16ème Nord

Né il y a 14 ans, le Salon international du patrimoine culturel fait connaître aux plus larges publics, le travail des artisans d’excellence, la beauté des métiers d'art, l'expertise des restaurateurs et la richesse des sites patrimoniaux pour lesquels ils travaillent. Cette année, 250 exposants attendent plus de 20 000 visiteurs.

Ces quatre journées sont aussi l'occasion de multiplier les échanges, les conférences et les débats sur les grandes causes patrimoniales qui impliquent partenaires publics et privés, artisans, entreprises, associations, collectivités, institutions d'Etat, écoles… Le Salon s'est donné pour thème « Patrimoine et mécénat ».

Le budget consacré au programme Patrimoines s’élèvera en 2009 à 995,2 millions d’euros, en augmentation de 21 millions d’euros par rapport à cette année, soit une progression de 2, 2 %. En 2008, le budget réservé aux Monuments historiques était de 303millions d’euros. Grâce à une ressource extrabudgétaire, ce budget bénéficie en 2009 d’une augmentation de 20 millions d’euros auxquels s’ajouteront les fonds de concours, soit une augmentation de 7% par rapport à 2008.

Le Salon met à l’honneur les chantiers et ceux qui, par leur générosité, permettent de les entreprendre. Le mécénat patrimonial est accessible à tous. La loi de 2003 a ouvert de nombreux avantages fiscaux et des contreparties pour tous les candidats au mécénat: entreprises, associations, particuliers.

Les chiffres clés du mécénat d’entreprise 2008 :

23% des entreprises de 20 salariés et plus pratiquent le mécénat, soit près de 30.000 entreprises
2,5 milliards d’Euros sont consacres au mécénat
36% des entreprises agissent dans le domaine de la culture avec 39% de budget
33% des entreprises choisissent le mécénat en nature
45% des entreprises de 200 salaries et plus pratiquent le mécénat de compétences.

Le Centre des monuments nationaux :

Il s'agit du principal opérateur national chargé de mettre en valeur le patrimoine monumental et de le rendre accessible au plus grand nombre. Il entretient, restaure, germe, anime et ouvre à la visite 96 monuments parmi lesquels on compte : l’abbaye du Mont-Saint-Michel, les chateaux d'Angers, de Pierrefonds et d’Azay-le-Rideau, la cité de Carcassonne, l’Arc de Triomphe... Il accueille 8,5 millions de visiteurs par an.

Rencontres / Débats - Vendredi 6 juin 2014 à 19h30 - A la librairie

Après une déception à la hauteur de ses erreurs, Céline, jeune et jolie jeune femme malgache, pensait avoir tout perdu avec le départ de l’homme de sa vie, Luis. Sa rencontre inopinée avec Damien jeune retraité vazaha, à l’occasion du mariage d'une de ses amies, va complètement bouleverser sa vie.

Malgré la malveillance et la perversité de son beau-frère à son égard, elle va se jeter à corps perdu à la conquête d’une ascension sociale. Un parcours semé d’embûches, de mésaventures et d‘un  soupçon de sorcellerie, va la conduire vers ses ambitions. L’abnégation dont font preuve ces jeunes femmes prêtes à de nombreux sacrifices pour arriver à leurs fins, est omniprésente dans cet ouvrage.

L’action se déroule à Diego Suarez, capitale du Nord de l’Île de Madagascar. Dans ce petit coin de paradis au milieu de l’immensité et de la diversité de l’Île Rouge, vit une population diverse et accueillante malgré une pauvreté de tous les instants.

En dehors de quelques nantis qui ignorent d’une façon indécente cette dure réalité, la majorité de la population n’a d’autre choix que de survivre. Aussi, le dépit et la soif d’atteindre un monde meilleur, les conduisent souvent vers des situations inattendues et peu conventionnelles. La mendicité, le travail informel, la délinquance, la prostitution plus ou moins douce, l’arnaque deviennent des situations de substitution à une activité normale.

Une aventure passionnante et plaisante à découvrir, où les intrigues et les surprises sont permanentes, tenant le lecteur en haleine.

Né en 1948, Rafael BRIONES est dès son adolescence tenaillé par l’envie d’écrire un roman. Mais la vie en décidera autrement, étant pris comme beaucoup, entre son travail et sa vie familiale. Il n’arrivera à concrétiser son rêve qu’une fois à la retraite !

Il décide alors de tout quitter, pour vivre une vie paisible et tranquille dans une île lointaine et chargée d'exotisme.

Madagascar où il s’exile, va lui fournir la matière de son premier roman. Au fil de ses rencontres, germe l’intrigue qui va en être le fil conducteur. 

De pages blanches en pages noircies, les personnages et les situations s'enchevêtrent pour aboutir à la sortie de "La Fleur de l'Ile Rouge".

Mais à peine le premier roman terminé, déjà d’autres aventures et d’autres personnages se bousculent dans sa tête. Une "suite" va prendre forme, où la plupart des personnages du premier roman, vont se retrouver et donneront naissance à son second roman aussi captivant que le précédent : " Le Saphir du Nord ".

Ainsi, de ligne en ligne avec la complicité et le soutien d'un ami d'adolescence, va naître une nouvelle passion : l'écriture. Cette passion va se nourrir des précédents romans, puisqu'un troisième ouvrage est en cours d'écriture et un quatrième pointe le jour ! 

Les grandes séries sont comme les meilleurs vins : alors qu'on les croyait déjà parfaites, elles bonifient encore avec l'âge. Est-ce le froid qui les conserve ? L'isolement des pôles qui favorise la maturation ? On le croirait quand on découvre les deux dernières livraisons des racontars de ørn Riel chez Sarbacane et le nouvel épisode des aventures d'Esteban chez Dupuis.

La chasse aux histoires

Après avoir dessiné deux tomes bien au chaud à sa table de dessin, Hervé Tanquerelle est cette fois parti en expédition avec Jørn Riel jusqu'au Groenland, histoire de vérifier si la neige était blanche, les ours bien polaires et les chasseurs fins saouls à la fin de la nuit. Je ne pense pas que ce déplacement puisse être tenu pour responsable de l'incroyable maîtrise dont le dessinateur fait montre dans ce troisième album presque aussi épais que les deux précédents. Le dessin était déjà d'une énergie incroyable dès les premières cases du premier tome. Cependant, on sent que Tanquerelle dessine désormais ces hommes et leur solitude comme il croquerait le vieux pommier au fond de son jardin. Il connaît ses personnages jusqu'à la dernière ride et la plus petite lueur de folie qui éclaire la surface de leurs yeux humides.

Un petit détour et autres racontars, sur Chapitre.com

Difficile de débusquer ce qui rend ces courts récits si attachants. Beaucoup de choses, sans doute, à commencer par les racontars de Riel eux-mêmes, tissés dans les mensonges les plus épais, la fierté mal déplacée et la mauvaise foi à toute épreuve. Les traits de ces bonshommes y sont pour beaucoup aussi, tirant selon le personnage vers l'un ou l'autre des codes standardisés de la BD franco-belge, Valfred a le gros pif aviné des Gaulois d'Uderzo, le Lieutenant Hansen a l'allure d'un Francis Blake façon Jacob. Enfin, il va sans dire, le découpage en bande dessinée, qui se permet à la fois les bavardages interminables et les très longs silences de glace, imprime un rythme de lecture envoûtant à ces récits d'affabulateurs qu'il ne faut rater pour rien au monde. Et si vous avez loupé les deux premiers volumes, ce n'est pas grave, les courtes histoires dont ils sont composés peuvent très bien se lire et se relire dans le désordre.

Libre d'être prisonniers

C'est dans le même grand froid que l'on retrouve Esteban, l'un des héros les plus réussis de la BD tout public de la dernière décennie. Gamin de sang indien caserné dans un monde de rudes marins, il poursuit ses aventures dans les froids polaires. Nous l'avions laissé à bord d'un bateau qui s'éloignait des côtes suite à l'incroyable évasion d'un bagne en terre glacée, à la fin du tome 4. C'est là que nous le retrouvons, en bien mauvaise posture, poursuivi par les autorités qui cherchent à mettre le grappin sur ces bagnards en cavale et obligé d'accoster sur des terres hostiles, où les indiens ne voient pas d'un bon œil débarquer cette bande de blancs barbus.

Mathieu Bonhomme réussit une nouvelle fois son ambitieux projet. Dans ses planches, les étendues glacées et la mer presque aussi froide forment les murs d'une nouvelle prison. Loin de s'éloigner en terrain dégagé, les fuyards se retrouvent coincés dans une forme de huis-clos, entre les autorités d'un côté et les indigènes de l'autre. Bonhomme profite de cette mise sous pression pour dévoiler de nouvelles facettes de personnages qu'on avait croisés dans l'album précédent, comme l'épouse du directeur de la prison.

De la grande aventure, une fois de plus, parcourue avec l'énergie du désespoir et l'impression permanente de jouer sa survie sur chaque choix posé dans l'urgence.

Esteban T5, Le sang et la glace, sur Chapitre.com

Il serait injuste de ne pas signaler ici aussi à quel point le dessin de Bonhomme est désormais un vrai classique, dans un registre semi-réaliste qui parvient à rappeler quelques grands maîtres de la BD franco-belge tout en imposant un trait gras très contemporain. Une sorte de Cuvelier qui aurait pris un coup de jeune et n'aurait peur de rien. Surtout pas de plonger ses personnages dans la brume puis la fumée, l'eau glacée puis le feu.

A l'approche de l'hiver, on ne peut que conseiller ces deux séries vraiment hors du commun, à la fois touchantes et drôlement dépaysantes.

Rencontres / Débats - Jeudi 7 juin 2012 à 18h30 - A la librairie

Viravong vit et travaille à Paris. Il est diplômé en économie et communication et a étudié les arts visuels à l’Ecole Olivier de Serres à Paris. En 1996, alors qu’il est toujours étudiant, il autoédite son premier comics : "Sheytan n°1". L’année suivante, il remporte le trophée Presse-citron (dessin de presse) à l’Ecole des arts appliqués Estienne.
Dès 1998, il débute une carrière de graphiste et dessinateur.
En juin 2007 "Sheytan" paraît chez Casterman, sous le label KSTR. Un large lectorat découvre alors la patte Viravong, alliant des textes sans concession à un dessin énergique. Bien que bercé durant son enfance par la bande dessinée "franco-belge", Viravong est un pur héritier de la génération comics américains et mangas japonais. Avec "Sheytan", Viravong déclare sa flamme à la culture rock, en racontant les pérégrinations d’une bande de copains bien décidés à monter un groupe, suite à une entrevue avec le fantôme de Frank Zappa.

Viravong sera a la librairie pour présenter la bande dessinée (Casterman) réalisé lors de sa résidence au CENTQUATRE en 2008.

C'est un phénomène qui existe de plus en plus dans le cinéma, peu dans la littérature : la « préquelle ».
Sous ce mot barbare existe une façon très simple de l'expliquer, c'est une histoire avant l'Histoire…
se passe quelques dizaines d'années avant l'action du célèbre et fantastique A la croisée des mondes.
Et l'auteur, Philip Pullman décide de se pencher sur le passé d'un des personnages, ami de Lyra, c'est à dire Lee Scoresby et son daemon lièvre, Hester.
L'on découvre alors un Lee Scoresby, jeune homme, arrivant avec son fameux dirigeable des plaines du Texas dans cette petite ville du grand Nord où l'on se méfie de lui comme de la peste…
Et comme c'est un texan, et ce n'est pas pour rien que le livre s'appelle Il était une fois dans le Nord, (référence au film de cow-boys : « Il était une fois dans l'Ouest ») Lee Scorseby va déclencher malgré lui, son daemon et sa première rencontre avec l'ours en armure Iorek Byrnison un véritable Western polaire...
Bien moins haletant que La croisée des Mondes, c'est un véritable plaisir de retrouver ces personnages dans leur jeunesse. Le petit plus du livre est dans les annexes où l'on tombe à la fin sur des « documents administratifs » parlant de Lyra et dans la couverture se cache un jeu de société pour faire son propre voyage dans le Nord…