De toutes les vertus dont on voudrait parer une traduction, la fidélité est la plus populaire. Mais cette « fidélité » dont on vante un peu partout les mérites traîne dans son sillage un chapelet d’idées préconçues et n’a de sens que si l’on précise à quoi on est fidèle : à l’auteur, à la langue, à soi-même... À tout ? C’est souvent impossible : traduire, c’est choisir.