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Blaise Cendrars raciste

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Comme un goût de révolution. Autobiographie d'une Black Panther

Dans ce livre, publié la première fois aux Etats-Unis en 1992, Elaine Brown revient sur sa vie : ce qui l'a conduite à rejoindre le Black Panther Party, à en assumer la direction de 1974 à 1977, et pourquoi elle l'a quitté. L'auteure, née en 1943, dans un ghetto du nord de Philadelphie, elle se politise progressivement au contact du mouvement pour les droits civiques. En avril ? 1968, après l'assassinat de Martin Luther King, elle rejoint le Black Panther Party, créé deux ans plus tôt à Oakland. Elle y participe à travers le programme de petits-déjeuners gratuits pour les enfants noirs, ou encore le programme d'aide juridique pour les prisonniers et leurs familles. Artiste, elle enregistre deux albums de chants pour le parti et rentre en 1971 au comité central comme ministre de l'information. Elle accepte sa direction en 1974 quand Huey P. Newton part en exil à Cuba. Comme beaucoup d'autres femmes qui faisaient partie du Black Panther Party et y ont joué un rôle important, elle est restée dans l'ombre. L'histoire du Black Panther Party reste une référence historique parmi les tentatives d'organisation collective faisant de l'autodéfense communautaire et de la survie matérielle les piliers de tout rapport de force conséquent. Une lutte qui tenta de combattre non seulement le racisme social et policier profondément ancré dans l'histoire américaine, mais aussi l'offensive libérale de ces années-là. Ce récit incarné nous plonge dans le parcours et l'expérience d'Elaine Brown, en n'omettant ni ses erreurs ni ses trahisons à ses propres promesses. Un récit qui, s'il s'énonce à la première personne, nous tend un miroir et nous invite à contempler les déformations, exigences et les travers de toute aventure collective. Une manière de raconter ce que signifiait alors se battre et s'aimer, d'imaginer comment une idée surgit, prend forme et devient collective. Comme une invitation à partir de soi pour combattre l'oppression, en partant d'une nécessité et de la réalité concrète de la grande majorité. Et de là, organiser des structures de survie et de combat pour tous et toutes, pour sortir de la ségrégation, de la domination, de la résignation.

05/2022

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Compositeurs

Black Bach ou Qui a peur de Jean-Sébastien ? Valeurs culturelles et antihumanisme Tome 2

"Papa chéri a peur de Bach ! " Cette affirmation d'une jeune pianiste, dans Cella de Franz Werfel, peut servir d'exergue à la vaste réflexion sur la postérité culturelle de la valeur-Bach que constitue cet ouvrage. Canonisée et absolutisée, la figure très paternelle de Jean-Sébastien Bach exerce une autorité extrême, à la fois sensible dans l'histoire de la musique et abondamment problématisée par la littérature, le cinéma, la philosophie, l'iconographie. Emblème de haute spiritualité et de parfaite rationalité, puissante instance de légitimation, l'art de Bach constitue une valeur réputée intangible, et pour cette raison même a pu se voir arraisonné par tout un ensemble de contre-valeurs. Comment, à quelles conditions, selon quels schèmes imaginaires et imagologiques, au prix de quels paradoxes le "Cantor de Leipzig" a-t-il pu être érigé en totem de l'antihumanisme ? Explorer le devenir "noir" de Bach, c'est interroger la manière dont le compositeur et sa musique ont parfois été mobilisés à l'appui de postures violemment anti-progressistes, bellicistes, ultra-élitistes ; associés à l'aliénation de soi et d'autrui, l'absence d'empathie, voire la socio-pathologie homicide ; intégrés à des visions et fantasmes mortifères, maléfiques, apocalyptiques ; rendus solidaires, enfin, du renforcement de certains régimes de domination historiques. Un vaste ensemble d'écrits philosophiques, musicographiques, littéraires (incluant nombre de romans policiers et de science-fiction), mais aussi de films, séries, et représentations de Bach dans la culture "pop", constitue la matière de cet ouvrage, qui s'efforce, entre "Kulturkritik", et "cultural studies", d'explorer les visages les plus sombres et les plus déroutants d'une "valeur-monstre". Le deuxième volume articule en premier lieu certaines visions caricaturales de l'art de Bach à la constitution d'un nationalisme bachien dans l'Allemagne du XIXe siècle jusqu'au Troisième Reich ("Machine à coudre et machine gun"). Il traite ensuite d'un Bach "gothique" mais aussi de la présence du compositeur dans le roman noir et la science-fiction dystopique ("Post-apocalypses bachiennes"), puis de l'implication de la valeur-Bach dans la perpétuation (mais aussi la contestation) de postures racistes, sexistes ou homophobes ("White Male Bach").

01/2022

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Actualité politique internatio

Nos Vérités. Mon rêve américain

La vice-présidente Kamala Harris, l'une des femmes politiques les plus inspirantes, raconte son parcours, ses combats et ses vérités. Elle fut la première femme noire et la première femme d'origine indienne à concourir pour le poste de vice-présidente. Et à peine élue aux côtés de Joe Biden en novembre dernier, Kamala Harris est déjà pressentie pour prendre la tête des Etats-Unis en 2024. Face au machisme et à l'entre-soi des campagnes présidentielles menées par des hommes blancs de la génération du baby-boom, Kamala HarrisA ("A fleur de lotusA " en indien) incarne une nouvelle génération de femmes politiques. Son charisme, son naturel, sa franchise et sa volonté implacable sont les qualités qui l'ont faite élire. Fille d'un économiste jamaïcain et d'une chercheuse en oncologie indienne activistes au sein du mouvement pour les droits civiques durant leurs études à Berkeley, Kamala Harris a de qui tenir sa forte inclination pour la justice sociale. Elle a toujours voulu changer la société, défendre la vérité et l'égalité. A 13 ans, elle manifestait déjà contre l'interdiction de jouer sur la pelouse de son immeuble... Cette passion pour la justice, elle la développe durant ses études en science politique et en droit. Entre 2011 et 2017, elle est une procureure générale de Californie intraitable, qui apprend à se faire respecter. En 2017, elle prête serment en tant que sénatrice des Etats-Unis, et apparaît comme l'une des opposantes démocrates les plus déterminées contre Trump et son administration. Dans ce livre, Nos Vérités, Kamala Harris raconte sa famille, son éducation, son parcours, ses engagements, son mariage, et son besoin de vérités. Elle parle ouvertement de tous ces thèmes qui divisent son paysA : le racisme, l'antisémitisme, le sexisme et l'homophobie toujours présentsA ; les inégalités économiques qui ôtent dignité et décence à des millions de travailleursA ; elle s'insurge contre le coût de la santé, contre les brutalités policières et judiciaires... Et clame son désir, puissant, de refaire de son pays une grande nation, unie, une famille.

05/2021

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Littérature française

Ma soeur aux yeux d'Asie

Revenu pour quelques jours dans la petite ville de mon enfance Fontenay-le-Comte, en Vendée, une lectrice me dit : - J'ai connu autrefois une Odette Ragon que l'on appelait la Tonkinoise. Vous n'en parlez pas dans l'Accent de ma mère. Elle n'était pas de votre famille ? Odette m'était renvoyée brutalement et, en toute justice, en pleine figure, comme une gifle. Odette, la petite Cambodgienne que mon père, sous-off de la coloniale, avait ramenée d'Indochine et qui fut l'une des énigmes de mon enfance ; Odette, ma soeur aux yeux d'Asie. Dans l'instant, je revis la bourrellerie de cousin Gaston où nous nous étions retrouvés en juillet-août 1940, dans cette période floue entre l'armistice et l'occupation allemande institutionnalisée ; cet été 40 où nous nous sommes sentis si proches, si délicieusement fraternels ; et où nous avons découvert, dans une vieille cantine noire, les lettres que notre père envoya de 1909 à 1922 du Tonkin, de la Cochinchine, du Cambodge. Quelles découvertes ! Cette demi-soeur (mais était-elle la fille de mon père ou un enfant adopté comme on le disait dans la famille ? ) et cette Indo-Chine ressuscitée des Chinois à nattes, avec son goût trouble du péché, ses diableries, ses congaïs qui s'achètent, la morbide torpeur des petits postes dans la brousse encerclés par des pirates invisibles, ses deux premières batailles de Diên Biên Phu ; et ce racisme d'un sous-off de la coloniale, cet impérialisme tranquille, étalés sans complexe. Je revoyais nos dernières grandes vacances de l'été 40, avant l'interminable temps de guerre. Et notre affection trouble, à la limite d'un amour pudique... Aristide-le-Cochinchinois, la terrible tante Victorine, l'Exposition coloniale de 1931, les invraisemblables manuels militaires trouvés aussi dans la vieille cantine noire, la boutique du bourrelier... Je répondis sans trop réfléchir à tout ce que je devrais interroger : - Odette ? Mais oui, c'était ma soeur. Je n'en ai pas parlé parce que, pour elle aussi, je ferai un livre. Le voici.

02/1982

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Psychiatrie

DSM-5-TR Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Edition revue et corrigée

Le DSM-5-TR est la référence la plus complète actuelle et essentielle pour la pratique clinique dont disposent les cliniciens et les chercheurs en santé mentale aujourd'hui en France comme au niveau international. Grâce aux contributions de 200 experts le DSM-5-TR tient compte des connaissances les plus récentes fondées sur la littérature scientifique et présente la révision et l'actualisation de l'ensemble des critères des codes diagnostiques et du texte. Il offre un langage commun aux cliniciens impliqués dans le diagnostic et l'étude des troubles mentaux et facilite une évaluation objective des présentations des symptômes dans une variété de contextes cliniques : patients hospitalisés patients en ambulatoire hôpitaux de jour consultation de liaison pratique libérale et soins primaires. Les mises à jour les plus importantes sont : la révision complète du texte pour chaque trouble en particulier les rubriques de prévalence de facteurs de risque et de pronostic les questions diagnostiques liées à la culture les questions diagnostiques liées au sexe et au genre l'association avec des pensées ou des comportements suicidaires et la comorbidité ; l'intégration du trouble du deuil prolongé (prolonged grief disorder) dans le chapitre ' Troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress ' de la section II ; la modification de plus de 70 groupes de critères diagnostiques avec des clarifications utiles depuis la publication du DSM-5 ; la mise à jour complète de l'introduction et de l'utilisation du manuel pour guider le lecteur et donner le contexte de la terminologie ; l'intégration de considérations sur l'impact du racisme et de la discrimination sur les troubles mentaux ; l'insertion de nouveaux codes symptomatiques pour les comportements d'automutilation suicidaires et non suicidaires accessibles à tous les cliniciens quelle que soit leur discipline et sans qu'aucun autre diagnostic soit requis ; l'inclusion de plus de 50 nouveaux codes pour l'intoxication et le sevrage de substances et d'autres troubles ; l'actualisation des codes de la CIM-10-MC depuis la publication du DSM-5 en 2013. Ce manuel constitue donc la référence indispensable pour tous les professionnels de la santé mentale et autres professionnels de santé : psychiatres psychologues cliniciens psychothérapeutes travailleurs sociaux spécialistes de médecine légale.

11/2023

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Littérature française

Une fille sans histoire

Tant de fois elle avait tremblé à l'idée de se fendre en deux morceaux avides d'en découdre. La France et l'Algérie. Un temps, elle avait cru trouver refuge à l'école, là où l'Histoire, quand elle est insoutenable, n'est pas écrite dans les manuels. Elle n'y avait pas appris pourquoi, lorsque la mère donnait le nom du père, les lèvres se scellaient, les regards se troublaient, les mots sifflaient. Elle n'y avait rien entendu sur presque un siècle et demi de colonialisme. Et sa mère, elle-même, l'avait si tôt encouragée à oublier, caressant ses tempes et baisant ses mains chaque fois qu'elle triomphait de l'angoisse. Fille d'un Algérien et d'une Française, née en France pendant la guerre d'Algérie, Lil croit d'abord qu'elle n'a pas d'histoire puisque personne ne prend la peine de la lui raconter. Un moment tentée de l'abandonner, elle décide finalement de l'apprivoiser et apprend peu à peu à dire "je" . Ce roman est le tout premier de Tassadit Imache, paru pour la première fois en 1989 chez Calmann-Lévy. Elle en a ensuite publié sept autres, dont Le Dromadaire de Bonaparte (Actes Sud, 1995), Presque un frère (Actes sud, 2000), Des coeurs lents (Agone, 2017), Fini d'écrire ! (Hors d'atteinte, 2020) et Le Voyage empêché (Hors d'atteinte, 2023). Fille d'Ali et de Huguette, qui se sont rencontrés à l'usine, Lil s'appelle en réalité Lila, ce qui sonne moins français. Sa mère fait face à la misère et au racisme, à la fatigue et à la maladie ; son père, usé par l'usine et l'injustice, sombre peu à peu dans l'alcool et la haine. Lil, elle, chemine entre les bars où l'emmène son père et les lieux d'accueil pour enfants. Elle y apprend le partage, la culture, la solidarité. Elle se croit d'abord sans histoire, puis voudrait s'en débarrasser. Finalement, elle se vit comme l'enfant assumée d'un métissage, d'une histoire apprivoisée.

04/2024

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Ouvrages généraux

Expériences vécues du genre et de la race. Une phénoménologie critique

Comment envisager les effets subjectifs et corporels produits par le sexisme et le racisme ? En quoi les catégories de race et de genre organisent-elles l'expérience ordinaire - y compris dans ses dimensions non-réflexives, affectives ou intimes - et dans quelle mesure, configurent-elles le rapport au monde, aux autres et à soi ? Quelles implications normatives et politiques sont mises au jour dès lors que les rapports de race et de genre sont envisagés, non comme des événements ponctuels dont la violence serait paroxystique, mais comme des structures de l'expérience quotidienne ou banale ? En élucidant l'expérience vécue des rapports de race et de genre depuis le point de vue des personnes concernées, la phénoménologie critique s'affirme depuis plusieurs années comme un renouvellement radical des problématiques qui guident la philosophie politique et sociale. Elle prend appui sur les travaux fondateurs de Simone de Beauvoir et de Frantz Fanon, pour proposer une relecture du canon phénoménologique - ses modes de description, ses objets, méthodes et concepts - et envisager les déplacements que les expériences minoritaires induisent. Elle redéfinit ainsi les outils de l'épistémologie sociale en comprenant les rapports sociaux de genre et de race au prisme des expériences qu'ils constituent : la manière dont ils configurent les corps et subjectivités, orientent le rapport au monde et aux autres ou modèlent la perception. Par un double diagnostic - la race et le genre produisent des effets réels et matériels dans l'expérience vécue, mais cette réalité n'implique aucun fondement nécessaire - la phénoménologie critique articule transformation sociale et transformation de soi en dessinant d'autres expériences politiques possibles. Alors que la phénoménologie critique est encore peu connue en France, cet ouvrage collectif témoigne de la fécondité d'une telle approche, tout en reconnaissant la pluralité des démarches qui s'en revendiquent. Il réunit des travaux de philosophes pour interroger la transformation de la phénoménologie par la critique sociale, les dimensions politiques de l'expérience personnelle, et les possibilités de faire de l'expérience de la domination la matière même de sa transformation. Avec des contributions de Marion Bernard, Magali Bessone, Alexandre Féron, Camille Froidevaux-Mettrie, Marie Garrau, Mona Gérardin-Laverge, Johanna Oksala, Mickaëlle Provost et Mathieu Renault.

04/2022

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Coffret en 2 volumes

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Ecume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale – un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie... Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-coeur, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. "Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. — Ouais... je vois..." répond l'adjudant, "bon à tout, bon à rien..." Le personnage de Vian – trompinette, tourniquette et cor à gidouille – prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son oeuvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres "littéraires" sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort "romancées"), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? A un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : "l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion." Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves – la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort – qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

01/2020

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Poésie

Poésie spatiale. Une anthologie

Pierre Garnier est un poète, écrivain, critique et traducteur français né le 9 janvier 1928 à Amiens. Il vit aujourd'hui à Saisseval. Après des études en France et en Allemagne au détour de la guerre, il débute en poésie au sein de l'Ecole de Rochefort sous l'oeil de Jean Rousselot. Il entre ensuite aux éditions André Silvaire qui deviendront avec la revue Les Lettres le pivot de la poésie spatiale, mouvement qu'il fonde avec sa femme Ilse Garnier. Quant à Ilse Garnier, elle est une poétesse spatialiste française née en 1927 à Kaiserslautern en Rhénanie-Palatinat en Allemagne. Elle rencontre Pierre Garnier en 1950, qui deviendra son mari. Le spatialisme, terme créé par Pierre Garnier, se rattache à la poésie concrète, mouvement poétique international né dans les années 50, avec des ramifications aux Etats-Unis, en Amérique Latine, en Europe et au Japon. Parmi les poètes qui ouvrirent sur la poésie concrète, on trouve Mallarmé (avec son poème Jamais un coup de dés n'abolira le hasard), Cummings, Pound... Pierre & Ilse Garnier sont importants à un double titre : Poètes, ils ont creusé par leurs recherches formelles l'espace de la poésie spatiale, en ont toujours reculé les limites pour qu'il soit toujours un terrain de réflexions, d'expérimentations et d'émotions ; Ambassadeurs sans répit, ils ont été les premiers à faire connaître, en France, toutes les formes de poésies concrètes qui existaient à travers le monde, en multipliant les contacts et les projets avec des poètes japonais, brésiliens, cubains, uruguayens, américains, autrichiens, suédois, italiens, espagnols, allemands, tchèques, etc., participant ainsi activement de ce qui fut peut-être la plus grande internationale poétique jusqu'à ce jour. De plus, leur activisme fit beaucoup pour la génération des poètes qui suivit : effectivement, des poètes comme Julien Blaine ou Jean-François Bory doivent beaucoup à leur activisme et à leur générosité... cette anthologie se découpe en trois parties : de la page 5 à 67 : un essai d'Isabelle Maunet-Saillet, intitulé "la poésie spatiale : vers Ilse et Pierre garnier". Dans cet essai, l'auteure retrace la naissance et l'histoire de la poésie spatialiste, la resitue dans son contexte littéraire, historique et politique, en dégage les principaux enjeux et nous offre quelques clés de lecture essentielles ; de la page 69 à 247 : la totalité des manifestes et textes théoriques écrits par Ilse et Pierre Garnier de 1962 à 1966 ; de la page 249 à 643 : une anthologie des principaux poèmes d'Ilse et Pierre Garnier, quimet en évidence l'évolution de leur écriture, leur singularité qui fait de cet espace poétique un espace unique, et les liens (intellectuels, poétiques, politiques, affectifs) qui lient les deux poètes.

11/2012

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Littérature française

Liberté, tel est son nom

D'abord un cri pour la liberté, Hourreya en arabe est un prénom pour la fillette qui naît au milieu de la guerre d'Algérie. Puis il devient une balise tout au long d'un chemin tortueux, d'oppression, d'entraves pour celle dont la liberté est toujours à gagner dans sa famille comme dans la société française. Pourtant quand sa propre fille devenue femme lui annonce qu'elle va se convertir à l'islam, c'est le début du désordre dans sa tête, dans ses souvenirs... En pleine pandémie de la covid19, H . et son mari sont expats en Egypte et attendent avec impatience la réouverture les frontières pour se précipiter dans le premier avion. Ils doivent rentrer en France au plus vite car leur fille vient de leur annoncer son mariage et sa conversion à l'islam. Comment réagir face à cette nouvelle quand toute sa jeunesse, H. a lutté pour échapper au carcan des traditions et d'une religion trop stricte pour une femme ? De cette lutte est née une aversion religieuse et un rejet absolu de toute forme de soumission. A travers cette écriture où se mêlent souvenirs lointains et interrogations actuelles, H. tente de sortir de la tourmente. Réussira-t-elle à se réconcilier avec son passé et éviter de consommer la rupture avec sa fille ? Dans sa confrontation obligée avec d'un côté les souvenirs de sa mère et de l'autre la pression de sa fille, H. comprend que sa lutte pour la liberté est née de multiples paradoxes identitaires et culturels. Née au coeur de la guerre d'Algérie (1958) d'un père révolutionnaire mort en 1959 et d'un mère arabo-kabyle, elle débarque en France l'été 1962 dans les bras protecteurs d'un beau-père harki. La mémoire de H. se forge à partir d'images floues d'un père idéalisé et de la souffrance d'une mère ballottée d'un mari à l'autre, d'un pays à l'autre. Pourtant, malgré les violences de toutes sortes, malgré l'aliénation dans laquelle sa mère cherche à la maintenir, H. n'aura qu'un but : devenir une femme libre et assumée. A travers cette autofiction, le choix de la troisième personne est voulu pour faciliter une distanciation nécessaire avec le "je", un traitement romanesque des différents personnages et une approche plus objective des questions historiques et culturelles comme le drame des harkis et l'éducation des filles. Outre l'ancrage actuel en France et le contexte de la covid19 dès l'incipit, le roman retrace l'histoire la guerre d'Algérie entre 1956 et 1962 avec le débarquement des harkis dans les camps de transit au sud de la France.

11/2022

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Écume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale - un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie. Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-cour, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. « Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. - Ouais. je vois » répond l'adjudant, « bon à tout, bon à rien ». Le personnage de Vian - trompinette, tourniquette et cor à gidouille - prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son ouvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres « littéraires » sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort « romancées »), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? À un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : « l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion ». Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves - la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort - qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

10/2010

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Écume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale - un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie. Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-cour, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. «Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. - Ouais. je vois.» répond l'adjudant, «bon à tout, bon à rien.» Le personnage de Vian - trompinette, tourniquette et cor à gidouille - prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son ouvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres «littéraires» sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort «romancées»), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? À un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : «l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion.» Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves - la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort - qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

10/2010

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Littérature française

Renaissance

Renaissance

Êtes-vous heureux ? Qui sont vos guides ? Et, surtout, que pèse ce bonheur lorsque l’adversité vient jouer les trouble-fêtes ?

Voilà le fil rouge du troisième tome « Renaissance » que vient d’achever Alexis Wetzel.

Pour notre plus grand plaisir, le globe-trotter nous emmène au bout du monde et continue de décortiquer le cœur des hommes. On le suit dans le désert namibien, au Sénégal, auprès des lépreux de Kolda ou sous les ors de la présidence du Nicaragua. 

Chaque voyage et chaque rencontre amorcent un enseignement puissant, une leçon de vie.

L’auteur brosse d’abord le portrait de ses mentors déchus (Carlos Ghosn ou le Père Marie Dominique Philippe) avec un humour sans pareil et une acuité saisissante.

C’est aussi l’occasion de passer en revue un monde en crise, ses nouveaux prophètes   ainsi que notre rapport biaisé à la réalité, donc au bonheur.

Mais la critique est aisée ! Et maintenant que notre château de cartes est à terre que faudrait-il faire ?

Débutant un second chapitre, justement, par la célèbre antienne de Bécaud, Alexis Wetzel nous donne les clefs d’une seconde vie, libre et heureuse ; à la recherche moins du temps perdu que du sens des choses. Il suggère une renaissance à soi, assumant à la fois notre fragilité humaine et une liberté ultime : celle d’aimer et de croire.

C’est un livre qui fait du bien et qui tombe à pic dans ces temps de crise ! 

 


« Ce livre est un manuel de bonheur ! Il y a eu comme un déclic en moi. À lire et à relire à l’infini… » Alice F.

« J’ai ri, beaucoup aimé ; mon plus beau compliment, c’est qu’à 68 ans, cette lecture va, je l’espère, changer ma façon de voir la vie et de la vivre ! » Roselyne L.N

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Alexis Wetzel est né en 1975 à Mulhouse. Marié et papa de deux enfants, il vit en Allemagne depuis une dizaine d’années.

Diplômé des Mines de Nancy, il a fait sa carrière dans l'industrie automobile et a voyagé dans le monde entier.

Alexis est aussi le co-fondateur de l'association caritative Amatis-France. Depuis plus de vingt ans, il multiplie les projets de développement en Afrique et en Asie.

 


En 2015, on lui diagnostique un cancer ; il décide alors de publier ses carnets de voyages et de tenir son journal de bord. « C’est un travail d’entrailles » avouera-t-il dans son premier Tome coup de poing : « Les Lumières qui dansent sur les eaux du port » (paru aux EDN en 2018). Il est également l’auteur de « Sous les nuages, les blés d’or » (paru en 2019).

Site internet de l’association : https://www.amatis-france.com/

Site internet de l’auteur : https://www.facebook.com/wetzelbook/

03/2022

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Sociologie

De cendres et de braises. Voix et histoires d'une banlieue populaire ; L'expérience d'un film

Portrait d'une banlieue en mutation, le livre nous invite à écouter les paroles des habitants des cités des Mureaux, près de l'usine Renault-Flins. Cette histoire populaire et sensible fait écho à un pan de l'histoire sociale de la France depuis les années 1960. C'est aussi une rencontre, au pied des cités, à l'entrée de l'usine, ouverte sur des espoirs et d'autres lendemains. Depuis 2011, Manon Ott travaille avec les habitants des quartiers HLM de la ville des Mureaux en région parisienne où elle a vécu. Au cours de ce travail en immersion, elle réalise avec les habitants le film De cendres et de braises, assumant résolument le caractère subjectif de son récit. Comme dans bien d'autres quartiers populaires de banlieue, la parole des habitants des cités ouvrières est biaisée. La plupart du temps, ce sont les médias ou les chercheurs qui parlent à leur place. A ce titre, De cendres et de braises se veut une reconquête. La " face A " du livre retrace l'histoire de ce territoire sur trois générations. Les cités HLM des Mureaux ont été construites dans les années 1960 pour loger les ouvriers des usines Renault à Flins, majoritairement émigrés du Maghreb puis d'Afrique subsaharienne. Si l'usine a compté jusqu'à 24 000 ouvriers, ils sont aujourd'hui moins de 4 000 ; le tournant des années 1970 est celui des luttes sociales avec notamment l'expérience des établis ; et puis viennent le chômage, la construction des catégories de " quartiers sensibles " et des " jeunes des banlieues ", le JT spectaculaire du 20h ; après l'émergence d'un groupe social et de son engagement politique au début des années 1980, avec la marche pour l'Egalité et le MIB, la génération contemporaine vit la relégation et la grande précarité de l'intérim, la destruction de tours avec la rénovation urbaine... Quelle est la vie derrière ces décombres ? C'est l'objet de la " face B " du livre. Mohamed et Antoinette, Mao, Yannick, Brahim, Birane et bien d'autres racontent leur vie dans ces anciens quartiers ouvriers, leurs aspirations, leurs parents et leurs destins à eux... Ils témoignent de ce qui se réinvente derrière les décombres des démolitions actuelles des tours et des barres de ces cités, mais aussi dans les cendres du mouvement ouvrier. Le cinéma fut pour Manon Ott une expérience poétique et politique pour rencontrer des voix que d'ordinaire on entend peu. Le livre présente de nombreux documents, archives, cartes, chronologie, photogrammes du film, photos et carnets de travail. Il s'ouvre de deux côtés : face A, les cendres d'une histoire ; face B, la braise d'une parole reconquise.

09/2019

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Livres-jeux

Mission EuGénia - une enquête à énigmes pour explorer les grandes découvertes mathématiques

"Mission EuGénia" : c'est une exploration de notions mathématiques essentielles à travers 16 énigmes à résoudre. Un livre ludique avec une roue à tourner pour trouver la solution, et un voyage dans le temps pour mener l'enquête. Depuis son ordinateur, EuGénia, une intelligence artificielle, mémorise l'histoire des grandes découvertes scientifiques. Elle est aidée par les Gardiens qui veillent sur elle, mais un bug a coincé Mathéo, le responsable de la section mathématiques. Il a disparu. A nous, lecteurs, de le retrouver ! Un voyage dans le temps et dans l'espace L'horloge temporelle, en fin d'ouvrage, va nous permettre d'explorer 16 grandes scènes liées à 16 dates importantes dans l'histoire des mathématiques : de - 4000 av. J. -C. en Mésopotamie pour finir en 1089 en Italie, où s'est perdu le Gardien ; on s'arrête entretemps à Pise en 1198, Guizeh en - 600, Alexandrie en - 270, Ogaki (Japon) en 1865, Ujjain (Inde) en 628, au Massachusetts en 1968, à Babylone en - 1750, Arles en 100, Rouen en 1643, Crotone en -490, Paris en 1177, Brest en 1975, Florence en 1415, Glostrup (Danemark) en 1962. Au fil de la lecture, nous allons déambuler en Mésopotamie, à Babylone, dans la Rome antique, en Italie de la Renaissance, en Inde et au Japon, rencontrer des pythagoriciens et des bâtisseurs de cathédrales, échanger avec Archimède, avec Thalès et même Blaise Pascal, visiter une fabrique de ballons de foot et monter dans un simulateur de vol ou pique-niquer sur les falaises bretonnes. Et pour synthétiser ce grand voyage, une frise chronologique récapitule, en fin d'ouvrage, toutes les dates abordées. Une découverte de grands concepts mathématiques Ce livre mêle donc savoir et jeu d'enquête. Sur chaque double page, le lecteur doit résoudre une énigme en lien avec des infos documentaires pour poursuivre sa quête : infos sur les dates et les personnages cités, explications sur les notions mathématiques abordées. Il doit aussi manier des chiffres et faire appel à son sens de l'observation. Ainsi, il va se frotter à l'étude de la symétrie des frises, à la découverte des nombres babyloniens, à la mesure de la pyramide de Khéops avec son ombre, à la représentation géométrique des nombres, aux probabilités, aux différents rôles du zéro, au système de mesure des bâtisseurs de cathédrales, aux suites exponentielles, à l'application du nombre d'or en peinture, à l'ancêtre de la machine à calculer, aux relations entre cercle, carré et triangle dans les sangaku, à l'utilisation du solide de Platon dans un ballon de foot, aux algorithmes, aux objets fractals et au flocon de von Koch... pour finir avec le chiffre magique. Une lecture ludique et joyeuse Comment ne pas être intimidé par les mathématiques ? Cet ouvrage vise à montrer qu'il peut être amusant de manipuler les nombres, de chercher des indices, de faire fonctionner son sens de l'observation, d'utiliser sa logique pour résoudre un problème et trouver la clé de l'énigme. Pour avancer dans le récit à la recherche de Mathéo, le lecteur doit donc répondre à une question en bas de chaque double page contenant une grande illustration : "vrai" ou "faux" sont les deux seules options possibles pour faire tourner la roue nichée dans un rabat (en dernière page). Et c'est grâce à ce système que la circulation dans le livre est possible. La lecture n'est pas linéaire mais faite d'allers-retours dynamiques et immersifs. Peu à peu, le lecteur se rendra compte que les maths sont plus proches de lui qu'il n'y paraît : dans la décoration des fresques, dans le jeu de dés, dans la fabrication du ballon de foot, dans la reproduction des lapins... Et que leur maniement peut être amusant. Un ouvrage pour les récalcitrants et les passionnés... et tous ceux qui aiment réfléchir.

03/2024

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Littérature française

Paris était notre maîtresse. Histoire de la génération perdue

La nouveauté heurte. Elle n'est pas toujours perceptible. C'est souvent dans l'ombre qu'ont vécu les inventeurs et les précurseurs. On les a déclarés rêveurs et amuseurs. Ils ont eu la vie dure. L'inattention, le rejet, c'est le sort qu'ont subi les Américains de la Génération perdue, Lost Generation. Les plus remarquables n'ont peut-être jamais été connus. Ils ont disparu dans la nature. Les uns sur un matelas sale. D'autres dans des virées solitaires et des sauts dans le vide sans témoin. Eux seuls ont perçu leur originalité, leur nouveauté et leur misère. Ils étaient courageux, brutaux, moqueurs. Connus ou inconnus, les auteurs et acteurs de la Génération perdue ont voulu caractériser la condition humaine d'une époque, celle des années 20 et 30. Il y avait chez eux du sublime, de la jouissance, de l'orgueil et de la résignation. L'art et la littérature n'ont été qu'un aspect de leur vie. Ils avaient aussi beaucoup besoin d'action. Action et écriture se conjuguent bien. Les Américains de Paris des années 20 et 30 ont renouvelé le genre littéraire. Ils n'avaient rien de surréaliste et de dadaïste comme les Européens. Ils ont créé un fonds et un style qui correspondaient mieux au changement d'époque. Sous un aspect fantasque, blasé, ironique, ils ont décrit une part de l'humanité des temps modernes. On pourrait les résumer ainsi : -Qui êtes-vous ? -Je me cherche. -Où allez-vous ? -Je me le demande. -Que signifie votre vie ? -Rien. A leur retour aux Etats-Unis, ils portent sur leur pays un sentiment opposé à celui qui les a fait partir. Ils ne désirent alors rien de plus que de réintégrer la société américaine. L'Amérique du temps vit dans la démesure. Elle surpasse en créativité toutes les sociétés du monde d'alors. Elle a changé d'esprit. Elle juge maintenant ses expatriés acceptables. Eux le lui rendent bien. Ils se fondent avec délice dans la nouvelle Amérique et deviennent de good Citizen. Ils sont lus. Quelques-uns sont nobélisables. Beaucoup exercent des activités commerciales, éditoriales et autres. La plupart ont écrit quelques lignes sur la France à la fois de façon plaisante puisqu'ils parlaient de leur jeunesse, mais aussi avec de sévères critiques envers un pays qui les avait tant affligés par sa vétusté, sa saleté et son immobilisme. Ils ont aussi rempli leur vie d'autre chose que de papier. Ils ont multiplié les fugues, couru le monde, participé aux événements du temps, bref brûlé la chandelle par les deux bouts. Ils ont eu, plus que d'autres peut-être, le sens de l'insignifiance des choses et de leurs personnes. La mort compte moins quand on est dans l'action et qu'on a le sens de la dérision.

07/2021

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Littérature étrangère

Au rythme de notre colère

Dans une cité du nord de Londres, trois amis s'apprêtent à se retrouver pour disputer un match de foot au pied des quatre tours où ils ont grandi : Yusuf le fils de l'ancien imam de la mosquée aujourd'hui décédé, Selvon pour qui le sport est l'unique chemin vers la liberté, et Ardan dont les talents de rappeur sont encore étouffés par sa timidité. Le premier est d'origine pakistanaise, le deuxième antillaise, le dernier irlandaise. Des racines différentes et pourtant un même destin qui se profile dans ces rues qui suintent la violence, et que nous arpentons avec eux pendant les 48 heures suivant la diffusion d'une vidéo qui enflamme la cité. Sur les écrans on peut voir le meurtrier d'un soldat britannique, qui avait achevé le militaire avec un couteau de boucher, appeler au Jihad dans les rues de Londres. L'assassin est un jeune noir islamiste qui portait les mêmes baskets que Yusuf, Selvon et Ardan, avec " son visage, comme un miroir, qui réfléchissait la peur et la confusion de [leur] coeur. " La cité est désormais prise en étau entre les manifestations de skinheads venus en découdre et de jeunes musulmans animés par la haine de l'Occident, endoctrinés par le nouvel imam de la mosquée. La rage gronde et envahit la cité, replongeant la mère d'Ardan dans son passé lorsque sa famille, membre de l'IRA, baignait dans une insoutenable violence quotidienne ; ramenant également le père de Selvon à l'époque de son arrivée en Angleterre depuis les Antilles, et au racisme électrique qui l'avait alors accueilli. Pour les trois amis et leur famille, ces deux journées vont être douloureuses et cruciales, car dans ces rues de Londres, la colère est indispensable à la survie. Récompensé par de nombreux prix littéraires pour ce premier roman, Guy Gunaratne revisite le roman choral pour nous offrir un livre d'une puissance inouïe. Il nous fait écouter ces cinq voix qui martèlent la terrible banalité de vies usées par la violence et dont on découvre, page après page, les blessures profondes et les combats quotidiens. Au rythme de notre colère est un livre réaliste, brut, sur la fureur de nos rues. Traduit de l'anglais par Laurent Trèves

01/2020

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Psychologie, psychanalyse

Sport, psychanalyse et science

Les derniers J.O. d'Atlanta témoignent de la nouvelle géopolitique de la planète sportive. Le comité olympique en choisissant Atlanta et non Athènes a rompu avec la préhistoire des J.O. modernes et entérine le passage du nationalisme sportif des Etats-nations à l'universalisation de la performance motrice soutenue par le progrès scientifique et technique et la loi du profit. À travers quatre lectures différentes, nous essayons de montrer que si le sportif est le fils de la science et s'il bénéficie de ses apports pour repousser toujours au-delà les limites de ses performances, il est aussi le fils de la psychanalyse car le champion témoigne de manière exemplaire de l'importance d'un engagement singulier par l'unicité d'un exploit toujours à répéter. Mais à l'inverse des croyances communes et des discours scientifiques sur le sport qui prétendent augmenter la motivation pour les pratiques sportives en trouvant des arguments d'utilité, d'hygiène, de santé, d'excellence, de beauté, de cohésion nationale ou de développement économique, notre écoute des sujets sportifs, orientée par une référence aux concepts de la psychanalyse, nous permet de dire que ce que récupère le marché capitaliste en faisant commerce des spectacles sportifs, ce sont les dimensions d'inutilité, de contingence, d'aléatoire, d'incertitude propres à la condition humaine dont l'acte sportif témoigne. Ce qui enchante le pratiquant sportif, ce qui fait exulter les foules sportives et provoque l'engouement des enfants, c'est que le sport dans nos cités modernes reste encore un lieu d'indétermination relative dans lequel l'exercice de sa motricité peut donner à chaque sujet la conviction d'une liberté d'existence, ce que la réussite du champion vient faire miroiter comme un idéal désirable au risque d'en faire un support religieux d'absolu offert alors à toutes sortes de manifestations chauvines, violentes ou racistes. À ce croisement du sport, de la psychanalyse et de la science peuvent s'intéresser aussi bien les sportifs, les éducateurs, les professeurs d'éducation physique que les psychanalystes et les scientifiques, mais pourquoi pas aussi les politiques, car cette rencontre imprévue débouche sur des questions éthiques, en convoquant chacun à se confronter à l'impensable dont se soutient sa pratique et celle des autres. Les échos de nos lecteurs contribueront à affiner nos pistes de recherche.

08/1997

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Philosophie

Scénarios de la mondialisation culturelle. Tome 2, Civilisations, cultures, conflits

La mondialisation pose à nouveau tout à la fois la question de la civilisation dans son rapport moderne à la barbarie et celle des cultures saisies dans leur rapport de coexistence plus ou moins pacifique. Civilisation et culture ne sont pas des concepts univoques bien définis, mais des notions indicatives de problèmes à définir, facilement transformables en choses en soi, en substances fixes. Une approche nominaliste préalable s'impose pour ne pas être victime de l'illusion du primordialisme qui se donne des entités primordiales engagées dans une gigantomachie. Cette approche permet de dégager les enjeux politiques. Au sein d'un monde déchiré par la guerre globale et les états de violence interethniques, la civilisation est considérée comme enjeu d'un choc. La civilisation occidentale, dominante, se juge par la bouche de certains interprètes directement menacée par d'autres rivales, notamment la civilisation islamique. Les accusations d'impérialisme ne sont pas nouvelles. Depuis le 11 septembre 2001 la tentation est grande pour les leaders occidentaux de récuser l'accusation en faisant valoir la menace terroriste et de donner à leur hégémonie une diction civilisatrice exclusive. S'opère un usage rétorsif de l'incrimination de barbarie. En fait, il importe de déconstruire la notion asymétrique de civilisation en prenant la mesure de la barbarie immanente à la mondialisation capitaliste et de distinguer entre islamophobie politiquement injustifiable et critique légitime des religions. L'enjeu est d'empêcher que la problématique confuse du choc des civilisations ne se transforme en prophétie auto-réalisatrice. La même opération de déconstruction s'impose pour la notion de culture : elle se prête à une autre essentialisation qui passe par l'acceptation relativiste du pluralisme culturel qui désormais est une donnée de nombreuses sociétés. Ce relativisme est contesté par l'idée de culture majoritaire opposée à celle de cultures minoritaires qui accompagnent les phénomènes migratoires irréversibles de la mondialisation. La thématique dominante est celle des identités différentes en conflit potentiel. Le racisme xénophobe d'Etat gagne de nombreux pays dont la France, il rejette les minorités culturelles sur leur différence culturelle et légitime une politique de guerre civile préventive à l'encontre des minorités terrorisées accusées de se transformer en communautés terroristes ennemies. L'enjeu est cette fois d'éviter la guerre de majorités prédatrices contre ces minorités. Le recours ne peut être que politique, c'est celui de la transformation des luttes identitaires en conflits sociaux pour une égalité interculturelle.

02/2011

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Histoire internationale

La Nuit rwandaise n°8 : La France a participé au génocide. 20 ans de déni, ça suffit !

La France a participé au génocide des Tutsi. 20 ans de déni, ça suffit ! 8eme numéro de la revue annuelle La Nuit rwandaise. Alors que se dessine de plus en plus clairement le tableau dévoilant l'ampleur des complicités - et de la participation directe - de la France dans le génocide des Tutsi du Rwanda, le 8eme numéro de la revue fait le point sur l'état des savoirs sur la question. En plus des dossiers et rubriques habituelles de la revue, deux importants dossiers : Une saison au Congo : Retour sur la guerre de l'ONU, au Kivu. Guillaume Ancel, qui a quitté l'armée française en 2005 avec le grade de lieutenant-colonel, apportait début avril un nouvel éclairage sur l'opération Turquoise (23 juin-22 août 1994), auquel il a pris part, et sur le soutien apporté par la France aux forces génocidaires, au Congo (ex-Zaïre) : "En leur livrant des dizaines de milliers d'armes, nous avons transformé les camps de réfugiés du Zaïre en base militaire. On a clairement été à l'origine d'une continuation des combats qui ont fait des centaines de milliers de morts". Et qui continuent à en faire, vingt ans après, comme on le verra dans ce dossier supervisé par L'Agence d'information. Art et Mémoire : Pour ce numéro spécial, illustré par Bruce Clarke, vingt ans après la commission du génocide des Tutsi et quatorze ans après le projet "Ecrire par devoir de mémoire" , sont également publiées les réflexions des auteurs et artistes du projet Fest'Afrika sur leur rencontre avec le Rwanda et la tragédie du génocide. En mémoire de toutes les victimes rwandaises du racisme et de la haine, et en hommage à Théogène Karabayinga. Mais le génocide des Tutsi a-t-il duré 100 jours, en 1994, ou trentre ans ? Un génocide oublié. Est également ouvert, dans ce numéro, avec un texte de Jean-Luc Galabert, écrit à l'occasion de la cinquantième commémoration des massacres génocidaires contre les Tutsi en 1963-1964, un dossier sur les "premières vagues génocidaires" au Rwanda. Témoignages & Documents : Ce numéro ouvre également deux rubriques à part entière à partir de contributions extérieures ; ainsi nous lançons un appel pour ceux qui veulent répercuter leur témoignage et/ou des documents d'archives autour du génocide des Tutsi.

04/2014

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Histoire internationale

L'homme des bois. Les populations indiennes d'Amérique du Nord

Le recueil L'homme des bois rassemble les écrits qu'Elisée Reclus (1830-1905), l'un des géographes les plus célèbres de son époque, et son frère aîné Elie Reclus (1827-1904), ont consacrés à l'Indien, l'habitant naturel des grands espaces américains, bien avant que ceux-ci ne deviennent Canada, Etats-Unis et Mexique que nous connaissons aujourd'hui. L'attention qu'Elisée Reclus porte aux Indiens dans la Nouvelle Géographie Universelle (1876-1894), relève d'une démarche incluant pour la première fois, dans des ouvrages géographiques, la critique des crimes coloniaux, de la Conquista jusqu'aux Empires européens de la fin du 19e siècle. Les Indiens intéressent Reclus à la fois comme population indigène et en tant que victimes des persécutions et du racisme des prétendus civilisateurs blancs. Le géographe est fasciné par leur manière de vivre qui lui fournira, non pas des modèles, mais une source pour sa conception idéale de la société qu'il développera dans des écrits plus proprement anarchistes. Elisée Reclus a connu l'Amérique pendant son premier exil, de 1852 à 1857, en voyageant de la Louisiane jusqu'à la Sierra Nevada de Sainte-Marthe, où il avait essayé de fonder une communauté capable d'abriter d'autres exilés républicains européens, en s'inspirant de la très connue "utopie tropicale" d'Alexandre de Humboldt. Reclus deviendra célèbre aussi pour ses articles sur la guerre de sécession américaine, publiés dans la Revue des deux mondes de 1861 à 1865, qui lui valent la consécration comme porte-parole officieux du mouvement anti-esclavagiste américain. Les frères Reclus sont passionnés par les moeurs des populations indigènes et y portent un regard qui ne relève jamais de la prétention de supériorité dudit "civilisé". Les textes d'Elie sur la mythologie et la culture indiennes font écho aux articles de la Nouvelle Géographie Universelle d'Elisée. Il nous est paru important de présenter à la fois des textes d'Elisée et d'Elie, car leur étroite collaboration, commencée dans les milieux socialistes français et ayant contribué à la naissance du mouvement anarchiste international, se poursuit dans leurs carrières scientifiques respectives. Si Elie est bien moins connu que son frère, ses travaux comme ethnographe et comme responsable de la bibliothèque de Hachette font de lui un des collaborateurs et des informateurs privilégiés de l'ouvrage encyclopédique d'Elisée.

02/2012

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Géopolitique

Jours gris et nuages d'acier sur l'Ukraine

De février, jusqu'à l'automne, l'auteur nous livre plusieurs récits sur la guerre en Ukraine et l'état du monde, volontairement subjectifs, nourris d'expériences personnelles, de témoignages, du passé proche et du présent tragique. Il évoque les mouvements antiguerre de Russie et du Bélarus, les dénis et les silences d'une partie des forces progressistes. Il se pose, pour lui-même et à chacun d'entre nous, les questions de la pratique de la solidarité internationale et de la lutte pour la paix et la sécurité. Comment exfiltrer un nouveau-né et sa mère coincés quelque part au sud de Kharkiv ?? Comment faire sortir une journaliste de Moscou et sa famille ?? Comment aider des étudiants nigériens fuyant l'Ukraine et se retrouvant confrontés au racisme des institutions d'Europe ?? Comment soutenir des réfugié·es en Pologne ?? Comment avoir des nouvelles des copines et des copains ?? Et surtout, comment informer et faire comprendre ce que disent les dissidents russes et les résistants ukrainiens. Ce n'est pas la première fois que Bernard Dréano vit ainsi une guerre à distance, tout en étant à la fois bien informé et affectivement touché. Il nous rappelle que, dans son enfance, on parlait des "? évènements d'Afrique du Nord ? " (le gouvernement français de l'époque, comme le russe d'aujourd'hui, ne voulait pas entendre parler de guerre), mais cette guerre-là était venue jusque dans sa rue de la banlieue parisienne. Plus tard, il a vécu, de loin et par moments de plus près, diverses guerres au Proche et Moyen-Orient, dans le Sud-Caucase, lors des guerres de dislocation de la Fédération yougoslave... Que peut-on faire, interroge l'auteur ?? Bien sûr l'indispensable soutien matériel et moral aux réfugié·es, et autant que possible aux civils ukrainiens sur place. Nous sommes en face d'une agression caractérisée perpétrée par l'Etat russe. D'où l'exigence de retrait des troupes russes du territoire ukrainien, pour la paix. Cela passe par le soutien à la résistance populaire ukrainienne, aux opposantes et aux opposants aux régimes russeet biélorusse. Militant de la paix depuis des décennies, Bernard Dréano explique ici en quoi la lutte contre la guerre et pour la paix passe par le soutien actif à la résistance ukrainienne.

02/2023

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XXe siècle

Ecumes amères . Marins pêcheur, la découverte d'un monde

Ecumes amères est le récit de personnages fréquentant une pension maritime de Boulogne, dans la seconde moitié du 20e siècle. Un lieu qui semble fictif, ouvert à tous vents et en même temps très fermé. "Ecumes amères" est la traduction d'une mer omniprésente. Ce sont aussi les écumes de la colère, de l'indignation, de la rancoeur, de la tristesse, de la mélancolie des différents personnages de ce livre dont le lecteur découvre la plus profonde intimité. A partir des souvenirs de Louisette, fille cadette des tenanciers du Lieu Charles et Simone, se croisent Fatty, un Anglais borgne et râleur, marin à mi-temps, Colly l'Africain, le Sage de la bande, enrôlé dans la Marchande, Le Gall, jeune Breton impétueux, débarqué à Boulogne au terme d'une nuit d'escale agitée, Paulo, un chasse-marée éclopé et alcoolique, qui vit avec d'autres gars désoeuvrés dans un bunker, Roland, pêcheur artisanal, en provenance du port voisin d'Etaples, qui est le point d'ancrage pour décrire, avec sa famille, la communauté maritime dont il est issu. Le lecteur découvre les secrets de chacun en entrant dans leur intimité, avec pour toile de fond la beauté et la rudesse de la mer. L'occasion d'évoquer la religion, le blasphème, le racisme, la famille, la bâtardise, la misère, la sexualité, l'injustice, la précarité, le courage... La personnalité des uns et des autres donne le relief à cette histoire, qui veille à proposer des rebondissements et des liens inattendus. L'amertume demeure au-delà du vécu. Dominique Dachicourt est né et a grandi à Etaples, dans une maison traditionnelle du quartier de la marine. Fils de pêcheurs, il ne prend pas le relais de ses aïeuls installés dans la cité portuaire depuis trois siècles. Après une dizaine d'années dans la fonction publique territoriale, il devient professeur des écoles, en France et en école européenne à Bruxelles. Il collaborera également, durant une vingtaine d'années, à la rédaction de nombreux articles dans la Voix du Nord en qualité de correspondant de presse. Il est l'auteur d'un recueil pour enfants "Histoires pour 1m20 et plus" . Poète, nouvelliste. Il est également lauréat de quelques concours de nouvelles, dont celui de la Société littéraire et culturelle Musanostra.

07/2023

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Littérature française

L'affaire Myriam Sakhri

Cas emblématique de harcèlement dans la gendarmerie Depuis 12 ans, l'affaire Sakhri défraye la chronique. Que s'est-il passé dans la caserne de gendarmerie à Lyon où Le corps de la jeune gendarme de 32 ans a été retrouvée morte le 24 septembre 2011 une balle dans le foie et son arme de service à ses pieds ? Harcèlement, discrimination, suicide ou meurtre ? L'enquête sur les circonstances de la mort de Myriam Sakhri, confiée par la justice à l'IGGN (Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale) conclut à un suicide " pour raisons personnelles " alors que la jeune femme disait être victime de harcèlement de la part de sa hiérarchie et dénonçait le racisme de ses collègues au sein du CORG, le service des appels d'urgence de la gendarmerie. La famille fait appel mais la Cour de cassation en 2015 écarte tout harcèlement. L'affaire est pliée. Mais la famille ne croit pas à cette thèse. Elle travaille sans relâche pour obtenir des éclaircissements sur cet événement tragique. Les soeurs de Myriam et une amie de la famille relève un nombre important de failles et d'incohérences. Pourquoi l'enquête a été bouclée en six mois ? Pourquoi Myriam se serait suicidée alors qu'elle venait de réussir le concours d'OPJ ? Pourquoi a-t-on conclu qu'un seul tir avait été tiré alors que l'on a retrouvé deux douilles dans l'appartement ? Le collectif " Soutien Gendarme Myriam Sakhri " retrouve des dizaines de témoins clés dont plusieurs militaires et pompiers qui contredisent la version officielle ainsi que sur le rôle joué par le colonel qui dirigeait la caserne. " il voulait qu'elle dégage de la gendarmerie, elle était dans le collimateur ", " on m'a demandé de ne pas parler du mot visant le colonel G ", évoquant une réunion organisée au CORG après le drame destiné selon elle à " salir la mémoire de la défunte. "Tout le monde a eu peur et s'est tu" , déplore un autre. Grâce au travail d'investigation exemplaire de la famille avec leurs avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, la justice décide de rouvrir le dossier judiciaire le 2 avril 2021. Le résultat de l'enquête est attendu dans quelques jours. La décision du juge d'instruction devrait tomber avant l'été 2022.

07/2022

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Théâtre

Théâtre complet 1948-1967

Voici, enfin réunies, toutes les pièces écrites par Marcel Aymé (1902-1967). Son goût pour le théâtre s'est manifesté très tôt, car sa première œuvre, Lucienne et le boucher, date de 1930. Il lui aura toutefois fallu attendre presque une vingtaine d'années avant de la voir représenter. C'était en 1947, grâce à Douking, au Théâtre du Vieux-Colombier. Le succès considérable qu'elle rencontra fut, pour Aymé, le début d'une brillante carrière d'auteur dramatique, alors qu'il s'était jusqu'alors illustré par des romans, des contes, des nouvelles et des articles. Outre cette comédie très connue, ce volume renferme des textes célèbres comme Clérambard, La Tête des autres, Les Quatre vérités, Les Oiseaux de lune et Les Maxibules. Il contient aussi des pièces hâtivement éreintées par la critique : La Mouche bleue, Louisiane et La Convention Belzébir. Les deux premières résultent du voyage de Marcel Aymé, en 1949, aux États-Unis. Grand observateur de ses contemporains, il a très vite perçu le ridicule de la gestion capitaliste des ressources humaines outre-Atlantique et des obsessions racistes d'une partie de la population américaine. La troisième, sans doute desservie en 1967 par sa mise en scène, n'a pas obtenu toute l'attention dont elle aurait dû être l'objet. En effet, elle imagine une société dans laquelle les hommes peuvent acheter le droit de tuer leur prochain. Il va de soi que les femmes sont privées de cette possibilité, ce qui ne manque pas de créer quelques situations cocasses et ne fait surtout pas de Marcel Aymé un misogyne... A tous ces titres viennent s'ajouter de petits chefs-d'œuvre comme Consommation et, surtout, Le Minotaure, opportunément ressuscités par cette édition collective qui propose, en outre, au grand public des pièces inédites retrouvées dans les archives de l'auteur : Le Mannequin, Le Commissaire et Le Cortège, qui mériteraient incontestablement d'être portées à la scène. M. L. Ce volume contient : LUCIENNE ET LE BOUCHER - CLÉRAMBARD - VOGUE LA GALÈRE - LA TÉTE DES AUTRES (augmenté des variantes de l'acte IV) - LES QUATRE VÉRITÉS - LES OISEAUX DE LUNE - LA MOUCHE BLEUE - PATRON - LOUISIANE - LES MAXIBULES - CONSOMMATION - LE MINOTAURE - LA CONVENTION BELZÉBIR - LES GRANDES ÉTAPES - LE MANNEQUIN - LE COMMISSAIRE - LE CORTÈGE OU LES SUIVANTS.

10/2002

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Littérature française

Milwaukee blues

Depuis qu'il a composé le nine one one, le gérant pakistanais de la supérette de Franklin Heights, un quartier au nord de Milwaukee, ne dort plus : ses cauchemars sont habités de visages noirs hurlant " Je ne peux plus respirer ". Jamais il n'aurait dû appeler le numéro d'urgence pour un billet de banque suspect. Mais il est trop tard, et les médias du monde entier ne cessent de lui rappeler la mort effroyable de son client de passage, étouffé par le genou d'un policier. Le meurtre de George Floyd en mai 2020 a inspiré à Louis-Philippe Dalembert l'écriture de cet ample et bouleversant roman. Mais c'est la vie de son héros, une figure imaginaire prénommée Emmett – comme Emmett Till, un adolescent assassiné par des racistes du Sud en 1955 –, qu'il va mettre en scène, la vie d'un gamin des ghettos noirs que son talent pour le football américain promettait à un riche avenir. Son ancienne institutrice et ses amis d'enfance se souviennent d'un bon petit élevé seul par une mère très pieuse, et qui filait droit, tout à sa passion pour le ballon ovale. Plus tard, son coach à l'université où il a obtenu une bourse, de même que sa fiancée de l'époque, sont frappés par le manque d'assurance de ce grand garçon timide, pourtant devenu la star du campus. Tout lui sourit, jusqu'à un accident qui l'immobilise quelques mois... Son coach, qui le traite comme un fils, lui conseille de redoubler, mais Emmett préfère tenter la Draft, la sélection par une franchise professionnelle. L'échec fait alors basculer son destin, et c'est un homme voué à collectionner les petits boulots, toujours harassé, qui des années plus tard reviendra dans sa ville natale, jusqu'au drame sur lequel s'ouvre le roman. La force de ce livre, c'est de brosser de façon poignante et tendre le portrait d'un homme ordinaire que sa mort terrifiante a sorti du lot. Avec la verve et l'humour qui lui sont coutumiers, l'écrivain nous le rend aimable et familier, tout en affirmant, par la voix de Ma Robinson, l'ex-gardienne de prison devenue pasteure, sa foi dans une humanité meilleure.

08/2021

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Histoire de France

Rencontres avec Violette Maurice. En hommage de Denise Vernay et avec l'aide de Laurence Thibault

L'idée d'un ouvrage sur Violette Maurice est née d'une rencontre avec Miarka (Denise Vernay) qui souhaitait faire connaître cette personnalité extraordinaire, cette femme d'exception. Violette, personnalité double : femme d'action et poète. Femme d'action entrée dans la Résistance dès l'automne 1940, alors qu'elle n'a que vingt et un ans. Elle crée le mouvement et le journal 93. Arrêtée avec son père, Robert Maurice, en octobre 1943, elle est déportée à Ravensbrück où elle parvient à résister à l'enfer du camp, grâce à l'amitié et à la poésie (pour Violette Maurice, la poésie est un acte de résistance). Elle refuse d'y travailler pour l'ennemi. Au retour, après la convalescence d'une diphtérie contractée au camp et une lente réadaptation à la vie, Violette retrouve Léon Boquin (revenu du camp de Rawa Ruska, en Ukraine), rencontré avant la guerre aux Eclaireurs de France : elle l'épouse en 1947. En réalité, témoigner est un acte difficile, pour Violette Maurice comme pour tous les déportés. Le récit des horreurs du camp reflète en négatif la vie de ceux qui ont profité de l'Occupation, qui ont suivi Pétain, et qui ne voulaient pas entendre les déportés pour ne pas se voir eux-mêmes. Il est aussi très pénible de raconter des expériences douloureuses et terribles que le commun des mortels ne peut que très imparfaitement comprendre. Après la guerre, Violette Maurice se consacre aussi à la protection de l'enfance malheureuse, appuie le désir d'indépendance des Algériens, donne des cours de promotion sociale auprès d'adultes... Par la suite, après avoir été membre de l'Association des Droits de l'Homme, après avoir adhéré et participé au travail de la LICA (Ligue internationale contre l'Antisémitisme, créée en 1928), elle devient présidente régionale de la LICRA (Ligue contre le Racisme et l'Antisémitisme) de 1977 à 1983. Parallèlement, toujours fidèle à ses amis de Résistance et de Déportation, elle collabore à l'ADIR (Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance), vice-présidente de l'UNADIF (Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus) dans le département... A partir de 1984, outre son témoignage de résistante déportée, Violette Maurice se consacre à l'écriture de la poésie...

04/2012

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Littérature française

A la crête des vagues

A la crête des vagues raconte les amours de Karim et Laurélie à Marseille, dont la relation va être minée par le mensonge et l'imposture. Karim est un jeune homme des Quartiers Nord de la cité phocéenne, que ses copains ont surnommé JFK en référence à la fameuse corniche Kennedy. JFK survit dans un univers de misère et de violence, avec une mère muette dont il est le porte-parole. Pour payer le loyer, il commet des cambriolages et des petits trafics. Un jour, JFK rencontre la blonde Laurélie, qui s'éprend de ce jeune beur ombrageux et révolté. Elle est la fille d'un juge progressiste, Charles Mazargue, politiquement à gauche, issu de la bonne bourgeoisie marseillaise. Avec la famille Mazargue, JFK a rencontré ceux qui peuvent l'aider à progresser dans l'échelle sociale. Ce sont des gens très généreux et ils voient en lui ce qu'il y a de meilleur dans "l'assimilation à la française". Mais JFK se méfie de la main tendue. Il ne veut pas se laisser domestiquer par leur gentillesse. Il méprise secrètement cette générosité qu'il prend pour de la condescendance et du racisme. Aux yeux de JFK, ces "gens" ne méritent pas qu'on leur dise la vérité. Alors, il leur fait croire qu'il étudie la médecine et va se servir d'eux pour réaliser un sombre projet. L'engrenage des mensonges commence. JFK est assez malin pour réussir le pire : il usurpe l'identité d'une étudiante fragile et manipulable, il entre à la fac de médecine de la Timone en élève clandestin. L'amour de Laurélie pourra-t-il aider JFK à se dépêtrer de ses faux semblants pour enfin devenir Karim ? Le roman est une suite de balades d'amour et de haine entre deux eaux, une quête d'identité en forme de descente aux enfers, qui aboutit au déshonneur de la famille Mazargue. L'intrigue nous plonge au coeur d'une tragédie contemporaine : deux amants, issus de conditions sociales différentes, vont être entrainés dans une passion qui va exploser contre le mur de l'imposture et de la rancune. Les personnages sont saisis avec beaucoup d'acuité, de subtilité et de férocité, les rouages de la manipulation se mettent en place de manière implacable jusqu'à la chute de la jeune femme, victime de son cruel amant. Un roman fort qui confirme le talent de son auteur.

08/2016

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Histoire de France

La victoire, c'est le sacrifice

Bien avant d'être connu comme le "Bison" du réseau de résistance Alliance, fondé par Marie-Madeleine Fourcade, Alfred Jassaud était un jeune bourgeois, scout "Coeur Vaillant", féru d'histoire, de poésie, de théâtre, et de littérature classique. Il a laissé à sa famille cinq carnets emplis de ses impressions datées, où rêves, colères, et illusions déçues, se succèdent selon les périodes de sa courte vie. De l'âge de dix-sept ans (2 mars 1937) jusqu'à la veille de ses vingt-deux ans (29 août 1942), il se raconte sans ménagement, oscillant entre sa foi en Dieu, parfois jusqu'au mysticisme, son éternel manque d'amour féminin, et un insatiable besoin d'héroïsme patriotique. Des réflexions fortes sur les femmes, la mort, la politique, ou la religion, côtoient des rendez-vous festifs ou des sorties amicales de loisirs divers, escalade, plongeon, randonnée... Régulièrement, il s'autocritique, mûrissant au gré des carnets où les phrases radicales, racistes, violentes du début font place à des morceaux de philosophie poignants, à force de rencontres et de séjours à l'étranger. Certaines de ses idées auraient peut-être pu éviter bien des conflits... Grand poète, épris de culture, il publiait, dès dix-sept ans, des textes dans le journal "Les Echos". Il nous fait découvrir dans ces écrits qu'il laisse à la postérité, beaucoup de détails sur l'histoire de la France et de la grande lignée de héros dont ses descendants peuvent être fiers. Il serait certainement devenu un grand journaliste. La guerre en a décidé autrement. "Je n'en peux plus. Je suis à l'étroit. J'en ai assez de mener cette vie d'imbécile. Je suis foutu si je continue à vivre normalement. Il me faut du danger, la vie dure, âpre, difficile, la souffrance, vivre sauvagement pour un Idéal : Dieu - La France". Alors qu'il servait la résistance et qu'il était devenu Agent Principal de Renseignements pour la zone Normandie, il a été arrêté le 19 septembre 1943 avec des papiers au nom de Robert Darsac. Emprisonné, torturé, il sera exécuté, avec ses amis membres du réseau Alliance, au champ de tir de la caserne d'Heilbron en Allemagne, le 21 août 1944. Son Idéal était de servir et de mourir pour la France. Il est mort en héros. Sa devise : A bloc ! La phrase que l'histoire retiendra de lui : "La victoire, c'est le sacrifice" !

04/2015