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Littérature française

Reconnaissance

"Un soir, dans un refuge de haute montagne, un mystérieux randonneur m'a fait don d'un bloc transparent qu'il prétendait être le "Cristal du Temps". Plus tard, au lieu de me remettre à la rédaction de mon roman, j'y ai plongé les yeux. Des moments de ma vie ont surgi en désordre : scènes banales ou incongrues, êtres perdus de vue, anecdotes auxquelles je n'aurais jamais repensé, comme la mise à mort d'un lapin, la folie d'une jeune plasticienne russe, un amnésique oublié, la femme qui voulait devenir un ange, les singes dans les ruines d'un temple khmer, les gosses cruels des rues du Caire. Fasciné, j'étais contraint de reconnaître - comme un homme admet être le père d'un enfant - que ces aventures invraisemblables, ces rencontres sans lendemain, étaient bien miennes. Le cristal m'en restituait chaque détail. Impitoyable, il m'infligeait aussi le souvenir de mes propres rêves et quelques images de mon avenir. Cette "vie réelle", j'ai voulu l'écrire. Ce vaste désordre s'est transmué en récits, histoires étranges et fragments romanesques. Explorateur en territoire dangereux, je racontais. Immense était ma reconnaissance envers le monde, sa variété, sa douleur et son énigme".

01/2017

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Littérature française

Reconnaissances

Au soir de sa vie, une auteure se relit. Ses livres sont des îlots dans sa mémoire et elle cherche à relier ces repères. Sa relecture est relecture de soi. Grave, mais régulièrement drôle aussi. De ce voyage dans le passé, elle choisit les heures claires, souvenirs inaltérables de lieux propices. Reconnaissances est une reconnaissance de dette. L'auteure reconnaît la difficulté à être soi, à être fille comme à être mère, la difficulté à conjuguer tout cela. Dette infinie envers le vivant, dette que l'écriture transforme ici en don.

09/2021

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Littérature française

La reconnaissance

Nos vies que nous pensons originales ne le sont pas plus que les romans que nous lisons pour nous divertir, que les films que nous regardons. Toutes les histoires sont déjà écrites et toutes les vies sont déjà vécues. Un soir, un joueur qui pense avoir tout perdu se retrouve avec une femme qui lui propose un pacte étrange : la suivre partout où elle ira, durant un an. Au départ de ce motif, Emmanuel Régniez construit un livre fou : sur le masque et le double, la mémoire et l'oubli. Il nous embarque dans un voyage autour du monde, mais un voyage dont le but serait moins de découvrir de nouvelles choses que d'en redécouvrir d'anciennes. Fascinant, brillant, ce livre s'inscrit dans la droite ligne de ceux que l'auteur publie depuis plusieurs années au Tripode. Pour nous qui le lisons, les effets sont les mêmes : notre tête tourne, notre respiration s'accélère. On cherche avec le narrateur la raison de ce pacte, ce que cette mystérieuse inconnue semble attendre de lui. On avance avec l'impression de reculer, et recule en avançant, pris dans cette saisissante réflexion sur la nature du temps. Prodigieux.

03/2023

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Philosophie

Mérite et reconnaissance

Le mérite fonde le désir de reconnaissance et la reconnaissance échoue toujours à reconnaître le mérite : le constat d'un tel paradoxe est le point de départ de ce travail. Tiraillée entre estime et respect, la reconnaissance malmène le mérite des sujets qu'elle juge. L'enjeu est de taille lorsque, devenant égalité des chances ou méritocratie, elle inspire des modèles politiques. Ses deux visages oeuvrent alors à la fois l'un contre l'autre et ensemble contre le mérite, transformant les échecs et les succès en sentiments d'injustice et l'invisibilité quotidienne en humiliation. Seule une analyse sémantique du mérite et de son équivocité, entre mérite d'un auteur qui s'efforce et mérite d'une oeuvre talentueuse, peut corriger cette approximation sociopolitique et les troubles psychosociaux qu'elle occasionne. Ce travail requiert l'analyse de l'inégalité, considérée tantôt comme handicap, tantôt comme injustice. L'étude de l'articulation de ces concepts et des pensées de Hegel, Ricoeur, Axel Honneth, Emmanuel Renault, Francis Fukuyama et Charles Ramond sera nécessaire pour penser un équilibre psychique, une justice sociale et une stabilité politique.

07/2019

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Histoire internationale

Guerres et reconnaissance

Ce numéro consacré à la guerre et à la reconnaissance montre comment certains concepts mobilisés par les théories de la reconnaissance trouvent une pertinence dans l'étude des relations internationales, et plus spécifiquement dans celle des conflits armés. Si les causes de la guerre sont souvent réduites à la recherche de la sécurité ou du profit, l'hypothèse ici posée est celle de la recherche, par les acteurs politiques s'engageant dans des hostilités armées, d'une certaine image d'eux-mêmes et de leur collectivité.

01/2013

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Essais généraux

La numérisation du monde. Un désastre écologique

Le mythe de l'immatérialité du numérique est enfin en train de s'effondrer. Il s'avère que ce secteur est le plus mauvais élève de tous, notamment sur le plan des émissions de gaz à effet de serre ? : pire que l'aviation, à tous points de vue. Mais de quoi parle-t-on exactement ?? Et quelles en sont les conséquences ?? En s'appuyant sur une étude exhaustive des rapports scientifiques sur le sujet, Fabrice Flipo définit avec précision les enjeux de la numérisation du monde et ses implications écologiques -? énergétiques, climatiques et matérielles. Il rapproche le numérique de la logistique et explique ce qu'il faut comprendre lorsqu'il est question de "? plateformes ? ". Il décrit comment les modes de vie ont évolué, sous la pression conjointe des entreprises et de l'Etat. Les consommateurs sont manipulés, canalisés vers des besoins qu'ils n'avaient pas, au nom du progrès et de la compétitivité. Il esquisse également une théorie nouvelle du changement social et politique. Renvoyant dos à dos "? petits gestes ? " et "? révolution ? ", il montre que tout se joue, dans le numérique comme ailleurs, dans l'affrontement entre réseaux de différentes natures.

10/2021

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Sociologie

Mauvais temps. Anthropocène et numérisation du monde

Le changement climatique est ce mauvais temps qui veille et gronde sur le théâtre des actions humaines. Face à cet événement, les promesses de transition technologique envahissent les imaginaires en proposant d'innombrables appareillages algorythmiques et autres objets connectés censés répondre à ce qui apparaît précisément comme une dissonance majeure de la flèche du progrès. Mauvais temps a pour ambition d'analyser ces deux phénomènes en une même suite d'interrogations : comprendre notre situation comme un bouleversement généralisé du temps compris comme temporalités, époque et climat. Cette réflexion se présente comme une façon d'échapper à ces gardiens du temps que sont les déterminismes aussi bien technologiques, économiques, qu'écologiques. Elle ouvre la question des temporalités dans l'Anthropocène. Mauvais temps présente notre actualité comme autant de lignes de fuite à explorer, de possibles à revisiter, de partages du sensible à réinventer.

06/2018

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Roman d'amour, roman sentiment

Christy. Amour ou Reconnaissance

Christy, adolescente issue de bonne famille, rencontre l'amour au hasard de ses balades, mais très vite les conséquences de cette idylle entrainent un drame familial. Cette jeune fille qui avait à priori tout pour réussir, connait une descente aux enfers qui l'amène à vivre dans la rue. Pourtant cette situation ne va pas la briser. Dans ses périples elle rencontre un bon samaritain qui devient par la suite son compagnon. Est-ce par amour ou par reconnaissance que Christy vis cette relation ? L'histoire va-t-elle se répéter dans cette famille ?

10/2021

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Littérature française

Reconnaissance de la rivière

Quatre approches (esthétique, géographique, poétique et photographique) d'un lieu singulier.

06/2009

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Littérature étrangère

La reconnaissance de Sacountala

La reconnaissance de Sacountala / drame sanscrit et pracrit de Calidasa, publié pour la première fois, en original, sur un manuscrit unique de la Bibliothèque du roi, accompagné d'une traduction française... par A. -L. Chézy,... Date de l'édition originale : 1830 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Histoire de la psychologie

Reconnaissance de la psychologie

Ce nouvel "opus" de Claude Mesmin se trouve à la convergence de l'essai et du récit. Elle met en évidence son parcours, elle évoque comment ses interrogations premières l'ont conduite à défendre la reconnaissance de la "psychologie" comme approche scientifique de la pensée ou de la cognition. Si aujourd'hui, il nous semble évident que les personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue sont tenues de faire enregistrer sans frais, auprès de l'agence régionale de santé ou de l'organisme désigné à cette fin, leur diplôme mentionné au premier alinéa de l'article 44 de la loi de 1985 ou l'autorisation mentionnée au paragraphe II de ce même article, cela est dû justement au combat qu'elle a porté avec les 8000 psychologues de l'ANOP. Claude Mesmin nous explique les passages du juridique au législatif. En faisant cela, comme auteure, elle nous invite à considrérer comment on réglemente une profession. Nous comprenons alors la dimension de la déontologie.

05/2021

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Droit des obligations

La reconnaissance de dette

La reconnaissance de dette La reconnaissance de dette se présente, de prime abord, comme un acte du quotidien des plus banals : un père prête à son fils une somme d'argent pour l'aider dans un projet et celui-ci souscrit une reconnaissance de dette ; une succession s'ouvre et l'on découvre une reconnaissance de dette dressée par le défunt ; un dirigeant de société signe une reconnaissance de dette pour l'activité de la société. Cette simplicité induit une certaine évidence dans l'appréhension juridique de cet acte. Pourtant, dès lors que l'on s'intéresse davantage à la reconnaissance de dette, ce vernis de simplicité s'effrite rapidement pour laisser place à de nombreuses incertitudes : quelle capacité requérir pour la souscription d'un tel acte ? Peut-on en contrôler les vices du consentement ? La réduction de l'obligation est-elle la bonne sanction, lorsque la dette est moins importante qu'indiquée ? Et quelle doit être la sanction lorsqu'elle est plus importante ? Contenue dans un testament, la reconnaissance de dette a-t-elle la valeur d'un legs ? La récente réforme du droit des contrats a ajouté son lot de questionnements en supprimant la notion de cause, grâce à laquelle la jurisprudence contrôlait l'existence de la dette reconnue. Quel fondement utiliser en présence d'une reconnaissance de dette souscrite après le 1er octobre 2016 ? Pour répondre à l'ensemble de ces interrogations, et d'autres encore, la thèse se propose d'identifier la nature juridique de la reconnaissance de dette. Là encore, la diversité des qualifications qui lui sont prêtées témoignent de la confusion qui entoure cet acte : acte unilatéral, contrat unilatéral à titre onéreux, acte déclaratif, acte récognitif, etc. Si la nature d'aveu a finalement été retenue, le chemin vers cette qualification fut l'occasion, non seulement de définir plus distinctement les contours de notions voisines et incertaines, telles que l'acte déclaratif ou l'acte récognitif, mais encore de clarifier, grâce à l'apport de l'histoire et du droit comparé, les rapports entretenus par la reconnaissance de dette et la cause devenue contrepartie. Au-delà de ces éclairages particuliers, l'identification de la nature hybride de la reconnaissance de dette, qui emprunte autant à l'acte juridique substantiel qu'aux modes de preuve, amène à adopter un autre regard sur ces notions traditionnellement opposées, en enrichissant la classification des actes juridiques de nouvelles ramifications. Le régime juridique de la reconnaissance de dette se bâtit alors sur le socle de la qualification d'aveu ainsi retenue pour en épouser les singularités. Cette construction commande de coordonner ses dimensions probatoires et substantielles et de conjuguer leurs régimes. Quoiqu'applicable " en tant que de raison " aux actes unilatéraux, tels que l'aveu et la reconnaissance de dette, suivant la lettre de l'article 1100-1 du code civil, le droit des contrats, construit sur le modèle de la réciprocité, se trouve ainsi mis à l'épreuve. La nature probatoire de la reconnaissance de dette rebat nécessairement les cartes des conditions de formation de l'acte juridique, qui se concentrent sur l'existence de la dette. Elle implique également de repenser la sanction dont ces règles sont assorties, la nullité ne présentant que peu d'intérêt en matière de preuve. Les effets produits par la reconnaissance de dette doivent également être analysés à travers le prisme de sa particularité, justifiant encore d'apporter des adaptations aux principes existants. L'originalité de la reconnaissance de dette - entre preuve et acte juridique - permet ainsi une lecture renouvelée des règles du droit civil. Si ces règles sont inévitablement vouées à évoluer avec la société qu'elles régissent, il est possible d'espérer que les principes tirés de cette analyse de la reconnaissance de dette permettront de résoudre les nouvelles difficultés qui se poseront à l'avenir.

04/2024

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Philosophie

Fichte et Hegel, la reconnaissance

Les pages de Hegel consacrées à la lutte pour la reconnaissance sont certainement parmi les plus lues et les plus commentées, particulièrement en France où elles ont fourni à Kojève le point de départ d'une magistrale interprétation de la Phénoménologie de l'esprit. Pourquoi les relire une fois encore ? Pour elles-mêmes d'abord, en les inscrivant, plus qu'on ne l'a fait jusqu'ici, dans le contexte général de l'idéalisme allemand de manière à clairement faire apparaître que la théorie de la reconnaissance est la reprise par Hegel d'un problème largement élaboré avant lui, par Kant déjà, mais surtout par Fichte. Ensuite parce que les luttes pour la reconnaissance n'ont cessé de hanter notre modernité post-hégélienne et qu'un retour aux textes de Fichte et Hegel permet de comprendre que la lutte orientée vers la reconnaissance est, pour un individu ou pour un collectif, le moyen de construire les conditions intersubjectives d'un rapport positif à soi et aux autres dans la conquête d'une identité universelle et particulière à la fois. De plus, le travail étant, ainsi que le montre Hegel, un vecteur majeur de la reconnaissance, ce ne sont pas seulement les luttes culturelles, mais aussi les luttes sociales qui deviennent justiciables d'une approche relevant d'une théorie de la reconnaissance. Le thème de l'Anerkennung autorise ainsi une relecture de textes classiques qui ne coupe pas ceux-ci des enjeux de notre monde contemporain.

02/1999

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Récits de voyage

Reconnaissance au Maroc. 1883-1884

S'il est un ouvrage qui devait venir prendre place dans cette collection c'est bien celui qui est mis aujourd'hui à la disposition des lecteurs. Malgré des rééditions restreintes en 1934 et en 1939, " Reconnaissance au Maroc " est actuellement difficilement accessible et même pratiquement introuvable. Or la rareté, ici, s'accompagne de la qualité. Qualité du voyageur et qualité de l'oeuvre écrite dans les pires conditions. C'était il y a cent ans : en 1883-84, durant 12 mois Charles de Foucauld parcourt le Maroc sous l'habit d'un voyageur juif, muni d'un " cahier de 5 centimètres carrés " et d'un " crayon long de 2 centimètres ". En 1885, il est en pleine rédaction de " Reconnaissance au Maroc ". Et il ne s'agit pas seulement d'un récit, certes pittoresque, mais " d'une des pages les plus concises et les plus riches en informations de l'histoire du Maroc moderne ", comme le déclare au Monde, M. Mokhtar Belarebi, professeur à l'Université de Rabat, qui prépare une traduction en arabe. L'auteur de " Reconnaissance au Maroc " devenu ensuite le Père de Foucauld est largement connu comme auteur spirituel. Le grand public ne sait pas toujours qu'il fut aussi un grand " savant "... Sur ce point, un ouvrage de jeunesse comme " Reconnaissance au Maroc " est déjà une merveilleuse illustration de cette compétence scientifique qui restera toujours la sienne.

09/1998

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Suspense romantique

Les blooders Tome 4 : Reconnaissance

Depuis que Célie a disparu sans un mot ni un regard en arrière, Wes déprime. Lorsqu'elle réapparait de nombreux mois plus tard, ce n'est pas pour lui, mais pour demander de l'aide aux Blooders. Toutefois, elle n'est plus la jeune femme fougueuse qui avait attiré l'attention du Biker. Célie est brisée et... enceinte, ce qui ne change pourtant rien à ce qu'il ressent pour elle. Cependant, il leur faudra apprendre à s'ouvrir mutuellement pour affronter leur passé, la réalité et reconnaître enfin les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre.

06/2023

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Philosophie

La reconnaissance. Réparer les blessures

Augustin Wiliwoli s'attache ici à lire les théories de la reconnaissance de plusieurs philosophes contemporains, de J.-M. Ferry à A. Honneth, en passant par P. Ricoeur et M. Hénaff, qui ont pensé la reconnaissance comme reconstruction sociale, redistribution des biens socio-économiques ou échanges symboliques de dons. Inscrite dans l'affirmation identitaire des individus et des communautés, la reconnaissance s'affirme comme ce maillon fondamental qui relie les individus entre eux. Porteuse de réconciliation après des traumatismes collectifs (guerres, tortures, crimes contre l'humanité), mais aussi dans la réparation de conflits sociaux, la notion de reconnaissance rejoint aujourd'hui celle de la justice sociale

03/2019

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Philosophie

La lutte pour la reconnaissance

Axel Honneth est aujourd'hui, au niveau international, le représentant de la troisième génération de l'Ecole de Francfort. Il en a maintenu le cap de la critique, celle notamment de la philosophie sociale moderne qui, depuis Machiavel et Hobbes, présuppose un rapport d'hostilité entre des individus désireux de garantir les conditions de leur survie. Axel Honneth interprète, à partir du jeune Hegel, les conflits humains dans la perspective d'une demande de reconnaissance : il met ainsi en lumière la dimension morale inhérente à tout affrontement et reconstruit l'évolution sociale à partir des luttes réelles ou symboliques dans lesquelles l'individu ne cherche pas tant à supprimer son adversaire qu'à être reconnu par lui dans son individualité (que ce soit l'amour, le droit ou la solidarité). Par ailleurs, la psychologie sociale moderne (les travaux de G H Mead et de D W Winnicott en particulier) enracine cette approche dans les mécanismes de formation de la personnalité humaine. En distinguant, dans cet ouvrage qui est au fondement de tout son travail depuis lors, trois formes de mépris - l'atteinte physique, l'atteinte juridique et l'atteinte à la dignité de l'individu -, correspondant aux stades de développement du rapport de reconnaissance, Axel Honneth nous dote d'un précieux instrument critique - une véritable "grammaire morale des conflits sociaux", fondée sur une théorie intégrée de l'homme et de la société.

02/2013

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Littérature française

Les yeux bordés de reconnaissance

Invitée à une émission de télévision littéraire en même temps que Romain Gary, la narratrice va faire sa connaissance. Elle est fascinée par cet homme déclinant, génial, désabusé, accumulant des liaisons absurdes pour tromper sa solitude. Le portrait est saisissant, vu par une jeune femme qui ne veut pas être traitée comme une proie facile. Honnête, la romancière revient sur ce chassé-croisé amoureux et désespéré avec en arrière-fond l'horreur de la Seconde Guerre mondiale. La déportation de son oncle Samuel est la hantise qu'a réveillée en elle la vision du film Le Fils de Saul, reconstitution du gazage de 400 000 Juifs dans les chambres à gaz d'Auschwitz. Et c'est aussi ce qui ramène en mémoire la rencontre du chef d'orchestre roumain qui a fait ses études à l'Académie du Reich et ses débuts à Berlin après la guerre, Sergiu Celibidache. Liée à un violoniste et chef d'orchestre qui a vécu en Israël, Myriam l'accompagne à Munich où elle rencontre et observe le chef génial qui tente vainement d'avoir une liaison avec elle. La troisième partie du livre, la plus bouleversante, raconte l'enquête que fit l'auteur pour retrouver les traces de son oncle grâce à un réseau de recherches Internet, sur des archives mondiales regroupées. Elle parvient à savoir quelle fut la tragédie de Samuel. Ainsi trois destins contrastés se croisent dans les obsessions à la fois douloureuses, lucides, révoltées et caustiques d'un auteur qui ne veut rien oublier.

03/2017

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Critique littéraire

Reconnaissances. Antelme, Blanchot, Deleuze

" Reconnaître ? Prédication flottante, évasive. Elle décide pourtant des destins singuliers (on reconnaît un enfant, un mort), des destins collectifs (on reconnaît un Etat, une langue, un peuple), des rapports éthiques (on reconnaît une erreur), des événements métaphysiques (on reconnaît un dieu, une vérité). Quel est précisément ce " on " de la reconnaissance, ce sujet indéfini qui semble préexister à la relation comme au sujet qui l'accomplit et à l'objet qui la reçoit ? Quel mystère entoure l'acte de reconnaître, et pourquoi la question se pose-t-elle, de nos jours plus que jamais ? Comment un besoin minimal de reconnaissance peut-il venir à s'exercer ? Quel mouvement secret emporte l'art et la littérature pour donner un autre retentissement à ces questions ? " Dans son parcours du mouvement infini de la reconnaissance, ce livre rencontre les œuvres de Maurice Blanchot, Robert Antelme et Gilles Deleuze. Blanchot, parce qu'il explore notre désir de reconnaissance toujours déçu, jamais atteint, à l'œuvre dans toute littérature ; Antelme, parce que l'expérience des camps l'a rendu un jour non reconnaissable aux yeux des plus proches et qu'il en a fait la matière du texte le plus célèbre sur le sujet " l'espèce humaine " ; Deleuze enfin, parce qu'il a. exploré la voie joyeuse, insaisissable, de toute œuvre de reconnaissance dans la pensée humaine. Ces trois auteurs n'avaient jamais, à ce jour, encore été associés dans un même texte critique.

11/2003

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Littérature française

Quart livre des reconnaissances

Mieux que nous ne pourrions le faire, Jacques Réda dé? nit les contours de ce livre dans son émouvante postface : Les quatre Livres des reconnaissances n'ont jamais fait l'objet d'un plan. On ne doit donc pas y voir une sorte d'anthologie un peu plus lacunaire que la plupart des autres, ni même un re ? et de mes seuls goûts personnels. Tous ces textes ont été composés pour ainsi dire par surprise et au hasard d'une relecture ou d'une remémoration. Elles ont très rarement répondu à un projet d'ailleurs en général assez vague, sinon, dans ce volume même, où, non sans lacunes, j'ai tenté d'évoquer l'évolution du vers français. Après quoi, en effet, c'est la langue française qui, s'éloignant progressivement et naturellement d'elle-même, a obligé le vers, désormais sans structure, à tâtonner, parfois avec brio, vers la langue nouvelle que Rimbaud avait souhaitée et qui, loin d'être une méta-langue poétique, sera peut-être un jour celle qu'aura ? xée le classicisme de nos très lointains descendants. Autrement dit, ceux que nous appelons "grands poètes" représentent un état particulier de la langue où, de manière aléatoire mais inévitable surgissent, de ce brassage d'ondes, des crêtes si remarquables qu'on leur donne un nom - un nom d'auteur -, comme on en attribue à ces grands accidents de terrain ou à ces formes que revêt l'eau dans les mers, les lacs, les torrents et les ? euves. Mais, de l'une à l'autre région, et malgré de scrupuleux cartographes, on oublie le nom des collines, des gorges et des ruisseaux qui ont contribué à la gloire des Himalaya et des Amazone. Avec le très remarqué Quel avenir pour la cavalerie ? qui les complète, ces Livres établissent la géographie de la poésie rédasienne, comme ils en forgent la boussole.

04/2021

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Communication - Médias

Codes, races, climat, habitudes. Implications sociales de la numérisation

Depuis le début des années 2000, Wendy Hui Kyong Chun a publié cinq ouvrages qui ont profondément modifié la façon dont nous concevons les logiciels, les socialités sur plateforme et les modes de subjectivation qui en émanent. Malgré sa célébrité internationale, cet ouvrage est le premier qui introduit ses travaux aux publics francophones. On y trouvera des analyses du code comme sorcellerie, de la racialisation comme technologie, du changement climatique comme modélisation et des big data comme dramaturgie. Ces questions centrales pour notre époque sont dynamisées par la triple perspective caractéristique de ses recherches : une ingénieure qui nous fait entrer dans les boîtes noires de la computation ; une historienne des sciences sociales sensible à leurs biais coloniaux et patriarcaux ; et une philosophe politique en prise directe avec les luttes d'émancipation. Après une préface donnant une vue d'ensemble du travail mené par Wendy Hui Kyong Chun au cours des vingt dernières années, deux chapitres exposent l'originalité de sa conception de la programmation et du code, dont elle analyse différentes dynamiques paradoxales : plus une interface est user-friendly, plus elle est rendue opaque par la multiplication des couches nécessaires à la rendre intuitive ; plus on prétend se mettre à l'écoute algorithmique des "données" , plus on reproduit des biais discriminatoires cachés. Le troisième chapitre traite plus particulièrement de certains biais de racialisation, le quatrième fait la généalogie de la notion d'homophilie, qui organise actuellement nos interactions sur plateformes mais qui hérite d'une conception eugéniste des populations humaines, tandis que le cinquième chapitre porte sur le besoin de convoquer les sciences humaines et sociales dans la conception des modèles algorithmiques chargés de prédire les évolutions et impacts du dérèglement climatique. Une postface rebondit sur le contenu de ces différents chapitres pour réfléchir à leur pertinence dans le contexte des cultures francophones contemporaines.

05/2023

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Ouvrages généraux

La numérisation des génomes ou la fin du vivant

Singulièrement, la numérisation, avec ses possibilités sans limites ou infinies, côtoie l'irréel du monde de la matière. Comment comprendre que tout ce qui existe peut se résumer en une combinaison de deux chiffres, le " un " et le " zéro ", variable depuis le " un " jusqu'à l'infini ? Le but du présent ouvrage n'est pas de quantifier les effets négatifs de l'évolution, plutôt de comprendre que le chemin de vie des habitants de notre planète Terre est parsemé de bonnes intentions mais surtout de l'inconscience de la responsabilité qui nous a été dévolue, en qualité d'observateurs et de créateurs de ce monde de matière. La numérisation du génome humain risque d'enclencher l'holocauste de l'humanité et nous conduire vers l'involution du vivant sur notre planète Terre.

06/2021

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Droit fiscal communautaire

Les nouvelles normativités fiscales extra-étatiques

Le défi des Etats face à la globalisation et la numérisation de l'économie. Le défi lancé aux Etats par la globalisation et la numérisation de l'économie, la fuite des ressources fiscales, et l'inadaptation des droits internes appellent de nouvelles réponses, qui empruntent des caractères originaux se démarquant de la norme juridique traditionnellement entendue.

10/2023

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Science-fiction

Sangs éternels Tome 1 : La reconnaissance

Une vampire-sorcière solitaire. Une étrange maladie. Et si les vampires protégeaient les humains. "Mon nom est Ismérie, je suis plutôt une vampire ratée. Le vampire qui m'a bue n'a pas senti que j'étais une sorcière. Cela lui a été fatal et moi je me suis découvert des dons très particuliers. Ca m'a compliqué la vie et j'ai dû surmonter beaucoup d'épreuves. Du coup, je suis solitaire, c'est plus simple. Mais voilà, que ma routine devient mortelle et que l'on me propose un emploi à Paris pour une mission obscure : une étrange maladie condamne les vampires jusque-là immortels. Et là, un événement va tout précipiter et bouleverser ma vie". Ismérie va devoir faire face à un univers machiavélique et gagner la reconnaissance de ses congénères. Si vous aimez les univers riches en émotions, les aventures rocambolesques, accompagnés de pouvoirs magiques, d'un brin d'humour et de personnages charismatiques, cette saga est faite pour vous. Embarquez dès maintenant pour le premier tome de Sangs Eternels.

01/2019

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Littérature française

Bertille ou la reconnaissance Tome 2

" Et puis comment s'habiller ? Vittorio résout le problème : en peintres ! Mais oui, bien sûr ! Bertil prend un bain, s'apprête en ajustant bien la bande de lin pour que l'on ne devine pas sa poitrine. " Se vêtir en garçon permet à la jeune Bertille de devenir " peintre ordinaire " du roi François Ier, d'abord au château d'Amboise, ensuite au château de Fontainebleau. Elle rencontre deux hommes très importants : le Rosso et surtout le Primatice, dont elle tombe amoureuse. Future mère, elle est obligée de repartir en Italie, chez son maître Francesco Melzi afin de ne pas être démasquée. Dans la France et l'Italie du XVIe siècle, c'est l'itinéraire d'une jeune peintre, dont la ténacité force l'admiration jusqu'à lui valoir la reconnaissance. Artiste peintre confirmée, Nicole Caplain réalise de nombreuses expositions, du Carrousel du Louvre au Palais des Papes, en passant par New-York, Liège, Florence et Toronto. En 2011, d'une rencontre naît la découverte de ses talents d'illustratrice. Elle manie la plume et le pinceau dans Bertille, ce roman d'apprentissage historique en deux tomes. Elle y raconte l'histoire d'une jeune peintre, élève de Léonard de Vinci.

02/2014

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Psychologie, psychanalyse

Les Mécanismes de reconnaissance des visages

La reconnaissance du visage humain a fait l'objet, au cours de ces vingt dernières années, d'un nombre impressionnant d'études en psychologie expérimentale et en neuropsychologie. Ce n'est toutefois que récemment qu'une organisation théorique des données a vu le jour, sous la forme de modèles qui sont encore aujourd'hui en pleine évolution. Dans cet ouvrage, l'auteur propose un "digest" des modèles actuellement disponibles, en mettant l'accent sur la nature nécéssairement inachevée de ce développement, en le situant dans l'évolution plus large de la psychologie et de la neuropsychologie contemporaines, et en tachant de vulgariser au mieux le propos afin de le rendre compréhensible aux lecteurs qui ne sont pas spécialsiés en la matière. L'ouvrage s'adresse donc à un très large public, à quiconque en fait s'intéresse à l'évolution des sciences humaines.

03/1987

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Philosophie

Parcours de la reconnaissance. Trois études

Il s'agit ici d'établir une pensée de l'agir. En effet, la stature thématique et inaugurale que Descartes et Locke ont donnée à la réflexion sur le soi, puis l'extension, grâce à Kant, de cette problématique réflexive au domaine pratique se sont opérées au seul bénéfice de la philosophie morale et de la philosophie du droit. L'enchaînement de ces " deux moments de pensée " ne débouche sur aucune théorie de l'action - lacune qui contraste avec le statut accordé à la théorie de la connaissance. Or, sans théorie de la reconnaissance, point de théorie de l'agir. Paul Ricoeur propose donc, dans son ultime ouvrage, un " parcours de la reconnaissance". On passera de l'actif (reconnaître un quelque chose en général, verbe actif qui intervient dans l'ordre de la connaissance) au passif (le soi demande à être reconnu : je reconnais activement quelque chose, des personnes, moi-même, mais je demande à être reconnu par les autres). " Et si, par bonheur, il m'arrive d'être reconnu par les autres, la reconnaissance devient gratitude. ". Ainsi se conduit une pensée de l'agir qui est " réflexion sur les capacités qui ensemble dessinent le portrait de l'homme capable ".

08/2005

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Encyclopédies de poche

La reconnaissance des diplômes en Europe

Pour étudier dans un autre Etat européen ou y exercer son activité professionnelle, il faut bénéficier d'une reconnaissance équitable des diplômes acquis et des périodes d'études suivies. Où en est-on dans ce domaine ? De la réponse qui peut être apportée dépend la possibilité de faire un usage effectif du droit à la libre circulation reconnu aux citoyens européens. Et les progrès accomplis contribuent à la réalisation d'un espace européen des libertés de l'éducation et de la circulation des idées.

01/1999

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Récits de voyage

La traversée des territoires. Une reconnaissance

Tout commence, tout peut commencer à recommencer, dans la salle des pas perdus, à la gare de Paris-Saint-Lazare. Je m'y retrouvais l'autre soir, avec du temps devant moi, en attendant le train pour Rouen. Au tout début des années soixante-dix, on pouvait voir dans ces parages un homme d'une trentaine d'années habillé d'un caban et d'une casquette de marin. Il n'était ni matelot, ni pêcheur, ni armateur. Interrogé par les Renseignements Généraux, il aurait dit (du moins à voix basse) qu'il était "l'esprit en dérive de l'Europe erratique". "Territoire" est sans doute un mot-clé dans le paysage mental d'aujourd'hui. Kenneth White a traversé beaucoup de territoires, physiques et culturels, en Europe, en Afrique, en Amérique et en Asie, toujours en quête d'un espace de l'esprit, auquel il donne substance, formes et couleurs. Il se concentre ici sur la France, sa terre d'élection, depuis le Pas-de-Calais et la côte normande jusqu'à son installation sur le littoral breton, en passant par les hauteurs du Morvan et des Pyrénées, les fins fonds du Périgord, les lumineuses terres provençales, faisant de longues marches dans les Cévennes, la Narbonnaise, l'Aquitaine, avec une incursion vers les territoires d'outre-mer.

10/2017

ActuaLitté

Histoire de la BD

La bande dessinée. Une reconnaissance difficile

Après "Mauvais genres, mauvaises lectures, mauvaises gens" (éd. Du Cerisier, 2010), Jean-Maurice Rosier récidive en se penchant au plus près sur le "cas" de la bande dessinée. Considéré par beaucoup comme un moyen d'expression mineur, le genre offre pourtant un large spectre de création. Entre objet de divertissement et objet d'art, de l'image d'Epinal figée dans l'histoire, au roman graphique actuel, la bande dessinée peut-elle aujourd'hui être considérée comme un art légitime ?

03/2021