Recherche

Assia Djebar Paris

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Assia Djebar. Femme écrivant...

"... écrire la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face nous tous les dangers symboliques Toute femme écrivant qui s'avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné." Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m'assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : A vous, Assia, qui m'avez ouvert les chemins de l'écriture. Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature algérienne de langue française et montre combien son oeuvre est liée à l'histoire et à l'évolution de cette société, en livrant les clés secrètes des maisons algériennes, lieu des femmes où elles sont à la fois maîtresse et recluses. Ce texte est le complément du podcast Les Parleuses séance 8 de l'association Littérature, etc. Sa directrice, Aurélie Olivier nous en parle dans sa postface.

10/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Assia Djebar, Les alouettes naïves

Etudes critiques par Diana Labontu-Astier. Assia Djebar : Ecrivain, professeur et également cinéaste. Elle a été reçue à l'Académie française en 2005. Les Alouettes naïves est un roman de guerre et d'amour qui a pour toile de fond la guerre d'Algérie. L'engagement est le thème central de ce roman.

01/2014

ActuaLitté

Critique

Assia Djebar. Le manuscrit inachevé

Ce livre apporte un éclairage tout à fait nouveau sur l'écriture d'Assia Djebar, écrivain majeur de la littérature francophone élue à l'Académie française en 2006, en publiant un texte inédit, manuscrit inachevé qui devait s'intituler "Les Larmes d'Augustin" et constituer un "Quatuor Algérien" avec les trois romans précédemment publiés : L'Amour, la fantasia, Ombre sultane, Vaste est la prison. Au centre du volume, il y a le tapuscrit des trois premiers chapitres du roman qui devait s'intituler Les Larmes d'Augustin. Et un mystère : celui de l'inachèvement de ce texte, écrit et projeté pendant vingt ans, dont il semble que l'architecture soit demeurée indécise. Publier un tel document, c'est instituer le manuscrit en archive, c'est-à-dire en assurer la transmission et l'héritage en le donnant aux lectures à venir. Faire lire un manuscrit inachevé, c'est s'obliger à en respecter l'inachèvement, c'est-à-dire l'accompagner d'une réflexion critique méthodologique. Par quoi il devient objet de recherche.

03/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Assia Djebar, le corps invisible. Voir sans être vue

Cette oeuvre se propose d'analyser le chemin qu'empruntent les narratrices de L'amour, la fantasia ; Vaste est la prison ; et Les nuits de Strasbourg. Ce parcours les amène à passer d'une invisibilité passive de leur corps, dictée par les règles patriarcales de leur société, vers une forme d'invisibilité active, instrument de résistance face au pouvoir du regard masculin. Nous mettrons en évidence les liens qui relient entre eux les trois romans, et particulièrement, la volonté affichée des narratrices de s'approprier leur corps et leurs désirs. Cette volonté dissimule la question existentielle à laquelle Assia Djebar tente de répondre : que peut valoir l'existence sans la possibilité d'exprimer ses désirs ? L'auteur fait du Cogito ergo sum cartésien un, " Je désire donc je suis ". Elle fait ainsi coïncider désir et existence. Nous montrerons que le désir constitue un espace mental et physique de découverte du monde. Il est aussi espace verbal, où s'expriment les sentiments, et espace psychologique, au sein duquel les émotions sont transmises à l'autre. Dans cette dernière acception, le désir se trouve étroitement lié à l'amour, remettant par là en question l'idée d'échange et de réciprocité entre les deux sexes. L'auteur réclame l'accès à cet espace désirant, en se fondant sur le manque d'expression du désir chez les femmes algériennes et, surtout, sur le manque de communication entre la femme et l'homme dans sa société.

05/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

Hybridité et genre chez Assia Djebar et Nina Bouraoui

La romancière, cinéaste et essayiste Assia Djebar est née en 1936 en Algérie, à l'époque de la colonisation française, et a vécu la guerre d'indépendance algérienne, un événement historique majeur qui se reflète dans son oeuvre. Nina Bouraoui, romancière franco-algérienne, appartient quant à elle à une autre génération. Née en 1967, elle a grandi d'abord dans l'Algérie postcoloniale puis en France, et ne connaît la période coloniale qu'à travers l'histoire de sa famille. La présente étude est basée sur quatre romans mettant en parallèle l'Algérie d'hier et d'aujourd'hui et la France : La Femme sans sépulture (2002) et La Disparition de la langue française (2003) d'Assia Djebar, et Garçon manqué (2000) et Mes mauvaises pensées (2005) de Nina Bouraoui. Les protagonistes de ces romans, en partie autobiographiques, sont préoccupés par une même question : la quête de soi. Dans cette quête, les événements historiques jouent-ils le même rôle chez Bouraoui que chez Djebar ? Cet ouvrage, qui examine l'impact sur les protagonistes du mouvement entre deux espaces et deux époques, a une double approche : d'une part, il montre que la subjectivité est le résultat de différents discours identitaires véhiculant des idées normatives quant à l'appartenance culturelle, ethnique et genrée. D'autre part, il analyse comment les oeuvres de ces écrivaines subvertissent et recodifient ces discours.

07/2014

ActuaLitté

Romans historiques (poches)

Loin de Médine

Algérienne, considérée aujourd'hui comme l'un des écrivains les plus importants du Maghreb, Assia Djebar nous transporte à Médine, à la mort du Prophète. Et c'est des femmes qu'elle nous parle, nombreuses et influentes dans l'entourage du fondateur de l'Islam, où se déchaînent déjà des intrigues et des rivalités de succession. Nous découvrons les figures d'une histoire ignorée, oubliée : reines de tribus, prophétesses, femmes chefs de guerre dans une Arabie en effervescence. Fatima, fille du Prophète, fière et indomptable, se dresse en Antigone arabe, tandis qu'Aïcha, sa jeune veuve, s'installe dans son rôle de " diseuse de mémoire ". Bien d'autres encore, femmes de La Mecque, affranchies, errantes, mêlent leurs voix et se souviennent. Roman historique, chronique, épopée : ce livre puissant, inspiré, restitue aux femmes une place volée ou tue à la source de l'Islam. " Une magnifique leçon d'histoire à ceux qui veulent dévaloriser la femme musulmane. " Sophie Boukhari, Jeune Afrique. " Où les historiens dessinent un portrait sec et rapide des femmes proches du Prophète, l'écrivaine donne chair et émotion à ces femmes rebelles ou soumises. " Leïla Sebbar, Le Magazine littéraire.

02/2001

ActuaLitté

Littérature française

La femme sans sépulture

La femme sans sépulture, c'est Zoulikha, héroïne oubliée de la guerre d'Algérie, montée au maquis au printemps 1957 et portée disparue deux ans plus tard, après son arrestation par l'armée française. Femme exceptionnelle, si vivante dans sa réalité de mère, d'amante, d'amie, d'opposante politique, dans son engagement absolu et douloureux, dans sa démarche de liberté qui scelle sa vie depuis l'enfance et qui ne l'a jamais quittée, sa présence irradiante flotte à jamais au-dessus de Césarée... Autour de Zoulikha s'animent d'autres figures de l'ombre, paysannes autant que citadines, vivant au quotidien l'engagement, la peur, la tragédie parfois. Véritable chant d'amour contre l'oubli et la haine, de ce passe ressuscité naît une émotion intense, pour ce destin de femme qui garde son énigme, et pour la beauté d'une langue qui excelle à rendre son ombre et sa lumière.

03/2002

ActuaLitté

Littérature française

Femmes d'Alger dans leur appartement

En 1832, dans Alger récemment conquise, Delacroix s'introduit quelques heures dans un harem. Il en rapporte un chef-d'œuvre, Femmes d'Alger dans leur appartement, qui demeure un " regard volé ". Un siècle et demi plus tard, vingt ans après la guerre d'indépendance dans laquelle les Algériennes jouèrent un rôle que nul ne peut leur contester, comment vivent-elles au quotidien, quelle marge de liberté ont-elles pu conquérir ? Dans ce recueil de nouvelles publié pour la première fois en 1980 et ici augmenté d'une longue nouvelle inédite, La nuit du récit de Fatima, Assia Djebar raconte : le vécu, la difficulté d'être, la révolte et la soumission, la rigueur de la Loi qui survit à tous les bouleversements et l'éternelle condition des femmes. " Langage de l'ombre ", souvent prémonitoire en regard de l'histoire immédiate, Femmes d'Alger dans leur appartement est devenu un classique dans de nombreux pays où il a reçu un accueil exceptionnel.

03/2002

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les enfants du nouveau monde

Printemps 1956. Pour l'Algérie, c'est le temps de la guerre et de la lutte pour l'indépendance. Dans cette ville au flanc d'une montagne, ceux qui combattent risquent l'exil, la prison, la torture, la mort. Les femmes regardent le maquis où leurs maris font la révolution. Assia Djebar fait entendre les cris et les silences de ces femmes qui, tout autant que les maquisards, se sont battues pour voir leur pays libre.

02/2012

ActuaLitté

Littérature française

Ombre sultane

"Il faut se laisser porter par cette écriture méditerranéenne pour comprendre l'infinie blessure et la longue bataille des épouses, du rêve de dévoilement à la décision de jeter le voile, de la colère des hommes face à une jeune femme "nue", au rire d'une jeune femme, cheveux au vent. Assia Djebar, oscillant entre espoir et désespoir, n'en a pas fini de dire la nuit des femmes et leur lutte pour pouvoir, enfin, regarder le soleil en face". Josyane Savigneau, Le Monde L'amour, la fantasia, Ombre sultane et Vaste est la prison forment les trois premiers volets du "Quatuor d'Alger" , vaste fresque aussi singulière que fascinante où s'entremêlent l'histoire algérienne, l'autobiographie et la mémoire des femmes.

02/2006

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Nulle part dans la maison de mon père

Dans une petite ville du littoral algérien, une fillette grandit entre son père, seul instituteur indigène de l'école, et sa mère, si belle et si jeune. Livrée à la houle des souvenirs, Assia Djebar évoque sa formation et ses figures tutélaires au premier rang desquelles son père, l'austère Tahar qui, malgré ses idéaux démocratiques, reste attaché à une rigueur musulmane qu'il entend transmettre à sa fille. C'est par les livres qu'elle découvre le monde - bientôt viendra l'écriture. Pour la première fois dans son oeuvre, Assia Djebar compose un roman autobiographique qui éclaire son identité de femme et d'écrivain : on y découvre une enfant puis une jeune fille avide de liberté, riche d'une tradition en héritage et d'un savoir qu'elle conquiert brillamment, déchirée entre l'Algérie et la France. Au-delà du récit intime tout en pudeur et en émotion, elle rend hommage à un passé araboberbère, à un pays, à un père, comme pour renouer des liens dont elle a naguère dû s'affranchir pour devenir elle-même.

03/2010

ActuaLitté

Littérature française (poches)

L'Amour, la fantasia

Nous glissons du passé lointain au passé proche, de la troisième personne, à la première ; extraordinaire évocation du père, instituteur de français, de la mère, des cousines, des femmes cloîtrées vives et dont le cri et l'amour nous poursuivent. Assia Djebar, sans conteste la plus grande romancière du Maghreb, nous donne ici son œuvre la plus aboutie.

10/2001

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La Disparition de la langue française

Pour Bekrane, la cinquantaine venue, retrouver l'Algérie après vingt années passées en France est à tous égards un défi. Défi de surmonter une rupture douloureuse avec Marise, sa compagne ; défi de renouer avec son enfance et d'écrire, peut-être, le livre qu'il porte en lui. Défi, enfin, de voir un pays en proie à l'agitation de l'islam intégriste dériver inéluctablement vers la violence et la guerre civile. Une liaison brève et passionnée avec Nadjia, autre exilée de passage, avec qui il partage les souvenirs tragiques de la lutte pour l'indépendance, l'aidera-t-elle à recomposer les fragments d'une mémoire éclatée ? C'est au plus intime - les retrouvailles avec une langue arabe qui est celle aussi de l'amour, le dialogue jamais achevé avec le français, langue de la culture humaniste et, non sans ambiguïtés, de la tolérance politique - que se jouera pour Bekrane un conflit historique dans lequel toute sa vie est engagée.

06/2006

ActuaLitté

Littérature française

Ces voix qui m'assiègent. ...en marge de ma francophonie

Etre femme d'éducation musulmane et écrire, c'est déjà braver les interdits du regard et du savoir, mais qui plus est dans la langue de l'Autre, le français, c'est risquer de casser le lien avec la lignée des femmes. Assia Djebar, qui a écrit son premier roman à vingt ans, en pleine guerre d'indépendance, explore ici ce qui a nourri son oeuvre et la nourrit toujours, toutes ces voix de femmes en arabe dialectal et en berbère qu'elle ramène à la vie dans son français à elle, tissé de toutes ces langues, de ce marmonnement multilingue, de ce chant qui ne doit pas être d'oubli. Elle évoque son enfance, sa jeunesse, ses quatre premiers romans, suivis d'un long silence de dix ans, et puis, à quarante ans, l'impérieuse nécessité de l'acte autobiographique avec L'amour, la fantasia, premier tome du quatuor d'Alger qui marque son nouveau départ. Ces voix qui m'assiègent témoigne du parcours d'une femme en écriture, pour qui l'identité n'est pas seulement d'hérédité mais de langue. Mosaïque autant que polyphonie, on y sent, par ce devoir impérieux de transmission, ce qui se joue dans l'acte d'écrire de grave et de léger, de sensuel. et de tragique, de l'histoire collective et de l'histoire individuelle, du rapport obscur entre le " devoir dire "et le " ne jamais pouvoir dire ".

08/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Blanc de l'Algérie

Convoquer les morts, ces " chers disparus ", et restituer leurs derniers instants, l'horreur de leur mort, la douleur de leurs proches, comme un cérémonial dans un pays en proie à la guerre, où l'écrivain est offert en victime propitiatoire, tel est le propos de ce récit qui répond autant à une exigence de mémoire immédiate qu'à un désir de lire autrement l'histoire de l'Algérie. Qu'il s'agisse d'écrivains célèbres - Albert Camus, Jean Amrouche, Frantz Fanon, Jean Sénac, Mouloud Mammeri, Kateb Yacine, Tahar Djaout - ou moins connus, Le Blanc de l'Algérie recrée, à travers leur mort, certains épisodes de la guerre d'Indépendance passés sous silence, éclairant ainsi l'amont de la crise actuelle comme guerre fratricide. Avec ce récit tour à tour élégiaque et dépouillé, Assia Djebar poursuit la quête exigeante, à la fois littéraire, autobiographique et historique qui, de L'Amour, la fantasia à Vaste est la prison, traverse son œuvre romanesque et en fait l'un des écrivains du Maghreb les plus connus dans le monde entier.

09/2002

ActuaLitté

Critique littéraire

Assia Djebar et la transgression des limites linguistiques, littéraires et culturelles

L'oeuvre de Djebar se situe " à la croisée des langues ", jusqu'à un " entre-deux-langues " corporel, sentimental et linguistique. Ses romans représentent une " littérature en mouvement ", du writing between ou du nomadisme, avec une écriture fugitive, consciente de la longue durée culturelle, historique et religieuse.

12/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Assia Djebar et la transgression des limites linguistiques, littéraires et culturelles

L'oeuvre de Djebar se situe " à la croisée des langues ", jusqu'à un " entre-deux-langues " corporel, sentimental et linguistique. Ses romans représentent une " littérature en mouvement ", du writing between ou du nomadisme, avec une écriture fugitive, consciente de la longue durée culturelle, historique et religieuse.

11/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Ecrire dans la langue de l'autre. Assia Djebar et Julia Kristeva

En octobre 2004, Julia Kristeva est devenue la première lauréate du prix Holberg, un prix reconnaissant les contributions extraordinaires aux sciences humaines, similaire au prix Nobel. En juin 2005, Assia Djebar a été élue à l'Académie française : elle est la première femme écrivaine postcoloniale à y entrer. Cette reconnaissance internationale montre que, dans la "communauté imaginaire" de la littérature francophone, s'est produit un changement : la périphérie s'est déplacée vers le centre, au coeur même de la culture française et occidentale, en s'inscrivant comme une littérature d'exil. Irene Ivantcheva-Merjanska démontre comment Kristeva et Djebar, écrivaines en exil, ont réfléchi et dramatisé leur relation avec l'autre langue, le français. Dans leurs essais, leurs entretiens et leurs romans, elles représentent la langue française comme un espace de liberté sociale et artistique : un outil leur permettant non seulement d'enquêter, mais aussi de transcender le traumatisme de l'exil, de l'abandon de leurs langues maternelles et de leurs environnements culturels, pour lesquels elles ne peuvent cesser d'éprouver de la nostalgie et de souffrir. Les grandes lignes de lecture proposées sont consacrées à la problématique complexe de la formation de l'identité à travers l'autre langue, dans le contexte de notre monde postcolonial, que Djebar et Kristeva étudient à la fois dans leurs romans et leurs oeuvres théoriques.

09/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Les prémices littéraires des Révolutions arabes. Yasmina Khadta, Assia Djebar, Abdellah Taïa

Cet essai explore les origines littéraires des Révolutions arabes. La triple perspective critique, politique et discrètement autobiographique qui y est adoptée, éclaire d'un jour original les romans nord-africains des années deux mille, en identifiant notamment, dans cette littérature pré-révolutionnaire, la nette émergence d'un romanesque de la subversion. Sans se laisser prendre au piège d'une analyse qui voudrait faire des écrivains arabes de cette période les " mages romantiques " de Tunis et de Tahrir, cet ouvrage adopte une approche raisonnée du roman nord-africain contemporain, en tant qu'il a pu constituer le révélateur, ou mieux, le sismographe de ces sociétés au bord de l'éruption : l'auteur nous montre, par exemple, comment des romanciers tels le truculent Boualem Sansal, le subversif Abdellah Taïa ou encore l'audacieuse Assia Djebar, ont su capter et amplifier, par leur plume alerte, les avant-secousses du Printemps arabe. Ce livre aborde, sans tabou ni complaisance, les diverses questions de l'islamisme liberticide, du militarisme autoritaire, de la corruption endémique, de l'oppression des femmes, de l'ostracisme des homosexuels et de l'héritage francophone. La plume de Samir Patrice El Maarouf, qui oscille entre la parole parfumée et poétique du jasmin et le verbe franc et tranchant du tonnerre, épouse ainsi parfaitement la littérature nord-africaine de ce début de XXI° siècle, dans tous ses méandres identitaires, dans toutes ses insoumissions sociologiques et, surtout, dans toutes ses espérances politiques. Car une telle exploration rétrospective du Printemps arabe n'est pas sans se doubler d'une esquisse prospective. Tout au long de cet ouvrage, l'auteur ébauche en effet ce qui pourrait ressembler à un avenir laïque et républicain, pour l'Afrique du Nord postrévolutionnaire, un avenir où les valeurs démocratiques et humanistes seraient définitivement ancrées au coeur des hommes et des institutions. Pour qu'un jour, enfin, les révoltes deviennent récoltes...

05/2014

ActuaLitté

Littérature française

Assia

Dans le tumulte des manifestations parisiennes, le narrateur rencontre Assia, une réfugiée syrienne. Des fragments d'histoire individuelle et collective se nouent, se séparent, kaléidoscope de souvenirs, de rêves, d'émotions, qui enveloppe les personnages d'un tissu sensible à travers lequel ils tentent de se rejoindre et de s'aimer. La révolution syrienne, sa terrible répression, la mémoire vive des insurrections passées et les émeutes d'aujourd'hui entrent en résonance, hantées par la défaite, la puissance du soulèvement, le désir d'un monde délivré de l'oppression. Un roman-poème de la révolte, crépusculaire, halluciné, né de l'embrasement, en bordure d'explosion. L'auteur écrit pour fendre la nuit.

04/2022

ActuaLitté

Critique

Aux carrefours du labyrinthe. Narration et fragmentation chez Assia Djebar, Sabiha Khemir, Rachida Madani

C'est à travers le prisme de la déconstruction et de la reconstruction que prend forme cette étude de trois romans d'écrivaines maghrébines (Assia Djebar, Sabiha Khemir et Rachida Madani), toutes femmes, toutes contemporaines, toutes déracinées, toutes culturellement à part d'une façon ou d'une autre, et toutes trois en quête d'un triomphe (culturel ou textuel) qui ne peut ni ne va advenir. Dans un effort délibéré et nécessaire de forger un chemin alternatif, il faut résolument, si ce n'est avec soumission, s'affranchir des tropes de ces oeuvres, de manière à situer et à exhumer les foyers de désespoir et de perte, de distance et d'intimité, du soi et de l'autre, de victoire et de trahison. A travers ce processus narratif, toutes les strates de la lutte discursive en viennent à définir le tissu même de la fragmentation. Nous voilà donc aux carrefours du labyrinthe.

06/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Assia Djebar : littérature et transmission. Colloque de Cerisy du 23 au 30 juin 2008

"Diseuse", "scripteuse", "passeuse" : ainsi se désigne Assia Djebar, écrivain dans la langue française, porte-voix d'une mémoire culturelle fabulée de mères en filles. La tradition littéraire est le corps vivant de cette promesse de transmission que les violences de l'Histoire d'Algérie rendent urgente. Où se disent ensemble la césure des guerres coloniales, l'exil linguistique, la dépouille autobiographique ; mais aussi partage, sororité, et le douloureux héritage de la déshérence des femmes en Islam. Universitaires et écrivains explorent ici l'oeuvre d'Assia Djebar, et avec elle. Nombreux inédits dont l'intégrale du Discours d'entrée à l'Académie Française.

06/2010

ActuaLitté

Policiers

Paris parias

La grosse Angèle rêvait d'un foyer pour la nuit. Irina la Russkoff aux cheveux rouges fuyait les macs des pays de l'Est. Mona la rebelle, la reine de la tchatche, ne demandait rien à personne, tandis que Suzanne, la suppliciée, côtoyait l'enfer. Et Jojo, parachuté à l'hôtel des Passagers avec sa dégaine d'épouvantail et ses dix piges de placard, revenu de tout et prêt à rien, croisera dans l'absurde le destin de ces filles perdues.

04/2001

ActuaLitté

Critique littéraire

Lectures de Assia Djebar. Analyse littéraire de trois romans : L'amour, la fantasia ; Ombre sultane ; La femme sans sépulture

L'Amour, la fantasia. Etrangeté de cette guerre... Les deux camps la désirent comme on désire l'inavouable... Et si la prise d'Alger n'était qu'un acte d'amour échangé entre deux peuples ? Les combattants des deux camps n'auraient-ils cherché l'affrontement que pour l'entrelacement final de leurs membres ? Ombre sultane. L'échec d'une femme émancipée qui rentre au pays de naissance : échec face aux traditions, échec à convaincre qu'il y a plus de dépravation à s'accoupler avec le soleil qu'à aimer son mari avec le corps et l'esprit, échec des femmes émancipées à réunir les efforts des femmes asservies pour leur libération... Isma abdique. Elle se prend à envier la vie des épouses cloîtrées... La femme sans sépulture. Mais c'est dans la prison de l'ennemi qu'elles font toutes les deux la découverte de l'amour. Chérifa s'éprend du lieutenant Coste, Zoulikha, du commissaire Costa. Elles vivront cet amour pour un Français comme une libération. Elles découvrent sur le coup que l'objet de leur quête, ignoré jusque-là, c'était la rencontre physique d'un Français, image de l'amour et de son corollaire chez Assia Djebar : la liberté.

05/2011

ActuaLitté

Littérature française

Assis !

Vous êtes bien assis ? C'est bon, moi aussi. C'est la meilleure position pour recevoir des nouvelles inattendues et ça tombe bien, c'est justement de nouvelles qu'il s'agit. De drôles de nouvelles, qui vont vous laisser sur le cul : ça parle de la vie, du sexe, de la mort.

11/2019

ActuaLitté

Littérature française

Yssia

1981. Un drame survient sur un site archéologique égyptien qui bouleverse l'enfance d'Yssia. 2001. Yssia devenue jeune mère cumule les revers du destin. Invitée, elle décide de partir se reposer au Kenya. Cette même année, une tombe est mise à jour près du grand Sphinx au Caire. Yssia doit alors faire face à un passé qu'elle s'était efforcée d'oublier. Au même moment, elle retrouve dans sa boîte à souvenirs un mystérieux coffret qu'elle avait oublié. Intriguée, elle tente finalement d'en percer les secrets. Cette série d'évènements va transformer sa vie et la projeter en première page des journaux. Toujours poussée par le destin, elle revient dans sa Bretagne natale et découvre un pan de la vie familiale dont elle ignorait tout. Cette année 2001 n'aura jamais autant bouleversé son existence.

01/2021

ActuaLitté

Policiers

Méfie-toi d'Assia !

"Marie se rappelait, une autre cachette, une autre fuite. Elle repensait aux Hauts de Nice, à l'homme aux cicatrices... Elle chassa les souvenirs. Elle revint à Ashley, à sa mission. Dans l'action, elle n'avait plus peur. L'action la rassurait. Ashley avait raison, elle n'avait pas à craindre l'homme aux cicatrices. Elle avait grandi, mûri, changé. Dans l'action, elle savait quoi faire. Elle avait su protéger la fillette. Si elle voulait en finir avec ses fantômes, elle devait partir en chasse. Quand elle aurait terminé sa mission, elle s'occuperait des cicatrices... À la chasse, elle était la meilleure, Ashley le lui avait dit." " Qui es-tu, Marie? " Ou plutôt " combien de Marie êtes-vous?? " Il y a l'étudiante en socio, la femme traquée, l'amoureuse... et la garde du corps et la machine à tuer. Le commandant Gontier aurait dû s'en douter: on peut être un as du renseignement et se trouver mis au tapis par une petite question toute simple. Une question qui risque de déclencher les tirs croisés de toute une bande d'affreux.

11/2009

ActuaLitté

Littérature française

Le siècle d'Assia

"L'histoire de mon grand-père se fond dans celle du XXe siècle. Né à Rovno, en 1903, dans une famille juive et profondément russe, il a entendu, enfant, ses parents discuter à voix basse de l'influence de Raspoutine sur la tsarine. Plus tard, il s'est battu contre les miliciens de Petlioura, est parti pour échapper aux pogroms, a construit des maisons à Tel-Aviv et s'est engagé dans l'armée française. Puis il a longtemps mené la vie simple d'un artisan parisien qui fabriquait des bracelets-montres en cuir à Belleville, où il est mort, le 25 décembre 1999, rue de Palestine. Tout le monde l'appelait Assia. Nous, ses petits-enfants, l'appelions Papi Assia. Assia est le diminutif de Menashe, nom dérivé de Manasseh, l'une des douze tribus d'Israël. Il signifie "oublieux". Ce n'était pas un nom très adapté à la personnalité de mon grand-père : Assia parlait peu, mais il n'oubliait pas. Car tout au long de son existence, il a dû apprendre à continuer à vivre en se demandant : "Pourquoi lui, pourquoi eux, et pourquoi pas moi ? ". Et c'est pour ne pas oublier non plus que j'ai entrepris ce récit".

03/2019

ActuaLitté

Autres langues

Assia. Edition bilingue français-russe

"Je connus d'autres femmes, mais le sentiment éveillé en moi par Assia, ce sentiment brûlant, tendre, profond ne se renouvela plus. Non ! Jamais d'autres yeux ne remplacèrent pour moi des yeux fixés un jour sur moi avec amour, mon coeur ne répondit jamais en défaillant aussi joyeusement et aussi doucement à aucun coeur appuyé contre ma poitrine !" L'intensité de l'idylle naissante et la peur de l'amour évident paralysent parfois les êtres humains, au point de pousser ces derniers à commettre l'acte irréversible par lequel toutes les promesses de bonheur s'évanouiront à jamais. Dans cette nouvelle sise sur les bords du Rhin, Tourguéniev invite le lecteur à plonger au plus près du coeur, dans les arcanes de l'Amour et de la Raison.

10/2018

ActuaLitté

Littérature française

Pour l'amour d'Assia

Douala, 1970 : la rencontre avec Assia va bouleverser l'existence de Vincent Lemerrer, modeste employé expatrié d'une compagnie maritime, et le plonger dans les convulsions qui agitent le continent africain au lendemain des Indépendances. Aux côtés de la jeune femme, il part à la recherche d'un mystérieux Anglais réfugié auprès de la guérilla de l'UPC qui embrase l'ouest du pays. Mais dans cette quête où la vie d'un homme est en jeu rien n'est clair : celui-ci est-il un authentique révolutionnaire, ou un simple affairiste ? Quel rôle exact jouent les services secrets français et la police locale, qui semblent prêts à tout pour prouver la collusion entre la guérilla et des puissances étrangères ? Quant à Vincent, au coeur de cette tourmente, est-il vraiment décidé à sauver celui que la jeune femme présente comme son fiancé, et jusqu'où son amour naissant peut-il le conduire ?

09/2020