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philosophie modernité

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Descartes

Descartes. Philosophe de la modernité

Qui n'a pas entendu dire que les Français étaient un peuple cartésien ? Mais qu'est-ce qu'être cartésien exactement ? En plongeant au coeur de la philosophie de René Descartes, Marcel De Corte montre qu'il ne s'agit pas tant de donner à la raison toute sa place que d'opérer une rupture radicale avec l'héritage reçu des Anciens, dans une conception prométhéenne de l'homme à l'origine de la modernité et qui postule qu'il peut agir sur l'ordre naturel, la société et l'être humain lui-même. En décryptant de près Descartes et sa pensée, c'est en fait de l'homme contemporain dont nous parle le grand philosophe belge dans cet ouvrage inédit. Marcel De Corte (1905-1994) a appartenu à la génération des grands philosophes du renouveau thomiste (Maritain, Gilson, etc.). Proche de Gustave Thibon, auteur d'une oeuvre abondante, spécialiste d'Aristote, il fut un observateur attentif des moeurs contemporaines.

10/2022

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Philosophie

Modernité modernité

Assez des clichés qui sortent l'un après l'autre dès qu'on parle de modernité. Des contemporains ont la bouche pleine de la rupture, du nouveau, de la vangarde, du " il-faut-être-résolument-moderne " de Rimbaud. Mais Rimbaud n'a pas dit ce qu'on croit. Baudelaire est travesti. On entasse toutes les fins : du sacré, de l'homme, du siècle, de l'art et de la modernité. Schémas, et dans les schémas il y a du maintien de l'ordre. L'ordre des relations entre l'art, la littérature, la société. L'épuisement supposé du sens y sert les pouvoirs des conceptions installées. Leur avenir est dans leur passé. D'où cette critique de la modernité et du post-moderne. La critique est du parti du rythme. Pour elle, la modernité est un combat, dont l'enjeu est le sujet. C'est pourquoi la modernité ne cesse de déborder les modernes. Elle est l'infini du sens. Le présent qui reste présent.

12/1993

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Philosophie

Philosophie de l'alchimie. Grand oeuvre et modernité

Officiellement disparue de la scène culturelle occidentale depuis l'âge des Lumières, l'alchimie est abordée ici en tant que "gestualité opérative" commune à tous les "hommes d'oeuvre" modernes désireux de maintenir un espace intermédiaire entre ciel et terre, religion et philosophie.

04/1993

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Ouvrages généraux

La Philosophie éternelle. Philosophia Perennis

La Philosophie éternelle date de 1945, treize ans après le Meilleur des Mondes. Au désespoir, Huxley n'oppose pas seulement l'érudition et l'humour ; ce grand voyageur, qui fit le tour du monde en sceptique et expérimenta les drogues en documentaliste, s'est défendu du pessimisme par ces deux formes de l'intelligence à l'affût d'elle-même que sont l'ironie et le savoir. "La matière de la Philosophia Perennis, c'est la nature de la réalité éternelle, spirituelle (...). Dans l'étude de la Philosophia Perennis, on peut commencer soit par le bas, par la pratique et la morale ; soit par le haut, par la considération des vérités métaphysiques ; soit enfin par le milieu, au point focal où l'esprit et la matière, l'action et la pensée, ont leur lieu de rencontre dans la psychologie humaine". Aldous Huxley

09/2023

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Littérature étrangère

Modernité

Dans les années 20, alors que l'Europe se reconstruit sur les ruines de la Première Guerre mondiale et voue un culte à la modernité, Italo Svevo est le témoin de ses bouleversements politiques, culturels et technologiques. Pour des raisons professionnelles, il se rend régulière ment à Londres et prend le pouls de cette Europe friande de vitesse, de spectacles, mais aussi d'équité sociale. Ses chroniques, publiées dans la presse triestine, sonnent comme un état des lieux du vieux monde. En véritable visionnaire, il s'interroge sur le devenir des villes, de la culture, ou de la paix, souvent avec ironie, toujours avec légèreté, la légèreté de la fumée de son éternelle cigarette.

10/2011

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Philosophie

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE POLITIQUE. Tome 2, Naissances de la modernité

La décomposition de l'univers ancien fait émerger, aux XVIe-XVIIe siècles, les valeurs de la liberté et de l'égalité. Or, ce bouleversement s'effectue dans le cadre même de ce qui avait illustré au mieux le régime antérieur de la tradition : la composante religieuse, plus particulièrement chrétienne (Augustin, Guillaume d'Ockham ou Vitoria), qui a ainsi joué un rôle essentiel, trop souvent oublié, dans la formation de l'individualisme politique. Sur cette lancée, l'homme de l'humanisme moderne s'affirme comme celui qui n'entend plus recevoir ses lois ni de la nature des choses ni de Dieu, mais prétend les fonder à partir de lui-même. C'est la mise en œuvre de cette affirmation de l'homme que ce volume entreprend d'explorer en montrant sur la base de quelles options la révolution jusnaturaliste s'est opérée et a pris pour norme le droit " subjectif ". Il s'attache à faire ressortir la façon dont les sociétés se sont conçues comme auto-instituées, selon l'emblème du contrat social que, de Hobbes à Montesquieu, de Machiavel à Spinoza, de Suarez à Locke, la plupart des philosophies politiques se sont employées à approfondir ou à discuter.

10/1999

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BD tout public

Philosophia. Une histoire de la philosophie en BD

Philosophia, c'est une histoire de la philosophie en bande dessinée. Des premiers philosophes grecs jusqu'à ceux d'aujourd'hui, ce roman graphique de la pensée se veut une introduction ludique et esthétique aux grandes idées qui ont rendu célèbres des auteurs aussi incontournables que Platon, Descartes, Kant et bien d'autres…

10/2018

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BD tout public

BD & modernité

Il s'agit du catalogue de l'exposition éponyme à l'Hôtel des Arts du Var, à Toulon, du 12 octobre 2019 au 23 février 2020. Le livre, comme l'exposition, se concentre sur trois périodes. Tout d'abord, les années 1960 et la modernité signe de progrès dont on retrouve des éléments d'art et de design chez Tintin d'Hergé, Black et Mortimer de Edar P. Jacobs ou Spirou et Fantasio de Franquin. Puis, les années 1980 et la modernité nostalgique, avec Druillet d'un côté qui dépeint la violence de la société et Chaland ou Loustal de l'autre qui se réfugient dans le confort des sixties. Enfin, les années 2000 et la post-modernité avec Schuiten ou Enki Bilal qui, en écho aux romans de science-fiction, dépeignent un monde désillusionné.

10/2019

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Ouvrages généraux et thématiqu

Louis de Bonald, philosophe et homme politique. Une tradition dans la modernité, une modernité dans la tradition, 1754-1840

Champion des passés les plus révolus, chef de file de nostalgies indigestes, voix sépulcrale surgie de temps poussiéreux : les mobilisations posthumes de Louis de Bonald en inspirateur des droites extrêmes et théoricien des conservatismes radicaux ont contribué à le figer en penseur qui aurait déploré sans fin l'ordre de l'Ancien Régime. Un homme déjà en retard sur son temps et comme à côté de son siècle. Il y a assurément quelque gageure à sortir l'auteur de la Théorie du pouvoir politique et religieux (1796), héraut de l'Eglise dont le nom est resté attaché à une loi sur l'abolition du divorce (1816), de cette lecture par trop univoque pour interroger sa paradoxale modernité. C'est ainsi qu'on découvre un enfant des Lumières - un moment mousquetaire - pleinement engagé dans le bouillonnement post-révolutionnaire, maire de Millau avant et après 1789 puis exilé volontaire. Un publiciste inlassable, plus tard reconnu comme un précurseur de la sociologie, un académicien et un député écouté : une figure intellectuelle majeure du premier XIXe ? siècle. Nourri d'archives et d'inédits, de textes et de discours oubliés, ce portrait aussi novateur qu'alerte replace les prises de positions de Bonald au contact des événements. Restituant son regard acéré sur son époque, ses espoirs comme ses déceptions, il met en lumière le projet philosophique et politique qui l'a guidé tout au long d'une route accidentée : non pas celui d'une restauration d'un passé idéalisé, mais celui d'une régénération politique et sociale qui demeure à venir. Préface de Gérard Gengembre

10/2021

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Montaigne

"Je ne suis pas philosophe". Montaigne et la philosophie

" Je ne suis pas philosophe ", écrit Montaigne dans les Essais. Le présent texte vise à montrer qu'il l'est pourtant, et d'autant plus peut-être qu'il y prétend moins. Montaigne lit les philosophes, les confronte les uns aux autres, et à soi : qu'est-ce autre que philosopher ? Il est vrai pourtant qu'il n'est dupe ni de leurs systèmes ni de leurs prétendues démonstrations. Mais pourquoi faudrait-il, pour être philosphe, s'illusionner sur la philosophie ? Tant pis pour les cuistres ou leurs disciples ! Montaigne aime la philosophie vivante, enjouée, folâtre, dit-il. C'est un philosophe qui ne croit pas à la philosophie, ou qui ne cesse de s'en déprendre : un philosophe lucide et libre, et qui n'en philosophe que mieux. " La philosophie est celle qui nous instruit à vivre ", écrit-il : c'est en quoi il est philosophe, et nous apprend à philosopher.

01/1993

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Philosophie

LA PROFESSION DE FOI DU PHILOSOPHE : CONFESSIO PHILOSOPHI

Rédigée à Paris en 1673, éditée pour la première fois en 1915, la Confessio philosophi présente la première formulation de ce qui deviendra un thème majeur, l'un des plus mal compris aussi par les critiques, de l'œuvre de maturité. Dans sa Théodicée, Leibniz en rappellera lui-même le sujet central : " Un Dialogue latin de ma façon, où je mettais déjà en fait que Dieu ayant choisi le plus parfait de tous les mondes possibles, avait été porté par sa sagesse à permettre le mal qui y était annexé, mais qui n'empêchait pas que tout compté et rabattu ce monde ne fût le meilleur qui pût être choisi ". " L'optimisme " leibnizien s'exprime ici au plus près de sa source religieuse ; la justification de la réalité reconnaît l'ombre comme la contre-partie inéluctable de toute illumination.

06/1993

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Religion

Protestantisme et modernité

Contemporain et ami de Max Weber, Ernst Troeltsch peut être considéré comme le Durkheim allemand. Son ouvrage principal, Les doctrines sociales des Eglises chrétiennes, est un classique des études sociologiques, comme le présent ouvrage qui vient compléter le texte désormais connu de Max Weber sur l'éthique du protestantisme. Troeltsch relativise considérablement les thèses de Weber dans la mesure où il distingue deux époques de développement du protestantisme en même temps que les différences très profondes entre luthéranisme et calvinisme sont analysées à la lumière de leurs conséquences sociales, culturelles et politiques. En effet, on ne saurait ni parler du protestantisme en général sans commettre une sorte de contresens théologique et sociologique ni considérer que le protestantisme avait d'emblée pour projet de réformer une Eglise catholique dépassée par les progrès de la modernité. C'est d'ailleurs à la redéfinition de cette notion que les études ici rassemblées contribuent. Les rapports entre une formation religieuse et une infrastructure économique sont également pris en compte par l'auteur qui ne cesse de développer, parallèlement aux analyses factuelles, une réflexion plus philosophique sur la méthode de l'histoire et de la sociologie.

11/1991

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Littérature française

Une étrange modernité

D'une vie à l'autre, des situations intimes ou sociales, des rencontres improbables, des amours passagères, bien ancrées dans le réel, traduites dans une langue juste et vigoureuse et décrivant avec un égal bonheur sentiments et paysages. Mireille Piris met souvent en scène des "cabossés de la vie" tout en leur offrant des fenêtres ouvertes sur le monde, des aventures d'humanité. Et, pour peu que l'art se mêle à leurs destins, l'espoir est là, comme "un vrai Noël de mai". Un optimisme renforcé par l'épicurisme de l'auteure qui nous entraîne dans ses univers aux saveurs colorées.

05/2019

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Sciences historiques

Patrimoine et modernité

Le "patrimoine" fait l'objet, depuis le siècle dernier, d'une administration spécifique, sinon d'une discipline autonome. Mais on voit se multiplier aujourd'hui des entreprises patrimoniales de toute nature, attachées à promouvoir traditions, mémoires et hauts lieux jusque-là inaperçus ou dédaignés. Ces initiatives se réclament tantôt d'une exigence savante, tantôt d'une actualité commémorative, tantôt d'opportunités politiques et administratives. Certaines relèvent d'une extension comme naturelle de l'effort de préservation, tandis que d'autres reconduisent, sous des habits neufs, les intérêts de l'érudition locale ; d'autres encore se confondent avec telles ou telles revendications corporatives ou communautaires. Elles visent toutes, au-delà de la nécessaire conservation des fonds ou des monuments, à susciter la vénération, à satisfaire des publics, voire à commercialiser divers "produits". Les différents auteurs ici réunis, experts reconnus et jeunes chercheurs, mettent en chantier une réflexion pluridisciplinaire. Ils évoquent successivement le travail de définition de l'héritage, les stratégies de conservation liées à la recherche d'une authenticité, enfin les pratiques de la mémoire collective. Chacun démontre ainsi combien le patrimoine participe des représentations qui tissent notre modernité.

07/1998

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Droit

Droit et modernité

Cet ouvrage se propose de décrire les tendances, considérées à travers certaines des manifestations les plus caractéristiques de la vie juridique, d'une société gagnée à la modernité et saisie par le doute. Les notions de droit et de modernité, en effet, s'éclairent l'une l'autre ; d'un côté, l'approche juridique fournit une grille d'analyse essentielle de la modernité, tant la référence au droit lui paraît intimement liée et imprègne la société moderne dans ses aspirations comme dans sa quotidienneté ; réciproquement, seule la modernité rend intelligible un corps de règles disparates, contingentes, voire contradictoires, qu'une analyse purement technique ne permet plus de pénétrer dans sa globalité ni dans ses ressorts profonds. La modernité exprime une vision du monde : à ce titre, elle emporte à l'égard du droit des conséquences qu'on ne saurait réduire à la seule incidence des facteurs politiques, moral et économique, selon la fresque qu'en avait autrefois brossé le doyen Ripert dans des ouvrages mémorables ; on ne saurait davantage l'ignorer en s'enfermant dans une conception purement formaliste et normativiste du droit. Ces pages s'inscrivent dans une réflexion sur le sens de l'évolution d'un système juridique dont les lignes de force n'apparaissent pas toujours très nettement, en écho aux incertitudes de la modernité. Cet ouvrage s'efforce de mettre en lumière ces tendances multiples et d'en esquisser une explication.

08/1998

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Philosophie

Vulgarité et modernité

La vulgarité est omniprésente aujourd'hui. Elle s'exprime dans les manières, le langage, l'accoutrement, les arts ; on la rencontre dans la foule comme dans les élites, et jusqu'au sommet de l'Etat ; elle prolifère dans la publicité, les médias, sur Internet et les réseaux sociaux. Oui plus est, elle s'affiche sans vergogne, elle est assumée, souvent agressive même. Cependant, malgré son essor et son aggravation, malgré les désagréments qu'elle engendre, la vulgarité n'a jamais fait l'objet d'un examen systématique. Ce livre entreprend de réparer cet oubli. Pour saisir au mieux son sens, l'ouvrage enquête sur les critiques très vives que la vulgarité suscite depuis deux siècles et les remèdes qui furent mis en oeuvre, en vain, pour la prévenir. Il part à la recherche d'un nouvel antidote en remontant aux sources qui la rendent possible et autorisent, voire encouragent son déploiement. La vulgarité est le fruit d'une modernité intempérante et sa propagation reflète les errements de la postmodernité. L'examen des principes fondateurs de l'Occident contemporain met au jour les ressorts profonds du phénomène et suggère la voie à suivre pour nous prémunir contre lui. Au-delà de la vulgarité, il s'agit de relever la tête face à la radicalisation de la modernité, qui dévoie le projet d'émancipation qu'elle porte et contrarie l'épanouissement de notre humanité.

05/2019

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Philosophie

Christianisme et modernité

Christianisme et modernité sont-ils deux ennemis se livrant bataille, en un dernier avatar des guerres de Religion : d'un côté la fiai, l'idée rassurante d'une transcendance ; de l'autre le désenchantement prenant acte de la «mort de Dieu» ? I)'un côté la tradition, la vérité, l'autorité ; de l'autre la laïcité, le relativisme, la défense des libertés individuelles ? Loin d'opposer frontalement ces deux camps, René Girard et Gianni Vattimo s'efforcent au contraire de les rapprocher. Avec des arrière-plans philosophiques et des arguments différents, tous deux soutiennent cette thèse paradoxale : sécularisation et laïcité sont des produits du christianisme ; le christianisme est la religion de la sortie de la religion, étant lui-même à l'origine des valeurs de nos sociétés occidentales – y compris la démocratie et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Les dialogues et articles rassemblés ici fument ainsi le journal d'une confrontation entre deux des plus granits penseurs du moment, remarquable contribution au débat sur le rôle de la religion et le sens de la foi dans notre monde moderne.

11/2014

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Beaux arts

Architecture, modernité, modernisation

L'histoire de l'architecture ne cesse de conjuguer deux regards : celui, panoramique, portant sur les ensembles urbains, révélant les politiques sociales ou techniques, et celui sur les édifices et leurs intérieurs, vus en gros plan, qui reflète les idéaux et l'engagement de leurs auteurs et de leurs habitants. Faisant dialoguer théoriciens, philosophes et écrivains avec les architectes du XXe siècle (Mies van der Rohe, Wright ou Le Corbusier), Jean-Louis Cohen suggère une approche renouvelée, ancrée dans l'histoire culturelle et dans l'humain, de l'architecture comme questionnement et comme pratique.

02/2017

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Religion

Papauté, confessions, modernité

" On ne peut comprendre scientifiquement une époque historique dans sa totalité, si tant est que cela soit possible, qu'à l'aide d'un modèle composé de facteurs interdépendants, mais en aucun cas en recourant de façon irréfléchie à des causes premières, arrangées à partir de corrélations, qu'elles relèvent de l'histoire des idées ou de l'histoire socio-économique. " Ces lignes tracent les ambitions et les limites que s'est assignées Wolfgang Reinhard. L'exigence d'érudition rencontre dans son œuvre une manifeste recherche de l'explication. Sa démarche s'inscrit ainsi dans la tradition des sciences sociales contemporaines, en particulier dans la théorie des systèmes et l'analyse des réseaux. On trouvera ici des études exemplaires, comme celles consacrées à la piété et au népotisme des papes, qui ont changé notre vision de l'histoire de l'Eglise. L'apport de W. Reinhard est également essentiel à l'histoire de la " confessionalisation " et à celle des processus de modernisation politique, ici représentées par l'essai pionnier sur les rapports du crédit public et de la vénalité des offices à l'âge moderne. Pénétré de la volonté de ne pas être dupe des croyances et des idéologies, fût-ce celles que l'on partage, le présent recueil propose également une solide leçon d'empirisme. Il ouvre des voies d'exploration fructueuses et sûres à l'écriture d'une histoire qui bénirait sa " crise " (épistémologique) comme une chance.

12/1998

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Philosophie

Rationalité et modernité

Etre moderne, c'est savoir user de sa raison. Développant les principales implications de cette définition pragmatique de la modernité, l'ouvrage de Gunnar Skirbekk fait apparaître l'apologie de la subjectivité moderne ainsi que la dénonciation post-moderne de sa volonté de puissance comme deux attitudes philosophiques idéologiques et dépassées, comme deux prises de position pré-modernes. Davantage qu'un programme, l'auteur nous montre comment les divers usages du jugement critique libèrent déjà les individus de leur pur et simple désir de salut moral et d'authenticité, combinant les certitudes d'une raison communicationnelle et l'expérimentation pragmatique des réalités concrètes au sein des communautés. La raison se modernise et s'universalise ainsi à travers les situations et les contextes les plus singuliers, y aiguisant le tranchant du jugement. Confiant dans cette puissance de la rationalité, G. Skirbekk n'hésite pas à étendre habilement la critique sociale au problème écologique. Il ôte à ce dernier son aura romantique et mythologique pour en faire un espace de responsabilité des générations actuelles à l'égard des générations futures. Ainsi parvient-il, sans dramatisation excessive, à réinterroger les limites historiques des rôles que jouent les intellectuels dans les sociétés industrielles en s'appuyant sur l'analyse du cas norvégien.

12/1993

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Philosophie

FRANCOIS DAGOGNET MEDECIN EPISTEMOLOGUE PHILOSOPHE. Une philosophie à l'oeuvre

François Dagognet, en son œuvre foisonnante, pose un problème au bibliothécaire/bibliographe avant d'en poser un, plus grave encore, au philosophe troublé et inquiet devant cette œuvre éclatée : où le classer, dans quelle rubrique du ficher le caser, comment le cataloguer ? En philosophie, en médecine, en géographie, en droit, en histoire des sciences, en histoire de l'art, etc. ? Partout, c'est-à-dire nulle part ou autant ici qu'ailleurs, l'hybride devient insaisissable. Lui qui exalte les classements semble échapper à toute classification et s'ingénie à prendre à contre-pied les attendus, à mettre hors-jeu les conformismes : l'hérétique n'est pas toujours celui qu'on croit. Le mixte ambivalent suscite alors la question quasi policière des gardiens du temple : est-ce bien encore de la philosophie ? Le risque de cette étrangeté migratoire qui traverse les frontières disciplinaires est d'entretenir la menace d'une disqualification ; l'accusation de bricolage alimente la honte d'une traîtrise ; D'autant qu'à cet éclectisme voyageur de bohémien, sinon de nomade, s'ajoutent des attractions sulfureuses pour Lavater, Bertillon, Reich, Duchamp, César ... et une passion compromettante pour des objets curieux et des inventions farfelues. Et comme si cela ne suffisait pas, Dagognet s'ingénie à prendre des positions iconoclastes sur les cimetières, les dons d'organes, les mariages, etc. , ce qui donne à la stature du philosophe une allure d'excentrique radical dans les débats contemporains.

07/1998

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Philosophie Magazine N° 160, juin 2022

Aux élections, c'est l'abstention massive, le vote blanc, les votes de rejet ; au travail, la "grande démission" ; sur la crise climatique, on voit une radicalisation des mouvements comme "extinction rébellion" . Il y a la minorité des révoltés, et la majorité silencieuse de tous ceux qui "préféreraient ne pas" , qui disent non à bas bruit et se retirent de la grande compétition pour chercher le bonheur. Le "non" est-il une posture stérile ou le commencement de toute pensée, comme le croyait le philosophe Alain ? C'est la question que pose ce numéro très riche, où on trouve aussi une expérience vécue avec les champignons hallucinogènes, une passionnante enquête témoignage sur les couches pour bébé, et un entretien poétique avec l'historien de l'arbre, de la sieste ou encore des rivages, Alain Corbin.

06/2022

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Autres

Philosophie Magazine Hors-série N° 58, septembre 2023 : L'art de ne rien faire

"Je souffre de ne pas avoir la puissance et la liberté de ne rien faire" , écrivait Roland Barthes. Dans notre nouveau hors-série, nous explorons le paradoxe d'une époque qui rêve de lâcher prise, sans savoir comment y parvenir. Peut-on vraiment réussir à ne rien faire ? Oui, répondent les philosophes ! Mais à une condition : à la plage, à la campagne ou à la montagne, l'oisiveté s'apprend.

09/2023

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Autres

Philosophie Magazine N° 170, juin 2023 : Il faut qu’on parle !

La philosophie repose sur un pari : celui que la parole est préférable à la violence, et que, lorsque plusieurs intérêts sont en lutte, mieux vaut les départager par l'argumentation rationnelle. Mais ce pari n'a rien d'une évidence, alors que la diplomatie n'a pas su arrêter la guerre et que, sur les sujets de société, les positions se radicalisent. Alors, toujours précieuse la parole ?

06/2023

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Philosophie

Rhétoriques de la modernité

La leçon à tirer de la longue et exténuante crise de la rationalité peut cependant indiquer une autre direction : en particulier, celle qui consiste à penser la rationalité non pas comme l'approche à un modèle préalablement établi, mais d'une façon plurielle et non réductrice, c'est-à-dire comme un jeu de rationalité. La rationalité au singulier apparaît ici tout simplement comme le champ de ce jeu, où différentes positions s'affrontent du point de vue de l'explication et de la découverte. La rationalité est, dans ce sens, non pas l'espace de rature de la conflictualité, comme la tradition de la modernité l'a toujours prétendu, mais plutôt celui de son déploiement. A la notion de jeu de rationalité, il faut donc associer celle de matrices de rationalité, c'est-à-dire de perspectives qui régissent ces jeux et qui guident leur progression, leur orientation et le sens de leurs mouvements.

11/1999

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Philosophie

Défense de la modernité

Contre un économisme brutal qui menace d'en finir avec les sciences sociales, c'est de l'idée de modernité qu'Alain Touraine nous invite à repartir pour penser notre époque. Il s'agit d'abord de reconstruire une conception de l'action sociale fondée sur l'être historique de l'homme issu de la modernité, l'homme capable, par l'expérience et l'exercice de la volonté, de transformer son environnement social et la condition humaine elle-même. Il s'agit ensuite de concentrer l'attention sur la société nouvelle qui prend, sous nos yeux, la place de la vieille société industrielle. Or, là où certains n'aperçoivent qu'une chute de notre vieux monde dans la postmodernité, Alain Touraine met au contraire en évidence son entrée dans l'hypermodernité, avancée qui recèle, certes, de terribles périls attachés aux nouvelles formes de domination, mais qui est porteuse aussi de nouveaux mouvements sociaux affirmant plus directement que par le passé les droits des Sujets humains. Il donne, ce faisant, la mesure de l'importance des mouvements de libération des femmes et désigne la question de l'accueil ou du rejet des populations issues de cultures différentes comme l'enjeu principal des politiques nationales. Fondamentalement, et à rebours du fatalisme économique de ceux qui gouvernent la planète, Alain Touraine entreprend d'associer réélaboration des objets centraux de l'analyse sociologique et connaissance du monde pour redonner vie aux mouvements de libération.

10/2018

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Critique littéraire

Archéologie de la modernité

Comment vivre, à la fois, la décadence et le progrès ? C'est de ce dilemme qu'est née, au XIXe siècle, la notion de modernité, et de lui qu'elle tire sa nécessité. Jean Borie nous montre ici la modernité présente déjà, furtivement, dans les romans de Balzac et de Stendhal, puis dévoilée et militante chez Baudelaire, énigmatique enfin dans le roman carthaginois de Flaubert. L'archéologie de la modernité tente de suivre le déroulement d'une stratégie, de repérer les lieux surprenants où elle nous conduit : dans les coulisses bariolées de la société bourgeoise et aux marges de l'Occident - là où des " Barbares " imposent leur splendide cruauté comme la certitude d'une origine retrouvée.

11/1999

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Philosophie

La modernité en art

Pour définir la modernité dans les beaux-arts, la musique et la littérature, l'ouvrage explore la fonction de cette catégorie telle qu'elle est mobilisée par les artistes, critiques d'art, historiens et philosophes pour repenser les normes de l'art ou encore les rapports entre art, politique et vie.

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Esthétique

La modernité en art

Pour définir la modernité dans les beaux-arts, la musique et la littérature, l'ouvrage explore la fonction de cette catégorie telle qu'elle est mobilisée par les artistes, critiques d'art, historiens et philosophes pour repenser les normes de l'art ou encore les rapports entre art, politique et vie.

11/2022

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Montaigne

La Modernité de Montaigne

On lit souvent Montaigne comme une sorte de contemporain, déjà moderne par-delà les siècles. Chacun s'y projette à son aise. Mais qu'est-ce au juste que la modernité de Montaigne ? Rien de moins, peut-être, que l'invention de la modernité, c'est-à-dire d'une manière d'être soi et de se peindre dans son temps - parfois pour fuir les vicissitudes du monde en se réfugiant dans l'écriture de soi qui donne naissance à l'intériorité moderne. C'est ce que suggère Philippe Desan dans ce nouveau livre, dernier volet d'une trilogie qui a changé notre regard sur un écrivain qui paraît si familier qu'on cède facilement à la légende qu'il a lui-même forgée dans ses Essais. Montaigne est l' "un des premiers auteurs à assumer une subjectivité qui, l'écriture aidant, devint le principal objet de son livre" (P. Desan). Il est ici mis à l'épreuve d'une lecture exigeante, qui examine ce que Montaigne dit de lui à la lumière de ce qu'il ne dit pas, met en balance le soi et le monde que les Essais donnent à voir avec ce qu'on peut en savoir par ailleurs - du point de vue politique, social, idéologique, esthétique, etc. Le but n'est pas de juger, mais de saisir Montaigne au plus près, paradoxalement, en prenant de la distance - assez pour voir ensemble à la fois l'homme et son temps, et leur représentation dans les Essais. Un ouvrage de référence, qui renouvelle la lecture de Montaigne et de sa modernité avec les outils de la nôtre, qu'il a contribué à faire advenir.

11/2022