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Bachau

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12 ans et +

Bacha posh

Elle étudie, fait du sport et sort seule dans la rue... elle vit comme un garçon et passe pour un garçon. C'est une bacha posh : une de ces filles élevées comme des fils dans les familles afghanes qui n'en ont pas. Quand arrive la puberté, elle est censée retrouver la condition féminine. Mais comment renoncer à la liberté quand on y a goûté ?

10/2020

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Histoire de France

Justice à Dachau

Le monde garde en mémoire le procès de Nuremberg, où furent jugés une poignée de dignitaires nazis responsables de la politique de conquête, d'asservissement et d'extermination menée par le IIIe Reich pendant douze ans. Mais qui se souvient du procès concomitant de Dachau, où des centaines d'officiers, de gardiens et de médecins durent répondre de la mise en œuvre de cette politique " sur le terrain ", dans les camps de concentration de Dachau, Mauthausen, Flossenburg et Buchenwald ? Joshua M. Greene reconstitue pour nous ces procès et nous révèle le rôle essentiel de William Denson, professeur de droit de trente-deux ans que l'armée américaine nomma procureur militaire, chargé de réunir une équipe de juristes pour constituer le dossier d'accusation et de recruter des avocats pour la défense. Dans un tribunal improvisé à l'intérieur même du camp de Dachau libéré, Denson dut requérir contre des accusés comme le Dr Klaus Carl Schilling, responsable de la mort de milliers de cobayes humains victimes de ses " recherches " sur la malaria, ou Edwin Katzen-Ellenbogen, un psychologue formé à Harvard devenu un indicateur de la Gestapo, ou encore Ilse Koch, la " chienne de Buchenwald ", à qui son goût pour les abat-jour en peau humaine valut une douteuse célébrité. Malgré son inexpérience, Denson plaida avec vigueur, efficacité, et surtout un profond respect des droits de la défense, car il lui importait avant tout que les condamnations obtenues à Dachau ne soient pas considérées par les générations futures comme une justice de vainqueurs, mais comme la justice tout court. De fait, le procès de Dachau, au même titre que celui de Nuremberg, a prouvé qu'un procès pour crimes de guerre, et a fortiori pour crimes contre l'humanité, n'était pas nécessairement une variante juridique du fameux " malheur aux vaincus ", et qu'il pouvait faire jurisprudence pour peu qu'il s'appuie sur une grande rigueur procédurière et surtout morale.

02/2005

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Littérature française

Zeina, bacha posh

Née à Kaboul, Zeina n'a que trois ans à la mort de son père. Selon une coutume ancestrale, elle sera une bacha posh, une fille déguisée en garçon, seul moyen de survivre à la honte d'une famille de femmes dans un pays où elles ne peuvent se déplacer qu'accompagnées d'un homme. A la puberté, elle refuse de recouvrer son identité d'origine et s'enfuit. Réfugiée au sein d'une association militant pour le droit des Afghanes, elle va suivre cette ONG à Paris afin de sensibiliser les médias à cette cause. Elle survit misérablement dans la capitale jusqu'à ce que sa route croise celle d'Olivier. Fasciné par sa beauté qu'il devine sous son allure masculine, ce photographe parvient à l'imposer dans le milieu de la mode et en fait sa maîtresse. Egérie des plus grands couturiers, Zeina sillonne le monde tout en multipliant les conquêtes amoureuses. Cependant, en quittant son Afghanistan natal pour rejoindre le monde occidental, la femme moderne et affranchie dont elle est désormais le symbole a-t-elle gagné sa liberté ? Un roman bouleversant qui interroge de façon vertigineuse la quête identitaire et l'émancipation féminine contemporaine. A ce jour, Cécilia Dutter a publié cinq romans dont Lame de fond (Albin Michel, 2012, prix Charles Oulmont de la Fondation de France) et Savannah dream (Albin Michel, 2013) ainsi que de nombreux essais dont Etty Hillesum, une voix dans la nuit (Robert Laffont, 2010) et, récemment, Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté aux éditions du Rocher.

08/2015

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Littérature étrangère

L'horloger de Dachau

Un train déchire le silence de la campagne bavaroise, d'une beauté virginale sous la neige d'hiver. Dans les wagons, des centaines d'hommes et de femmes sont entassés, frigorifiés et terrifiés. Isaac, un horloger juif, sait que ce voyage qui le conduit à Dachau sera son dernier. Mais à son arrivée au camp de la mort, Isaac est séparé des autres et emmené dans la maison d'un haut responsable où on a besoin de ses talents d'horloger. Sa vie est désormais suspendue à un fil : que se passera t-il lorsqu'on pourra se passer de ses services ? Lorsque ses yeux croisent ceux d'Anna, une déportée engagée comme domestique chez cet officier nazi, il sait qu'il a trouvé une raison de vivre. Mais dans ce lieu où le mal et la mort sont omniprésents, il n'y a évidemment pas de place pour l'amour. Anna et Isaac vont devoir se battre pour espérer, un jour, pouvoir vivre libres et heureux.

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XXe siècle

La libraire de Dachau

Aux Etats-Unis, à l'aube des années 2020, la vie de Grace bascule lorsqu'on lui annonce qu'elle vient d'hériter d'une librairie à Dachau, en Allemagne. L'endroit lui a été légué par une grand-mère biologique dont elle ignorait complètement l'existence. Grace décide de traverser l'Atlantique et se lance dans une véritable enquête pour combler les silences de l'extraordinaire et douloureuse histoire de Mathilda, sa grand-mère. Une histoire qui débute dans l'Allemagne crépusculaire des années 1940. Hans, l'amour de toujours de Mathilda, est en danger parce qu'il est juif. La jeune femme n'hésite pas une seconde et le cache dans son grenier. Pendant des mois, ils vivent à la lueur des bougies. Jusqu'au jour où Hans est trahi et déporté au camp de Dachau... Dès lors, Mathilda est poussée par la rage de survivre et par une promesse : un jour, ils vivront libres et heureux.

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XXe siècle

La libraire de Dachau

Aux Etats-Unis, à l'aube des années 2020, la vie de Grace bascule lorsqu'on lui annonce qu'elle vient d'hériter d'une librairie à Dachau, en Allemagne. L'endroit lui a été légué par une grand-mère biologique dont elle ignorait complètement l'existence. Grace décide de traverser l'Atlantique et se lance dans une véritable enquête pour combler les silences de l'extraordinaire et douloureuse histoire de Matilda, sa grand-mère. Une histoire qui débute dans l'Allemagne crépusculaire des années 1940. Hans, l'amour de toujours de Matilda, est en danger parce qu'il est juif. La jeune femme n'hésite pas une seconde et le cache dans son grenier. Pendant des mois, ils vivent à la lueur des bougies. Jusqu'au jour où Hans est trahi et déporté au camp de Dachau... Dès lors, Matilda est poussée par la rage de survivre et par une promesse : un jour, ils vivront libres et heureux.

06/2023

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Littérature anglo-saxonne

L'Horloger de Dachau

Un train déchire le silence de la campagne bavaroise, d'une beauté virginale sous la neige d'hiver. Dans les wagons, des centaines d'hommes et de femmes sont entassés, frigorifiés et terrifiés. Isaac, un horloger juif, sait que ce voyage qui le conduit à Dachau sera son dernier. Mais à son arrivée au camp de la mort, Isaac est séparé des autres et emmené dans la maison d'un haut responsable où on a besoin de ses talents d'horloger. Sa vie est désormais suspendue à un fil : que se passera t-il lorsqu'on pourra se passer de ses services ? Lorsque ses yeux croisent ceux d'Anna, une déportée engagée comme domestique chez cet officier nazi, il sait qu'il a trouvé une raison de vivre. Mais dans ce lieu où le mal et la mort sont omniprésents, il n'y a évidemment pas de place pour l'amour. Anna et Isaac vont devoir se battre pour espérer, un jour, pouvoir vivre libres et heureux. Le roman oui a ému des millions de lecteurs.

11/2021

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Histoire internationale

Docteur Bachar, Mister Assad

Bachar el Assad n’était pas normalement le successeur de son père, Hafez. Médecin, ophtalmo, il se destine à l’ouverture d’un cabinet à Damas après ses études à Londres. Mais la mort accidentelle de son frère Bassel en 1994 va changer radicalement le destin de Bachar. Il devient l’héritier. Après la mort d’Hafez en 2000, il monte au pouvoir, porté par les caciques du parti Ba’ath. Durant quelques mois, il va essayer de réformer modestement son pays. Il apparaît un temps qui appelle à la modernisation des institutions, comme Mohamed VI et Abdallah II l’ont fait chacun dans leur pays, suite aux décès de leurs pères respectifs. Mais ceci n’a qu’un temps ! En 2005, l’assassinat non revendiqué de Rafic Hariri provoque le divorce entre la Syrie et le Liban. Et en 2006, la guerre qui oppose le Hezbollah et Israël, va entraîner Bachar à trancher en faveur du parti de Nasralla. L’année suivante, l’élection de Sarkozy va remettre la Syrie dans le concert international. Les Américains et les Français ont besoin d’un intermédiaire pour contre balancer la politique hégémonique de l’Iran. En 2011, les révoltes éclatent aussi en Syrie. Entre répression et pourrissement de la situation.

11/2011

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Religion

Miraculé de Dachau. Témoignage

Prisonnier à Dachau, Kazimiers est choisi comme cobaye dans le service du médecin-chef SS. Il livre un témoignage vibrant d'amour et de pardon et une réflexion sur l'homme d'une grande profondeur. Extrait de son ouvrage : Les hivers à Dachau furent une période de tourments indicibles dans l'enfer du camp, mais ils furent aussi une période de grandeur : le temps de la souffrance héroïque et de l'héroïsme du service, qui ne recula jamais devant le sacrifice de la vie. Les modalités et les actes furent différents. Comment les raconter tous ? Mais ce n'est pas là le plus important. Après tout, les noms de leurs auteurs sont inscrits dans les cieux (cf. Lc 10, 20), tout comme leurs actes. Car il n'est pas d'amour plus grand que celui-là : donner sa vie pour ses amis (Jn 15, 13). Ces paroles de Jésus ont été prononcées par l'Eglise à propos du premier Saint Prisonnier canonisé. Comme elles étaient justes ! Ils resplendissent comme des étoiles au firmament, et puisse le ciel, par leur intercession, se pencher sur la terre, oeuvre du Dieu-Amour, afin qu'elle ne soit plus dévastée de manière aussi horrible par l'homme obsédé par la haine... . Ni la vie ni la mort ne peuvent être soumises à l'hégémonie de la technique ou privées de leurs caractéristiques pleinement humaines. Ici l'homme ne peut reconnaître d'autre puissance en dehors du pouvoir souverain du Créateur. La vie et la mort ne sont pas seulement une question de guerre mais, à l'ère de la technique, surtout de paix. Combien de personnes ont-elles été tuées ? A ce propos aussi la technique se perfectionne. Combien reconnaissent une ingérence non humaine dans le mystère de la vie à son début ? Ici les progrès de la technique sont carrément d'une évidence solaire. Ainsi la technique devient de plus en plus parfaite, mais l'homme croît-il ? L'homme, ami de la technique, s'allie même contre la vie, avec elle. De cela c'est lui qui est responsable, certes pas la technique. L'homme reste toujours homme. Puisse-t-il donc l'être toujours, avec la conscience que son humanité n'a pas de prix et que la dictature de la technique est pleine de dangers.

09/1997

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Histoire internationale

Dachau KL. Camp de concentration de Dachau : le travail rend libre

Dachau situé à environ trente kilomètres au nord ouest de Munich sera notoirement connu pour être le premier grand camp d'internement pour tous les ennemis politiques du Troisième Reich. Appelé dès son origine Zentrum des Besitzschutzes (Centre de Protection de Détention), le site servira aussi comme cadre d'entraînement et de camp école aux gardiens SS ayant à oeuvrer dans d'autres camps de mort. Pendant douze années consécutives, avec ses quelques 185 commandos extérieurs (Aussenkommandos), ses camps annexes (Nebenlagers) et ses camps extérieurs (Aussenlagers) ; Dachau sera le théâtre d'incarcérations où dès 1938 toutes sortes de catégories d'opposants au régime de l'Allemagne nazie côtoieront les premiers internés Juifs de Bavière. Puis dans ce camp fusionneront en masse bon nombre de groupes ethniques et sociaux : Tsiganes, prisonniers de guerre soviétiques, Juifs, homosexuels, criminels allemands, Témoins de Jéhovah, catholiques et protestants, asociaux, prêtres, apatrides, écrivains, scientifiques et Résistants. Cet endroit terrifiant servira aussi de camp de transit (Transitlager) pour de nombreux prisonniers à destination d'autres lieux aussi comminatoires. Durant toute la période de 1933 à 1945, Dachau verra passer quelques 250. 000 déportés déplacés d'environ trente pays, sans compter ceux éliminés dès leur arrivée au camp, donc non enregistrés. Dans ce lieu maudit la barbarie y est déployée sous toutes ses formes, des sévices les plus outrageants en passant par la souffrance et l'épuisement au travail, une carence totale dans l'hygiène, la faim et les maladies graves, le froid rigoureux des hivers et la chaleur éprouvante de certains mois d'été, sans oublier les ridicules et dramatiques expériences médicales. Dans cet antre maudit où le crime et les atrocités sont synonymes de banalité et d'avilissement déconcertant, on dénombrera quelques 76. 000 martyrs du Système nazi. Enfin, entre l'été 1940 et la fin avril 1945, sur quelques 12500 prisonniers français internés à Dachau, environ 1. 600 d'entre eux y laisseront toute espérance de vie.

03/2014

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Critique littéraire

Revue internationale Henry Bauchau n°12 – 2022. Henry Bauchau, dix ans après

Ce numéro compte plus de trois cents pages richement illustrées : des témoignages, des créations, des études, des traductions qui font résonner l'oeuvre d'un bout à l'autre de l'Europe et jusqu'au Brésil. Ce concert de voix et ce concours de regards attestent ainsi du rayonnement toujours plus vivace de l'oeuvre d'Henry Bauchau. Lire la suiteExceptionnel, ce douzième numéro de la Revue internationale Henry Bauchau vient conclure une riche année 2022, qui a mis à l'honneur Henry Bauchau dix ans après sa mort, en lien étroit avec les activités qui ont eu lieu à la Wittockiana : l'organisation de l'exposition Henry Bauchau. Sous les mots, les images, la remise du prix Henry Bauchau à Hélène Mugot, etc. Ce numéro compte plus de trois cents pages richement illustrées : des témoignages, des créations, des études, des traductions qui font résonner la prose de l'écrivain d'un bout à l'autre de l'Europe et jusqu'au Brésil. Ce concert de voix et ce concours de regards attestent ainsi du rayonnement toujours plus vivace de l'oeuvre d'Henry Bauchau, que ce soit auprès de proches, d'amis, de pairs, de critiques, de traducteurs, d'artistes ou encore de créateurs en devenir.

02/2023

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Lecture 9-12 ans

Ma vie de Bacha Posh

La famille d'Obayda aurait bien besoin d'un peu de chance : depuis l'accident de leur père, la vie dans la campagne afghane n'est pas facile pour la fillette de dix ans et ses soeurs. La tante d'Obayda a une idée pour leur porter bonheur : transformer la fillette en bacha posh, c'est-à-dire la faire passer pour un garçon. D'abord désemparée, Obayda - désormais appelée Obayd - devient amie avec Rahim, une autre bacha posh. En sa compagnie, elle va découvrir la liberté...

09/2017

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Beaux arts

La barbarie ordinaire. Music à Dachau

Plutarque raconte que, des sept mille Athéniens faits prisonniers durant les guerres de Sicile, échappèrent aux travaux forcés dans les latomies, et donc à la mort, ceux qui surent réciter à leurs vainqueurs, Grecs comme eux, quelques vers d'Euripide. Les nazis n'appliquèrent pas ce trait de clémence antique aux déportés des camps. Citer Goethe ou Schiller ne fut à ces derniers d'aucun secours. Pourtant la mémoire - la culture - joua un rôle majeur dans le destin des déportés. Savoir par cœur un poème met à l'abri du désastre. Ce que l'on garde en esprit, aucune Gestapo, aucune Guépéou, aucune C.I.A. ne peut vous le retirer. En septembre 1944, le peintre Zoran Music est déporté à Dachau. Il y réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit : les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c'est-à-dire l'indescriptible. Plus que la formule trop citée d'Adorno sur Auschwitz, la question que pose ce livre est la suivante : que pouvait alors la mémoire contre la mort, l'art contre l'indicible ? Non pas " après ", mais dans le quotidien de la vie des camps ? Que peut-elle aujourd'hui dans une modernité qui, par son déni de la culture au nom de l'égalitarisme, et par sa tentation, au nom du progrès biologique, de légaliser l'euthanasie et l'eugénisme. semble souscrire au nomos de la vie concentrationnaire même ?

02/2001

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BD tout public

Ma guerre de La Rochelle à Dachau

Voici le témoignage de Guy-Pierre Gautier, grand-père de l'auteur, survivant de Dachau. Engagé en 1943 dans la brigade « Liberté » des francs-tireurs et partisans de La Rochelle, il s'emploie à des sabotages de voies ferrées et au renseignement. La bravoure côtoie l'insouciance. A l'arrestation du réseau, les difficultés commencent avec les interrogatoires par la gestapo, une mutinerie de la prison d'Eysses, les fusillés. Le cauchemar s'installe lors du voyage infernal en wagons à bestiaux jusqu'à Dachau. Le courage masque alors à peine la frayeur. Le récit poignant d'un survivant, jour après jour, souffrance après souffrance, jusqu'à l'apparition de la silhouette immense d'un gi américain qui annonce la fin du cauchemar le 30 avril 1945. BD Ado/Adulte.

02/2017

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Beaux arts

Zoran Music à Dachau. La barbarie ordinaire

Plutarque raconte que, des sept mille Athéniens faits prisonniers durant les guerres de Sicile, échappèrent aux travaux forcés dans les latomies, et donc à la mort, ceux qui surent réciter à leurs vainqueurs Grecs comme eux, quelques vers d'Euripide. Les nazis n'appliquèrent pas ce trait de clémence antique aux déportés des camps. Pourtant la mémoire - la culture - joua un rôle majeur dans le destin de certains déportés. En septembre 1944, le peintre Zoran Mušic est déporté à Dachau. Il y réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit : les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c'est-à-dire l'indescriptible. La question que pose ce livre est la suivante : que pouvait alors la mémoire contre la mort, l'art contre l'indicible ? Non pas "après", mais dans le quotidien de la vie des camps ? Et que peut-elle aujourd'hui ?

12/2018

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Actualité et médias

Dans la tête de Bachar al-Assad

Aucune notion de science politique ne peut définir la nature du pouvoir de Bachar al-Assad. Ressemblant par certains traits aux dictatures d'Amérique latine, par d'autres aux anciens régimes d'Europe de l'Est, il s'en distingue par son caractère héréditaire et communautaire, une propension inouïe à la violence contre son peuple. Massacres génocidaires, bombardements "conventionnels", attaques chimiques, Bachar al-Assad franchit impunément toutes les lignes rouges. On l'imagine s'adressant, en fils reconnaissant, au spectre de son géniteur : "Tu as massacré 20 000 personnes à Hama ? Moi, c'est beaucoup plus, beaucoup beaucoup plus, on compte les morts par centaines de milliers. Je ne te cache pas que j'ai été aidé par toutes sortes d'amis, les Iraniens et les Russes en particulier..." Au fil des pages, les auteurs dessinent le portrait d'un tyran à l'image moderne et lisse, qui a su perfectionner un système : parti unique, le Baath, élections truquées, enrichissements claniques mafieux, diabolisation de l'opposition, tortures, exécutions sommaires, police secrète omniprésente, armée d'informateurs, muftis et patriarches à sa botte, instrumentalisation du conflit israélo-palestinien... Pour aboutir à un modèle totalitaire qui n'a rien à envier aux pires dictatures de l'histoire et n'a pas gêné ses soutiens occidentaux venus tant de l'extrême droite, naturellement antidémocratique, que de la gauche "anti-impérialiste". Et pendant ce temps la Syrie devenait l'enfer d'une autre planète.

10/2018

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Résistance

De Dachau aux cachots de la République

Victor Dojlida (1926-1997), fils d'un mineur polonais immigré en Lorraine, s'engage dans la Résistance à 16 ans, ce qui lui vaut d'être déporté en 1944 dans les camps de Struthof, de Dachau puis de Buchenwald. Lorsqu'il revient en Lorraine en 1945, il constate que le policier Reuter qui l'a arrêté et le juge Chiny qui l'a livré aux SS sont encore en poste : l'heure est à la réconciliation nationale. Mais Victor n'est pas du genre à se réconcilier avec ses bourreaux. En 1946, il rosse Chiny, qui n'ose se plaindre, craignant d'attirer l'attention sur son passé de collabo. La même année, il inflige une rude correction à Reuter. Mais celui-ci porte plainte et, cette fois, Victor est condamné à une amende et à un mois de sursis, ce qu'il ressent comme une profonde injustice. En janvier 1947, il braque la paye des ouvriers de l'usine sidérurgique locale, dont les actionnaires et les dirigeants ont abondamment contribué à l'effort de guerre allemand. Il est arrêté le lendemain. C'est le début d'une longue plongée dans l'enfer carcéral, qui va durer quarante-quatre ans, ponctués de plusieurs tentatives d'évasion - avec une brève parenthèse de quatorze mois de liberté en 1960-1962. Quand il sort définitivement de prison en 1989, sa vie est derrière lui. C'est le récit qu'il a fait de ses tribulations à deux visiteurs de prison, Françoise Capéran et Guy Morel, que contient ce livre, qui fait suite à ses mémoires de résistant, parus en 2020 sous le titre Le Dzikus. Ce document et le riche apparat de notes qui l'accompagne retrace le destin singulier d'un homme que les institutions judiciaire et pénitentiaire ont tout fait pour briser, mais qui est resté toujours debout. De même que Le Dzikus était une précieuse contribution à l'histoire de la Résistance et de la déportation, De Dachau aux cachots de la république jette une lumière crue sur le système carcéral français de la seconde moitié du XXe siècle, que Victor Dojlida a presque entièrement passé enfermé. Ce récit est précédé d'une notice décrivant la découverte de ce document, ainsi que d'une préface de maître Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des Droits de l'Homme et actuel président d'honneur de cette association, qui a bien connu Victor Dojlida en tant qu'avocat pénaliste.

03/2024

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Critique littéraire

Henry Bauchau. Sous l'éclat de la Sibylle

L’idée directrice de cet essai est d’évoquer l’élaboration imaginaire d’Henry Bauchau, de raconter son accession à l’écriture et de mettre en évidence les grands axes de l’oeuvre. Il s’agit donc d’un livre introductif et accompagnateur. Il vise à faire découvrir Bauchau au plus grand nombre autant qu’à éclairer les familiers de ses livres. Cet essai ouvre des pistes de réflexion. Il ne se veut pas une biographie, mais il convoque celle-ci chaque fois que nécessaire, de sorte que le lecteur peut suivre tout à la fois l’accomplissement d’une vie et d’une oeuvre. Le dispositif “rhétorique” place au centre de l’essai le personnage de la Sibylle, figure si essentielle de l’imaginaire de Bauchau, qui certes représente l’analyste Blanche Reverchon qui a été le déclencheur de son parcours d’écrivain, mais, plus largement, symbolise l’héritage mythologique et l’exigence psychanalytique. En intercalaire de chaque chapitre, la Sibylle prend ici la parole ; elle est le personnage à l’horizon duquel les informations données résonnent, un peu comme la “Déesse Suzy” dans Professeurs de désespoir de Nancy Huston. Ses interventions plus intimes, pertinentes et “interpellantes”, apportent une dynamique dialogique et donnent un éclairage plus subjectif sur la matière des chapitres et sur ce que Bauchau met en jeu en intégrant la cure analytique comme une sorte de moteur du travail artistique, d’où ce dialogue constant avec la Sibylle. Différents aspects saillants de l’oeuvre sont ici abordés, comme en témoigne le sommaire de l’ouvrage. Directrice scientifique du Fonds Henry Bauchau qui est dépositaire de ses archives, Myriam Watthee-Delmotte s’appuie sur sa connaissance de sources inédites, écrits de jeunesse, poèmes des commencements, correspondances. Elle met particulièrement en relief le hiatus profond, les contradictions et les circonstances qu’Henry Bauchau a dû dépasser pour faire advenir sa vocation profonde. Cet essai propose sous maints aspects thématiques et stylistiques une lecture particulièrement intelligente et pénétrante de l’oeuvre ; il est instructif et s’appuie sur une solide expérience universitaire, mais n’en demeure pas moins destiné à un très large public, car il s’appuie autant sur la documentation que sur les ressources de l’imaginaire.

01/2013

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camps, déportation

Journal de déportation. De Dachau à Natzweiler-Struthof

Le journal d'Arthur Poitevin est le témoignage unique d'un résistant déporté, interné à Struthof en 1943 puis à Dachau en septembre 1944. Violoniste aveugle, il y décrit ses souffrances mais aussi son ardent désir de vivre.

07/2023

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Policiers

Le diable n'est pas mort à Dachau

Lorsque Henri Majencoules, un jeune mathématicien qui travaille en Californie sur le projet Arpanet, revient à Agnost-d'en-haut en 1967, son village natal focalise l'attention de tous les médias du pays : une famille d'Américains, les Stokton, vient d'y être massacrée. Imprégné par la contre-culture qui bouillonne alors à San Francisco – du Flower Power à la pop musique et de l'été de l'amour au LSD –, Henri supporte mal le silence oppressant de la terre de son enfance. Mais avec l'aide d'Antoine Camaro, son ami journaliste, il va tenter d'en savoir plus sur ce Paul Stokton, son épouse et sa fille assassinés. Il découvre alors l'existence d'un des programmes militaires les plus secrets et les plus audacieux de l'après-guerre... De Dachau à la CIA, de l'US Army à Pont-Saint-Esprit, les hommes changent, les manipulations jamais...

05/2017

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Sociologie

Revue internationale Henry Bauchau n°11 – 2021. Bilan bibliographique

A l'approche du dixième anniversaire de la mort d'Henry Bauchau, il semblait utile de dresser un premier bilan des études et des échos critiques suscités par son oeuvre. C'est pourquoi ce numéro fait le point sur la bibliographie consacrée à Henry Bauchau. En lieu et place de l'habituel dossier thématique, nos lecteurs trouveront donc un volume bibliographique, dont la direction est assurée par Pauline Basso et Maxime Deblander, doctorants à l'UCLouvain. Cette bibliographie critique continue et actualise le travail déjà entrepris sur le site Web du Fonds Henry Bauchau, avec les recensions régulièrement opérées par Jérémy Lambert. Elle constituera assurément un outil précieux pour tous les chercheurs travaillant sur Henry Bauchau comme pour tous les amateurs de son oeuvre.

02/2022

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Histoire de France

Avoir vingt ans à Dachau. L'histoire de mon père

Résumé : C'est un récit poignant, « sur la captivité de mon père » écrit Joëlle Delpech-Boursier sur André Delpech, qu'elle nous livre à travers ces pages. Durant plusieurs années, elle écoute, recueille patiemment ses mots, sa blessure, son témoignage distillé par bribes par ce jeune résistant, mais ô combien essentiel pour saisir et vivre notre aujourd'hui en liberté. André Delpech est quercinois, arrêté par la Gestapo à Cahors le 17 mai 1944, puis déporté au camp de la mort lente de Dachau, dans un des Kommando les plus durs de la vallée du Neckar en Allemagne, après avoir survécu au fameux train de la mort. Le récit évoque avec force détails l'enfer que ce jeune résistant a vécu dans sa déportation aux côtés de ses compagnons d'infortune dans ce camp de concentration, les Stücks qu'ils étaient devenus devant disparaître sans laisser aucune trace. Après la guerre, André Delpech fit une brillante carrière militaire avec le grade de général de corps d'armée. Son nom restera toujours attaché à Dachau dont il a présidé le Comité International pendant quatorze ans. La chancelière allemande Angela Merkel a accepté en 2013 de recevoir le prix de ce comité portant le nom du général André Delpech. Ce témoignage ainsi recueilli se veut avant tout un travail, un devoir de mémoire œuvre portée par une enfant d'un déporté résistant, elle qui n'a pas connu la guerre mais qui hérite d'une histoire et de certaines valeurs à transmettre pour aider à faire de nos enfants des citoyens. En particulier celles que son père a défendu toute sa vie, la liberté et le respect de la dignité humaine. « La liberté qui paraît évidente à ceux qui l'ont toujours connue, exige pour être conservée et vécue une vigilance constante des hommes et des femmes de tous les continents du globe » avait-il dit lors d'un discours prononcé sur la place d'appel de Dachau devant une assemblée internationale.

08/2015

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Poésie

Géologie

Je vis le long des jours très lents. Un torrent coule. Il va du temps à l'autre dimension du coeur où s'en vont ceux qui ont suivi la profondeur. Car le fond seul est véritable à notre attente. Là couchent les anciens trésors, dans des dortoirs d'algues, des reposoirs où l'Atlante prépare leur émersion, par les obscurs chemins dormants de ses immenses théologies sous-marines. C'est là que, revenant de la nuit, mon scaphandre a retrouvé l'inconnue folle des coquilles. Visions des mondes engloutis, débris cruels vont animer nos feux de forge et de pulsion.

02/2009

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Littérature française

L'enfant rieur. Tome 2, Chemin sous la neige

Au lendemain de la capitulation de l'armée belge en 1940, c'est en vaincu et sans grandes espérances qu'Henry Bauchau doit affronter l'avenir. La femme aimée, Laure, est en France sur les routes de l'exode. S'ouvre désormais la période étouffante de l'Occupation. Pour tenter de participer au redressement du pays, le combattant démobilisé met son énergie au service du mouvement des Volontaires du Travail. Bientôt la propagande tente de faire dévier les visées de ce projet : l'inévitable rupture mène Bauchau sur le chemin de l'Armée secrète puis au combat pour la Libération - mais une blessure prive "l'enfant rieur" de l'action d'éclat à laquelle il s'imaginait dédié. Sa véritable vocation, l'écriture, ne pourra ressurgir que dix ans plus tard, en 1954, au terme d'un cheminement à travers la psychanalyse, mais aussi maintes péripéties privées et professionnelles (l'édition, l'enseignement...) racontées ici avec une transparente sincérité... Chemin sous la neige, qui fait directement suite à L'Enfant rieur (Actes Sud, 2011), est le livre auquel Henry Bauchau a travaillé, à la limite de ses forces, jusqu'aux jours qui ont précédé son décès. Perfectible mais essentiel par le témoignage qu'il contient, ce récit - de longue date prévu pour le centenaire de l'écrivain - lui donnait enfin l'occasion d'évoquer les épisodes les plus difficiles de son existence.

01/2013

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Littérature française (poches)

Temps du rêve

Un jour d'été, Billy, onze ans, venu jouer avec ses cousins dans une maisonnée pleine d'enfants, fait la connaissance de la petite Inngué. Tous deux se charment, s'éclipsent, s'aventurent jusqu'à l'étang voisin. Le soir arrive, il faut se séparer. Billy emporte et cache maladroitement le merveilleux bonheur de cette rencontre... Temps du rêve est, à double titre, une oeuvre "de jeunesse" : si l'enfance en est le thème majeur, le roman lui-même a été publié en 1936 sous pseudonyme. S'y préfigure l'attention extrême que l'analyste Bauchau portera plus tard aux enfants, à la souffrance psychique, aux manifestations de l'inconscient et au matériau des rêves. La sensualité lumineuse de ce récit de la perte charmera d'autant plus qu'il n'est pas commun, dans l'histoire littéraire, qu'à près de quatre-vingts ans de distance un auteur puisse relire et republier sa première fiction avec le double regard de l'homme âgé et du grand écrivain qu'il est devenu.

11/2016

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Littérature française

Le régiment noir

Révolté par l'opposition de ses parents à sa vocation d'officier, Pierre s'embarque pour l'Amérique et s'engage dans l'armée nordiste au début de la guerre de Sécession. Durant la première bataille contre Stonewall Jackson - un des grands généraux du Sud -, il se lie avec Johnson, jeune esclave noir en fuite. Ils vont ensemble fonder le régiment noir, qui jouera un rôle important dans la guerre. Par-delà les somptueux panoramiques de batailles dignes des plus prestigieux romans d'aventures, ce grand " western de l'inconscient " frappe surtout par sa dimension initiatique, et par la mise en place d'une épopée intérieure. Le " Régiment noir " avait connu une première publication chez Gallimard en 1972. Cette nouvelle édition revue et corrigée, accompagnée d'une préface inédite de l'auteur, permet de procéder à une véritable redécouverte de cette œuvre considérable dont les romans successifs, notamment Antigone, éclairent de manière rétrospective l'importance et l'ambition.

04/2000

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Littérature française

Antigone

La quête de la jeune mendiante qui, après avoir suivi son père, le roi aveugle oedipe, des années durant, prend contre toute prudence le chemin de Thèbes avec l'espoir d'empêcher la guerre entre les fils de Jocaste, ses deux frères tant aimés. Commence alors pour elle une suite d'épreuves, de doutes, de joies et de déchirements. Lumineuse, intrépide, féminine, l'Antigone d'Henry Bauchau s'inscrit avec force dans l'histoire de la réécriture du mythe.

10/2023

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Littérature française

Deluge

C'est dans un petit port du Sud de la France, où elle s'est installée pour raisons de santé, que Florence fait la connaissance de Florian. Peintre vieillissant, instable, réputé fou et pyromane, il n'aime rien tant que brûler et voir se consumer ses propres dessins. Encouragée par la psychiatre qui le "suit" de loin, Florence accepte de se mettre à son service. Et bientôt se forme autour d'eux, et de l'atelier aménagé pour l'artiste, un petit cercle d'amitié...Peindre le Déluge - et peut-être le livrer aux flammes -, tel est le grand oeuvre que projette désormais Florian. De jour en jour, de mois en mois, il entraîne ses compagnons dans la folle entreprise de ce tableau démesuré qui les requiert corps et âme, qui les épuise et pourtant les transcende. Car cette oeuvre est, comme notre monde, traversée par la violence des siècles, par le désastre et la splendeur d'une humanité toujours renaissante. L'art et la folie, le rêve et le délire, la vulnérabilité et l'inépuisable nécessité de créer, tels sont quelques-uns des chemins qu'Henry Bauchau propose à notre réflexion, et qu'il illumine d'une écriture aussi profonde que d'une magnifique fluidité...

03/2010

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Littérature française

Conversation avec le torrent

Quand Henry Bauchau, en 1954, entame ce Journal, il ne soupçonne pas qu'il lui faudra un demi- siècle et près de trois mille pages pour y préméditer, y interroger et y refléter, volume après volume et livre après livre, chaque étape de l'immense oeuvre en cours. Découvrir ce premier tome (le dernier qui restait à paraître), c'est d'abord partager ses espoirs et ses doutes. Par ce Journal, le lecteur s'aventure en effet dans l'atelier d'un grand artiste en devenir, est témoin de ses tentatives, sa foi, son opiniâtreté dans le combat avec la peur d'échouer, ses sources d'inspiration, son élan poétique et son constant dialogue avec la création.

02/2018

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Poésie

L'escalier bleu

"L'Escalier bleu a été composé au cours de plusieurs années passées à la montagne, au bord d'un torrent. Là s'impose le dialogue de l'eau qui s'en va et de l'eau qui vient. Est-ce un seul poème ? Sans doute. Plusieurs ? Certainement, qui ne sont que débris et tessons d'une vision plénière dont il faut refuser "la fausse perfection sans femme et sans matière". Dans un quatrain final se fondent les contradictions et les intentions du poème : Pour les floraisons de l'hiver / Pour la chute de l'assomption / Pour la sainte unification / Et pour les bouquets du divers", Henry Bauchau.

05/1964