Anniversaire débarquement

Le roman de la Finlandaise a des similitudes avec le film de « la guerre est déclarée » (2011).  Il raconte l'expérience douloureuse de la maladie d'un enfant, d'un point de vue maternel. Mais au-delà, de cette épreuve, ce roman livre aussi tous les dommages collatéraux  qui s'y frottent et sans pathos, exprime le combat de cette femme contre le cancer et contre elle-même surtout.

Sans s'appesantir sur le drame, avec une certaine distance et originalité, l'auteur révèle la fragilité de sa narratrice, sa solitude et sa culpabilité et offre au lecteur une réflexion à la fois intime et très personnelle sur la vie, le couple et la famille. Jamais nombriliste,  ce roman résonne avec force chez le lecteur, qu'il soit ou non concerné par ce genre de drame.

L'exploration de la narratrice, comme femme, épouse et mère, ou plus simplement comme être humain retentit d'une façon assez universelle et retient par son réalisme, sa grande sincérité et sa simplicité directe et sensible. Immédiatement, le lecteur pénètre dans le récit et s'y complaît, accompagne la narratrice en ami(e), sans jugement ni agacement, ni forte émotion. Avec naturel et douceur.

Julie habite en Normandie, tout près des plages du débarquement. Guide touristique et spécialiste de la 2ème guerre mondiale, elle raconte aux touristes qui se succèdent, étrangers souvent, cet événement historique. Toute imprégnée dans cette histoire de guerre et de combats, elle doit soudainement affronter une lutte plus personnelle, celle de la maladie de son enfant unique. Emma, 8 ans, est atteinte d'une leucémie. Face à ce nouveau combat, dont elle ne maîtrise rien, pas même les mots, Julie se sent perdue et impuissante, avance à tâtons et s'interroge sans cesse.

Une épreuve qui, brusquement, bouleverse sa vie entière, lui ôte un sentiment de paix,  met à jour des fissures profondes au sein de son couple, la confronte avec elle-même. Julie vacille. Face à la douleur de son enfant, parfois insoutenable, face à l'éloignement d'Henri, son mari qui ne l'aime plus, face à sa mère absente et lointaine,  face à la culpabilité, elle dérive dans le tragique et le désespoir sans y sombrer entièrement. "Je surveille tout ce qui pourrait représenter un danger pour Emma, je n'ai pas la force de m'occuper de mon propre corps."

Par petites touches et sans héroïsme, en s'accrochant à son métier, à son amie Alice, en prenant quelques décisions, en avalant somnifères et anxiolytiques,  en s'adressant à Dieu, avec  fragilité et peur, effondrement parfois, Julie continue d'avancer, malgré tout, en quête d'ordinaire et de repères éclatés. "Je veux une vie ordinaire. Je veux ma vie d'avant."

Avec le temps, la maladie régresse. Emma va mieux, Julie aussi. Transformées toutes les deux. "On n'efface pas une guerre, une guerre a fait rage et a perduré jusqu'au jour où elle s'est terminée."

Ce livre n'est pas le récit d'une victoire forte mais plutôt le cheminement vulnérable d'une femme. Empreint de réalisme, attentif aux détails du quotidien, il dit avec précision la difficulté d'être en accord  avec  sa vie propre, les doutes et les tiraillements, de manière directe, parfois brutale.

A travers une écriture assez sèche, des phrases concises, de courts chapitres,  mais une tonalité pourtant tranquille, Riikka Ala-Harja ne contourne ni n'élude rien des difficultés et de la souffrance de son personnage sans pour autant lui ôter sa dignité ou sa lucidité. Pas d'apitoiement, ni d'émotions superflus. La rémission des deux personnages s'effectue sur la même tonalité que l'épreuve traversée, comme si finalement Julie ne pouvait échapper à un certain désenchantement. Le lecteur, à son tour, s'emplit de tristesse lorsqu'il referme le livre même si l'espoir est là.

Petite page culturelle, mais grand moment de célébration à Nice, qui va commémorer le 150e anniversaire de son rattachement à la France.

Depuis le 31 mai et la venue de Nicolas Sarkozy pour l'inauguration d'une impressionnante sculpture de Bernar Venet, on attend fébrilement, entre deux salades du même nom, le 14 juin, qui marquera le jour J.

Eh oui, pour la petite histoire, c'est Victor-Emmanuel II, roi de Piémont-Sardaigne qui offrit à Napoléon III le Comté de Nice et de Savoie. Juste pour le remercier d'avoir aidé à l'unification de l'Italie.

« Afin de donner à cet anniversaire la dimension qu'il mérite, Christian Estrosi a souhaité que les Niçois puissent profiter de sites inédits, de fragments exceptionnels du patrimoine de notre cité, ainsi que d'une série de festivités mettant en avant les richesses de notre ville. »

Dès vendredi, quatre jours de fête sont à prévoir. Avec quelques éclaircies de temps à autre. Ainsi, le musée d'art moderne et d'art contemporain s'ouvre sur le vernissage de l'expo Travels in the Mediterranean, qui présente les oeuvres de l'artiste chinois Cai Guo-Qiang.

À l'honneur également, Didier Van Cauvelaert, originaire justement de Nice, qui verra sa pièce Le rattachement, mise en scène en avant-première samedi devant le Palais préfectoral. C'est la mairie qui en assure la production pour 500.000 € - et l'on y retrouvera les comédiens Mélanie Doutey, Samuel Labarthe, Alexandra Lamy.

Elle sera rejouée du 15 au 20 juin.

Le reste du programme est accessible à cette adresse.

Alors que tout le monde s'ingénue - ou se Candide - aujourd'hui à faire les blagues les plus crédibles pour tromper l'attention des lecteurs, personne ne semble se souvenir que Milan Kundera vient de célébrer son 80e anniversaire. Mais si ! L'auteur est né le 1er avril 1929, et a donc aujourd'hui 80 ans.

Toutefois, peut-on lui en souhaiter un bon, d'anniversaire ? Évidemment, mais au regard des accusations portées contre lui, par un journal manifestement peu scrupuleux qui l'accusait, preuves (falsifiées ?) à l'appui, d'avoir été un délateur et un espion au service de la police durant les années sombres, on peut souhaiter que 2009 garde l'auteur éloigné de pareilles misérables attaques.

Alors que son dernier ouvrage est récemment sorti chez Gallimard, il semble bien que l'auteur survive à tout et que son propos conserve autant de pertinence que depuis les premiers temps. On le retrouvera dans une interview où l'auteur parle de La plaisanterie. L'auteur sera par ailleurs le sujet d'une conférence qui se tiendra à Prague en juin 2009, si cela vous tente...

Xavier Darcos a participé, le 30 mai, à la cérémonie du vingtième anniversaire des « trinômes académiques ». Le Ministre a insisté sur le lien qui unit dans une démocratie : éducation, citoyenneté et défense. Ces trinômes ont pour mission de développer la culture de défense dans l'enseignement scolaire et supérieur.

Structures de concertation et d'organisation déconcentrées, les trinômes réunissent au niveau académique sous l'autorité du Recteur, l'autorité militaire territorial (le délégué militaire départemental du chef lieu de l’académie) et le président de l'association régionale des anciens auditeurs de l'institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) .

L'enseignement de défense, inscrit dans le socle commun de connaissances et de compétences de l'Education nationale, est l'objet d'une prise en charge par toutes les disciplines. Les enseignants sont sensibilisés ou formés de façon plus approfondie à la défense globale dans les IUFM, à l'ESEN , tout aussi bien que dans les actions conduites par les trinômes, dont le rôle est réaffirmé par le protocole.

Un comité de pilotage, comprenant des représentants des ministères signataires du protocole ainsi que le directeur de l'IHEDN, doit se réunir une fois par an pour assurer le suivi et l'évaluation des dernières dispositions.

Un travail d'information et de sensibilisation :

La tâche est immense, les résultats modestes mais réels puisque, par exemple, pendant l'année scolaire 2006 - 2007, 6600 enseignants ont participé à plus de 470 conférences et plus de 100 visites de sites, recueillant ainsi les éléments qui devraient leur permettre de former des hommes et des citoyens en leur parlant du monde tel qu'il est, de la place qu'y occupe la France, des menaces auxquelles elle doit faire face, des raisons qu'il y a de la défendre.

L'éducation à la défense est prescrite par le Code de l'Education. Avec la suspension de la conscription, l'action des trinômes académiques s'avère de plus en plus nécessaire puisque c'est, à travers la formation des enseignants aux problèmes de défense, que se développera chez les jeunes français, garçons et filles, futurs adultes et à ce titre futurs citoyens, l'esprit de défense.....

Toutes les académies disposent d’un site Internet, les liens vous permettent d’accéder directement à la rubrique «trinôme académique» ou «éducation à la défense» ou si la rubrique n’existe pas, sur le site de l’académie. Sur Eduscol, des documents sont disponibles afin de travailler autour de la défense.

1993-2013; 20 ans c'est le bel âge, on entre dans l'âge adulte mais l'on se sent toujours immortel !

Cette année, nous souhaitons un joyeux anniversaire aux qui ont su s'imposer pendant toutes ses années comme une maison d'édition alliant le sérieux du travail éditorial à l'originalité et l'enthousiasme de la jeunesse.

Pour fêter cet anniversaire, Les éditions du Rouergue vont mettre en place toute l'année à partir de ce mois de mars différentes occasions de se réjouir.

Premièrement, l'occasion de planter en commun une forêt virtuelle au travers d'un tumblr créé pour l'occasion : http://foretwood.tumblr.com. Avec comme argument « À chaque grand événement l'homme a toujours planté un arbre. », la maison d'édition propose que vous preniez votre imagination à bras le corps et que chaque personne qui passe sur le site plante son arbre (bientôt le nôtre, nous cherchons la bonne idée…).

Plus tard, au printemps c'est justement l'album Forêt-wood qui sortira et l'on pourra découvrir toutes sortes d'arbres des plus étranges.

L'été sera consacré aux romans. Le livre Forêt-word se fera l'écho des auteurs de la maison qui nous raconteront leur arbre idéal.

L'automne verra apparaître de nouveau les classiques du Rouergue dont Olivier Douzou nous offrira la suite de Jojo la mache.
Il n'y aura pas d'Hiver pas contre…

Bref, c'est une belle année pour le Rouergue et l'on espère être là dans 20 ans pour vous en reparler…