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Littérature étrangère

Un regard sur le monde. Anthologie

Un regard sur le monde propose, pour le dixième anniversaire de la mort de celui qui reçut, en 1998, le prix Nobel de littérature, un nouvel aspect de son oeuvre. Cet ouvrage regroupe ainsi un certain nombre d'extraits, en grande majorité inédits, qui dévoilent le paysage historique, littéraire et humain qui entourait José Saramago. Il comporte, comme autant de morceaux choisis, de la poésie, des considérations sur sa littérature, des hommages à des auteurs admirés et des réflexions sur la société contemporaine : textes politiques ou observations perspicaces qui traduisent la position de l'écrivain, résistant, fraternel et engagé, face aux bouleversements du monde. Ce recueil dessine un visage fidèle de José Saramago, susceptible d'interpeler tous ceux qui ne le connaîtraient pas encore et auraient envie de le découvrir. Quant au lecteur déjà familier de l'univers fictionnel de l'auteur, il y trouvera ici un complément essentiel, itinéraire tracé à travers différents moments de l'existence d'un écrivain qui n'a jamais cessé de s'indigner face à l'intolérable et dont l'oeuvre est un remarquable instrument d'exploration du réel. José Saramago est né en 1922 à Azinhaga, au Portugal. Ecrivain majeur du XXe siècle, son oeuvre, qui comprend des romans, des essais, de la poésie et du théâtre, est traduite dans le monde entier. Il a reçu en 1995 le prix Camões, la plus haute distinction des lettres portugaises, et le prix Nobel de littérature en 1998. Il est décédé à Lanzarote en 2010. Anthologie établie par Maria Graciete Besse et traduite par Dominique Nédellec.

10/2020

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Littérature étrangère

Caïn

Dernier livre de José Saramago, décédé peu après sa parution au Portugal et en Espagne. Caïn est sans doute le roman qui condense le mieux l'érudition, les inquiétudes, les convictions et le talent de conteur du grand écrivain portugais, prix Nobel de littérature. Résolument humaniste, furieusement anti religieux, d'un humour ravageur, Caïn est la reécriture libre d'une oeuvre -selon Saramago, de fiction-, la Bible, à partir de l'un de ses personnages les plus emblématiques du mal et premier meurtrier de l'histoire: Caïn. Qu’est-ce qui a poussé Cain à tuer Abel ? L’envie, comme le disent les Ecritures ? Non, répond Saramago : l’injustice de Dieu. Méprisé, rejeté, mal aimé du père céleste, Cain le bon, le laboureur fidèle, s'est rebellé contre l'arbitraire et le favoritisme. Le coupable de la mort d'Abel, c’est Dieu. Condamné à errer sur la terre, Caïn, qui erre aussi dans le temps biblique, succombe aux charmes de Lilith, assiste et participe à des événements qui le le révulsent et contre lesquels il s'insurge. Il arrête le bras d’Abraham, prêt à assassiner son propre fils, regarde épouvanté les enfants et les innocents périr dans le brasier de Sodome, assiste impuissant à la colère de Moïse passant au fil de l’épée les adorateurs du veau d’or, observe les massacres et les pillages perpétrés par les tribus d’Israel contre les Madianites, la prise de Jericho, les souffrances inutiles infligées à Job. Et lorsqu’avec Noé il monte dans l’arche supposée sauver l’espèce humaine, il prend une décision drastique qui mettra fin aux agissements inconsidérés de ce Dieu rancunier, cruel et corrompu. Caïn est, le roman de la lutte séculaire entre l'homme et Dieu, entre le créateur et sa créature.

01/2011

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Littérature étrangère

La lucidité

Au lendemain des élections municipales organisées dans la capitale sans nom d'un pays sans nom, la stupeur s'empare du gouvernement: 83 % des électeurs ont voté blanc. Incapables de penser qu'il puisse s'agir d'un rejet démocratique et citoyen de leur politique, les dirigeants soupçonnent une conspiration organisée par un petit groupe de subversifs, voire un complot anarchiste international. Craignant que cette " peste blanche " ne contamine l'ensemble du pays, le gouvernement évacue la capitale. L'état de siège est décrété et un commissaire de police chargé d'éliminer les coupables - ou de les inventer. Aussi, lorsqu'une lettre anonyme suggère un lien entre la vague de votes blancs et la femme qui, quelques années auparavant, a été la seule à ne pas succomber à une épidémie de cécité, le bouc émissaire est tout trouvé. La presse se déchaîne. La machine répressive se met en marche. Et, contre toute attente, éveille la conscience du commissaire.

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Poches Littérature internation

Quasi objets

Quasi objets réunit des textes à la prose sèche et sobre, mais à la charge poétique intense, où nous retrouvons les paysages, les attitudes, les gestes, les mots empruntés à notre univers mais que José Saramago détourne sous la forme de fantaisies qui sont le prolongement de notre réel. Ces récits allégoriques illustrent les grands thèmes de l'œuvre de José Saramago, qui lui ont valu d'être reconnu et traduit dans le monde entier : l'obsession de la fuite du temps, la question de l'identité, le voyage comme parcours, expérience et apprentissage, et enfin la complexité des rapports entre la vérité et la fiction, entre l'être et son désir, entre la nature et le fantastique.

11/2000

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Littérature étrangère

Relevé de terre

Publié en 1980, Relevé de terre est le premier grand roman où apparaît la langue si particulière de Saramago. Du début du XXe siècle jusqu'à la Révolution des oeillets en 1974, il relate à travers trois générations l'histoire des Mau-Tempo, une famille de travailleurs agricoles de l'Alentejo, une des régions les plus arides du Portugal où existaient les immenses propriétés foncières, les latifundiums. L'exploitation, la misère, l'analphabétisme, la dureté des conditions de travail, la toute puissance des propriétaires, de l'Eglise et d'un Etat dictatorial sont des motifs qui traversent tout le livre jusqu'à la lente apparition des premières prises de conscience, des premières grèves, des premiers soulèvements. D'une puissance littéraire rarement égalée, Relevé de terre est un texte révolutionnaire : un roman réaliste qui casse tous les codes de la prose et du récit réalistes, un roman historique et politique sur la condition paysanne dont la construction du temps repose sur le traitement des personnages : tandis que le lecteur suit, de père en fils, l'histoire des Mau-tempo, les figures emblématiques du pouvoir ne changent pas : même curé, mêmes fonctionnaires, mêmes patrons, dans un contexte qui semble immuable jusqu'au moment de la révolte. La poétique singulière et admirable de Saramago apparaît pour la première fois dans ce livre qui a placé d'emblée l'écrivain à la hauteur de Camõens et de Pessoa.

09/2012

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Littérature étrangère

Menus souvenirs

Dans une écriture limpide et poétique, José Saramago nous livre une mosaïque de souvenirs d'enfance et d'adolescence. Entre Azinhaga, la terre de ses grands-parents, où il est né, et Lisbonne, où il a grandi, images, sensations, anecdotes reviennent pêle-mêle à la mémoire du grand écrivain: une famille de paysans pauvres, une grand-mère analphabète, un père devenu fonctionnaire de police à force de travail, et un enfant qui court dans les oliveraies, passe de longues heures sur les rives du Tage, contemple les beautés d'un ciel nocturne, marche pendant plusieurs jours en compagnie de son oncle pour aller vendre des cochons à une foire aux bestiaux, s'évade, solitaire, dans la lecture, ou cède à la magie des cinémas lisboètes. Cet attachement à la terre et aux plus humbles a nourri toute l'œuvre du Prix Nobel de littérature et éclaire l'engagement sans faille d'un homme aux côtés des opprimés.

09/2014

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Littérature étrangère

Hallebardes

Quelques mois avant sa mort, José Saramago avait entamé l'écriture d'un nouveau roman ayant pour thème le commerce des armes et la responsabilité individuelle. Ce récit demeuré inachevé raconte le conflit moral d'Artur Paz Semedo, employé d'une usine d'armement qui, intrigué par le sabotage d'une bombe pendant la guerre civile espagnole, décide d'enquêter à l'intérieur même de son entreprise. Sa plongée dans le dédale des archives et les découvertes qu'il y fait le poussent à réfléchir sur la guerre en tant que renoncement éthique majeur de l'humanité, et sur le caractère apparemment inévitable de la violence. Cette édition comprend les notes de travail de l'auteur sur la fin qu'il envisageait de donner à cette histoire, ainsi qu'un texte inédit de Roberto Saviano, écrit pour son ami José Saramago à l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Un an avant son propre décès, Günter Grass, lui aussi prix Nobel de littérature, s'était joint à cet hommage en offrant quelques-uns de ses dessins consacrés à la violence et la guerre. José Saramago est né en 1922 à Azinhaga, au Portugal. Ecrivain majeur du XXe siècle, son oeuvre, qui comprend des romans, des essais, de la poésie et du théâtre, est traduite dans le monde entier. Il a reçu en 1995 le prix Camões, la plus haute distinction des lettres portugaises, et le prix Nobel de littérature en 1998. Il est décédé à Lanzarote en 2010. Traduit du portugais et de l'italien par Geneviève Leibrich.

10/2020

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Littérature étrangère

L'évangile selon Jésus-Christ

L'Evangile selon Jésus-Christ. Si José Saramago avait vécu quelques siècles plus tôt, nul doute que ce cinquième évangile lui aurait valu les foudres de l'Eglise et le bûcher. Mais contredire aujourd'hui une histoire qui depuis deux millénaires appartient au domaine du sacré, est la mémoire symbolique et la matrice de notre civilisation, n'apparaît plus comme relevant de l'hérésie ou du blasphème. Encore que d'autres pays et d'autres religions n'hésitent pas à prononcer d'impitoyables sentences de mort contre les poètes et la poésie. Mais notre marge de liberté est-elle aussi grande que nous voulons bien le croire ? C'est la question que pose ici Saramago en faisant de Jésus, ce fils de Dieu qui ne voulait pas l'être, la victime sacrificielle et l'instrument du plus absolu des pouvoirs qu'est l'idée même de Dieu, et contre lequel toute rébellion est impossible. Comme les révolutions, les religions dévorent leurs enfants, aussi innocents soient-ils. Dans cet évangile qui retrace l'enfance et la vie privée de Jésus en un drame romanesque somptueux, mêlant histoire, mythe et fiction. Saramago invite le lecteur à participer au débat voltairien que se livrent Dieu, le Diable et Jésus, chacun d'eux n'étant pas celui que l'on croit. La poésie de l'auteur et l'ironie du narrateur se rejoignent dans les arabesques et la polychromie d'une très grande écriture, une des plus accomplies et des plus maîtrisées de la littérature européenne d'aujourd'hui.

12/1993

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Littérature étrangère

L'Année de la mort de Ricardo Reis

On sait que le poète portugais Fernando Pessoa (1887-1935) s'était exercé à la production de ce qu'on appelle des hétéronymes : un groupe d'écrivains de noms divers et d'esthétiques différentes auxquels il attribuait certaines de ses oeuvres. Le roman de José Saramago est l'histoire, en quelque sorte devenue indépendante, d'un de ses hétéronymes, Ricardo Reis - poète, d'après son " oeuvre ", de la fuite du temps et épicurien à la " sérénité crispée " -, tout de suite après la mort de Pessoa. Ricardo Reis, parti du Portugal au moment des troubles nés de l'instabilité de la jeune république, et après avoir vécu dans un exil doré au Brésil, revient donc - ayant perdu son créateur - à la découverte d'une Lisbonne nostalgique et policière où il exerce la profession de médecin, non sans céder de temps en temps à des passions brèves. Mais il n'en finit pas pour autant avec celui dont, dès l'abord, il va visiter la tombe et qui revient le voir régulièrement. Il s'agit donc ici d'une fiction greffée sur une fiction et engendrant un mystérieux jeu de miroirs : les reflets se multiplient à l'infini, renvoient les uns aux autres, créant une singulière galaxie. Qui ne va pas sans une interrogation profonde sur la vérité et l'unicité du sujet.

10/1988

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Littérature étrangère

L'autre comme moi

Tertuliano Màximo Afonso, professeur d'histoire dans un collège, trente-huit ans, divorcé et vivant seul, découvre, horrifié, dans un film loué par hasard à un vidéo-club, son double parfait. En proie à la plus grande confusion, il visionne d'autres films, confirme sa découverte, interroge producteurs et distributeurs et parvient à connaître le nom de celui qui lui ressemble trait pour trait : Antonio Claro. Avec l'aide de sa maîtresse, il part à la recherche de son double, un homme ordinaire, marié, acteur de cinéma, finit par trouver son adresse et son numéro de téléphone et le convainc de la nécessité d'une rencontre. Celle-ci a lieu dans un endroit désolé et s'achève sur un désastre, car chacun comprend que deux êtres semblables ne peuvent co-exister. Lequel des deux est moi, lequel est l'autre ? pour Tertuliano Màximo et pour Antonio Claro, la réponse n'est évidemment pas la même. Tout est alors en place pour que du désordre de l'identité surgisse la tragédie. Une fois encore, José Saramago met brillamment en scène un mythe pour mieux le démythifier en abordant la réalité de notre temps et la crise de notre société.

01/2005

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Littérature étrangère

Manuel de peinture et de calligraphie

H., peintre conventionnel et sans véritable talent, est chargé de faire le portrait de S., directeur d'une grande entreprise. Conscient de ses limites, souffrant de la médiocrité de ses toiles et de la banalité de sa vie, H décide de s'interroger sur le sens de son existence et sur celui de son art. Pour cela, il commence à exécuter dans le secret de son atelier un second portrait de S. et, parallèlement, décide d'écrire un journal. Peu à peu, il découvrira qu'en peignant un autre c'est lui-même qu'il peint et qu'en voulant mieux se connaître à travers l'écriture c'est vers l'art que celle-ci le conduit. Ce roman, publié en 1983, contient en germe quelques-uns des grands thèmes chers à José Saramago : médiocrité de la vie quotidienne, crise morale et engagement de l'artiste, interrogation sur l'existence de Dieu, quête et dépassement de soi. Le journal de H., en rendant inséparable la vie d'un homme de son œuvre dans un constant va-et-vient entre réalité et fiction, mensonge et vérité, nous offre un des plus beaux romans sur les rapports entre la vie et l'art, l'éthique et l'esthétique.

03/2000

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Littérature étrangère

La lucarne

La Lucarne, roman écrit en 1953, perdu dans les tiroirs d'une maison d'édition, retrouvé trente ans plus tard, et que José Saramago avait refusé de publier de son vivant, est une porte grande ouverte sur l'oeuvre du prix Nobel de littérature Le Manuscrit perdu et retrouvé de José Saramago. En 1953, José Saramago remit un roman manuscrit à une célèbre maison d'édition de Lisbonne. Celle-ci ne lui répondit pas et ne lui renvoya jamais son texte. Saramago cessa de publier pendant vingt ans. En 1989, alors qu'il finalisait L'Evangile selon Jésus Christ, la maison d'édition lui téléphona pour l'informer que lors d'un déménagement, elle avait retrouvé son roman et souhaitait le publier. Saramago refusa et s'opposa à ce qu'il soit publié de son vivant. La Lucarne nous parvient donc avec soixante ans de retard. C'est un livre linéaire, d'une écriture classique et d'une lecture facile, qui raconte la vie des habitants d'un immeuble dans une petite ville portugaise, et où toute l'oeuvre à venir est déjà présente. Des couples qui se haïssent, une femme entretenue et une jeune fille qui devient sa rivale, quatre couturières mélomanes et amoureuses des livres, un cordonnier philosophe et son locataire, alter ego de l'auteur. Un roman fait tantôt de bassesses tantôt de grandeur d'âme, profondément subversif pour l'époque, ce qui explique, peut-être, l'absence de réponse de l'éditeur. Des situations en apparence anodines mais aussi profondes qu'universelles, un immeuble où Saramago fait entrer le monde avec pour compagnie Pessoa, Shakespeare ou Diderot et la plupart des personnages de ses romans futurs.

09/2013

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Littérature étrangère

Le conte de l'île inconnue

" Et pourquoi veux-tu donc un bateau, peut-on le savoir, tel fut en effet ce que le roi lui demanda quand il se considéra suffisamment bien installé sur la chaise de la servante, Pour me lancer à la recherche de l'île inconnue, demanda le roi en déguisant son rire, comme s'il avait devant lui un fou délirant, un de ces fous qui ont la marotte de la navigation et qu'il ne faut surtout pas contrarier dès l'abord, L'île inconnue, répéta l'homme, Sottise, il n'y a plus d'îles inconnues, Qui t'a dit, ô roi, qu'il n'y a plus d'îles inconnues, Elles sont toutes sur les cartes, Sur les cartes il y a seulement les îles connues, Et quelle est donc cette île inconnue que tu cherches, Si je pouvais te le dire, elle ne serait plus inconnue, Qui t'en a parlé, demanda le roi, à présent plus sérieux, Personne, Dans ce cas, pourquoi t'obstines-tu à dire qu'elle existe, Simplement parce qu'il est impossible que n'existe pas une île inconnue... "

09/2001

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Littérature étrangère

Histoire du siège de Lisbonne

Histoire du siège de Lisbonne. Sans doute par provocation, peut-être pour saupoudrer de quelque piment sa monotone existence, le correcteur d'épreuves d'une maison d'édition, soudain saisi par une pulsion irrépressible, substitue un non à un oui et glisse sous la plume de l'auteur, un éminent historien, une contre-vérité fondamentale : non, en l'an 1147, les Croisés n'ont pas prêté main-forte au roi Afonso Henriques pour reconquérir Lisbonne occupée par les Arabes. Mais, en voulant réfuter les faits reconnus par l'historiographie portugaise, Raimundo Silva-la cinquantaine pudique et réservée - ignore qu'il va boule-verser le cours de sa propre vie et que sa supercherie le mènera tout droit à une double passion : celle, partagée, pour Maria Sara, sa supérieure hiérarchique, et celle de l'écriture, qui va le pousser à réécrire l'histoire du siège de Lisbonne. Roman historique, fiction dans la fiction, histoire d'amour menée en parallèle entre Raimundo Silva et Maria Sara dans la Lisbonne moderne, Mogueime et Ouroana au pied de la capitale assiégée, ce livre est aussi une ode à un Portugal libéré de ses oppresseurs, sarrasins ou salazariens. L'écriture intense de José Saramago, sa maîtrise à tisser une pluralité de temps et d'espaces, sa conception du rapport entre histoire et littérature comme matériau de la pensée sont la preuve, une fois de plus, que cet écrivain est en train de bâtir une des grandes oeuvres de la littérature portugaise contemporaine.

02/1992

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Littérature étrangère

Pérégrinations portugaises

Connaître un pays signifie comprendre son paysage, sa culture et le peuple qui l'habite. De Tras-os-Montes à l'Algarve, de Lisbonne à l'Alentejo, la sensibilité du voyageur, toujours attentif à ce que voient ses yeux, recueille les multiples impressions que lui offrent la nature, l'art, l'histoire et les hommes. Saramago est ici un découvreur émerveillé qui invite le lecteur à parcourir un Portugal multiple, baroque et mystérieux, sublimé par la magie de l'écriture.

09/2003

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Littérature étrangère

Le Radeau de pierre

A la suite d'un cataclysme qu'aucun sismographe n'a enregistré, la péninsule Ibérique tout entière se détache de l'Europe et se met à dériver comme un " radeau de pierre " le long de l'océan. Elle va se heurter aux Açores, puis, suivant le sens contraire des aiguilles d'une montre, se met à décrire un périple inattendu avant de filer vers le sud, vers une Afrique qui lui est proche, pour s'arrêter on ne sait quand, on ne sait où. Les signes avant-coureurs : une femme Joana Carda, trace sur le sol d'une clairière une ligne qui ne s'efface jamais, Joaquim Sassa lance à une distance prodigieuse une pierre d'un poids surhumain, José Anaiço se voit accompagné partout par une immense nuée d'étourneaux. Pedro Orce, dans un coin perdu de l'Espagne, sent trembler la terre, et de la main de maria Guavaira s'échappe un fil de laine qui se déroule sans discontinuer. Tous ces signes ne visent apparemment se rencontrent et qu'entre eux jaillisse l'amour. Le roman de Saramago, étrange prophétie, est à la fois un symbole politique, presque une prise de position (l'entrée du Portugal dans la Communauté européenne), et uen extraordianire épopée baroque, mais aussi et surtout une éblouissante transposition des données scientifiques (les fractures de l'écorce terrestre, la dérive des continents) : la naissance d'un mythe. Une superbe histoire d'amour entre des êtres trop doués d'intuition. Un roman de l'étrange, la voix toujours mélancolique du Portugal.

12/1990

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Littérature étrangère

Tous les noms

Monsieur José, seul personnage de ce livre qui porte un nom, est un obscur employé de l'Etat civil. Il travaille dans l'immense bâtiment où sont conservées et mises à jour les archives des vivants et celles des morts. Il vit seul, dans un modeste logement contigu à la grande salle où les employés sont soumis à une stricte hiérarchie bureaucratique. Dans cet univers concentrationnaire, son seul passe-temps consiste à collectionner des renseignements sur les cent personnes les plus célèbres du pays. Un jour, par hasard, il prend la fiche d'une jeune femme. Et sa vie, tout à coup, bascule. Délaissant ses célébrités, il décide de rechercher l'inconnue et se lance, au rythme des longs phrasés de Saramago, dans de rocambolesques aventures. Il fouille la nuit dans les archives de l'Etat civil, falsifie des autorisations, entre par effraction dans une école, se blesse en escaladant un mur, attrape la grippe, et se met à rédiger un journal. Mais au terme de ses recherches, cet Orphée des temps modernes ne rencontrera la jeune femme ni dans l'Enfer des archives ni au cimetière, " cette grande bibliothèque des morts ", où un berger s'amuse à changer les plaques funéraires sur les tombes. Sa quête de l'inconnue, l'espoir d'un amour qu'il ne vivra jamais l'auront mené, en le conduisant vers l'autre, au dépassement de soi, à lui-même. Enquête policière, conte philosophique, réflexion sur la vie et la mort, la lumière et l'obscurité, Tous les noms, l'un des romans les plus profonds et les plus émouvants du grand écrivain portugais, mérite déjà d'être défini comme un classique.

03/1999

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Littérature étrangère

Le voyage de l'éléphant

En 1551, le roi dom Joao III du Portugal offre à son cousin l’archiduc Maximilien d’Autriche, gendre de l’empereur Charles Quint, un éléphant indien qui sera conduit en caravane de la capitale portugaise à la capitale autrichienne. À partir de ce fait historique, José Saramago a bâti un roman choral, un livre d’aventure et de voyage autour de deux personnages principaux : Salomon l’éléphant et Subhro, le cornac. Le transport de Salomon de Lisbonne à Valladolid puis Vienne, en passant par les plateaux de la Castille, la Méditerranée, Gènes et la route des Alpes, relève alors d’un véritable exploit. Les intempéries, le mal de mer, la faim, les tempêtes de neige sont autant d’obstacles que Salomon doit surmonter dans sa longue route vers un destin improbable. Tantôt objet de jalousie entre les armées, tantôt prétexte à l’accomplissement de miracles, souvent victime des caprices des monarques, mais soulevant toujours l’enthousiasme de villageois émerveillés, Salomon, aidé par Subhro le sage qui découvre le sens de l’autorité, de l’amitié, de l’honneur et même des religions. Pour les deux, ce voyage est une métaphore de la vie et la condition humaine.Le livre est porté par une prose vivace et drôle, l’ humour et l’ironie étant les armes que préfère Saramago pour dénoncer les abus de tous les pouvoirs et la vanité des hommes. Mais il transmet aussi une profonde émotion dans la défense des humbles et des êtres humiliés.

09/2009

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Littérature étrangère

La caverne

Cipriano Algor est potier. Il vit avec sa fille Marta et son gendre Marçal dans un petit village non loin d'un gigantesque centre commercial, une bâtisse de 48 étages avec magasins, restaurants, bars, piscines, services médicaux, appartements très convoités et un service d'ordre féroce. Lorsque le centre fait savoir à Cipriano Algor que sa vaisselle en terre cuite, rustique, cassable et démodée ne fera plus l'objet d'aucune commande, le potier comprend que tout ce qui avait donné sens à sa vie a brutalement disparu. Il ne lui restera plus alors, au fil d'un long cheminement, qu'à essayer de sauver par l'imagination et la rébellion, un monde en voie de disparition, rongé par un autre qui grandit et se multiplie comme dans un jeu de miroirs où l'illusion trompeuse ne connaît pas de limites. Avec L'Aveuglement et Tous les noms, La Caverne forme un triptyque dans lequel José Saramago nous livre sa vision d'un monde courant au désastre en même temps que son attachement profond aux valeurs universelles de l'humanisme.

08/2002

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Littérature portugaise

L'aveuglement

Un homme, assis au volant de sa voiture, attend devant un feu rouge. Il devient soudain aveugle. C'est le début d'une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. En quarantaine dans un hôpital ou livrés à eux-mêmes dans la ville, privés de tout repère, les hordes d'aveugles devront faire face à ce qui, en l'homme, est le plus primitif : la volonté de survivre à n'importe quel prix. L'amour, la haine, la cruauté, l'indifférence, la peur, autant de passions qui nous aveuglent à partir desquelles José Saramago bâtit une inquiétante allégorie des temps que nous vivons. Guidés par une femme, le seul être qui n'a pas été frappé par la " blancheur lumineuse " et aveuglante, les personnages de ce magnifique et insolite roman connaîtront mille aventures tantôt dramatiques tantôt comiques avant de retrouver l'amour et la solidarité ; ces humaines valeurs que, voyant, ils avaient fini par ne plus voir.

02/1997

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Littérature portugaise

Les intermittences de la mort

Dans un pays sans nom, un événement extraordinaire plonge la population dans l'euphorie: plus personne ne meurt. Mais le temps, lui, poursuit son œuvre, et l'immortalité, ce rêve de l'homme depuis que le monde est monde, se révèle n'être qu'une éternelle et douloureuse vieillesse. L'allégresse cède la place au désespoir et au chaos : les hôpitaux regorgent de malades en phase terminale, les familles ne peuvent plus faire face à l'agonie sans fin de leurs aînés, les entreprises de pompes funèbres ferment, les compagnies d'assurance sont ruinées, l'État est menacé de faillite et l'Église de disparition, car sans mort il n'y a pas de résurrection et sans résurrection il n'y a pas d'Église. Chacun cherche alors la meilleure façon, ou la pire, de mettre fin au cauchemar de la vie éternelle, quitte à faire appel aux mafias, à passer des accords que la morale réprouve, ou à laisser la corruption gangréner la société. Jusqu'au jour où la mort décide de reprendre du service...

01/2008

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Littérature portugaise

La Lucidité

"Subversif en diable, ce roman est un petit bijou d'intelligence et d'humour dont on ne saurait trop conseiller la lecture à chacun. A commencer par les politiques de tout bord". LE MONDE Panique électorale : à l'heure du dépouillement, 83% de votes blancs sont comptabilisés. Le chaos s'installe, le Gouvernement crie à la conspiration et déclare l'état de siège, le pouvoir se lance dans une chasse aux sorcières et la presse se déchaîne contre les coupables désignés. Seul dans la panique, un commissaire affronte la troublante vérité... José Saramago est né en 1922 à Azinhaga, au Portugal. Ecrivain majeur de la littérature portugaise, il a reçu le prix Nobel de littérature en 1998. Son oeuvre, disponible chez Points, est traduite dans le monde entier.

10/2022

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Poésie

La nostalgie des dieux. Suivie de Quelques mots de Kiev

"L'écriture d'Alice Machado est habitée par la volonté incessante d'accéder à l'humain, comme si elle voulait réveiller la part de sublime qui existe en chacun de nous. . ". José Saramago, Prix Nobel de Littérature. "Je songe à cette autre éternité, à l'écriture sur les vagues, celles qui peuvent transporter le poids de la nostalgie, sur leur corps aquatique". Alice Machado

05/2022

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Critique

Le monde des bureaux. <i>Rencontre littéraire avec les employés aux écritures, ces héros minuscules, invisibles et transparents</i>

La rencontre littéraire proposée ici, avec les employés ou préposés aux écritures, traverse des récits qui se sont développés à partir du xixe siècle sur le monde des bureaux. Aujourd'hui, le personnage de l'employé est devenu une figure ou un archétype qui d'un auteur à l'autre garde cette même indifférence au monde. A moins que ce ne soit pas si simple car parfois l'employé malingre et insignifiant sort des ténèbres et quitte sa condition d'invisible, comme dans Tous les noms de José Saramago, Bartleby d'Herman Melville et Le Manteau de Nicolas Gogol.

06/2023

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Histoire du droit

Les lectures du monde. La sphère juridique internationale dans la littérature

S'appuyant sur près de 1000 romans dans la littérature du monde entier, cet ouvrage a pour ambition de démontrer comment la littérature envisage et comprend la sphère juridique internationale. On y découvre - parmi plus de 500 auteurs cités - la modernité de la vision juridique de Montaigne, l'ironie de Romain Gary vis-à-vis de l'ONU, qui succède à celle d'Albert Cohen, la marche du monde selon Annie Ernaux ou José Saramago, les facéties anticolonialistes d'Amélie Nothomb, les savoureuses analyses d'Alexandre Vialatte, le réalisme de Jérôme Ferrari, la froide analyse du droit par Dostoïevski, comment Paul Auster ou Philip Roth comprennent avec distance la position des Etats-Unis.

09/2023

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Philosophie du droit

L'état sans qualité. Littérature et libertés

La fiction nous aide à comprendre comment l'Etat - alors sans qualité - méprise la dignité de la personne humaine et ses libertés fondamentales. L'ouvrage regroupe 12 articles consacrés à autant de romans. L'étude des oeuvres d'Orwell, de Koestler, Calvino, Saramago, Calvino, Kleist... permet d'appréhender les relations Etat/citoyens. Et de comprendre que l'Etat devient "sans qualité" lorsqu'il méconnaît les libertés fondamentales des individus et la dignité de la personne humaine. Cela advient quand la démocratie se fait carentielle (état d'exception par ex.), ou lorsque s'instaure un régime totalitaire. L'ouvrage analyse enfin plusieurs romans dystopiques, la fiction permettant de comprendre nombre d'enjeux contemporains.

03/2024

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Littérature étrangère

Raconter des histoires

#SalmanRushdie – Il est rare qu'autant d'écrivains de renom apparaissent au sommaire d'une même anthologie. Leurs nouvelles reflètent la grande variété d'émotions et de situations de notre monde : tragédie, comédie, satire, drames liés à l'amour charnel et à la guerre dans toutes les cultures et les continents. Le lecteur apprend sur les autres et sur lui-même, révélations que seule permet la fiction, ce talent séculaire pour raconter des histoires. Ces vingt et une nouvelles, profondément personnelles, illustrent la merveilleuse capacité des écrivains à agencer les mots. Elles ne traitent pas du sida, mais ont été choisies par les vingt et un auteurs comme l'un de leurs meilleurs travaux narratifs.

05/2005

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Littérature étrangère

Soufre

Non loin du village de Galveias, dans le sud du Portugal, une étrange météorite s'abat sur un champ, emplissant les lieux d'une insupportable odeur de soufre. Des pluies incessantes succèdent à une chaleur suffocante, le pain et la farine prennent un goût exécrable. Autour du cratère se rassemblent bientôt les habitants, dont la vie et les secrets sont peu à peu dévoilés, soudain mis à nu au contact du mystérieux phénomène agissant tel un révélateur. Sans que sa vieille mère le sache, le facteur a fondé depuis plus de vingt ans une famille en Guinée, où il a fait son service militaire ; désireuse de répandre son savoir, la maîtresse d'école voit son établissement saccagé et sa chienne éventrée ; la tenancière du bordel est aussi une habile boulangère brésilienne ; les chiens errent et vivent de drôles d'aventures ; les existences se déroulent et s'entrecroisent, heureuses ou malheureuses, les rancoeurs des uns et des autres ressortent, profondément humaines. Dans un style imagé, José Luís Peixoto nous livre un roman qui décrit une réalité froide, tour à tour belle et laide, parfois blessante comme la vie. " Un des écrivains les plus brillants de sa génération. " José Saramago

09/2017

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Bibles

Les tentations du Christ

Après avoir été baptisé par Jean et à l'orée de sa vie publique, Jésus se rend au désert et y demeure durant quarante jours. L'épisode est rapporté par les évangiles synoptiques. Intervient alors le Diable qui lui lance, en vain, trois défis : changer les pierres en pain, se jeter du pinacle du Temple, et se prosterner devant lui afin d'acquérir une royauté universelle. Cette triple mise à l'épreuve a été diversement reçue au fil des siècles. Les treize études réunies dans ce volume retracent les différentes étapes de son interprétation. Des Pères de l'Eglise à Nikos Kazantzaki et José Saramago, des pasteurs réformés aux théologiens catholiques du Grand Siècle, à l'époque médiévale et chez les mystiques contemporains (comme Maria Valtorta) cet épisode énigmatique conduit à s'interroger sur la double nature de Jésus (divine et humaine), sa liberté et sa responsabilité face à la tentation. Quant à la représentation figurée du diable, elle se révèle polymorphe, tantôt sournoisement angélique, tantôt monstrueuse et effrayante, comme en témoigne l'art italien. L'intertextualité biblique reste toujours prégnante mais l'approche de la péricope reflète les préoccupations du temps.

03/2022

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Littérature comparée

Silences au fil des géométries

Une vision déterministe de l'univers a longtemps rejeté le désordre et le hasard qui viendraient perturber l'enchaînement bien ordonné des causes et des effets. Ce n'est qu'à partir des années 1960-1970 que les simulations numériques associées aux mathématiques ont fait émerger une complexe recomposition théorique et conceptuelle autour du non-linéaire et de l'étude des instabilités. Suivre des "silences au fil des géométries" à travers le choix volontairement hétérogène d' ouvrages de José Saramago (Prix Nobel 1988), Michel Houellebecq (Prix Goncourt 2010) et Fernando Pessoa (l'un des plus grands poètes du XXe siècle), c'est avant tout s'efforcer de tenir ensemble imagination et rationalité. C'est proposer une association herméneutique singulière entre sciences physiques de la complexité et littérature, capable de désigner, chez les trois auteurs, un état d'indétermination irréductible établissant pour chacun des trois, mais par extension possible pour toute la littérature, que le silence, dans ses postures multiples, est certainement la force majeure de l'écriture. Et qu'aucune science exacte ne saura sans doute jamais modéliser ces zones denses et obscures de la parole, univers ineffable dans sa complexité sans égal.

05/2022