Kindle 4

Marie-Pierre Sangouard a été nommée par Denis Olivennes et Catherine Lucet à la tête d'Editis, en tant que nouvelle directrice générale adjointe du groupe. La directrice de la diffusion d'Interforum depuis 2018 intègre l'équipe de direction 100 % féminine, en tant que cinquième élément. Une belle promotion donc.

Après une année 2022 qui avait vu les ventes de livres électroniques diminuer de 0,2 % par rapport à l'année précédente, le bilan 2023 affiche un + 5,2 % dans le pays de Goethe. La part des ventes des ebooks sur le marché global (hors livres scolaires et spécialisés) cette même année a été de 6,1 % (6 % en 2022). Avec 41 millions d’exemplaires vendus, les ventes ont augmenté de 10,1 % l’année dernière, face aux 37,3 millions de l'année précédente.

Rie Kudan, l'autrice de 33 ans lauréate du prestigieux prix littéraire Akutagawa au Japon, a été transparente durant la cérémonie de remise de la récompense littéraire : « Je dirais qu'environ 5 % du livre citent verbatim des phrases générées par l'IA », a-t-elle expliqué. Plus encore, elle considère que ChatGPT générative a joué un rôle clé dans l'expansion de son potentiel créatif. 

Devenue une filiale d'Amazon en 2014, la société ComiXology, pionnière dans la lecture de bande dessinée en ligne via une application, est dans le collimateur de la multinationale. Après une vague de licenciements en début d'année, l'outil de lecture fusionne à présent avec l'application Kindle.

Les améliorations des technologies de synthèse vocale, aidées par les apports de l'intelligence artificielle, bouleversent le paysage de la lecture à voix haute et de l'enregistrement des livres audio. Dernier exemple en date, une fonctionnalité testée par Amazon, qui permet aux auteurs autopubliés de générer une version lue de leur texte en 72 heures seulement.

Les chiffres ne mentent pas, en soi, mais une utilisation habile facilite la diffusion d’infox. Ainsi, fidèle à son poste, l’Association of American Publishers souligne la lente agonie du livre numérique sur son territoire. Des ventes en baisse, encore et encore… Mais quelles ventes baissent ?

En matière d'écriture, les intelligences artificielles génératives ne sont jamais en manque d'inspiration. En les couplant à une interface logicielle, il devient possible de les automatiser, les rendant capables de rédiger des textes au kilomètre, sans intervention humaine. Des titres « signés » grâce à ce stratagème ont pris d'assaut la boutique Kindle d'Amazon, dédiée aux ouvrages autopubliés.

En avril 2023, Amazon France annonçait officiellement l'ouverture de son premier site lié à un service d'impression à la demande sur le territoire. Situé à Brétigny-sur-Orge, il permet aux auteurs autopubliés via Kindle Direct Publishing et aux éditeurs « d'imprimer et d'expédier un ouvrage aux clients dans un délai de deux jours ». Et à Amazon d'améliorer sa logistique et sa rentabilité.

La crise d’approvisionnement du papier tend à se calmer depuis quelques mois. Les problématiques de stock s’apaisent également : tous les papiers sont peu ou prou disponibles. De fait, grincent certains, les ventes diminuent et les volumes de tirages se montreraient plus modestes. Or, pendant ce temps, Amazon révise certaines de ses conditions commerciales… pour la production de livres.

En 2012, un certain Arnaud Montebourg inaugurait un entrepôt d’Amazon en Bourgogne. Le ministre du Redressement productif donnait le la des étroites relations entre le géant américain et le quinquennat de François Hollande. Onze ans plus tard, c'est apothéose : Jeff Bezos devient Chevalier de la Légion d’honneur. 

Le chiffre semble énorme, mais, relativisent les services de communication, cela ne représente que 3 % des salariés sur le territoire américain et moins de 1 % dans le monde. Reste que 10.000 personnes employées par Amazon perdront leur emploi dans les prochains jours. Et, dans certains secteurs, cela a déjà commencé.

On croyait que la liseuse maison d’Amazon avait disparu des radars, au point que l’entreprise elle-même n’en parle plus. Ou l’ait oubliée. Que nenni ! En mai dernier, une communication faisait l’éloge de la réussite commerciale pour les auteurs autopubliés. Un succès dû, comme il se doit, au service Kindle Direct Publishing — auquel recourent « des millions d’écrivains de par le monde ». Promis. 

La publicité numérique a quelque chose de commun avec l’univers : elle est en permanente expansion. Sauf que l’univers, sot qu’il est, n’a jamais pensé à monétiser le Big Bang. Entre Facebook, Google, Amazon, Apple et bien d’autres, le marché est âprement disputé. Et depuis qu’il a renoué avec sa dynamique d’avant-pandémie Covid-19, chacun cherche midi à sa porte.

Ce 5 juillet, conformément au programme, le Parlement européen a adopté la loi Marchés numériques, ou DMA. Cette dernière impose de nouvelles obligations aux services en ligne, vis-à-vis de la concurrence autant que du marché plus globalement. Éditeurs et libraires d’Europe se réjouissent de ce que les GAFA et leurs acolytes soient enfin régulés.

L'écriture de son propre ouvrage semble l’activité créative la plus accessible qui soit : un stylo, du papier, voire plus prosaïquement encore, un ordinateur, et en avant le roman ? Dans son dernier hors-série, Le Figaro propose les résultats d’un sondage Odoxa, confortant l’envie, en France, d’écrire, et pour certains, d’accéder à la publication de leur ouvrage… Alors, Comment se faire publier ?

Le calcul révélerait beaucoup des relations entre GAFA : alors que l’application Kindle pour Android restait le dernier bastion de liberté, Amazon coupe les vannes. Depuis 2011, et l’introduction de taxes par Apple sur les ventes effectués dans les applis iOS, l’option d'achat avait disparu pour les utilisateurs. Voici que onze ans après, les mêmes causes provoquent les mêmes effets, cette fois dans l'environnement Google.

La ruée vers les métadonnées a commencé de longue date dans l’édition. Informations fondamentales, elles constituent une carte d’identité de l’ouvrage — titre, auteur, résumé, couverture, éditeur, etc. Et lui assurent cette unicité qui empêchera de le confondre avec tout autre. Or, dans la vente en ligne comme ailleurs, l’enjeu premier réside dans cet étrange apophtegme : Découvrabilité.

Les utilisateurs d'Amazon expérimentent régulièrement les largesses de la plateforme dans sa politique de remboursement d'articles. Un système bien rodé qui constitue une des raisons du succès de l'entreprise de commerce en ligne : généreuse, voire trop généreuse... En effet, une auteure s'est élevée contre ces règles concernant les livres numériques : sa pétition a déjà recueilli plus de 34.200 signatures en seulement 5 jours.

Le pionnier américain de l'autopublication, Smashwords, fondé en 2008 par Mark Coker, annonce son acquisition par Draft2Digital, plateforme d'outils d'autopublication ouverte en 2012. Les deux entités n'en formeront qu'une seule à compter du 1er mars 2022, sous le nom Draft2Digital.

Après de multiples contorsions et soumissions aux règles du marché chinois, Amazon a fini par s’implanter. Nul commerçant ne renâclerait à l’idée de conquérir plus de 1,4 milliard de consommateurs potentiels. Depuis neuf ans que le Kindle est commercialisé dans l’Empire du Milieu, la firme n’a jamais autant passé de fourches caudines. Et de nouvelles, plus violentes, se profilent.

Sur le marché des liseuses, dominé par Amazon et Kobo, le libraire Barnes & Noble tente de se faire une place. Quatre ans après sa Nook GlowLight 3, la marque lance la Nook GlowLight 4. Avec cette machine, Barnes & Noble souhaite rattraper son retard sur les dernières liseurses milieu de gamme de ses rivaux, la Kindle Paperwhite et la Kobo Libra 2.

Le troisième trimestre d’Amazon, clos le 30 septembre, indique un recul des flux de trésorerie de 1 % : 54,7 milliards $ contre 55,3 milliards $ en 2020. Mais que l’on se rassure, les ventes continuent d’augmenter : 110,8 milliards $ pour la période du T3 contre 96,1 milliards $ l’an passé sur la même période. Même en excluant le taux de change favorable, c’est une hausse de 15 % que le vendeur enregistre…

C’est sur le centre commercial Bluewater près de Dartford, dans le Kent, que le géant des achats en ligne a jeté son dévolu pour ouvrir cette semaine son premier magasin non alimentaire sur le sol britannique. Parmi les quelques 2 000 produits mis en vente, qui sont non seulement les plus populaires de la plateforme, mais aussi les mieux notés, les livres ont trouvé leur place…

En finir avec les coûts prélevés par les gros joueurs Google et Apple, quand des options payantes interviennent dans les applications, quel beau projet. Un groupe bipartite de sénateurs américains a présenté un texte de loi pour réguler le fonctionnement actuel. Une approche qui « empêcherait les boutiques d’applications de désavantanger les développeurs », assurent les parlementaires. On imagine bien que ni Google ni Apple ne partagent leur point de vue.  

« Nous considérons le texte électronique comme un nouveau médium, sans véritable relation avec le papier. Le seul point commun est que nous diffusons les mêmes œuvres, mais je ne vois pas comment le papier peut concurrencer le texte électronique une fois que les gens y sont habitués, particulièrement dans les établissements d’enseignement. » (Michael Hart, fondateur du Projet Gutenberg et père de l’ebook)

Difficile de ne pas imaginer la corrélation entre la pandémie et les mesures sanitaires de confinement, et le nouvel outil dont dispose Kindle Direct Publishing. Avec Vella, l’idée est de simplifier la publication d’épisodes — sur le format de feuilletons — diffusés sur l’application de lecture Kindle ou sur le net directement. Une approche de lecture en mobilité, sur smartphone, principalement…

L’entreprise fait face à une fronde de sénateurs républicains après la suppression d’un ouvrage écrit par un auteur marqué à droite. Dans une lettre adressée à Jeff Bezos, ils affirment que cette décision « signale ouvertement aux Américains conservateurs que leurs opinions ne sont pas les bienvenues sur ses plateformes ».

Depuis quelques années, l'ebook accuse une baisse des ventes au Royaume-Uni : comment expliquer ce déclin dans un pays pourtant porté vers la numérisation ? Et ce, alors que le développement du livre numérique sur le marché anglais semblait avoir un train d’avance sur le reste du monde. Aujourd’hui, les ventes de livres numériques continuent de diminuer d’une année sur l’autre. Entre livre audio et autoédition, quelle évolution pour les acteurs sur le territoire ?

Amazon, c’est fini. Enfin, le service de prêt de livres numériques mis en place par la firme s’achève : désormais, la Kindle Owners’ Lending Library cède la place, ce 4 janvier, à Prime Reading. Depuis 2011, KOLL offrait aux détenteurs d’un Kindle de parcourir et emprunter gratuitement un ouvrage chaque mois. Mais les temps changent…

Passera-t-on Noël au balcon, mais sans Amazon ? Par une pétition adressée au Père Noël, sous la forme d’une lettre assez classique, un collectif en appelle à boycotter la firme américaine. Initiée par Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire (ex-LREM), elle entend réaffirmer la nécessité d’un commerce de proximité, plus que d’un géant du net…