Charlie Chocolaterie

« Je ne suis pas un chinetoque ! » Micah rejette ses origines thaïlandaises depuis l'enfance. Adopté par une famille bordelaise, il est français, un point c'est tout !
Mais on ne peut échapper à son destin… Lorsqu'en rentrant un soir, il découvre une lettre de Thaïlande, il comprend que tout bascule. Il vient de recevoir l'héritage de sa famille biologique : un morceau de la jungle thaïlandaise. Bien évidement son père, sa sœur et son petit frère sont enthousiastes, et ils n'ont plus qu'une idée en tête : se rendre en Thaïlande, voir cette terre et en apprendre plus sur le pays natal de Micah.
Arrivés sur place, c'est de pire en pire pour le jeune garçon. Son terrain est habité par une famille de cornacs et leurs trois éléphants. Charlie, la sœur intrépide de Micah tombe amoureuse de ces gros pachydermes et réussit à convaincre leur père de ne pas vendre le terrain. Mieux encore : ils vont remettre le centre en état et y vivre quelques temps… Autant dire que Micah est aux anges… !
Mais le pire du pire du pire n'est pas encore arrivé ! Car Charlie et son père décident de créer un centre de remise en forme psychologique ici, en pleine jungle, à 10000 km de Bordeaux !
C'est le début d'une nouvelle vie pour toute cette famille et Micah pourra dire ce qu'il veut, tout ceci commence à lui plaire. Mais la jungle est dangereuse… et un mystérieux crime a eu lieu au camp 3 ans auparavant. L'assassin n'a jamais été arrêté, se pourrait-il qu'il rode encore dans les parages ?
Aventures et dépaysement sont au rendez-vous de ce roman de Frédéric Lepage, auteur de nombreux romans et réalisateur de documentaires sur l'Afrique, l'Australie, l'Amérique et l'Asie. Recommencer une vie dans un cadre aussi magnifique, cela fait rêver, et honnêtement, je dois vous dire que j'aimerais bien être à la place de Charlie : se promener à dos d'éléphants…la classe !!!{tab=Page 2}
est le premier roman jeunesse de Frédéric Lepage avec qui il vient de remporter le grand prix du journal de Mickey. Fin 2008, n'hésitez pas à vous rendre au cinéma, Frédéric Lepage y a même réalisé un film, Sunny et l'éléphant, mais nous en reparlerons...

« Chez Charly et cie, centre aéré canin » ! Une idée de génie ! De quoi glaner quelques sous pour acheter le fameux hélicoptère télécommandé tellement convoité ! Mais avec Madame Moreno et son caniche Marie-Rose, c'est bouche pincée et porte-monnaie fermé ! Flûte ! "Qui a bien pu inventer le bon cœur gratuit ?", pourrait se lamenter le pauvre Charlie. Ça lui apprendra d'offrir un « Porte-Marie Rose » à ce chien pour son anniversaire. Pourtant, faire plaisir est une seconde nature chez les Tempête. Avec son ami Djawab, le« dico » copain, ils avaient retrouvé les anciennes amies de la maman de Charly afin qu'elle regrette un peu moins son ancienne maison « Des Glycines ».

Charly a plus d'un tour dans son sac et en général, ça marche ! Lui aussi s'est fait plein d'amis. Éléonore, un peu rousse et Igor, un peu russe. Ça oui, Les Tempête se mettent en quatre pour aider. Le papa de Charly se colla aussitôt au remplacement de l'institutrice malade. Depuis, Charly n'a rien trouvé pour la faire partir l'amère Aigrefeuille, même un « Oeiderrièrelatête » offert pour surveiller sa classe ne suffirait pas à la dérider un peu. Aussi gelée qu'une classe de neige, en moins drôle ! En tout cas, garder un chien paresseux et tout habillé, c'est les doigts dans le nez ! Du moins, Charlie Tempête le croit-il. C'est sans compter sur un chat jaloux nommé « Tournevis » !

Les aventures de de c'est un déferlement de bêtises, d'idées géniales et de malices. Ce petit garçon aux cheveux orange est adorable et n'a pas sa langue dans sa poche, du moins ne se prive-t-il pas de nous gratifier de ses petites pensées drôlissimes, tellement proches des petits ronchons du même âge. Les jeunes lecteurs se plairont peut-être à tester ces inventions, à imaginer les leurs. Les situations partent toujours d'un événement du quotidien à hauteur de neuf ans, qui tourne à une vraie clownerie avec nos héros.

Comique de dialogues et de situations, simples, mais efficaces. Le papa s'interrogeant d'apercevoir Éléonore la tête dans le tambour de la machine à laver, Charly et Igor prévoyant de remplacer le chien perdu en empruntant le premier venu dans la rue, mais quel cirque !
Les dessins de Clotka donnent le ton et marque les quatre tomes à l'identique d'un « Tom et Nana » de Desprès, identifiables de bons instants de lecture et d'éclats de rire.

Qui connaît Delfeil de Ton ? L’un des premiers rédacteurs du mythique Hara-Kiri a aussi été un grand chroniqueur sans concession de "l'Obs" entre 1975 et 2020.

Âgé aujourd’hui de 88 ans, Henri Roussel est retrouvé grâce à l’Apocalypse qui publie le tome 2 des Lundi de Delfeil de Ton.

Cette nouvelle mouture, qui suit un premier volume édité il y a 10 ans qui se bornait aux années 75-78, reprend les articles de 1978 à 1979, et là encore, on découvre un ton et une insolence inimaginable dans la presse grand public, voire petit public, d’aujourd’hui.

Les années punk, les ayatollah de tous les pays, Mesrine, les vichystes, Giscard, “un tramway nommé Pompidou”, la mort de Charlie Mingus, Sun Ra, l’URSS, “l’Etat mecton”...  Et en prime, une préface de Pacôme Thiellement et un dessin de Siné. Tout un esprit.

: Je vous ai déjà parlé de l’opération Un éditeur se livre #4 mise en place avec Libfly. Cette opération permet de découvrir les différentes collections de la maison d’édition La Contre Allée. Après Le dernier des juges de la collection Un singulier pluriel, j’ai donc reçu Ces vies-là de Alfons Cervera, collection La sentinelle dont le but est de porter « une attention particulière aux histoires et parcours singuliers de gens, de lieux, mouvements sociaux et culturels ».

Résumé : L’auteur nous livre ici une autobiographie, où il s’exprime sur la fin de vie de sa maman. Il profite d'un voyage à Grenoble deux semaines après le décès de sa maman pour écrire en quelques jours son ressenti après cette perte. Il raconte avec émotions et vérité les 18 derniers mois de la vie de sa mère qui se savait condamnée car atteinte d'une tumeur. L'auteur explique comment sa mère a arrêté de marcher, puis de parler et enfin de manger jusqu'à se laisser mourir. Il nous raconte également comment il a tenté de mettre à profit ces derniers mois pour essayer d'en apprendre plus sur la vie de ses parents et de comprendre certaines ombres du passé familial. Il tente de comprendre tout cela en posant des questions à son entourage mais aussi à cette mère peu bavarde et peu expressive en matière de sentiment. 

Mon avis : L’auteur nous livre ici un témoignage émouvant et presque « à chaud » sur les derniers mois de la vie de sa mère. Il s’agit ici d’une réflexion sur différents sujets. Bien sur il s’interroge sur la vie et la mort, sur les différentes façons de mourir car son père est mort brusquement d’un arrêt cardiaque tandis que ca mère se meurt un peu plus chaque jour jusqu’à s’éteindre complètement. Il va jusqu’à s’interroger sur ce qu’il aurait fait si l’euthanasie était autorisée, car il souffre forcément de voir sa mère dépérir un peu plus chaque jour, chaque heure. Il se demande également sur ce qu’il y a après la mort, mais sans jamais aller dans le religieux.

Mais on retrouve également dans ce livre un vrai travail d’introspection de l’auteur qui mène une réflexion sur son écriture, sur ses lectures aussi.

Il semble que ce récit ait été écrit sur seulement quelques jours lors d’un voyage professionnel à Grenoble et il en profite pour faire un parallèle avec la vie de Stendhal, notamment sur les ressenti de celui ci face a la mort de sa mère quand il avait 7 ans par exemple. Si vous connaissez Grenoble, vous y retrouverez la Bastille, la maison du grand-père de Stendhal. Il parle également d'une chocolaterie. (mais pas de charcuterie*) 

J'ai eu du beaucoup de mal à lire ce livre notamment a cause de la mise en page. Il y a des chapitres mais pas de paragraphes, seulement des blocs de plusieurs pages sans interruption. Il n'y a pas de coupure entre les moments où il raconte le passé ou ses sentiments et ceux où il raconte son séjour à Grenoble par exemple. Il y a également de nombreux dialogues mais ceux-ci ne sont pas clairement identifiés, ils sont complètement intégrés au texte et du coup il n'est pas facile de comprendre ce qui fait vraiment partie de la conversation et ce qui fait partie des « didascalies ». Et il n'est pas toujours aisé de savoir qui parle.

« C'est étrange. On voit seulement l'extérieur des gens, mais presque tout se passe à l'intérieur. »

Il y a des cadeaux que l'on se fait, qu'on fait aux autres, qui ont une forme toute simple : celle d'un livre. Mais voilà : on parle ici d'une œuvre bien précise, dotée d'un pouvoir étrange. Celui de nous faire voir la vie autrement, un peu mieux, avec plus de douceur.

Entre ces pages, on rencontre quatre personnages imaginés par Charlie Mackey : un enfant, qui s'interroge sur lui-même et son environnement, sur les autres et son futur avec eux. Une petite taupe, amoureuse des gâteaux, mais aussi gourmande d'affection. Un renard, blessé par le passé, qui craint de connaître à nouveau les mêmes maux.

Un cheval, immense, sage et honnête. Ensemble, ils avancent dans l'incertitude de ce paysage qui représente l'existence. Des plaines calmes, des forêts inquiétantes, des monts escarpés, ou encore des tempêtes qui malmènent, inquiètent. 

Un livre doux comme du coton. Un livre qui nous parle d'amour et de pardon. Un livre sur le courage et la peur, surtout quand il s'agit de demander de l'aide. Un livre qui nous apprend que les câlins durent plus longtemps que les gâteaux, et rendent heureux au moins autant - si ce n'est plus.