre regard sur ce moment clef où l'on vit la France – auparavant pleine d'Italiens – se remplir d'écuyers français transmettant cet art équestre qui, en pleine " crise " d'identité nobiliaire, assurait à la fois la continuité des exigences de la vertu chevaleresque, et l'introduction des nouvelles valeurs du paraître selon le modèle curial. La diffusion de ce traité, orientée surtout vers le Saint-Empire, confirme la vivacité – aux côtés de la littérature équestre imprimée depuis 1550 – d'une circulation de l'écrit manuscrit à laquelle participeront finalement plagiaires et autres " voleurs de textes ". Avec la circulation en Europe des traités, les académies d'équitation constituent l'autre vecteur essentiel du transfert culturel depuis l'Italie. Lugny et son livre offrent ici l'occasion de réexaminer la conception classique d'institutions dont l'origine reste obscure du fait de la rareté des archives. Au tournant du XVIIe siècle, le sieur de Lugny, écuyer freelance, témoigne de la rude concurrence à laquelle se livraient écuyers italiens ou nationaux pour satisfaire la demande des jeunes nobles étrangers sur les itinéraires du Grand Tour.

08/2019