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benedicte vergez chaignon

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Histoire de France

Vichy en prison. Les épurés à Fresnes après la Libération

De la Libération à l'amnistie de 1953, la prison de Fresnes a abrité, de longues années, la plupart des responsables de Vichy. Attendant leur condamnation pour faits de collaboration ou purgeant leur peine, les grands notables de l'épuration, de Louis Renault à Tino Rossi, de Sacha Guitry à René Bousquet et Xavier Vallat, y croisent aussi bien la piétaille de l'hôtel du Parc que les rescapés de Sigmaringen. Une vie s'y organise dans la peur et l'attente, le ressentiment et la haine, scandée par les procès suscitant allées et venues des ténors du barreau, Jacques Isorni ou René Floriot. D'un château l'autre - fin de parcours pour ces messieurs de Fresnes. Nul n'était mieux désigné pour faire revivre ce " salon des épurés " que Bénédicte Vergez-Chaignon, l'auteur de la biographie de Bernard Ménétrel, le médecin et secrétaire particulier de Pétain. Coup de phare sur un Vichy inédit traversé de tous les relents d'une passion contrariée, entre la stupeur, l'inquiétude, l'amertume : le tableau d'une prison politique plus haut en couleur et plus nuancé que ne l'avait laissé croire la légende noire de l'épuration.

04/2006

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Histoire de France

Les vichysto-résistants

Les révélations sur les attaches du président de la République François Mitterrand avec Vichy ont fait en leur temps l'effet d'une bombe. Perplexes ou choqués, les Français se sont demandé comment on pouvait prétendre avoir été à la fois résistant et partisan de Pétain. Le livre de Bénédicte Vergez-Chaignon est la première étude d'ensemble sur ce qui a constitué, pendant cinquante ans, un tabou. Grâce à de multiples archives, l'auteur dresse un panorama complet de cette résistance au profil très particulier, puisqu'elle est née en 1940 autour du thème de la revanche militaire, et non de la résistance. Au fil des pérégrinations idéologiques et des rapprochements tactiques, on voit notamment défiler le maréchal de Lattre, Marie-Madeleine Fourcade, Pierre Bénouville, Henri Frenay, André Bettencourt, Maurice Clavel, François Mitterrand et beaucoup d'autres. En étudiant la manière dont s'est figée l'image d'une " Résistance " mythifiée, Bénédicte Vergez-Chaignon montre comment les vichysto-résistants se sont insérés dans la France d'après-guerre. Richesse des sources, sûreté de l'analyse et péripéties multiples font de ce livre une référence indispensable.

09/2016

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Histoire de France

Une juvénile fureur. Bonnier de la Chapelle, l'assassin de l'amiral Darlan

Le garçon qui tua l'amiral Darlan L'amiral Darlan, ancien chef du gouvernement de Vichy, haut-commissaire de la France en Afrique, est assassiné à Alger, le 24 décembre 1942, par Fernand Bonnier de la Chapelle, fusillé le surlendemain. Le nom du meurtrier se retrouve au détour de tous les ouvrages traitant des événements de la Seconde Guerre mondiale. Il est le prototype de l'illustre inconnu qui, agent supposé inconscient d'un complot qui le dépasse, entre abruptement dans l'Histoire pour en sortir aussitôt. De fait, que sait-on de lui ? Il avait 20 ans. On dit qu'il aurait appartenu aux Chantiers de la jeunesse ou aux Corps francs d'Afrique. On répète qu'il était royaliste - sa particule semble corroborer ces opinions monarchistes. Seulement, Fernand Bonnier de la Chapelle n'appartenait plus aux Chantiers de la jeunesse et il n'a jamais fait partie des Corps francs d'Afrique. Sa particule n'est qu'un leurre et " dans ses veines, écrira son père, ne coulait que le sang rouge des vrais républicains ". Issu d'une famille aventureuse, mais éduqué au sein d'une bourgeoisie fortunée et progressiste, Fernand Bonnier de la Chapelle n'eut, à partir de la défaite de 1940, qu'un rêve : partir en Angleterre pour se battre et faire quelque chose de grand. Un rêve sans cesse empêché qui devait le conduire à rencontrer tout autrement sa destinée, la veille de Noël 1942. A l'aide d'archives totalement inédites, Bénédicte Vergez-Chaignon, tenant son public en haleine de bout en bout, retrace pour la première fois le parcours de celui dont le général de Gaulle écrivit qu'il avait agi soulevé par une " juvénile fureur ".

09/2019

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Histoire de France

L'Affaire Touvier. Quand les archives s'ouvrent...

Paul Touvier incarne toutes les vicissitudes de l'histoire de Vichy. Né pendant la Grande Guerre dans un milieu très catholique, affecté plus qu'il ne le dira jamais par la mort de sa mère, de nature instable, Paul Touvier se trouve une carrière dans la Milice dont il devient un serviteur zélé. Craignant pour lui-même toute violence, il est, selon le mot du grand reporter de l'Express Jacques Derogy qui le débusque en 1972, un "fasciste" moyen dénué de tout scrupule. Telle est l'impression qui peut s'en dégager de prime abord... Mais le crime de trop, la fuite, les condamnations à mort ont fait de ce délinquant presque ordinaire un fugitif plein de ressources : l'Eglise lui apporte son soutien durant sa vie clandestine et ses tentatives de réhabilitation... De rebondissements en scandales, Bénédicte Vergez-Chaignon raconte l'histoire de ce manipulateur hors pair, durant et après la guerre, si habile qu'il parvient à convaincre un président de la République, Georges Pompidou, de le gracier, malgré des faits accablants. L'affaire Touvier naît de la révélation des complaisances dont il a bénéficié pendant trente ans. Le parcours de l'ancien chef du service de renseignement de la Milice jusqu'à son procès où il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crime contre l'humanité, a donné lieu à des débats passionnés qui, souvent, dépassèrent la seule personne de Touvier. Les archives ouvertes – tout spécialement pour ce livre – éclairent ainsi l'affaire, dont le dénouement est dû pour l'essentiel à une poignée d'hommes et de femmes épris de justice et de vérité.

04/2016

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Histoire de l'art

Jean Moulin alias Romanin

Qui ne connaît le nom de Jean Moulin ? Sa silhouette ? Qui ne sait ce qu'il incarne : la Résistance, le courage, le sacrifice ? Celui que les clandestins ne connaissaient que sous des pseudonymes (Régis, Rex, Max...) et qui fut arrêté sous le nom de Jacques Martel avait eu, avant la Seconde Guerre mondiale, un double plus joyeux : Romanin. Dessinateur de presse à succès, artiste, ami de Max Jacob, collectionneur de Dufy ou d'Utrillo, Romanin qui était sur le point d'exposer à New York quand la France fut vaincue et occupée. Au temps de son action clandestine en France, Jean Moulin ressuscita Romanin pour mieux cacher le représentant du général de Gaulle et le ministre en mission qu'il était devenu. L'amateur d'art se fit galeriste pour vendre Degas, Valadon ou Matisse et justifier ses déplacements incessants. Mettant en avant des inédits dont les originaux n'avaient pas été conservés, fouillant dessins et croquis pour en identifier les personnages, restituant sa collection puis sa galerie, cet ouvrage met aussi à contribution des experts du dessin de presse, de l'histoire et du commerce de l'art, ainsi que des artistes pour caractériser Romanin, son oeuvre et ses goûts. Au-delà du plaisir de la découverte de ce " musée Romanin ", qui nous entraîne de la Belle Epoque de l'enfance aux temps d'engagement et de combat, en passant par les Années folles des sports d'hiver, de la Côte d'Azur ou de Montparnasse, c'est le journal intime de Jean Moulin qui s'ouvre grâce à Romanin. Il révèle un homme épris de liberté.

05/2023

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Histoire de France

Histoire de l'épuration

L'épuration n'a pas surgi du néant à l'été 1944 dans une flambée de violences inexplicables. Inscrite dans notre tradition politique, elle est née au début de l'Occupation. Elle fut l'espoir fou de châtier les traîtres puis devint un combat clandestin fait d'intimidations et d'attentats. Elle se heurta à la répression allemande et vichyssoise, et aux représailles sanglantes des " collabos ". À partir de la Libération, l'épuration s'est amplifiée, prise entre des logiques divergentes : conviction de faire la guerre, volonté de rénover le pays, nécessité de rétablir l'ordre républicain. Judiciaire, administrative, économique, professionnelle, politique, syndicale, l'épuration a pris toutes les formes, de façon spontanée ou au milieu de l'apparat institutionnel. Elle a concerné plusieurs centaines de milliers de Français et constitué un bouleversement social sans précédent. Or, malgré son ampleur et ses résultats - contrastés -, les contemporains y ont bientôt vu un échec. Peut-être parce qu'elle ne pouvait être à la hauteur de leurs immenses attentes. La récente et large ouverture des archives permet aujourd'hui de sortir des polémiques stériles ou intéressées pour découvrir les faits. Les acteurs de tous bords ont la parole et nous sommes les témoins des dix années où, au milieu des terreurs de l'Occupation, des joies inouïes de la Libération et des soubresauts de la guerre froide, les Français rêvèrent d'une France nouvelle et pure.

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