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Sociologie

La globalisation. Une sociologie

Dans le grand dictionnaire des idées reçues. la globalisation a pour acception une interdépendance croissante dans le monde en général et la formation d'institutions globales. Or, montre Saskia Sasser, la globalisation implique deux dynamiques particulières. La première induit la formation d'institutions et de processus explicitement globaux, comme l'Organisation mondiale du commerce, les marchés financiers, le nouveau cosmopolitisme et les tribunaux internationaux pour les crimes contre l'humanité. Autant de formations nouvelles qui s'inscrivent néanmoins en partie à l'échelle nationale. La seconde dynamique, bien qu'elle soit elle aussi constitutive, œuvre à une échelle autre. Des réseaux interfrontaliers d'activistes s'engagent dans des luttes spécifiquement locales mais avec un objectif global, comme les organisations humanitaires et de protection de l'environnement. Dans un nombre croissant de pays, les Etats et leurs gouvernements, non pas victimes mais acteurs conscients de la globalisation, s'emploient à mette en place les politiques monétaires et fiscales indispensables à la constitution de marchés financiers globaux, souvent sous la pression irrésistible du Fonds monétaire international, voire des Etats-Unis. Ou bien encore les tribunaux nationaux font usage désormais d'instruments juridiques internationaux-droits de l'homme, critères internationaux de protection de l'environnement et règlements de I'OMC-pour traiter de problèmes qu'ils auraient autrefois résolus avec des instruments juridiques de leur cru. Le global se forme en grande partie à l'intérieur du national. Vue sous cet angle, conclut Saskia Sassen, la globalisation remet en question deux postulats fondamentaux des sciences sociales: le premier veut que l'État-nation soit le seul contenant du processus social; le second pose la correspondance du territoire national et du national. Aujourd'hui, ces conditions sont partiellement, mais activement, démembrées. Le comprendre, c'est faire un pas décisif dans l'intelligence de notre monde immédiat et futur.

03/2009

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Musique, danse

Musique et globalisation : musicologie-ethnomusicologie

Si le monde a déjà connu par le passé des expansions de culture considérables, la " globalisation " en cours sur toute la planète a pris une ampleur sans précédent qui la différencie nettement de ses antécédents historiques. Dans le domaine de l'art, elle suscite autant d'inquiétudes que d'espoirs, et la musique, parce qu'elle se présente d'emblée comme métaphore du monde, constitue un objet d'étude idéal pour en cerner les contours. Dans le cadre du colloque Musique et globalisation, qui s'est déroulé successivement à Paris et à Montpellier en octobre 2008, divers aspects de l'impact de la globalisation sur la vie musicale ont été analysés. Les actes publiés dans le présent ouvrage concernent le volet montpelliérain du colloque, dont la spécificité tenait au parti pris par les organisateurs d'inviter en nombre égal des musicologues et des ethnomusicologues. Les premiers (spécialistes tant de la musique savante occidentale que du jazz et des musiques populaires) s'intéressent aux relations entre la musique occidentale et les musiques non occidentales, relations que l'on sait très fructueuses depuis au moins Debussy et jusqu'à de jeunes créateurs actuels qui n'hésitent pas à écrire pour des musiciens venant d'autres cultures que celle occidentale, en passant par Xenakis ou Reich. Les seconds sont des spécialistes des musiques non globalisées de l'Europe de l'Est, de diverses musiques extra-européennes d'Asie centrale, du sous-continent indien, des Touaregs d'Afrique du Nord ou de Trinidad. Ils posent la question du devenir des musiques qu'ils étudient dans le cadre de la globalisation. Les deux sortes d'interventions (musicologues et ethnomusicologues) sont ici présentées sous forme de duos (ou de trios) afin que le lecteur puisse prendre conscience plus aisément des points de vue parfois contradictoires, plus souvent complémentaires.

05/2011

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Beaux arts

Pouvoirs urbains. Ville, politique et globalisation

Plus de la moitié des habitants de la planète vit désormais dans les villes. L'urbain est devenu le cadre dominant des pratiques et des relations sociales, mais aussi l'écosystème où s'épanouit le capitalisme globalisé. La ville s'est ainsi imposée comme une échelle clé pour comprendre et agir sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux de notre temps. Les acteurs urbains, qu'ils soient élus, bureaucrates, acteurs économiques, professionnels de la ville ou chercheurs, s'efforcent de donner sens aux transformations qui travaillent les villes et d'y répondre à coup de propositions politiques, économiques et sociales. Espace d'innovation, l'urbain est aussi devenu objet de controverses tout à la fois scientifiques et politiques. Cet ouvrage dresse un bilan critique de ces débats en s'attardant sur cinq controverses : l'urbanisation généralisée, les rapports entre milieux urbains et capitalisme, les relations entre les villes et les Etats, la distribution du pouvoir dans la ville et la démocratie urbaine, la gouvernance des espaces métropolitains.

08/2020

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Critique littéraire

Colonisation, globalisation et vitalité du français

Qu'en est-il de la vitalité du français face aux pressions de la globalisation ? Des linguistes tentent de répondre à cette question. Salikoko S. Mufwene et Cécile B. Vigouroux commencent par expliquer comment la colonisation est à interpréter par rapport à la globalisation, dont le sens ne doit pas être confondu avec celui de mondialisation. Ils situent la question de la vitalité du français dans ce contexte, qui est à penser en fonction de chaque écologie dans laquelle le français s'est inséré. Claude Hagège souligne que la compétition entre l'anglais et le français a commencé dès l'engagement de l'Angleterre et de la France dans l'expansion coloniale. Il attire aussi l'attention sur le comportement linguistique des Français eux-mêmes qui, selon lui, menacerait la vitalité de notre langue, au sein même de l'Hexagone. Robert Chaudenson indique quant à lui que la vitalité du français comme lingua franca internationale repose sur l'Afrique. Cécile B. Vigouroux se focalise sur sa présence en Afrique du Sud, dans la région du Cap, depuis le XVIIe siècle. Sylvie Dubois se penche sur les évolutions en Louisiane ; Julie Auger s'intéresse au Québec à notre époque et Raymond Mougeon, à l'Ontario, trois cas bien différents. Douglas Kibbee propose enfin une synthèse sur l'évolution de la langue française considérée comme une norme dans notre pays lui-même. A travers des exemples variés, dans l'espace et le temps, les auteurs de cet ouvrage offrent un panorama des différents facteurs qui influencent le destin de notre langue.

01/2014

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Littérature française

Éthique et enjeux de la globalisation

Cet ouvrage collectif est le résultat d'une belle collaboration scientifique entre des professeurs chercheurs de l'Université Mohammed V de Rabat. Il traite des nouveaux enjeux socioculturels de la globalisation, notamment après le passage de la pandémie Covid-19. Depuis des décennies, la globalisation des marchés et des valeurs pose le choix complexe entre identité et diversité, entre force et dialogue, notamment pour les pays qui la subissent. La crise sanitaire a mis en évidence la fragilité des valeurs prétendues du processus globalisant et a démontré l'urgence d'une réflexion sur les différents défis socioculturels qu'il impose. De manière générale, l'approche suivie dans le cadre de cet ouvrage a été d'inviter différentes disciplines scientifiques à dire en quoi la globalisation peut être une opportunité ou une menace pour un pays arabe notamment le Maroc. A travers des lectures critiques et des études de terrains, les différents auteurs du livre proposent un modèle éthique de la gestion de la globalisation respectueux des particularités et des possibilités de chacun.

04/2022

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Ouvrages généraux

L'ennemi. Production, médiatisation et globalisation

Carl Schmitt reprochait au Traité de Versailles de remplacer le discernement de l'ennemi, par la pure et simple criminalisation de ce dernier. C'est précisément cette catégorie d'ennemi qui a été utilisée en Amérique latine dans le traitement des peuples d'origine par ceux qui ont prétendu les sauver de leur barbarie. Réduisant la culture à un pur dressage d'êtres assimilés au départ à des êtres "naturels" , voire à des animaux, ils ont stigmatisé ces peuples comme étant les ennemis de leurs conquérants, vaincus d'une guerre juste. Les Etats-nations ont continué cette tradition en se proclamant garants de leur protection. Mais ils n'hésitent pas à les criminaliser dès qu'ils apparaissent comme des obstacles à leurs propres actions politiques, pour la terre ou la forêt. En témoignent les politiques du Chili à l'égard des Mapuches ou celles du Brésil à l'égard des peuples amérindiens d'Amazone.

03/2022

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